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Document Type: 
Collection: 
Document Number (FOIA) /ESDN (CREST): 
CIA-RDP83-00415R002100020001-4
Release Decision: 
RIPPUB
Original Classification: 
S
Document Page Count: 
223
Document Creation Date: 
December 15, 2016
Document Release Date: 
December 11, 2003
Sequence Number: 
1
Case Number: 
Publication Date: 
February 3, 1949
Content Type: 
REPORT
File: 
AttachmentSize
PDF icon CIA-RDP83-00415R002100020001-4.pdf15.84 MB
Body: 
FORM NO. NOV 1948 Approved For Release 2004/02/19 : CIA-RDP83-00415R002100020001-4 51-6IA CLASSIFICATION SECRET 'CENTRAL INTELLIGENCE AGENCY REPORT INFORMATION REPORT COUNTRY Hungarythumania/dzechosiovakia/Yugosiavia SUBJECT Information Bulletins 25X1 PLACE ACQUIRED DATE OF INFO X0441KRED ki'ALUATE1 25X1 25X1 25X1 DATE DISTR. . 3 February 1949 NO. OF PAGES 1 NO, OF ENCLS. 10) 41 4 -:47 '1"4 (LISTED BELOW) SUPPLEMENT TO REPORT NO. THIS DOCUMENT CONTAINS INFORMATION AFFECTING THE NATIONAL DEFENSE OF THE UNITED STATES WITHIN THE MEANING OF THE ESPIONAGE ACT 50 U. S. C.. 31 AND 32. AS AMENDED. ITS TRANSMISSION OR THE REVELATION OF ITS CONTENTS IN ANY MANNER TO AN UNAUTHORIZED PERSON IS PRO. HUNITED BY LAW. REPRODUCTION OF THIS FORM IS PROHIBITED. HOW- EVER. INFORMATION CONTAINED IN BODY OF THE FORM MAY BE UTILIZED AS DEEMED NECESSARY BY THE RECEIVING AGENCY. 1' Documentary THIS IS UNEVALUATED INFORMATION FOR THE RESEARCH USE OF TRAINED INTELLIGENCE ANALYSTS Kigi tik unitiff 25X1 Attached herewith for your information and retention are the following information bulletins: a. Hungarian Information Bulletin No. 3, July 1948. b. Hungarian Information Bulletin No. 6, August 1948. c. International Democratic Wbments Federation. Bulletin No. 31. d. _Ruatanian Information Bulletin No. 176, 7 Decembir 1948. e. Czech Information Bulletin No. 19, December 1948. f. Hungarian Information Bulletin No. 4, August 1948. g. Declaration of the Central Committee of the Yugoslav Communist Party h. La Democratie Interieure ou le Regime Despotique et Terroriste dans le PCY. i. Reponse aux Camarades TCHERVENKOV et autres. j. Reponses des Communistes Yougoslaves. 26X1 [STATE ARMY NAVY AIR CLASSIFICATION SECRET NSRB Return to GA library -RDP83-00415R002100020001-4 25X1 REPONSES 40 DES COMMUNISTES YOUGOSLAVES AUX ACCUSATIONS DU BUREAU DINFORMATION ET AUX AUTRES CALOMNIES EDITIONS gIZ NOVE JUGOSLAVIJE, PARIS 1948 \ ? ? ? SOMMAIRE I) Quelques citations. 2) Declarations du Comite Central du Parti Coen- muniste yougoslave. a) Declaration du 29 Juin 1946. b) Declaration du 20 Juin 1948. 3) La reponse au carnarade Tchervenkov et aux autres. 4) M. Piade. ? Le manque de principes corn- me arme pour la defense a de Is puree rev?. lutiormaire a. 5) Vlajko Begovitch. ? Edification du socialis- me ou renforcement des Clements capitalistes dans its villages et les villes 6) Veljko Vlahovitch. ? La responsabilite du communiste. a Quelques citations ... Quand le 22 juin 1941 les hordes hitlerien- nes attaquererit Sovietique, tous les peu- ples de Yougoslavie, ayant foi en l'invincible puis- sance du pays du socialisme, prirent les armes. Les petits groupes de partisans devinrent vite d'importantes formations. L'insurrection fut par- ticulierement farouche au Montenegro, oi dix mule montenegrins nettoyerent tout le pays de l'occupant italien (sauf les villes de Cetinje et Podgorice). ), En automne 1941, les partisans yougoslaves iniligerent de rudes coups aux communications allemandes clans les Balkans, nettoyerent de l'oc- cupant allemand presque tout le Montenegro, la partie occidentale de la Serbie, une partie im- portante de la Serbie orientale et menacerent meme Belgrade. Dans ces combats, des premiers groupes detaches de partisans. naquit l'armee de Liberation nationale, puissante et disciplinee. L.:occupant, dont les forces etaient rivees sur le front gerrnano-sovietique, trouva aide et assis- tance en la personne du traitre Draja Mihailo- vitch, rninistre de la Guerre du Roi, et, ensemble. 'Is attaquerent les heroiques combattants patrio- teist.o.rassembles autour de leur chef, l'heroique T L:Armee nationale de Liberation. avec sa tete le Marechal Joseph-Broz-Tito, resista 25X1A ? 2 ? ..ept offensives generales de l'ennemi. Cette ar- se forma. grandit, s'aguerrit dans des condi- tions incrovabletnent dures. pour devenir une for- ce Oelle et pttisaante dans la peninsule balka- nique. ? 1:Artnee nationale de Liberation yougo- Way,. sut resister non seulentent it la pression de 3 forces occupantes venues du deltors, male aussi ce1le dcs cnnemis declares ou catnoufles dan3 k pays nt.'111,-. Etroiternent liee au peuple, elle but tallier toutes les forces vraiment demo- cratiques et patriotiques dans le combat pour l'in- d4beadance, la liberte et In fraternite dans une Yoaoslr,vie unie. En automne 1944, fut declanchee l'offen- sit e de l'Armee nationale de Liberation contre les hitlericns et !ems acolytes, en liaison etroite avec la puissante offensive de 'Armee Rouge. offensive commencee des Fete de la meme annee. L Armee Rouge perca la puissante defense alle- mande dans la Serbie orientale, et, comme resut- tat de cette cooperation fraternelle. Belgrade, capitale de la Yougoslavie, fut liberee. n Dans le courant de l'annee 1945, l'Armee yougoslave. en contact avec les armies alliees, continua l'offensive contre les forces hitleriennes. oustachies et tchetniks, et. le 15 mai 1945, elle acheva la liberation du pays. forsant le reste des armies ennemies & capituler. L'Armee yougoslave libera aussi la C.arinthie, Pola, Trieste, Fiume, Tirade et le Littoral slovene ?. C Les pays balkaniques edite par l'Insqlgt scientilique de l'Etal c L'encyclopedze snyietlyzie 2.. Collection a- Manuels des pays etranyers s. Moscou 1946. ? ...Au contraire, la Yougoslavie qui en fait etait recetnment une colonie du capital angle. fransais, un pays semi-agricole arriere. depuis qu'elle West engagee dans la voie du socialisrne realise de telt; progres dans son developperneut economique et politique qu'elle sera bientat sur la voie de depasser la Grande-Bretagne... n. ? Nous trouvons dans les democraties popu- laires un nouvel enrichissement et une mise en pratique des idees du marxisme concernant l'union de la classe ouvriere avec la majorite du peuple travailleur. Cette idee a pris la forme du Front populaire unique. Elk a eu le plus large develop- pement en Yougoslavie oii le Front populaire groupe 7 millions d'hommes, snit presque toute la population adulte du pays. ? Le Front populaire n'est pas une simple coalition des partis, mais une organisation socia- le et politique du peuple dans laquelle le rale dirigeant appartient a la classe ouvriere avec a sa tete le Parti communiste. Le Front de la Patrie bulgare se transforme egalernent en organisation sociale et politique du peuple entier ?. P. Youdine. ? Le centenaire du Mani- nifeste du Patti Conununiste article paru dans l'organe du Bureau &infor- mation Pour une paix durable el pour une antocratie populaire le No 7 du 15 feurier 1948. 25X1A Cest la premiere lois que jai l'occasion de vous saluer, ici dans votre Niladenovac, et de vous feliciter de la victoire que vous avez gagnee, vous et les autres peuples yougoslaves avec nude de l'Armee Rouge et de son stratege genial, Sta- line. -.Riches plutat de volonte ferme et &esprit decide que d'armes de guerre, nous avons lutte, ici, parce que, ayant lUnion Sovietique pour alliee, nous avons cru fermement que la victoire serat a nous. L'Union Sovietique, avec a sa tete son genial chef Staline. nous a prete son appui moral et materiel, et nous le prete encore aujour- d'hui. Pour cette raison nous pouvons etre stirs que nous me.nerons a bonne fin notre oeuvre de consolidation et de reconstruction du pays... Corn- me ils nous ont dCji aides dans la Liberation de notre pays, us nous aiderons egalernent rave- nu, Si notre liberte et notre independance se trou- valent menacees... Cest uniquement grace a 1 in- vincible Lnion Sovietique, grace a son invincible Armee Rouge que le soleil de la liberte s.est leve sur notre pays... Pour prouver notre reconnaissan- ce. pour nous acquitter de cette dette ii n est besoin que de vivre en relations amicales les plus sinceres avec notre gra-.d ????.. here, avec Sovietique ?. Josip Broz Tito (Disf.bars lent, en Chumadia, ere : 5)? ? ...Aujourd'hui nous avons l'alliance avec le plus grand pays du monde, avec l'Union Sovieti- que. Cette alliance, cette fraternite indestructible a ete batie dans une lutte de 4 annees sur les Hots de sang des peuples de 111.R.S.S. et de You- goslavie, et elle est si fortement cimentee quil n'y a pas de puissance au monde qui puisse la detruire. Cette fraternite eternelle nous permet d'organiser en paix, ici, dans le sud slave, en You- goslavie nouvelle federee, une vie meilleure, sans aucune crainte et sans danger pour notre indepen- dance ?. Josip Broz Tito. Wiscours a l'occasion de la celebration de la liberation de Kragouyevalz). 4` Quail(' cette guerre fut declenchee, les peu- plea de la Yougoslavie. sous In direction de "Fito, 14:rent leur soit A celui de l'Union Sovietique. Nos combat tants etaient contents d'apprendre que de nouvelles divisions etaient envoyees contre eux. Je me rappelle avoir entendu dire par beaucoup tie camarades, pendant que les bombardiers nous pilonnaient, autant de bombes en moms pour la Russie n. Nos peuples ne faisaient aucune dis- tinction entre leur lutte et la lutte A vie et mort que menait l'Union Sovietique. ? Avec la Russie, dans la vie ou dans la mort disaient nos pay- sans. Et nous ne nous sornmes pas trompes. La cause juste du peuple russe, la cause juste des peuples de l'U.R.S.S., la cause juste de Lenine et de Staline a triomphe. Chez nous c'est la revo- lution du peuple, la democratic populaire qui a triomphe. La Russie est venut ? ii n'y a plus de barriere entre nous... La participation de l'Union Sovietique A la guerre a assure aux peuples yougoslaves toutes les possibilites, la possibilite de combattre comrne celle de vaincre. Plus tard nous earnes aussi son aide directe. Les champs de la Yougoalavie furent en commun arroses du sang fraternel. Sans le rale joue par l'Union Sovietique dans cette guerie, sans son rOle actuel dans le monde, sans ? 7 ? l'aide, dans tous les domaines, du Gouvernement sovietique, les peuples yougoslaves n'auraient point acquis la liberte nationale, tout comme ils n'auraient pu realiser le r%!gime qui correspond IC mietw: h leurs interets. Si aujourd'hui, parlant de cette place, nous dirigeons notre regard vera l'ayenir des peuples yougoslayes, nous pouyons dire que nous ne voyons. que nous ne nous imaginons cet avenir qu'en liaison etroite avec l'Union Sovietique, que nous ne pouvons le voir, nous l'imaginer autre- ment... Sans l'appui de l'U.R.S.S. noire lutte, a nous. Yougoslaves, pour la dernocratie et l'independan- ce, si herciique et Si pleine &abnegation qu'elle fut, n'aurait pas pu, de inerne que dans le passe. nous apporter la riche inoisson qu'elie nous ap- porte actuellement. C'est pour ce,te raison clue je puis dire, au nom .de nous tors :ii n'y a pas de collaboration slave sans un desint(;resse pour l'Union Sovietique, ii n'y a pas de succi:s dans la lutte sans l'appui de 1Vnion Sovit:!tique. Lind6pendance des pays slaves, leur liberte, leur epanouissement sont inimaginables sans rap- puis le plus ferme de l'Union Sevitique. If it(tvan Nitas (1946). 25X1A DECLARATIONS DU COMTE CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE YOUGOSLAVE a) Declaration du 29 Juin 1948. b) Declaration du 20 Juin 1948. 25X1A DECLARATION DU COMTE CENTRAL DU PARTI COMMUNISE DE YOUGOSLAVIE AU SUJET DE LA RESOLUTION DU BUREAU D'INFORMATION DES PARTIS COMMUNISTES CONCERNANT LA SITUATION DANS LE PARTI COMMUNISTE DE YOUGOSLAVIE La resolution du Bureau &information stir la situation dans le Parti communiste yougoslave a, comme on peut le constater par le texte meme, son histoire preliminaire. Sa base est constituee 'par les lettres du Comite Central du Parti Commu- niste (Bolchevik) de l'U.R.S.S. adressees au Comite Central du Parti Communiste yougoslave. Le Comite Central du Parti Communiste de l'U.R. S.S. a adresse la premiere lettre, datee du 27 mars, dans laquelle ii expose see accusations con- tre le Comite Central du Parti Communiste you- goslave, tous les Partis membres du Bureau &Information sans que le Comite Central du Patti Communiste yougoslave en ait ete informe. Apres quoi, par l'intermediaire du Comite Central du Parti Communiste de 11.1.R.S.S. est venue la lettre du Comite Central du Parti Communiste de Hon- grie o l'attitude du Comite Central du Parti Corn- muniste de l'U.R.S.S. est soutenue sur tous les 25X1A points. Cette derniere lettre a ete adressee egale- ment aux autres Partis. Par la suite, le Comite Central du Parti Communiste yougoslave a recu des !cures semblables de la part des autres Partis membres du Bureau &Information, excepte du Parti Communiste francais et du Parti italien. Le Comite Central du Parti Communiste yougoslave souligne que les Partis Communistes mentionnes ont adopte pour l'essentiel le point de vue du Comit6 Central du Parti Communiste de 1?U.R. S.S. avant d'avoir entendu ou un argu- ment contraire quelconque du Comite Central du Parti Communiste yougoslave lui-meme. Apres cette lettre du Comite Central du Parti Communiste de lt.R.S.S. et les dites lettres des autres Comites Centraux. ainsi qu'apres la reponse du Comite Central du Parti Communiste yougo- slave au Comite Central du Parti Communiste de l'L.R.S.S. du 13 avril, le Comite central du Parti Communiste yougoslave a recu encore d'autres lettres du Comite Central du Parti Comrnuniste de notamment celles du 4 et du 22 mai. qui sont plus ou moms dans la ligne de la premiere lettre. La resolution du Bureau &Infor- mation concernant la ? situation du Parti commu- niste yougoslave ? n'est, en substance, que la reproduction des lettres adressees par le Comite Central du Parti Communiste de l'U.R.S.S. au Comite Central du Parti Communiste yougoslave. Dans ces lettres le Comite Central du Parti Corn- muniste de l'U.R.S.S. accuse le Comite Central du Parti Communiste yougoslave, lui demandant de reconnaitre ses erreurs, et notamment : 1? Que les dirigeants du Parti Communiste yougoslave glorifient publiquement mais ? 13 ? calomnient en secret l'Union sovietique et le Parti Communiste de l'U.R.S.S- ; 2" Que les dirigeants du Parti Communiste yougoslave calomnient l'Armee sovietique et entourent les specialistes sovietiques dune atmosphere hostile, que, d'autre part, les citoyens sovietiques et le cama- rade Youdine sont l'objet &line surveillan- ce constante de la part des organes de la Securite de l'Etat; 3' Que les cadres du Parti sont sous la sur- veillance du Ministre de l'Interieur et qu.au sein du Parti n'existe ni democratie ni pos- sibilite de critique, mais un systeme &ad- ministration militaire : 4" Que le Gouvernement yougoslave de- sire s'assurer par l'intermediaire d'espions la faveur des Etats capitalistes et se placer sous leur controle; 5" Que le Parti se dissout dans le Front popu- laire, ne peut plus etre considere comme une organisation marxiste-leniniste et que les membres du Parti s'abandonnent aux theories des Berstein, Boukharine et Folmarov sur l'integration pacifique des elements capitalistes au socialisme ; 6" Que l'ambassadeur de rune des grandes puissances imperialistes se comporte en Yougoslavie comme le maitre de ceans, que les amis et parents du bourreau des peuples de Yougoslavie, Neditch, se sont confortablement installes dans les institu- tions de l'Etat et du Parti Communiste yougoslave ; 25X1A ? 14 ? 7 Que les dirigeants yougoslaves identifient la politique exterieure de l'U.R.S.S. avec celle des Etats imperialistes: 8 Que les dirigeants du Parti Communiste yougoslave se sont ecartes de la voie mar- xiste-leniniste en cc qui concerne le role dirigeant de la classe ouvriere ; 9 Que les parachutistes allemands ont defait I Etat-Major ? partisan ? yougoslave, et qu h la suite de cet evenement une crise grave est intervenue dans le Nlouvement de Liberation nationale et qu'ensuite sovietiqiie West porte au secours. a libere la 1 otigoslavie, et cree les condi- tions pour l'arrivee au pouvoir du Parti communiste yougoslave ; 10- Que le Parti Communiste yougoslave a rompu les oreilles de tout le monde par sa vantardise avec ses succes dans la guer- re, bien qu'il n'ait pas plus de merite que les Partis Communistes de Pologne, de Ichecoslovaquie, de Roumanie, de Hon- grie. d Albanie. de Bulgarie, etc., etc... A ces accusations il faut ajouter celles formu- lees dans la resolution des Partis Communistes et dont il n'est pas fait etat ici. Comme ii ressort de la declaration que le Bureau Politique du Parti Communiste yougoslave a adressee A la session de l'Informbureau et que nous donnerons en annexe. le Comite Central du Parti Communiste de Yougoslavie ne pouvait pas discuter sur la base de telles accusations du Comite Central du Parti Communiste de 1.U.R.S.S., accu- sations fondees sur des calomnies et des inven- ? 15 ? tions denuees de tout fondement et sur !Ignoran- ce de la situation en Yougoslavie, il ne pouvait pas discuter avant qu'on etablisse l'etat reel de choses et que la calomnie ne ft separee des remarques de principe faites soit par le Comite Central du Parti Communiste de l'U.R.S.S., soit par n'importe quel autre Comite Central des Par- tis Coinmunistes membres de l'Informbureau. Au sujet de la publication de la resolution, le Comite Central du Patti Communiste yougo- slave declare cc qui suit : I. ? La critique contenue dans cette resolu- tion est basee sur des affirmations inexactes et denuees de fondement et constitue une tentative pour detruire le prestige du Parti Communiste yougoslave a l'etranger et dans le pays meme, pour creer une confusion au sein des masses en Yougoslavie et dans le Mouvement Ouvrier Inter- national, pour affaiblir l'unite du Parti Commu- niste yougoslave et son role dirigeant. II est d'au- tant plus etonnant que le Comite Central du Parti Communiste de l'U.R.S.S. ait refuse de verifier sur place ses affirmations, ainsi que l'avait pro- pose le Comite Central du Parti Communiste you- goslave dans sa lettre du 13 avril de cette annee. II. ? La resolution affirme, sans aucune preu- ve a I appui, que la direction du Parti Commu- niste yougoslave poursuit une politique hostile 1 Union Sovietique. L'affirmation que l'on fait peu de cas en Yougoslavie des specialistes militaires sovietiques et que les specialistes civils ont ete soumis a la surveillance des organes de la Stirete de l'Etat est absolument contraire a la verite. Jus- qu'a leur rappel de Yougoslavie, aucun des repre- 25X1A ? 16 ? sentants de l'Union Sovietique n'a jamais attire l'attention des autorites yougoslaves sur ce point. II est absolument faux de pretendre que qui que ce soil des representants sovietiques ait ete l'objet (fine surveillance en Yougoslavie, et notamment le camarade Youdine. Cette derniCre affirmation a exclusivement pour but de discrediter le Parti Communiste yougoslave et sa direction au- pr;.!3 des autres Partis. Bien au contraire, c'est notre declaration, contenue dans la lettre adres- see le 13 avril au Comite Central du Patti Corn- muniste de 11;.R.S.S., qui est exacte et fondee sur une serie de declarations des membres du Parti Comtnuniste de Yougoslavie devant les or- ganisations du Patti. de meme que sur les decla- rations crautres citoyens' yougoslaves, deputs la liberation jusqu'it aujourcrhui : a savoir que les organes du service de renseignements soviettques se livraient A un racolage sans scrupules. Le Comite Central du Parti Communiste de Yougoslavie estimait et estime toujours que ce comportement a regard des pays oil les commu- nistes forment le parti dirigeant et poursuivent leur chemin vets le socialisme est une facon d?agir inadmissible et devant mener a la demoralisation des citoyens yougoslaves ainsi qu'a raffaiblisse- ment de la direction de l'E.tat et du Parti. Le Comite Central du Parti Communiste de Yougo- slavie considerait et considere toujours que rani- tude de la Yougoslavie A regard de l'U.R.S.S. doit'etre basee exclusivement sur une confiance et une sincerite reciproques, et s'en tenant A ce principe il n est meme pas venu A ridee aux orga- msmes yougoslaves de l'Etat de surveiller ou de contraler, de quelque facon que ce fet, des ci- toyens sovietiques en Yougoslavie. --- 17 ? III. ? La resolution critique la politique du Parti Communiste de Yougoslavie en ce qu: con- cerne la conduite de la lutte de classes. et en particulier la politique du Parti Communiste de Yougoslavie dans les villages. Les passages con- nus dc Lenine sont cites A rappui. Le Comite Central clu Parti Communiste yougoslave fait yes- sortir que dans sa politique de limitation des ele- ments capitalistes dans les villages il s'inspire des theses mettles de Lenine, ce que les auteurs de la resolution, s'ils en avaient pris la peine, auraient pu lire clans les articles et les documents du Parti qui ont ete publies, et se convaincre de In mise en pratique de cette politique. Cest pourquoi !es accusations formulees dans cette resolution, ainsi que par le Comite Central du Parti Communiste de l'U.R.S.S., ne font qu'enfoncer une porte ouverte et, objectivement, conduisent inevitable- rnent a rencouragement et au soutien des ele- ments reactionnaires dans les villes et it la cam- pagne, ainsi qu'a une regrettable confusion au sein de la population; comme si le Comite Central du Parti Communiste de Yougoslavie et SP poli- tique etaient responsables des cliff icultes objecti- ves, surtout en matjere de ravitaillement, inhe- rentes Zi la periode de transition du capitalisme zu socialisme. Le Comite Cen,tral du Parti Corn- muniste de Yougoslavie considere que, en tant que methode, il est inadmissible que Fon puisse mger son activite sur des citations sans contexte. nrises dans les periodes les plus diverses de la bine qu'il a menee, ou sur des faits isoles. et meme denatures. 11 considere egalement que, dans l'appreciation de sa politique, de nieme que dans celle des autres partis ii faut en premier lieu tenir compte des le'alisations concretes du Parti : si 25X1A ? 18 ? oui ou non le Parti en question remporte des succes dans la lutte pour in transformation soca- lute du pays. si oui on non il a reussi a affaiblir les elements capitalistes. Si oui ou non il a reussi 5 renforcer le secteur de reconomie nationale. IV. ? Le Comite Central du Parti Commu- niste de Yougoslavie ne pent clue repousser avec energie les affirmations scion lesquelles les dirigeants du Patti Communiste de Yongosla- vie s'engagent sur In voie &tin parti de knulaks, sur la voic d'une liquidation du Parti Commu- niste de Yougoslavie ; que dans le Parti ii n'existe pas de democratic inais qu'en son sein sevissent les methodes militaires ; que dans le Parti Is dreits elementair.?s des membres sont fous au pied et qu'cin repond par ri .....mp.toyalaks rep saillesLi in plus legere critique des irregubrites relevees . etc... Est-ce que les menibres du qui darts des milliers de combats oat rcard. In mort en face pourraient supporter dans le Parti une situation indigne d'un homme et d'un commu- niste ? L'affirmation que dans le Parti personne n ose critiquer est une injure sanglante pour cha- que membre de notre Parti et un deshcanneur ji.te sur le passe heroique et glorieux ainsi clue sur la lutte actuelle pour le relevement et la recta: s- truction du pays. Le Comite Central du Parti Com- muniste yougoslave souli,gne avec force qu'i! est faux d'affirrner n'y a pas dc dernocratie au sein du Patti du seul fait que les elections n'ont pas encore eu lieu au sein de certaines organisa- tions dependant du Parti, ce qui n'est qu'une con- sequence du temp, de guerre et du developpernent raPide d'apres guerre qu'a traverse le Parti Com- muruste de Yougoslavie, et qui s'est manifestee ? !9 ? en son temps dans d'autres ParLis, et egalement dans le Paiti Communiste de l'U.R.S.S. En cc qui concerne l'affirmation que le Parti se dissout dans le Front Populaire, que les fac-. teurs dirigeants s'engagent dans la voie du part' des koulaks, cette affirmation mene objectivemen: la destruction de l'union des masses laborieuses. realisee sous la direction de la classe ouvrter-: Elle mene l'isolement du Parti des masses labo- rieuses. Cette affirmation a sa racine dans l'in- comprehension des rapports entre le Parti et le Front en Yougoslavie. dans l'incomprehension du caractere essentiel du Front en Yougoslavie et de la facon dont se realise le role dirigeant de la classe ouvri.re au sein du Front Populaire. Li encore on ne part pas de faits mais d'affirmations montees de toutes pieces, et qui sont par In suite l'objet de polemiques oti Fon utilise des citations connues du leninisme, qu'aucun responsable du Parti Communiste de Yougoslavie n'a jamais con- testees. Mais les faits, ainsi que de nornbreuses declarations fakes au cours de la guerre, et apr;:s la guerre, non seulement par les communistes rni :s aussi par les non-communistes du Front Populrii- re, disent clairement : 1? Que le Parti Communiste est la force dit geante du Front; 20 Que le Parti Communiste ne se perd pas dans le Front, mais que, au contraire, ideologique- ment et politiquement, le Parti eleve les rnasses, membres du Front, les eduquant dans l'esprit sa politique du marxisme-leninisme; 30 Qu'en pratique, le Front Populaire de You- goslavie lutte pour le socialisme, cc qui ne pour- 25X1A ? 20 ? reit certainement pas etre le cas si a des groupes politiques divers it, tel. que les partis bourgeois, les koulaks, lei commercants, les petits fabricants et autres, jouaient. un rale quelconque dans son seine comme le dit la resolution, ou bien si le Front Populaire representait une coalition entre le Parti Communiste et les autres partis ; ou une forme &entente entre le proletariat et la bour- geoisie ; 40 Que le Parti n'adopte pas le programme du Front Populaire. Au contraire, le Front Popu- laire recoit les directives et applique le program- me du Parti Communiste, cc qui est tout nature,, si l'on considere son role dirigeant au sein du Front. Le Comite Central du Parti Communiste de Yougoslavie souligne a cc propos qu'une des fil- ches les plus importantes du Parti est le rassem- blement ideologique et politique des masses du Front, la coordination de l'activite politique du Front avec l'activite du Patti, ainsi que l'activite du Front sur tous les plans. Enfin, le Comite Central du Parti Commu- niste de Yougoslavie fait ressortir que la majo- rite de see membres ne sont pas cooptes mais elus. Dans son calcul, le Comite Central du Parti Communiste de l'U.R.S.S. n'a pas tenu compte des membres du Politbureau qui ont ite elus sepa- rement a la 5? Conference nationale, et c'est pour- quoi ii faut ajouter 7 autres membres du Polit- bureau au nombre des 22 membres du Comite Central du Parti Communiste de Yougoslavie mentionnes par le Comite Central du Parti Corn- muniste de l'U.R.S.S. dans une de ses lettres. 11 est monstrueux de repiccller a un Comite Central ? 21 ? du Parti Communiste qui a perdu au cours de la guerre 10 de sea membres, d'avoir c.00pte a leur place 7 camarades pris principatement dans les rangs des candidata au Comite Central du Parti Communiste de Yougoslavie. Le Comite Central du Patti Communiste de Yougoslavie repousse comme ndiCule et menson- - gere la declaration de l'Informbuieau sur l'illega- lite du Parti Communiste de Yougoslavie et la considere en outre commie une preuve de la non. comprehension des Formes de l'activite du Parti yougoslave dans les conditions et les moments donnes. Les formes de l'activite du Parti Commu- nist. de Yougoslavie sont le produit des condi- tions concretes d'une longue pratique revolution- naire de notre Patti, elles se sont averees justes et ont ete un facteur important avec lequel le Parti a conquis la confiance des masses. V. ? Le Comite Central du Parti Communist. de Yougoslavie repousse avec indignation l'ac- cusation que dans son sein regne un ? regime turc ?, et que les dirigeants yougoslaves ont cache au Parti la critique de la fausse politique du Comite Central, cache au Parti et au peuple les veritable. raisons du reglement de comptcs avec les camarades HEBRANG et JOUYO- VITCH. Le Comite Central du Parti Communiste de Yougoslavie n'a pu publier la lettre du Comite Central du Parti Communiste de l'UeR.S.S. tent que celui-ci ne l'avait pas fait lui-meme. Cepen- dant tous les cadres du Parti Communiste de Yol- goslavie ont ? mis au courant du contenu de Is lettre du Comite Central du Parti Communiste de l'U.R.S.S., et tous les membres du Parti Commu- niste ont obtenu des informations en cc qui con- 25X1A ? 22 ? setae les ca. de Hebrang et de Jouyovitch. Le Cornice Central du Patti Communiste yougoslave tient & exprimer son etonnement de ce que les reptesentants des Pettis. membres dr linformbir- reau, aient Pu prendre la defense de Hebrang et Jouyovitch sans demander aucun renseignement au Comite Central du Parti Communiste de You- goslavie. Le Comite Central du Parti Communiste dc Yougoslavie est etonne que l'on puisse de- fendre des hommes tels que Jouyovitch, qui, en 1937. sur la decision du Komintern, fut exclu avec Corkitch du Comite Central du Parti Corn- muniste yougoslave, ou comme Hebrang qui se comport,' comme un traitre devant la police ousta- chic, cc qu'il cacha au Parti, et qui, tous les deux, travaillerent Zi provoquer une scission dans le sein du Parti et recoururent au sabotage de la recons- truction et de 'Industrialisation de la Yougoslavie. A cc sujet, le Comite Central du Parti Commu- niste de Yougoslavie public des documents corn- plementaires concemant Hebrang et Jouyovitch. VI. ? Le Comite Central du Parti Commu- niste de Yougosla vie repousse comme absurde l'affirmation que, ces derniers temps, les dirigeants yougoslaves aient prig des mesures trop hatives et demagogiques ? concernant la nationalisation de la petite industrie et du petit commerce. Ces me- sures ont ete, en realite, rnises au point six mois avant les accusations formulees par le Comite Cen- tral du Parti Communiste de l'U.R.S.S. contre le Comite Central du Parti Cornmuniste de Yougo- Slavic et ales sont le resultat du renforcement et du developpement du secteur socialiste. Le passage extrait du discours du camarade Kardelj n'a qu'une importance generale, tandis ? 23 ? que, dans son ensemble, cc discours expose la ligne du Parti en cc qui concerne le refoulement progressif des elements capitalistes dans la phase actuelle. Des lora. ii devient Glair pourquoi For? ganc du Bureau &Information, de mime que la presse sovietique, et celle de certains autres Partis n'ont publie, ces derniers temps, aucune informa- tion relative aux succes obtenus dans la recons- truction economique de la Yougoslavie. et no- tamment les mesures decidees pour la liquidation des elements capitalistes. les succes dans la reali- sation du plan, et l'emulation socialisie, en l'hon- neur du Congres du Parti, de la classe ouvriere comm n loborieuses rassemblees dans le Front Populaire, etc. Mais ies faits sont Ui et en les passant sous silence, les critiques formulees contre la politique economique du Gouvernernent et la ligne gene- rale du Comite Central du Parti Communiste de Yougo.!Iravie en matiere d'economie paraissent d'autant plus arbitraires et denuees de fondement. VI!. ? Le Comite Central du Parti Commu- niste de Yougoslavie affirme qu'aucun dirigeart n'a jamais pense que la Yougoslavie pouvait se passer de l'aide des pays de democraties popu- laires et de l'U.R.S.S. dans la construction du socialisme et la sauvegarde de l'independance du pays. Seules des personnes ayant perdu tout sens de la realite peuvent affirmer une chose sembla- bk. Mais lc Comite Central du Parti Communiste se voit oblige de souligner A cc sujet que cette aide et cette collaboration ne dependent pas seu- lement de lui,mais aussi des pays de democratic et de rUnion Sovietique. Le Comite Central du Parti Communiste de Yougoslavie estime que cc 25X1A ? 24 ? soutien doit dependre de la politique interieure et exterieure de la Yougoslavie et nullement du fait gull na Pu accepter des accusations sans fon- dement, basies sur de puree inventions. L'affirmation selon laquelle les dirigeants you- goslaves se preparent it pactiser avec les impe- rialistes et it rnarchander l'independance de leur pays -- est inventee de toutes pieces et represente la plus grave parmi les calomnies lancees contre la Yougoslavie nouvelle. Cependant le Comite Central du Parti Communiste de Yougoslavie se voit force de souligner que dans certains pays de la democratic nouvelle les organes du Parti et de l'Etat ont commis toute uric eerie d'actes, nullernent provoques, tendant a offenser les pet:- pies yougoslaves. leur Gouvernement et leurs re- presentants, actes de nature a affaiblir la colla- notation des peuples et a troubler les relations avec la Yougoslavie. Le Comite Central du Parti Communiste you- goslave ne se considere plus comme tenu, & rave- nit% tie passer de tels actes sous silence. VIII. ? Du fait gull a refuse de discuter sur 'des erreurs dont il ne se reconnait pas coupable, le Cornite Central du Parti Communiste de You- goslavie considere n'avoir pas porte, en quoi que ce soit, atteinte a l'unite du front communiste. L'unite de ce front n'est pas basee sur la recon- naissance d'erreurs inventees de toutes pieces et de calomnies, mais bien sur le fait si, oui ou non, In politique d'un Parti est reellemcnt internatio- naliste. Cependant, il est impossible de passer sous silence le fait que le Bureau d'Information a abandonne les principes sur lesquels il est fonde --- 25 ? 25X1A scion lesquels chaque Parti garde sa liberte &ac- tion quant it 1 adoption des decisions prises. Le Bureau &Information, par contre, non seu- lement oblige .les dirigeants du Parti Communiste de Yougoslavie it reconnaitre avoir commis des erreurs, mats encore invite les membres du Parti Communiste de Yougoslavie a se rebeller au sein du Patti, et a briser son unite. Le Comite Central du Parti Commaniste de Yougoslavie ne pourra jamais accepter que sa poli- tique soit mise en discussion sur la base de puree inventions et de rapports denues de toute cama- raderie, sans confiance reciproque. II y a I& man- que de tout fondement de principe et c'est dans ce sens, et uniquement dans ce sens que le Co- mite Central du Parti Communiste de Yougosla- vie a considere n'etre pas sur un pied d'egalite dans la discussion, et declare ne pouvoir l'accep- ter sur les bases actuelles. D'autre part, en ce qui concerne le fait precite, le Comite Central du Parti Communiste de Yougoslavie repousse reso- lument l'accusation que le Parti Communiste de Yougoslavie ait adopte une solution nationaliste. Par toute sa politique interieure et exterieure, par sa lutte au cours de la guerre liberatrice, de raine que par la solution de la question nationale en Yougoslavie, le Parti Communiste yougoslave demontre le contraire. Ces dernieres accusations representent !a plus grande injustice historique envers notre Parti, notre classe ouvriere et les masses laborieuses, envers le peuple yougos1.2ve en general et sa lutte genereuse et heroique. Pour le Comite Central du Parti Communiste yougoslave, il est evident, que les accusations du Comite Central du Parti Communiste de FUR. ? 26 ? S.S. wont exploitive par la propagande eonemie et serwiront a calomnier l'Union Sovietique, la Yougoslavie et les autres pays democratiques. Neanmoins. le Comite Central du Parti Commu- niste de Yougoslavie declare ne pouvoir assumer responsabilite de cet ?t de chose. gull n'a provoque par aucun de ses actes. Le Ccmite Central du Parti Communiste de Yougoalavie invite les membrea du Parti l serrer leurs tangs en vue de la realisation de la ligne du Parti et de la consolidation de l'unite. II appelle la classe ouvriere et toutes les masses laborieuses rassemblees dans le Front Populaire a poursuivre encore plus opiniatrement la reconstruction de noire patrie socialiste. C'est la la seule facon de prouver dans la pratique le manque de fonde- ment de toutes les accusations. Belgrade. le 29 Juin 1948. DECLARATION DU COMTE CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE DE YOUGOSLAVIE DU 20 JUIN 1948 AU BUREAU D'INFORMATION DES PARTIS COMMUNISTES Ayant ete invite envoyer see representants I la reunion du Bureau &Information qui s'est deji assemblee afin de discuter sur la situation du Parti Communiste de Yougoslavie, le Comite Central du Parti Communiste yougoslave prie de cornmuniquer ce qui suit it la reunion du Bureau &Information : ? Le Comite Central du Parti Cornmuniste de Yougoslavie eat toujours prat a participer au travail du Bureau d'Information, mais ii ne peut envoyer ses representants I la reunion du Bureau parce n'accepte pas l'ordre du jour, conside- rant que la solution de la question du desaccord entre le Comite Central du Parti Communiste de 11.J.R.S.S. et le Comie Central du Parti Commu- niste yougoslave, qui fait l'objet de l'ordre du jour qui nous a ete communique, etait, depuis le commencement jusqu'A ceite reunion du Bu- reau, pot& d'une facon irreguliere, et cela pour les raisons suivantes : 10 Dejal la premiere lettre du Comite Central du Parti Communiste de l'U.R.S.S. adressee I notre Comite Central n'etait pas redigee dans l'esprit de la critique amicale a laquelle le Comite Central du Parti Communiste de Yougoslavie au- 25X1 ? 28 ? rait pu repondre sur le meme ton. mais sous forme &accusation brutale et injuste. de sorte que. vu cette accusation tie correepondait pas it la verite. nous n'avions que le choix ou de l'accepter au detriment de notre Patti et de l'Etat. ou de la rejeter. 2 I.c Comite Central du Parti Communiste de Yougoslavic considere comme foncierement Irregulier de fonder une acusation contre un Parti frere sur des informations unilaterales de cc que dit telle ou idle personne, ou sur les citations prises isolement et non pas sur la base d'une analyse de toute l'activite de notre Parti qui a traverse de serieuses epreuves avant, pendant et apres la guerre. 3' Certaines des accusations. parmi les plus importantes, formulees par le Comite Central du Parti Communiste de l'U.R.S.S. soft manifeste- ment fondees sur les informations fournies par les elements hostiles au Parti. contre lesquels notre Patti a lutte avant, durant et apres la guerre. Le Comite Central du Parti Communiste de Yougo- slavie considere comme inadmissible que les ves- tiges du fractionnisme d'autrefois dans le Parti Communiste de Yougoslavie obtiennent le sou- tien du Comite Central du Patti Communiste le l'U.R.S.S. 4 Les directions des Partis membres du Bu- reau &Information, adoptant sans esprit critique l'accusation formulee par le Comite Central du Parti Communiste de l'U.R.S.S. contre notre Pat- ti, et sans nous demander aucun renseignement, ont condamne notre Parti par des declarations ecrites et ont refuse de prendre en consideration les arguments contenus dans notre reponse a la ? 29 --- premiere lettre du Comite Central du Parti Com- muniste de l'U.R.S.S. Certains ont commis, dans un large cercle de leur Parti. et meme publique- ment, des actes portant prejudice a notre pays. 5? Le Comite Central du Parti Communiste de l'U.R.S.S. n'a pris en consideration aucun des arguments de notre reponse a sa premiere lettre Au contraire, dans sa reponse cette lettre ii a avance des accusations de plus en plus graves et entierement denuees de fondement contre le Parti Communiste de Yougoslavie. II est evident qu'un tel proc? nous rend impossible la discus- sion sur pied d'egalite. Tous ces faits constituent la raison pour la- queue le Comite Central du Parti Communiste de Yougoslavie n'a Pu consentir a exposer ces divergences devant le Bureau &Information, con- siderant que cela ne ferait qu'aggraver le desac- cord au lieu de le resoudre. Le Comite Central du Parti Communiste de Yougoslavie rappelle avait propose au Comite Central du Parti Communiste de l'U.R. S.S. &envoyer ses representants en Yougoslavie afin &examiner sur place, en commun, les ques- tions litigieuses. Le Comite Central du Parti Corn- muniste de l'U.R.S.S. n'a pas accepte cette pro- cedure, la seule juste notre avis. Meme avant d avoir regu notre reponse, il a porte les questions litigieuses devant les autres Partis du Bureau &in- formation, c'est-a4.ire qu'il leur a remis, en meme temps qu'a nous, le texte de la lettre qu'il nous a adressee, apres quoi les directions de taus les Partis, excepte les Partis frangais et italien, nous ont fait parvenir, par ecrit, leur jugement sur notre Parti. 25X1A ? 30 -- Une telle facon cragir n'est pas clans l'esprit du principe &entente mutuelle et de libre colleen- tement sur lesquels est base le Bureau &Infor- mation. Le Comite Central du Parti Communiste de Yougoslavie persiste clans sa conviction qu'une discussion commune des questions litigieuses, en contact direct du Comite Central du Parti Corn- muniste de l'U.R.S.S. avec le Cornite Central du Parti Communiste de Yougoslavie, en Yougosla- vie mime. est l'unique voie juste pour resoudre les dissensions actuelles. Le Comite Central du Parti Communiste de Yougoslavie exprirne ees regrets que ces dissensions aient pris, du cote du Comite Central du Parti Communiste de l'U.R. S.S., une telle forme, et fait de nouveau appel aussi bien au Comite Central du Parti Commu- niste de l'U.R.S.S. qu'au Bureau d'Information, &adopter notre point de vue sur la necessite d'un contact direct entre le Comite Central du Parti Communiste de 11:.R.S.S. et le Comite Central du Parti Communiste de Yougoslavie af in de resou- dre les dissensions et de retirer, par consequent, de l'ordre du jour, la discussion sur la situation dans notre Parti, en tenant compte de l'irregu- larite dune telle discussion sans notre consente- ment. Le Comite Central du Parti Communiste de Yougoslavie salue les Partis Comrnunistes freres et declare qu'aucune dissension n'empechera le Parti Communiste de Yougoslavie de demeurer fidele h sa politique de solidarite et de collabora- tion la plus etroite avec le Comite Central du Parti Communiste de l'U.R.S.S. et les autres Par- tis communistes. 29 Juin 1948. AU CAMARADE TCHERVENKOV ET AUX AUTRES 25X1A LA REPONSE AU CAMARADE TCHERVENKOV ET AUX AUTRES 1. - De la faussete, du manque de critique, de la demagogie, de l'arbitraire et des methodes albanaises de convaincre Ic Cornite Central du Paai Communiste de Yougoslavie de ses erreurs. Les agences publient que Veko TCHERVEN- KOV, membre du Bureau politique du Comite Central du Parti Ouvrier (comtnuniste) bulgare, a prononc6, devant les activistes du Front de la Patric- :t Sofia, un discours sur la situation dans lc Pm ti Cornmuniste de Yougesiavie Dans cc discours, Ic camarade TCHERVENKOV a, de nouveau, co:nme il est d(7.ja crusag,e. rep;:s les accusations mensongres de la RC?solution do Pu- eau &information en y ajoutant quelques o,cir- matioas inexactes de son cru concernant d:?i- geants du 'arti Comnluniste de Vougoslavie. Avant d'entrer en discussion i?vec lei, nou. devons ielever ses inexactitudes. A noire a} tion k Comitt.: Central de Buiarie iia in peine de v,:?rilier les accusations potties conte le Comite Central N?ouoslave. le camarade 'F .C1 rrRVENKOV 1-pond que, verF. la fin du mo:s d'avril, a 6tt:? fix6e une entrevue entre los r,..pi,"!- 25X1A --- 34 ? sentants de notre Patti (c'est-?ire bulgare) et du Comite Central du Parti Connnuniste de Yoe- goslavie precisement au sujet de la cittique du Cornite Central du Parti bolchevik concernant les erreuts des dirigeants yougoslaves ?. Deja clans cette di!claration du camarade Tchervenkov ii y .1 Line certaine dose d'inexactitude. Le passage de la deli.:gation gouvernementale bulare se rcnd-Int ii Prague devait Cue utilise. d'apres un commun accord. pour 1.6cliange de vues sur le dC:velop- pement ulterieur des relations amicales entre les deux payq. A l'occasion de cette rencontre anel- grade, un des membres du Comite Central de ougoslavie a dernande a un des dirigeants bul- gares q.el 6tait leur point de vue en ce qui con- cerne les accusations formul6es par le Cornite Central du Parti Communiste de l'U.R.S.S. (bol- chevik) contre le Cornite Central de Yous'osla vie. Celui-ci a repondu entre autres : qu'il en etait sutpris qu'il y avait certainement des chases exac- t:i dans ces accusations puisque le Cotnite Cen- t:al du Parti Communiste de l'U.R.S.S. le disait, et qu'ils avaient demon& (les 13tt!gams) des ex- plications plus detainees. A cette occqs:on a etc fixee la rencontre dont il est question plus kaut. II n'avait nullement ete dit que cette entrovue devait avoir pour sujet les erreurs du Comite Cen- tral de Yougoslavie. Entre temps, pendant que les Bulgares etaient a Prague, le Cornitt..! Central du Parti Communiste de Yougoslavie avait recu par l'intermediaire du Comite Central du Patti Communiste de l'U.R.S.S., une lettre du Comite Central bulgare, dans laquelle ce dernier ecrivait ne rien avoir su au sujet des erreurs attribuees au Parti Communiste de Yougoslavie. Mais, mal- gre cela. et dans cette meme lettre, il se solids- 25X1A ? 35 ? risa:t avec les accusations formulees par le Comite Central du Parti Communiste de l'U.R.S.S. en y ajoutant, comme en passant, quelques accusations de sun propre cru, en particulier celle disant que les dirigeants yougoslaves sous-estiment le a:de de l'Armee Rouge dans la liberation de la You- goslavie, accusation derriere laquelle se cache en tealite la sous-estimation bulgare ? et non pas seulement bulgare ? de la lutte des peuples de Yougoslavie. Le Comite Central de Yougoslavie a envoye alors un telegramme aux camarades bulgares a Prague, disant qu'apres leur prise de position exposee dans la lettre en question (c'est- a-dire apres gulls aient pris position sans avoir cherche a savoir ce qui etait vrai et ce qui ne l'etait pas), il n'y avait plus de raison pour que des entretiens aient lieu a Belgrade. Le camarade TCHERVENKOV est connu des dirigeants du Parti Communiste de Yougoslavie, qui maintenant encore le considerent comme un revolutionnaire integre. Cest pourquoi il est &au- tant plus etonnant qu'i1 affirme des choses aussi inexactes et nous oblige a porter devant l'opinion publique ce qui ne devrait pas etre debattu pu- bliquement. Nous ne demandons pas au camarade TCHERVENKOV et aux autres de defendre nos positions; gulls se prononcent scion leur cons? cience communiste. Nous comprenons merne qu'on soit oblige &adopter une attitude pour des raisons de discipline, par soumission aux deci- sions du Parti. Mais, merne pour des raisons de discipline, on ne peut affirmer ce qui n'est pas exact. II s'agit donc d'une question de principe : employer dans la discussion et les rapports mu- tuels des methodes honnetes et loyales et non pas rajouter, epicer les dires des autres. ? 36 ? Le camarade ICHERVENKOV aff;rme que IC ; Borba accuse faussement les cama- rades bulgares de vouloir s'immiscer dans les af- faires interieures du Parti Communiste de Yougo- slavie. Les camarades bulgares ? et les autres ? se sont mis la dans une situation ridicule ; its appellent les rnembres du Parti Communiste de Yot,;?osla vie et les peuples yougoslaves A renver- sei *I I 10. KARDELJ, DJILAS et RANKOVIC: ch.".clatant qu'eux ? les Bulgares ? ss.-nt inte- resses par le sang au sort de la Yougoslavie, et ils r...petent en rneme temps qu'ils ne se melent pas dans les affaires interieures. Ln exernple pour montrer combien est absur- de t t ridicule la situation dans laquelle se sont ms les camarades bulgares : les delegus bulga- res venus A Belgrade pour conclure tine c:Inven- lion culturelle ont demand que les Yougo,.:aves n'offrent pas de cle.jeuner en leur lionaeuc. !Ina- git ez-vous une collaboration cultui elle entre d.,.ux Etats oil l'on ne pent metne pas s'inviter les uns les autres t dejeuner T:"..tes dures et hospitaliers cornme its sont, les Yougoslaves ne voulun ,.t pas demordre. Nlais, s'avisant c,ue les Bulgar ? taient le clejeuner offer( pour ne pas devoir , orter le toast A Tito, ils leur clirent d'avance qu?il n'y aurait pas de toasts. Cette anecdote monire la situation absurde des dirigeants bulgares et de beaucoup d'autres ; d'une part, ils appellcnt an renversement des membres du Comiti: Central du Parti Communiste yougoslave qui sont la tete de rEtat yougoslave, ils organisent en Bulgarie les zvenistes et les socialistes atin que ceux-ci se prononcent sur la Resolution, its clonnent des le- cons de marxisme-leninisrne an &unite: Central du Parti Cordmuniste de Yougosla-,ie, et, cornine -- 37 -- au moyen-age, its irttent au feu les portraits de II 10 heretique ; &autre part, ils affirment desi- rer des rapports etroits et cordiaux avec la You- goslavie. Its qualifient le gouvernement de Is R.F.P. de Yougoslavie cragence de l'imperialis- me et en meme temps racontent veulent l'amitie avec la Yougoslavie. Vouloir separer les chefs du Parti et du peuple ri'est que demagogie A bon marche, dont jusqu'a present n'a use contre la Yougoslavie nouvelle que la propagande des Etats imperialistes disant que TITO se maintenait au pouvoir par la police secrete OZN.N. Le camarade TCHERVENKOV dit plus loin que les Yougoslaves, megalomanes, pretendent avoir trouve une nouvelle methode de guerre : une combinaison de front et &actions de parti- sans, bien que les Espagnols aient decouvert cela ii y a I 40 ans. Cette affirmation fantaisiste a ete puisee par le camarade TCHERVENKOV. corn- me la plupart de ses affirmations, dans les lettres du Comite Central du Parti Communiste de l'U.R.S.S. Nlais elle est completement inexacte. Nous &lions le camarade TCHERVENKOV de dire : qui a affirme cela, quand et oti, soit par ecrit, soit verbalement, publiquement ou secrete- ment. Ceux qui nous critiquent ne peuvent repon- dre a cette question, ni a toutes les questions sem- blables, bien que nous les posions constamment. Cependant, les dirigeants de la Yougoslavie nou- velle or.t affirme et affirment qu.en Yougoslavie, loin sur les arrieres &Hitler, a ete formee pen- dant l'insurrection, une armee non seulement des partisans ? on a commence avec les partisans ? mais une armee reguliere, organisee, avec une di- rection centrale. Que cela ait d? ete realise ou non par crautres. n'a pas &importance. Maio ---- 38 ? realisation yeugoslave rete un fait. Si le cama- rade iTCHERVFNKOk' on tin autre, nie cc fait, ii affirme I%n realite qu'il WI, a paq cu de lutte , en Yntigoida? ie et que rien de particulier ne s'y est p.isse pendant Ia guerre, Tien de diffe- rent th.? cc q.,.; s.est tJac.,s:. dans les autres pays, en 13141:ark, par exemple. II e t idculc que nous soyons obliges de Lk.feildreIa i "volut;on yougoslave contrc des conle.I.iistes. et de prouver son existence, cornme si l'ins.4irection de 4 annees eat ete une aiguille dans une meule de kin. Le camarade TCHERVENKOV a dit entre autres inexactitudes que nous dissimulons au Parti et au peuple nos erreurs denoncees dans la reso- InCnn du Bureau &Information et dans les. lettres du Comite Central du Parti Communiste de S.S. Cest faux. Le Comite Central du Parti Corn- mu. i,:te de Yougoslavie a dit dans sa reponse ne pouvait publier les lettres du Cornite entral du Parti Communiste de l'U.R.S.S. avant qu'il ne l'ait publiee lui-meme. Nous avons publie la Risolution du Bureau &Information. Si l'on i.ous demande de publier autre chose, qu'on le dise. Mais qu'on n'insinue pas des choses inexac- tes. Cependant, i propos de ceux qui dissimulent et (I- eeLx qui ne clissirnulent pas, nous pouvons dire ceci A notre critique : nous avons publie la Resolution, mais aucun des partis freres n'a ose publier la Reponse de noire Cornite Central. Qui do'': &entre nous, camarade TCHERVENKOV voiis autres carnarades, dissimule la verite aux men- bres du Parti et au peuple ? Le camarade CHERVENKOV dira au'ils ne peuvent publier la reponse antimarxiste du Comite Central du Par- ? 39 ? Ii Cornmuniste de Yougoslavie. Admettons! Mais nous posons au camarade TCHERVENKOV une autre question : que le journal RABOTNICES- KO DELO cosente i imprimer notre Reponse au camarade TCHERVENKOV. nous in-prime- rons dans la u BORBA sa reponse et trois autres encore s'il le desire ! ,Iusqu'a present cc sont les aventuriers de Ti- qui sont alles le plus loin dans l'ernploi des ie,'illodes de calomnies-et &insinuations sournoi- contre le Parti Communiste de Yougoslavie. r,in de convaincre le Comite Central du P.arti Communiste de Yougoslavie de ses erreurs its per- s:cutent nos citoyens, ferment les restaurants you s, cc qui inet en danger rrCe'rne la sante de3 enfants yougoslaves us ont denonce tous les ac.:ords econoiniques avec la Yougoslavie. Cc ceura!-:e subit des dirigeants albanais, qui les a rompre tous les accords avec la Yougo- skvie. est un exemple typique des methodes sau- vat.-,:-..s qui devraient persuader le Comite Central du Parti Cornmuniste de Yougoslavie ? qu'il a commis des erreurs p. Les Albanais et les autres r.,content que les Youg,oslaves ne desirent pas cl'aide dans l'edification du socialisme, qu'ils se sont inis du cote des imperialistes. Et, en fait, cc sont les Albanais qui rompent les accords eco- nomiques et violent le traite &assistance mutuelle avec la Yougosiavie. superficielle. irresponsable et dernag,ogique du camarade TCI IERVENKOV, C;1101 les imperialistes s'entliousiasment de l'attitude 4( intransigeante du Comite Central du Pprti Communiste de Yougoslavie et offrent leur aic'e a la Yougoslavie, nest pas sans rapport 25X1A ? 40 ? Ce iu pi 8U11 it qu'une agence bour- -u:se pulene tine nouvelle IllellSOIIVZ?re pour clue is ,aux des partis frt.-res s'en emparent. (.'est ,tinsi clue. ces jours-ci une tiouvelle a ete diffusee ,111 le (iAlocage de l'or yougoslave en Ann'nique l'or polonais, par exemple. est dejA debloque mmi s'es1 s'employee Sovietique .outenant la Yougoslavie. commc dhabitude. Im- int..iadtement e.est devenu un des principaux tli?- es de diflamation dans les journaux communis- 1 .? 1 pro- ( es francais. Le journal ? RL 1)1: I R duit des nouvelles des agences boat,!coii..s sur retat de si...ge en l'ougoslavie, etc... Lep( ndant, le iecteur objectif peut remarquer que joie ma- nifestee par certains journaux et agenccs bourg -ois a ete de courte durec et que maintenant un e.utt.? ton y domine : faut pas avoir d'illusion sur 1110 - qu'i1 est, lui aussi, communiste, que la l'ott7os'.avie n'abzuldonne pas le ? bloc oriental 0, etc... Pourquoi, le camarade TCHERVIYNKOV, et les autres, ne veulent-ils pas voir que par leurs nouvelles tapageuses, affirmant que la Yougcsla- vie se trouve deja dans les bras des imperialistes. its contribuent, en realite, a l'isolement de la Yougoslavie. En ce qui concerne l'isolement de la Yougo- slavie, ii ne depend pas, bien entendu, de l'atti- tude du Bureau de l'Information et de la propa- gande des Partis freres contre le Parti Commu- niste de Yougoslavie. Cet isolement depend de la Yougoslavie elie-meme. Nous ne nous sentons pas isoles, et cela pour une raison qui etonnera le camarade TCHERVENKOV : parce que nous sa- vons que ne veut pas et lie* peut pas abandonner la Yougoslavie devant les imperialis- tag. Cela clecoule de la politique anti-imperialiste ? 41 -- des Soviets. En outre, existe ; elle nest pas une abstraction ; elle agit cornme une force pacifique dirigeante. Par consequent, la Yougo- slavie compte la-dessus comme sur un fait reel dans les rapports actuels, et n'a aucune raison de craindre l'isolement devant les imperialistes. L'U.R.S.S. ne serait pas ce qu'elle est si elle deve- nait ? indifferente ? A regard de l'imperialisme. Cela est chose notoire. Affirmer autre chose si- gnific proferer des calomnies envers l'Union So- vi6tique. signifie supposer que cette derniere est indifferente ?a ce que les imperiaiistes feront avec tel ou tel pays, donc egalement avec la Yougoslavie. Mais ca depasse la comprehension de ceux qui nous critiquent. On nous accuse sour- noisement de penser que nous pouvons vivre sculs ? entre ? l'imperialisme et l'U.R.S.S. I Bien en- tendu que cet ? entre ? signifierait pour nous la tuine. Nlais nous ne sonimes pas it entre ?, car nous sommes dans la realite, par notre politique bien definie dans les rapports internationaux tels qu'ils se posent et se developpent. Sans egard a ce que clit qui que ce soit, fut-ce meme le Bureau &Information ou quelques membres du bloc de- mocratique. II etait necessaire que nous nous ecartions du sujet principal dans la polemique avec le cama- rade TCHERVENKOV et les autres, afin de de- mentir plus nettement les accusations sournoises comrne quoi les chefs poussent la Yougosiavie dans les bras des imperiaiistes et pensent que la Yougoslavie peut vivre ? entre ? l'U.R.S.S. et l'imperialisme. Ayant ainsi etabli ces inexactitudes du cama- rade TCHERVENKOV ainsi que les methodes 25X1A ? 42 ? dont lui et les autres se servent dans la discus- sion. nous pouvons maintenant passer N quelques questions de principe abord6es par TCHERVEN- KOV. le journal (4 SABAD NEP et les autres. et clue. jusqu'it present, personae encore, ni le Comite Central du Parti Communiste de 1.C.R. S.S., ni la resolution du Bureau &Information n'a posees, du moms sous cette forme, dans la dis- cussion evec le Comite Central du Parti Commu- aisle de Yougoslavie. Bien entenclu, dans ce cas lit non plus. ceux qui nous critiquent n'ont pu se debarrasser des faiLlesses et des passions et oat interprete notre attitude faussernent, arbitraire- ment et gratuitement. 11. - Sur redification du socialisme dans un pays, ac l'Union Sovietique, slits l'Union Sovie- tique ou cor.tre l'Union Sovietique. Ce titre est par lui-ineme absurde, mais se)a absurdite decoule de rabsurdite et de la con'u- sion &esprit de ceux qui nous critiquent. Le joi,r- nal SABAD NEP ), et les autres affirrnent clue les Yougoslaves considere-at qu'ils n'ont pas be- soin de l'aide de 1.1.3.R.S.S. et des autres cl,'no- craties dans la lutte pour rectification du soda- lisme ; que les Yougoslaves pcnsent que cation du socialisme est possible dans un pays sans et meme contre l'U.R.S.S. Nous avons cr.ja r,:pondu A cela, dc merne qu'A la stupidite, der- rire se cachent probablernent des int:11- tions semblables a celles des Albanais de vculoir convaincre ? les Yougoslaves par des mesurf's pratiques de la faussete de leur point de vue. ? 43 ? La question de la possibilite de l'edification du socialisme dans un pays entoure par le capi- talisme a dejA ete etudiee par le camarade STALI- NE. ll decoule des triseignements du camarade STALINE que cette edification est possible dans un pays, mais pas dans claque pays. L'U.R.S.S. ?t un tel pays. Nlais te camarade STALINE ne flit pas que c'est le seul. Cependant, poser la possibilite de redification du socialisme dans un pays sans la cooperation avec rU.R.S.S. et les autres pays dernocratiques est aussi absurde qu'af- firmer que les autres Etats socialistes peuvent aba -.loaner un Etat socialiste seul en face de rim- periali9me. Cela est absurde, car la loi de Lenine, qui dit que les economies socialistes des divers pays doivent s rapprocher, s'unir et non se sepa- rer. est juste. Ce rapprochement ne peut avoir lieu que sur la base crune collaboration mutuelle, sur la base du respect des particularites histori- ques et des degres de developpement. sur la base de la bonne volonte &entente et de confiance mutuelle. Par consequent, puisque l'U.R.S.S. existe cornme pays avec le socialisme edifie, redi- fication du socialisme est, A notre avis, possible dans tout autre pays, si cc pays par sa position geographique ne peut kre empeche par les impe- lialistes d'entretenir des rapports reguliers avec l'U.R.S.S. Cette edification et cette collaboration doivent traverser des phases (1,..-terrninees dans leur deve- loppement. II s'agit des lors des formes, du ryth- me, de la facon de l't"?dification, du genre de col- laboration et non des possibilites mmes &edifi- cation, de collaboration. Le rapprochement des economies socialistes est une loi et. par conse- quent, personne ne peut la violer pour longtemps. 25X1A ---- 44 ? La vie impitoyable demande sa part et obligera eat in les cerveaux humains, si on s'en sert, t se soumettre It se s lois. Cependant, on se pose la question si la You- goslavie est un pays qui pourrait par ses propres moyens, meme dans le cas o elle n.est pas aidee par cl autres pays, edifier le socialisme. Nous lis- sons cette question sans reponse etant donne que ia collaboration avec ccs pays existe deja. II serait etrange que la Yougoslavie fut forcee par les autres pays de l'economie socialiste de prouver si elk peut ou non edifier le socialisme toute seule. Si on avail dit les Yougoslaves ernploient Un rythine trop rapide dans la construction, les ougoslaves devraient se pricer de differentes choses pour le hien du but commun du socialis- rne. alors naturellement, on pourrait discuter. Nlais on n'agit pas ainsi. On invente quelque chose qui est en contradiction evidente avec le leninisme, on faic croire que c'est la these yougoslave, on de- clanche ensuite contre cela une campagne de po- lemique. HI. - De l'independance envers l'Union Sovie- tique. Le journal ? SABAD NEP affirme que les Yougoslaves veulent etre independants egalement envers Sovietique, alors que l'Union So- vietique, d'apres son essence socialiste merne, ne put pas rnenacer l'independance des autres peu- ples ; elle ne peut que les aider. Le journal s SABAD NEP ? a accuse les Yougoslaves qu'a ? 45 ? cc propos us ont depasse toute mesure dans lett: anti-sovietisme. Bien ,-ntendu si la Yougoslavie s'appuyait sur les imperialistes pour ? proteger son independance envers Sovietique, ceci serait une mesure anti-sovietique. Anti-sovietique serait aussi si les Yougoslaves, ainsi qu'on les en accuse, defendaient la these ou agissaient comme Si l'Union Sovietique et les Etats imperialistes etaient identiques. Ceci conduirait directernent v rs Nlais cette affirmation est pus- si absurde que celle relative a l'edification incle. pendante du socialisme a cote de l'Union Sovieti- que et dune quantite de pays democratiques, ou cone sur la possibilite de vivre ? entre ? les impe- rialistes et l'Union Sovietique. Nos critiques ont oublie la dialectique. Levolution independante vers le socialisme dans les conditions de l'existen- ce de l'Union Sovietique et des pays de la demo- clatie populaire signifie naturellement et inevita- blement une collaboration toujours plus etroite avec ces pays. Nos critiques elitninent de leur tete une partie du processus et nous proclament ensuite comme anti-sovietique, nous irnputant don que Sovietique est une et meme chose que les pays imperialistes. 11 s'agit clone encore une lois des formes de la collaboration et nor, pas de savoir si, oui ou non, nous sornmes pour la collaboration, si oui ou non, nous sommes pour l'isolement. Si quelqu'un nous disait fallait develop- per encore plus intensement les formes de colla- boration politique, culturelle et autres avec Sovietique, on pourrait en discuter. Mais on n'agit pas ainsi ; on invente une chose qui est contraire au leninisme et ensuite on engage la- dessus la polemique. 25X1A -- 46 ? Ces deux questions ? la deuxieme et la troi- Sirmc n'ont pas ete soulignees par nous a cau-e de nos critiques, cc sont eux qui les ont soulignees. IV. - Encore une fois de l'Armee Sovietique et de son role dans la guerre passee, ainsi que du rale historique mondial de l'Union Sovietique. Le camarade TCHERVENKOV n'a Pu s'em- pt?cher une lois de plus, malgre l'attitude non equi- vogue de a BORP,A ? de nous imputes de sous- estimer le r6le de I./Armee Sovietique. II dit : ii Le fait indiscutable que la Yougo3lavie ainsi que les autres pays de la democratie pcpulaite ont ete liberes par la victorieuse arrnee sovieti- que, comme le fait que les Partis communistes, allies aux autres forces derrocratiques et a leur tete, ne pouvaient arrives au pouvoir que grace aux victoires de l'armie sovietique, ces faits ne pcuvent etre dieutes quc par des hommes d'une ambition exageree qui, dans leur orgueil, ont per- du la facuhe &observer les choses saincment, ou par seux qui, tombes sous 'Influence etrangere ont rompu avec le camp dernocratique ?. Et plus loin : D'apres leurs affirmations ? c'est-a-dire les affirmations de nos dirigeants ? i! ressort clue l'Arrnee Sovietique est entree dans tine Yougoslavie d? liberee ?. Si le camarade TCHEVENKOV est, comme nous le pensons. un homme qui meprise le men- songe dans la discussion, il doit retirer cette affir- mation. Nous avons affirme seulement qu'en You- goslavie, au moment de l'arrivee de l'Armee So- ? 47 ? vietique, ii existait d? des territoires liberes et que notre armee existait &RI. Et c'est tout ! Or justement. parlant de l'aide de l'Armee Sovieti- que dans In lutte pour la Liberation de la Yougo- slavie, nos er;liques passent sous silence le r6le de l'Arnn:e Nationale de Liberation. Pourquoi font-ils cela, Us ne vculent pas nous k dire. Nous affirmons : 1?) L'Armee Sovietiquc.. a don:I.:: uric aide enorine aux peupies de Yougoslav1e dans leur lutte pour la Liberation. Cette aide a rendu siLk 1a transformation rapide de l'Arrnee Natio- ncle de Liberr_tion d? existante en une armee reoderne ; elk a permis aux Yougoslaves de com- mencer ii clevelopper systematiquement 1a vie d? :_xstante d'un Etat qui agissait d'un centre per- m('.ne:It, sur tin territoire libere permanent ? rappelcz-vous que cela se passait un an apres la d6ciqion a Jajce de 1943 et qu'a cc moment exis- taient le Comite national et les Assemblees natio- nales -- les Assernblees antifascistes ? de tou- tes les Republiques. 2') Sans le rOle de l'Armee Sovietique dans la guerre, aucun peuple d'Europe ne se serait libe- re, la Youg,oslavie pas plus que les autres. 3") Sans l'Union Sovietique et son armee au- cun pays de democratic populaire ne serait libre ni independant. Donc reste sujet a discussion : Est-ce l'Armee Sovie.tique qui a libere la Yougo- slavie comtne l'affirment les critiques, effacant ainsi sans aucun egard les pages les plus glorieuses de l'histoire des peuplcs yougoslaves, ou hien comme nous l'affirmons l'Armee Sovietique a-t- elle aide a la liberation et au developpement de 48 -- l'Etdt yougoslave. Par cela. en Ile di1,1;:lUt ?? meat le r:de de l'Armee Sovietique dans la Elm...- ration de la l'ougoslavie et la reconnaissance s pettples yom;oslaves ritvers 1?Arttu'e Suvit'nique. peat co,Islaler faeilement par les documents :list oriqimeo;1 est Iv verit6. V. -- De la crise en Yougoslavie ,) et des fautcs recites et imaginaires du Parti Cornmunicte de Yougoslavie ainsi que de l'internationalis- m des camarades RAYOSI et BARES. k.)n reproche a notre Cornitt".: Central de ?? refuser a reconnaitre settle f aut e. Cette al:it- rnation aussi est inexacte. Le Comite Central du Parti Communiste de ougcslavie ne recornmit pas les fautes itnaginaires. c est-a-dire celles qu?ii n'a pas cornmisc:. Ceci ne veut pas dire que Comite Central et le Parti Communiste de Yougo- slavie soient exempts de fautes et de faiblesses. Non. hien stir. Lenine disait que tout hornme qui agit st? ttompe necesairement. Cependant lc Comi- te Central du Parti Communist,: de Yougoslavie pas et ne petit pas avoir commis des fautes que la Resolution lui impute. Lors dune reunion du Patti oir a ete etudiee la Resolution du Bureau &Information et la Reponse de untie Cornite Gen- tral, un des membres presents a bien apercu toute l'absurdite de la resolution, disant : ? On nous demande de reconnaitre que nous sommes des espions. Si nous refusons, nous ne sommes pas des marxistes-leninistes ?. Si quelqu'un venait nous dire qu'i1 faudrait que le svsteme electoral fonctionne plus vite, faudtait ecrire davantage sur la vie du Parti, faire davantage connaitre publiquement la vie du Parti, souligner davantage dans les circonstances don- A ? 49 ? 25X1A son role par rapport au Front, etc... ? on pourrait en discuter. Nlais nos critiques n':.ffir- ment pas cela, its disent : le Comite Central du Parti Communiste de Yougoslavie cr6e un prti de koulaks, bureauctatique et fractiormaire, dans le Front, il met en application une natio- nalisation aventuriere baste sur la theorie de Bou- kharine de Iiirut:?gration pacifique des elements capitalistes au socialisme. Ce sont la, bien entendu des inepties et des inventions. Sur cette base, ainsi que Fur la base d'autres affirmations semblables on ne pent que se quereller mais non discuter. Cest nous mettre au bane &accusation pour es- pionnage, trahison, degenerescence, etc., et non poser Line base de discussion et de critique entre les ccnimunistes. La discussion sur ces bases perd tout sens. (.est la raison pour laquelle on n'a pas pu aller a la Conference du Bureau d'Information et non pas A cause du nationalisme du Comite Central du Parti Communiste de l'ougoslavie. Taut que le Comite Central du Parti Communiste de You:e:oslavie n'a pas declare qu'il n'acceptait pas de discuter sur cette base a la Conference du Bureau d'Information, il a ete question de tout sauf dc nationalisme. Ce n'est qu'apres que It na- tionalisme est devenu le leitmotif principal. Les deux citations suivantes rnontrent jus- qu'oir peuvent aller nos critiques dans l'absurdite : o La deuxierne guerre mondiale a porte la dis- corde entre les peuples et a serne la meliance. La lutte menee pour les interets nationaux sous le drapeau national a affaibli les liens internatio- naux de la classe ouvriere et favorise les senti- ments nationalistes et l'egoisme chauviniste o ? (Le camarade BARES duns a TVORBA t.). Cette appreciation se rapporte surtout a I't --- 50 ? little des pewit., de Yougoslavie parce que cc aunt rug qui ? excepte I?Union Sovietique ont Inv:. le plus. Lauteur ne veut pas savoir qu?en ougoslavie n'a pas et e menee uniquement Ia tulle nationale et uniquement sous le cirapeau na- tional. Sa these signifie pratiquement ceci : Pour le plus grand hien de rinternationalisme il re f?dlalt pas !utter, ii ne fallait pas alder l'Unio.1 Sov t'tique. Pal taut de cette base de I.:ideologue de la TVORBA on en arriverait a de telles inep- tly.; Cest le langage et la philosophic d?un liqu:- diteur et d?un deserteur, et non &tin communiste, dua revolutionnaire. camarade RAKOSI aboutit des 13:tises encole plus grandes quand, lors (run meeting du Parti it Budapest, ii diffame les peuples de Yo.-- goslavie. Ceei ? Yattitude des dirigeants du Patti Communiste de Yougoslavie ? n?est donc pp3 ptutiotisme, le patriotisme socialiste, qui sp7t coordonner les intrets?nationaux et internatio- nttux du Parti (le la &mocratie populaire. Cest Ic nationalisme bourgeois qui, &tjt1 en 1941, a conduit la Yougoslavie a la catastrophe et qui l'y conduira de nouveau, si les dirigeants du Parti Communiste de Yougoslavie continuent dans !a voie oi us se sont engages ?. D?apres RAKOSI, be renversement du gouver- nement TSVETKOVITCH-MATCHEK et le refus cradherer au Pacte Tripartite, que notre peuple realign sous la conduite du Parti Communiste de Yougoslavie et qui furent suivis, il est vrai, de rattaque &Hitler et de ses satellites contre la Yougoslavie, representeraient le nationalisme et la ruine de la Yougoslavie. Alors que la Yougosla- ? 51 ? 25X1A vie ? c'est-l-dire sea peuples ? a ete de cc fait ressuscitee et non ruinee. Doric, &apres RAKOSI, lc refus &adhesion au Pacte Tripartite etait du nationalisme, tandis que l'adhesion, par exernple, de la Flongrie au Pacte Tripartite etait une juste comprehension et une juste combinaison des devoirs internationaux et nationaux, qui oni sative la liongrie. En verite, voila un beau natio- nalisme et un bel internationalisme. N'est-ce pas plutot tine diffarnation de ridee de rinternationa- lisrue et une excuse a la trahison de l'indepen- dance rationale et it resprit servile de la bour- geoisie nationale envers rimperialisme hitlerien ? Nos critiques aiment parler de la ? crise en Yeugoslavie ?, des ? jours 13:nibles que traverse actuellement la Yougoslavie ?. En realite, us ne mt1,nent pas ainsi une pol6mique contre nous, mais contre eux-r-M-s.rnes, contre leurs propres faibles- ses. La Yougoslavie ne travese aucune crise. L'unit6 du Parti Communiste, l'unite de la classe ouvriere, runite du peuple n'a jamais ete plus grande. Comment nos critiques expliquent-ils le fait que tous les Yougoslaves, partout oi its se trou- vent soient inebranlablement convaincus de la jus- tesse de leur cause et du bon droit de leur Comite Central? Sans doute en affirmant que le Comite Central les a trompes, ou bien en disant que toute la classe ouvriere et tout le peuple sont devenus trotkistes. Cela s'explique du fait que le Parti Corn- muniste de la Yougoslavie s'est, de longues an- flees durant, eduque aux ceuvres de Marx-Lenine- Staline, qu?il a suivi une longue et penible ecole de butte et gull ne craint pas de butter corps a ? 52 ? corps avec Its difficultes, quil snit appliquer dans un esprit crateur I enseignement de nos maitre'. Tout autre parti ? ezcepte bien entendu le Parti Communiste de 111.R.S.S. ? se desagregerait dans une lutte sernblable celle qui a ete impo- si,e A notre Patti. Le l'arti Communiste de You- goslavie. cependant, s'affermit dans cette lutte. Est-ee fortuit Est-cc le reultat dc l'habilete du Comite Central du Parti Conummiste de Yougo- slavie tromper le Parti et le peuple ? Ceux qui nous critiquent cleviaierit s'interesser davan- tage h l'histoire du Parti Communiste.de Yougo- Slavic et ne pas considerer notre lune contre Foe- cupant commc une chose lortuite, mars conime un phenomene inevitable de la loi du developpe- ment historique de l'imperialisme dans une pLose cleterminee. Ceci ne refute pas. mai.s au contraire confirme la theorie revolutionnaire cleveloppc'e par Lenine et Staline. Ceux qui nous critiquent de- vraient reflechir un peu plus sur toe's ces faits. Cela ne pourrait que contribuer au developpement du reouvement ouvrier en general et A la collabo- ration entre les divers mouvements cruvriers. Cest tout pour le moment et en ce lieu. La ? Bcrba ? du 5 Juillet 1948. M. PIADE LE MANQUE DE PRINCIPES COMM ARME POUR LA ? DEFENSE DE LA PURETE REVOLUTIONNAIRE M. P1ADE LE MANQUE DE PRINCIPES COMME ARME POUR LA a DEFENSE r) DE LA PURETE RVOLUTIONNAIRE La Resolution du Bureau &Information de certains Partis Communistes etait destinee jouer un rile de document (de parti) bur la prise de position en commun de huit partis communistes contre les deviations ideologiques dun parti corn- muniste ; le rile d'un document du Mouvement Ouvrier International pour la defense de la pu- rete des principes du marxisme-leninisme contre le Parti qui les avait ? trahis ?. On voulait nous faire accroire que c'etait In vraie face de :a Resolution. Mais sa ? populari- sation ?, de la part de certains Partis du moms, montre qu'elle n'en est que le revers et que la face reelle de la chose ne- peut etre dissimulee. De plus en plus, chaque heure de vie, it l'air vif des places publiques et des discussions populaires, ce revers, si lisse, ck la preteedue conception theo- rique, se retourne, rnettant jour la vraie face, face grossiere d'une attaque sans aucun fonde- ment de principe. Ainsi, cette Resolution que le Bureau d'Information avait lance dans l'histoire eontemporaine, avec premeditation il est vrai, 25X1A ? 56 ? nulls aussi avec quel rnanque de sens de respon- sanilite. cease &etre un document de la defense des principes revolutionnaires. et se revele comme un exploit sans aucun fondement de principes id eologiques. Cc manque de fondement theorique de la Resolution est manifeste par son contenu mime. par sea inexactitudes et ses contradictions flagran- tes. par les iniquites evidentes envers le Parti Communiste et les peuples de Yougoslavie, corn- me envers lcurs realisations, lesquelles ont ete obtenues sous in direction de ces memes hommcs qui sont aujourd'hui l'objet d'une attaque gros- siere et sans scrupule. Cest ce manque de fon- dement de principe qui a le plus stupefait, non seulement la masse des membres de notre Parti. mais aussi les masses du Front et presque tuns les citoyens de notre pays. Personne ne s'est demande si les accusations du Bureau &Information etaient exactes. Leur faussete etait tellement evidente qu'elle blessait comme une injure. Les gens se demandaient scu- lement quel pouvait bien etre le but de cette attaque, et avait-on bien songe quel effet cela produirait ? Dans leur aveuglement les respon- sables de certains Partis Communistes du Bureau d'Information se sont engages ? soi-disant au nom ele la defense de la purete des principes revo- lutionnaires ? dans la voie du mensonge et de la calomnie, et, lit, us perdent toute mesure et rneme le sens moral commun, sans parler de ia morale communiste. Nous voyons la presse de certains Partis Communistes s'abaisser jusqu'ir em- ployer le vocabulaire et les methodes de la presse reactionnaire, se servir de pures inventions, decor- ? 57 ? mer consciernment les faits, tromper consciem- ment les masaes. Les dirigeants des Partis freres de certains pays, par exemple. savent pertinernment que jus- qu'ir ce jour nous n'avons pas ete officiellement informes de la Resolution, qu'elle ne nous a pas ete transmise, et que, de ce fait, nous nous som- mes vus obliges de la reconstituer d'apres les communications des agences. us ont voulu nous la dissimuler aussi longtemps que possible, af in de se menager le temps de deployer leur n cri- tique ? avant que nous soyions en ?t de repon- dre. Apres les deliberations du Bureau d'Inform.A- tion oir la Resolution fut adoptee. la mice en page du journal : ? Pour une paix durable, pour une democratic populaire a organe du Bureau d'Informationi trainait toute faite dans l'impri- merie, sauf la premiere et la moitie de la seconde page, reservees pour le texte de la Resolution et l'editorial de circonstance. Mais rien ne fut change quand la redaction cut le texte de la Resolution entre les mains. Le journal ne parut pas, quoiqu'il n'y cut aucun empechement. Les flans des pages d? prates furent transportes Bucarest, et ce n'est que l?ue le numero fut publie. Cependant, entre temps, ? Borba ? avait d? publie la Resolution. Et il y a des jour- naux et des dirigeants communistes pour declarer que nous n'avons pas publie la Resolution, que nous voulons la cacher aux masses ! Le secretaire du Parti Communiste francais, Duclos, par exe?n- ple, ou l'organe du Parti Communiste italien ? Unita ?, laquelle affirrnait que la Resolution n'avait pas ete publiee en Yougoslavie irois jours apres sa publication dans ? BorLa ?, quand d? un grand nombse de nos organisations l'avaient 25X1A ? 58 ? hie et discutie en mgme temps que notre decla- ration. ? Unita ? ajoutc taint : Le dernier numero de l'organe du Bureau &Information, im- prime A Belgrade, ne paraitra pas, ne pouvant pas publier le texte integral de la Resolution ?. Cependant, alors que nous avons publie la Re- solution des que nous rayons cue en mains, aucun journal des Partis du Bureau d'Information n'a fait paraitre jusqu'A ce jour la declaration de notre Comite Central. Qui donc dissimule la verite sca tnembres ? Qui cmpeche la discussion objec- tive devant les masses sur le ? conflit ? Qui s'y soustrait ? Est-ce nous ou nos critiques ? imbus de principes ? ? Le matin meme oil les journaux de Belgrade publiaient la resolution des etubiants belgradois qui condamne la Resolution du Bureau ci'Infor- matic.n et approuve la position prise par notre Comite Central, l'organe du Parti Communiste tchecoslovaque publiait la fausse nouvelle d'une journaliste americaine scion laquelle les etudiants de Belgrade se seraient desolidarises de nos diri- geants. L'Humanite ? et ? Ce Soir ? rivalisaient dans la publication de perfides mensonges sur les soi-disants accords entre la Yougoslavie et les imperialistes. Voici les titres d'un nurnero de ? l'Humanite : Washington prornet tine nou- velle aide i Tito, Tito demande 500 millions de dollars a la Banque Internationale et sine un accord commercial avec Londres. En gros carac- Ceres ? l'Humanite. ? precise qu'il s'agit IA d'une somme d'un milliard et demi de francs. Puis cette ineme ? Humanite ? reproduit Line information du journal gaull:ste Paris-Presse ? comme quoi se negocie A Washington l'inclusion de la Yougo- ? 59 ? Slavic dans le plan Marshall et elk conclut que ? ces fads (c'est moi qui souligne) marquent le renforcement des liens economiques entre la You- goslavie et les puissances anglo-saxonnes ? L'Humanite ? ne ressent pas la moindre honte A souiller ainsi sa glorieuse tradition en puisant dans des journaux gaullistes de pareilles calomnies contre un parti here qu'elle veut ? sau- ver ? pour la democratic. Elle presente comrne le passage de la Yougoslavie dans le camp im- perialiste les transactions cornmerciales les plus courantes, oubliant que la Pologne et la Tcheco- slovaquie avaient demande et obtenu des ern- prunts de cette meme Banque Internationale, et que la Pologne avait conclu un accord commer- cial avec l'Angleterre presqu'au meme moment que la Yougoslavie, et cela pour une somme beau. coupplus importante, cc qui est, d'ailleurs, tree bien. Les dirigeants francais sont-ils d'avis que nous devrions renoncer A notre propre or et au com- merce international sur pied d'egalite pour la seule raison d'eviter ainsi de leur fournir des pre- textes d'affirmer que nous nous sommes vendus aux imperialistes I us trouveront la reponse A cette questions dans le passage d'un editorial paru dans la revue ? Voprosi ekonomiki ? et ayant pour titre : ? Tous les chemins menent aq commu- nisme ? ? L'Etat sovietique estime que la coope- ration entre les systemes socialiste et capitaliste est possible et desirable. Les relations economi- ques entre tous les pays, sur tine base de complete egalite, fortifient leur economic et representent Un facteur de consolidation de la paix ? (Voprosi- ekonomiki, n? 2, avril 1948, p. 2, Moscou). 25X1A ? 60 ? Est-il encore besoin d'exemples de l'absence totale de principes de la part de ceux qui nous accusent de traltir le marxisme-leninisme ? Eh bien. en voila ! Dans l'organe du Bureau d'Infor- niation ? Pour une paix durable, pour une demo- cratic populaire ?. dans le numero du 15 fevrier 1948. A l'occasion du Centenaire du Manifeste Communiste. Youdine. redacteur de ce journal. parlant A propos de la crise econornique oi se dt..bat l'Angleterre, ecrivait ceci : ? Au contraire. la Yougoslavie. qui, en fait, etait recemment une colonic du capital anglo-francais. un pays semi- agricole. arriere. depuis qu'elle s'est engagee dans la voie du socialisme realise de tels progres dans son developpement economique et politique qu'elle sera bientOt en voie de depasser la Gran- de-Bretagne ?. Et c'est nous. qui n?avons jarnais affirme pareille chose, qu.on dit'etre infatu6s de nous-memes ! Mais entendez ce qui dit ce meme Youdine dans ce rneme article ? je le repete -- du 15 fevrier de cette annee : ? Nous trouvons dans les democraties popu- laires un nouvel enrichissement et une mise en pratique des idees du marxisme-leninisme con- cernant l'union de la classe ouvriere avec la ma- jorite du peuple travailleur. Cette idee a pris la forme du Front populaire unique. Cette idee a eu le plus large developpement en Yougoslavie oi le Front populaire groupe sept millions d'hom- mes. (Attention! Youdine a oublie de les diffe- rencier du pcint de vue de classes ! (M. Piade) soit presque toute la population adulte du pays. Le Front populaire n'etat pas une simple coalition des Partis. mais une organisation sociale et poli- tique du peuple dans laquelle le role dirigeant appartient A la classe ouvriere avec a sa tete le ? 61 ? Parti Comrnuniste. Le Front de la Patrie bulgare se transforme egalement en organisation du peu- ple entier ?. A-t-on besoin de nouveaux exemples du man- que de principes de la critique du Bureau d?In- formation, comme des porte-parole de cette cri- tique contre notre Parti ? En voila : Dans le projet du programme de notre Parti chacun peut lire le nom de Sta- line a cote des norns de Marx, Engels et Lenine. Cependant run des membres du Comite Central du Parti des travailleurs hongrois nous pose la questions suivante : ? Est-ce verite ou calomnie que dans le programme du Parti Communiste de Yougoslavie on ne mentionne pas le nom de Sta- line ? Nous lui repondons : &est de la calom- nie ! Encore : on nous reproche des mahodes ? turco-terroristes alors que ceux qui se posent contre nous en defenseurs des bonnes rnethodes du Parti ernprisonnent en Hongrie les Yougosla- ves qui refusent de signer la condamnation de notre Parti et retirent le rnandat de d6pate au representant de la minorite nationale yougoslave, pour ne rien dire des actes semblahles qu.on commet en Albanie. bus rnples ne laissent pas seu.: voir une absence -Ake de principes, ils mon- trent aussi que la Resolution du Bureau d?Infor- rnation a eu pour consequence que les dirif4eants de certains Partis Communistes oat inchC leur presse a se servir de mensonges et de calomnies contre un Parti frere. que, jusqu'a present. cette meme presse, &accord avec ses propies dirigeants. a si hautement estime. Cest peut-etre le resultat le plus 17-icheux et le plus negatif de la Re-so- lution. Les dirigeants des Partis proletariens fre- 25X1A ? 62 ? res se represent-us ce que signifie pour notre pro- letariat comme pour nos masses laborieuses dare places devant un fait si incomprehensible et si mattendu ? Et que pensent-ils faire quand un jour, dans leurs pays. les masses du Parti et les masses laborieuses qui sont influencees par lui s apercevront quel arsenal de mensonges et de calomnies leurs dirigeants avaient mobilise contre le Parti Cotnmuniste yougoslave gulls estiment taut I Les journaux des Partis du Bureau d'Informa- tion tl'ont pas publie le rnoindre extrait du pro- jet du programme de notre Parti. Dans ce-tame pays on ne l'a merne pas mentionne. Pourtant les camarades italiens disent que ce programme est hypocrite et que nous n'avcms pas l'iffiention de le realiser ! Peut-on tomber plus bas dans le vide ideologique. Proba'olement oui ! Attendons de nouveaux exemples avant de conclure. Le chef du Parti des travailleurs hongrois. Rakosi, a dit sans rough., dans une reunion. que nous avions convoque notre Congres en hate, et ? gribouille o noire, programme. oici avec quelles machinations eloignees de la vraie mentalite du Parti, cotnme la terre du ciel, ces defenseurs du marxisme-leninisme se pro- posent de liquider ces mernes dirigeants chez les- quels. inlassablement, trois annees durant, us ve- naient s'instruire un peu. II en est plus ou moms de meme de bus les problemes poses par la Resolution du Bureau d'Information. See mensonges et ss calomnies sont ii developpes ? et ? commentes o dans les journaux de certains Partis et dans les discours de leurs dirigeants. Cest-a-dire, ce ? developpe- ment o des problemes, soi-disant sur la base ? 63 ? iNologique, consiste tout simplement a elever au carre les mensonges et les calomnies du Bureau &Information. Encore un exemple : Tandis que In R golution accuse, d'ailleurs absolument a tort, nos dirigeants de vouloir construire le socialisme sans le soutien des Partis Communistes des autres pzi;.-, sans le soutien de l'Union Sovietique, et de ?ro?ne que la Yougoslavie peut se passer du soo!ien de ces forces revolutionnaires, les ? corn- me Itateurs ? eux, vont plus loin : Georgi Dej, le .Secrttaire ge:meral du Parti des travailleurs iou- ma;ns, ecrit dans le dernier numero du journal ? Pour une paix durable, pour une democratic populaire ? ce qui suit sur :a construction du socialistne en Yougoslavie : ? Le socialisme ne pent-etre corstruit dans un ou plusieurs pays sane l'aide de l'Union Sovietique et contre elle, sans l'appui Mouvement Ouvrier International et contre lui, comme l'affirment les hommes &Etat you;oslaves actuels ?. (C'est moi qui souligne le me songe - Piade). Pent-on denaturer la verite en 'ore davantage. Apres les exemples cites, il rl'est pas facile de le nier avec certitude. Voilh ce qui en est pour le ctte ? ideologi- que ? de la 1-solution, voilA quoi resselALle ? um, critique fondee sur des principes ? et que nous devrions accepter comme une cjtique de camarades, sur laquelle les ? elements sains ? de notre Parti devraient Laser leur rebellion con- tre dirigeants du Parti et de l'Etat. Et tout cela aim de sat:sfaire les dirigeants de certains autres Partis qui sont revenus dans leurs pays liberes, en avion, la pipe entre les dents, et qui, 4 annees durant, 4 lois par jour appelerent, en vain, par radio les masses au combat, cependant que nous conquhries notre lilperte pied, les 25X1A --- 64 -- ;nines In inain. chassant rencon- trant l'Armee Rouge comme tine armee en ren- contre une autre. une petite armee une grande. une arnir".e secondaire 1 armee principale, un mil- lion &homilies beaucoup de millions crhommes, inais les uns comme les autres avec l'etoile it cinq branches sur le front. Et c'est sur la base de telles critiques de principe que nous devrions avouer des crimes que nous n'avons pas commis. Qui Ile vait pas que, d'apres ses resultats, la Resolution s'avere etre tine grande erreur histciri- clue. rine faute. II devient difficile dans ces con- ditions de se soustraire ,l'inipression que cette campagne contre le Parti Communist de slavie. rnenee de telle facon, reprjsente tine ten- tative d'aba:sser. fut-ce provisoircinent, la rj.pii- tation que les peuples yougoslaves out acquise clans le monde par !fur resistance hj..roique. et p-r hi re".volution clans laquelle us renversrent Iv rt%ene cle la bourgeoisie et instatir,79-ent, sous Iii direction du Parti Communiste de Voup,oslavie, gouvernement du peuple travailleur avec la classe ouvriii?re it sa tate r,:putation qu'ds surcnt conserver grAce it l'elan dont us font preuve clans le rythrne rapide de In construction socialiste du pays. Elle represente ausi rine tentative pour lletrir la grande reputation clue le Parti Corn- 1,-.u::?.te de oug,oslavie a acquise dans le monde "olocratique commie org.anisatcur et dirigeant de toutes l's realisations de la nouvelle l'ougosl: vie, et salir, sans scrupuies, la plus fi!-ture de l'histoire des peuples :A- re du chef du i?euple. de son ectucate....., (,11i est nitric'. partout dans le monde oit les peuples combattent pour la libertj. et le progrs. et dont le nom est devenu un cri de guerre datis !es pays ? 65 ? loin de la Yougoslavie. Et, vous imaginez-vous cette naivete : ce sont les ? elements sains ? du Parti Communiste de Yougoslavie qui, les pre- miers, devraient aider it cette besogne ! Comme la bien dit un membre du Parti dans une cellule ? Je croyais, jusqu'a present,'etre un bon mem- bre du Parti, un element sain. Mais depuis que j'ai lu la Resolution je suis devenu l'element le plus malsain ; jamais je n'accepterai cette Reso- lution ! ?. Apres tout ce que nous avons dit, nous pou- vons conclure que la Resolution du Bureau din- formation, par son contenu et son argumentation, par la maniere dont die a ete adoptee, par toute son histoire preliminaire, comme, et surtout, par la maniere dont on la propage, representent un phenoniene nouveau dans le Mouvement Ouvrier International : elle laisse l'impression crune coa- lition, sans fondements de principes, fractionnai- re, des dirigeants de certains partis contre un Parti Communiste et cela precisernent contre le Parti qui apres le Parti Communiste (bolchevik) de l'U.R.S.S. est alle le plus loin dans la voie du sociaiisme. Cette situation ne pent durer longtemps parce que de tels actes sont inconciliables avec les int- rats du mouvement international des proletaiies. Les dirigeants des Partis du Bureau d'Informat:on reussiront-ils it s'arreter assez vite clans leur fan- tastique course it la destruction des acquisitions du mouvernent ouvrier international ? II est d;f- ficile en ce moment de le supposer. Mais cela doit etre et cela sera. Ni la patience, ni la foi ne nous abandonneront. (La ? BORBA ? du 11 ilialet 1948). 25X1A 25X1A VLA JKO BEGOVITCH EDIFICATION DU SOCIALISME OU RENFORCEMENT DES ELEMENTS CAPITALISTES VLA JKO BEGOVITCH EDIFICATION DU SOCIALISME OU RENFORCEMENT DES ELEMENTS CAPITALISTES dans les villages et les vides ? La Resolution du Bureau d'Information accuse le Parti Communiste yougoslave de rompre avec la theorie marxiste de la lutte des classes, et af fir- me qu.en Yougoslavie, particulierement dans les villages, les elements capitalistes renforcent leurs positions. 11 y est dit, aussi, que le Parti ignore !a clifferenciation de classes et considere les pay- sans individue1s comme une totalite indivise, que le Parti partage le point de vue opportuniste de l'integration paisible des elements capitalistes dans le socialisme, que le Parti est eduque dans l'esprit d'apaisement tie la lutte de classes et d'antagonismes de classes, et, enfin, quIl est dans la ligne &tin parti de populistes, de koulaks. 11 faut comparer ces affirmations avec la ligne politique de notre Parti dans les villages, les me- sures prises pour la limitation des elements capi- talistes et note lutte contre eux, pour que de- viennent immediatement evidents le mal fonde de ces affirmations et !Ignorance complete des pro- blemes de nos villages et de la ligne du Parti dans ces questions. 25X1A ? 70 --- La majorite de la population de Yougoslavie travaille dans l'agricultute et la paysannerie rept& sente la couche sociale la plus nombreuse. Si on ajoute que la production agricole du pays se par- tag e entre deux millions de petites proprietes, que nous avons herite une economie rurale arrie- ree et devastee par la guerre, que les paysans ont consenti des sacrifices enormes non seulement ma- teriels mail aussi humains au cours de la lutte pour la liberation, on peut facilement 'Imaginer quel probleme important le village a represente et represente encore pour notre Parti dans la pe- node du relevement et du passage A In construc- tion soc.ialiste. Dans la solution des problemes si nombreux du village et de son inclusion dans la construc- tion socialiste, le Parti Communiste de Yougosla- vie ne s'eloignait point de la conception marxiste- leniniste de la lutte de classes au village. La realite meme, la lutte des classes qui s'est deve- loppie et se developpe cous une forme de plus en plus aigiie, demontre existe des difitiren- ces de classe dans le village, et qu'il n'y a pas et ne put y avoir de paisible integration des ele- ments capitalistes du village dans le cadre du so- cialisme. De tres nombreux documents du Parti et de l'Etat ? des articles, des discours, des lois, des ordonnances et des directives ? montrent que !e Parti a mene et mene encore la lutte de classe dans lea campagnes. Cette lutte contre les elements capitalistes du village a pour but de mettre un frein A leur ten- dance A l'exploitation et A la speculation, de stop- per leur relevement economique, d'empecher gulls s'emparent des positions dans les coopera- ? 71 ? 25X1A tives agricolea, dans l'administration populaire et dans leo organisations de muse a la carnpagne. Gest tine dure et longue lutte. Cornbisn dtsre st corn bien longue, les 15 armee, de la lutte contre les eleaseats capitalistes au village, ase.nee par l'Union Sovietique jusqu'i la collectivisation de la campagne le demontrent bien. 11 faut avouer quIci at l?es elements capitalistes reusaiseent dejouer lea raesures prises par le Gouvernement, quils opposeat une resistance A in ligne du Parti dans le village. Mai., consideree dans son ensem- ble, cette lutte profite beaucoup au renforcement des positions de la paysannerie laborieuse et du secteur socialiste du village. Cerui qui serait quelque peu au courant de cette lutte que notre Parti rnene dans les campa- gnes ne pourrait jamais affirmer que !Insoucian- ce et le contentement de soi-meme regnent dans notre Parti A cc sujer Dnns is pr;e de theorique, dans la propagande comme dans la pratique, le Parti Communiste de Yougoslavie etsit et est toujours dans la ligne de la lutte con- tre les elements capitalistes au village. Dans le ? Con2muniste ?, revue du Comite Central du Parti Communiste de Yougoslavie, qui indique la ligne politique A suivre pour la lutte non seulement aux membres du Parti mais ;nisei aux dirigeants de l'administration de l'Etat, dans le numero en date du 1 er octobre 1946, le Pre- sident du Conseil economique Boris Kidritch a ecrit : ? Nous devons nous attendre A tine lutte acharnee des elements exploiteurs du secteur prive contre les interets econorniques generaux du pen- pie, contre les efforts deployes par le secteur de l'Etat et des cooperatives, qui sont profitables aux ? 72 ? plus large. masses populaires. De la partie labo- rieuse du secteur prive, on peut et on doit s'at- tendre a In collaboration In plus etroite avec le secteur national de la production. Quiconque ne comprend pas cela ne comprend rien a notre vie economique ?. Parlant des cooperatives agricoles, qui en- cadrent nos masses rurales, le camarade Kar- delj, partant de l'af 'inflation de Lenine que la petite production donne naissance au capitalisme et A la bourgeoisie, insiste, lui aussi sur la dif fe- renciation de classes comme stir la necessite de la lutte contre les elements capitalistes au virlage : Tant que dans notre economic existeront des elements capitalistes, et il en existe encore, il serait illusoire de dire que le danger du developpe- ment capitalise 'des cooperatives a cesse, dire que les cooperatives agricoles de l'ancien type evolueront automatiquement vers le sccialis- me. Malgre une serie de mesures prises des le commencement, tenant compte aussi bien des ex- periences pratiques que de toutes les donnees theoriques mentionnees plus haut, nous avons ete obliges de soutenir au sein de presque touEes les cooperatives tine dure lutte contre les represen- tants des tendances capitalistes, qui ne reculaient pas devant les pines formes de speculation, allant jusqu'aux actes criminels et au vol de la propriete cooperative. Aujourd'hui encore, comme dans un avenir assez lointain, malgre les changernents es- sentiels survenus dans le rapport des forces entre le socialisme et le capitalisme dans notre econo- mie, nous aurons soutenir dans les cooperatives une lutte sans repit contre les tendances capitalis- tes. Done, rien ne serait aussi nefaste au deve- loppement de nos cooperatives que l'acceptation -- 73 -- 25X1A des theories sur leur evolution automatique vers le socialisme. Si nous voulions nous en tenir A elles, nous serions semblables A ces ? socialistes petits bourgeois qui croyaient qu'au rnoyen des cooperatives on liquiderait le capitalisme autorna- tiquement, d'une facon idyllique, sans douleur et sans lutte ! ?. (Le ? Communiste ?, n? 3, Septem- bre 1947, Edouard Kardelj, La cooperative agri- cole dans l'economie planifiee). A la conference du Bureau &Information en septembre de l'annee derniere, le camarade Kar- delj a de nouveau insiste sur la differenciation des classes et la necessite de la lutte contre les ele- ments capitalistes au village. Pour qui voudrait connaitre la conception theorique du Parti dans cette question, il existe de nornbreux documents, et qui prouvent tous que dans sea positions de principe le Parti Communiste yougoslave ne s'est jamais eloigne de la ligne marxiste-leniniste. Mais le Parti Communiste yougostave ne s'en est pas tenu aux mots. Cette ligne a ete mise en pratique au moyen d'une serie de mesures. Nous mention- nerons certaines d'entre elles. Premierement : La reforme agraire a non seulement liquide les restes de la grande proprie- te, elle a aussi limite la propriete fonciere des elements capitalistes dans le village. Par la loi de la reforme agraire non seulement les grands do- maines au-dessus de 25-30 hectares ont ete ex- propries, mais aussi les proprietes des paysans riches ont ete reduites a 25-30 hectares de terres cultivables. La loi interdit l'achat de terres au-dessus de cette limite, ainsi que la speculation et l'accapa- rement des terres des paysans pauvres. ? 74 ? De ct tie niahiete la refoc Inc agral.e en You- :os1avie n'a pas ete dirigee seulement contre les gtand,i proprietaires. Elle a touche aussi lee pay- sans I iches, deposselles au prof a des paysans pan- ; emit un coup porte A tous les elemel.ts c tpitalistes du village. Nous savons qu'il n'en a pas ete ainsi ailleurs, en Pologne par exeilvd1.e. t.it 1 maximum de la propri;"?te fonciere ne .t pas sous le coup de k lel?, me agraire :I 50 hectares, et, dans la Polo:' s ecciden!ale, Zi 100 Itectatee. En 'Ichecoskvacptie cc ma- ximum se mont. It 50 hectav,s, de iniime ciu'en lloanianie. La loi sur la reforme agraire en Hon- gtie epargne los domaines jusqu'a 400 ltectates. Ceci montre clsirement quel est le chemin par- couru par chacun dans la limitation des elements cspitalistes au village. Deuxiemement : La differenciation de classes comme la limitation des elements capitaliates an ,,i1lage se manifestent egalement dans le syste- me &imposition du revenu des agriculteurs. Unpres rimposition de 1947 les foyers ruraux, avec un revenu annuel de 16.000 dinars, forment 59,7 du total des foyers et paient 10,7 ';'? de rimpee total sur le revenu des agriculteurs. Les foyers au revenu annuel de 16 It 50 mule dinars forrnent 32,1 du total des foyers ruraux, et paient 35,1 c3,', ; les foyers au revenu annuel de plus de 50.000 dinars forment 8,2 des foyers ruraux, et paient 54,2 de rimpOt total sur le revenu des agriculteurs. Ainsi, la premiere cate- gorie pale, en moyenne, 493 dinars par tete ; la seconde 3.000; la troisieme 18.310 dinars. Troisiemement : Dans rachat des eetales cornme des autres produits agricoles il a (.1:;! pi- ? 75 ? culierernent tenu coinpte de la differenciation dos classes au village. L'annee derniere, les payeans possedant de 1 it 3 hectares etaient tenus de livrer 250 kgs de cereales par hectare : de 3 It 10 hecta- res ils livraient 310 It 390 kgs; de 15 1 20 hec- tares us livraient 1.150 kgs, .et au-dossus i .300 kgs, toujours par hectare. Dans le decret sur l'achat des cereales pour l'annee 1948 la meme ligne a ete suivie : les paysans possedant une superficie cultivable de 2 A 3 hectares vendent It l'Etat 10 I 20 % du pro- duit de la recolte ; de 3 1 10 hectares, 15 1 55 % et au-dessus de 10 hectares 68 It 85 %. Lachat de la laine, de la viande et de certains autres pro- duits se fait sur une base de principes analogues. Lachat des cereales represente un moyen puissant de limitation de la speculation et de l'en- richissement des elements capitalistes au rnoyen de la vente des excedents, et d'autre part, il assure le ravitaillement de la population des villes aux prix fixes. Dans la Resolution du Bureau d'Information ii est dit que les dirigeants yougoslaves ont, apres la critique formulee par le Comite Central du Parti Communiste de l'U.R.S.S., promulgue en hate une nouvelle loi sur sur le ble, mal preparee, propre uniquement It desorganiser le iavitaillement de la population urbaine. Cela prouve que les carnaracles du Bureau d'Informa- tion sont insuffisamment et mal informes sur les mesures que nous appliquens dans les villages. 11 n'existe chez nous aucune loi se rapportant It 1'411- W:it sur le ble, et nos decrets sur le rachat des cereales n'ont aucun rapport avec la loi sur pat sur le ble de l'U.R.S.S. Nous avons promulgue ? 76 ? un decret sur l'achat des cereales pour l'annee 1948 que les camarades du Bureau &information ont confondu avec la loi sur l'impat sur le ble. Ce decret n'a pas du tout ete bade en hate. sous l'influence d'une critique du dehors, vu que, I partir de 1946. il paraissait cheque annee un de- cret sur l'achat du ble, et chaque decret est pre- pare et mis au point d'apres l'experience de Fan- nie precedente et le developpernent des rapports des classes dans le pays en general. Le decret sur l'achat des cereales pour Fannie 1948 a dejit ete mis au point en 1947. Ce dernier, comme tous les autres. est dirige contre les elements capitalistes dans les villages, et, par consequent, n'a Pu etre mis en pratique que par la lutte contre ces ele- ments. Les documents concernant cette lutte sont nombreux. Nos activistes, les camarades des orga- nes de l'autorite du peuple, qui portent sur leurs epaules tout le poids de cette lutte ont ecoute stu- pefaits les affirmations inouies sur la paix entre les classes dans les villages. venant de gene aussi responsables. Quatriemement : Le systenie des prix lies a ete egalement instaure dans le but de limiter Its tendances I la speculation des paysans riches et de faciliter l'approvisionnement des paysans la- borieux en produits industriels. Les prix lies per- mettent aux paysans d'echanger, .dans des condi- tions les plus favorables, leurs excedents contre les produits industriels. Pour les paysans riches un plafond a ete fixe jusqu'oii us peuvent vendre le ble aux prix lies. De plus, les paysans riches ne peuvent vendre aux prix lies tous leurs pro- duits, tels que legumes, fruits, foin, etc. Ajou- tons que les prix des produits vendus surtout par les paysans pauvres sont plus avantageux que les ? 77 ? prix des produits vendus en majeure partie par les paysans riches. Les paysans pauvres dans les contrees passives peuvent, non seulement vendre tous leurs produits aux prix lies, mais, de plus, l'approvisionnement en produits industriels leur a ete assure dans le cas oii ils n'ont pas de pro- duits agTicoles I offrir en echange. La limitation des possibilites &exploitation de la part des elements capitalistes se realise en ce que les paysans riches ne peuvent disposer, pen- dant la grande saison, de leurs machines agrico- les qui sont mobilisees pour la realisation du plan des travaux agricoles. L'application de cette politique de soutien des paysans pauvres et moyens et de limitation des elements capitalistes dans le village est accompa- gnee d'une lutte contre ces elements. 'Is offrent une resistance acharnee et inven- tent des formes de lutte toujours nouvelles pour defendre leurs interets et saboter les mesures pri- ses par l'Etat. Dans cette lutte le Parti mobilise Ic.s organisations de masse, s'appuie sur les pay- sans laborieux et, lentement, progresse. Pour au- tant que nous sommes renseignes, aucun aut.; e pays de democratic populaire n'a obtenu de pa- reils resultats. OtI sont aiors les faits qui confirmeraient I..s accusations de non-application de la differencia- lion des classes au village, qui prouveraient que nous sommes partisans de la ? theorie de 'Inte- gration pacifique des elements capitalistes au socialisme ? ? Les faits demontrent que dans sa politique a la campagne notre. Parti ne suit pas la ligne &Lin parti de koulaks, d un parti popu- 25X1A ? 78 ? list. et que l'accusation du Bureau &Information nest aucunement fondee. Dans cette mime Resolution, il est vrai, on nous accuse simultanement de poursuivre une po- litique de liquidation des elements capitalistes, de liquidation des koulaks en tent que classe. Cest qualifie alors de politique aventureuse, anti-mar- xiste, de notre Parti. ces accusations, on nous propose la voie que nous aurions h suivre : Afin de liquider avec succes les koulaks en tant que classe, et, par consequent, les elements capitalistes a la campagne, le Parti doit accom- plir un long travail preparatoire et preliminaire pour limiter les elements capitalistes a la campa- gne, pour renforcer ralliance de la classe ouvriere avec la paysannerie. sous la direction de la classe ouvriere, pour developper l'industrie socialiste ca- pable &organiser la production des machines ne- cessaires au travail collectif dans l'agriculture. La precipitation dans cc cas ne peut que causer des prejudices irreparables. Le passage de la limitation des elements capi- talistes a la campagne leur liquidation n'est pos- sible que sur la base de ces mesures soigneuse- ment preparees et consequemment appliquees. On nous propose, donc, de prendre la voie nous nous sommes deja engages. ll serait difficile de trouver dans le Parti Communiste yougoslave quelqu'un pensant frit possible de prendre une voie differeate. Quant aux citations dont la Rfosolution se yen comma de pieces a conviction pour as these, elles ne se rapportent meme pas a la question. Separees de leur contexte, cues ne ? 79 ? padent .que du but que nous poursuivons : la liquidation des elements capitalistes en Yougosla- vie. Et cc but reste notre but. Quant aux voies prendre et au rythrne de la realisation de ces buts, on en pane en termes bien clairs dans cc memie discours du camarade Kardelj comme, &ail- leurs, dans toutes les declarations des dirigeants du Parti sur notre politique C la campagne. 11 reason du texte de notre Plan quinquenal ain3i que des mesures pratiques que notre Parti prend dans les villages que nous limitons les ele- ments capitalistes dans les villages et soutenons les paysans pauvres et moyens ; que nous a vons place au premier plan l'industrialisation et l'elec- trification du pays devant servir de base la teansformatien secialiste du village ; que nous renforcons l'alliance des ouvriers et des paysans ; que nous developpons !a cooperative agricole dans sea fornies les plus elementaires comme les plus evoluees, tout en y assurant la direction aux paysans pauvres et rnoyens. On compte aujour- d'hui dans les cooperatives agricoles 2.200.000 membres et environ 10 millions de consomma- teurs existe 910 cooperatives de travail qui englobent 46.560 foyers agricoles. Nous avons construit ou nous sommes en voie de construire des usines qui fournissent des ?utile et des ma- chines aux agriculteurs. La premire usine qui fa- briquera les tracteurs est en construction. Pareille ligne politique et pareil rythme ne representent pas i( une aventure ?. Cest une ligne politique marxiste-leniniste de transformation socialiste des cam pagnes. Cette ligne West averee juste dans la pratique, et c'est pourquoi nous nous y tenons. La politique de notre Parti a la campagne 25X1A ? 80 ? etait confine des camarades dans les pays de de- mocratic nouvelle. Neamnoins, elle n'a jannais ete robjet (rune critique tant it peu serieuse. Tout :tu contraire, elk etait donnee en exemple aux pays de democratic nouvelle. A la Conference du Bureau d'Information en Pologne, rannee der- nire. noire politique dans les villages, exposee ticR-letnent par le camarade Kardelj. n'a pas ete critiqu:e. Personne ne nous a accuces alors ni de favoriser la croissance des elements capitalistes Ia campagne, ni de tendre A les liquider prematu- r e men t. Et maintenant on nous accuse des deux A la lois 1 A propos de in Resolution, on a aussi pcse la question du renforcernent des elements capitalis- tes dans nos villes. Cette affirmation est encore 11101118 fondee que la premiere, et on n'a nierne pas essaye de rappuver F.ur quoi que ce soit. Cela aurait ete, crailleurs, une tache particuliere- rnent ITIalaisee, vu que revolution de noire eco- nomie depuis la liberation demontre exactement le contraire. La liquidation des elements capita- listes dans les villes avail deja commence en Yougoslavie pendant la lutte de liberation natio- nale. Par les mesures prises contre les bouregois traitres, mesures base:es sur la decision de l'AVNO.J, en 1944, fut effectuee la confiscation de la plus grande panic des banques, de rinclus- trie et du grand commerce, de sorte qu'en 1945 55 ' de rindustrie etait aux mains de l'Etat, 18 propriete privee et 27 sous sequestre &Etat (comme prepriete du capital etranger). En 1947 lc secteur de rEtat englobait toute rindustrie de caractere federal et repubhcain, que 70 de l?inclustrie d'importance locale, toute la banque, tout le commerce en grits. les ? 81 ? moyens de transports publics et 90 du com- merce de detail. Le commerce exterieur est deve- nu monopole &Etat. En 1948 l'industrie locale est devenue A son tour propriete de l'Etat ou des cooperatives. Le petit commerce prive est en voie de liquidation. Peut-on parler, dans ce cas, du developpement des elements capitalistes dans les villes ? Au contraire Tout cela prouve le deve- loppement rapide et decisif du secteur socialiste. Tout cela a beaucoup facilite la lutte contre les restes du capitalisme dans notre economic. Dans les villes et les villages existent des en- treprises artisanales privees. Ce sont de petits arti- sans laborieux, 38,5 ',',', seulement parrni eux ont des apprentis, des ouvriers et des compagnons. On compte en moyenne 1 ouvrier pour 2 entre- prises artisanales. Ils sont organises en coopera- tives. L'Etat, par des mesures diverses, lutte con- tre ie 3 tendances capitalistes dans rartisanat. L'ar- tisanat continuera a exister merne dans le socia- lisme. Sa production represente un complement a la production industrielle pour les besoins lo- caux. Les artisans organises dans leurs coopera- tives existent encore dans l'Union Sovietique. La nationalisation des restes de la petite in- dustrie et du petit commerce prives qui a ete effectuee recemment ne represente point une rnesure gauchiste prematuree et dont la mise en pratique n'a pas ete preparee, comme raffirment les camarades du Bureau d'Information. Les pre- paratifs pour cette nationalisation ont commences deja en 1947. Les commissions speciales etaient formees ; on avail organise l'hiver dernier des cours pour le personnel des hotels et des maisons de commerce. dans le but de preparer les cadres 25X1A ? 82 ? des entreprises nationalisees. 21.000 personnes ont assiste h ces cours. L'exemple de Belgrade prouve que cette action fut bien preparee. En 24 heures on y ferma 1.170 maisons de com- merce. Le lendemain. 1.070 de ces maisons furent rouvertes. sous In direction de l'Etat. Cet exemple montre egalement combien est denuee de fonde- ment l'accusation de politique aventureuse. Nous sommes hien conscients que dans notre pw.s on ne peut const ruire le socialisme que dans lutte ininterrompue cont re les Testes du capi- talisme. Nous savons aussi que quelques elements capitalistes peuvent meme croitre provisoirement. qu:ils r,..s:stent de plus en plus violemment et qu ils peuvent meme rempoi ter quelque succ? mais considers COMM(' un tout. us faiblissent de jour en jour. Ceux qui nous critiquent devraient nous montrer une autre voie, tine voie meilleure dans la lutte contrc les restes du capitalisme. .\ous accordons volontiers que notre travail n.est pas sans clef nuts. qu'ori peut faire certaines choses mieux. Cepenclant. pour pouvoir prouver cela. 11 law bien connaitre la situation concrete de notre pays, connaitre le rapport de forces des classes chez nous ? mais, justement, c'est dans l'igno- rance de ces choses quest le cOte faible de la Resolution. La limitation des elements capitalistes dans les villages comme dans les villes, le renforce- ment du secteur socialiste et la construction du socialisme ? ce sont des faits qu'on ne peut refuter par aucune resolution, aucun discours ou article. Notre Parti a su appliquer la theorie de Lenine et de Staline sur la construction du socia- lisme A nos conditions particulieres, verifiant et -- 83 ? corrigeant sa ligne dans la pratique meme. Le Parti a reussi a entrainer la classe ouvriere et tout le peuple laborieux A la lutte pour la cons- truction du socialisme. Les resultats de cette lutte, l'initiative et la force creatrice des masses. les succes obtenus jusqu'a present prouvent que le chemin suivi est, au fond, le bon chemin. Un parti qui serait ? populiste, koulak, boukhariniste, bureaucrate. sectaire, aventureux, dissout dans le Front Populaire, semi-legal ?, etc.. ne pourrait jarnais clinger les masses populaires et avoir leur confiance, comrne ii ne pourrait jamais. dans la situation actuelle. rester ferme et uni comme ii est. Les camarades qui critiquent ainsi le Parti Communiste yougoslave et la situation dans le Parti Communiste yougoslave, n'ont pas pris le chemin qu'il fallait prendre. Dans sa decla- ration, le Comite Central du Parti Communiste yougoslave affirme avec raison ? qu'en tant que methode il est inadmissible que l'on puisse juger son activite en se basant sur des citations sans contexte, prises dans les periodes les plus diver- ses de la lutte qu'il a menee, ou sur des faits iso- les et meme denatures. II considere egalement que dans l'appreciation de la politique du Parti Co nmuniste yougoslave de merne que de celle des autres partis, il faut en premier lieu tenir compte des methodes de travail du Parti ; ce qui co:npte c'est de savoir si ow ou non le Parti en question remporte des succes dans la lutte pour la transformation socialiste du pays. Si oui ou non il a reussi a affaiblir les elements capitalistes, si oui ou non il a reussi a renforcer le secteur de l'economie nationale ?. Si on avait applique cette methode, on ne 25X1A -- $4 ? ileum pas arrive aux conclusions fausses et de- mires de fondement qu'en ougoslavie les ele- ments capitalistes cleviennent de plus en plus forts. On ne peut faire l'analyse de la ligne de notre Parti dans la construction du socialisme sur la base des informations fournies par des elements ftactionnaires et calommateurs. sur la base d,s opinions emises par des fonctionnaires diplo- ntatiques et des particuliers, sur la base des ex- traits de discours. On await dci faire cela dune autre maniere. avec uric methode marxiste-leninis- te. I. ne telle analyse et critique aurait ete profi- t tide au Parti Communiste yougoslave parce (:delle await revele les fautes reelles en tant qu'elles existent. Cela aurait ete profitable de menie aux autres pays de democratic nouvelle qui construisent le socialisme. vu que le Parti ommuniste yougoslave possede indubitablement, ii comparaison avec ces pays, uric plus grande experience de ces problemes. Enfin, cela aurait ete un enrichissement de la theorie comme de la pra- tique de In construction du socialisme. un ren- f orce. ment de l'unite. des pars de democratie pulatre dans In constrct ion du socialisme. ( La I3orba du 12 .luillet 1948). VELJKO VLAHOVITCH LA RESPONSABILITE DU COMMUNISTE 25X1A VELJKO VLAHOVITCH LA RESPONSABILITE DU COMMUNISTE A propos de la Resolution du Bureau &In- formation, le journal pragois ? Rude Pravo ? a publie un article de Gustave Bares sur le theme de la ? responsabilite des communistes yougo- slaves ?. Je connais l'auteur de cet article depuis assez longtemps et ne puis meempecher de lui deman- der comme un vieil ami et camarade, et comme un communiste : Toi. Gustave, en ta qualite de participant aux deliberations et de dirigeant du Parti tchecoslovaque here, comment as-tu ose in- venter et te baser sur ces inventions pour injurier notre Parti et notre Pays ? As-tu pense, en abor- dant le probleme de la responsabilite du commu- niste, combien grande est ta responsabilite per- sonnelle et dans quelle position ridicule tu te mets toi-meme ? non seulement devant notre Parti et nos peuples, mais aussi devant ton propre Parti et ton pays ? en te servant de mensonges en guise &arguments, et, pretant a tout cela un cadre &analyse theorique qui pretend etre marxiste-leni- niste. Je sais qua tu connais assez la theorie du marxisme-leninisme, et tu te souviens, ren suis suf.. comment Lenine se moquait des sophistes 25X1A ---- 88 -- qui par des tours de passe-passe contournent res- umer des (-hoses. maim I LI ne songeais point A cela quand tu essayais toi-meme de prouver A raide de tours de passe-passe clue cc qui est blanc est noir. En veriti I u l'es allele i tine besogne I ien ingrate. Hein de sollicitude inquiete quant A la ques- tion de in responsabilite des communistes you- goslave, tu t'es associe par tes calomnies aux :totem; de In plus grande injustice dont alt soul- ert notre heroique Parti, la classe ouvriere et les masses laborieuses des peuples yougoslaves. 'est crautant plus douloureux que je sais emir:- hien lois de ton sejour dans notre pays tu noire Parti et notre lune. et quels beaux mots trouvais pour lexprimer. affirmes. clue in direction de notre Parti, suit Line fausse ligne n'ayant rim n de commun VCC le marxisme-leninistne . Cette affirmation. CUL en fait, est une calomnie de la Republiqty. clerative Populaire de Yougoslavie et de sa poll- itlue exterieure consequemment democratique. tu re rappuies d'aucun exemple cit- probleme ton- dam( ntal des relations internationales oi noire Parti et les dirigeants de notre Etat auraient eu une fausse ligne . Peut-etre, en parlant sans specifier, de probletnes fondamentaux, avais- tu en Vile la position prise par la Yougoslavi..% dans les Questions des fauteurs de guerre, du plan Marshall. du probli.me allemand, notre posi- tion envers la I longrie et les autres pays et peu pies dernocratiques que leurs regimes antinatio- naux d'avant-guerre avaient pousses dans le camp des satellites hitleriens ? Nous avons toute raison de ne pas le croire. Je rappellerai A ton souvenir ? 89 ? un exemple sans grande importance, mais tres caracteristique. Au moment meme oi tu voyageais pour te rendre aux deliberations du Bureau &In- formation, la reaction arrnricaine avait organise dans le port de New-York une greve pour etnpe- cher le chargement de notre bateau c, rOuvrier ?, parce qu.on avait decouvert dans la cabine du capitaine les portraits des camarades Staline et Tito. Ces deux images ne se trouvent pas seule- merit sur nos bateaux naviguant sur les oceans, riles sont dans le cceur de chaque membre du Parti, de chaque citoyen honnete de notre pays. riles son t le symbole de notre politique, interieure autant qu'exterieure. Ce n'est pas par hasard que tu as laisse cette affirmation, comme les autres crailleurs, sans preuve t rappui. Done, ce que tu ecris sur la politique des dirigeants de notre Parti et de notre Etat ne peut etre qualifie que de calomnies malveillantes, tu n'avances pas &ar- gument pour la raison bien simple qu'il n'y en a point. Partant des conclusions de la Resolution du Bureau d'Information sur la politique inamicale de la direction du ? Parti Communiste de You- !oslavie A regard de l'U.R.S.S. ? tu dis dans Rude Pravo : On a affirme... que c'est la Yougoslavie qui devrait assumer le role diri- geant dans le mouvement revolutionnaire inter- national ?. Et plus loin : ? En Yougoslavie, on a, soi-disant, decouvert de nouvelles formes &or- ganisation de l'Etat et de la vie sociale plus par- faites que celles de l'U.R.S.S. ? comme recri- vait recernment un dirigeant du Parti Communiste de Yougoslavie ?. Je te demande devant les mem- bres du Parti Ccrmmuniste tchecoslovaque, devant tout le public yougoslave : quand. oit et qui dans 25X1A notre Part; et dans notre pays a jamais al firme c,ue c'est f. Is Yougoslavie qui devait assumer le dirigestit du rrouvement revolutionnaire in- ternational ? ? (Niel est le nom de cc dirigeant L. ougoslave qui k rivit qu en Yougoslavie on a decouvert de nouvelles formes &organisation plus parfaites que celles de l'U.R.S.S. ? ? Oia cr:a a-t-il ete publie et quand recemment ? ? ne doute pas que tu laisscras ces questions reponse, vu que tu sail b:en toi-meme que ;an.ais chose pareille ne fut ditc ni publiee en Yougoslavie Tu kris encore que notre Parti et sea dir- .ants ont pris aux trotskistes et autres enne- tout l'arsenal des calomnies contre Sc'. tique A propos de cette affirmation monstrueuse je dos te rappeler que pendant In seconde guerre r..ondiale notre pays etait le stul oil sur la plus partic de son territoire toute calornnie con- tre ILnion Sovietique etait traitee de crime contre les peuples yougoslaves ; que In poignee de trots- kistes ? qui pendant la guerre s'avererent corn- nie collaborateurs et agents de Voccupant ? on I-:onteu4ement termini- leur carriti.re devant les tribunaux du peuple ; que notre pays, des la pre- mire heure de la liberation. fut le seul. sans parer. bien entendu, de l'Union Sovietique. oil il re parut et ne pouvait paraitre aucune feuille contenant des caloninies contre 11..R.S.S.. oil ne et ne pouvait etre tenue aucune reunion oil i_on aurait manifeste contre Sovietique. L.te-rnoi un seul pays &Europe, a part la Yougo- lavie. oil. grace a la force et au devouement in& bran:able a la patrie du socialisme, grace a la ? 91 ? vigilance du Parti commtmiste, toute calomnie contre l'Union Sovietique fut rendue impossible. O? donc trouves-tu cet a arsenal de calomnies que, telle une injure impertinente, tu jettes face de notre Parti, de notre classe ouvriere, de tous nos peuples ? As-tu oublie que nous autres Yougoslaves, nous avons prouve notre amour et notre devouement a l'Union Sovietique, que nous avons eu concience de son rOle dirigeant et libera- teur non seulement apres la victoire sur le fascis- me, mais aussi alors que cela se demontrait par les sacrifices les plus grands et les plus conscients ? Tea calomnies prouvent gull est, en effet, in- dispensable, de s'occuper de la question de la responsabilite du communiste et, en premier lieu, de ta responsabilite personnelle. Quant it nous, communistes yougoslaves, nous pouvons dire que de semblables calomnies ne nous ferons pas de- vier du chemin que nous montre notre Parti. Les communistes yougoslaves ne cesseront pas &in- sister sur le fait que les relations fraternelles avec la Republique tchecoslovaque, son Parti et son peuple doivent etre approfondies. Je te deman- de : ton sens de responsabilite est-il it Is meme hauteur ? On pourrait te poser la meme question I propos d'une autre affirmation sortie sous ta plume : l'histoire de ? dissimuler la verite aux masses ?. Qui dissimule la verite ? Notre Parti ou les autres ? Mais on ne peut rien contre les faits. On a beau les taire ou les contourner, les faits restent ce gulls sont. Rends-toi compte dans quelle situation ridicule se mettent les commu- nistes tcheques, en publiant, comrre c'est le cas de ? Rude Pravo ?, que l'organisation du Parti de l'Universite de Belgrade s'est revoltee contre la direction du Parti. Tu ferais bien de lire le 25X1A ? 92 ? numero de la ? Borba ? du 3 juillet. Tu y trou- veras In position prise par l'organisation en ques- tion. qui est juste le contraire de cc qu'affirme Rude Pravo ?. Je puis meme te dire. en passant. que je suis designe par l'organisation du Parti de l'Universite de Belgrade comme un des delegues aui Congres. Cest une besogne bien ingrate que de falsi- fier les faits. U ? Unita ? de Rome et ? rHuma- njte de Paris se sont trouvees clans une situation semblable A celle de ? Rude Pravo ? en affirmant A leurs lecteurs que le Parti cornmuniste de You- goslavie n'a pas ose publier la Resolution du Bureau &Information. Bien que tout le monde ?t ciejA que rorgane du Patti communiste de Yougoslavie, la 1( I3orba ? avait publie la Reso- lution, ? l'Humanite ecrivait : ? Le fait que les dirigeants yougoslaves n'ont pas publie la Reso- lution du Bureau &Information montre bien qu'ils ne sont pas siirs de leurs arguments et qu'ils crai- gnent de faire la lumiere devant le peuple ?. Les autres accusations indignes que publie l'Huma- nite sont du meme ordre : celle, par exemple, de collaboration etroite avec les imperialistes ame- ricains, ott Fon avance surtout comme argument For yougoslave en Amerique. Comme si tout le monde ignorait. combien anciens sont les efforts de nos delegues pour debloquer cet or. et que le discours du representant sovietique au Con- seil economique de sur cette question ne fut point publiee. Et maintenant ii ressort qu'il cut ete plus sage de laisser aux imperialistes americains le bien de notre peuple que de l'ern- ployer pour la realisation de notre plan quinquen- nal. pour la prosperite de nos peuples. C'est. pour le moms, une drele de logique. En ce qui concerne ? 93 ? notre position envers les imperialistes, nos amis, comme nos ennemis, peuvent etre sore que la politique de la Yougoslavie, comme partie inte- grante du bloc mondial democratique et anti- imperialiste, ne changers pas (run pouce. Quant a cc qui se rapporte a la ? dissimula- tion de la verite ?, il ne faut pas que tu oublies, camarade Bares, que jusqu'A present il n'est ja- mais arrive que dans les Partis communistes les mensonges aient servi d'arguments dans la pole- mique et la critique. C'est aujourd'hui la pre- miere fois que cela se produit. J e probleme de la responsabilite communiste nen devienr que plus aigu. C'est dans la meme ligne de calomnies quil faut placer ton affirmation qu' ? en You- goslavie aucun communiste n'ose avouer ouver- tement son appartenance au Parti ?oit regne un regime despotique qui regle brutalement le compte de tous ceux qui auraient l'audace de cri- tiquer ? etc... Comment peux-tu parler ainsi, sans rougir, d'hommes dont les corps sont crible!s de balles fascistes, dont les peres et les soeurs tombaient he- roiquement pour la cause commune de l'huma- nite progressiste avec sur leurs levres les norns du Parti communiste, de l'Union Sovikique, de Staline et de Tito. Tu affirmes donc que notre Parti est un Parti de laches, n'osant avouer qu'ils sont communistes, et que les dizaines de milliers d'hommes portant la medaille de ? combattant de 1941 ?, les nombreuses decorations, rinsigne crouvrier de choc, etc... se reunissent en secret, tremblant de peur d'?e reconnus, qu'ils ne sont que ? des instruments obeissants ?, etc... Tu ecris ces calomnies contre l'avant-garde des peuplcs --- 94 ? yougosla% es, cette avant-garde qui. sous la direc- tion du Comite Central avec le camarade Tito a sa te!e. West trempee et aftermie dans d'innom- brables batailles contre les ennemis des peuples yougoslaves. k sais bien que tu n'ignores pas que dans le Patti ?anntuniste yougoslave Faction ne pattait pas du c on du feu et des salons c:e discussion mais bie.1 des premiers rangs du con, bat pour une vie meilleuie du peuple laboriew, dr la ligne de feu de IIUS brigades. dans un lab i.m itifatigable pour la construction du socialisme. en cc moment tu oublies tout cela dessein. lisant ton article. carnarade flarc=s. on se souvient forcement que les traitres it Is classe ou- vrii?re. les Irotsky. les Boukharine, calomnierent avec des mots sernblables le Parti bolchevik. A calotnnies le caniaracie Naline avait reponclu el. 1923 : En verite, on a clit asset de gros mots t de turons ladresse du Lomite Central. La Pravda itait pleine d'articles oi l'on accusait le Conlin:. Central de tous les peches mortels. ii ne manquait que de Faccuser d'?e le fauteur du tremblement de terre au .lapon . Ces jours-ci c'est notre C.:ornite Centri.1 et notre Parti qui sont accuses de tous les ',eche!, ri.ortels. Des jurons et pros mots, it y en a A profusion. A ces jurons tu en as ajoute quelques uns de ton cru. Apres toutes ces insultes imparclormables, sans parler des accusations denuees de tout fon- dement se rapportant A la politique interieure de notre Parti, a la ligne suivie dans la construction du socialisme, tu previens les communistes yougo- slaves qu'aujourd.hui 0 its doivent choisir a. Tu Cassocies a l'appel adresse aux membres du Parti communiste de Yougoslavie de disloquer l'unite ? 95 ? de leur propre Parti, de se rebeller centre ses diri- gcants. Tu rappelles aux communistes yougosla- ves gulls ? ne peuvent trahir les dizaines de mil- tiers de ceux qui dans la lutte pour la liberation nationale, donnerent leur vie sur un front unique avec l'Armee sovietique et les combattants corn- munist,s de tous les pays ?. Bares et ? Rude Pravo ? attendent siirement une reponse a cet appel A la desunion. lls ne recevront qu'une 1- ponse de la Yougoslavie : Nous avons deja choisi. Norte parti a vote pour le Comite Central avec sa tete le camarade Tito, qui Fa affermi et trempe et rendu pur comme une epee bien tran- chante, capable de briser les chaines de Fes- clavage et de mener les peuples yougoslaves sur le chemin glorieux de la liberte et du socialisrne. Chaque jour de nouveau, depuis le premier coup de fusil liberateur sur notre front yougoslave con- tre le fascisme, Tito a ete elu par des dizaines et des centaines de milliers de combattants, votant pour lui cent lois par jour, avec des balles d'acier dans le cur des nazis. Les communistes yougo- slaves restent fideles aux heros de notre Parti qui sont morts pour une Yougoslavie socialiste avec les noms de Tito et de Staline aux levrea. Les millions de travailleurs de notre pays realisent au- jourd'hui sous le drapeau glorieux de notre Parti, les reves les plus nobles de nos camarades torn- bes. Et avec chaque coup de pioche, chaque vic- toire dans la lutte pour he socialisme, les commu- nistes yougoslaves comme tout le peuple labo- rieux votent pour le camarade Tito, sous la direc- tion de qui ont ete ecrites les pages les plus glo- rieuses de Fhistoire de notre patrie. (La ? Borba ? du 4 Jc:llet 1948). 25X1A INIPRINIEP.IE RICHARD ?4. rue Stephei.so.1, Paris XVIII' I6 Dans quelques jours se tiendra le Ccingres de notre Peril compose de delegues Clue de la maniere la plus de- mocratique; il est convoque? au plus fort des attaques violentes dirigees contre notre .Parti et son Comite central. A ce Congtts participeront 'plus? de deux mule delegues, combattants eprouves, verifies dans le feu de la lutte illC- gale, dans le combat contre l'opportunisine, dans le feu de la guerre liberatrice' et de la revolution; dirigeants Eprouves du temps de la guerre et de la periode de l'edifi- cation du socialisme; hommes qui out cent fois regarde la mort en face, luttant en heros, car ils puisaient leurs forces dans leur amour pour l'UniOn sovietique et Staline, pour la Yougoslavie nouvelle et Tito; hommes qui portent en eux l'experience politique des jours les plus difficiles de Is lutte, qui furent des mitres dans l'organisation de 1a guerre liberatrice et de la revolution, .dans l'organisation de l'edification socialiste de leur pays; hommes dont l'audace revolutionnaire a emu pendant des amides l'upi- vers tout entier et qui out tout droit de dire leur mot, le mot puissant de revolutionnaires-combattants (les critiques memes de notre Parti ne leur contestent pas ce droit, du moms pour le moment). Ce sont donc ces hommes IA qui jugeront de la ligne que notre Parti a suivie sous la direc- tion du Comite central actuel, et ce sont eux qui eliront la direction supreme du Parti. Ceux qui nous critiquent .pensent-ils A tout cela? II devraient y penser et mediter encore davantage sur les raisons pour lesquelles notre Parti est si monolithe, si uni dans la question de la defense de la verite contre les accusations non fondees. sBorbac ? 18 juillet 1948. Melentie Popovitch 4 ? 25X1A LA DEMOCRATIE INTERIEURE OU LE ?REGIME DESPOTIQUE ET TERRORISTE" DANS LE PCY BEOGRAD ? 1948 ^ Edifit par JUGOSLOVENSKA KNJIGA ? Beograd 25X1A LA DEMOCRATIE INTERIEURE OU LE ?REGIME DESPOTIQUE ET TERRORISTE" DANS LE PCY Dans la Resolution du Bureau d'Infsq-mation notre Parti est accuse de faire regner dans son in un *regime bureaucratiquee, de n'avoir vni democratie interieure, ni eligibilite des organes dirigeants, ni. critique et autocriti- quet; y est dit aussi que 'les reunions du Parti ne sont pas convoquiees on le sont dans le secrete, que la forme d'organisation de notre Parti vne peut etre qualifiee que de sectaire et bureaucratiquee, que vcela mene a la liquida- tion du Parti en tant qu'organisme actif et independante, que dans le Parti se developpent *les mithodes militaires de directicrne et, pour couponner le tout, on y exprime le regret devant les mesures auxquelles le CC du PCY a proc? l'egard de Hebrang et de Jouyovitch en raison de leur politique felonne et fraotionnelle, en l'accusant en mane temps de poursuivre lui-meme une telle politique. . Les partis communistes ont adopte toutes ces accusa- tions a la legere,.sans esprit critique, sans verifier les faits et sans examiner le materiel, tout en ajoutant, -chacun d'eux, quelque chose de nouveau a la campagne &clench& contre nous dans la presse etrangere au lendemain de la publication de ladite Resolution. $e basaut sur les principes leninistes d'organisation, le camarade Stalln.e a expose et developpe de nombreux points relatifs aux questions de la democratie interieure du Parti, en fletrissant rudement ceux qui de fawn malveil- lante et destructive confondent la liberte des fractions et des groupes avec la veritable democratie interieure du 4 Part qui dolt etre concise comme une intensification de l'activite et une elevation de la .conscience des masses du Parti dans l'oeuvre de direction du pays, comme un moyen devant assurer aux membres du Parti les conditions nices- saires a leur participation dans cette direction, et non pas comme une vaine phrase demagogique. Le camarade Staline a defendu le Parti communiste (bolchevik) de l'URSS contre les attaques des adversaires, en le renforcant ainsi et en le consolidant. C'est par cette diseasion dgale- ment et par d'autres .nombremses experiences du Parti communiste (bolcheviit) de l'URSS, ainsi que par notre propre pratique revolutiondaire dans redification 'du Parti que le PCY s'est instruit et s'instruit encore. Void ce qu'dcrit, entre autres, le camarade Staline: .Comment serait-il possible de transformer le Parti en tine organisation militaire s'il nest pas matdriellement dependant de son Etat-major, s'il s'edifie d'en-bas, sur les principes de determination volontaire, Si c'est lui-meme qui forme son Etat-major? Comment.expliquer dans cd cas l'afflux des ouvriers dans le Parti, l'accroissement de son influence parmi les masses en dehors du Patti, ainsi que sa popularitd parmi les ouvriers du monde entierh Et il ajoute: sN'est-il pas clair que notre Parti qui fit trois revolu- tions, qui brisa Koltchak et Denikine et qui ebranle main- tenant les bases de l'imperialisme mondial ? ne toldrerait pas une seule semaine ce regime militaire et ce systeme de caporalisme dont Raphall pane si Idgerement? Ne les detruirait-il pas immecliatement pour instaurer un nouveau regime sans attendre l'appel de Raphailh Ces paroles de Staline peuvent-elles etre .appliqudes a notre Parti (sans comparaison litterale, bien entendu) dans le cadre de son activite rdvolutionnaire et du role qui lui revient indubitablement? Notre Parti ? c'est-a-dire ce Comitd central avec le camarade Tito en tete et les cadres du Parti qui constituent actuellement le noyau central de l'organisme du Parti, de l'Etat et de la socitte ? a mend, avant 1941, une lutte ardue dans la clandestinitd restant a la tele de la lutte de la classe ouvriere et -de tous les travailleurs de nos villes et de nos villages et dirigeant des greves et des manifesta- 25X1A tions politiques coniiddrables. tri 1941, II se Mit a la tete du peuple fier et epris de libertd pour rejeter, le 27 mars, le honteux Pacte tripartite; ii orgenisa..riftsurrection main armee contre les occupants- fascistes ?et rassembla dans la lutte de Liberation nationale'les:Plus larges masses du peuple. (II va de soi CnIeles appreciations des camarades hongrois Mon lesquelleS notre Patti, pousse par des Mobiles bourgeois et -nationalistes, a precipite la Yougo- slavie dans la catastrophe, en 1941, ne sauraient etre prises au serieruc non seulement par les communistes, mais aussi , par les democrates bourgeois eux-meines. II n'est done point surprenant 'que ces appreciations provoquent !In- dignation de toys Ids antifascistes sinceres; Elles equivalent a la glorification de l'opportunisme et representent tout simplement un outrage krflige au mouvement communiste contemporain ars le monde). De plus, notre Parti ? c'est-a-dire ce Comite central avec le-camarade Tito en tete et ces cadres qui constituent actuellement le noyau central de l'organisnie du Parti, de ? l'Etat et de la societd ? a developpe? dans une grande ampleur, des 1941, la lutte libdratrice contre l'occupant fasciste et les traltres qui se sont joints a lui, en Combat- tant en mettle temps pour la - transformation revolution- naire du pays; il a forme l'armee, il a detruit par la force l'ancien pouvoir et l'a arrache des mains des classes reac- tionnaires; il a defait les bandes de Neditch, des tchetniks, des oustachis et d'autres traitres; il a dirige la lutte qui a contribud a dlever la foi des peuples europeens (et d'autres) dans la debacle du fascisme et la liberation de a peuples asservis; il a organise, au oours meme de la guerre de Liberation, les fondements du nouveau pouvoir de l'Etat et de la nouvelle vie sociale (les comites .populaires, le Front populaire, la Jeunesse populaire, le Front anti- fasciste des femmes et autres organisations), et il est sorti de cette lutte ardue comme Parti-vainqueur. En combattant ainsi, notre Para a recluit a neant conceptions errondes et opportunistes scion lesquellesii - fallait attendre encore, il fallait agir ssuivant des mdthodes plus ilastiquast, it suffisait de faire du sabotage dans les fabriques, de diminuer par la lenteur au travail le rende- ment du travail, de constituer eventriellemetit de petits 6 - ? dttachements de partisans ou quelque?chose de semblable. 11 a, sans conteste, montre au monde entier dtait possible dans l'Europe assiegde et dans le conditions inter- nationales du moment ? alors que l'Armee rouge detrui- sail la machine de guerre germano-fasciste ? de mener une guerre de libtration et une revolution. En combattant ainsi, notre Parti c'est-a-diire ce Comite central avec le camarade Tito en tete et ces cadres qui constituent actuellement le noyau central de l'orga- nisme du Parti, de l'Etat et de la socidte ? a montre et prouve au monde entier que l'appel que Staline a lance en 1941 aux communistes et aux peuples d'Europe en les invitant a s'insurger cpntre le fascisme pour se liberer de son joug ? n'eta!t pas lettre morte mais tine realite, quel- que chose de parfaitement possible pour un parti revolu- tionnaire dans les conditions dune guerre de liberation. C'est ainsi que notre Parti donna sa contribution et aida A ouvrir de nouvelles perspectives revolutionnaires aux peuples asservis par les imperialistes. Ceux qui nous critiquent diront peut-etre: }Void que les Yougoslaves se refusent de nouveau, par presomption et orgueil, de reconnaitre le role de l'Union sovietique et du Parfi communise (bolchevik) de l'URSS?. 11 est superflu d'entamer we telle discussion pour la simple raison que sans l'existence du Parti communiste (bolchevik) de l'URSS et de l'Union sovietique, sans son rOle revolu- tionnaire agissant dans le domaine economique, politique, militaire, culturel etc., et cela tant pendant la guerre qu'actuellement et meme dans, l'avenir, le monde n'aurait pas l'aspect qu'il a, les evenements ne se derouleraient pas comme ils se deroulent, ii n'y aurait pas eu de guerre de liberation et partant de guerre de Liberation des peu- pies de Yougoslavie, pas plus qu'il n'y aurait de Parti communiste yougoslave tel qu il est. Mais cela, c'est l'alphabet du marxisme-leninisme au degre de son deve- loppement actuel ? alphabet qui est connu en Yougoslavie non seulement des membres du Parti communiste mais aussi, grace a ce Parti et A son Comite central, de l'im-' mense majorite des membres du Front populaire et de tous les patriotes yougostaves. Aussi ceux qui pretendent etre lettres, au lieu d'aller repetant qu'ils connaissent Vitt- tes les lettres feraient ? us mieux de se mettre A ecrire. 25X1A De plus, notre Part ? c'est-a-dire ce Comitd central avec le camarade Tito en tete et ces cadres qui constituent actuellement le noyau centra! de l'organisme du Parti, de l'Etat et de la-socidtd ? a organise et dirige avec succes la republique dabocratique populaire la plus avancee, la conduisant de victoire ?en victoire et renforcant en meme temps ses propres rangs et son influence au sein des masses de la classe ouvriere, de la paysannerie laborieuse et des travailleurs intellectuels. Comment peut-on des lors supposer an sujet dun tel parti, c'est-A-dire de tels revolutionnaires, qu'ils tolere- raient ,une seule semaine ce regime militaire et ce systeme de caporalisme dont Raphail parle sit legerement? Ne les detruiraient-ils pas immediatement pour instaurer un nou- veau regime sans attendre Pappel de RaphaT1?? Mais il semble que ceux qui critiquent notre Parti et notre Comite central ne voient pas (ou ne veulent pas voir) de quelle lutte ce parti est isstr, ce qu'il a fait, ce qu'il a cree et ce qui s'est pass?n Yougoslavie aux jours difficiles de la guerre liberatrice. Or, ii s'y passa tine veritable revolution developpee par des voies et sous des formes d'organisation specifiques, une revolution qui a remporte la v:ctoire en consolidant ses forces interieures dans la guerre liberatrice, sous la conduite d'un Parti revolution- naire et dans les conditions internatianales de l'epoque. On ne petit pas cacher une revolution ni l'effacer de l'histoire, meme s'agit d'une revolution faite dans un petit Etat, car elle n'en est pas moins-un fait et les faits sont obstines. Naturellement, si Ion adopte l'attitude de flier ces faits (c'est-A-dire la revolution des peuples de Yougoslavie sous la conduite du PCY qui est issu de la longue et apre lutte revolutionnaire et s'y est developpe) les choses pren- nent alors leur logique, ii est des lors possible et *logique? d'affirmer que les communistes yougoslaves ont mend la lutte des Vann& 1941 pour des motifs nationalistes, qu'ils peuvent tolerer ,un regime despotique et terroriste?, des methodes bureaucratiques et ? suivant cette meme ligne, bien d'autres choses deviendront *logique? et ,possibles?. Mais II faut savoir auss que les communistes yougo- slaves, tout comme les peuples de Yougoslavie, ne you- 8 1 ?. dront et ne pourront jamais renier leur revolution, car cela renier les pages les plus glorieuses de l'histoire de leur Parti et de celle des peuples de Yougoslavie et, en derniere ligne, cela signifienait renoncer aux acquisitions de cette revolution, renoncer a l'avenir nieme, et cela pour une discussion depourvue de tout principe. Cela signifie- rail affaiblir l'elan revolutionnaire de nos travailleurs1 hriser leurs forces morales, la force des masses laborieuses dun peCt pays qui dans la grande guerre de liberation a consenti, pour la cause de la victoire sur le fascisme, tous les sacrifices qu'on pouvait exiger de lui dans les circons- tances exceptionnelles de l'epoque. Les communistes you- goslaves ne peuvent et ne veulent pas renier leur revolu- tion car eels signifierait, en outre, effacer une page de l'histoire de la lutte du mouvement ouvrier international contre l'imperialisme. Renier sa propre revolution signi- fiera!t se renier soi-meme, et c'est pourquoi personne ne saurait convaincre les communistes yougoslaves qu'ils sont tombes si has qu'ils tolerent ,un regime despotique et terroristec et 'qu'un tel peuple peut permettre d'etre dirige par un tel parti. Ceux qui nous critiquent ne reflechissent- ils pas et ne se mettront-ils pas un jour a reflechir devant le fait que ces communistes yougoslaves et ces peuples de Yougoslavie qui sur l'appel de Staline et de l'Union sovie- tique furent si vite persuades de la necessite de rejeter par les armes le joug des conquerants fascistes, tout d'un coup, aujourd'hui, *ne comprennent pas? et ne repondent pas l'appel A la revolte contre leurs dirigeants, mais qu'au contraire, cet appel sonne creux sans produire aucun effet dans le pays malgrd le *soutiene Si genereusement offert par les autres partis communistes? II est evident que les auteurs de la Resolution ne se sont pas donne la peine de comprendre notre Parti. C'est aihsi qu'on s'explique .pourquoi us soutiennent Hebrang et Jouyovitch, ces saboteurs de l'edification, ces elements fractionnels et chauvins. Les auteurs de la Resolution y ont-ils reflechi? La Resolution n'est-elle pas une tentative &invitation a la scission? Ont-ils pense un peu que c'est precisement parce que notre Parti est trempe et eprouve dans la longue et dure lutte, et cela tant dans son ensemble qu'au sein de chacun de ses cadres, que c'est precisement 25X1A 9 pour cela qu'il reste monolithe, fetme et uni, alors que ces fractionnaires n'ont Pu trouver dans l'organisation !Mine du Parti aucun soutien, ni politique ni autre, mais se sont servis de calonmies contre notre Comite central et le camarade Tito, esperant pouvoir par de telles methodes briser le PSY? Si ce que dit la Resolution etait vrai, comment alors expliquerait-on le fait que ?des centaines de millers de personnes de ce pays temoignent chaque jour du plus grand devouement au travail et klesirant sincerement devenir des membres du Parti, tout comme us ont au cours de l?uerre, pour devenir membres du -Parti, 'combattu vaillamment au front et assailli intrepidement l'ennemi? ? Comment donc expliquerait-on le fait qu'en Yougoslavie l'appartenance au PCY est tenue au plus grand honneur? De plus, comment ce dont nous itcue la Resolution serait possible dans un parti auquel on ne peut s'inscrire de soi- meme, mais oft les membres ne sont admis qu'apres de longues epreuves subies dans la lutte pour redification dti social!sme, dans un parti oft personne'd'ailleurs n'a jamais ete admis autrement et qui par consequent maintient ferme- ment et tres haut le principe de 'Arline et de Staline au sujet de l'admission de nouveaux membres dans le Parti communiste, tout en s'inspirant du Parti communiste (bolchevik) de l'URSS et cela dans une mesure que n'a jamais su atteindre aucun. des partis communistes legaux et gouvernants d'Europe. S'il est vrai que dans notre Parti il n'y a ni critique ni autocritique ni d'esprit d'initiative, comment expliquer alors Ile fait que les unites du Parti ont organise aussi rapidement et aussi positivement ? parallelement a la creation de territoires liberes et apres la liberation int& grale du pays ? la vie nationale, l'economie nationale, les transports, le ravitaillement, et cela dans un pays presque totalement devaste, et qu'elles procedent au- jourd'hui si victorieusement a l'execution des taches posees par le Plan quinquennal? Or, Tessence meme de la demo- cratie interieure du Parti reside justement, comme nous enteigne le camarade Staline, dam la creation des condi- tions qui assurent aux masses du Parti une participation active dans la direction du pays. 10 - Les ouvriers, paysans et jeunes intellectuels qui consti- tuent actuellement presque 99% de l'appareil du Parti, du pouvoir, de l'economie et de toutes les organisations du peuple, qui auparavant ne se sont jamais occupes de tels travaux et qui ne s'y sont jamais prepares en masse, pourraient-ils, sans esprit de critique et d'autocritique leur servant d'atme dans la lutte, realiser avec tant de succes tout ce qui'ils ont accompli jusqu'ici? La verite est que les faits reels sont exactement a l'op- post de ce qu'affirme la Resolution. Or, les faits sont obstines et les contre-verites ne sont jamais de longue duree. ? Dans notre Parti, des reunions sont tenues obl!gatoire- ment deux fois par mois (dans la pratique elles sont meme plus frequentes); on y discute tous les problemes que pose l'organisation et cela librement et avec tous les droits appartenant a chaque membre du Parti. C'est chose notoire et tout?bomme de bonne foi peut s'en convaincre. A ces reunions, les fautes commises et les omissions sont criti- quees et des mesures sont prises pour leur reparation rapide. Des fautes existent, il y en aura egalement l'avenir, et nous sommes conscients du fait que notre edi- fication socialiste ne peut etre realisee avec succes que dans une lutte opiniAtre pour la rectification des erreurs. La critique et l'autocritique existent dans notre Parti et toute sa vie et toute son activite en sont penetrees; elle s'appliquent constamment tant dans les questions concer- nant l'execution des taches qui se posent A l'organisation du Parti que dans celles touchant la vie et la conduite personnelles des membres. Cela aussi est chose notoire et tout homme de bonne foi peut s'en convaincre. Mais ce nest pas tout. Par l'intermediaire de ses mebres, le Parti a transmis cet instrument, la critique et l'autocritique, a toutes les autres organisations du peuple (le Front populaire, les Syndicats, le Front antifasciste des femmes, la Jeunesse populaire etc.), et il a fait que cet instrument devienne aussi celui des membres de notre Front (ce qui veut dire du peuple laborieux) dans la lutte pour le socialisme et pour la formation de l'homme nou- veau ? le militant socialiste. Cet instrument est devenu en male temps celui au moyen duquel le peuple laborieux 25X1A 11 procede, dans ses propres organisations (le Front popu- laire, les Syndicats, la Jeunesse populaire, le Front anti- fasciste des femmes etc.) a la critique des communistes, des membres du Parti, de leur activite ains que de leur rapport envers le peuple. Les membres de notre Parti (et ses dirigeants aussi, cela va sans dire) assument des fonc, tions des plus responsables precisement dans ces organisa- tions qui elisent leurs organes de facon democratique, de bas en hant, et non pas au moyen de decrets; en regle generale, les membres de ces organisations bppellent tou- jours des communistes aux postes dirigeants. De son cote; le Parti elit et &Inlet dans ses rangs les meilleurs et les plus devoues. Les membres du Parti sont des militants actifs, les militants les plus actifs dans ces organisations de masse, ils y sont mis A l'epreuve devant le peuple labo- rieux dans le travail quotidien en commun, c'est-A-dire que le peuple les verifie chaque jour ? dans la pratique et non pas dans des discussions academiques. Tout cela est bien connu de chaque membre de notre Rani, de chaque membre du Front populaire de Yougoslavie, et toute autre personne de bonne foi a Pu et peut s'en rendre compte. Comment des lors un regime bureaucratique et le manque dinEtiative seraient-ils .possibles dans un tel parti? Un regime bureaucratique ne s'etendrait-il pas A toute la vie sociale? Et d'oil viendraient alors un tel elan sans precedent et une telle initiative des masses laborieuses dans l'edification du socialisme? Ne s'agit-il pas, par hasard, d'une confusion des notions de la discipline, de cette discipline de fer qui dolt regner dans un parti revolu- tionnaire, avec le regime bureaucratique? Que ceux qui nous critiquent lisent plus attentivement les articles et les discours de nos camarades dirigeants, et particulierement ceux des camarades Tito et Kardel, dans lesquels ils ?parlent de l'initiative, de la democratic, de la critique et de l'autocritique ainsi que d'autres questions inherentes A ce domaine, et dans lesquels ils s'adressent non seulement aux communistes ? membres du Parti, mais aussi a tons les travailleurs. Que ceux qui nous critiquent se donnent la peine de lire lesdits articles et discours, car cela cerait d'un plus grand profit que d'aller repetant sans 12 cesse les vaines accusations non documentees et les asser- tions inadmissible:- au sujet de notre Parti. Mais, ceux qui critiquent notre Parti ne repondent nen A toutes ces et semblables questions. Serait-ce gulls veulent de la democratic pour Hebrang et Jouyovitch, ces philistins demoralises, ces ambitieux !aches et insatisfaits dont l'attitude durant les differentes ?ques revolution- naires de notre Parti a ete assez louche, qui ont menti au Parti et out intrigue cit dessous contre lui etc. etc.? Pour les gens de ce genre il n'y a pas de place dans notre Parti, car c'eA un parti revolutionnaire, car c'est ainsi que nous avons ete instruits par Lenine et Staline, car leur enseigne- went est devenu, sous la direction du Comite central et du cainarade Tito, une partie integrante, la f4on de penser de chaque membre de notre Parti, car, enfin, nous ne savons pas agir autrement. D'ailleurs, ii n'y a pas inal de temps que notre Comite central a fait connaitre son projet de statut du Parti qu'il appartient au Congres &examiner et d'adopter. Pourquoi ceux qui nous critiquent nen disent rien? Pourquoi ne le critiquent-ils point? Pour- quoi gardent-ils le silence A ce sujet et s'obstinent-ils repeter les accusations non documentees? OU sont les preuves? Le statut projete West rien d'autre que le legalisation de la pratique quotfdienne vivante dans notre Parti. II contribuera a l'approfondissement, au developpement, a l'extension et A l'enrichissement de la pratique d? exis- tante ? ce qui est d'ailleurs fort logique, car c'est IA son role ? mais ii ne desavoue aucun des principes en vigueur (depuis les conditions d'admission au Parti jusqu'A de ses dirigeants) sur la base desquels notre Parti existe et agit des maintenant. AussitOt apres la guerre notre Parti a proc? a l'application du principe d'eligi- bilite dans ses unites, de sorte que les cellules elisent leurs secretaires, que le plus grand nombre des comites locaux et &arrondissement sont d? elus (certains meme A deux reprises) et que ,le Congres du PCY se tiendra tout pro- chainement. On comprend facilement pourquoi dans un laps de temps aussi court le principe d'eligibilite n'ait Pu etre appliqu?usqu'au bout. Dans les conditions de l'apres- ? 25X1A 13 guerre, lorsqu'il fallait decider et agir vite et efficacement, lorsque bien de nos camarades passaient par des comites dt1 Parti pour aller occuper des postes plus responsables encore, il est comprehensible que dans de telles conditions l'application du principe d'eligibilite alt c10 etre parfois genee. Ceux qui nous critiquent estimeraient-il peut-etre qu'il aurait fallu attendre, freiner notre activite, freiner la marche meme de la revolution rien que pour satisfafre aux exigences formalistes de la democratie? Voici ce qu'a dit le camarade Staline defendant le Parti communiste (bolchevik) de l'URSS contre les attaques de l'opposition trotzkiste qui voulait faire de la democratie un mot detnagogique et vide de sens, qui avait ?fetichiset et ?absolutiset la question de la democratie sans tenir aucun compte des conditions exterieures et interieures, sans tenir aucun compte des circonstances concretes du lieu et du moment: ?Il parrait qu'il y a deux genres de democratisme: celui des masses du Parti qui luttent pour l'initiative et pour une participation active dans l'oeuvre de direction du Parti d'une part, et le ?democratismel de certains mecon- tents imbus de grandeur d'autre part, pour lesquels la democratie reside dans la substitution des uns aux autres. Le Parti est pour le democratisme du premier genre et il en appliquera le principe d'une main de fer; le Parti rejet- tera donc le ?democratismet de certains mecontents imbus de grandeur, car celui-ci n'a rien de commun avec une democratie ouvriere veritable A l'interieur du Parti. ?Afin d'assurer la democratic A l'interieur du Parti, il est indispensable, tout d'abord, de vaincre les vestiges et les habitudes heritees de la periode de guerre, restes dans les tetes de quelques tins de nos militants qui conside- rent le Parti non pas comme un organisme reposant sur le principe d'initiative, mais comme un systeme d'organisa- tion. Toutefois, ces vestiges ne peuvent pas etre combattus en un court laps de temps.c ?Afin d'assurer la democratie A l'interieur ?du Parti, il est indispensable, ensuite, de surmonter la pression exercee par notre appareil bureaucratique de l'Etat qui compte environ un milion- de fonctionnaires, sur un appa- rel! du Parti qui ne represente guere plus de 20 A 30 mille travailleurs. Mais. venir a bout de la pression de cette machine encombrante et se la subordonner dans un delai iris court est une chose gull nest mime pas possible de s'imaginer.4 DAfin d'assurer la democratie a l'interieur du Parti ii est indispensable, enf!n, de hitter pour l'elevation du niveau culturel de toute une serie de nos cellules arrierees et pour une repartition judicieuse de nos militants a travers tout le territcgre de l'Union, ce qui ne saurait non plus etre realise dans un bref Walt sComme vous voyez, assurer la pleine democratie n'est pas chose aussi simple que se l'imagine le camarade Sapronov, sous condition, naturellement, d'entendre par democratie non pas une dernocratie formaliste et creuse mais une democratie ouvriere reelle, une democratie ver- table. DEvidemment, un effort de volon0 de tout notre Parti, de la base au sommet, est necessaire pour assurer et mettre en oeuvre une democratie interieure veritable dd tParti.t Ce precepte de Staline n'est-il pas applicable au PCY? Pourquoi ceux qui veulent nous critiquer n'ont-ils pas examine serieusement quelles tendances existent au sein du PCY, celles de lutte pour la democratie interienre du Parti ou bien celles de son etouffement? Et pourtant, ce nest pas difficile d'etablir. Chaque cellule du Parti (de meme que chaque unite de base des organisations du peuple travailleur de Yougoslavie) peut en faire montre A quiconque veut s'en rendre compte. Si toutefois ceux qui nous critiquent ont pense a*certains mecontents dans le Parti imbus de grandeurt du type Hebrang et Jouyo- vitch, ii y a lieu de dire qu'en effet pour ceux-IA ii n'y a pas de democratie au sein de notre Parti, car ce sont Lenine et Staline qui nous ont appris A agir de la sorte et nous l'avons verifie par notre propre experience. Toutefois, personne parmi les dirigeants du Parti com- muniste de Yougoslavie ? et encore moms parmi les membres du Bureau politique de ce parti ? n'a jamais considere que tout etait en parfait ordre dans le Parti et quil n'y avait rien a rectifier ni a ameliorer. Tout parti qui a passe 'par la revolution et la guerre, en tant que ? force dirigeante qui n'a pas voulu vegeter pendant la lune decisive, Write necessairement quelque chose de cette periode, comme le dit le camarade Staline. II va de sot que notre Parti a till aussi herite certaines tendances de ce 'genre (Si du moms on tui reconnatt le r6le dirigeant qu'il a joue chez nous dans la revolution et la guerre). Mats, c'est precisement le CC du PCY qui n'a cesse, ds les premiers jours, de mener une lutte pour la liquidation de telles tendances, pour la liquidation du Dsolunstvoe en tant que style dans la direction; et il a mend a bien cette lutte. Sa ligne de conduite a ce sujet n'a pas ete observee exclusivement au sein du Parti, elle l'a ete aussi au sein des autres organisations du peuple. Ceci egalement est chose connue de tous les membres du Parti, de la Jeunesse -populaire, du Front populaire et des autres organisations de masse. Tout observateur ,bien intentionnd peut s'en rendre compte en Yougoslavie. Si quelqu'un estime qu'on n'a pas assez faft iur ce plan, on pourrait en discuter. Mais on ne peut pas affirmer et il est meme inadmissible d'af- firmer que' ledit heritage est devenu un systeme et que c'est presisement le CC du PCY qui l'applique. De meme, personne en Yougoslavie n'a jamais affirme que le democratisme etait developpe jusqu'a la perfection au sein du PCY et des autres organisations du peuple tra- vailleur, et qu'il n'y avait plus rien a faire dans ce domaine. Bien au contraire, ce sont justement le Bureau politique de. notre Parti et les hommes qui le composent qui ne se sont pus lasses de souligner que !utter pour la dernocratie signifie mener un combat permanent, sans relache, contre l'arrierisme, la bureaucratie etc. ? il s'agit, bien entendu, de la democratie au sein des masses du Parti, des mioses du peuple travailleur. Pourquoi ceux qui nous critiquent ne se decident-ills pas A lire tout ce que les dirigeants du PCY, qu'ils attaquent d'une facon si peu documentee, ont dit sur ce .probleme? cisolunstvoc ? lerme designant l'esprit de grandeur et d'exclusivite que manifestaient en ancienne Yougoslavie les ele- ments hegemonistes panserbes. Ce faisant, us alleguaient et glori- fiaient a outrance leur participation au front de Salonique qui fut decisif pour l'issue de la premiere guerre mondiale dans les Balkans. 25X1 Approved For Release 2004/02/19 : CIA-RDP83-00415R002100020001-4 DECLARATION DU COMITE CENTRAL DU PART! COMMUNISTE DE YOUGOSLAVIE A PROPOS DE LA RESOLUTION DU BUREAU D'INFORMATION DES PARTIS COMMUNISTES SUR L'ETAT DES CHOSES DANS LE PART! COMMUNISTE DE YOUGOSLAVIE BEOGRAD 1948 Approved For Release 2004/02/19 : CIA-RDP83-00415R002100020001-4 Approved For Release 2004/02/19 : CIA-RDP83-00415R002100320001 4 25X1A ? REPONSE AUX CAMARADES TCHERVENKOV ET AUTRES IA RESPONSABILffE DES COMMUNISTES LES AGISSEMENTS AVENTURISTE'S DU GOUVER- NEMENT ALBANAIS CONTRE LES INTERETS VITAUX DU PEUPLE ALBANAIS BEOGRAPO ? 0 Approved For Release 2004/02/19 : CIA-RDP83-00415R002100020001-4 Ed;t6 por JUGOSLOVENSKA KNJ1GA ? Beograd 25X1A REPONSE AUX CAMARADES. TCHERVENKOV ET AUTRES /. ? A propos des contre-verites, du manque d'esprit critique, de la demagogle, de l'arbitraire et de la methode albanaise de persuader le CC du PCY de ses erreurs. Les agencgs de presse informent que Vlko Tcherven- kov,wmembre du Bureau politique du Comae central du Parti ouvrier (communiste) bulgare, a tenu devant les representants du Front de la Patrie de Sofia un discours sur la situation dans ie PCY c au cours duquel il a, comme c'est l'usage, reitere les fausses accusations contenues dans la Resolution du Bureau d'infiarmation en y ajoutant d'autres assertions inexactes, de son invention, contre les dirigeants du PCY. Avant d'entrer en discussion avec Tchervenkov, nous allons iietablir tout d'abord quelles sont les inexactitudes qu'il a lui-meme avancees. Repondant au reproche que nous avons fait au CC de Bulgarie de ne pas s'etre donne la peine de verifier les accusations portees contre le CC de Yougoslavie, le camarade Tchervenkov declare que fin avril 2,une entrevue a ete convemie entre les representants de notre Parti (bulgare) et du CC du PCY precisement en rapport avec la critique du PC (b) de l'URSS touchant les erreurs des dirigeants yougoslaves.k. Toutefois, une cer- taine dose d'inexactitude existe dans cette declaration du camarade Tchervenkov. Le passage de la delegation gou- vernementale bulgare se rendant a Prague devait, comme ii etait convenu entre les representants bulgares et you- goslaves, etre utilise en vue d'un echange d'opinions sur le developpement ulterieur des rapports amicaux entre Ie deux pays. Lors de la rencontre A Belgrade, au mo- ment du passage de ladite delegation, un des membres du 4 CC de Yougoslavie a demande ? des dirigeants bulgares quelle etait leur position au sujet des accusations pollees par le CC du PC (b) de l'URSS contre le CC de Yougoslavie. Le camarade interroge repondit qu'ils itaient surpris, qu'as- surement des choses exactes existaient puisque c'est le CC du PC (b) de I. URSS qui les avancait, et qu'ils (les But. gates) avaient demande des explications plus detainees. C'est en cette occasion que fut convenue l'entrevue sus- mentionnee. Point ne fut question que ce serait une ren- contre a propos des erreurs du CC de Yougoslavie. Entre temps, alors que les Bulgares sejournaient a Prague, le CC du PC (b) de l'URSS qui les avancait, et gulls (les Bul- lettre du CC bulgare dans laquelle celui-ci declarait ne pas etre au courant de quoi que ce soit relativement aux fautes du PCY. tout en se solidarisant avec les accusatives du CC du PC (b) de l'URSS et en ajnutant, en passant. quel- ques accusations de son cru et tout particulierement cent d'apres laquelle les dir:geants yougoslaves sous-esti- ment le role de l'Armee rouge dans la liberation de la Yougoslavie, et derriere laquelle se dissimule, au fond, la sous-estimation que les 'Bulgares ? et non seulement les Bulgares ? manifestent a regard de la lutte des peu- ples de Yougoslavie. A la suite de tout cela, le CC de Yougoslavie envoya aux camarades bulgares a Prague un telegramme dans lequel ii etait dit qu'etanto donne l'attitude gulls ont formulde dans ladite lettre (c'est-?ire etant donne qu'ils ont pris position sans s'etre informes au prealahle de ce qui etait vrai ou non) ? ii n'y avait plus de base possible pour des entretiens a Belgrade. Le camarade Tchervenkov est bien connu des diri- geants du PCY qui le considerent aujourd'hui encore oomme un revolutionnaire honnete. II est d'autant plus surprenant de l' entendre affirnier des choses aussi inexac- tes qui nous obligent a etaler des faits dont il ne devrait pas etre discute en public. Nous ne demandons pas au camarade Tchervenkov et aux autres de defendre nos positions; qu'il se declarent suivant ce que leur dicte leur conscience de communistes. Qui plus est, nous compre- nons qu'on so:t quelquefois oblige de prendre une eer- taine attitude pour raisons de discipline, en obeissant aux '25X1A S decisions de son Parti, mais on ne petit pas, fet-ce meMe par -esprit de discipline, affimier ce qui n'est pas vrai. II s'agit &tic &tine .question de principe, c'est-a-dire qtie dans les discussions. et les rapports mutuels nous devons user dt methodes honnetes et ? franches et non pas sura- Outer et assaisonner. ? . . Le camarade Tchervenkov affirme que le lournal *Borba( *impute( aux camarades bulgares qu'ils veulent se meler des affaires tinterieures du PCY et de Yougoslavie. Les camarades bulgares, tout comme les autres, se rendent vraiment ridicules parce que, bout en faisant appel aux membres du PCY et aux peuples de Yougoslavie pour qu'ils .renverseht Tito, Kardel, Djilas et Rankovitch, et tout en soulignant qu'ils sont interesses 'par le sang' au sort de la Yougoslavie, vont repetant gulls ne se melent pas de ses affaires.interieurei. Dans quelle situation ab- surde et ridicule tils se placent ainsi, qu'on en juge par ,ce seul exemple: les delegues bulgares quissont venus a Bel- grade pour la 'conclusion de la convention culturelle ont demande qu'on ne leur offre pas de banquet. Imaginez une cooperation culturelle entre deux Etats sans que des banquets officiels puissent etre pfferts. Entetes et hospi- taliers, comme its l'ont toujours ete, les Yougoslaves n'ont pas voulu renoncer a offrir un diner a leurs hotes; mai, ayant devine que les Bulgares se refusaient de l'accepter uniquement pour ne pas etre obliges de boire a la sante du marechal Tito, les nOtres ont pris soin de leur dire l'avance qu'il n'y aurait point de boasts. Cette anecdote illustre bien la situation absurde oil se sont places les dirigeants bulgares et autres qui. d'une part, invitent les? nOtres a renverser les membres du CC du PCY (qui soot en meme temps les chefs de l'Etat yougoslave), organi- sent A travers toute la Bulgarie les socialistes et les mem- bres du groupe ,Zvenoc pouf qu'ils se declarent a propos de la Resolution du Bureau d'Informatiion et pour qu'ils donnent des lecons du marxisme-leninisme au CC du PCY, font, comme si on vivait au moven-age, des autodafes des portraits de l'heretique Tito et, d'autre part, vont ra- contant gulls desirent etablir avec la Yougoslavie des relations plus etroftes et plus oordiales encore. D'une part, 6 ils qualifient le .it de la RI:PY d'agence de rimperialisme, et. cl..nire !Is %Talent l'amitie de la Yougoslavie. Separ.r le: Jit le leur parti et du peuple n'est autre quc d n.i01,11111rc et bon marche, dont jusquIci ne s'est sa?. ;.itte la Yougoslavie que la pro- pagande des Etats in'ileriall-les .11frmant que Tito ne sc maintenait au pothoir qac gr,i,ie a la police secrete de l'OZNA. Le camarade Tcher?enliov affirine en outre que les Yougoslaves pretendent, en inegidlomanes, avoir decouvert une nouvelle methode de faire l guerre ? une com- binaison doperations de front et de combats partisans ? quoique cela nit ete &convert, ii y a 140 ans, par les Espagnols. Or, ce:te affirmation arbitraire, inexacte elle aussi, le camarade Tchervenkov la tiree, comme d'ailleurs la plupart de ses affirmations, des lettres du CC du PC (b) de l'URSS. Nous invitons le camarade Tchervenkov de nous dire qui, oil et quand, suit oralement ou par ecrit, en public ou en Icret, a pretendu one telle chose. A cette question comme a tam d'autres. ceux qui nous critiquent ne peuvent pas repondre quoiquc! nous les leur posions constamment. Cependant, les dirigeants de la Yougoslarle nouvelle ont affirme et aff:rment encore qu'en Yougosla- vie, profondement A l'arriere du front de Hitler une armee a Me crae an cours de l'insurrection (et il ne s'agit pas uniquement de partisans. comme cc lot au debut, mais bien dune armee reguliere, dOment organise, dirigee d'un sett! centre). Que d'autres aient cree autrefois quelque chose d'analogue ? pen importe. c'est le fait qui compte. En le niant, le camarade Tchervenk;?? ou d'autres ne font en realite qu*affirmer qtfil nv a pas en de lutte en You- goslavie, qu'il ne s'est pa' en Yoiyzoslavie, an cours de la guerre. rien de specialement d'fferent de cc qui s'est passe ailleurs, en Bulgarie notamment. 11 est ridicule que nous devion: defendre la revolution yougoslave contre des cominnn'stes et que nous nous met- tions aujourd'hui a etahlir s; eile a en vraiment lieu iou non comme si une insurrection dc ,; mire an etait une aiguill egaree dans un sac de laine C'e,t ridicule mais c'est ain-* Le camarade Tchervenkov ;1 avance, entre autres in; xactitudcs, que nous dissiniul,. a. au Parti et au peuple Ic 25X1A 7 fautes dont nous accusent la Resolution du Bureau d'Information et les lettres du CC du PC (b) de l'URSS. Or, c'est faux. Dans sa reponse, le CC du. PCY a declare gull ne pouvait pas publier les lettres du CC du PC (b) de l'URSS avant que ce dernier ne les publie lui? meme: Quant a la Resolution du Bureau d'Information, nous l'avons publite. Si l'on veut que nous publiions autre chose encore ? qu'on nous le dise, mais qu'on tie nous mette pas sur le dos cc qui n'est pas vrai. Cependant, pour en revenir a la question de savoir qui dissimule les choses et qui ne le fail point, nous pouvons dire a ceux qui nous critiquent: nous avons publie la Resolution, mais aticun Parte frere n'a ose publier la reponse de notre CC. Qui est-ce donc, camarade Tchervenkov et autres, qui dis- siroule les taits devant ses membres et devant son peuple? Le camarade Tchervenkov dira qu'on ne peut pas publier la reponse antimandste du CC du PCY. D'accordl Mais nods lui posons une autre question: le ?Rabotnitchesko Delo* consent-il a publier notre reponse au camarade Tchervenkov? Si oui, nous nous engageons de notre cote publier dans la 'Borba? son discours a lui (Tchervenkov) et?trods autres enoore le vent. Les mAthodes d'accuser a faux et de calomnier le PCY ont ete poussees le plus loin jusqu'ici par les aventuriers de Tirana. Afin de convaincre le CC du PCY de ses erreurs, ils persecutent nos ressortissants, ferment leurs cantines en Albanie, si bien que la vie meme des enfants yougo- slaves est menaced Et cc n'est pas tout: us ont denonce tous les accords economiques avec la Yougoslavie. Ce courage inattendu des dirigeants albanais est un exemple frappant de leurs methodes sauvages de convaincre de ses serreureit le CC du PCY. Les Albanais et bien d'autres vont racont4nt que les Yougoslaves ne desirent pas qu'on les aide dans l'edification du socialisme, gulls se sant mls faire route commune avec les imperialistes alors que, dans la pratique, CO sant precisement les Albanais qui de- noneent les accords economiques et violent le trait e d'assis- ranee mutuelle avec la Yougoslavie, L'affirmation superficielle, irresponsable et demago- gigue du camarade Tcherverg:ov quo les hoperialistes se fellcifent de l'attitude ,intransigeante? du CC du PCY et 8 gulls s'offrent dcja a dunner de l'aide a la Yougoslavie, tfust pas. sans rapport avec ce qui vient d'etre dit. II twilit qu'une des agences de presse bourgeoises public n'importe quel mensunge. pour que les journaux communistes s'en emparent avec einpresentent. Cest ainsi qu'on a publie ces jottrs dernier s tiomille du deblocage de For yougoslave qui se trouve en Amerique (For polonais, par exemple, a deja ete debloque); rn .ait que dans cette question aussi 11.12SS soutenait. 'muffle d'ordinaire, la Yougoslavie. Et voila que cettc nouvelle, 1 cUte de tant d'autres de ce genre, est devenue matiere principale des journaux com- manistes francais. Le ORoude Pravot publie les nouvelles (12s agcnces de presse bourgeoises, scion lesquelles la Yougoslavie se trouve en ?t de siege, etc... Cependant, le lecteur objectif a pu observer que la joie de certaines agences et de certains journaux bourgeois a ete de courte thiree et que le toil qui predomine maintenant est celui du (Joule: on ne doit pas se faire d'illusions au sujet de Tito, car c'est aussi un communiste; la Yougtoslavie ne quittera pas le 'bloc orientalc, etc... Pourquoi le camarade Tcher- venkov et les autres ne veulent-ils pas voir qu'en soulevant tant de tapage pour faire croire que la Yougoslavie s'est deja jetee dans les bras des imperialistes, ii ne font, en realite. que concourir objectivement a l'isolement de la Yougoslavie? Pour ce qui est de cet isolement, ii ne depend certes pas de l'attitude du Bureau d'Information ni de la propa- gande des Partis freres contre le PCY, mais dela Yougo- slavie elle-meme. Nous ne nous sentons pas isolds et cela ? le camarade Tchervenkov ne manquera pas de s'en etonner ? parce que nous savons que l'URSS n'abandon- nera pas et ne peut pas abandonner la Yougoslavie en face des imperialistes, pour la simple raison que cela irait a l'encontre de sa politique antiimperialiste. Et, en outre, FURSS existe, elle nest pas tine abstraction, elle agit en tant que puissance dirigeante de la Paix. Aussi, la Yougo- slavie compte la dessus comme sur un fait reel dans les rapports actuels, et n'a aucune raison de craindre un iso- lement vis-a-vis des imperialistes. L'Union sovidtique ne serait pas ge qu'elle est si elle devenait oindifferentee eavers l'imperialisme. C'est chose notoire. Affirmer le con- i25X1A 9 traire. equivaut calomnier l'URSS, if la croire firenteg a ce que les imperialistes feront de tel ou tel pays, et partant de la Yougoslavie. C'est ce que ceux qui nous critiquent n'arrivent pas du tout a comprendre! us nous imputent au contraire que nous croyons pouvoiy vivre seuls entre l'impdrialisme et l'URSS. )Entre c signi- fierait id, bien entendu, tomber sous l'infltfence directe des iraperialistes, signifierait en un mot ? la ruine. Mais, nous ne nous trouvons pas oentrec qui que ce soit, car nous sommes en realitd ? de par notre politique deter- min& dans les rapports internationaux tels qu'ils se posent et qu'ils se developpent a l'heure actuelle.? une partie integrante du bloc democratique, quoi qu'en .disent d'au- cuns, fat-ce meme le Bureau d'Information. Cette digression dans la polemique avec le camarade Tchervenkov et les autres &sit inevitable, car nous avons tenu a refuter leurs imputations suivant lesquelles les diri- geants de la Yougoslavie poussent ce pays dans les bras des imperialistes et croient qu'il peut vivre 'entre( l'URSS et le monde imperialiste Apres avoir etabli les inexactitudes avandes par le camarade Tchervenkov ainsi que Les methodes dont lui et d'autres se servent dans la discussion, nous pouvons aborder maintenant les questions de principe que Tcher- venkov, le journal oSabad Nepc et quelqu.es autres ont effleurees, mais qui n'ont jamais ete soulevees jusqu'ici dans les discussions ave t le CC du PCY (ou du moms pas' sous cette forme) ? ni par le CC du PC (b) de l'URSS ni dans la Resolution du Bureau d'Information. Ici non plus ceux qui nous critiquent n'ont naturellement pu se debarrasser de la faiblesse et de la manic d'interpreter notre attitude d'une facon arbitraire et superficielle. 2. ? A propos de ?edification du socialisme dans on pays, avec l'Union sovietique, sans l'Union sovietique ou contre !'Union sovietique Ce titre est en lui-meme absurde mais son absurdite decoule de l'absurdite et de la confusion de ceux qui nous craiquent. Le ,Sabad Nepc et d'autres affirment que les Yougoslaves considerent gulls n'ont pas besoin de l'aide ? de MRCS tt; 1. it denrcraties dans la lutte pour l'edificatio% 4! i,ilsmc, qu'ls croient que cette edifi- cation est le dans on pays sans l'URSS4et mime contre enc. 1:?1 :,pondant :1 cette assertion nous avons atia souligne ?;:e c'e,t one betise derriere laquelle se dissimulent. F.T kli,,CMent, des intentions semblables .aux intentions a!;,,tra ?Ls tendant A ,convaincrec les Yougosla- yes, par des mes?ire, pratiques, de la faussete de leurs points de vue. La questi-n de la pos?sibilite d'i?difier le socialisme dans un pays eticercl dEtats capitalistes, a Uja ete ela- boree par le camarade Staline qui nous cnseigne qu'une tee edification est possible, ma:s pas dans cbaque pays. Un des pays oil cela fut possiAc a ete l'URSS. Mais, le camarade Staline ne dit pas que l'URSS est l'unique pays de cc genre. Cependant, supposer qu'il est possible dedifier le socialisme dans un pays sans la cooperation de 1URSS et d'autres pays democratiques, est toute aussi absurde que de supposer que certains Etats socialistcs peuvent laisser on pays socialiste ol en face du monde imperialiste. C'est absurde parce que la loi de Lenine est juste, scion laquelle les economics socialistes de divers pays doivent se rapprocher, s'unir et non pas se separer. Ce rapprochement ne saurait s'effectuer que sur la base de la cooperation mutuelle, de la prise en consideration des particularites et des .degres de developpement, sur la base de la libre entente et de confiance mutuelle. En con- sequence, des le moment on [1:12SS existe comme un pays oil le socializtne est dej:i constru!t, [edit -cation du socia- lisme est, scion nous. possible thin: tout autre pays oil les imprialistes, en raison de sa r--'tion creoeraphique, ne sont pas en mesure c[empecher i.e maintien des rapports regulicrs avec l'URSS. Cctte edificar.:n et cette cooNration doivent passer par dcs Oases determim'es d:;yelodpentelit II s'--: donc de formes, du ryttime, dla maniere d'edifler. de ? facon de coopere.r et non pa: d;Ia poss.bilite: d'edifier socialise ei de la coop6r:Hon elies-memes. Le rap- prochement des economies soci:d?stes est une loi et, par 25X1A consequent, personne ?ne pourrait l'enfreindre pour long- temps. La vie est implacable, elle fera son oeuvre et finira par contraindre a la soumission les cerveaux de tous ceux qui s'obstinent a lui contrevenir. Or, la question se pose de savoir si la Yougoslavie peut oui ou non edifier le socialisme par ses propres moyens, sans l'aide des autres pays. Nous laisserons cette question sans reponse, pour la simple raison que la coope- ration avec les autres pays existe d?. II serait etonnallt si les autres Etats a secteurs economiques soeialistes you- laient contraindre la Yougoslavie de prouver Si elle peut ou non edifier par elle-meme le socialisme. Si quelqu'un avait dit que le rythme de l'edification est trop rapide chez les Yougoslaves, que ces derniers pourraient, dans l'interet du but socialiste commun, se &sister de telle ou telle entreprise ? ii y aurait, evidem- ment, lieu de discuter. Mais, on ne procede pas ainsi; on invente une chose, de toute evidence opposee au leninisme, on la presente comme une conception des Yougoslaves, et puis ? On se met A polemiser 1A-dessus. 3. ? A propos de l'independance vis-a-vis de l'URSS Le ,Sabad Nepc affirme que les Yougoslaves veulent etre independants meme vis-?is de l'URSS, alors que l'URSS, de par son essence socialiste, loin de menacer, ne peut que soutenir l'independance des autres peuples. Et le ,Sabad Nepc de crier haro sur les Yougoslaves les accusant d'avoir, en cela egalement, depasse toute mesure dans leur antisovietisme. 11 est bien entendu que si la Yougoslavie s'appuyait sur les imperialistes pour sauvegarderc son independance vis-i1-vis de l'URSS, cc serait faire preuve dantisovietisme. 11 en serait de meme si les Yougoslaves, comme on le leur impute, s7aitenaient et mettaient ?en pra- tique la concept on que I'LIRSS et les Etats imperialistes etaient identiques. cc qui concluirait clirectement A [imp& rialisme. Cette affirmation est aussi absurde que celle sur Fedification autoncme du socialisme parallelement A l'exis- tence ?dc l'URSS et de nombreux autres pays democrati- ? ques, nu bien celle sur la possibilite de vivre *entree fes iinreriaLs:k., et ltRSS. Ceux qui HMIs critiquent out 4ItihlL .itli ct:que. Lc developpement autonome vers le i!i, Ls conditions &existence de l'URSS et des pa.:: de d. .t :rat .c populaire, signifie naturellement et Ait'v!tableivcat tine cooperation toujours plus etroite avec cc pv.. Ceux qui nous critiquent perdent de vue une part!..! pr nous proclament antisovietiques et ams:de pretentlant que nous affirmons que l'URSS e,t ',Ientique aux Etats imperialistes! II s'agit donc, de ii :wean, de formes de 'cooperation et non pas du fait: 1:c.:oinines on non pour la cooperat:on, Si nous Som. ii:? u non pour l'isolement. Si quelqu'un avait dit qu'il est necessaire de develop- ptr plu, encore les formes de cooperation politique, eta- rque. culturelle et autre avec FURSS ? on pourrait en d'-enter. Mais on ne procede pas ainsi, on invente quelque cltoe de contraire au leninisme pour polemiser ensuite. Nous avons souligne ces deux questions (2 et 3) a cause de ceux qui nous critiquent, car ce sont eux les p:emiers qui les out signalees. 4. ? Encore one lois a propos de l'Armee sovietique, de son rOle dans la derniere guerre et du rOle historique mondial de l'URSS Le camarade Tcliervenkov cette lois encore, malgre position nette du journal ?Borba ( n'a Pu s'empecher de nous accuser A faux que nous sous-estimons le role de \.I'Arinee sovietique. II dit: )Setils les gens excessivement ambitieux qui, sous l'influence de l'orgueil, ont perdu la capacite de considerer posement les choses, ou qui sont tombes sous d'autres influences et out rompu avec le camp democratique, peuvent flier le fait incontestable que la Yougoslavie, de meme que Ic. autres pays de democratie? populaire, a ete liberee par l'Arinee sovietique victorieuse, que les Partis communistes, a la tete des autres forces democratiques alliees, out pu arriver au pouvoir grace uniquement aux victoires de l'Armee sovietiquec. 11 ajoute: 25X1A 13 'De Ieurs affirmations (c'est-A-dire des dirigeants yougo- slaves ? notre remarque) ii ressort que l'Arinee sovietique est entr?dans une Yougoslavie d? libereee. Le camarade Tchervenkov qui pretend, A notre avis A bon droit, A la loyautd dans la discussion, dolt retracter l'affirmation selon laquelle un Yougoslave aurait dit que l'Armee sovietique est entr?dans une Yougoslavie d? liberee. II a ete affirme de notre part que lorsque l'Armee sovietique est arrivee dans notre pays, la Yougoslavie comptait des territoires liberes et possedait d? une 'armee. Rien de plus. Or, c'est precisement en parlant de l'aide de l'Armee sovietique dans la lutte pour la libera- tion de la Yougoslavie que ceux qui nous critiquent pas- sent sous silence le role de l'Armee de Liberation yougo- slave. Pourquoi agissent-ils.ainsi? us ne veulent pas le dire. Nous affirmons encore une fois: 1) L'Armee sovieti- que a apporte une aide enorme aux peuples de Yougoslavie dans leur lutte de Liberation. L'aide de l'Armee sovietique a rendu possible la transformation rapide de l'Armee de Liberation mat'ionale yougoslave d? existante en une armee moderne; cette aide a permis aux Yougoslaves de commencer A developper systematiquement, en la dirigeant dun centre permanent et d'un territoire libere stable, la vie etatique d? existante (rappelez-vous que c'etait un an apres les decisions de YaItze de 1943, et que le Comite national et les Assemblees populaires? Conseils antifascis- tes de toutes les republiques? existaient d?!); 2) Sans le role de l'Armee sovietique dans la guerre, aucun peuple en Europe, et partant les peuples yougoslaves non plus, ne se seraient liberes; 3) Sans l'Uniion sovietique et son Armee, aucun pays de democratic populaire ne serait ni independant ni libre. La quesfon litigieuse est de savoir si l'Armee sovietique a libere la Yougoslavie ? comme l'affirment ceux qui nous critiquent, dechirant ainsi sans aucun egard les pages les plus glorieuses de l'histoire des peuples yougoslaves ? ou si, comme nous l'affirmons, l'Armee sovietique a aide a la liberation et au developpe- ment de la vie etatique de la Yougoslavie, ce qui n'amoin- drit en rien son role dans la liberation de notre pays, pas plus que la gratitude de nos peuplel'envers elle. II est 14 " facile detablir, par 'des documents hIstoriques 'egalement, laquelle des deux aflirinations est exacte. 5. ? 'A propos de la vcrise en Yougoslavlet, des erreurs reelles et inventi.es du PCY et de )1'internationalismea dc.; Lamarades Rakochy et Bareche On reproche i notre CC qu'il refuse de reconnoitre tonic errettr, cc qui est egalement faux. Le CC du PCY ne econnait pas les erreurs qui lui sont faussement impu tees, c'est-A-clire celles qu'il n'a pas commises. Cela ne ?eut pas dire que le CC et le PC? n'ont pas leurs erreurs. et lcurs faiblesses. II va de soi quits en ont. Lenine a dit que quinconque travaille doit egalement se tromper. Cependant, le CC du PC? n'a pas et ne deut pas avoir d'erreurs commie celles qui sont citees dans la Resolution. A une de nos reunions du Parte, examinant la Resolution du Bureau d'Information et la reponse de notre CC, tin membre du Parti a bien releve toute l'absirdite de la Resolution en disant: On nous demande de reconnaitre que nous sonimes des espions. Et si nous nous refusons de le faire ? Nous ne sommes pas des marxistes-leninistes.s Si quelqu'un etait vent' dire: dans le PCY II faudrait accelerer le rvtlitne des elections, ecrire plus amplement sur la vie du Parti, lui dormer plus de publicite et, ine'me dans les conditions actuelles, faire ressortir davantage le Parti par rarport an Front, etc... ? on pourrait en discuter. Mai; cetix qui nous critiquent ne disent pas cela; us affirment clue le CC du PCY est en train de creer un parti sectaire et bureaucrat ique de lroulaks, dissous dans le Front. pours?tivant en mine teturs une politique de na- tionalisation adirinistrative aventuriste sur la base de la theorie de Bottliharine relative A une integration pacifique des elements capitalistes an sncialisme. Ce sont la, il va sans dire, des absurcliti!s et des c?-ntre-verites. Sur une tette base, conime sur la base (I.:nitres affirmations sem- blables, on re petit que se i;utr-eller et non pas discuter. C'est nous ,:tettre au banc (1,4 accuses sous l'inculpation d'esp:onnage, de trabison, de ckgdnerescence et ainsi de ? 25X1A is suite, et non pas creer des possibilites de discussion et de critique entre communistes. Discuter sur une telle base est un non-sens. C'est faut trouvet la raison de notre refus d'aller au Bureau d'Information, et non pas dans le snationalismec du CC du PCY. Jusqu'au moment ott cc dernier a ddclard qu'il ne vioulait pas discuter sur cette base au Bureau d'Information ? ii a ete question de tout, sauf de nationalisme. Ce n'est que par la suite que le nationalisme est devenu le leitmotiv principal. Les deux citations suivantes montrent jusqu'a quelles absurdites en arrivent ceux qui critiquent notre 'natio- nalismec: *La seconde guerre mondiale ? .dcrit le camarade Bareche dans sTvorbac ? a amend la discorde entre les peuples et a seme la meiance. La lutte qui se poursuivit pour les interets nationaux, sous le drapeau national, a affaibli les liens internationaux de la classe ouvriere; elle a cree des dispositions nationalistes et l'egoisme chauvina. Ce jugement se rapporte principalement a la lutte des peuples de Yougoslavie et cela parce que cc sont juste- ment eux (a l'exception de l'URSS) qui ont lc plus corn- battu. L'auteur ne veut pas savoir qu'en Yougoslavie nos peuples n'ont pas mend qu'une lutte nationale, sous le drapeau national seulernent. Son point de Nue signifie pratiquement: an nom de l'internationalisme ii n'aurait pas fallu lutter ni soutenir l'URSS! Voila quel non-sens on parviendrait a formuler en se basant sur les assertions de 'ideologue de *Tvorbac. Ce sont la le langage et la phi- losophie d'un liquidateur et d'un deserteur et non pas d'un communiste-revolutionnaire. Le camarade Rakochy, insultant les peuples yougo- slaves fors d'une reunion du Parti A Budapest, est arrive A dire des absurdites plus grandes encore lorsqu'il a affirme: Ce (l'attitude des dirigeants du PCY ? notre remarque) n'est donc pas du patri.otisme, du patriotisme socialiste qui sait coordonner les interets nationaux et internationaux des partis d, democraties populaires, rnais ben du nationalisme bourgeois qui des 1941 a precipite la Yougoslavie dans la catastrophe et qui l'y precipitera de nouveau Si les dirigeants du PCY continuent a suivre la vote dans laquelle us se sont engagesc. 16 Scion Rakochy. le renversement du gouvernement Tsvetkovitch-Matcliek et le rejet du Pacte tripartite, qui furent l'oeuvre de noire peuple guides par le PCY et qui furent SUMS, il est vrai, de l'agression de Hitler et de ses satellites contre la Yougoslavie, ? c'etait du nationalisme et la mine de la Yougoslavie. Or, ce ne fut pas la ruine de la Yougoslavie (c'est-A-dire de ses peuples), mais bien sa resurrection. Vapres Rakochy, ii decoule que le rejet du Pactc tripartite ifetait que du nationalisme, tandis que l'adhesion de la Hongrie, par exemple, A ce meme pacte signifiait une conception et une combinaison correctes des devoirs internationaux et nationaux, qui sauvaient ce pays. En von un bel exemple de nationalisme et d'inter- nationalisme! C'est une souillure de l'idee de l'internatio- nalisme, c'est la justification de la trahison de l'indepen- dance nationale ainsi que de la servilite de la bourgeoisie nationale vis-a-vis des imperialistes hitleriens. Ceux qui nous critiquent se plaisent a parler de la scrise en Yougoslavie t et des sjours difficiles qu'elle tra- verseg. En realite, its ne polemisent pas ainsi contre nous mais contre eux-metnes, contre leurs propres faiblesses. 11 n'y a pas de crise en Yougoslavie. L'unite du Parti com- muniste, l'unite de la cicsse ouvrierc, l'unite du peuple ? n'a jamais ete plus grande. Comment ceux qui nous critiquent expliquent-ils le fait que tout Yougoslave, oi gull se trouve, est inebranla- blement convaincu de la justesse de sa cause et de celle de son Comite central? us diront certainement- qu'il a ete trompe par son Comite central. Ou bien encore que toute la classe ouvriere et le peuple tout entier sont devenus des trotzkistes. Or, cela ne peut s'expliquer que par le fait que le PCY a ete eduque pendant de longues annees par les oeuvres de Marx, Engels, Lenine et Staline; qu'il est passe par la longue et dure ecole de la lutte armee; qu'il ne craint pas de se mettre aux prises avec les difficultes; qu'il sail appliquer de facon creatrice l'enseignement de nos maitres geniaux. Tout autre parti, a l'exception nature!- . lement du PC(b) de l'URSS, se serait desagrege dans une lutte telle que celle qui est imp3see A notre Parti. Le 25X1A PCY, par conlre, s'y renforce. Est-ce un effet 'du !ward? Serait-ce par suite de l'habilete du CC du PCY a aleurrerc le Parti et le peuple? Combien sont ridicules des affirma- tions aussi peu marxistes. Ceux qui nous critiquent de- vraient s'interesser un peu plus A l'histoire du PCY et ne pas considerer notrelutte contre l'occupant comme un . evenement fortuit, mais comme une action revolutionnaire ineluctable, dictee par les lois historiques et consistant A briser l'imperialisme en tilt de ses points determines. Ces lois ne nient pas mais confirment l'enseignement sur la revolution developpe par [Aline et Staline..Ceux qui nous critiquent devraient reflechir un peu plus A tous ces faits. Le developpement du mouvement ouvrip- en general? et la cooperation entre .les divers m9uvements ouvriers ne pourraient qu'y gagner. Cad pour aujourd'hui. sBorbac ? 5 juillet 1948 LA RESPONSABILITE DES COMMUNISTES Reponse au camarade Gustave Bareche et a,Roude Pravoc A propos de la Resolution du Bureau d'Information des Partis communistes ?sur la situation dans le Parti communiste de Yougoslavie", le journal ?Roll& Pravo" de Prague a publie no article de Gustave Bareche intitule: ?La responsabilite des communistes yougoslaves". Connaissant depuis longtemps auteur, je ne puis, en tant .que son ancien camarade et ami, et en tant que com- aluinste, lie pas mi poser la question suivante: Comment as-tu pu, en participant A la consultation du Bureau d'In- formation en unit qu'un des camarades dirigeants du Parti frere de Tchecoslovaquie, te permettre d'inventer des choscs inexactes et d'outrager notre Parti et notre pays sur ia base de ces.inventions? N'as-tu pas reflechi un peu, avant de traiter le probleme de la responsabilite des communistes, A ta propre responsabilite et A la situation ridicule oii tu te places non seulement devant notre Parti et devant nos peuples, mais meme devant ton propre Parti et ton propre pays en te servant d'inventions comme ('arguments ek en leur donnant inane le cadre d'analyses historiques sur la base du marxisme-leninisme? Je sais que tu connais passablement In theorie du marxisme-leninisme. Je crois que tu n'as pas oublie le passage oil Lenine railla les sophistes qui ?detournent le sens des choses en se servant (le trues"; toutefois, tu n'en as pas tenu compte puisque toi-meme tu t'es servi de trucs en essayant de demontrer que le blanc n'est pas blanc, mais noir. Decidement, c'est i une besogne fort ingrate que tu as entreprise. Plein de soucis au sujet cle ?la reTonsabilite des corn- munistes yougoslaves", tu t'es associd, par des calomnieS 25X1A 19- de ton Invention, a la plus Clouloureuse injustice qui fat runlet au cours de son histoire a notre beroique Parti, A la classe ouvriere, aux .masses laborieuses, a tous les peuples de Yougoslavie. Cela est d'autant plus dur que je sais comment tu as admire notre Pada, notre late, et quelles belles paroles tu as prononcies lors de ton sejour dans notre pays. Tu affirmes que les dirigeants de notre Part! suivent, dans les questions foridamentales de IA politique exterieure, ?une ligne erronee qui n'a rien de commit avec le marxis- me-leninisme." Mais, en avaneant une telle affirmation qui n'est en fait qu'une calomnie portee contre la Republi- que Federative Populaire de Yougoslavie et sa politique exterieure democratique et oonsequente, tu ne donnes A l'appui l'exemple d'aucun probleme fundamental des rela- tions internationales, dans lequel la direction de naive Parti et de notre pays auraient observe une *ligne erroneec. Pen- ses-tu peut-etre, en parlant de ces problemes fondamen- taux, a l'attitude observee par la Yougoslavie A regard de l'activite des fomentateurs de guerre, du plan Marshall, du probleme allemand, de la Hongrie et d'autres pays et peuples democratiques que leurs regimes antipopulaires d'avant-guerre avaient pousses dans. le camp des satellites de Hitler? Nous sommes en droit d'esperer que ce n'est pas A cela que tu penses. Je vais te rappeler a ce propos un petit detail mais pourtant fort caracteristique: les jours o? tu te rendais A la reunion du Bureau d'Information, la reaction americaine organisait dans le pert de New-York une greve pour empecher la cargaison de notre trans- atlantique ?Radnik", parce que dans la cabine du capitaine se trouvaient les photos des camarades Staline et Tito. Ces deux portraits que non seulement nos navires portent en traversant mers et oceans, mais qui sont profondement graves dans le coeur de chaque mernbre du Parti, de chaque citoyen probe de notre pays, sont le symbole de notre politique tant exterieure qu'interieure. Aussi n'est-ce point un effet du hasard que tu n'aies cite aucun argument A l'appui de ton affirmation et de tant d'autres d'ailleurs. Aussi, tout ce que tu as ecrit sur la politique exterieure de notre direction etatique et du Parti ne peut etre quail- fie autrement que de calomnie malintentiontlee, etant 2* 3:1 donne que tu ne disposes .d'un seul argument et cela pour 1J simple raison gull n'en est point de ce genre. Preilant comme point de depart In partic de la Rao- In:ion du Bureau &Information qui a trait a "I'attitude generale des dirigeants du PCY vis-a-vis de l'Union so- ktique" in avances dans le ?Roude Pravo" ce qui suit: ?On pretendait que le role dirigeant du mouvement revolutionnaire internaiional devrait en fait etre assume par la Yougoslavie". Et plus loin: ?qu'en Yougoslavie aura eat e:e decouvertes de nouvelles formes, plus perfec- titumees qu'en URSS. pour l'organisation de l'Etat et de la vie publique ? ainsi que l'a ecrit recemnient un des di- ri....eants du PCN"'. Et moi, je te demande, a la face des inembres du PC de Tchecoslovaquie, a la face de l'opi- nitin yougoslave toute entiere: qui, oil et quand, dans notre Parti et dans notre pays, a pretendu que "le !Ilk dirigeant tin mouvement revolutionnaire international devrait en fait etre assume par la Yougoslavie"? Je te demande: comment s'appelle celui ?des dirigeants du PCY" qui aurait ecrit qu'en Yougoslavie out ete deoeuvertes ..de nouvelles formes, plus perfectionnees qu'en USS, pour Vorganisation de l'Etat et de la vie publique", et oil ceci a ete ecrit et publie, puisque tout s'est passe ?recement"? Ic sais que tu laisseras ces questions sans reponse, car tu ny peux pas repondre etant donne que ?tu n'ignores pas non plus que personne en Yougoslavie n'a ni ecrit ni dit quoi que ce soit de ce genre. Tu ecris, en outre, que notre Parti et ses dir:geants ont ?emprunte" aux trotzkistes et aux autres ennemis, et des pires, l'arsenal de calomnies contre l'Union sovietique". Repondant cette monstrueuse affirmation, je me dois de te rappeler qu'au cours de la deuxieme guerre mondiale noire pays a ete to seul en Europe occupee, oil, dans la majeure partie de son territoire, toute tentative de Ca- loinnier l'Uni?on sovietique ft traitee de crime contre les peuples memes de Yougoslavie; que la poignee de trotzkis- tes qui au cours de la guerre apparurent pour ce qu'ils etaient, des collaborateurs ct n...*ents de l'occupant, ont fini leur carriere inf8me devan: les tribunaux populaires; que, des les premiers moments ofli suivirent la liberation, rotre patrie fut l'unique pays en Europe, a l'exception de 25X1A 21 l'Union sovidtique naturellement, oa n'ait Pu paraitre aucun. journal contenant des calomnies .contre l'Union sovietique, ou n'ait Pu etre et Wait dte tenu un seul meeting ou reunion quelconque au cours desquels II eat ete man:feste contre l'Union sovietique. Cte-moi, outre la Yougoslavie, un seul pays d'Europe oCi, grace A la puissance du PC, A son devouement indbran- !able A la patrie du socialisme, ainsi qu'a sa vigilance, eat ete rendue entierement impossible toute calomnie contre l'Union sovidtique. Tu auras beau explorer la carte geo- graphique de l'Europe, que tu n'arriveras pas A pronohcer A ce propos d'autre nom que celui de Yougoslavie. OU est donc ce monstrueux ?arsenal de calomnies" invente pour nous faire cet outrage scandaleux jete si brutale- ment A la face de notre Parti, de notre classe ouvriere, de tous les peuples de Yougoslavie? Aurais-tu oubLe que nous avons, en Yougoslavie, prouve notre.amour et notre devouement pour l'Union sovietique, notre conscience de son role dirigeant et liberateur, non seulement au lende- main de la victoire sur le fascisme, mais alors meme oCi il fallait prouver de tels sentiments en consentant consciem- ment les plus grands sacrifices? Les calomnies que tu te permets de proferer demon- trent qu'il y a vraiment lieu de traiter la question de la responsabilite des communistes, et en premier lieu de ta propre responsabilite. Quant A nous, nous pouvons declarer que ces et semblables calomnies n'arriveront pas A &after les communistes yougoslaves du chemin que leur a trace leur Parti. Ils ne cesseront pas de persister dans l'appro- fondissement des rapports amicaux et fraternels envers la Republique de Tchecoslovaquie, son Parti et son peuple. Je me demande si ta responsabilite se trouve A la meme hauteur. Cette question peut etre posee aussi an sujet d'une autre citation dont tu te sers et qui a trait A la ?dis- simulation de la verite devant les masses". Qui dissimule la verite? Serait-ce notre Parti ou bien quelqu'un d'autre? Les faits sont quelque chose qu'on ne saurait combattre; on a beau les passer sous silence ou les detourner ? les faits n'en restent pas moms des faits. Vois-tu un peu de quel ridicule se couvrent les communistes tcheques en publtant, comrne us Font fait aujourd'hui dans ?Roude 22 Pravo", que l'organisation du Past de l'Universite de Belgrade eat revoltee contre la direction du Parti. Tu fetes bien de lire la ?Borba" du 3 juillet dernier oft tu connaitras l'attitude qu'a prise l'organisation du Parti de l'Universite de Belgrade et qui est toute autre que ce qu'ecrit ?Roude Pravo". Je peux te dire en passant que je sus un des delegues de cette organisation pour le Ve Congas. C'est une chose bien ingrate que de falsifier les faits. Dans une situation semblable a celle de ?Roude Pravo" se placent ,l'Unite de Rome et sl'Humanitet de Paris, qui affirment a leurs lecteurs que le Parti communiste de Yougoslavie n'a pas ose publier la Resolution du Bureau d'Information. En &pit du fait que le monde entief savait que l'organe de notre Parti, ?Borba'', avait publie ladite Resolution, le camarade Duclos ne s'est pas gene d'ecrire dans ?I'Humanite" ce qui suit: ,,Le fait que les dirigeants yougoslaves 'n'ont pas publie la Resolution du Bureau d'Information montre clairement qu'ils ne sont pas ars c'se leurs arguments et gulls ont peur de faire connaltre la verite a leur peuple". Sur cette meme ligne se situent aussi les autres accusations indignes de ?l'Humanite", telle que celle ot1 ii est pane de notre pretendue coopera- tion etroite avec les imperialistes americains, et, a ce propos, de l'argument particulierement mis en relief, sur l'or yougoslave bloque en Amerique. Le monde entier salt depuis combien de temps dure la lutte de nos repre- sentants economiques et diplornatiques relativement a la question du deblocage de l'or yougoslave. Tout le monde connalt egalement le discours prononce a ce sujet par le representant sovietique au Conseil economique de l'Orga- nisation des Nations Unies. Et aujourd'hui, ii ressortirait tout d'un coup qu'il aurait ete plus sage de laisser aux imperialistes americains les avoirs de notre peuple, plutOt que de les employer, en pleine edification du pays, confor- mement au Plan quinquennal, pour le bien-etre des peuples de Yougoslavie. Voila, pour le moms, une singuliere logiquel Pour ce qui est de notre attitude envers les imperialistes, nos amis aussi bien que nos ennemis peuvent , etre Ors que la politique de la Yougoslavie, en taut que 25X1A force faisant partie du tamp democratique et intlimtierli- hate mondial, ne sera pas modifide d'un iota. .En rapport avec les assertions relatives A la *dissi- mulation de la verite devant les massese, II ne taut pas camarade Bareche, que dans les partis commu- nistes ii n'est jamais arrive jusqu'a pr6sent que les contie- verites aient servi d'arguments tant en politique que dans la publication d'articles de critique. C'est la premiere fois que parmi nous, communistes, ? les contre-verites sont employees comme arguments. ? Voile pourquol se pose avec plus d'acuite encore la question de la responsabilite des communistes devant le Parti, la classe ouvriere et le peuple, pour tout ce qui s'ecrit, se dit'et se fait. C'est sur la meme ligne de diffamations que se pla- cent tea assertions suivant lesquelles: *aueun communiste en Yougoslavie n'ose avouer ouvertement qu'il est membe du Partig; dans notre pays existe un 'regime despotique qui regle brutalement sea comptes avec ceux qui se payent l'audace de critiquert etc... Comment peux-tu parler ainsi, sans vergogne, des hommes dont le corps a ete perce par les balles des fascistes, dont les freres et les soetirs ont donne hepoIquement leur vie pour la cause commune de l'humanite progressiste en acclamant le Part; commu- niste, l'Union sovietique, Staline et Tito? Ce faisant, tu pretends .que notre Parti heroique est un Parti de lAches qui n'osent pas se dire communistes; tu affirmes que des dizaines et des centaincs de milliers d'hommes portant la medaille du combattant de 1941, "de nombreuses autres decorations, des insignes de l'Union des combattants ou ceux des travailleurs de choc, etc... se reunissent en cachette, qu'ils tremblent de peur d'?e vus par qui que ce soit, qu'ils ne sont rien d'autre que des 'instruments docilesc, et ainsi de suite. Et c'est de telles calornnies que tu prononces contre l'avant-garde des peuples de Yougo- slavie, qui, sous la conduite du Comite central, le cams- rade Tito en tete, s'est trempee dans les innombrables et apres combats contre l'ennemi. Je n'ignore pas que tu sais aussi fort bien que les membres du Parti communiste de Yougosiavie ne furent pas formes dans les recoins et. les salons de discussion, mais bien dans les premiers rangs 24 de is lutte pour une meilleure vie du peuple travailleur, dans les unites de tir de nos brigades, dans le travail infatigable pour redification du socialisme; a l'heure pre- sente, tu oublies sciemment tout cela. On ne peut lire ton article, camarade Bareche, sans se rappeler que les traitres a la classe ouvriare, les divers Trotzki et Boukharine, ont calomnie le Parti des botch& viks par des propos analogues. Le camarade Staline tear a repondu, en 1923, en termes suivants: *Les gros mots et les injures a l'adresse du CC ne furent, certes, pas pen nombreux. La sPravdac etait archipleine d'articles et de notices accusant le CC de tous le peches mortels possibles. II n'y manquait plus que de l'accuser du tremblement de terre au Japan. ? Ces derniers jours, on accuse egale- meat notre CC et notre Parti de tous les peches models imaginables. La coupe n'est que trop pleine d'injures et gros mots auxquels tu n'as pas manqu?'ajouter des liens. 11 ne restait plus qu'a accuser notre Parti des inon- dations qui ont eu lieu a Niche et aux environs alorf que tu participais a la session du Bureau d'Information. Apres de telles injures inadmissibles et totete une serie ifaccusations denudes de fondement en rapport avec la politique interieure de notre Parti et la ligne qu'il pour. suit dans fedification du socialisme, tu avertis les corn- munistes yougoslaves que *aujourd'hui iN doivent faire leur choix4r. Tu te rallies a l'appel adresse aux membres du PCY de saper l'unite de leur Parti, de se revolter contre sa direction. Tu rappelles aux communistes yougoslaves que ne peuvent pas trahir les dizaines de milliers d'hommes qui au cours de la lutte de Liberation nationale ont donne leur vie. unifies dans un meme Front avec l'Armd que et les combattants communistes de tous les paysc. Certes, Bareche et le jcurnal 'Boucle Pravo4 attendent qu'on reponde a cet appel scissioniste. Mais iN ne rece- vront de Yougoslavie qu'une seule reponse: notre choix est fait. Notre Parti a elu son Comae central avec le ca- marade Tito en tete; c'est sous sa direction qu'il s'est trempe, qu'il est devenu pur tel un sabre brillant et tran- chant, et capable de briser les chaines de l'esdavage et de mener les peuples de Yougoslavie par un glorieux chemin vers la liberte, vers le socialisme. A partir du moment oil, 25X1A sur le front yougoslave contre le fascisme, .le premier fusil a retenti dans notre patrie, c'est de Jour en jour. et cent fois par lour que Tito se voyait elu par des dizaines, des centaines de milliers de combattants votant pour tut an moyen de balles de plomb lances en plein coeur des nazis. La- communistes yougo.tives sont restes tickles a la memoire des heros et des Tombattants de notre Parti, 'qui, en pronencant les noms de Staline et de Tito, sont txxnbes pour une Yougoslavie socialiste. Des millions de travailleurs de notre pays realisent aujourd' hui, sous le glorieux drapeau de notre Patti, les plus nobles raves de nos camarades disparus. Et c'est par chaque brique qu'ils posent, par chaque piece d'acier qu'ils produisent, par chacune de leurs victoires dans la lutte pour le socialisme, que les communistes et tous les travailleurs de Yougoslavie donnent, de jour en join', leur voix pour le camarade Tito sous la direction duquel furent &rites les plus glorieuses pages de l'histoire de notre Patrie, *Borba' ? 4 juillet 1948. Vellko Vlahovitch LES AGISSEMENTS AVENTURISTES DU GOUVER- NEMENT ALBANAIS CONTRE LES INTERETS VITAUX DU PEUPLE ALBANAIS Les premieres notes adressies par le gouvernement de la RFPY au gouvernement de la Republique Populaire d'Albanie, et qui ont ete publites dans notre presse, leis- saient d? entrevoir que le gouvernement albanais preps- raft des actes tendant a troubler les relations fraternelles et amicales entre nos deux pays allies. Et en effet, le jer juillet 1948 d envoya au gouvernement yougoslave une note !Informant que l'Albanie denoncait tous les trai- tes, accords et protocoles liant les deux Etats sur le plan deonomique, et qu'il les considerait comme nuls et non avenus. La reponse de notre gouvernement a cette note prouve que ce 'fait ne peut pas tre considere isolement, en de. hors de la campagne de mensonges, de calomnies et d'in- ventions mende ces derniers temps contre notre pays et nos peuples qui ont appris a envisager chaque situation avec dignitd et saneroid. On sait que l'aide que la nouvelle Yougoslavie a acoor- dee a l'Albanie et que tous les traites qu'elle a conclus avec cette derniere ont affermi les posit:ons de la Repu- blique Populaire d'Albanie contre visees des imperia- listes occidentaux et les?vestiges de leur influence en Albanie. Cette?aide et ces traitds const!tuaient un exemple de la consolidation des relations mutuelles et d'enteafde entre les pays de democratic nouvelle dans la lutte pour l'edification du socialisme et l'affermissement de la paix et des forces de la ddmocratie. C'est precisdhient dans ce ns et dans aucun autre que les masses laborieuses et le 25X1A ? Si potpie albanals ont accueilli catte cooperation at raids que la Yougoslavie de Tito a accordee a leur republique. Le tralte d'amitle et il'asebtance mutuelle entre la Republique Federative Populaire de Yougoslavle. et la Re- publique Populaire d'Albanie, signe deli le 9 juillet 1948 I Tirana, cOnflimait lea voeux du Veuple albanais et des peuples yougoslaves, qui scellaient eine, par cet acts solennel, Is victolre remportee sur les ennemis, exterieurs et interieurs, de is fraternite et de regalia en droits des peuples. Ce traite signifisit en meme temps la resolution 4e !utter jusqu'iw bout contra tous ceux qui tenteralent de rnettre en danger une seule, fat-ce fa moindre, des acquisitions que nos deux peuples ont realistes au cours de la lutte en commun. ? En vertu de ce traite nos peuples assumalent des engagements implartants. Le traite sur la coordination des plans econoiniques, sur l'union douaniere et la panite monetaire, algae le 27 novembre 1946, a determine de facon bien nette les voles de notre cooperation. D? au tnois de juillet 1946, des accords furent con- clus entre les gouvernements des deux pays, relatifs A la' creation de societts mixtes sur le pnincipe de petite, Olen que notre gouvernement ne. tiettne pas A cette forme de cooperaton. Mais, l'arrierisme lres prononce que le passe a legue A l'Albanie, le grand manque de cadres et d'expe- rience qui se ressent dans ce pays en ce qui concerne Pot.- ganisation et la direction de diverses branches economi- ques, ne permettaient que sous cette seule tonne de mope- , ration mutuelle l'utilisat!on reelle et regullere de l'aide que notre pays tievait accorder en machines et Installa- tion, en materlaux d'investissement et en cadres profes- sionnels aux fins d'arreter ls ruffle des forces productives existantes dans la Republique Populaire d'Albanie et de permettre leur utilisation rationnelle et leur diveloppe- . ment rapide. Cette forme de diriger en commun Its socie.. tes mixtes a ere adoptee par les deux parties contractan. tea a finstar des societes mixtes sovietinues constitueek apses la liberation, dans certains pays de democratic popu- laire. Cependant, notre gouvernement a considere que l'alde l'economie nationale de l'Albanie serait realisde au mieux si au lieu d'engager sea propres moyens financiers dans les socittes mixtes, II donnait a la Republique Populaire d'Albanie, au moyen de credits alloues par Ia Yougoslavie la possibilite de devenir le proprietaire -de tous les inves- tissements desdites societes et de disposer, par conse- quent, de tous les resultats financiers decoulant de leur gestion. C'est ainsi que dans le cadre du credit de 2 mil- liards de dinars accorde en 1947 A la Re d'Albanie, la pos- sibilite lui fut donnee d'utiliser cette somme pour l'acqui- sition des investissements necessaires au developpement des societes mixtes, et qui devaient etre resalises tant par la pnoduction yougoslave qu'au moyen d'importations pour lesquelles la Yougoslavie .devait assurer les devises dans les limites des possibilites et des besoins d'investissement dans lesdites societes. En ce qui concerne, par exemple, la societe du naphte ou la societe miniere, la Yougoslavie a cede A l'avance 50%, respectivement 15% des benefices de ces gocietes A la Republique Populaire d'Albanie en echange pour les concessions d'exploitation du naphte et des. richesses minieres, tandis que le reste des benefices devait etre distribue proportionnellement aux parts de fonds engagees par l'une et l'autre des deux parties, ce qui revient A dire que le benefice est pratiquement, dans sa quasi-totalite, cede A la RP d'Albanie. L'importance du profit que l'economie albanaise tirait de ces societes mixtes est manifeste egalement dans la construction de la vole ferree Durazzo--Petchin, longue de 43 km, pour laquelle la Yougoslavie a fourni tous les materiaux d'investissement ainsi que les cadres profession. nets, techniques et administratifs. Les investissements de la construction de la centrale hydraulique de Velika Selita, pres de Tirana, entreprise pour desservir la region de Tirana et de Durazzo, ont ete assures de la meme facon, et les travaux furent executes par l'entreprise yougoslave .1-lidrogradnjac qui y employa son personnel et tout son equipement. La construction de cette centrale restoud en meme temps la question de l'approvisionnement de Tirana en eau potable. Ce sont les experts et les credits yougo- slaves qui ont permis, en 1947 et en 1948, la reorganisa- tion et l'elargissement considerable de l'exploitation du naphte dans le secteur delaisse de Patos, l'amelioration ? 25X1A 29 remarquabk de la production et du traitement du naphte a Koutchova, le perfectionnement de la _production du cuivre ainsi que l'ouverture de nouvelles mines de chrome. C.es quelques exemples illustrent fort bien a eux seuls ce que la Yougoslavie a fait pour l'elevation de l'economie nationale en ,Albanie et sont tellement evidents.que per- sonne ni en Albanie ni a l'etranger ne saurait les taire. us demasquent les ignobles enensonges repandus sut les so- cietes mixtes, scion lesquels celles-ci serviraient .au gou- vernement de la RFPY de moyen d'exploitation.de,l'Alba- nie, et cela d'autant plus.que tous les dirigeants et tous les journaux albanais s'accordaient, tout recemment. en- core, a vanter avec abondance ractimite et les succes de ces nitrites societes. Outre les investissements dans les societes miXtes, le gotiventement yougoslave a assure aussi la construction. de plusieurs fabriques telles que celles de sucre,A Kortcha et de marmelade a Elbassan, la filqture de chanvre et l'en- treprise pour le traitement des fibres de genet A Rogojina, ainsi que diverses fabriques de textile, des imprimeries etc... Les credits que la Yougoslavie a alloues dans le cadre des recettes et depenses budgetaires planifides ont permis: l'adaptation de l'economie nationale de l'Albanie au sys- teme d'economie planifiee, l'equilibre de son budget, le renforcement de sa puissance defensive et le .cleveloppe- ment de son armee populaire, l'entreprise de conttrtictions d'investissement, l'elargissement de la production ?ainsi qu'une meilleure utilisation descapacites existantes au moyen de fournitures de matieres premieres et de pro- duits semi-fabriques. Ces credits ont eu pour-resultat, en outre, une augmentation importante du revenu- national; une hausse des appointements des employes d'Etat et des salaires des ouvriers ainsi que l'accroissement de l'accu; mutation et l'elevation du standard de vie. C'est 'precise- ment grace a cette aide de la Yougoslavie que le budget de l'Etat albanais pour Palm& 1947 a ete, pour la pre- miere fois apres la guerre, clos non seulement sans deficit mais Avec un excedent de pres de 100 millions de leks. Les assertions du gouvernement albanais selon les- quelles le gouvernement yOugoslave n'a pas observe GO- 30 lent it dement ses engagements decculant des trellis =dui, sont tout a fait arbitraires, car c'est justement le contraire qui est vrai: s: certains de ces trellis n'ont pas ete completement executes jusqulci, la faute en incombe au gouvernement albanais qui ou bien ne remplinalt pas sea engagements ou bien allait jusqu'a entraver l'applica- don regulitre des trellis. En ce qui copcerne le credit de deux milliards de dinars par lequel la Yougoslavie, en vertu de l'accord de juin 1947, a donne a l'Albanie la possibilite de s'approvi- sionner en articles d'investissement, de reproduction et de large oonsommation en Yougoslavie et, moyennant des devises de celle-ci, a l'etranger ? la verite consiste en ce qui suit: Au cours du premier semestre de 1947, il fut fourni A l'Albanie de la part de la Yougoslavie, sans accord preala- ble quelconque, des merchandises atteignant tine valeur de plusieurs centaines de millions; ? En vertu du credit susmentionne, l'Albanie a ccinclu jusqu'A la fin de 1947 des affaires d'une valeur d'environ 1.600.000.000 de dinars, le reste, soit 400 millions de dinars etant prevu comme reserve pour les commandes ulte- rieures. Sur la base des affaires ainsi conclues, la Yougoslavie a livrd a l'Albanie du materiel et des merchandises d'une valeur d'un milliard 350 millions de dinars, soit 84% de ce qui a dte prevu. En ce qui concerne le reliquat, il est dfl la lenteur des commandes albanaises et au fait que l'appa- rell economique de l'Albanie laisse encore assez a &siren Les causes plus profondes de la non-exdcution des engagements resident dans l'empechement intentionnel de l'eargissement des relations economiques entre la Yougo- slavie et l'Albanie, empecitement qui s'est surtout mani- feste en automne 1947 de la part d'une partie des diri- geants almanais responsables. Les consequences d'un tel ?t de choses se sont fait ressentir au cours du premier trimestre de 1948 egalement, alors que devaient et pouvaient seulement etre fournies les merchandises que les Albanais auraient da commander en 1947. 25X1 A 31 Tandis que no:re pays a livrd a l'Albanie du matdriel pour plus d'un milliard 600 millions de dinars. U n'en a recu que pour une valeur de prds de 150 millions de dinars, ce qui ne reprisente mem pas un report de 1: 10. N'est naturellement pas comprise dans ce compte l'aide de.52 millions que nos peuples ont donnde au peuple alba- nais A la suite des inondations de 1946, pas plus que les marchandises d'une valeur de 124 millions de felts pour le transfert-patement du capital fondamental des societes mixtes et la banque mixte yougoslavo-elbanaise. En outre, la Yougoslavie a alloud a l'Albanie pour l'annde 1948 un credit de 3 milliards de dinars devant englober aussi les marchandises de 1947 qt.ti pour les rai- sons susmentionnees ne furent livrdes qu'en 1948. Sur la base de ce credit, l'Albanie a commandd, pour le premier semestre, des marchandises de notre production pour 750 millions de dinars. Les producteurs yougoslaves en ont livrd, jusqu'a la fin du mois de juin, 90% environ qui sont arrivees en, Albanie ou se trouvent en route, les 10% restants devant etre fournis dans la premiere decade de juillet. En mai dernier, la Yougoslavie a consenti non seule- ment a livrer le contingent annuel de merchandises prdvu par le plan de janvier, mais a meme accepte les commandes ulterieures de la Commission albanaise du plan, tant pour Ie materiel deficitaire que pour celui necessaire a une meilleure utilisation des capacites de l'industrie albanaise, en donnant ainsi une nouvelle preuve qu'zil est pret a ren- forcer son aide pour accelerer le developpement de l'Al- hanie. Alors que le gouvernemcnt yougoslave a fait tout le possible pour que les marchandises commandees dans le premier semestre fussent livrees a l'Albanie en temps voulu, ce qu'il a pratiquement reussi a faire bien que par la faute des Albanais la conclusion de contrats alt subi des retards aussi bien dans le premier clue dans le second tri- mestre, le gouvernement albanais n'a montre la moindre bonne volonte mais a, au contraire, evite toute fixation des engagements indispensables. Le gouvernement de la Republique Populaire d'Alba- nie? devait, en 1948, ouvrir a la Yougoslavie un credit d'un milliard. Le fait est que l'Albanie n'a pas etabli le plan 32 d'exportation de ses marchandises en Yougoslavie, mais a mime modifie A plusieurs reprises les engagements con- tracks en janwier par ses representants; entre temps, elk a exporte en Yaugoslavie des marchandises pour une va- leur de 240 millions de dinars seulement et cela saps mime vouloir s'engager ni au point. de vue des dela!s de livraison ni de la qualite des marchandises. Apres des procedes aussi deloyaux et ncorrects, le gouvernement albanais ne s'est pas gene de demander A la Yougoslavie, au mois de juin, une nouvelle concession, pour le troisieme et lc quatrieme semestre, a savoir la conclusion directe de contrats entre les consommateurs albanais et les producteurs yougoslaves. Lorsque notre gouvernement cut pris cette demande, en consideration, les representants des consommateurs albanais conclurent en effet des oontrats pour tout le second semestre. Tel est le veritable ?t de choses en ce qui concerne l'execution des engagements de la part de la Yougoslavie dans le premier semestre de 1948, et tels sont les procedes du gouvernement de la Republique Populaire d'Albanie en cc qui concerne ses engagements au cours de cette meme periode. Afin d'assurer un meilleur standard de vie aux larges masses albanaises, notre gouvernement a Eyre a l'Albanie ? bien qu'il contracte aUcun engagement de cc genre ? 5 mule tonnes de ble et mule tonnes d'avoine pour les besoins de l'armee albanaise, et cela a un moment oil la situation etait, pour la Yougaavie elle-meme, des plus difficiles en cc qui concerne les cereales. Notre gouvernement a tout fait de son cote pour creer des conditions favorables a l'egalisation des prix, en tenant compte qu'en raison dc l'etat arriere et des frais de production plus eleves ainsi que de la precarite des transports, il etait impossible d'appliquer a tous les artic- les de production albanaise, particulierement aux articles aericoles, les prix uniques valables en Yougoslavie. A cet effet. des mesures concretes furent proposees au gouver- nement albana:s dans le cadre de la lutte pour le maintien des prix fixes; mais, ces pronositions ne furent pas prises en consideration, aussi c'est le gouvernement albanais seul 25X1A se qu; porte?la responsabilite des consequences qui en 'deco*. lent. Scion les declarations des representants memes du gouvernement albanais dans la Commission de coordina- tion, l'accord a.toujours ete realise en tout, meme en ce qui concerne les prodults albanais d'exportation, et cela jusqu'au mois de juin, alors que les prix de trois articles seulement n'avaient pas encore ete definitivement fixes. C'est pourquoi les reproches *faits au sujet de la coordi- nation des prix revetent le meme caractere que toute la campagne de calomnies et de mensonges lane& contre la Yougoslavie. D'apres les prix proposes pour l'exportation des marchandises albanaises en Yougoslavie, ?la balance aurait dte de plus de 14 millions de dinars au profit de l'Albanie, et cela uniquement quant A la difference entre les prix auxquels la Yougoslavie acceptait d'acheter leg produits albanais et les prix interieurs albanais, compte non tenu de la (Naiad infereure de ces produits. La You- goslavie admettait meme les frais de production sensible- ment plus eleves de nombreux produits albanais, comme par exemple du cuivre dont le prix de revient est triple par rapport au prix du cuivre sur le marche mondial. La Yougoslavie achetait et ?t prete a acheter les produits albanais, y compris le cuivre, aux prix etablis sur la base de frais de production aussi eleves. Ce fait A lui seul, sans parler deg autres, montre que le peuple albanais aurait ete vraiment exploite s'il n'y avait pas eu l'aide que la Yougoslavie lui a fournie dans tous les domaines, cc que les dirigeants albanais tont oublie lorsqu'ils couvraient de calomnies et d'offenses la Yougoslavie et ses peuples. Dans le cadre du credit de 3 milliards de dinars, la Yougoslavie devait importer de l'etranger en Albanie pour plus de 700 millions de dinars de marchandises. Au cours du premier semestre, les Albanais ont command& par l'in- termediaire des etablissements commerciaux yougoslaves, des marchandises pour une valeur de 140 millions de dinars envinan. Dien que ces commandes fussent arrivees tardivement, la Yougoslavie a achete des marchandises, au cours du meme semestre, pour plus de 50 millions de di- nars, soit plus de 35%, et ceta en depit des difficultes qu'elle a rencontrees dans l'achat de ces marchandises l'etranger. De plus, environ 140 millions de dinars en 8 34 dev!ses etrangeres furent mis A la disposition dela societe mixte du naphte pour ses achats A l'etranger. Dans le mime temps, la Yougoslavie n'a Teen que pres de 10 millions de dinars en devises ttrangeres comme mntre-valeur des marchandises de provenance albanaise exportees A l'etraver, cependant que dans tette periode elle a depense plus de 15 millions de dinars en devises etrangeres, uniquement pour couvrir les frais de transport et de fretement. Au cours de l'annee 1947, conformement au traite de commerce, In Yougoslavie a effectue A l'etran- ger, pour le compte de l'Albarrie et par l'intermediaire de ses etablissements commerciaux, in vente en commis- sion des merchandises de provenance albanaise, en laissant les devises ainsi obtenues A l'entiere disposition de l'Alba- nie, de sorte qu'aujourd'hui encore il existe A son compte un soide actif de devises non utilisees, bien que la Yougo- slavie eat assume en ineme temps les obligations considd- rables d'acheter A l'etranger des merchandises ndcessaires l'Albanie. Le fait que pour les fournitures d',Investisse- rnent de provenance etrangere la Yougoslavie dolt verser. d'avance, dans tous les pays capitalistes sans exception. voire mime dans les pays de democratic populaire, jusqu'a 30% et meme davantage du montant des commandes, tdmoigne non seulement des difficultes inherentes A l'achat de cc materiel mais aussi de la difference de conceptions et de procedes entre la Yougoslavie et l'Albanie. En vue de l'application correcte de tous les accords economiques passes entre les deux pays, une Commission albano-yougoslave de coordination a ete fondee. La pra- tique dun an de cette Commission a prouve que cette forme d'organisation relative A la cooperation entre le RP d'Albanie et la RFPY dans le redressement de l'eco- nomie planifide et Pedification du sociallsme ainsi qu' elle est dtablie par les traitds et accords existents ___ pst correcte, utile et Indispensable. Mais en raison de l'atti- tude denuee de sineerlte des representants albanais. lo Commission de coordination n'a pas pu s'acquitter entiere. MGM de ses tAches au cours de l'annee 1947. Pour cc qul est de la commission elle-m&ne, des slid- eial:stes yougoslaves et de leur travail dons les secreta- riats cries aupres de la Commisslon a la demande des deux 25X1A 35 parties, pour ce qui est aussi du concours apporte par nos specialistes dans in solution des problemes economiques? aucun reproche tic nous a ete fat jusqu'A la date du 19 juin: bien Au contraire, les dirigeants albanais les plus haut places appartenant A presque tous les secteurs de !Icon?. mie albanaise, ont fait toute une serie de declarations con. tenant les meilleures appreciations du travail de nos spe- cialistes et de leur contribution A la reglementation des conditions dconomiques de l'Albanie. .Quant on salt tout cela, il est clair que les calomnies visant A presenter d'une autre facon le but de la creation et l'importance du travail de la Commiss'on de coordina- tion, ont ete montees dans une intention malveillante et pour les themes motifs qui ont preside au declenchement de haute cette campagne d'offenses contre notre pays. Le peuple albanais qui a senti le redressement de son standard de vie et de son economie generale, sait mieux que touli autre que toutes ces inventions n'ont aucun rap- port avec les relations et la cooperation reelles existant entre les deux pays. Les faits ont contraint les dirigeants albanais responsables d'apprecier A sa juste valeur, lors- qu'ils s'adressaient a leur peuple, l'importance que cette aide representait pour le peuple albanais, pour la RP d'Albanie et son ?indepenclance, pour l'elevation du stan- dard de vie du peuple albanais etc. C'est ainsi qu'Enver Hodja declarait encore le pre- mier janvier 1948: 'Nous sommes unis aux heroiques peuples de la Yougoslavie nouvelle du marechal Tito ? garant de la liberte, de nindependance et de la souyerai- nete de notre peuple et des autres peuples balkaniques ? par des liens indefectIbles de fraternite et d'unite qui ont assure a notre pays une aide genereuse et fraternelle aussi bien pendant la guerre quaujourd'hui dans l'edification de notre pays. ? C'est la meme idee qu'Enver Hodja exprimait le 12 mai A la derniere session de l'Assemblee populaire d'Albanie losqu'il declarait: 3.7\lotre peuple renforcera et approfondira chaque jour davantage la fraternite, l'amitie precieuse et l'alliance qui l'unissent aux peuples freres de la Yougoslavie du marechal Tito. avec lesquels il a lutte cOte A eke pour omquerir la liberte et avec lesquels us 3* 4116 continue, a present, a trai'ailler a )'edification d'une,vie commune meilleure. Au cours de la discussion budgetaire, penflant la ses- sion de janvier de l'Assemblee populaire d'Albanie, le mi- nistre de l'industrie Touk Yaltova declarait que l'amitie avec. la Yougoslavie et raide fraternelle clue cc pays a ge.nereusement accordee au cours de la lutte au peuple alhanaise jouaient, apres l'existence de l'Union sovietique en tant que facteur principal, vIe Nile le plus important dans rinstauration et le maintien durable du pouvoir dans notre pays. Au debut de juin dernier, le meme ministre, enumerant les nouvelles fabriques elevees en Albanie, de- clarait: 'Nous ne devons pas oublier que les peuples amis et freres de Yougoslavie nous ont foUrni une aide consi- derable dans la 'construction des nouvclles fabriques et que !curs auvriers, techn:ciens et ingenieurs sont venus dans-notre pays pour nous of frir leur concours dans ce domainet. ? Le Thinistre de l'instruction publique de la Republique Populaire d'Albanie Nadjia Doume ecrivait au mois de mai dernier: 'La Yougoslav.e de Tito s'est trouvee A la tete des peuples qui ont lutte pour leur liberation, qui se sont battus pour secouer le joug de l'occupant fasciste. Le Parti communiste de Yougoslav-ie a sit mieux que tout autre parti mettre en application, swivant les conditions de son pays, l'enseignement de Marx, d'Engels, de Lenine et de Staline. Nous avons beaucoup appris des peuples de Yougoslavie et il faut que nous en apprenions encore davantage car nos deux pays edifient le socialisme dans les memes conditions.c Toutes ces declarations prouv.ent que les dirigeants albanais n'ont pas pu cacher A leurs masses populaires l'etat de choses reel et rmportance de l'aide que la You- goslavie de Tito a accord& au peuple albanais. Ce nest que lorsqu'ils eurent oonnaissance, en dessous, des prepa- ratifs de la campagne de calomnies qui se tramit contre la Yougoslavie qu'ils inventerent criminellement, lorsque la campagne fut declenchee, leurs accusations contre la Yougoslavie en vue d'ebranler la conf!ance du peuple alba- na's dans la cooperation et l'aide sincere dorm& par notre 4 25X1Aw- pays; ce faisant, us n'Ont tenu compte ni des interets du peuple albanais, ni des obligations internationales qui decoulent pour l'Albanie des traites ratifies par les deux pays.. II est clair que toutes les consequences d'un geste aussi brutal, qui n'a ? provoque par quoi que cc soit, retombent uniquement a la charge du gouvernement de la Republique Populaire d'Albanie. Ce proc? honteux des dirigeants albanais qui n'ont pas meme tenu compte des principes les plus elementaires du respect des obligations . contractees, est indigne des sacrifices et des efforts con- sentis par le peuple albanais pour sa liherte et rectification de son pays. Le fol et miserable vacarme souleve autour de srim- perialismee de la Yougoslavie nouvelle, des pretendues intentions d'asservissement visant a faire de l'Albanie Une colonie yougoslave, prouve qu'on ne tient aucun compte des interets fondamentaux du developpement et de la con- solidation de reconomie albanaise, mais qu'on leur prefere des interets tout autres qui ne peuvent avoir rien de corn- mun ni avec les interets des peuples albanais ni avec ceux du bloc democratique antiimperialiste, Borbac ? 6 juillei 1948 Edite pot JUGOSIOVENSKA KNJIG.A Seogra DECLARATION DU COMITE CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE DE YOUGOSLAVIE A PROPOS DE LA RESOLUTION DU BUREAU D'INFORMA- TION DES PARTIS COMMUNISTES SUR L'ETAT DES CHOSES DANS LE PART! COMMUNISTE DE YOUGOSLAVIE La resolution du Bureau d'Information 3;sur l'etat des choses dans le Parti communiste de Yougoslavie c a, comme il cii rcssort, son avant-propos. Cette resolution est basee stir les lettres du Comite central du Parti communiste (bolchevik) de l'URSS adres- sees an Comite central du Parti communiste de Yougoslavie. La premiere lettre, datee du 27 mars dernier, contient les accusations portees par le Comite central du Parti commu- niste (bolchevilc) de l'URSS contre le Comite central du Part; communiste de Yougoslavie. Le Comite central du Parti communiste (holchevik) de FURSS a adresse en meme temps la meme lettre a tons les Partis-membres du Bureau d'Information. sans en avoir informe le Comite central du Parti conimunste de Yougoslavie. Apres quoi, par l'intermd- cliairc Comite central du Parti communiste (bolchevik) de l'URSS, arriva une !cure emanont du Comite central du Parti commurUste de Hongrie, qui soutenait en tous points l'aWtude du Comte central du Parti cornmuniste (boleti& vik) de l'URSS. La lettre du Comite central du Parti corn- muniste de Hong-rie flat egalement adressee aux autres Par- tis. Par la suite, le CC du PCY recut des lettres semblables venant d'autres Partis-membre.s du Bureau d'Information, [exception des Partfs francais et ftaliens. Le CC du PCY souligne que les Partis mentfonnes ont adopte dans le fond le point de vue du CC du Parti communiste (bolchevik) de I. 4 l'URSS, avant d'avoir entendu l'opinion ou un argument contraire quelconque do CC du PCY. Apres cette Icitre du CC du PC(b) de l'URSS et les lettres ci-dessus menii.innees venant &attires Comites centraux, ainsi qu'apres la reponse du CC du PCY adresee an CC du PC(b) de l'URSS en date du 13 avril dernier, le CC du PC1 a recu &mitres lettres du CC du PC(b) de I'L'RSS (4 et 22 mai) dot la tencur etait plus ou mows In mate que celle de In premiere lettre. La resolution du Bureau &Information sur vl'etat des choses dans le PCY( est, dune Non generale, in repetition des lettres du CC du PC(b) de l'URSS. Dans ces lettres le CC du PC(b) de l'URSS porte des accusations contre le CC du PCY en lui demandant de recon- nahre ses erreurs, i savoir: premierement, que les diri- geants du PCY glorifient l'URSS en paroles, tandis qu'en dessous us calonutient l'Union sovietique et le PC(b) de l'URSS; deuxiemement, que les dirigeants de Yougoslavie calomnient l'Armee sovietique, qu'ils creent autour des spe- cialistes sovietiques une atmosphere d'hostilite et que les citoyens sovietiques et le camarade Youdine etaient suivis par des organes de la sArete de l'Etat; troisiemement, que les cadres du Parti sont sous la surveillance du ministre de l'interieur et gull n'y a dans le Parti ni democratie ni cri- tique, mais qu'il y regne un systeme militariste; quatrieme- ment, que, par l'intermediaire d'espions, le Gouvernement yougoslave veut s'assurer les faveurs des Etats imperialistes et se mettre sous leur contrOle; cinquiemement, que le Parti se dilue dans le Front populaire, qu'il ne petit etre considere comme une organisation marxiste-leniniste, et qu'il se laisse endormir par les theories de Bernstein, Bouliharine et Fol. marov sur !Incorporation pacifique des elements capita- listes dans he socialisme; sixfemement, que l'ambassadeur dun des glands Etats imperialistes se conduit en maitre en Yougoslavie et qu'amis et parents du bourreau des peuples yougoslaves, Neditch, Wont au? mal A se placer commode- ment dans l'appareil de l'Etat et du PCY; septiemement, que les dirigeants yougoslaves identifient la politique exte- rieure de l'URSS avec celle des Etats imperialistes; huitieme- ment, que les dirigeants du PCY ont devie de la ligne mar- xiste-leniniste dans la 4inestfon concernant le role dirigeant de la classe ouvriere; teuviemement, que les parachutisteS 25X1A allemands ont disperse l'Etat-major des 'partisans( en You- goslavie et qu'une crise grave ayant suivi dans he mouve- ment de Liberation nationale, l'Armee sovietique est venue A l'aide, a libere la Yougoslavie et a cree les conditions Tie- cessaires A la prise du pouvoir par le Parti communiste; di- xi?ment, que le Parti communiste de Yougoslavie &our- dit le monde par la glosification de ses succes dans la guerre, bien qu'il n'ait pas plus de merite que le Parti com- muniste-de Pologne, de Tchecoslovaquie, de Roumanie, de Hongrie, d'Albanie, de Bulgarie etc. etc. A ces accusations ii faut ajouter celles que mentionne la resolution et qui ne sont pas expressement citees ick Le CC du PCY, comme ii ressort de la declaration que son Bureau politique a adressee A la session du Bureau d'Information et que nous donnons plus loin, ne pouvait pas discuter sur la base de telles accusations venant du CC du PC(b) de l'URSS ? accusations reposant sur des calomnies, des inventions de toutes pieces et. sin- !Ignorance de la si- tuation en Yougoslavie, vu que Feat de fait n'etait pas etabli et que les inexactituezs n'etaient pas separees des remar- ques reelles de principe soit de la part du Comite central du PC(b) de l'URSS, soit de tout autre Comae central des Partis-membres du Bureau d'Information. Au sujet de la publication de ladite resolution du Bu- reau d'Information le CC du PCY declare cc qui suit: 1. ? Dans cette resolution la critique repose sur des informations inexactes et denudes de fondement. Elle cons- titue une tentative de destruction du prestige du PCY l'etranger et dans le pays, une tentative de provocation A la confusion dans les masses populaires du pays et dans le mouvement ouvrier international, une tentative d'affaiblis- sement de l'unite du PCY et de son role dirigeant. II est encore plus surprenant que le CC du PC(b) de l'URSS se soit refuse a verifier ses affirmations sur place, comme le proposa le CC du PCY dans sa lettre du 13 avril dernier. 2. ? 11 est affirme dans la resolution, sans la moindre preuve a l'appui, que la direction du PCY poursuit tine poli- tique hostile A regard de l'Union sovietique. L'affirmation que les specialistes militaires sovietiques etaient denigres en Yougoslavie et que les specialistes c.viIs etaient sous la sur- ,* 15' des orenne4 de la sOrete ? est absoiument cwt- .! .c. et, jusqu a leur depart, aucuu des repre- !, tie ; I e n ovietique n'a, en quelque circonstance at. re l' attention des autorites yougusiaves A?ce - I. aft:rn;,,tion qu'un representant sovietique quelcon- ,.1;, ea:tetra:1e Youd:ne moms que tout auth, alt ete Y4 tel.)-lasie. est completement mensongere. Cette at ta mat on. et t ut particulieretnent celle qui a trait au ca- nelra,10 You,late, a exclusivement pour but de discrediter le et -a d.!cet on aux :,?eux des autres Partis. contraire, c'est notre affirmatiOn contenue dans 11,!rt. .fe-,?C'e au CC du PC(b) de l'URSS en date du I A .11 r;1 qiie-: cxacte. Elle est basee sur toute une sere de Ii 5'ri.11- lie mentbres du PCY, faites devant les organi- ,atitais dii Parti, ainsi que de declarations d'autres c:toyens le 11.11re pays, donnees depttis In liberation jusqu'a ce jour, et d'apres leaptelles les organes du service de renseigne- mem ..,s.:eticitte (lilt essaye sans egard de les attirer. Le CC du PCY a cons:dere et considere que de tels rapports salvers un pays oil les communistes constituent le parti lirigeant et qui s'avance vers le socialisme ? sont inad- miscibles et mills tendent a demoraliser les citoyens de la Republique Federative Popttlaire de Yougoslavie, a affaiblir et a saner la direction de l'Etat et du Parti. Le CC du PCY a con-idere et considere que les rapports de la Yougosla- vie CI1N ers l'URSS doivent exclusivement reposer sur la confiance et la sincerite, et, fideles a ces principes. les :iutorites etatiques yougoslaves n'ont pas meme ett ridee de suivre ou de controler de quelque facon que ce soit le: citoyens de l'Union sovietique sejournant en You- 3. ? La resolution critique la politique du PCY sur la aeon dont est menee la lutte de classe, et particutiereipent a politique dii PCY au village; des passages bien connus de '-enitte f4ont cites a l'appui. Le CC du PCY souligne que dans sa pc;litique de limitation des elements capitalistes au il1age ii Z1 observe les passages cites et d'autres semblables de Len:ne, ce que les attteurs de la resolution --- s'ils s'en etaient donne ia peine attraient pu lire dans les docu- ments et articles pubiies par le Parti, et us auraient nu Sc ennvainere 4, ti realisation pratique de cette politAre. ? 25X1A C'est pourquoi les accusat!ons de la resolution et du CC du PC(b) de l'URSS ne font en realite qu'enfoncer une porte ouverte, et, si on part du point de vue objectif, elles con- duisent inevitablement A encourager et A soutenir les el& ments reactionnaires et capitalistes dans les villes et les vil- lages, a creer la confusion parmi la population, comic Si le CC du PCY et sa politique portaient la culpabilite de dif- Ecultes objectives, particulierement en ce qui concerne le ravitaillement, dans la periode de transition du capitalisme au socialisme. Le CC du PCY estime que, en tant que metho- des employees, il est inadmissible que l'estimation de son activite soit faite sur la base de citations isoldes prises dans des periodes les plus diverses de la lutte, ou sur la base de faits particuliers pris isolement et meme &figures. Le CC du PCY estime qu'en ev.aluant la politique du PCY aussi bien que celle d'autres Part's, la pratique du Parti doit etre consideree en premier lieu ? c'est-A-dire qu'il Nut se rendre compte si le Parti obtient ou non des succes dans la lutte pour la transformation socialiste du pays, si, pris dans leur ensemble, les elements capitalistes se renforcent ou s'affa!blissent, si le secteur socialiste de l'economie natio- nate se renforce ou s'affaiblit. 4. ? Le CC du PCY ne peut pas ne pas repousser avec la plus grande indignation l'affirmation que les facteurs dirigeants du Parti communiste de Yougoslavie devient vers la ligne d'un parti de Icoulaks, vers la liqui- dation du PCY, ainsi que l'affirmation d'apres laquelle ii n'y a pas de democratie dans le Parti, qu'ori y suit des methodes milifaristes, qu'on y ?foule aux pieds. les droits les plus elementaires des membres du Parti? et gull est ?repondu A la moindre critique des irregularites clans le Parti par des represailles severesc etc.. etc.. Les membres du Parti qui ont intrepidement brave la mort dans des mil- tiers de combats, pourraient-ils tolerer 'dans le Parti un kat de choses indigne des hommes et des comniunistes? Les affirmations d'apres lesquelles la critique West pas permise dans le Parti, et autres semblables, sont autant de terribles offenses A l'egard de chaque metnbre de notre Parti; elles sont un affront fait au passe heroique et glo- rieux du Parti et A sa lutte herciique actuelle dans la reno- vation et redification du pays. Le CC du PCY soulia-ne 8 ? quo lo fait que dans certaines organisations du Parti les e!oot:.,a, nont pas encore en lieu ne donne pas le droit t tiner qu'll nv a pas de democratic dans le Parti. LI des est:ges du temps de guerre et du develop. impetueux d'apres-guerre que le Parti a traverse, et qui ont existe en leurs temps dans Fartis et mettle dans le PC(b) de FURSS. Quant 1 l'afirmation que le Parti Sc dilue dans le Front. que les facteurs d:rigeants devient vers la ligne I part: de lioulalis, elle conduit objectivement a de- truire I unite des masses populaires, realisee sous la con- daite de la classe ouvriere dans l'organisation unique du l?ront pupulaire et A isoler le Parti des masses travailleu- se-. Ea outre, la base de cette affirmation reside dans rincomprehension des rapports existants entre le Parti et le Front en Yougoslavie, dans l'incomprehension de l'e?ence du Front en Yougoslavie et de la facon dont s'cxerce le rOle dirigeant de la classe ouvriere dans ce Front. Dans cette question egalement on ne s'appuie pas sur des faits mais sur des affirmations construites de toutes pieces, au sujet desquelles on polemise ensuite en invoquant des passages connus du leninisme, et qu'aucun responsable dans le Parti communiste de Yougoslavie n'a jainais contestas. D'autre part, les faits aussi ben que de nombreuses declarations faites pendant et apres la :zuerre ? provenant non settlement de cornmunistes mais !ussi de non-communistes, mernbres du Front ? demon- trent: premierement, que le PC' est la force dirigeante din ?; le Front; deuxiemement, que le Parti communiste, loin ,!e se dikter dans le Front eleve an contraire les masses Front ideologiquement et politiquement, les eduquant .lans l'eTrit de sa politique et du marxisme-leninisme; trointement, qtte le Front populaire de Yougoslavie lutte ;?ratiquentent pnr he sociarsme, cc qui de toute facon ne -orait pai po,s'ble si un rOle serieux y etait joue ?par groupe.: politiques l.garresq ? des partis bourgeois, de,-; commercants, des petits fabricants etc... ct (lit dans la resolution, on s'il etaA tine coali- ton entre le Parti communiste et d'autres partis, on encore tine forme cl'accord entre le proletariat et la honr:rcois;e; quatriertninent, que cc n'est pas le Parti qui 25X1A adopte le programme du Front mais le Front qui recoit du Parti communiste la ligne fondamentale et le pro- gramme a suivre, cc qui est naturel en consideration de son Rile dirigeant dans le Front. Le CC du PCY souligne que le rassemblement subse- quent ideologique et politique des masses du Front, le rattachement de l'activite politique du Parti a celle du Front et son activite generale ? sont une des taches prin. c'pales du Parti. Enfin, le CC du PCY souligne que la plupart de ses membres n'ont pas ete admis par cooptation mais bien par election. Dans ses calculs he CC du PC(b) de l'URSS n'a pas compte les membres du Bureau politique qui ont ete elus separement A la cinquieme Conference nationale. C'est pourquoi aux 22 membres du plenum du CC du PCY, mentionnes dans une de ses lettres par he CC du PC(b) de l'URSS, II y a lieu d'ajouter encore 7 membres du Bureau politique. II est monstrueux de reprocher au CC (Fun parti communiste, qui a perdu lu de ses membres la guerre, d'avoir admis par cooptation A leur place 7 camarades pris principalement dans les rangs des candi- dats du CC du PCY. Le CC du PCY rejette comme ridicule et mensongere !'affirmation portee sur l'illegal:te du PCY et considere qu'elle est, entre autre, la preuve dun manque de compre- hension des formes de travail du PCY dans les conditions et les moments determines. Les formes de travail du PCY proviennent des condi- tions concretes de la pratique revolutionnaire de notre Parti au cours de longues annees; elks se 'sont revelees correctes dans cette pratique et furent un facteur impor- tant dans la conquete de la confiance des masses par le Parti. 9 5. ? Le CC du PCY rejette rindigne accusation d'apres laquelle un regime titre re,..;-tie dans le PCY et d'apres laquelle encore les dirigeants yougoslaves out cache au Parti ?la critique de la politique incorrecte du CC, ont cache au Parti et au pouple les causes reelles du reglement de compte avec les camarades I-lebrang et .Touyovitch?. Le CC du PCY ne pouvait pas pubrer les ifttres du CC du PC(b) de l'URSS avant leur publication 10 par ?et. Tnutefois, tout l'actif elargi du PCY c! ntv:111 .le !a :cure du CC du PC(b) de l'URSS , ? tri du Pad sont au courant du cas de ? I Ht.ang et dc .1. 11?,.%.tcli. Le CC du PCY tie peut que s'etonner de voir les iLlt'eues des P..or s-nieinhres du Bureau d'Information rendre la defen-e de I lehrang et de Jouyovitch sans r dc 111,111?k le innttidre renseignement au CC du PCY. Le CC du PCY s totitie qu'on prenne la defense d'hommes Jouyovitch, par exemple, qui en 1937, sur une dee:s!on du Komintern, fut exclu du CC du PCY en meme temps (we Gorkitch, et comme 1-16brang qui se conduisit coaime un traitre devant la police des oustachis, ce qu'il a dissimule an Parti. Jouyovitch ct llebrang out deploye une activite fractinnita're au sein du PCY travaillant A brier l'unte, sahnter le rythme de l'edification et de l'industrialisaftion de la Yougoslavie. Nest-ce pas soutenir le fract:onnisme, les traitres et l'activite des briseurs de l'nnite an sein du PCY? A ce sujet, le CC du PCY pubJie en annexe des (Incuments relatifs a Ilebrang et A Jouyo- . - Le CC du PCY repousse l'absurde affirmation sui% ant laquelle les dirigeants yougoslaves auraient pro- mu:gue en tome hate et pour des raisons demagogiques des inesures de nationalisation de la petite industrie et du petit commerce. En fait, ces mesures avaient etd adoptees 6 mo:s avant l'accusation du CC du PC(b) de 112RSS contre le CC du PCY. Ces mesures sont le resultat ,iu renforcement et du developpement du secteur socia- liste de l'economic. La citation tiree dun discours du camarade Kardel, et qui est separee de son cnntexte, n'a qu'une portde gene- rale, cependant (pie tout son &scours expose, en fait, la ligne suivie par le Parti dans le refoulement progressif des elements capital;stes de l'economie, dans sa phase actuelle de develnppement. Sc referant A tout celn, on s'explique pourquoi l'oreane du Bureau d'Information ainsi que la presse sovietique et celle de certain: autres partis communistes n'ont pubiie ces temps derniers aucune nouvelle relative aux succes remportes par la Yougoslavie dans le dotnaine 25X1A ue redification sde son dconomie, a savoir:?les mesures prises en vue d'affaiblir les elements cafiitalistes, les succes obtenus dans l'accomplissement du Plan quinquen- l'emulation massive de la classe ouvriere et de toils les hommes laborieux de Yougoslavie, rassembles dans le Front populaire en l'honneur du ye Congres du Parti etc.. Mais les faits restent les faits. Male en les passant sous silence, on n'arrive pas A masquer la critique arbitrairc et entierement injustifiee sur la politique economique du Gouvernement de la Republique Federative Populaire de Yougoslavie et sur la ligne suivie par le CC du PCY dans la solution des problemes economiques. 7. ? Le CC du PCY affirme que taus les dirigeants du Parti sans exception estiment que, dans la lutte pour l'edification du socialisme et le maintien de l'independance du pays, l'aide des pays de democratie populaire et de l'URSS est necessaire A la Yougoslavie. Seuls, ceux qui out perdu le sens des realites peuvent croire une chose pareille. Le CC du PCY doit souligner A ce sujet que cette aide et la cooperation qui s'ensuit ne dependent pas uniquement de tui mais aussi des pays de democratie populaire et de l'URSS. Le CC du PCY estime que cette aide doit 'etre flee avec la politique interieure et exterieure de la Yougoslavie et aucunement avec le fait que le CC du PCY n'a Pu accepter des accusations denuees de fondement au fondees sur des inexactitudes. Les affirmations d'apres lesquelles les .dirigeants you- goslaves se prepareraient ft faire des concessions aux impe- rialistes et A se livrer a des marchandages au sujet de l'independance de la Yougoslavie sont inventees de toutes pieces et rentrent dans la categoric des plus terribles calomnies qu'on puisse porter contre la Yougoslavie nouvelle. Le CC du PCY se doit cependant de faire ressortir que dans certain.s pays de democratie populaire, toute (me serie d'actes ont ete commis par des organes du Parti UI de l'Etat?actes qui sont autant d'offenses pour les peuples de Yougoslavie, pour l'Etat yougoslave et leurs dirigeants, et qui tendent a affaiblir la cooperation entre les pays de democratie populaire, en meme temps qu'ils nuisent aux .. , bonee: relatil.:k avcc la Yougosla?ie. Le CC du PCY ne ?L? ?eet pa. ' I 'tge a l'axtea'r de passer sous silence de teis - Le CC du PCY. estime n'avoir nullement porte .o.te:Itte A l'ith.te di 1:. 1.t eointutitiiste pour avoir refuse tk di.?euter an slue! It tante, dont il West pas coupable. L'unite de ce fri,ii! lie repose pas en effet stir le fait de TCC ommit re des lames iii?Linees de tomes pieces et d'accep. ter des calonniies. tines -ur le fait de stivoir Si la politique &um Parti est effeet:?,.,1tent internationaliste on ne Fest noint. Tootefois, on ne pe,it pas-er sous silence (pie le Bureau d Inf?irination ?t:?1' ti.eartt (les principes stir lesquels il est fonde, principes (ill; pr,"!voicitt pour chaque partenaire liberte dans l'adoptil,a d.:,: c,ii,?Iiiions do Bureau. Or, le Bureau dinformation lie se ceaiente pas d'obliger les chefs du PC)* A reimitiiiitre le? liilt,' gifil iCoitt pas commises, inais encore il appelle It iitcod)r,.s (la PCY A la revolte au sein du Parti, A la di-location de l'unite du Parti. Le CC du PCY ne pourra jainais pernieltre uric discussion sur sa politique. qui serait basee stir des inventions, sans esprit de camaraderie et sans confiance inutuelle. Uric telle base de discussion ne saurait etre tine base de principe, et c'est settlement dans cc setts que le CC du PCY a estime ne pas etre A egalite dans 1;1 discussion et ne pouvoir accepter la discussion sur cette base. he CC du PCY repousse reso- lument l'accusaCon scion laquelle le PCY a pris uric posi- tion nationaliste. he PCY a donne itistetnent la prettve du contraire dans toute sa politique inte:leure et exteriettre et surtout dans sa lime au emirs de la guerre de Liberation ainsi que dans la juste solution qu'il a apporte au pro- bleme national en Yougiklavie. Par toutes ces accusations injustifiees, mentionnees dans la presente declaration, In plus grande des injustices de l'histoire est faite a not re Parti, A notre classe ouvriere et A nos masses laborieuses, ainsi qu'aux peuples de Yougo- slavie en general et A leur lutte heroique et genereuse. Le CC du PCY ne se dissimule pas que les accusations du CC du PC(b) de IVRSS contre le CC du PCY seront mises A profit par In proptutenule ennemie dans le but de calomnier l'Union sovietique, la Yougoslav:e et les 25X1A 13 autres pays de de'mocratie populaire. Toutefois, le CC du PCY declare qu'll ne porte nullement la responsabilitd de tous ces faits car il ne les a provoqtis en aucune facon. Le CC du PCY fait appel aux membres du Parti pour gulls serr;_.nt leurs rangs dans la Ititte pour la realisation de la ligne du Parti et le tafferinissement de l'unite du PartA; ii fai.t appel a Li classe ouvriere et aux autres masses lab?. rieuses rassemblees au 'scin du Front populaire pour qu'el- les poursuivent avec encore plus de tenacite le travail de l'edification de notre patrie socialiste. Cest la seule vole et le seul moyen de prouver, par la pratique, que toutes ces accusations sont Belgrade, le 29 juin 1948 ? ? . Le Henurn du Comild Central du Parti Communiste de Yougoslavie DECLARATION DU CC DU PCY DU 20 JUIN 1948 ADRESSEE AU BUREAU D'INFORMATION DES PARTIS COMMUNISTES Au Bureau d'Information des Partts communistes. En i-ponse linvitation d'envoyer ses representants A la seance du Bureau &Information qui s'est reuni d? pnur x>cliscuter sur l'etat des choses dans le Parti commu- niste de Yougoslavier, le Comite central du Parti prie de porter cc qui suit A la connaissance de la reunion du Bureau: Le CC du PCY est toujours pret A participer aux tra- ?..lux du Bureau, mais ne peut envoyer ses representants .1 la reunion en question etant donne qu'il n'en adopte pas :OMR: du jour et qu'il considere que la solution de la que-tion relative aux divergences entre le CC du Parti communiste (bolchevil) de I'l:RSS et le CC du Parti COM- nitvite de Yougoslavie -- solution faisant partie de l'ordre lu jour qui nous a ete communique ? a ete envisagee ucorrectement deptiis le debut jusqu'a la reunion actuelle in Bureau, et cela pour les raisons suivantes: I) li/ej:i la premiere lettre du CC du Parti communiste tholcIA'?ik) de It RSS adressL., :t notre CC, loin d'?e concuo dans un esprit dc critique entre camarades et a laquele le CC du PCY aural pit repondre stir le meme ton, a pr is la forme dune accusation grossiere et injuste (pie. \ii 1.es inexactitudes qu'elle contenait, nous ne pOu- ui altiettre qu'au detriment du Parti on ne pas l'admet- tre dii tont. :It Le CC 4111 PCY et inc(!;i'il est profonclement incor- rect de baser 41;s iccii i1iuil i utre nu Parti communiste lrere sur des informations mill?terales. sur des on-dit on stir des citations prises isolemitt, et non sur une analyse 25X1 15 detainee de toute l'activite de notre Parti qui, avant, pen- dant et apres la guerre, a traverse les (lures epreuves que l'on connalt. 3) Quelques-unes des accusations les plus importantes portees par le CC du PC(b) de l'URSS reposent manifes- tement sur des informations fournies par des elements hostiles au Parti communiste et que notre Parti a combat- tus taut avant que durant et apres In guerre. Le CC du PCY considere comme inadmissible que de telles survivan- ces de l'ancien fractionnisme dans le PCY aient trouve un soutien aupres du CC du Parti communiste (bolchevik) de l'URSS. 4) En admettant sans esprit critique l'accusation du CC du Parti cornmuniste (bolchevilc) de l'URSS et sans nous demander une explication quelconque, les directions des ? Partis-membres du Bureau d'Information ont condamne notre Parti dans des declarations &rites, refusant de pren- dre en consideration les arguments fournis dans notre reponse a la premiere lettre du CC du PC(b) de l'URSS. Dans le cercle elargi de leur Parti et meme en public, quelques-unes d'entre elles Sc sont livrees A des procedes portant prejudice A notre pays. 5) Le CC du PC(b) de l'URSS non seulement n'a admis aucun des arguments figurant dans notre reponse A si premiere lettre, mais encore, en nous repondant A son tour et par suite egalement, a porte contre le PCY des accusa- tions toujours plus graves et denuees de tout fondernent. III est evident qu'un tel procede nous met dans l'irnpossi- bilite de discuter sur un pied d'egalite. Tons ces faits reunis constituent In raison pour laqueil le CC du PCY na pas consenti t cc qac lesdites divergence- soient portees devant le Bureau d'Information, estimant que loin de les resoudre cela ne ferait que les aggraver. Le CC du PCY rappelle qu'il avait propose au CC da PC(b) de FURSS que celui-c,i envoie ses representants en Yougoslavie en vue dun examen en cominun et sur des questions litigieuses. he CC du PC(h) dc ITRSS &'c-1 refuse a adopter ce prucede, le set!' correct a notre et, avant meme de recevoir notre reponse, a porte les 16 &verge:ice- mentionnees dc ant le; autre, Partk (hi Bureaul A:11'f, C.c?t?:1-ilire 1uil leur a tran,mis, en metti,i qtfa nou,, l te\to h 1.i lettre qui non, hit adressee. quoi le, d:i,.ct? de cc, excepte celles dLi thitiois it tit' P.irl. .1,1lien. non, mit ci miniunique par leur jut:einem stir Un tel proce,e e,t loin &etre l'e,prit du principe Temente 'mimetic et lie hire arbilre sur lc.quel repose le Bureau &information. Le CC du PCY per,iste dans sa conviction que seul tin examen en commun 1c que,thli; litigienses, en contact d:rect entre le CC du PC(b) de 1.1?RSS et cclui du PCY, it celaen Yougo,lavie meine, est l'unique vole juste devant conduire i la solution des diverea.7es existantes. Le CC du PCY exprime son profond re ;ret de cc que ces diver- gences aient pris tine idle forme aupres du CC du PC(b) de IVRSS, et fait a nouveau appel taut au CC du PC(b) de 11.:RSS qu'au Bureau &Information pour que soit adopte notre point de vue sur la necessite d'etablir un contact direct entre le CC du PC(b) et celui du PCY en vile de iegler le desaccord, et partant, de raycr de l'ordre du jour la di,cussion stir lit it des choses dans nut re Parti, en tenant compte de rirregularite de proceder t tine tette discussion sans not re acquiescement. Le CC du PCY envoie ses saluts aux Part is communis- tes freres et declare qtrauctin desaccord ne pourra empCi- cher le Parti communiste de Youzoslavie de rester fidele sa politique de solidarite et d'etroite collaboration avec le Parti communiste (bolchevik) de FURSS et les autres Partis communistes. Le 20 juin 19-13. /.c Bureau Politique du Comite Central du Parti Communiste de Yougoslavie 25X1A DECISION DU COMITE CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE DE YOUGOSLAVIE SUR L'EXCLUSION DU PARTI, D'ANDRE HEBRANG ET DE SRETEN JOUYOVITCH A tous les membres du Parti communiste de Yougoslavie Conformement a la decision du Plenum du Comite central du Parti communiste de Yougoslavie, tetiu le 13 avril 1948, une commission du Parti a ete constituee composee des camarades B. Nechkovitch, I. Gochniak et V. Tomchitch, et chargee d'examiner le cas de Factivite hostile au Parti de Sreten Jouyovitch et d'Andre I lebrang. Apres avoir termine ses travaux, ladite commission a remis au Bureau politique du CC du PCY un rapport et des recommandations en la matiere. Le Bureau politique du CC du PCY adopte inte,gra- lement les conclusions et les recoil-in-laudations de In Commission et decide d'exclure du Parti Andre liebrang et Sreten Jouyovitch. Les membres trouveront ci-joints le rapport et la recommandation de la Commission au sujet de l'activite hostile au Parti de SreteriJouyovitch et d'Andre I lebrang, ainsi que la decision que le Bureau politique du CC (111 PCY a apportee le 19 avril 1946 sur le cas d'Andre He- brang et de Sreten Jouyovitch. Le Bureau Politique du Comila Central du Parti Communiste de You Annexe I Au Comite central du Parti cornmuniste de Yougoslavie La Commission du Parti composee de B. Neclikov:tch, 1. Gochniak et V. Tomchitch, Clue a la seance pleniere ? -; t.0 PCY 13 mril 1948 et chargee &examiner d'Ankl.e I io.rang et de Sreten Jouyovitch, vient .c a: !wr ses tra%aux et de constater ce qui suit: Ilebrang et Sreten Jouyovitch sont des ele- an Parti. fortement lies entre eux, et qui contre le PCY et son Comite central. us ont e ic provoquer tine scission dans le Parti commu- !,.?;e mais Wont pu y parvenir grAce A la et A l'unite du PCY et a la vigilance dc son C ,:1-':e ceotral. 1 veracite (le cc qui precede est confirmee par la decision ci-jointe du Bureau politique du CC du PCY app:oe le 19 :writ 1948 stir le cas Ilebrang?Jduyovitch. 1 En examinant l'activite d'Andre Hebrang, la Coinmis- sion du Parti a constate: 1. - - a) qu'A l'epoque oci il se trouvait aux travaux fnrce, 1 lehrang a ete puni dune reprimande pour son fractionnaire; b) qu'en 1941 Andr?ebrang a ete puni dune re- ni-mtrance de la part du CC du PCY (car, A cette occasion avait passe sous silence la reprimande anteriettre) ? pnur manque de vigilance contre les tentatives. visant ft hriser l'unite du Parti ainsi que pour non-execution des rl:rectives du CC du PCY relatives A l'organisation de lThsurrection generale du peuple; C) qu'en 1944 Andr?ebrang, alors secretaire du CC du PC de Croatie. a etc': destitue de sa fonction ?en raison d'attaques chativines A l'eg,ard des Serbes en Croatie, en raison de sa ponique erronee dans les ques- :inns concernant le Front populaire et vis-a-vis des atazses qui. se irotivaient sous l'influence dtt Parti paysan croate. ainsi que pour avoir laissC affaiblir la lutte contre les oustacliis: d) qu'en 1946. Andr?lebrang a ete exclu dtt Bureau politique du CC du PCY, puni dune reprimancle severe ic la part du Parti, et, en meme temps, destitne de sa fonction de president du Cooseil econornique ? pour avnir essaye de masquer son desaccord avec la politique 25X1A 19 , economique du CC du PCY et du Gouvernement de la RFPY, pretextant l'intolerance personnelle que le cama- rade Tito' aurait manifestee A son egard (voir la decision ci-jointe apportee le 19 avril 1943 par le Bureau politique du CC du PCY sur le cas Hebrang?Jouyovitch); 2. ? qu'apres l'arrestation d'Andre Hebrang, l'orga- nisation du Parti en Croatie fut l'objet d'une serie de denoneiations qu'on expliquait par la trahison de He- brang, ce qui fut confirme plus tard par la declaration de D. Govorouchitch? (agent de Faison de Hebrang dans la clandestinite) de laquelle ii ressort que Hebrang avait &nonce Govorouchitch; b) qu'en tant que haut fonctionnaire du PC, fort connu des oustachis, Hebrang a ete echange en 1942 et cela dans des circonstances fort !ouches, ce qui constitue un cas unique de ce genre dans notre pays; 3. ? qu'apres etre sorti des prisons oustachies, en 1942, Andr?ebrang a tenu des harangues et a mene une lutte fractionnaire contre-- certains membres du CC du PCY et tout particullerement contre le camarade Tito; il a entrave l'applicaticin de la ligne du Parti dans l'eco- nomie, creant ainsi dans son entourage, et en toute conscience, une atmosphere de demoralisation; sa poll- tique fut une politique chauvine; Tout ce qui vient d'?e enonce ei-dessus a ete cons- tate par la Commission sur la base de nombreux faits dont il y a lieu de citer les suivants: a) Andr?ebrang s'est employe A mettre des batons dans les roues a l'etablissement du Plan quinquennal en temps utile. Lorsqu'en 1945 la directive fut donnee d'abor- der. l'elaboration du Plan quinquennal dans les ressorts economiques, Andre Hebrang fut d'avis qu'il fallait tout d'abord preparer un plan general; les plans des ressorts economiques une fois dresses, Andr?ebrang les a rete- nus dans son bureau pendant 6 mois. Vers la fin de l'an 1946, au moment oft le CC du PCY donna la directive de se mettre immediatement A l'elaboration du Plan quin- quennal general, Andr?ebrang se mit A defendre un ...autre point de vue, contraire A son opinion anterieure et 2* 20 ? selo% n'etait pas possible d'elaborcr un plan general, mais un plan dun an seulemcnt; 19 .1 1.6.tard de la paysannerie, Andr?lebrang pro- h.-.1 it:gut:mein les mesurcs les plus hostiles qui, des pt-eatieres difficultes, devaient se traduire par des actes repre?ifs; l qualifiait d'opportunisme la ligne du CC dans la Ii 'ii cooperative; c) Andre I lebrang a laisse derriere lui dans le Con- el econ..mi(lue et la Commission du Plan un veritable ? Cl ne s'est pas interesse le moms du monde aux tr.iv,nix des commissions republicaines du Plan; d) I lebrang essaya de mener une politique economi- que de capitalisme etatique pendant toute la periode ?? tAt president du Conseil economique et de la Commis- 'ii du Plan; il a sabote toute mesure serieuse tendant A appUctCon des methodes sociali?tes de planification notre economic, et il n'a entrepris auctine mesure ankat oi re correspondante devant repondre aux besoins secteur socialiste en tant que secteur economique ft ndamental et le plus puissant dans notre pays; qui plus ? il a oppose de la resistance aux decisions apportees cc setts par le CC. Lorsqu'ait tours du lie semestre le W47 la Commission du Plan chargea Hebrang d'abor- ,ler relaboration de la nnethodologie de planification, ii ,1'fft:.ra sans cesse cette elaborat:on pour declarer, en fin le la meme armee, qu'il lui etait impossible d'executer :cite Hche etant donne qtril devait commencer relabo- -,Hon du plan pour rannee 1948. Cependant, lorsque ? rtains ressorts eurent etabli leurs plans pour rannee en Tie-lion. 1 lebrang declara que ces plans etaient irreels et rrearsables, alors que dans la pratique ii ne faisait que ?rainer les choses en longueur et entraver reiaboration plan pour rannee 1948. Aussi cc plan n'a-t-il pu etre irct en temps voulu et nos ressorts economiques lianquerent. jusqu'it la fin du premier trimestre de ran 1918. dun plan determine et precis. Ce faisant, liebrang a fait subir notre economie des dommages materiels enormes; el Haring a essaye de (liverses facons de rendre :inpossible la construction de l'autostrade )Fraternite- i'llit6k reliera Belgrade et Zagreb; 25X1A a f) Hebrang a essaye egalement de rendre impossible la construction de la voie ferree Brtchko?Banovitchi et celle de Chamatz?Sarayevo; g) Andre Hebrang a essaye de demoraliser les fone- tionnaires responsables du Parti et de l'Etat par des decla- rations comme par exemple: nous devions creuser le canal Danube?Theiss?Danube a [aide uniquement de pelles, et par consequent nous n'etions meme pas en ?t de le construire; nous lie pouvions dresser aucun plan au sujet des proprietes rurales individuelles et il fallait done renoncer A la tentative de realiser le Plan dans l'agricul- ture; ii fallait rayer du Plan tout cc dont l'execution entraine des difficultes (recommandation qu'Andre He- brang n'a pas manqu?'appliqucr lui-meme) etc., etc. 11) Par son activite prejudiciable Andre Hebrang a encourage le chauvinisme en essayant ainsi de briser la fraternite et runite de nos peuples, acqtrses au prix du sang, cc qui ressort de tout une serie de ses procedes: ii disait que la region entiere du Srem devait faire partie de la Croatie, soutenant ainsi lc fameux point de vue des oustachis, etc. 4. ? Hebrang a presente faussement retat des choses dans notre pays et sest servi de calomnies contre le CC du PCY et contre certains de ses membres devant nos amis de l'Union sovietique, tout comme devant d'autres avec lesquels us se trouvait en contact. De cettc facon ii a essaye de dissimuler, derriere tine pretendue amitie pour l'Union sovietique, son activite et ses tendances fractionnaires et hostiles au Para. La CommisIsion disposait en ?titre de documents tres recents prouvant qu'Andre I lebrang s'etait comporte en traitrc lors de son arrestation en 1942 par la police ousta- chic A Zagreb, et qu'A cette occasion, il s'etait engage a travailler pour le regime et la police oustachis; D'apres tout cc qui precede la Commission a conclu qu'Andre I lebrang a mene, avant, pendant et apre.s la guerre, tine lutte fractionniste dans le Parti; qu'apres rechange dont il hit robjet en 1942 il a indult le Parti en errcur quant A sa conduite, en r:uss'ssant ainsi A se frayer un passage aux fonctions responsables danq rarti e: lans l'admin'stration etatique, et a etre admis it cc.i)ot.It'on en 1943 an CC et an Bureau politique du tin .in cletr? Ile la giterre il a melte tine poll- ..1!::?%!ne et de scis?ion chi Front nepulaire; qu'apres 1.t L'oeta`ion il a entrave l'ed'fication du pays et sabote 1:gne du CC dans les (1uest1ons econorniques. Se ha-ant t ant sur 1es documents sti?mentionnes que s?Ir1 nt rreLtatetire subi par Andr? lebrang (levant la Conea1. du Part!, celle-ci a etabli en outre que rani- tide de Hebron.: devant In police oustEchie n'a pas cu uniquement tin can:cit.:re felon et capitttlard, ma is qu'elle donne lieu A suspecter I lehrang, eu tout e legitimite, de s'etre mis au service de Indite police. II En :e qui citncerne Sret:n Jcuyovitch, In Commission a 1. ? Que Sreten Jouyovitch est un fractionnaire endurci du camp de Gorkitch et qu'il n'a jamais eesse de mener nue lutte ourde contre le PCY, contre le CC du PO' et contre le cene!ii,de Tito. Cette constatation dc la Commission du Parti repose SW le: faits suivants: ? a) (iv.: Jouvovitch a ele exclu du CC du PCY en l'annee 11137 lors de la dissolution du CC dont Gorkitch etait le sccretaire: h) qu'apres cela. pour ses relations et son activite fract1onnaires avec l'espion Gorkitch, Sret,en Jouyovitch a ete l'objet dune reprimande de la part du CC nouvellement forme dans le pays avec le camararle Tito en tete; c) que meme en 1940, et voire plus tard, Jouyovitch a vante (.3orldtch dcvant les jeunes membres- du Parti, cc qui a ete constate par l'enquete. du Parti; d) qu'A un des plus durs moments de la Ve offensive, en dept des onires funnels et maintes lois reiteres du Commandant supreme, il a exerce une influence decisive sur les unites ck In le division proletarienne pour que, de leur propre chef ct independarnment des autres unites, 25X1A dies percent le cercle fait par l'ennemi, ce qui revenait en realite a creer une situation critique pour l'Erat-major supreme, les autres unites et les hOpitaux. e) gull a tenu des harangues contre le camarade Tito et qu'il l'a calomnie au cours mime de la !Late de Libera- tion nationale et apres la liberation, comme par exemple, A un cour dii Part; A Lietchevina, devant les membres de !Etat-major de la le division pl-oletarienne et de la brigade du Sainlja1( ainsi qu'au cours de la seance pleniere du CC du PCY. les 12 et 13 avril 1948. Il a agi de In mime facon contre d'autres menthres du CC. f) qu'il a merle une iutte fractionnaire contre les deci- sions du CC du PCY et du Couvernement de la REPY rela- tives aux questions econornoques, A la solution desquelles ii avait participe lui-merne (application du systeme des prix conjugues, construction des centres cooperatifs, etc). Cc qui revEent A dire que tout en approuvant en paroles toutes les decisions apportees aux seances du CC, il menait d'autre ;:art, en (lehors du CC, une lutte fractionnaire contre mettle decisions. II calomniait en meme temps 'c CC l'accusant de n'avoir pas fixe clairement la ligne du .1eveloppentent economique. g) quiaprs avoir acccpte en paroles toutes les mesures trorganisittion dans l'economie, prises an delta de 194; par le CC et le C;ouvernement de In RFPY, il le.rilroclamait plus lard comme trotslivstes, pendant quail Ministere des Finan- ces, il opposait lui-mime de la resistance A l'introduction de nouvelles formes d'organisation des ressorts economiques, conservant les vieilles formes laissees en heritage par l'an- cienne Yougoslavie et appliquant dans son travail des methode.: Imreaucratiques. 2. -- La Cummi..sion a etahii que Sreten .louyovitch freine liexecution des decisions du CC du PCY et du Gonvernernent de la REPY, cc qui constituait ?tine tenta- tive visant A faire echec A la realisation du Plan (Rijn- quennal. CCS constations de la Commission reposent sun les its suivants: 23 25X1A ? 24 a) que Sreten Jouyovitch a maintes fois declare *cc rt'e?t ras que je ne t.enne pas comptc de cc que me tilt le CC, inais je repontls de la politique financiere et je sais cc que je faisg, cc qui review A (lire ttiii cssayait de tra- %miler c)mme ii lc jugeait necessaire et non comme le lui pre,cr:vaient lc CC du PCY et le Gouvernement de la RFPY. b) qu'il scmait dans ;on entourage un manque tie confiance en nos forces et en nos possibilites dans l'exe- cution du Plan quinquennal et dans rectification du socia- li-me en Yougoslavie; C) qtiil crea des difficultes lors de la plan!fication de raccumulation, tuant ainsi la confiance des gens dans la possiblite de realiser raccumulation prevue; quail debut de rannee en cours, aux fins de desorienter le Gouverne- ment de la MTN', ii defendit A son adjoint de donner au camarade Kidritch les .donnees du service d'enregistre- ment relatif A la realisation de raccumulation, celle-ci avant largement &passe les sommes prevues par le Plan, pour lesquelles ii avait anterieurement certifie avec tena- cite qu'elles etaient irreelles. d) gull a empeche de crediter les cooperatives'et, au moyen de formalites bureaucratiques, a freine retablisse- mem des cretikts fixes pour le cooperatisme. e) gull a entrave et fait &flee A retabEssement de relations commerciales normales entre la Yougoslavie et les autres pays, soulevant ainsi des difficultes dans l'edifi- cation capitate d'apres le Plan quinquennal. f) que, pretextant tine insuffisance de preparatifs techniques, il a essaye pendant des mois, d'empecher la construction de l'autostrade ,Fraternite-Unite? Belgrade? Zagreb. g) qu'il a pris une attitude chauvine dans toute une serie de questions, particulierement dans les questions et mesures economiques, et a fait preuve de nationalisme dans ses rapports avec les republiques. 3. ? La Commission a constate que la position pre- judiciable prise par S. Jouyovitch dans les questions eco- nomiques est identique a celle de A. Hebrang. 25 Ceci a ete etabli sur la base des faits suivants: a) Jouyovitch et liebrang, chacun en partiCulier, n'ont cesse de manifester la mettle hostilite covers toutes les mesures economiques du CC du PCY et, du Gouverne- tnent de la RFPY, declarant meme devant d'autres per- sonnes: 'le voila leur plane dans quoi leurc se rapporte au CC du PCY et au Gouverncment de la RFPY, et .le voilac, signifie, que le Plan quinquennal ne vaui Ken. .et ne se realise point. b) Jouyovitch aussi bien que Hebrang ont affirme fin 1946 que les sommes de l'accumulation prevues par le plan de 1947 etaient irreelles, et sous lent- influence, les dirigeants responsables, dans leurs institutions, affirmaient que le plan de 1947 portant sur l'accumulation dans l'eco- nomie ne pouvait pas depasser 12 milliards de dinars. Ndanmoins, la pratique a demontre que cette simme prevue par eux a die triplee. C) Flebrang aussi bien que Jouyovitch out fre'.ne de toutes les facons possibles l'initiative economiqui des republiques et des comites populaires au moyen de me- sures bureaucratiques-centralistes, sous pretexte qu'il etait necessaire de planifier jusqu'aux plus petits details et d'introduire l'epargne, cc qui n'etait en realite ren d'autre qu'un camouflage etc.. etc.. Cela prouve que, non seulement en ztheories, mais aussi en pratique, Jouyovitch et Hebrang 'etaient etroite- ment lies dans leur travail nuisible. 4. ? S. Jouyovitch, en tant que secretaire du Comite exdcutif du Comite central du Front populaire de You- goslavie n'a cesse, des le debut, d'entraver raCtivite du Comite central, travaillant en realite A la neutraliser, et partant, a demobiliser le Parti dans la lutte pour la conso- lidation du Front et de son corps dirigeant. II est egale- ment significatif que Jouyovitch a empeche l'execution des decisions maintes fois reiterees des dirigeants de l'Etat portant sur une aide speciale de quelques centaines de millions de dinars, prise sur le fonds d'accumulation, A accorder aux organisations syndicates en vue de rectifi- cation culturelle de la classe ouvriere. ? 3. -- La position prise par Sreten Jouyovitch au pi!rint du CC du PCY indiquait clairement qUe par amb-- personnelle et pour des motifs fractionnaires et il a formele, devant l'Union sovietique, Its pt:. basses calumnies contre les membres du Bureau poll- t.que do CC du PCY ainsi que contre notre Parti en alte- rant !es faits. Au plenum mettle, il a nie ce fait, mais plus tard. accule par les pretives, ii (int le reconnattre devant la Cumin on du Parti. En vertu de ce qui precede, la Commission du Parti propose: I. -- que Andr?lebrang soit exclu du Parti comme eItnent hostile nu Parti et nuisible, comme traftre et comnie instrument de l'ennemi de classe. 2. ? que Sreten Jouyovitch soit exclu du Parti fractionnaire endurci, comme element hostile au Part', comic diffamateur et ennemi de notre Parti et de notre pays. 3. Vu que Andr?lebrang et Sreten Jouyovitch out lese les interets de l'Etat populaire et du peuple labo- r:cux, nous estimons que les organes competents du puuvoir populaire sont tenus Texaminer leur activite. Bel;...rade, le 8 mai 1948 Les inem.bres de la Commission Blagoie Nechkovitch Ivan Gochniak Vida-Tomchitch Annexe II Decision du Bureau politique du CC du PCY sur le cas de Andr?ebrang et Sreten Jouyovitch, ? du 19 avril 1946 Le Bureau politique du CC du PCY a recu de la Commission du Parti, form& pour examiner le cas de A. Hebrang et de Sreten Jouyovitch, les propositions et le rapport suivants et les a adoptes integralement: 25X1A 27 ? Se referant a la decision du CC du PCY du 19-W-1946 de former une Commission constituee par les camarades Rankovitch, Nechkovitch et Gochniak, et chargee de pre- senter au CC une proposition ayant trait ii la lettre du camarade Hebrang, la Commission a apporte la conclu- sion suivante: ? 1. ? Tant de par la facon dont elle est ecr!te que de par la maniere d'y poser les choses, la lettre du cainarade Hebrang est un cas unique dans les annales du Bureau du CC du PCY, depuis 1937, date de sa formation. Dans cette lettre, le camarade Hebrang, d'une facon inalsaine et inadmissr:ible dans le Parti, soupconne le camarode Tito d'intolerance personnelle a son egard pour la raison que la depeche de Moscou a ete egalement adressec A son nom (Hebrang) et que par consequent c'est IA quil faut trouver l'origine du manque de confiance du camarade Tito dans la politique economique du camarade I lehrang. L'attitude du scamarade Hebrang A la s?ce du CC du PCY du 19-IV de l'annee en cours, temoigne d'une absence d'auto-critique et confirme le fait que dans so lettre ii ne s'agit point d'un conflit personnel quelconque avec le camarade Tito mais bien (rune tentative visy.uit rejeter sur le terrain personnel les divergences politiques entre le camarade Tito d'une part, en tant que porte-parole de la politique du CC, et le camarade Hebrang d'autre part, et A introduire dans le CC des relations incorrectientx seit une methode de travail inadmissible. Ce qui est le ie confirme par les declarations fausses et etrangeres au CC, faites par le camarade Hebrang A la s?ce du CC du 19-IV de l'annee en cours, oCi il est dit que dans le CC la liberte d'exprimer ses opinions, la liberte de critique et d'auto-critique font (Want. 2. ? L'attitude du camarade Jouyovitch a la seance du CC du 19-IV de l'annee en cours au sujet de la lettre du camarade Hebrang, fut non seulement conciliante, mais elle traduisait meme un appui donne au camarade I lebrang dans ses rapports inalsains envers le CC. et le camarade Tito, tant au point de vue des relations interieures dons le CC qu'en ce qui concerne la politique erronee dans le domaine economique et financier. 23 Sc rderant a cc qui precede, 1a Commission propose .:u CC du PO que lc camarade liebrang soit demis de es fond ions dans le Bureau politique du CC du PCY, pour la raison. parmi tant d'autres, qu'il taut assurer dans l'eco- nomie l'execution judicieuse de la politique du Parti. Elle propose aussi clue le Parti lui inflige la peine de *repri- mande -e%erea, et qu'il soil suspendu de ses fonctions de ministre de l'industrie dans le Gouvernement federal, et de president clu Conseil e.conomique. La Commission estime que le camarade Hebrang peut etre maintenu au poste de president de la Commission du Plan. 19-1V-19-16 Bureau Politique du CC du PCY 25X1A REPONSE AUX CAMARADES BULGARES L'organe central du Parti ouvrier (communiste) bulgare ,Rabotnitchesko Deloa a publie, en meme temps que la resolution du Bureau d'Information de certains partis com- munistes sur l'etat des choses dans le Parti communiste de Yougoslavie, un communique de son Comite central, ainsi qu'un editorial intitule ,Les forces communistes saines vaincront en Yougoslaviea. Le communiqu?out comme l'art!cle montrent combien cette foi dans les }forces sainesa de notre Parti et de notre pays, telle qu'elle est formulee dans ce communiqu?t dans cet article, est deplacee et manque -de sincerite. Le communique du CC du POB(c) est en realite le texte de la decision du plenum elargi qui a eu lieu sous la presidence de G. Dimitrov le 27 juin dent' er avec la participation des secretaires des comites d'arrondissements du Parti. Comme on le voit, ce plenum a ete specialement prepare et tenu deux jours avant que la resolution du Bureau d'Information e?t ete publiee pour la premiere fofis dans le journal )Roude Pravoa de Prague. 11 ne taut pas oublier que cette resolution n'a ete connue du CC du PCY qu'au moment oil ii l'a entendue par Radio-Prague. Tout a ete prepare en secret, dans la conviction, depourvue de sets, que notre Parti et notre peuple seraient confondus par la resolution du Bureau d'Information. C'est la donc un exemple de plus des metliodes depourvues de principes, dissimulees, fractionnaires et autres dont on s'est servi au cours des derniers mois, dans certains pays de democratie populaire et en dehors deux, dans la campagne menee contre les dirigeants de notre Parti, contre ce Parti lui- mettle et contre notre pays. Le communique et l'artic1e susmentionnes MOntrent que les dirigeants du POB(c) se sont fort .empresses de 'moire en branie ? par des informations unilaterales membres ik leur Parti et les masses du peuple bulgare contre le PCY, comre sa d!rection et contre les gouver- fl3ni lc notre pays, de tneme que d'exercer ainsi une in- ruence r?iir la Yougoslavie. 11 faut ajouter que nos camara- d?z5 bulgares ne se R;nt point donne la peine de se rendre nettemeia compte si les accusations dirigees contre notre Patti Font justes ou non. us ont tout accepte A la lettre, sans cliercher savoir si les assertions sont exactes ou non. tine telle methocle de travail entre les partis communistes est inadmissible ct n'a rien de commun avec une honnete discussion dans l'esprit de camaraderie. Nous nous etonnons que les catnarades bulgares aient pu prendre cette vole. Comment se fait-il qu'ils ne se soient pas demande: est-ce pssible et. si cela est possible, quels sont done ces corn- munistes, quel est done ce peuple qui tolere tout cela? Cette fai,?on d'accepter sans esprit critique les accusations dirigees contre notre Parti, montre que les dirigeants bul- gares n'ont pas eu l'audace de demander a examiner les faits en Yougoslavie meme, d'entendre la voix de notre Parti avant de prononcer le verdict. Tout cela est d'autant plus triste et plus indigne des hornmes qui sont tenus de suivre un princ:pe dans la critique, c'est-h-dire de la fonder sur des faits et non pas sur de pures inventions. En rapport avec l'attitude actuelle des dirigeants bul- gares nous devons ajouter que 'dans leur lettre adressee au sujet de la premiere lettre du Comite central du Parti communiste (boichevik) de l'URSS, ils ont dit qu'ils n'ont rien Pu remarquer en ce qui concerne les fautes qui nous ont ete attributes. Des deux affirmations laquelle est exacte, la derriere cni bien la premiere? Celle-ci ? selon laquelle ils ne savaient rien ? ne devait elle peut-etre pas justifier le developpement de rapports fraternels et cordiaux entre nos deux partis et nos deux pays? Dans sa decision, le plenum du POB(c) declare qu'il adopte a l'unanimite la resolution de la consultation du Bureau d'Information et l'attitude de la delegation bulgare ? ? 25X1 A cette consulation. Par ladite deesion, le Bureau politique est charg? en relation avec la resolution du bureau d'Information ? de *odder immediatement a l'organi- sation d'untravail d'explication au sein du Parti et parmi le people, de convoquer des reunions des actifs du Parti dans tous les centres d'arrondissements, en presence des rappor- teurs du Comite central, et plus tard des reunions de toutes les organisations inferieures du Parti, qui se serviront a cet effet du rapport &tale de Traitcho Kostove; de plus, ce a travail d'explicatione doit as'effectuer aussi sur la ligne du Conseil national dans les organisations du Front de la Patriet. Un tel travail accelere d'explication n'a d'autre objectif que de souiller aux yeux des communistes et du peuple bulgares ? sans nous donner aucune possibilite de defense ? le prestige dont notre patrie et les dirigeants de notre Parti et de notre Etat jouissent dans la Bulgarie fraternelle. La decision sur une- telle activite est enjolivee, en fin du communique, par l'expression d'une aprofonde conviction que dans le Parti communiste de Yougoslavie et parmi les peuples de la Yougoslavie fraternelle, il se tiouvera assez de forces fideles aux principes du marxisme-leninisme pour vaincre la .deviation antimar. xiste et antisovietique et assainir la direction yougoslave, forces qui non seulement ne permettront pas que la Yougoslavie se separe du Font antiimperialiste uni, de l'Union sovietique, des pays de democratic populaire et des mouvements democratiques dans le monde, mais renforceront plus encore les positions de la Republique Federative Populaire de Yougoslavie dans les .rangs de ce Front mondial salutaire pour les peuplese. En relation avec ce qui precede, nous devons poser aux camarades bulgares la question suivante: Comment et avec qui en Yougoslavie comptent-ils creer des relations fraternelles, ainsi qu'll est souligne dans la declaration du Gouvernement bulgare, declaration que nous saluons? Les dirigeants bulgares s'imaginent-ils pouvoir realiser la fraternite sans la cooperation du Parti communiste de Yourrslavie que seules les gersonnes qui ne voient pas ou 32 ne veulent pas voir la realitt en Yougoslavie peuvent rcr doses dirigeants? Pensent-ils qu'en menant cette cam- ragne contre lc PCY et le guide du peuple de Yougoslavie, .Is pourront creer parmi le peuple bulgare les conditions devant assurer la fraternite avec les peuples de Yougo- slavie? S'imaginent-ils que cette fraternite et cette coope- ration peuvent etre obtenues par la destruction des fonde- ments de la nouvelle Yougoslavie, et sur ses ruines? C'est IA une ?ange besogne que les?d:rigeants bulgares ont cntreprise en voulant faire croire au peuple bulgare qu'en Yougoslavie regne un petit groupe de nationalistes, qui nest soutenu par le PCY et le peuple que parce que ceux-ci ignorent les *critiquesc en question. Les dirigeants bulgares se trompent lourdement et nous gommes d'ailleurs ferme- mein convaincus qu'eux-manes ne croient pas au bien-fonde de leurs actes. Ceci aussi, paraf-il, explique la campagne pre- cipitee qu'ils menent contre notre Parti et partant contre notre pays, car chez nous le Parti, le pays, le peuple, le Front, Tito et le Comite central ne sont-en derniere ligne- qu'une seule et meme chose. Nous avertissons en camarades les dirigeants bulgares de songer aussi 4 l'avenir de nos peuples et de nos deux pays, a In responsablite qui leur incombe devant le pass? comine devant l'avenir pour tout ce qui concerne l'oeuvre de rapprochement bulgaro-yougoslave. Qu'ils se posent la question de savoir ce Gulls feront demain, comment expli- qucront-ils les choses a leur Parti et a leur peuple lorsque l'unite sans pareille de notre Parti et de nos peuples se sera manifestee, lorsqu'il sera assez tot prouve que les choses ne changeront pas ,bientOt4 en Yougoslavie comme us l'affirment et comme us l'esperent? Avec qui et com- ment accompliront-ils se rapprochement? Comment ose- ront-ils, apres leurs procedes actuels, se presenter devant nos peuples probes et hdroiques auxquels on vient de faire un affront aussi immerite? Nos camarades bulgares ne devraient pas permettre que les ouvriers et les paysans bulgares, no's freres de sang et de classe, en rougissent dema in. Pour ce qui est de la victoire des forces saines a l'inte- rieur du Parti communiste de Yougoslavie, ii y a longtemps d? ont remportie. Si cette victoire n'avait pas en lieu, il n'y aurait aujourd'hui ni de PCY avec le role qu'il a joud au cours de la guerre, ni d'ddification d'apres-guerre dans notre pays. Ces fnemes forces A l'interieur du PCY tirent leur puissance de l'unitd de ce Parti, de l'unite de la classe ouvriere yougoslave ainsi que de l'unite des peuples de Yougoslavie, puissance qui se base sur la sincerite et la camaraderie. Le Comae central du Parti communiste de Yougoslavie ne dissimule a ses membres rien de ce qui cancerne les 'critiques( mentionnees; toutefois, Otis ne sommes pas certains que nos points de vue parviendront aussi facilement A la connaissance des membres des autres Partis freres. Les dirigeants bulgares devraient tenir compte de tout cela et ne pas se battre contre des moulins A vents, c'est-A-dire ne pas compter sur d'autres forces saines que celles qui existent effectivement, ni baser leurs conclusions et toute leur politique sur des enonces errones. scion les- quels lesdites *critiques( devraient miner le prestige du CC ?du PCY et l'unite de ce Parti, alors qu'en realite ces critiques, de par leur inexactitude, leur manque de princi- pes et leur caractere contradictoire, ne font que renforcer et ce prestige et cette unite. Nos camarades bulgares devraient savoir que dans le mouvement ouvrier, le mensonge et les fausses accusations n'ont jamais eu le dessus et qu'aucun mouvement ni aucun Parti n'ont ete aneantis par des mensonges et des calomnies ? et moms qu'a tout.autre, ceci ne pourra advenir an Parti communiste de Yougoslavie, car ce n'est pas la premiere epreuve qu'il traverse et ne sera probablement pas la der- niere. L'editorial de Rabotnitchesko Delo? developpe et ressasse de sa facon vfratFrnellec et de 'camaraderie? toutes les fausses assertions contenues dans la resolution du Bureau &information, s'efforcant meme d'en assaisonner quelques-unes en leur dormant une expression encore plus ,desobligeante. Rica n'a ete retranche du texte de la resolu- tion, et il y a meme de l'ajoute. On y petit lire, en effet, qu'il y a cinq a six mois, des elements nationalistes auraient pris les postes dirigeants du PCY, quoique nos camarades bulgares savent tres bien qu'il y a longtemps qu'auctin 3 ? changement n'est Literventi dans la direction de notre Parti ct qt.,. Li majorite des membres de son Comite central ont eie. CALI s ,:eja en 1940, a i cinquieme conference du Parti. On y oeilt 1,i att?4i Li c.domnie que nous contestons FArnie.,..iv.etique tout merite dans la lutte pour la lib& ratit.n tie la l'otigoslat ie. On ne comprend pas tfi!s bien la ra,? in &an; telle affirmation, puisquc la fameuse resolu- tion elle-memo it?en park: point, et que pas un fait, pas une proven:int de Yougoslavie net donnee a l'appui, mu its qtfon ait voultt aiii?i mettre stir le mettle pied la libe- ration de la Yougoslavie et celle de la Bulgarie. A ce pro- pos. nous repetons ce que nous avons toujours dit et ce qu'ont souligne, en son temps, les dirigeants sovietiques les plus haut places: les petioles de Yougoslavie out au cows de la guerre teen de 'Armee sovietique la settle a:tle reelle et ?eritablement fraternellc; aucun peuple &Europe, et par. taut les peuples yougoslaves non plus, n'aurait Pu se liberer sans le concours de l'Arinee sovietique; auctin peuple &Eu- rope n?aurait pu maintenir son independance dans les con- ditions de l'apres-guerre sans ce concours et sans le role mondial joue par FURS'S. Mak, la difference des autres peuples, ceux de Yougoslavie ont recu le concours de l'Ar- mee sovietique alors qu?ils se trouvaient daja depuis 39 mois en pleine insurrection nationale qui avait deja sape les bases stir lesquelles reposait 1?2ncienne Yougoslavie, et quits comptaient a leur actif tine armee dc 300.000 hommes et un immense terittoire libere. Ce West pas nous qui nions l'aide qui nous a ete accorclee par PArinee sovietique, mais c'est la lutte de nos pcuples elle-meme qui est niee, ce qui donncrait l'impression que le resultat :wait Me le meme pour la Yougoslavie que si elle icavaq pas du tout pris les armes. Or, rien de plus faux. En nous imputant une pre- tendue sous-estimation du role de l'Arrnee sovietique et de VCRS'S, on veut, en fait, escamoter Ia lutte des peuples de Yougoslavie. De plus, le ?Rabotnitchesko Delo? avance rabsurde accusation que nous suivons une ligne erronee dans les problemes fonclamentaux de la politique etrangerea, que nous repandons des calomnies trotskystes sur le compte de IUnioi sovietique, que nails avons effectivement trans- forme notre Parti en un Front populaire de sans-partis,,que 3AI/-k 3i notre attitude envers la scritique amicalet est tette qu'elle ,n a ?r!en de commun avec le nom de communistec, que nos dirigeants ont voulu ,tromper les masses du -Parti, leur dissfinuler leurs erreurs et les critiques qu'elles entral- nentc etc. etc. Les dirigeants bulgares s'empressent d'inculquer en hate aux masses des membres du Parti et du peuple de Bulgarie tons ces mensonges et calomnies, ainsi que d'autres semblables, sof-disant par crainte que nous trans- formions la Yougoslavie en un Etat bourgeois des plus ordinairesa et qu'elle ?devienne la proie des imperialistesa. En ineme temps, les dirigeants buIgares s'attribuent tine certaine mission relativement a 7.1'etat des choses dans le PCY. zNotre Parti ? concha Particle --- emit ferme- ment'aux forces saines du PCY et fera tout ce qui dependra do mi pour que la crise actuelle soit term:tier an plus teit, afin que non seulement ne soient point ebranles les fonde- ments stir lesquels repose la fraternite entre le peuple bulgare et. les peuples de Yougoslavie, entre notre Repq- blique Populaire et la RFPY, mais que cette fraternite s'edifie sur des principes plus solides encore.c Cette mission est soulignee dans d'autres passages de reditorial. II n'est pas bien Clair ce que les dirigeants bulgares entendent par ?principes encore plus solidesa lorsqu'ils parlent de rectification de la fraternite. Pensent-ils d'autres principes qu'a ceux de fraternite, d'unite et d'ega- lite en droits, observes jusqu'a present dans notre activite? Nous ne connaissons pas de oprincipes encore plus solidesa; le marxisme lui-meme n'en a point en connaissance jusqu'ici. Mais, notre remarque a ce sujet n'est pas extremement importante; ii. s'agit peut-etre la dune imprecision de style. Beaucoup plus important est le rOle imprecis de mission- naires que les dirigeants bulgares s'attribuent. A ce sujet, nous pouvons dire seulement que les missionnaires n'ont jamais ete aimes dans quelque pays que ce soit, et que l'activite du PCY et de ses dirigeants, loin d"etre basee sur lc princpe (rune aide d'on ne sait quelle mission, repose uniquem,-int sur les principes suivants: observance cons& quente de renseignement du marxisme-leninisme; lutte con- sequente pour le socialisme et aide consequente a toutes 3* S les forces democratiques. Ceux des Partis freres qui, sur cette base, veulent nous aider en camarades par leur conseil et leur critique ? auront notre gratitude. Mais il nous semble que la mise en mouvement du peuple et de tout l'appareil de propagande en vue de briser le PCY ne revele pas de bonnes intentions, que la mission mentionnde est par trop pretentieuse et que tout au mains elle poursuit des buts peu clairs. Les camarades bulgares accusent notre CC de natio- nalisme. C'est IA, ii va sans dire, une accusation port& contre le Parti, car seule une plate demagogie 4hi veut detruire le Parti, pout separer chez nous le Parti et le peuple, de leurs chefs. Comment peut-on accuser de na- tionalisme un Parti et une direction qui, dans leur Etat multinational, ant regle la question nationale comme l'a fait notre Parti, et cela precisement sous cette direction et sous aucune autre? Comment les camarades bulgares peuvent-ils accuser notre CC de nationalisme, quand c'est lui, et particulierement le camarade Tito, qui a fait preuve de tant d'esprit internationaliste a Pegard de la Bulgarie fraternelle pendant la guerre tout comme apres, alors que les imperialistes voulaient chatier la Bulgarie nouvelle precisement parce qu'elle etait nouvelle? Le reglement consequent de la question nationale dans notre pays, qui a, entre autre, apporte l'unique solution judicieuse de la question macedonienne en dormant au peuple macedonien la possibilite de mener une vie nationale libre dans son propre Etat, n'a-t-il pas cree les plus solides fondements sur lesquels repose aujourd'hui la fraternite entre les peu- ples de Yougoslavie et le peuple bulgare? Nous estimons qu'il n'est pas necessaire de citer d'autres faits aux diri- geants bulgares, parce que nous n'ignorons pas qu'ils les connaissent. Jusqu'ici, nous avons appris dans le marxisme-leninisme quo les deviations nationalistes dans un Parti signi- tient: se mettre A la remorque de la bourgeoisie nationale, ou, au cas oA ce Patti scrait au pouvoir ? un retour au capitalisme )nationalc. Or, y a-t-il quelqu'un ? et qui ? parnf., les dirigeants du PCY qui passe stir les positions de la bourgeoisie nationale? Et de quelle bourgeoisie na- tionale: panserbc, croate, slovene etc...? Ces dirigeants 25X1A 37 entraineraient-ils notre pays vers le capitalisme natio- nale? Evidemment non. Le nationalisme des dirigeants du PCY a ete invente au dernier moment, lorsque ceux-ci ont refuse de s'assoir sur le banc des accuses du Bureau din- formation pour des actes construits et inventes de toutes pieces. Nos camarades bulgares ? ne conforglent-ils pas, par hasard, notre nationalisme avec le nouT.eau patriotisme yougoslave qui a comme contenu ? la fraternite, l'egalite en droits des peuples et la lutte pour l'edification du socia- lisme? Les peuples de Yougoslavie, qui, la classe ouvriere en tete, ont renverse la bourgeoisie et dans la guerre de Liberation ont abreuve de leur sang chaque village et chaque ville, les montagnes, collines et champs de leur pays, n'ont-ils pas le droit d'aimer par dessus tout leur patrie et d'en etre fiers? N'ont-ils pas aussi le droit de l'aimer parce qu'ils la relevent de ses ruines pour en faire un pays heureux et magnifique en y edifiant le sotialisme et en donnant ainsi leur contribution A la grande lutte menee contre le capitalisme par la classe ouvriere qui se trouve A la tete de l'humanite progressiste? II est difficile de croire que celui qui veut donner A autrui des lecons sur les elements du marxisme-leninisme ne saisit pas l'absur- dite de l'affirmation qui identifie un tel patriotisme socia- liste, unifiant plusieurs peuples, avec le nationalisme ne pouvant provenir que de la bourgeoisie, et cela ? de la bourgeoisie d'une seule nation. Le pays socialiste qui ne serait pas aline de son peuple travailleur ne saurait meme pas etre un pays vraiment socialiste, pas plus qu'il ne pour- rait se developper ni edifier le socialisme comme il se dolt. Nous pourrions egalement demander aux dirigeants du POB(c): en quoi s'est-it donc avere que nous poursui- vons une ligne incorrecte dans les questions fondamen- tales de la politique etrangere? Sur la base de ouoi s'arro- gent-ils le droit de nous dire que nous sommes decides A rompre avec le Front socialiste uni contre l'imperialisme, A trahir la grande oeuvre de la solidarite internationale des travailleurs du monde entier? La Yougoslavie actuelle, cette Yougoslavie qui fut creee par cc Parti et par cette direction, s'est-elle montree inferieure sur quelque point que cc fat, serait-ce meme le plus expose, de la lutte des 38 q. * forces detnocratiques contre les imp6rialistes? Ne scst- eic pas toujours trouvee dans les premiers rangs du com- bat? 00 et par quel acte ? public ou secret ? avons nous trahi ci.tte solidarite, ou b.en, pour etre encore plus pre- cis, avons-nous refuse nutre soutien l'URSS? Nest-ce pas une honte de salir ainsi, sans fondements, sans preuves, un ra)s et ses pcuplc? Pourquoi, an non' de quels principes, les dirigeants 1411garcs le font-Us? Le peuple bulgare pourra?t-il le croire 1?140c:bps, mime si noire voix ne parvient pas jusqu'a scs orelles? Des affirmat:ons aussi mensongCres - - et les iinperalistes savent tres bien qu'el- les le sont n'encouragent-elles pas ces derniers a regard de 13 Yougoslavie et n'attirent-elleS pas sur ceux qui. les avancent la responsabilite historique de risolement de la Yougoslavie? Les camarades bulgares ne voient-ils pas l'absurdite qu'il y a de nous accuser dune part, que nous devenons un part: de koulaks, et crautre part, .que nous voulons Lquider prematurement les koulaks commc classc? Les C.11111.1N;des bulgares ne voient-ils pas l'absurdite qu'il y a aassi de nous accuser dune part, que notre Parti est peu nombreux, semi-legal et partant sectaire, et d'autre part, que nous rayons transforme en un Front populaire de sans-partis etc. etc.? Or, run est tout aussi faux que l'au- tre. Les dirigeants bulgares pcuvent s'en convaincre quand bon leur semblera, mais ii nest ? meme pas besorn! us doi- vent le savoir et us IC savent! ' D'aucuns diront que nous sommes decides a quitter le Front du socialisine et de la clemocraie; une decision ,off!cielle