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Collection:
Document Number (FOIA) /ESDN (CREST):
CIA-RDP83-00415R002100020001-4
Release Decision:
RIPPUB
Original Classification:
S
Document Page Count:
223
Document Creation Date:
December 15, 2016
Document Release Date:
December 11, 2003
Sequence Number:
1
Case Number:
Publication Date:
February 3, 1949
Content Type:
REPORT
File:
Attachment | Size |
---|---|
CIA-RDP83-00415R002100020001-4.pdf | 15.84 MB |
Body:
FORM NO.
NOV 1948
Approved For Release 2004/02/19 : CIA-RDP83-00415R002100020001-4
51-6IA CLASSIFICATION SECRET
'CENTRAL INTELLIGENCE AGENCY REPORT
INFORMATION REPORT
COUNTRY Hungarythumania/dzechosiovakia/Yugosiavia
SUBJECT Information Bulletins
25X1
PLACE
ACQUIRED
DATE OF INFO
X0441KRED
ki'ALUATE1
25X1
25X1
25X1
DATE DISTR. . 3 February 1949
NO. OF PAGES 1
NO, OF ENCLS. 10) 41 4 -:47 '1"4
(LISTED BELOW)
SUPPLEMENT TO
REPORT NO.
THIS DOCUMENT CONTAINS INFORMATION AFFECTING THE NATIONAL DEFENSE
OF THE UNITED STATES WITHIN THE MEANING OF THE ESPIONAGE ACT 50
U. S. C.. 31 AND 32. AS AMENDED. ITS TRANSMISSION OR THE REVELATION
OF ITS CONTENTS IN ANY MANNER TO AN UNAUTHORIZED PERSON IS PRO.
HUNITED BY LAW. REPRODUCTION OF THIS FORM IS PROHIBITED. HOW-
EVER. INFORMATION CONTAINED IN BODY OF THE FORM MAY BE UTILIZED
AS DEEMED NECESSARY BY THE RECEIVING AGENCY.
1' Documentary
THIS IS UNEVALUATED INFORMATION FOR THE RESEARCH
USE OF TRAINED INTELLIGENCE ANALYSTS
Kigi tik unitiff
25X1 Attached herewith for your information and retention are the following
information bulletins:
a. Hungarian Information Bulletin No. 3, July 1948.
b. Hungarian Information Bulletin No. 6, August 1948.
c. International Democratic Wbments Federation. Bulletin No. 31.
d. _Ruatanian Information Bulletin No. 176, 7 Decembir 1948.
e. Czech Information Bulletin No. 19, December 1948.
f. Hungarian Information Bulletin No. 4, August 1948.
g. Declaration of the Central Committee of the Yugoslav Communist Party
h. La Democratie Interieure ou le Regime Despotique et Terroriste dans le PCY.
i. Reponse aux Camarades TCHERVENKOV et autres.
j. Reponses des Communistes Yougoslaves.
26X1
[STATE
ARMY
NAVY
AIR
CLASSIFICATION SECRET
NSRB
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-RDP83-00415R002100020001-4
25X1
REPONSES
40
DES COMMUNISTES
YOUGOSLAVES
AUX ACCUSATIONS DU BUREAU DINFORMATION
ET AUX AUTRES CALOMNIES
EDITIONS
gIZ NOVE JUGOSLAVIJE,
PARIS 1948
\ ? ?
?
SOMMAIRE
I) Quelques citations.
2) Declarations du Comite Central du Parti Coen-
muniste yougoslave.
a) Declaration du 29 Juin 1946.
b) Declaration du 20 Juin 1948.
3) La reponse au carnarade Tchervenkov et aux
autres.
4) M. Piade. ? Le manque de principes corn-
me arme pour la defense a de Is puree rev?.
lutiormaire a.
5) Vlajko Begovitch. ? Edification du socialis-
me ou renforcement des Clements capitalistes
dans its villages et les villes
6) Veljko Vlahovitch. ? La responsabilite du
communiste.
a
Quelques citations ...
Quand le 22 juin 1941 les hordes hitlerien-
nes attaquererit Sovietique, tous les peu-
ples de Yougoslavie, ayant foi en l'invincible puis-
sance du pays du socialisme, prirent les armes.
Les petits groupes de partisans devinrent vite
d'importantes formations. L'insurrection fut par-
ticulierement farouche au Montenegro, oi dix
mule montenegrins nettoyerent tout le pays de
l'occupant italien (sauf les villes de Cetinje et
Podgorice).
), En automne 1941, les partisans yougoslaves
iniligerent de rudes coups aux communications
allemandes clans les Balkans, nettoyerent de l'oc-
cupant allemand presque tout le Montenegro, la
partie occidentale de la Serbie, une partie im-
portante de la Serbie orientale et menacerent
meme Belgrade. Dans ces combats, des premiers
groupes detaches de partisans. naquit l'armee
de Liberation nationale, puissante et disciplinee.
L.:occupant, dont les forces etaient rivees sur le
front gerrnano-sovietique, trouva aide et assis-
tance en la personne du traitre Draja Mihailo-
vitch, rninistre de la Guerre du Roi, et, ensemble.
'Is attaquerent les heroiques combattants patrio-
teist.o.rassembles autour de leur chef, l'heroique
T
L:Armee nationale de Liberation. avec
sa tete le Marechal Joseph-Broz-Tito, resista
25X1A
? 2 ?
..ept offensives generales de l'ennemi. Cette ar-
se forma. grandit, s'aguerrit dans des condi-
tions incrovabletnent dures. pour devenir une for-
ce Oelle et pttisaante dans la peninsule balka-
nique.
? 1:Artnee nationale de Liberation yougo-
Way,. sut resister non seulentent it la pression
de 3 forces occupantes venues du deltors, male
aussi ce1le dcs cnnemis declares ou catnoufles
dan3 k pays nt.'111,-. Etroiternent liee au peuple,
elle but tallier toutes les forces vraiment demo-
cratiques et patriotiques dans le combat pour l'in-
d4beadance, la liberte et In fraternite dans une
Yoaoslr,vie unie.
En automne 1944, fut declanchee l'offen-
sit e de l'Armee nationale de Liberation contre
les hitlericns et !ems acolytes, en liaison etroite
avec la puissante offensive de 'Armee Rouge.
offensive commencee des Fete de la meme annee.
L Armee Rouge perca la puissante defense alle-
mande dans la Serbie orientale, et, comme resut-
tat de cette cooperation fraternelle. Belgrade,
capitale de la Yougoslavie, fut liberee.
n Dans le courant de l'annee 1945, l'Armee
yougoslave. en contact avec les armies alliees,
continua l'offensive contre les forces hitleriennes.
oustachies et tchetniks, et. le 15 mai 1945, elle
acheva la liberation du pays. forsant le reste des
armies ennemies & capituler. L'Armee yougoslave
libera aussi la C.arinthie, Pola, Trieste, Fiume,
Tirade et le Littoral slovene ?.
C Les pays balkaniques edite par l'Insqlgt
scientilique de l'Etal c L'encyclopedze
snyietlyzie 2.. Collection a- Manuels des
pays etranyers s. Moscou 1946.
? ...Au contraire, la Yougoslavie qui en fait
etait recetnment une colonie du capital angle.
fransais, un pays semi-agricole arriere. depuis
qu'elle West engagee dans la voie du socialisrne
realise de telt; progres dans son developperneut
economique et politique qu'elle sera bientat sur
la voie de depasser la Grande-Bretagne... n.
? Nous trouvons dans les democraties popu-
laires un nouvel enrichissement et une mise en
pratique des idees du marxisme concernant l'union
de la classe ouvriere avec la majorite du peuple
travailleur. Cette idee a pris la forme du Front
populaire unique. Elk a eu le plus large develop-
pement en Yougoslavie oii le Front populaire
groupe 7 millions d'hommes, snit presque toute
la population adulte du pays.
? Le Front populaire n'est pas une simple
coalition des partis, mais une organisation socia-
le et politique du peuple dans laquelle le rale
dirigeant appartient a la classe ouvriere avec a
sa tete le Parti communiste. Le Front de la Patrie
bulgare se transforme egalernent en organisation
sociale et politique du peuple entier ?.
P. Youdine. ? Le centenaire du Mani-
nifeste du Patti Conununiste article
paru dans l'organe du Bureau &infor-
mation Pour une paix durable el
pour une antocratie populaire
le No 7 du 15 feurier 1948.
25X1A
Cest la premiere lois que jai l'occasion de
vous saluer, ici dans votre Niladenovac, et de
vous feliciter de la victoire que vous avez gagnee,
vous et les autres peuples yougoslaves avec nude
de l'Armee Rouge et de son stratege genial, Sta-
line.
-.Riches plutat de volonte ferme et &esprit
decide que d'armes de guerre, nous avons lutte,
ici, parce que, ayant lUnion Sovietique pour
alliee, nous avons cru fermement que la victoire
serat a nous. L'Union Sovietique, avec a sa tete
son genial chef Staline. nous a prete son appui
moral et materiel, et nous le prete encore aujour-
d'hui. Pour cette raison nous pouvons etre stirs
que nous me.nerons a bonne fin notre oeuvre de
consolidation et de reconstruction du pays... Corn-
me ils nous ont dCji aides dans la Liberation de
notre pays, us nous aiderons egalernent rave-
nu, Si notre liberte et notre independance se trou-
valent menacees... Cest uniquement grace a 1 in-
vincible Lnion Sovietique, grace a son invincible
Armee Rouge que le soleil de la liberte s.est leve
sur notre pays... Pour prouver notre reconnaissan-
ce. pour nous acquitter de cette dette ii n est
besoin que de vivre en relations amicales les plus
sinceres avec notre gra-.d ????.. here, avec
Sovietique ?.
Josip Broz Tito
(Disf.bars lent, en Chumadia, ere : 5)?
? ...Aujourd'hui nous avons l'alliance avec le
plus grand pays du monde, avec l'Union Sovieti-
que. Cette alliance, cette fraternite indestructible
a ete batie dans une lutte de 4 annees sur les
Hots de sang des peuples de 111.R.S.S. et de You-
goslavie, et elle est si fortement cimentee quil
n'y a pas de puissance au monde qui puisse la
detruire. Cette fraternite eternelle nous permet
d'organiser en paix, ici, dans le sud slave, en You-
goslavie nouvelle federee, une vie meilleure, sans
aucune crainte et sans danger pour notre indepen-
dance ?.
Josip Broz Tito.
Wiscours a l'occasion de la celebration
de la liberation de Kragouyevalz).
4`
Quail(' cette guerre fut declenchee, les peu-
plea de la Yougoslavie. sous In direction de "Fito,
14:rent leur soit A celui de l'Union Sovietique.
Nos combat tants etaient contents d'apprendre que
de nouvelles divisions etaient envoyees contre eux.
Je me rappelle avoir entendu dire par beaucoup
tie camarades, pendant que les bombardiers nous
pilonnaient, autant de bombes en moms pour
la Russie n. Nos peuples ne faisaient aucune dis-
tinction entre leur lutte et la lutte A vie et mort
que menait l'Union Sovietique. ? Avec la Russie,
dans la vie ou dans la mort disaient nos pay-
sans. Et nous ne nous sornmes pas trompes. La
cause juste du peuple russe, la cause juste des
peuples de l'U.R.S.S., la cause juste de Lenine
et de Staline a triomphe. Chez nous c'est la revo-
lution du peuple, la democratic populaire qui a
triomphe. La Russie est venut ? ii n'y a plus
de barriere entre nous...
La participation de l'Union Sovietique A la
guerre a assure aux peuples yougoslaves toutes
les possibilites, la possibilite de combattre comrne
celle de vaincre. Plus tard nous earnes aussi son
aide directe. Les champs de la Yougoalavie furent
en commun arroses du sang fraternel. Sans le
rale joue par l'Union Sovietique dans cette guerie,
sans son rOle actuel dans le monde, sans
? 7 ?
l'aide, dans tous les domaines, du Gouvernement
sovietique, les peuples yougoslaves n'auraient
point acquis la liberte nationale, tout comme ils
n'auraient pu realiser le r%!gime qui correspond
IC mietw: h leurs interets.
Si aujourd'hui, parlant de cette place, nous
dirigeons notre regard vera l'ayenir des peuples
yougoslayes, nous pouyons dire que nous ne
voyons. que nous ne nous imaginons cet avenir
qu'en liaison etroite avec l'Union Sovietique, que
nous ne pouvons le voir, nous l'imaginer autre-
ment...
Sans l'appui de l'U.R.S.S. noire lutte, a nous.
Yougoslaves, pour la dernocratie et l'independan-
ce, si herciique et Si pleine &abnegation qu'elle
fut, n'aurait pas pu, de inerne que dans le passe.
nous apporter la riche inoisson qu'elie nous ap-
porte actuellement.
C'est pour ce,te raison clue je puis dire, au
nom .de nous tors :ii n'y a pas de collaboration
slave sans un desint(;resse pour l'Union
Sovietique, ii n'y a pas de succi:s dans la lutte sans
l'appui de 1Vnion Sovit:!tique.
Lind6pendance des pays slaves, leur liberte,
leur epanouissement sont inimaginables sans rap-
puis le plus ferme de l'Union Sevitique.
If it(tvan Nitas (1946).
25X1A
DECLARATIONS DU COMTE CENTRAL
DU PARTI COMMUNISTE YOUGOSLAVE
a) Declaration du 29 Juin 1948.
b) Declaration du 20 Juin 1948.
25X1A
DECLARATION DU COMTE CENTRAL
DU PARTI COMMUNISE DE YOUGOSLAVIE
AU SUJET DE LA RESOLUTION
DU BUREAU D'INFORMATION
DES PARTIS COMMUNISTES
CONCERNANT LA SITUATION
DANS LE PARTI COMMUNISTE
DE YOUGOSLAVIE
La resolution du Bureau &information stir la
situation dans le Parti communiste yougoslave a,
comme on peut le constater par le texte meme, son
histoire preliminaire. Sa base est constituee 'par
les lettres du Comite Central du Parti Commu-
niste (Bolchevik) de l'U.R.S.S. adressees au
Comite Central du Parti Communiste yougoslave.
Le Comite Central du Parti Communiste de l'U.R.
S.S. a adresse la premiere lettre, datee du 27
mars, dans laquelle ii expose see accusations con-
tre le Comite Central du Parti Communiste you-
goslave, tous les Partis membres du Bureau
&Information sans que le Comite Central du Patti
Communiste yougoslave en ait ete informe. Apres
quoi, par l'intermediaire du Comite Central du
Parti Communiste de 11.1.R.S.S. est venue la lettre
du Comite Central du Parti Communiste de Hon-
grie o l'attitude du Comite Central du Parti Corn-
muniste de l'U.R.S.S. est soutenue sur tous les
25X1A
points. Cette derniere lettre a ete adressee egale-
ment aux autres Partis. Par la suite, le Comite
Central du Parti Communiste yougoslave a recu
des !cures semblables de la part des autres Partis
membres du Bureau &Information, excepte du
Parti Communiste francais et du Parti italien. Le
Comite Central du Parti Communiste yougoslave
souligne que les Partis Communistes mentionnes
ont adopte pour l'essentiel le point de vue du
Comit6 Central du Parti Communiste de 1?U.R.
S.S. avant d'avoir entendu ou un argu-
ment contraire quelconque du Comite Central du
Parti Communiste yougoslave lui-meme.
Apres cette lettre du Comite Central du Parti
Communiste de lt.R.S.S. et les dites lettres des
autres Comites Centraux. ainsi qu'apres la reponse
du Comite Central du Parti Communiste yougo-
slave au Comite Central du Parti Communiste de
l'L.R.S.S. du 13 avril, le Comite central du Parti
Communiste yougoslave a recu encore d'autres
lettres du Comite Central du Parti Comrnuniste
de notamment celles du 4 et du 22
mai. qui sont plus ou moms dans la ligne de la
premiere lettre. La resolution du Bureau &Infor-
mation concernant la ? situation du Parti commu-
niste yougoslave ? n'est, en substance, que la
reproduction des lettres adressees par le Comite
Central du Parti Communiste de l'U.R.S.S. au
Comite Central du Parti Communiste yougoslave.
Dans ces lettres le Comite Central du Parti Corn-
muniste de l'U.R.S.S. accuse le Comite Central
du Parti Communiste yougoslave, lui demandant
de reconnaitre ses erreurs, et notamment :
1? Que les dirigeants du Parti Communiste
yougoslave glorifient publiquement mais
? 13 ?
calomnient en secret l'Union sovietique et
le Parti Communiste de l'U.R.S.S- ;
2" Que les dirigeants du Parti Communiste
yougoslave calomnient l'Armee sovietique
et entourent les specialistes sovietiques
dune atmosphere hostile, que, d'autre
part, les citoyens sovietiques et le cama-
rade Youdine sont l'objet &line surveillan-
ce constante de la part des organes de la
Securite de l'Etat;
3' Que les cadres du Parti sont sous la sur-
veillance du Ministre de l'Interieur et qu.au
sein du Parti n'existe ni democratie ni pos-
sibilite de critique, mais un systeme &ad-
ministration militaire :
4" Que le Gouvernement yougoslave de-
sire s'assurer par l'intermediaire d'espions
la faveur des Etats capitalistes et se placer
sous leur controle;
5" Que le Parti se dissout dans le Front popu-
laire, ne peut plus etre considere
comme une organisation marxiste-leniniste
et que les membres du Parti s'abandonnent
aux theories des Berstein, Boukharine et
Folmarov sur l'integration pacifique des
elements capitalistes au socialisme ;
6" Que l'ambassadeur de rune des grandes
puissances imperialistes se comporte en
Yougoslavie comme le maitre de ceans,
que les amis et parents du bourreau des
peuples de Yougoslavie, Neditch, se sont
confortablement installes dans les institu-
tions de l'Etat et du Parti Communiste
yougoslave ;
25X1A
? 14 ?
7 Que les dirigeants yougoslaves identifient
la politique exterieure de l'U.R.S.S. avec
celle des Etats imperialistes:
8 Que les dirigeants du Parti Communiste
yougoslave se sont ecartes de la voie mar-
xiste-leniniste en cc qui concerne le role
dirigeant de la classe ouvriere ;
9 Que les parachutistes allemands ont defait
I Etat-Major ? partisan ? yougoslave, et
qu h la suite de cet evenement une crise
grave est intervenue dans le Nlouvement
de Liberation nationale et qu'ensuite
sovietiqiie West porte au secours. a
libere la 1 otigoslavie, et cree les condi-
tions pour l'arrivee au pouvoir du Parti
communiste yougoslave ;
10- Que le Parti Communiste yougoslave a
rompu les oreilles de tout le monde par
sa vantardise avec ses succes dans la guer-
re, bien qu'il n'ait pas plus de merite que
les Partis Communistes de Pologne, de
Ichecoslovaquie, de Roumanie, de Hon-
grie. d Albanie. de Bulgarie, etc., etc...
A ces accusations il faut ajouter celles formu-
lees dans la resolution des Partis Communistes
et dont il n'est pas fait etat ici.
Comme ii ressort de la declaration que le
Bureau Politique du Parti Communiste yougoslave
a adressee A la session de l'Informbureau et que
nous donnerons en annexe. le Comite Central du
Parti Communiste de Yougoslavie ne pouvait pas
discuter sur la base de telles accusations du Comite
Central du Parti Communiste de 1.U.R.S.S., accu-
sations fondees sur des calomnies et des inven-
? 15 ?
tions denuees de tout fondement et sur !Ignoran-
ce de la situation en Yougoslavie, il ne pouvait
pas discuter avant qu'on etablisse l'etat reel de
choses et que la calomnie ne ft separee des
remarques de principe faites soit par le Comite
Central du Parti Communiste de l'U.R.S.S., soit
par n'importe quel autre Comite Central des Par-
tis Coinmunistes membres de l'Informbureau.
Au sujet de la publication de la resolution,
le Comite Central du Patti Communiste yougo-
slave declare cc qui suit :
I. ? La critique contenue dans cette resolu-
tion est basee sur des affirmations inexactes et
denuees de fondement et constitue une tentative
pour detruire le prestige du Parti Communiste
yougoslave a l'etranger et dans le pays meme,
pour creer une confusion au sein des masses en
Yougoslavie et dans le Mouvement Ouvrier Inter-
national, pour affaiblir l'unite du Parti Commu-
niste yougoslave et son role dirigeant. II est d'au-
tant plus etonnant que le Comite Central du Parti
Communiste de l'U.R.S.S. ait refuse de verifier
sur place ses affirmations, ainsi que l'avait pro-
pose le Comite Central du Parti Communiste you-
goslave dans sa lettre du 13 avril de cette annee.
II. ? La resolution affirme, sans aucune preu-
ve a I appui, que la direction du Parti Commu-
niste yougoslave poursuit une politique hostile
1 Union Sovietique. L'affirmation que l'on fait peu
de cas en Yougoslavie des specialistes militaires
sovietiques et que les specialistes civils ont ete
soumis a la surveillance des organes de la Stirete
de l'Etat est absolument contraire a la verite. Jus-
qu'a leur rappel de Yougoslavie, aucun des repre-
25X1A
? 16 ?
sentants de l'Union Sovietique n'a jamais attire
l'attention des autorites yougoslaves sur ce point.
II est absolument faux de pretendre que qui que
ce soil des representants sovietiques ait ete l'objet
(fine surveillance en Yougoslavie, et notamment
le camarade Youdine. Cette derniCre affirmation
a exclusivement pour but de discrediter le
Parti Communiste yougoslave et sa direction au-
pr;.!3 des autres Partis. Bien au contraire, c'est
notre declaration, contenue dans la lettre adres-
see le 13 avril au Comite Central du Patti Corn-
muniste de 11;.R.S.S., qui est exacte et fondee
sur une serie de declarations des membres du
Parti Comtnuniste de Yougoslavie devant les or-
ganisations du Patti. de meme que sur les decla-
rations crautres citoyens' yougoslaves, deputs la
liberation jusqu'it aujourcrhui : a savoir que les
organes du service de renseignements soviettques
se livraient A un racolage sans scrupules.
Le Comite Central du Parti Communiste de
Yougoslavie estimait et estime toujours que ce
comportement a regard des pays oil les commu-
nistes forment le parti dirigeant et poursuivent
leur chemin vets le socialisme est une facon d?agir
inadmissible et devant mener a la demoralisation
des citoyens yougoslaves ainsi qu'a raffaiblisse-
ment de la direction de l'E.tat et du Parti. Le
Comite Central du Parti Communiste de Yougo-
slavie considerait et considere toujours que rani-
tude de la Yougoslavie A regard de l'U.R.S.S.
doit'etre basee exclusivement sur une confiance
et une sincerite reciproques, et s'en tenant A ce
principe il n est meme pas venu A ridee aux orga-
msmes yougoslaves de l'Etat de surveiller ou de
contraler, de quelque facon que ce fet, des ci-
toyens sovietiques en Yougoslavie.
--- 17 ?
III. ? La resolution critique la politique du
Parti Communiste de Yougoslavie en ce qu: con-
cerne la conduite de la lutte de classes. et en
particulier la politique du Parti Communiste de
Yougoslavie dans les villages. Les passages con-
nus dc Lenine sont cites A rappui. Le Comite
Central clu Parti Communiste yougoslave fait yes-
sortir que dans sa politique de limitation des ele-
ments capitalistes dans les villages il s'inspire des
theses mettles de Lenine, ce que les auteurs de
la resolution, s'ils en avaient pris la peine, auraient
pu lire clans les articles et les documents du Parti
qui ont ete publies, et se convaincre de In mise
en pratique de cette politique. Cest pourquoi !es
accusations formulees dans cette resolution, ainsi
que par le Comite Central du Parti Communiste
de l'U.R.S.S., ne font qu'enfoncer une porte
ouverte et, objectivement, conduisent inevitable-
rnent a rencouragement et au soutien des ele-
ments reactionnaires dans les villes et it la cam-
pagne, ainsi qu'a une regrettable confusion au
sein de la population; comme si le Comite Central
du Parti Communiste de Yougoslavie et SP poli-
tique etaient responsables des cliff icultes objecti-
ves, surtout en matjere de ravitaillement, inhe-
rentes Zi la periode de transition du capitalisme
zu socialisme. Le Comite Cen,tral du Parti Corn-
muniste de Yougoslavie considere que, en tant
que methode, il est inadmissible que Fon puisse
mger son activite sur des citations sans contexte.
nrises dans les periodes les plus diverses de la
bine qu'il a menee, ou sur des faits isoles. et
meme denatures. 11 considere egalement que, dans
l'appreciation de sa politique, de nieme que dans
celle des autres partis ii faut en premier lieu tenir
compte des le'alisations concretes du Parti : si
25X1A
? 18 ?
oui ou non le Parti en question remporte des
succes dans la lutte pour in transformation soca-
lute du pays. si oui on non il a reussi a affaiblir
les elements capitalistes. Si oui ou non il a reussi
5 renforcer le secteur de reconomie nationale.
IV. ? Le Comite Central du Parti Commu-
niste de Yougoslavie ne pent clue repousser
avec energie les affirmations scion lesquelles
les dirigeants du Patti Communiste de Yongosla-
vie s'engagent sur In voie &tin parti de knulaks,
sur la voic d'une liquidation du Parti Commu-
niste de Yougoslavie ; que dans le Parti ii n'existe
pas de democratic inais qu'en son sein sevissent
les methodes militaires ; que dans le Parti Is
dreits elementair.?s des membres sont fous
au pied et qu'cin repond par ri
.....mp.toyalaks rep
saillesLi in plus legere critique des irregubrites
relevees . etc... Est-ce que les menibres du
qui darts des milliers de combats oat rcard. In
mort en face pourraient supporter dans le Parti
une situation indigne d'un homme et d'un commu-
niste ? L'affirmation que dans le Parti personne
n ose critiquer est une injure sanglante pour cha-
que membre de notre Parti et un deshcanneur ji.te
sur le passe heroique et glorieux ainsi clue sur
la lutte actuelle pour le relevement et la recta: s-
truction du pays. Le Comite Central du Parti Com-
muniste yougoslave souli,gne avec force qu'i! est
faux d'affirrner n'y a pas dc dernocratie au
sein du Patti du seul fait que les elections n'ont
pas encore eu lieu au sein de certaines organisa-
tions dependant du Parti, ce qui n'est qu'une con-
sequence du temp, de guerre et du developpernent
raPide d'apres guerre qu'a traverse le Parti Com-
muruste de Yougoslavie, et qui s'est manifestee
? !9 ?
en son temps dans d'autres ParLis, et egalement
dans le Paiti Communiste de l'U.R.S.S.
En cc qui concerne l'affirmation que le Parti
se dissout dans le Front Populaire, que les fac-.
teurs dirigeants s'engagent dans la voie du part'
des koulaks, cette affirmation mene objectivemen:
la destruction de l'union des masses laborieuses.
realisee sous la direction de la classe ouvrter-:
Elle mene l'isolement du Parti des masses labo-
rieuses. Cette affirmation a sa racine dans l'in-
comprehension des rapports entre le Parti et le
Front en Yougoslavie. dans l'incomprehension du
caractere essentiel du Front en Yougoslavie et
de la facon dont se realise le role dirigeant de
la classe ouvri.re au sein du Front Populaire. Li
encore on ne part pas de faits mais d'affirmations
montees de toutes pieces, et qui sont par In suite
l'objet de polemiques oti Fon utilise des citations
connues du leninisme, qu'aucun responsable du
Parti Communiste de Yougoslavie n'a jamais con-
testees. Mais les faits, ainsi que de nornbreuses
declarations fakes au cours de la guerre, et apr;:s
la guerre, non seulement par les communistes rni :s
aussi par les non-communistes du Front Populrii-
re, disent clairement :
1? Que le Parti Communiste est la force dit
geante du Front;
20 Que le Parti Communiste ne se perd pas
dans le Front, mais que, au contraire, ideologique-
ment et politiquement, le Parti eleve les rnasses,
membres du Front, les eduquant dans l'esprit
sa politique du marxisme-leninisme;
30 Qu'en pratique, le Front Populaire de You-
goslavie lutte pour le socialisme, cc qui ne pour-
25X1A
? 20 ?
reit certainement pas etre le cas si a des groupes
politiques divers it, tel. que les partis bourgeois,
les koulaks, lei commercants, les petits fabricants
et autres, jouaient. un rale quelconque dans son
seine comme le dit la resolution, ou bien si le
Front Populaire representait une coalition entre
le Parti Communiste et les autres partis ; ou une
forme &entente entre le proletariat et la bour-
geoisie ;
40 Que le Parti n'adopte pas le programme
du Front Populaire. Au contraire, le Front Popu-
laire recoit les directives et applique le program-
me du Parti Communiste, cc qui est tout nature,,
si l'on considere son role dirigeant au sein du
Front.
Le Comite Central du Parti Communiste de
Yougoslavie souligne a cc propos qu'une des fil-
ches les plus importantes du Parti est le rassem-
blement ideologique et politique des masses du
Front, la coordination de l'activite politique du
Front avec l'activite du Patti, ainsi que l'activite
du Front sur tous les plans.
Enfin, le Comite Central du Parti Commu-
niste de Yougoslavie fait ressortir que la majo-
rite de see membres ne sont pas cooptes mais
elus. Dans son calcul, le Comite Central du Parti
Communiste de l'U.R.S.S. n'a pas tenu compte
des membres du Politbureau qui ont ite elus sepa-
rement a la 5? Conference nationale, et c'est pour-
quoi ii faut ajouter 7 autres membres du Polit-
bureau au nombre des 22 membres du Comite
Central du Parti Communiste de Yougoslavie
mentionnes par le Comite Central du Parti Corn-
muniste de l'U.R.S.S. dans une de ses lettres. 11
est monstrueux de repiccller a un Comite Central
? 21 ?
du Parti Communiste qui a perdu au cours de la
guerre 10 de sea membres, d'avoir c.00pte a leur
place 7 camarades pris principatement dans les
rangs des candidata au Comite Central du Parti
Communiste de Yougoslavie.
Le Comite Central du Patti Communiste de
Yougoslavie repousse comme ndiCule et menson- -
gere la declaration de l'Informbuieau sur l'illega-
lite du Parti Communiste de Yougoslavie et la
considere en outre commie une preuve de la non.
comprehension des Formes de l'activite du Parti
yougoslave dans les conditions et les moments
donnes. Les formes de l'activite du Parti Commu-
nist. de Yougoslavie sont le produit des condi-
tions concretes d'une longue pratique revolution-
naire de notre Patti, elles se sont averees justes
et ont ete un facteur important avec lequel le
Parti a conquis la confiance des masses.
V. ? Le Comite Central du Parti Communist.
de Yougoslavie repousse avec indignation l'ac-
cusation que dans son sein regne un ? regime
turc ?, et que les dirigeants yougoslaves ont
cache au Parti la critique de la fausse politique
du Comite Central, cache au Parti et au peuple
les veritable. raisons du reglement de comptcs
avec les camarades HEBRANG et JOUYO-
VITCH. Le Comite Central du Parti Communiste
de Yougoslavie n'a pu publier la lettre du Comite
Central du Parti Communiste de l'UeR.S.S. tent
que celui-ci ne l'avait pas fait lui-meme. Cepen-
dant tous les cadres du Parti Communiste de Yol-
goslavie ont ? mis au courant du contenu de Is
lettre du Comite Central du Parti Communiste de
l'U.R.S.S., et tous les membres du Parti Commu-
niste ont obtenu des informations en cc qui con-
25X1A
? 22 ?
setae les ca. de Hebrang et de Jouyovitch. Le
Cornice Central du Patti Communiste yougoslave
tient & exprimer son etonnement de ce que les
reptesentants des Pettis. membres dr linformbir-
reau, aient Pu prendre la defense de Hebrang et
Jouyovitch sans demander aucun renseignement
au Comite Central du Parti Communiste de You-
goslavie. Le Comite Central du Parti Communiste
dc Yougoslavie est etonne que l'on puisse de-
fendre des hommes tels que Jouyovitch, qui, en
1937. sur la decision du Komintern, fut exclu
avec Corkitch du Comite Central du Parti Corn-
muniste yougoslave, ou comme Hebrang qui se
comport,' comme un traitre devant la police ousta-
chic, cc qu'il cacha au Parti, et qui, tous les deux,
travaillerent Zi provoquer une scission dans le sein
du Parti et recoururent au sabotage de la recons-
truction et de 'Industrialisation de la Yougoslavie.
A cc sujet, le Comite Central du Parti Commu-
niste de Yougoslavie public des documents corn-
plementaires concemant Hebrang et Jouyovitch.
VI. ? Le Comite Central du Parti Commu-
niste de Yougosla vie repousse comme absurde
l'affirmation que, ces derniers temps, les dirigeants
yougoslaves aient prig des mesures trop hatives et
demagogiques ? concernant la nationalisation de
la petite industrie et du petit commerce. Ces me-
sures ont ete, en realite, rnises au point six mois
avant les accusations formulees par le Comite Cen-
tral du Parti Communiste de l'U.R.S.S. contre le
Comite Central du Parti Cornmuniste de Yougo-
Slavic et ales sont le resultat du renforcement et
du developpement du secteur socialiste.
Le passage extrait du discours du camarade
Kardelj n'a qu'une importance generale, tandis
? 23 ?
que, dans son ensemble, cc discours expose la
ligne du Parti en cc qui concerne le refoulement
progressif des elements capitalistes dans la phase
actuelle. Des lora. ii devient Glair pourquoi For?
ganc du Bureau &Information, de mime que la
presse sovietique, et celle de certains autres Partis
n'ont publie, ces derniers temps, aucune informa-
tion relative aux succes obtenus dans la recons-
truction economique de la Yougoslavie. et no-
tamment les mesures decidees pour la liquidation
des elements capitalistes. les succes dans la reali-
sation du plan, et l'emulation socialisie, en l'hon-
neur du Congres du Parti, de la classe ouvriere
comm n loborieuses rassemblees dans
le Front Populaire, etc.
Mais ies faits sont Ui et en les passant sous
silence, les critiques formulees contre la politique
economique du Gouvernernent et la ligne gene-
rale du Comite Central du Parti Communiste de
Yougo.!Iravie en matiere d'economie paraissent
d'autant plus arbitraires et denuees de fondement.
VI!. ? Le Comite Central du Parti Commu-
niste de Yougoslavie affirme qu'aucun dirigeart
n'a jamais pense que la Yougoslavie pouvait se
passer de l'aide des pays de democraties popu-
laires et de l'U.R.S.S. dans la construction du
socialisme et la sauvegarde de l'independance du
pays. Seules des personnes ayant perdu tout sens
de la realite peuvent affirmer une chose sembla-
bk. Mais lc Comite Central du Parti Communiste
se voit oblige de souligner A cc sujet que cette
aide et cette collaboration ne dependent pas seu-
lement de lui,mais aussi des pays de democratic
et de rUnion Sovietique. Le Comite Central du
Parti Communiste de Yougoslavie estime que cc
25X1A
? 24 ?
soutien doit dependre de la politique interieure
et exterieure de la Yougoslavie et nullement du
fait gull na Pu accepter des accusations sans fon-
dement, basies sur de puree inventions.
L'affirmation selon laquelle les dirigeants you-
goslaves se preparent it pactiser avec les impe-
rialistes et it rnarchander l'independance de leur
pays -- est inventee de toutes pieces et represente
la plus grave parmi les calomnies lancees contre
la Yougoslavie nouvelle. Cependant le Comite
Central du Parti Communiste de Yougoslavie se
voit force de souligner que dans certains pays
de la democratic nouvelle les organes du Parti
et de l'Etat ont commis toute uric eerie d'actes,
nullernent provoques, tendant a offenser les pet:-
pies yougoslaves. leur Gouvernement et leurs re-
presentants, actes de nature a affaiblir la colla-
notation des peuples et a troubler les relations
avec la Yougoslavie.
Le Comite Central du Parti Communiste you-
goslave ne se considere plus comme tenu, & rave-
nit% tie passer de tels actes sous silence.
VIII. ? Du fait gull a refuse de discuter sur
'des erreurs dont il ne se reconnait pas coupable,
le Cornite Central du Parti Communiste de You-
goslavie considere n'avoir pas porte, en quoi que
ce soit, atteinte a l'unite du front communiste.
L'unite de ce front n'est pas basee sur la recon-
naissance d'erreurs inventees de toutes pieces et
de calomnies, mais bien sur le fait si, oui ou non,
In politique d'un Parti est reellemcnt internatio-
naliste. Cependant, il est impossible de passer
sous silence le fait que le Bureau d'Information
a abandonne les principes sur lesquels il est fonde
--- 25 ?
25X1A
scion lesquels chaque Parti garde sa liberte &ac-
tion quant it 1 adoption des decisions prises.
Le Bureau &Information, par contre, non seu-
lement oblige .les dirigeants du Parti Communiste
de Yougoslavie it reconnaitre avoir commis des
erreurs, mats encore invite les membres du Parti
Communiste de Yougoslavie a se rebeller au sein
du Patti, et a briser son unite.
Le Comite Central du Parti Commaniste de
Yougoslavie ne pourra jamais accepter que sa poli-
tique soit mise en discussion sur la base de puree
inventions et de rapports denues de toute cama-
raderie, sans confiance reciproque. II y a I& man-
que de tout fondement de principe et c'est dans
ce sens, et uniquement dans ce sens que le Co-
mite Central du Parti Communiste de Yougosla-
vie a considere n'etre pas sur un pied d'egalite
dans la discussion, et declare ne pouvoir l'accep-
ter sur les bases actuelles. D'autre part, en ce qui
concerne le fait precite, le Comite Central du
Parti Communiste de Yougoslavie repousse reso-
lument l'accusation que le Parti Communiste de
Yougoslavie ait adopte une solution nationaliste.
Par toute sa politique interieure et exterieure, par
sa lutte au cours de la guerre liberatrice, de raine
que par la solution de la question nationale en
Yougoslavie, le Parti Communiste yougoslave
demontre le contraire. Ces dernieres accusations
representent !a plus grande injustice historique
envers notre Parti, notre classe ouvriere et les
masses laborieuses, envers le peuple yougos1.2ve
en general et sa lutte genereuse et heroique.
Pour le Comite Central du Parti Communiste
yougoslave, il est evident, que les accusations du
Comite Central du Parti Communiste de FUR.
? 26 ?
S.S. wont exploitive par la propagande eonemie
et serwiront a calomnier l'Union Sovietique, la
Yougoslavie et les autres pays democratiques.
Neanmoins. le Comite Central du Parti Commu-
niste de Yougoslavie declare ne pouvoir assumer
responsabilite de cet ?t de chose. gull n'a
provoque par aucun de ses actes.
Le Ccmite Central du Parti Communiste de
Yougoalavie invite les membrea du Parti l serrer
leurs tangs en vue de la realisation de la ligne
du Parti et de la consolidation de l'unite. II appelle
la classe ouvriere et toutes les masses laborieuses
rassemblees dans le Front Populaire a poursuivre
encore plus opiniatrement la reconstruction de
noire patrie socialiste. C'est la la seule facon de
prouver dans la pratique le manque de fonde-
ment de toutes les accusations.
Belgrade. le 29 Juin 1948.
DECLARATION DU COMTE CENTRAL
DU PARTI COMMUNISTE DE YOUGOSLAVIE
DU 20 JUIN 1948
AU BUREAU D'INFORMATION
DES PARTIS COMMUNISTES
Ayant ete invite envoyer see representants
I la reunion du Bureau &Information qui s'est
deji assemblee afin de discuter sur la situation
du Parti Communiste de Yougoslavie, le Comite
Central du Parti Communiste yougoslave prie de
cornmuniquer ce qui suit it la reunion du Bureau
&Information :
? Le Comite Central du Parti Cornmuniste
de Yougoslavie eat toujours prat a participer au
travail du Bureau d'Information, mais ii ne peut
envoyer ses representants I la reunion du Bureau
parce n'accepte pas l'ordre du jour, conside-
rant que la solution de la question du desaccord
entre le Comite Central du Parti Communiste de
11.J.R.S.S. et le Comie Central du Parti Commu-
niste yougoslave, qui fait l'objet de l'ordre du
jour qui nous a ete communique, etait, depuis
le commencement jusqu'A ceite reunion du Bu-
reau, pot& d'une facon irreguliere, et cela pour
les raisons suivantes :
10 Dejal la premiere lettre du Comite Central
du Parti Communiste de l'U.R.S.S. adressee I
notre Comite Central n'etait pas redigee dans
l'esprit de la critique amicale a laquelle le Comite
Central du Parti Communiste de Yougoslavie au-
25X1
? 28 ?
rait pu repondre sur le meme ton. mais sous forme
&accusation brutale et injuste. de sorte que. vu
cette accusation tie correepondait pas it la
verite. nous n'avions que le choix ou de l'accepter
au detriment de notre Patti et de l'Etat. ou de la
rejeter.
2 I.c Comite Central du Parti Communiste
de Yougoslavic considere comme foncierement
Irregulier de fonder une acusation contre un Parti
frere sur des informations unilaterales de cc que
dit telle ou idle personne, ou sur les citations
prises isolement et non pas sur la base d'une
analyse de toute l'activite de notre Parti qui a
traverse de serieuses epreuves avant, pendant et
apres la guerre.
3' Certaines des accusations. parmi les plus
importantes, formulees par le Comite Central du
Parti Communiste de l'U.R.S.S. soft manifeste-
ment fondees sur les informations fournies par
les elements hostiles au Parti. contre lesquels notre
Patti a lutte avant, durant et apres la guerre. Le
Comite Central du Parti Communiste de Yougo-
slavie considere comme inadmissible que les ves-
tiges du fractionnisme d'autrefois dans le Parti
Communiste de Yougoslavie obtiennent le sou-
tien du Comite Central du Patti Communiste le
l'U.R.S.S.
4 Les directions des Partis membres du Bu-
reau &Information, adoptant sans esprit critique
l'accusation formulee par le Comite Central du
Parti Communiste de l'U.R.S.S. contre notre Pat-
ti, et sans nous demander aucun renseignement,
ont condamne notre Parti par des declarations
ecrites et ont refuse de prendre en consideration
les arguments contenus dans notre reponse a la
? 29 ---
premiere lettre du Comite Central du Parti Com-
muniste de l'U.R.S.S. Certains ont commis, dans
un large cercle de leur Parti. et meme publique-
ment, des actes portant prejudice a notre pays.
5? Le Comite Central du Parti Communiste
de l'U.R.S.S. n'a pris en consideration aucun des
arguments de notre reponse a sa premiere lettre
Au contraire, dans sa reponse cette lettre ii
a avance des accusations de plus en plus graves
et entierement denuees de fondement contre le
Parti Communiste de Yougoslavie. II est evident
qu'un tel proc? nous rend impossible la discus-
sion sur pied d'egalite.
Tous ces faits constituent la raison pour la-
queue le Comite Central du Parti Communiste
de Yougoslavie n'a Pu consentir a exposer ces
divergences devant le Bureau &Information, con-
siderant que cela ne ferait qu'aggraver le desac-
cord au lieu de le resoudre.
Le Comite Central du Parti Communiste de
Yougoslavie rappelle avait propose au
Comite Central du Parti Communiste de l'U.R.
S.S. &envoyer ses representants en Yougoslavie
afin &examiner sur place, en commun, les ques-
tions litigieuses. Le Comite Central du Parti Corn-
muniste de l'U.R.S.S. n'a pas accepte cette pro-
cedure, la seule juste notre avis. Meme avant
d avoir regu notre reponse, il a porte les questions
litigieuses devant les autres Partis du Bureau &in-
formation, c'est-a4.ire qu'il leur a remis, en meme
temps qu'a nous, le texte de la lettre qu'il nous
a adressee, apres quoi les directions de taus les
Partis, excepte les Partis frangais et italien, nous
ont fait parvenir, par ecrit, leur jugement sur notre
Parti.
25X1A
? 30 --
Une telle facon cragir n'est pas clans l'esprit
du principe &entente mutuelle et de libre colleen-
tement sur lesquels est base le Bureau &Infor-
mation.
Le Comite Central du Parti Communiste de
Yougoslavie persiste clans sa conviction qu'une
discussion commune des questions litigieuses, en
contact direct du Comite Central du Parti Corn-
muniste de l'U.R.S.S. avec le Cornite Central du
Parti Communiste de Yougoslavie, en Yougosla-
vie mime. est l'unique voie juste pour resoudre
les dissensions actuelles. Le Comite Central du
Parti Communiste de Yougoslavie exprirne ees
regrets que ces dissensions aient pris, du cote du
Comite Central du Parti Communiste de l'U.R.
S.S., une telle forme, et fait de nouveau appel
aussi bien au Comite Central du Parti Commu-
niste de l'U.R.S.S. qu'au Bureau d'Information,
&adopter notre point de vue sur la necessite d'un
contact direct entre le Comite Central du Parti
Communiste de 11:.R.S.S. et le Comite Central du
Parti Communiste de Yougoslavie af in de resou-
dre les dissensions et de retirer, par consequent,
de l'ordre du jour, la discussion sur la situation
dans notre Parti, en tenant compte de l'irregu-
larite dune telle discussion sans notre consente-
ment.
Le Comite Central du Parti Communiste de
Yougoslavie salue les Partis Comrnunistes freres
et declare qu'aucune dissension n'empechera le
Parti Communiste de Yougoslavie de demeurer
fidele h sa politique de solidarite et de collabora-
tion la plus etroite avec le Comite Central du
Parti Communiste de l'U.R.S.S. et les autres Par-
tis communistes.
29 Juin 1948.
AU CAMARADE TCHERVENKOV
ET AUX AUTRES
25X1A
LA REPONSE
AU CAMARADE TCHERVENKOV
ET AUX AUTRES
1. - De la faussete, du manque de critique, de
la demagogie, de l'arbitraire et des methodes
albanaises de convaincre Ic Cornite Central du
Paai Communiste de Yougoslavie de ses erreurs.
Les agences publient que Veko TCHERVEN-
KOV, membre du Bureau politique du Comite
Central du Parti Ouvrier (comtnuniste) bulgare,
a prononc6, devant les activistes du Front de
la Patric- :t Sofia, un discours sur la situation
dans lc Pm ti Cornmuniste de Yougesiavie Dans
cc discours, Ic camarade TCHERVENKOV a, de
nouveau, co:nme il est d(7.ja crusag,e. rep;:s les
accusations mensongres de la RC?solution do Pu-
eau &information en y ajoutant quelques o,cir-
matioas inexactes de son cru concernant d:?i-
geants du 'arti Comnluniste de Vougoslavie.
Avant d'entrer en discussion i?vec lei, nou.
devons ielever ses inexactitudes. A noire a}
tion k Comitt.: Central de Buiarie iia
in peine de v,:?rilier les accusations potties
conte le Comite Central N?ouoslave. le camarade
'F .C1 rrRVENKOV 1-pond que, verF. la fin du mo:s
d'avril, a 6tt:? fix6e une entrevue entre los r,..pi,"!-
25X1A
--- 34 ?
sentants de notre Patti (c'est-?ire bulgare) et
du Comite Central du Parti Connnuniste de Yoe-
goslavie precisement au sujet de la cittique du
Cornite Central du Parti bolchevik concernant les
erreuts des dirigeants yougoslaves ?. Deja clans
cette di!claration du camarade Tchervenkov ii y
.1 Line certaine dose d'inexactitude. Le passage de
la deli.:gation gouvernementale bulare se rcnd-Int
ii Prague devait Cue utilise. d'apres un commun
accord. pour 1.6cliange de vues sur le dC:velop-
pement ulterieur des relations amicales entre les
deux payq. A l'occasion de cette rencontre anel-
grade, un des membres du Comite Central de
ougoslavie a dernande a un des dirigeants bul-
gares q.el 6tait leur point de vue en ce qui con-
cerne les accusations formul6es par le Cornite
Central du Parti Communiste de l'U.R.S.S. (bol-
chevik) contre le Cornite Central de Yous'osla vie.
Celui-ci a repondu entre autres : qu'il en etait
sutpris qu'il y avait certainement des chases exac-
t:i dans ces accusations puisque le Cotnite Cen-
t:al du Parti Communiste de l'U.R.S.S. le disait,
et qu'ils avaient demon& (les 13tt!gams) des ex-
plications plus detainees. A cette occqs:on a etc
fixee la rencontre dont il est question plus kaut.
II n'avait nullement ete dit que cette entrovue
devait avoir pour sujet les erreurs du Comite Cen-
tral de Yougoslavie. Entre temps, pendant que
les Bulgares etaient a Prague, le Cornitt..! Central
du Parti Communiste de Yougoslavie avait recu
par l'intermediaire du Comite Central du Patti
Communiste de l'U.R.S.S., une lettre du Comite
Central bulgare, dans laquelle ce dernier ecrivait
ne rien avoir su au sujet des erreurs attribuees
au Parti Communiste de Yougoslavie. Mais, mal-
gre cela. et dans cette meme lettre, il se solids-
25X1A
? 35 ?
risa:t avec les accusations formulees par le Comite
Central du Parti Communiste de l'U.R.S.S. en y
ajoutant, comme en passant, quelques accusations
de sun propre cru, en particulier celle disant que
les dirigeants yougoslaves sous-estiment le a:de
de l'Armee Rouge dans la liberation de la You-
goslavie, accusation derriere laquelle se cache en
tealite la sous-estimation bulgare ? et non pas
seulement bulgare ? de la lutte des peuples de
Yougoslavie. Le Comite Central de Yougoslavie
a envoye alors un telegramme aux camarades
bulgares a Prague, disant qu'apres leur prise de
position exposee dans la lettre en question (c'est-
a-dire apres gulls aient pris position sans avoir
cherche a savoir ce qui etait vrai et ce qui ne
l'etait pas), il n'y avait plus de raison pour que
des entretiens aient lieu a Belgrade.
Le camarade TCHERVENKOV est connu des
dirigeants du Parti Communiste de Yougoslavie,
qui maintenant encore le considerent comme un
revolutionnaire integre. Cest pourquoi il est &au-
tant plus etonnant qu'i1 affirme des choses aussi
inexactes et nous oblige a porter devant l'opinion
publique ce qui ne devrait pas etre debattu pu-
bliquement. Nous ne demandons pas au camarade
TCHERVENKOV et aux autres de defendre nos
positions; gulls se prononcent scion leur cons?
cience communiste. Nous comprenons merne
qu'on soit oblige &adopter une attitude pour des
raisons de discipline, par soumission aux deci-
sions du Parti. Mais, merne pour des raisons de
discipline, on ne peut affirmer ce qui n'est pas
exact. II s'agit donc d'une question de principe :
employer dans la discussion et les rapports mu-
tuels des methodes honnetes et loyales et non pas
rajouter, epicer les dires des autres.
? 36 ?
Le camarade ICHERVENKOV aff;rme que
IC ; Borba accuse faussement les cama-
rades bulgares de vouloir s'immiscer dans les af-
faires interieures du Parti Communiste de Yougo-
slavie. Les camarades bulgares ? et les autres ?
se sont mis la dans une situation ridicule ; its
appellent les rnembres du Parti Communiste de
Yot,;?osla vie et les peuples yougoslaves A renver-
sei *I I 10. KARDELJ, DJILAS et RANKOVIC:
ch.".clatant qu'eux ? les Bulgares ? ss.-nt inte-
resses par le sang au sort de la Yougoslavie,
et ils r...petent en rneme temps qu'ils ne se melent
pas dans les affaires interieures.
Ln exernple pour montrer combien est absur-
de t t ridicule la situation dans laquelle se sont
ms les camarades bulgares : les delegus bulga-
res venus A Belgrade pour conclure tine c:Inven-
lion culturelle ont demand que les Yougo,.:aves
n'offrent pas de cle.jeuner en leur lionaeuc. !Ina-
git ez-vous une collaboration cultui elle entre d.,.ux
Etats oil l'on ne pent metne pas s'inviter les uns
les autres t dejeuner T:"..tes dures et hospitaliers
cornme its sont, les Yougoslaves ne voulun ,.t pas
demordre. Nlais, s'avisant c,ue les Bulgar ?
taient le clejeuner offer( pour ne pas devoir , orter
le toast A Tito, ils leur clirent d'avance qu?il n'y
aurait pas de toasts. Cette anecdote monire la
situation absurde des dirigeants bulgares et de
beaucoup d'autres ; d'une part, ils appellcnt an
renversement des membres du Comiti: Central du
Parti Communiste yougoslave qui sont la tete
de rEtat yougoslave, ils organisent en Bulgarie
les zvenistes et les socialistes atin que ceux-ci se
prononcent sur la Resolution, its clonnent des le-
cons de marxisme-leninisrne an &unite: Central
du Parti Cordmuniste de Yougosla-,ie, et, cornine
-- 37 --
au moyen-age, its irttent au feu les portraits de
II 10 heretique ; &autre part, ils affirment desi-
rer des rapports etroits et cordiaux avec la You-
goslavie. Its qualifient le gouvernement de Is
R.F.P. de Yougoslavie cragence de l'imperialis-
me et en meme temps racontent veulent
l'amitie avec la Yougoslavie. Vouloir separer les
chefs du Parti et du peuple ri'est que demagogie
A bon marche, dont jusqu'a present n'a use contre
la Yougoslavie nouvelle que la propagande des
Etats imperialistes disant que TITO se maintenait
au pouvoir par la police secrete OZN.N.
Le camarade TCHERVENKOV dit plus loin
que les Yougoslaves, megalomanes, pretendent
avoir trouve une nouvelle methode de guerre :
une combinaison de front et &actions de parti-
sans, bien que les Espagnols aient decouvert cela
ii y a I 40 ans. Cette affirmation fantaisiste a ete
puisee par le camarade TCHERVENKOV. corn-
me la plupart de ses affirmations, dans les lettres
du Comite Central du Parti Communiste de
l'U.R.S.S. Nlais elle est completement inexacte.
Nous &lions le camarade TCHERVENKOV de
dire : qui a affirme cela, quand et oti, soit par
ecrit, soit verbalement, publiquement ou secrete-
ment. Ceux qui nous critiquent ne peuvent repon-
dre a cette question, ni a toutes les questions sem-
blables, bien que nous les posions constamment.
Cependant, les dirigeants de la Yougoslavie nou-
velle or.t affirme et affirment qu.en Yougoslavie,
loin sur les arrieres &Hitler, a ete formee pen-
dant l'insurrection, une armee non seulement des
partisans ? on a commence avec les partisans ?
mais une armee reguliere, organisee, avec une di-
rection centrale. Que cela ait d? ete realise
ou non par crautres. n'a pas &importance. Maio
---- 38 ?
realisation yeugoslave rete un fait. Si le cama-
rade iTCHERVFNKOk' on tin autre, nie cc fait,
ii affirme I%n realite qu'il WI, a paq cu de
lutte , en Yntigoida? ie et que rien de particulier
ne s'y est p.isse pendant Ia guerre, Tien de diffe-
rent th.? cc q.,.; s.est tJac.,s:. dans les autres pays, en
13141:ark, par exemple.
II e t idculc que nous soyons obliges de
Lk.feildreIa i "volut;on yougoslave contrc des
conle.I.iistes. et de prouver son existence, cornme
si l'ins.4irection de 4 annees eat ete une aiguille
dans une meule de kin.
Le camarade TCHERVENKOV a dit entre
autres inexactitudes que nous dissimulons au Parti
et au peuple nos erreurs denoncees dans la reso-
InCnn du Bureau &Information et dans les. lettres
du Comite Central du Parti Communiste de
S.S. Cest faux. Le Comite Central du Parti Corn-
mu. i,:te de Yougoslavie a dit dans sa reponse
ne pouvait publier les lettres du Cornite
entral du Parti Communiste de l'U.R.S.S. avant
qu'il ne l'ait publiee lui-meme. Nous avons publie
la Risolution du Bureau &Information. Si l'on
i.ous demande de publier autre chose, qu'on le
dise. Mais qu'on n'insinue pas des choses inexac-
tes. Cependant, i propos de ceux qui dissimulent
et (I- eeLx qui ne clissirnulent pas, nous pouvons
dire ceci A notre critique : nous avons publie la
Resolution, mais aucun des partis freres n'a ose
publier la Reponse de noire Cornite Central. Qui
do'': &entre nous, camarade TCHERVENKOV
voiis autres carnarades, dissimule la verite aux
men- bres du Parti et au peuple ? Le camarade
CHERVENKOV dira au'ils ne peuvent publier
la reponse antimarxiste du Comite Central du Par-
? 39 ?
Ii Cornmuniste de Yougoslavie. Admettons! Mais
nous posons au camarade TCHERVENKOV une
autre question : que le journal RABOTNICES-
KO DELO cosente i imprimer notre Reponse
au camarade TCHERVENKOV. nous in-prime-
rons dans la u BORBA sa reponse et trois
autres encore s'il le desire !
,Iusqu'a present cc sont les aventuriers de Ti-
qui sont alles le plus loin dans l'ernploi des
ie,'illodes de calomnies-et &insinuations sournoi-
contre le Parti Communiste de Yougoslavie.
r,in de convaincre le Comite Central du P.arti
Communiste de Yougoslavie de ses erreurs its per-
s:cutent nos citoyens, ferment les restaurants you
s, cc qui inet en danger rrCe'rne la sante
de3 enfants yougoslaves us ont denonce tous les
ac.:ords econoiniques avec la Yougoslavie. Cc
ceura!-:e subit des dirigeants albanais, qui les a
rompre tous les accords avec la Yougo-
skvie. est un exemple typique des methodes sau-
vat.-,:-..s qui devraient persuader le Comite Central
du Parti Cornmuniste de Yougoslavie ? qu'il a
commis des erreurs p. Les Albanais et les autres
r.,content que les Youg,oslaves ne desirent pas
cl'aide dans l'edification du socialisme, qu'ils se
sont inis du cote des imperialistes. Et, en fait,
cc sont les Albanais qui rompent les accords eco-
nomiques et violent le traite &assistance mutuelle
avec la Yougosiavie.
superficielle. irresponsable et
dernag,ogique du camarade TCI IERVENKOV,
C;1101 les imperialistes s'entliousiasment de
l'attitude 4( intransigeante du Comite Central
du Pprti Communiste de Yougoslavie et offrent
leur aic'e a la Yougoslavie, nest pas sans rapport
25X1A
? 40 ?
Ce iu pi 8U11 it qu'une agence bour-
-u:se pulene tine nouvelle IllellSOIIVZ?re pour clue
is ,aux des partis frt.-res s'en emparent. (.'est
,tinsi clue. ces jours-ci une tiouvelle a ete diffusee
,111 le (iAlocage de l'or yougoslave en Ann'nique
l'or polonais, par exemple. est dejA debloque
mmi s'es1 s'employee Sovietique
.outenant la Yougoslavie. commc dhabitude. Im-
int..iadtement e.est devenu un des principaux tli?-
es de diflamation dans les journaux communis-
1
.? 1 pro-
( es francais. Le journal ? RL 1)1: I R
duit des nouvelles des agences boat,!coii..s sur
retat de si...ge en l'ougoslavie, etc... Lep( ndant,
le iecteur objectif peut remarquer que joie ma-
nifestee par certains journaux et agenccs bourg -ois
a ete de courte durec et que maintenant un e.utt.?
ton y domine : faut pas avoir d'illusion sur
1110 - qu'i1 est, lui aussi, communiste, que la
l'ott7os'.avie n'abzuldonne pas le ? bloc oriental 0,
etc... Pourquoi, le camarade TCHERVIYNKOV,
et les autres, ne veulent-ils pas voir que par leurs
nouvelles tapageuses, affirmant que la Yougcsla-
vie se trouve deja dans les bras des imperialistes.
its contribuent, en realite, a l'isolement de la
Yougoslavie.
En ce qui concerne l'isolement de la Yougo-
slavie, ii ne depend pas, bien entendu, de l'atti-
tude du Bureau de l'Information et de la propa-
gande des Partis freres contre le Parti Commu-
niste de Yougoslavie. Cet isolement depend de la
Yougoslavie elie-meme. Nous ne nous sentons pas
isoles, et cela pour une raison qui etonnera le
camarade TCHERVENKOV : parce que nous sa-
vons que ne veut pas et lie* peut pas
abandonner la Yougoslavie devant les imperialis-
tag. Cela clecoule de la politique anti-imperialiste
? 41 --
des Soviets. En outre, existe ; elle nest
pas une abstraction ; elle agit cornme une force
pacifique dirigeante. Par consequent, la Yougo-
slavie compte la-dessus comme sur un fait reel
dans les rapports actuels, et n'a aucune raison
de craindre l'isolement devant les imperialistes.
L'U.R.S.S. ne serait pas ce qu'elle est si elle deve-
nait ? indifferente ? A regard de l'imperialisme.
Cela est chose notoire. Affirmer autre chose si-
gnific proferer des calomnies envers l'Union So-
vi6tique. signifie supposer que cette derniere est
indifferente ?a ce que les imperiaiistes feront
avec tel ou tel pays, donc egalement avec la
Yougoslavie. Mais ca depasse la comprehension
de ceux qui nous critiquent. On nous accuse sour-
noisement de penser que nous pouvons vivre sculs
? entre ? l'imperialisme et l'U.R.S.S. I Bien en-
tendu que cet ? entre ? signifierait pour nous la
tuine. Nlais nous ne sonimes pas it entre ?, car
nous sommes dans la realite, par notre politique
bien definie dans les rapports internationaux tels
qu'ils se posent et se developpent. Sans egard
a ce que clit qui que ce soit, fut-ce meme le Bureau
&Information ou quelques membres du bloc de-
mocratique.
II etait necessaire que nous nous ecartions du
sujet principal dans la polemique avec le cama-
rade TCHERVENKOV et les autres, afin de de-
mentir plus nettement les accusations sournoises
comrne quoi les chefs poussent la Yougosiavie
dans les bras des imperiaiistes et pensent que la
Yougoslavie peut vivre ? entre ? l'U.R.S.S. et
l'imperialisme.
Ayant ainsi etabli ces inexactitudes du cama-
rade TCHERVENKOV ainsi que les methodes
25X1A
? 42 ?
dont lui et les autres se servent dans la discus-
sion. nous pouvons maintenant passer N quelques
questions de principe abord6es par TCHERVEN-
KOV. le journal (4 SABAD NEP et les autres.
et clue. jusqu'it present, personae encore, ni le
Comite Central du Parti Communiste de 1.C.R.
S.S., ni la resolution du Bureau &Information n'a
posees, du moms sous cette forme, dans la dis-
cussion evec le Comite Central du Parti Commu-
aisle de Yougoslavie. Bien entenclu, dans ce cas
lit non plus. ceux qui nous critiquent n'ont pu se
debarrasser des faiLlesses et des passions et oat
interprete notre attitude faussernent, arbitraire-
ment et gratuitement.
11. - Sur redification du socialisme dans un
pays, ac l'Union Sovietique, slits l'Union Sovie-
tique ou cor.tre l'Union Sovietique.
Ce titre est par lui-ineme absurde, mais se)a
absurdite decoule de rabsurdite et de la con'u-
sion &esprit de ceux qui nous critiquent. Le joi,r-
nal SABAD NEP ), et les autres affirrnent clue
les Yougoslaves considere-at qu'ils n'ont pas be-
soin de l'aide de 1.1.3.R.S.S. et des autres cl,'no-
craties dans la lutte pour rectification du soda-
lisme ; que les Yougoslaves pcnsent que
cation du socialisme est possible dans un pays
sans et meme contre l'U.R.S.S. Nous avons cr.ja
r,:pondu A cela, dc merne qu'A la stupidite, der-
rire se cachent probablernent des int:11-
tions semblables a celles des Albanais de vculoir
convaincre ? les Yougoslaves par des mesurf's
pratiques de la faussete de leur point de vue.
? 43 ?
La question de la possibilite de l'edification
du socialisme dans un pays entoure par le capi-
talisme a dejA ete etudiee par le camarade STALI-
NE. ll decoule des triseignements du camarade
STALINE que cette edification est possible dans
un pays, mais pas dans claque pays. L'U.R.S.S.
?t un tel pays. Nlais te camarade STALINE
ne flit pas que c'est le seul. Cependant, poser la
possibilite de redification du socialisme dans un
pays sans la cooperation avec rU.R.S.S. et les
autres pays dernocratiques est aussi absurde qu'af-
firmer que les autres Etats socialistes peuvent
aba -.loaner un Etat socialiste seul en face de rim-
periali9me. Cela est absurde, car la loi de Lenine,
qui dit que les economies socialistes des divers
pays doivent s rapprocher, s'unir et non se sepa-
rer. est juste. Ce rapprochement ne peut avoir
lieu que sur la base crune collaboration mutuelle,
sur la base du respect des particularites histori-
ques et des degres de developpement. sur la base
de la bonne volonte &entente et de confiance
mutuelle. Par consequent, puisque l'U.R.S.S.
existe cornme pays avec le socialisme edifie, redi-
fication du socialisme est, A notre avis, possible
dans tout autre pays, si cc pays par sa position
geographique ne peut kre empeche par les impe-
lialistes d'entretenir des rapports reguliers avec
l'U.R.S.S.
Cette edification et cette collaboration doivent
traverser des phases (1,..-terrninees dans leur deve-
loppement. II s'agit des lors des formes, du ryth-
me, de la facon de l't"?dification, du genre de col-
laboration et non des possibilites mmes &edifi-
cation, de collaboration. Le rapprochement des
economies socialistes est une loi et. par conse-
quent, personne ne peut la violer pour longtemps.
25X1A
---- 44 ?
La vie impitoyable demande sa part et obligera
eat in les cerveaux humains, si on s'en sert, t se
soumettre It se s lois.
Cependant, on se pose la question si la You-
goslavie est un pays qui pourrait par ses propres
moyens, meme dans le cas o elle n.est pas aidee
par cl autres pays, edifier le socialisme. Nous lis-
sons cette question sans reponse etant donne que
ia collaboration avec ccs pays existe deja. II serait
etrange que la Yougoslavie fut forcee par les
autres pays de l'economie socialiste de prouver
si elk peut ou non edifier le socialisme toute
seule.
Si on avail dit les Yougoslaves ernploient
Un rythine trop rapide dans la construction, les
ougoslaves devraient se pricer de differentes
choses pour le hien du but commun du socialis-
rne. alors naturellement, on pourrait discuter. Nlais
on n'agit pas ainsi. On invente quelque chose qui
est en contradiction evidente avec le leninisme, on
faic croire que c'est la these yougoslave, on de-
clanche ensuite contre cela une campagne de po-
lemique.
HI. - De l'independance envers l'Union Sovie-
tique.
Le journal ? SABAD NEP affirme que les
Yougoslaves veulent etre independants egalement
envers Sovietique, alors que l'Union So-
vietique, d'apres son essence socialiste merne, ne
put pas rnenacer l'independance des autres peu-
ples ; elle ne peut que les aider. Le journal
s SABAD NEP ? a accuse les Yougoslaves qu'a
? 45 ?
cc propos us ont depasse toute mesure dans lett:
anti-sovietisme. Bien ,-ntendu si la Yougoslavie
s'appuyait sur les imperialistes pour ? proteger
son independance envers Sovietique, ceci
serait une mesure anti-sovietique. Anti-sovietique
serait aussi si les Yougoslaves, ainsi qu'on les en
accuse, defendaient la these ou agissaient comme
Si l'Union Sovietique et les Etats imperialistes
etaient identiques. Ceci conduirait directernent
v rs Nlais cette affirmation est pus-
si absurde que celle relative a l'edification incle.
pendante du socialisme a cote de l'Union Sovieti-
que et dune quantite de pays democratiques, ou
cone sur la possibilite de vivre ? entre ? les impe-
rialistes et l'Union Sovietique. Nos critiques ont
oublie la dialectique. Levolution independante
vers le socialisme dans les conditions de l'existen-
ce de l'Union Sovietique et des pays de la demo-
clatie populaire signifie naturellement et inevita-
blement une collaboration toujours plus etroite
avec ces pays. Nos critiques elitninent de leur tete
une partie du processus et nous proclament ensuite
comme anti-sovietique, nous irnputant
don que Sovietique est une et meme chose
que les pays imperialistes. 11 s'agit clone encore
une lois des formes de la collaboration et nor,
pas de savoir si, oui ou non, nous sornmes pour
la collaboration, si oui ou non, nous sommes pour
l'isolement.
Si quelqu'un nous disait fallait develop-
per encore plus intensement les formes de colla-
boration politique, culturelle et autres avec
Sovietique, on pourrait en discuter. Mais
on n'agit pas ainsi ; on invente une chose qui est
contraire au leninisme et ensuite on engage la-
dessus la polemique.
25X1A
-- 46 ?
Ces deux questions ? la deuxieme et la troi-
Sirmc n'ont pas ete soulignees par nous a
cau-e de nos critiques, cc sont eux qui les ont
soulignees.
IV. - Encore une fois de l'Armee Sovietique
et de son role dans la guerre passee, ainsi que du
rale historique mondial de l'Union Sovietique.
Le camarade TCHERVENKOV n'a Pu s'em-
pt?cher une lois de plus, malgre l'attitude non equi-
vogue de a BORP,A ? de nous imputes de sous-
estimer le r6le de I./Armee Sovietique. II dit :
ii Le fait indiscutable que la Yougo3lavie ainsi
que les autres pays de la democratie pcpulaite
ont ete liberes par la victorieuse arrnee sovieti-
que, comme le fait que les Partis communistes,
allies aux autres forces derrocratiques et a leur
tete, ne pouvaient arrives au pouvoir que grace
aux victoires de l'armie sovietique, ces faits ne
pcuvent etre dieutes quc par des hommes d'une
ambition exageree qui, dans leur orgueil, ont per-
du la facuhe &observer les choses saincment, ou
par seux qui, tombes sous 'Influence etrangere
ont rompu avec le camp dernocratique ?.
Et plus loin : D'apres leurs affirmations ?
c'est-a-dire les affirmations de nos dirigeants ?
i! ressort clue l'Arrnee Sovietique est entree dans
tine Yougoslavie d? liberee ?.
Si le camarade TCHEVENKOV est, comme
nous le pensons. un homme qui meprise le men-
songe dans la discussion, il doit retirer cette affir-
mation. Nous avons affirme seulement qu'en You-
goslavie, au moment de l'arrivee de l'Armee So-
? 47 ?
vietique, ii existait d? des territoires liberes et
que notre armee existait &RI. Et c'est tout ! Or
justement. parlant de l'aide de l'Armee Sovieti-
que dans In lutte pour la Liberation de la Yougo-
slavie, nos er;liques passent sous silence le r6le
de l'Arnn:e Nationale de Liberation. Pourquoi
font-ils cela, Us ne vculent pas nous k dire.
Nous affirmons :
1?) L'Armee Sovietiquc.. a don:I.:: uric aide
enorine aux peupies de Yougoslav1e dans leur
lutte pour la Liberation. Cette aide a rendu
siLk 1a transformation rapide de l'Arrnee Natio-
ncle de Liberr_tion d? existante en une armee
reoderne ; elk a permis aux Yougoslaves de com-
mencer ii clevelopper systematiquement 1a vie d?
:_xstante d'un Etat qui agissait d'un centre per-
m('.ne:It, sur tin territoire libere permanent ?
rappelcz-vous que cela se passait un an apres la
d6ciqion a Jajce de 1943 et qu'a cc moment exis-
taient le Comite national et les Assemblees natio-
nales -- les Assernblees antifascistes ? de tou-
tes les Republiques.
2') Sans le rOle de l'Armee Sovietique dans
la guerre, aucun peuple d'Europe ne se serait libe-
re, la Youg,oslavie pas plus que les autres.
3") Sans l'Union Sovietique et son armee au-
cun pays de democratic populaire ne serait libre
ni independant. Donc reste sujet a discussion :
Est-ce l'Armee Sovie.tique qui a libere la Yougo-
slavie comtne l'affirment les critiques, effacant
ainsi sans aucun egard les pages les plus glorieuses
de l'histoire des peuplcs yougoslaves, ou hien
comme nous l'affirmons l'Armee Sovietique a-t-
elle aide a la liberation et au developpement de
48 --
l'Etdt yougoslave. Par cela. en Ile di1,1;:lUt ??
meat le r:de de l'Armee Sovietique dans la Elm...-
ration de la l'ougoslavie et la reconnaissance s
pettples yom;oslaves ritvers 1?Arttu'e Suvit'nique.
peat co,Islaler faeilement par les documents
:list oriqimeo;1 est Iv verit6.
V. -- De la crise en Yougoslavie ,) et des
fautcs recites et imaginaires du Parti Cornmunicte
de Yougoslavie ainsi que de l'internationalis-
m des camarades RAYOSI et BARES.
k.)n reproche a notre Cornitt".: Central de ??
refuser a reconnaitre settle f aut e. Cette al:it-
rnation aussi est inexacte. Le Comite Central du
Parti Communiste de ougcslavie ne recornmit
pas les fautes itnaginaires. c est-a-dire celles qu?ii
n'a pas cornmisc:. Ceci ne veut pas dire que
Comite Central et le Parti Communiste de Yougo-
slavie soient exempts de fautes et de faiblesses.
Non. hien stir. Lenine disait que tout hornme qui
agit st? ttompe necesairement. Cependant lc Comi-
te Central du Parti Communist,: de Yougoslavie
pas et ne petit pas avoir commis des fautes que
la Resolution lui impute. Lors dune reunion du
Patti oir a ete etudiee la Resolution du Bureau
&Information et la Reponse de untie Cornite Gen-
tral, un des membres presents a bien apercu toute
l'absurdite de la resolution, disant : ? On nous
demande de reconnaitre que nous sommes des
espions. Si nous refusons, nous ne sommes pas
des marxistes-leninistes ?.
Si quelqu'un venait nous dire qu'i1 faudrait que
le svsteme electoral fonctionne plus vite,
faudtait ecrire davantage sur la vie du Parti, faire
davantage connaitre publiquement la vie du Parti,
souligner davantage dans les circonstances don-
A
? 49 ?
25X1A
son role par rapport au Front, etc... ? on
pourrait en discuter. Nlais nos critiques n':.ffir-
ment pas cela, its disent : le Comite Central du
Parti Communiste de Yougoslavie cr6e un prti
de koulaks, bureauctatique et fractiormaire,
dans le Front, il met en application une natio-
nalisation aventuriere baste sur la theorie de Bou-
kharine de Iiirut:?gration pacifique des elements
capitalistes au socialisme. Ce sont la, bien entendu
des inepties et des inventions. Sur cette base, ainsi
que Fur la base d'autres affirmations semblables
on ne pent que se quereller mais non discuter.
Cest nous mettre au bane &accusation pour es-
pionnage, trahison, degenerescence, etc., et non
poser Line base de discussion et de critique entre
les ccnimunistes. La discussion sur ces bases perd
tout sens. (.est la raison pour laquelle on n'a pas
pu aller a la Conference du Bureau d'Information
et non pas A cause du nationalisme du Comite
Central du Parti Communiste de l'ougoslavie.
Taut que le Comite Central du Parti Communiste
de You:e:oslavie n'a pas declare qu'il n'acceptait
pas de discuter sur cette base a la Conference du
Bureau d'Information, il a ete question de tout
sauf dc nationalisme. Ce n'est qu'apres que It na-
tionalisme est devenu le leitmotif principal.
Les deux citations suivantes rnontrent jus-
qu'oir peuvent aller nos critiques dans l'absurdite :
o La deuxierne guerre mondiale a porte la dis-
corde entre les peuples et a serne la meliance.
La lutte menee pour les interets nationaux sous
le drapeau national a affaibli les liens internatio-
naux de la classe ouvriere et favorise les senti-
ments nationalistes et l'egoisme chauviniste o ?
(Le camarade BARES duns a TVORBA t.).
Cette appreciation se rapporte surtout a I't
--- 50 ?
little des pewit., de Yougoslavie parce que cc aunt
rug qui ? excepte I?Union Sovietique ont
Inv:. le plus. Lauteur ne veut pas savoir qu?en
ougoslavie n'a pas et e menee uniquement Ia
tulle nationale et uniquement sous le cirapeau na-
tional. Sa these signifie pratiquement ceci : Pour
le plus grand hien de rinternationalisme il re
f?dlalt pas !utter, ii ne fallait pas alder l'Unio.1
Sov t'tique. Pal taut de cette base de I.:ideologue de
la TVORBA on en arriverait a de telles inep-
tly.; Cest le langage et la philosophic d?un liqu:-
diteur et d?un deserteur, et non &tin communiste,
dua revolutionnaire.
camarade RAKOSI aboutit des 13:tises
encole plus grandes quand, lors (run meeting du
Parti it Budapest, ii diffame les peuples de Yo.--
goslavie.
Ceei ? Yattitude des dirigeants du Patti
Communiste de Yougoslavie ? n?est donc pp3
ptutiotisme, le patriotisme socialiste, qui sp7t
coordonner les intrets?nationaux et internatio-
nttux du Parti (le la &mocratie populaire. Cest
Ic nationalisme bourgeois qui, &tjt1 en 1941, a
conduit la Yougoslavie a la catastrophe et qui
l'y conduira de nouveau, si les dirigeants du Parti
Communiste de Yougoslavie continuent dans !a
voie oi us se sont engages ?.
D?apres RAKOSI, be renversement du gouver-
nement TSVETKOVITCH-MATCHEK et le refus
cradherer au Pacte Tripartite, que notre peuple
realign sous la conduite du Parti Communiste de
Yougoslavie et qui furent suivis, il est vrai, de
rattaque &Hitler et de ses satellites contre la
Yougoslavie, representeraient le nationalisme et
la ruine de la Yougoslavie. Alors que la Yougosla-
? 51 ?
25X1A
vie ? c'est-l-dire sea peuples ? a ete de cc
fait ressuscitee et non ruinee. Doric, &apres
RAKOSI, lc refus &adhesion au Pacte Tripartite
etait du nationalisme, tandis que l'adhesion, par
exernple, de la Flongrie au Pacte Tripartite etait
une juste comprehension et une juste combinaison
des devoirs internationaux et nationaux, qui oni
sative la liongrie. En verite, voila un beau natio-
nalisme et un bel internationalisme. N'est-ce pas
plutot tine diffarnation de ridee de rinternationa-
lisrue et une excuse a la trahison de l'indepen-
dance rationale et it resprit servile de la bour-
geoisie nationale envers rimperialisme hitlerien ?
Nos critiques aiment parler de la ? crise en
Yeugoslavie ?, des ? jours 13:nibles que traverse
actuellement la Yougoslavie ?. En realite, us ne
mt1,nent pas ainsi une pol6mique contre nous, mais
contre eux-r-M-s.rnes, contre leurs propres faibles-
ses. La Yougoslavie ne travese aucune crise.
L'unit6 du Parti Communiste, l'unite de la classe
ouvriere, runite du peuple n'a jamais ete plus
grande.
Comment nos critiques expliquent-ils le fait
que tous les Yougoslaves, partout oi its se trou-
vent soient inebranlablement convaincus de la jus-
tesse de leur cause et du bon droit de leur Comite
Central? Sans doute en affirmant que le Comite
Central les a trompes, ou bien en disant que toute
la classe ouvriere et tout le peuple sont devenus
trotkistes.
Cela s'explique du fait que le Parti Corn-
muniste de la Yougoslavie s'est, de longues an-
flees durant, eduque aux ceuvres de Marx-Lenine-
Staline, qu?il a suivi une longue et penible ecole
de butte et gull ne craint pas de butter corps a
? 52 ?
corps avec Its difficultes, quil snit appliquer dans
un esprit crateur I enseignement de nos maitre'.
Tout autre parti ? ezcepte bien entendu le Parti
Communiste de 111.R.S.S. ? se desagregerait
dans une lutte sernblable celle qui a ete impo-
si,e A notre Patti. Le l'arti Communiste de You-
goslavie. cependant, s'affermit dans cette lutte.
Est-ee fortuit Est-cc le reultat dc l'habilete du
Comite Central du Parti Conummiste de Yougo-
slavie tromper le Parti et le peuple ? Ceux
qui nous critiquent cleviaierit s'interesser davan-
tage h l'histoire du Parti Communiste.de Yougo-
Slavic et ne pas considerer notre lune contre Foe-
cupant commc une chose lortuite, mars conime
un phenomene inevitable de la loi du developpe-
ment historique de l'imperialisme dans une pLose
cleterminee. Ceci ne refute pas. mai.s au contraire
confirme la theorie revolutionnaire cleveloppc'e
par Lenine et Staline. Ceux qui nous critiquent de-
vraient reflechir un peu plus sur toe's ces faits.
Cela ne pourrait que contribuer au developpement
du reouvement ouvrier en general et A la collabo-
ration entre les divers mouvements cruvriers.
Cest tout pour le moment et en ce lieu.
La ? Bcrba ? du 5 Juillet 1948.
M. PIADE
LE MANQUE DE PRINCIPES
COMM ARME POUR LA ? DEFENSE
DE LA PURETE REVOLUTIONNAIRE
M. P1ADE
LE MANQUE DE PRINCIPES
COMME ARME POUR LA a DEFENSE r)
DE LA PURETE RVOLUTIONNAIRE
La Resolution du Bureau &Information de
certains Partis Communistes etait destinee jouer
un rile de document (de parti) bur la prise de
position en commun de huit partis communistes
contre les deviations ideologiques dun parti corn-
muniste ; le rile d'un document du Mouvement
Ouvrier International pour la defense de la pu-
rete des principes du marxisme-leninisme contre
le Parti qui les avait ? trahis ?.
On voulait nous faire accroire que c'etait In
vraie face de :a Resolution. Mais sa ? populari-
sation ?, de la part de certains Partis du moms,
montre qu'elle n'en est que le revers et que la face
reelle de la chose ne- peut etre dissimulee. De
plus en plus, chaque heure de vie, it l'air vif
des places publiques et des discussions populaires,
ce revers, si lisse, ck la preteedue conception theo-
rique, se retourne, rnettant jour la vraie face,
face grossiere d'une attaque sans aucun fonde-
ment de principe. Ainsi, cette Resolution que le
Bureau d'Information avait lance dans l'histoire
eontemporaine, avec premeditation il est vrai,
25X1A
? 56 ?
nulls aussi avec quel rnanque de sens de respon-
sanilite. cease &etre un document de la defense
des principes revolutionnaires. et se revele comme
un exploit sans aucun fondement de principes
id eologiques.
Cc manque de fondement theorique de la
Resolution est manifeste par son contenu mime.
par sea inexactitudes et ses contradictions flagran-
tes. par les iniquites evidentes envers le Parti
Communiste et les peuples de Yougoslavie, corn-
me envers lcurs realisations, lesquelles ont ete
obtenues sous in direction de ces memes hommcs
qui sont aujourd'hui l'objet d'une attaque gros-
siere et sans scrupule. Cest ce manque de fon-
dement de principe qui a le plus stupefait, non
seulement la masse des membres de notre Parti.
mais aussi les masses du Front et presque tuns
les citoyens de notre pays.
Personne ne s'est demande si les accusations
du Bureau &Information etaient exactes. Leur
faussete etait tellement evidente qu'elle blessait
comme une injure. Les gens se demandaient scu-
lement quel pouvait bien etre le but de cette
attaque, et avait-on bien songe quel effet cela
produirait ? Dans leur aveuglement les respon-
sables de certains Partis Communistes du Bureau
d'Information se sont engages ? soi-disant au
nom ele la defense de la purete des principes revo-
lutionnaires ? dans la voie du mensonge et de
la calomnie, et, lit, us perdent toute mesure et
rneme le sens moral commun, sans parler de ia
morale communiste. Nous voyons la presse de
certains Partis Communistes s'abaisser jusqu'ir em-
ployer le vocabulaire et les methodes de la presse
reactionnaire, se servir de pures inventions, decor-
? 57 ?
mer consciernment les faits, tromper consciem-
ment les masaes.
Les dirigeants des Partis freres de certains
pays, par exemple. savent pertinernment que jus-
qu'ir ce jour nous n'avons pas ete officiellement
informes de la Resolution, qu'elle ne nous a pas
ete transmise, et que, de ce fait, nous nous som-
mes vus obliges de la reconstituer d'apres les
communications des agences. us ont voulu nous
la dissimuler aussi longtemps que possible, af in
de se menager le temps de deployer leur n cri-
tique ? avant que nous soyions en ?t de repon-
dre. Apres les deliberations du Bureau d'Inform.A-
tion oir la Resolution fut adoptee. la mice en
page du journal : ? Pour une paix durable, pour
une democratic populaire a organe du Bureau
d'Informationi trainait toute faite dans l'impri-
merie, sauf la premiere et la moitie de la seconde
page, reservees pour le texte de la Resolution
et l'editorial de circonstance. Mais rien ne fut
change quand la redaction cut le texte de la
Resolution entre les mains. Le journal ne parut
pas, quoiqu'il n'y cut aucun empechement. Les
flans des pages d? prates furent transportes
Bucarest, et ce n'est que l?ue le numero fut
publie. Cependant, entre temps, ? Borba ?
avait d? publie la Resolution. Et il y a des jour-
naux et des dirigeants communistes pour declarer
que nous n'avons pas publie la Resolution, que
nous voulons la cacher aux masses ! Le secretaire
du Parti Communiste francais, Duclos, par exe?n-
ple, ou l'organe du Parti Communiste italien
? Unita ?, laquelle affirrnait que la Resolution
n'avait pas ete publiee en Yougoslavie irois jours
apres sa publication dans ? BorLa ?, quand d?
un grand nombse de nos organisations l'avaient
25X1A
? 58 ?
hie et discutie en mgme temps que notre decla-
ration. ? Unita ? ajoutc taint : Le dernier
numero de l'organe du Bureau &Information, im-
prime A Belgrade, ne paraitra pas, ne pouvant
pas publier le texte integral de la Resolution ?.
Cependant, alors que nous avons publie la Re-
solution des que nous rayons cue en mains, aucun
journal des Partis du Bureau d'Information n'a
fait paraitre jusqu'A ce jour la declaration de notre
Comite Central. Qui donc dissimule la verite
sca tnembres ? Qui cmpeche la discussion objec-
tive devant les masses sur le ? conflit ? Qui s'y
soustrait ? Est-ce nous ou nos critiques ? imbus
de principes ? ?
Le matin meme oil les journaux de Belgrade
publiaient la resolution des etubiants belgradois
qui condamne la Resolution du Bureau ci'Infor-
matic.n et approuve la position prise par notre
Comite Central, l'organe du Parti Communiste
tchecoslovaque publiait la fausse nouvelle d'une
journaliste americaine scion laquelle les etudiants
de Belgrade se seraient desolidarises de nos diri-
geants. L'Humanite ? et ? Ce Soir ? rivalisaient
dans la publication de perfides mensonges sur
les soi-disants accords entre la Yougoslavie et les
imperialistes. Voici les titres d'un nurnero de
? l'Humanite : Washington prornet tine nou-
velle aide i Tito, Tito demande 500 millions de
dollars a la Banque Internationale et sine un
accord commercial avec Londres. En gros carac-
Ceres ? l'Humanite. ? precise qu'il s'agit IA d'une
somme d'un milliard et demi de francs. Puis cette
ineme ? Humanite ? reproduit Line information
du journal gaull:ste Paris-Presse ? comme quoi
se negocie A Washington l'inclusion de la Yougo-
? 59 ?
Slavic dans le plan Marshall et elk conclut que
? ces fads (c'est moi qui souligne) marquent le
renforcement des liens economiques entre la You-
goslavie et les puissances anglo-saxonnes
? L'Humanite ? ne ressent pas la moindre
honte A souiller ainsi sa glorieuse tradition en
puisant dans des journaux gaullistes de pareilles
calomnies contre un parti here qu'elle veut ? sau-
ver ? pour la democratic. Elle presente comrne
le passage de la Yougoslavie dans le camp im-
perialiste les transactions cornmerciales les plus
courantes, oubliant que la Pologne et la Tcheco-
slovaquie avaient demande et obtenu des ern-
prunts de cette meme Banque Internationale, et
que la Pologne avait conclu un accord commer-
cial avec l'Angleterre presqu'au meme moment
que la Yougoslavie, et cela pour une somme beau.
coupplus importante, cc qui est, d'ailleurs, tree
bien.
Les dirigeants francais sont-ils d'avis que nous
devrions renoncer A notre propre or et au com-
merce international sur pied d'egalite pour la
seule raison d'eviter ainsi de leur fournir des pre-
textes d'affirmer que nous nous sommes vendus
aux imperialistes I us trouveront la reponse A
cette questions dans le passage d'un editorial paru
dans la revue ? Voprosi ekonomiki ? et ayant
pour titre : ? Tous les chemins menent aq commu-
nisme ? ? L'Etat sovietique estime que la coope-
ration entre les systemes socialiste et capitaliste
est possible et desirable. Les relations economi-
ques entre tous les pays, sur tine base de complete
egalite, fortifient leur economic et representent Un
facteur de consolidation de la paix ? (Voprosi-
ekonomiki, n? 2, avril 1948, p. 2, Moscou).
25X1A
? 60 ?
Est-il encore besoin d'exemples de l'absence
totale de principes de la part de ceux qui nous
accusent de traltir le marxisme-leninisme ? Eh
bien. en voila ! Dans l'organe du Bureau d'Infor-
niation ? Pour une paix durable, pour une demo-
cratic populaire ?. dans le numero du 15 fevrier
1948. A l'occasion du Centenaire du Manifeste
Communiste. Youdine. redacteur de ce journal.
parlant A propos de la crise econornique oi se
dt..bat l'Angleterre, ecrivait ceci : ? Au contraire.
la Yougoslavie. qui, en fait, etait recemment une
colonic du capital anglo-francais. un pays semi-
agricole. arriere. depuis qu'elle s'est engagee dans
la voie du socialisme realise de tels progres dans
son developpement economique et politique
qu'elle sera bientOt en voie de depasser la Gran-
de-Bretagne ?. Et c'est nous. qui n?avons jarnais
affirme pareille chose, qu.on dit'etre infatu6s de
nous-memes ! Mais entendez ce qui dit ce meme
Youdine dans ce rneme article ? je le repete --
du 15 fevrier de cette annee :
? Nous trouvons dans les democraties popu-
laires un nouvel enrichissement et une mise en
pratique des idees du marxisme-leninisme con-
cernant l'union de la classe ouvriere avec la ma-
jorite du peuple travailleur. Cette idee a pris la
forme du Front populaire unique. Cette idee a eu
le plus large developpement en Yougoslavie oi
le Front populaire groupe sept millions d'hom-
mes. (Attention! Youdine a oublie de les diffe-
rencier du pcint de vue de classes ! (M. Piade)
soit presque toute la population adulte du pays.
Le Front populaire n'etat pas une simple coalition
des Partis. mais une organisation sociale et poli-
tique du peuple dans laquelle le role dirigeant
appartient A la classe ouvriere avec a sa tete le
? 61 ?
Parti Comrnuniste. Le Front de la Patrie bulgare
se transforme egalement en organisation du peu-
ple entier ?.
A-t-on besoin de nouveaux exemples du man-
que de principes de la critique du Bureau d?In-
formation, comme des porte-parole de cette cri-
tique contre notre Parti ?
En voila : Dans le projet du programme
de notre Parti chacun peut lire le nom de Sta-
line a cote des norns de Marx, Engels et Lenine.
Cependant run des membres du Comite Central
du Parti des travailleurs hongrois nous pose la
questions suivante : ? Est-ce verite ou calomnie
que dans le programme du Parti Communiste de
Yougoslavie on ne mentionne pas le nom de Sta-
line ? Nous lui repondons : &est de la calom-
nie ! Encore : on nous reproche des mahodes
? turco-terroristes alors que ceux qui se posent
contre nous en defenseurs des bonnes rnethodes
du Parti ernprisonnent en Hongrie les Yougosla-
ves qui refusent de signer la condamnation de
notre Parti et retirent le rnandat de d6pate au
representant de la minorite nationale yougoslave,
pour ne rien dire des actes semblahles qu.on
commet en Albanie.
bus rnples ne laissent pas seu.:
voir une absence -Ake de principes, ils mon-
trent aussi que la Resolution du Bureau d?Infor-
rnation a eu pour consequence que les dirif4eants
de certains Partis Communistes oat inchC leur
presse a se servir de mensonges et de calomnies
contre un Parti frere. que, jusqu'a present. cette
meme presse, &accord avec ses propies dirigeants.
a si hautement estime. Cest peut-etre le resultat
le plus 17-icheux et le plus negatif de la Re-so-
lution. Les dirigeants des Partis proletariens fre-
25X1A
? 62 ?
res se represent-us ce que signifie pour notre pro-
letariat comme pour nos masses laborieuses dare
places devant un fait si incomprehensible et si
mattendu ? Et que pensent-ils faire quand un
jour, dans leurs pays. les masses du Parti et les
masses laborieuses qui sont influencees par lui
s apercevront quel arsenal de mensonges et de
calomnies leurs dirigeants avaient mobilise contre
le Parti Cotnmuniste yougoslave gulls estiment
taut I
Les journaux des Partis du Bureau d'Informa-
tion tl'ont pas publie le rnoindre extrait du pro-
jet du programme de notre Parti. Dans ce-tame
pays on ne l'a merne pas mentionne. Pourtant
les camarades italiens disent que ce programme
est hypocrite et que nous n'avcms pas l'iffiention
de le realiser ! Peut-on tomber plus bas dans le
vide ideologique. Proba'olement oui ! Attendons
de nouveaux exemples avant de conclure. Le chef
du Parti des travailleurs hongrois. Rakosi, a dit
sans rough., dans une reunion. que nous avions
convoque notre Congres en hate, et ? gribouille o
noire, programme.
oici avec quelles machinations eloignees de
la vraie mentalite du Parti, cotnme la terre du
ciel, ces defenseurs du marxisme-leninisme se pro-
posent de liquider ces mernes dirigeants chez les-
quels. inlassablement, trois annees durant, us ve-
naient s'instruire un peu.
II en est plus ou moms de meme de bus les
problemes poses par la Resolution du Bureau
d'Information. See mensonges et ss calomnies
sont ii developpes ? et ? commentes o dans les
journaux de certains Partis et dans les discours
de leurs dirigeants. Cest-a-dire, ce ? developpe-
ment o des problemes, soi-disant sur la base
? 63 ?
iNologique, consiste tout simplement a elever
au carre les mensonges et les calomnies du Bureau
&Information. Encore un exemple : Tandis que
In R golution accuse, d'ailleurs absolument a tort,
nos dirigeants de vouloir construire le socialisme
sans le soutien des Partis Communistes des autres
pzi;.-, sans le soutien de l'Union Sovietique, et
de ?ro?ne que la Yougoslavie peut se passer du
soo!ien de ces forces revolutionnaires, les ? corn-
me Itateurs ? eux, vont plus loin : Georgi Dej,
le .Secrttaire ge:meral du Parti des travailleurs iou-
ma;ns, ecrit dans le dernier numero du journal
? Pour une paix durable, pour une democratic
populaire ? ce qui suit sur :a construction du
socialistne en Yougoslavie : ? Le socialisme ne
pent-etre corstruit dans un ou plusieurs pays sane
l'aide de l'Union Sovietique et contre elle, sans
l'appui Mouvement Ouvrier International et
contre lui, comme l'affirment les hommes &Etat
you;oslaves actuels ?. (C'est moi qui souligne le
me songe - Piade). Pent-on denaturer la verite
en 'ore davantage. Apres les exemples cites, il
rl'est pas facile de le nier avec certitude.
Voilh ce qui en est pour le ctte ? ideologi-
que ? de la 1-solution, voilA quoi resselALle
? um, critique fondee sur des principes ? et que
nous devrions accepter comme une cjtique de
camarades, sur laquelle les ? elements sains ?
de notre Parti devraient Laser leur rebellion con-
tre dirigeants du Parti et de l'Etat. Et tout
cela aim de sat:sfaire les dirigeants de certains
autres Partis qui sont revenus dans leurs pays
liberes, en avion, la pipe entre les dents, et qui,
4 annees durant, 4 lois par jour appelerent, en
vain, par radio les masses au combat, cependant
que nous conquhries notre lilperte pied, les
25X1A
--- 64 --
;nines In inain. chassant rencon-
trant l'Armee Rouge comme tine armee en ren-
contre une autre. une petite armee une grande.
une arnir".e secondaire 1 armee principale, un mil-
lion &homilies beaucoup de millions crhommes,
inais les uns comme les autres avec l'etoile it cinq
branches sur le front. Et c'est sur la base de telles
critiques de principe que nous devrions avouer
des crimes que nous n'avons pas commis.
Qui Ile vait pas que, d'apres ses resultats, la
Resolution s'avere etre tine grande erreur histciri-
clue. rine faute. II devient difficile dans ces con-
ditions de se soustraire ,l'inipression que cette
campagne contre le Parti Communist de
slavie. rnenee de telle facon, reprjsente tine ten-
tative d'aba:sser. fut-ce provisoircinent, la rj.pii-
tation que les peuples yougoslaves out acquise
clans le monde par !fur resistance hj..roique. et
p-r hi re".volution clans laquelle us renversrent
Iv rt%ene cle la bourgeoisie et instatir,79-ent, sous
Iii direction du Parti Communiste de Voup,oslavie,
gouvernement du peuple travailleur avec la
classe ouvriii?re it sa tate r,:putation qu'ds surcnt
conserver grAce it l'elan dont us font preuve clans
le rythrne rapide de In construction socialiste du
pays. Elle represente ausi rine tentative pour
lletrir la grande reputation clue le Parti Corn-
1,-.u::?.te de oug,oslavie a acquise dans le monde
"olocratique commie org.anisatcur et dirigeant de
toutes l's realisations de la nouvelle l'ougosl: vie,
et salir, sans scrupuies, la plus fi!-ture de
l'histoire des peuples :A-
re du chef du i?euple. de son ectucate.....,
(,11i est nitric'. partout dans le monde oit les peuples
combattent pour la libertj. et le progrs. et dont
le nom est devenu un cri de guerre datis !es pays
? 65 ?
loin de la Yougoslavie. Et, vous imaginez-vous
cette naivete : ce sont les ? elements sains ? du
Parti Communiste de Yougoslavie qui, les pre-
miers, devraient aider it cette besogne ! Comme la
bien dit un membre du Parti dans une cellule
? Je croyais, jusqu'a present,'etre un bon mem-
bre du Parti, un element sain. Mais depuis que
j'ai lu la Resolution je suis devenu l'element le
plus malsain ; jamais je n'accepterai cette Reso-
lution ! ?.
Apres tout ce que nous avons dit, nous pou-
vons conclure que la Resolution du Bureau din-
formation, par son contenu et son argumentation,
par la maniere dont die a ete adoptee, par toute
son histoire preliminaire, comme, et surtout, par
la maniere dont on la propage, representent un
phenoniene nouveau dans le Mouvement Ouvrier
International : elle laisse l'impression crune coa-
lition, sans fondements de principes, fractionnai-
re, des dirigeants de certains partis contre un
Parti Communiste et cela precisernent contre le
Parti qui apres le Parti Communiste (bolchevik)
de l'U.R.S.S. est alle le plus loin dans la voie du
sociaiisme.
Cette situation ne pent durer longtemps parce
que de tels actes sont inconciliables avec les int-
rats du mouvement international des proletaiies.
Les dirigeants des Partis du Bureau d'Informat:on
reussiront-ils it s'arreter assez vite clans leur fan-
tastique course it la destruction des acquisitions
du mouvernent ouvrier international ? II est d;f-
ficile en ce moment de le supposer. Mais cela doit
etre et cela sera. Ni la patience, ni la foi ne nous
abandonneront.
(La ? BORBA ? du 11 ilialet 1948).
25X1A
25X1A
VLA JKO BEGOVITCH
EDIFICATION DU SOCIALISME
OU RENFORCEMENT
DES ELEMENTS CAPITALISTES
VLA JKO BEGOVITCH
EDIFICATION DU SOCIALISME
OU RENFORCEMENT
DES ELEMENTS CAPITALISTES
dans les villages et les vides ?
La Resolution du Bureau d'Information accuse
le Parti Communiste yougoslave de rompre avec
la theorie marxiste de la lutte des classes, et af fir-
me qu.en Yougoslavie, particulierement dans les
villages, les elements capitalistes renforcent leurs
positions. 11 y est dit, aussi, que le Parti ignore !a
clifferenciation de classes et considere les pay-
sans individue1s comme une totalite indivise, que
le Parti partage le point de vue opportuniste de
l'integration paisible des elements capitalistes
dans le socialisme, que le Parti est eduque dans
l'esprit d'apaisement tie la lutte de classes et
d'antagonismes de classes, et, enfin, quIl est dans
la ligne &tin parti de populistes, de koulaks.
11 faut comparer ces affirmations avec la ligne
politique de notre Parti dans les villages, les me-
sures prises pour la limitation des elements capi-
talistes et note lutte contre eux, pour que de-
viennent immediatement evidents le mal fonde de
ces affirmations et !Ignorance complete des pro-
blemes de nos villages et de la ligne du Parti
dans ces questions.
25X1A
? 70 ---
La majorite de la population de Yougoslavie
travaille dans l'agricultute et la paysannerie rept&
sente la couche sociale la plus nombreuse. Si on
ajoute que la production agricole du pays se par-
tag e entre deux millions de petites proprietes,
que nous avons herite une economie rurale arrie-
ree et devastee par la guerre, que les paysans ont
consenti des sacrifices enormes non seulement ma-
teriels mail aussi humains au cours de la lutte
pour la liberation, on peut facilement 'Imaginer
quel probleme important le village a represente
et represente encore pour notre Parti dans la pe-
node du relevement et du passage A In construc-
tion soc.ialiste.
Dans la solution des problemes si nombreux
du village et de son inclusion dans la construc-
tion socialiste, le Parti Communiste de Yougosla-
vie ne s'eloignait point de la conception marxiste-
leniniste de la lutte de classes au village. La
realite meme, la lutte des classes qui s'est deve-
loppie et se developpe cous une forme de plus
en plus aigiie, demontre existe des difitiren-
ces de classe dans le village, et qu'il n'y a pas
et ne put y avoir de paisible integration des ele-
ments capitalistes du village dans le cadre du so-
cialisme. De tres nombreux documents du Parti
et de l'Etat ? des articles, des discours, des lois,
des ordonnances et des directives ? montrent
que !e Parti a mene et mene encore la lutte de
classe dans lea campagnes.
Cette lutte contre les elements capitalistes du
village a pour but de mettre un frein A leur ten-
dance A l'exploitation et A la speculation, de stop-
per leur relevement economique, d'empecher
gulls s'emparent des positions dans les coopera-
? 71 ?
25X1A
tives agricolea, dans l'administration populaire et
dans leo organisations de muse a la carnpagne.
Gest tine dure et longue lutte. Cornbisn dtsre st
corn bien longue, les 15 armee, de la lutte contre
les eleaseats capitalistes au village, ase.nee par
l'Union Sovietique jusqu'i la collectivisation de
la campagne le demontrent bien. 11 faut avouer
quIci at l?es elements capitalistes reusaiseent
dejouer lea raesures prises par le Gouvernement,
quils opposeat une resistance A in ligne du Parti
dans le village. Mai., consideree dans son ensem-
ble, cette lutte profite beaucoup au renforcement
des positions de la paysannerie laborieuse et du
secteur socialiste du village.
Cerui qui serait quelque peu au courant de
cette lutte que notre Parti rnene dans les campa-
gnes ne pourrait jamais affirmer que !Insoucian-
ce et le contentement de soi-meme regnent dans
notre Parti A cc sujer Dnns is pr;e de
theorique, dans la propagande comme dans
la pratique, le Parti Communiste de Yougoslavie
etsit et est toujours dans la ligne de la lutte con-
tre les elements capitalistes au village.
Dans le ? Con2muniste ?, revue du Comite
Central du Parti Communiste de Yougoslavie, qui
indique la ligne politique A suivre pour la lutte
non seulement aux membres du Parti mais ;nisei
aux dirigeants de l'administration de l'Etat, dans
le numero en date du 1 er octobre 1946, le Pre-
sident du Conseil economique Boris Kidritch a
ecrit : ? Nous devons nous attendre A tine lutte
acharnee des elements exploiteurs du secteur prive
contre les interets econorniques generaux du pen-
pie, contre les efforts deployes par le secteur de
l'Etat et des cooperatives, qui sont profitables aux
? 72 ?
plus large. masses populaires. De la partie labo-
rieuse du secteur prive, on peut et on doit s'at-
tendre a In collaboration In plus etroite avec le
secteur national de la production. Quiconque ne
comprend pas cela ne comprend rien a notre vie
economique ?.
Parlant des cooperatives agricoles, qui en-
cadrent nos masses rurales, le camarade Kar-
delj, partant de l'af 'inflation de Lenine que la
petite production donne naissance au capitalisme
et A la bourgeoisie, insiste, lui aussi sur la dif fe-
renciation de classes comme stir la necessite de
la lutte contre les elements capitalistes au virlage :
Tant que dans notre economic existeront des
elements capitalistes, et il en existe encore, il
serait illusoire de dire que le danger du developpe-
ment capitalise 'des cooperatives a cesse,
dire que les cooperatives agricoles de l'ancien
type evolueront automatiquement vers le sccialis-
me. Malgre une serie de mesures prises des le
commencement, tenant compte aussi bien des ex-
periences pratiques que de toutes les donnees
theoriques mentionnees plus haut, nous avons ete
obliges de soutenir au sein de presque touEes les
cooperatives tine dure lutte contre les represen-
tants des tendances capitalistes, qui ne reculaient
pas devant les pines formes de speculation, allant
jusqu'aux actes criminels et au vol de la propriete
cooperative. Aujourd'hui encore, comme dans un
avenir assez lointain, malgre les changernents es-
sentiels survenus dans le rapport des forces entre
le socialisme et le capitalisme dans notre econo-
mie, nous aurons soutenir dans les cooperatives
une lutte sans repit contre les tendances capitalis-
tes. Done, rien ne serait aussi nefaste au deve-
loppement de nos cooperatives que l'acceptation
-- 73 --
25X1A
des theories sur leur evolution automatique vers
le socialisme. Si nous voulions nous en tenir A
elles, nous serions semblables A ces ? socialistes
petits bourgeois qui croyaient qu'au rnoyen des
cooperatives on liquiderait le capitalisme autorna-
tiquement, d'une facon idyllique, sans douleur et
sans lutte ! ?. (Le ? Communiste ?, n? 3, Septem-
bre 1947, Edouard Kardelj, La cooperative agri-
cole dans l'economie planifiee).
A la conference du Bureau &Information en
septembre de l'annee derniere, le camarade Kar-
delj a de nouveau insiste sur la differenciation des
classes et la necessite de la lutte contre les ele-
ments capitalistes au village. Pour qui voudrait
connaitre la conception theorique du Parti dans
cette question, il existe de nornbreux documents,
et qui prouvent tous que dans sea positions de
principe le Parti Communiste yougoslave ne s'est
jamais eloigne de la ligne marxiste-leniniste. Mais
le Parti Communiste yougostave ne s'en est pas
tenu aux mots. Cette ligne a ete mise en pratique
au moyen d'une serie de mesures. Nous mention-
nerons certaines d'entre elles.
Premierement : La reforme agraire a non
seulement liquide les restes de la grande proprie-
te, elle a aussi limite la propriete fonciere des
elements capitalistes dans le village. Par la loi de
la reforme agraire non seulement les grands do-
maines au-dessus de 25-30 hectares ont ete ex-
propries, mais aussi les proprietes des paysans
riches ont ete reduites a 25-30 hectares de terres
cultivables.
La loi interdit l'achat de terres au-dessus de
cette limite, ainsi que la speculation et l'accapa-
rement des terres des paysans pauvres.
? 74 ?
De ct tie niahiete la refoc Inc agral.e en You-
:os1avie n'a pas ete dirigee seulement contre les
gtand,i proprietaires. Elle a touche aussi lee pay-
sans I iches, deposselles au prof a des paysans pan-
; emit un coup porte A tous les elemel.ts
c tpitalistes du village. Nous savons qu'il n'en a
pas ete ainsi ailleurs, en Pologne par exeilvd1.e.
t.it 1 maximum de la propri;"?te fonciere ne
.t pas sous le coup de k lel?, me agraire
:I 50 hectares, et, dans la Polo:' s ecciden!ale,
Zi 100 Itectatee. En 'Ichecoskvacptie cc ma-
ximum se mont. It 50 hectav,s, de iniime ciu'en
lloanianie. La loi sur la reforme agraire en Hon-
gtie epargne los domaines jusqu'a 400 ltectates.
Ceci montre clsirement quel est le chemin par-
couru par chacun dans la limitation des elements
cspitalistes au village.
Deuxiemement : La differenciation de classes
comme la limitation des elements capitaliates an
,,i1lage se manifestent egalement dans le syste-
me &imposition du revenu des agriculteurs.
Unpres rimposition de 1947 les foyers ruraux,
avec un revenu annuel de 16.000 dinars, forment
59,7 du total des foyers et paient 10,7 ';'? de
rimpee total sur le revenu des agriculteurs. Les
foyers au revenu annuel de 16 It 50 mule dinars
forrnent 32,1 du total des foyers ruraux, et
paient 35,1 c3,', ; les foyers au revenu annuel de
plus de 50.000 dinars forment 8,2 des foyers
ruraux, et paient 54,2 de rimpOt total sur le
revenu des agriculteurs. Ainsi, la premiere cate-
gorie pale, en moyenne, 493 dinars par tete ; la
seconde 3.000; la troisieme 18.310 dinars.
Troisiemement : Dans rachat des eetales
cornme des autres produits agricoles il a (.1:;!
pi-
? 75 ?
culierernent tenu coinpte de la differenciation dos
classes au village. L'annee derniere, les payeans
possedant de 1 it 3 hectares etaient tenus de livrer
250 kgs de cereales par hectare : de 3 It 10 hecta-
res ils livraient 310 It 390 kgs; de 15 1 20 hec-
tares us livraient 1.150 kgs, .et au-dossus i .300
kgs, toujours par hectare.
Dans le decret sur l'achat des cereales pour
l'annee 1948 la meme ligne a ete suivie : les
paysans possedant une superficie cultivable de 2
A 3 hectares vendent It l'Etat 10 I 20 % du pro-
duit de la recolte ; de 3 1 10 hectares, 15 1 55 %
et au-dessus de 10 hectares 68 It 85 %. Lachat de
la laine, de la viande et de certains autres pro-
duits se fait sur une base de principes analogues.
Lachat des cereales represente un moyen
puissant de limitation de la speculation et de l'en-
richissement des elements capitalistes au rnoyen
de la vente des excedents, et d'autre part, il assure
le ravitaillement de la population des villes aux
prix fixes.
Dans la Resolution du Bureau d'Information ii
est dit que les dirigeants yougoslaves ont, apres
la critique formulee par le Comite Central du
Parti Communiste de l'U.R.S.S., promulgue en
hate une nouvelle loi sur sur le ble, mal
preparee, propre uniquement It desorganiser le
iavitaillement de la population urbaine. Cela
prouve que les carnaracles du Bureau d'Informa-
tion sont insuffisamment et mal informes sur les
mesures que nous appliquens dans les villages. 11
n'existe chez nous aucune loi se rapportant It 1'411-
W:it sur le ble, et nos decrets sur le rachat des
cereales n'ont aucun rapport avec la loi sur
pat sur le ble de l'U.R.S.S. Nous avons promulgue
? 76 ?
un decret sur l'achat des cereales pour l'annee
1948 que les camarades du Bureau &information
ont confondu avec la loi sur l'impat sur le ble.
Ce decret n'a pas du tout ete bade en hate. sous
l'influence d'une critique du dehors, vu que, I
partir de 1946. il paraissait cheque annee un de-
cret sur l'achat du ble, et chaque decret est pre-
pare et mis au point d'apres l'experience de Fan-
nie precedente et le developpernent des rapports
des classes dans le pays en general. Le decret sur
l'achat des cereales pour Fannie 1948 a dejit ete
mis au point en 1947. Ce dernier, comme tous les
autres. est dirige contre les elements capitalistes
dans les villages, et, par consequent, n'a Pu etre
mis en pratique que par la lutte contre ces ele-
ments. Les documents concernant cette lutte sont
nombreux. Nos activistes, les camarades des orga-
nes de l'autorite du peuple, qui portent sur leurs
epaules tout le poids de cette lutte ont ecoute stu-
pefaits les affirmations inouies sur la paix entre
les classes dans les villages. venant de gene aussi
responsables.
Quatriemement : Le systenie des prix lies a
ete egalement instaure dans le but de limiter Its
tendances I la speculation des paysans riches et
de faciliter l'approvisionnement des paysans la-
borieux en produits industriels. Les prix lies per-
mettent aux paysans d'echanger, .dans des condi-
tions les plus favorables, leurs excedents contre
les produits industriels. Pour les paysans riches
un plafond a ete fixe jusqu'oii us peuvent vendre
le ble aux prix lies. De plus, les paysans riches
ne peuvent vendre aux prix lies tous leurs pro-
duits, tels que legumes, fruits, foin, etc. Ajou-
tons que les prix des produits vendus surtout par
les paysans pauvres sont plus avantageux que les
? 77 ?
prix des produits vendus en majeure partie par
les paysans riches. Les paysans pauvres dans les
contrees passives peuvent, non seulement vendre
tous leurs produits aux prix lies, mais, de plus,
l'approvisionnement en produits industriels leur
a ete assure dans le cas oii ils n'ont pas de pro-
duits agTicoles I offrir en echange.
La limitation des possibilites &exploitation de
la part des elements capitalistes se realise en ce
que les paysans riches ne peuvent disposer, pen-
dant la grande saison, de leurs machines agrico-
les qui sont mobilisees pour la realisation du plan
des travaux agricoles.
L'application de cette politique de soutien des
paysans pauvres et moyens et de limitation des
elements capitalistes dans le village est accompa-
gnee d'une lutte contre ces elements.
'Is offrent une resistance acharnee et inven-
tent des formes de lutte toujours nouvelles pour
defendre leurs interets et saboter les mesures pri-
ses par l'Etat. Dans cette lutte le Parti mobilise
Ic.s organisations de masse, s'appuie sur les pay-
sans laborieux et, lentement, progresse. Pour au-
tant que nous sommes renseignes, aucun aut.; e
pays de democratic populaire n'a obtenu de pa-
reils resultats.
OtI sont aiors les faits qui confirmeraient I..s
accusations de non-application de la differencia-
lion des classes au village, qui prouveraient que
nous sommes partisans de la ? theorie de 'Inte-
gration pacifique des elements capitalistes au
socialisme ? ? Les faits demontrent que dans
sa politique a la campagne notre. Parti ne suit
pas la ligne &Lin parti de koulaks, d un parti popu-
25X1A
? 78 ?
list. et que l'accusation du Bureau &Information
nest aucunement fondee.
Dans cette mime Resolution, il est vrai, on
nous accuse simultanement de poursuivre une po-
litique de liquidation des elements capitalistes, de
liquidation des koulaks en tent que classe. Cest
qualifie alors de politique aventureuse, anti-mar-
xiste, de notre Parti.
ces accusations, on nous propose la voie
que nous aurions h suivre :
Afin de liquider avec succes les koulaks en
tant que classe, et, par consequent, les elements
capitalistes a la campagne, le Parti doit accom-
plir un long travail preparatoire et preliminaire
pour limiter les elements capitalistes a la campa-
gne, pour renforcer ralliance de la classe ouvriere
avec la paysannerie. sous la direction de la classe
ouvriere, pour developper l'industrie socialiste ca-
pable &organiser la production des machines ne-
cessaires au travail collectif dans l'agriculture. La
precipitation dans cc cas ne peut que causer des
prejudices irreparables.
Le passage de la limitation des elements capi-
talistes a la campagne leur liquidation n'est pos-
sible que sur la base de ces mesures soigneuse-
ment preparees et consequemment appliquees.
On nous propose, donc, de prendre la voie
nous nous sommes deja engages. ll serait difficile
de trouver dans le Parti Communiste yougoslave
quelqu'un pensant frit possible de prendre
une voie differeate. Quant aux citations dont la
Rfosolution se yen comma de pieces a conviction
pour as these, elles ne se rapportent meme pas a
la question. Separees de leur contexte, cues ne
? 79 ?
padent .que du but que nous poursuivons : la
liquidation des elements capitalistes en Yougosla-
vie. Et cc but reste notre but. Quant aux voies
prendre et au rythrne de la realisation de ces
buts, on en pane en termes bien clairs dans cc
memie discours du camarade Kardelj comme, &ail-
leurs, dans toutes les declarations des dirigeants
du Parti sur notre politique C la campagne.
11 reason du texte de notre Plan quinquenal
ain3i que des mesures pratiques que notre Parti
prend dans les villages que nous limitons les ele-
ments capitalistes dans les villages et soutenons
les paysans pauvres et moyens ; que nous a vons
place au premier plan l'industrialisation et l'elec-
trification du pays devant servir de base la
teansformatien secialiste du village ; que nous
renforcons l'alliance des ouvriers et des paysans ;
que nous developpons !a cooperative agricole
dans sea fornies les plus elementaires comme les
plus evoluees, tout en y assurant la direction aux
paysans pauvres et rnoyens. On compte aujour-
d'hui dans les cooperatives agricoles 2.200.000
membres et environ 10 millions de consomma-
teurs existe 910 cooperatives de travail qui
englobent 46.560 foyers agricoles. Nous avons
construit ou nous sommes en voie de construire
des usines qui fournissent des ?utile et des ma-
chines aux agriculteurs. La premire usine qui fa-
briquera les tracteurs est en construction. Pareille
ligne politique et pareil rythme ne representent
pas i( une aventure ?. Cest une ligne politique
marxiste-leniniste de transformation socialiste des
cam pagnes. Cette ligne West averee juste dans la
pratique, et c'est pourquoi nous nous y tenons.
La politique de notre Parti a la campagne
25X1A
? 80 ?
etait confine des camarades dans les pays de de-
mocratic nouvelle. Neamnoins, elle n'a jannais ete
robjet (rune critique tant it peu serieuse. Tout
:tu contraire, elk etait donnee en exemple aux
pays de democratic nouvelle. A la Conference
du Bureau d'Information en Pologne, rannee der-
nire. noire politique dans les villages, exposee
ticR-letnent par le camarade Kardelj. n'a pas ete
critiqu:e. Personne ne nous a accuces alors ni de
favoriser la croissance des elements capitalistes
Ia campagne, ni de tendre A les liquider prematu-
r e men t. Et maintenant on nous accuse des deux
A la lois 1
A propos de in Resolution, on a aussi pcse la
question du renforcernent des elements capitalis-
tes dans nos villes. Cette affirmation est encore
11101118 fondee que la premiere, et on n'a nierne
pas essaye de rappuver F.ur quoi que ce soit.
Cela aurait ete, crailleurs, une tache particuliere-
rnent ITIalaisee, vu que revolution de noire eco-
nomie depuis la liberation demontre exactement
le contraire. La liquidation des elements capita-
listes dans les villes avail deja commence en
Yougoslavie pendant la lutte de liberation natio-
nale. Par les mesures prises contre les bouregois
traitres, mesures base:es sur la decision de
l'AVNO.J, en 1944, fut effectuee la confiscation
de la plus grande panic des banques, de rinclus-
trie et du grand commerce, de sorte qu'en 1945
55 ' de rindustrie etait aux mains de l'Etat,
18 propriete privee et 27 sous sequestre
&Etat (comme prepriete du capital etranger). En
1947 lc secteur de rEtat englobait toute
rindustrie de caractere federal et repubhcain,
que 70 de l?inclustrie d'importance locale,
toute la banque, tout le commerce en grits. les
? 81 ?
moyens de transports publics et 90 du com-
merce de detail. Le commerce exterieur est deve-
nu monopole &Etat. En 1948 l'industrie locale
est devenue A son tour propriete de l'Etat ou des
cooperatives. Le petit commerce prive est en voie
de liquidation. Peut-on parler, dans ce cas, du
developpement des elements capitalistes dans les
villes ? Au contraire Tout cela prouve le deve-
loppement rapide et decisif du secteur socialiste.
Tout cela a beaucoup facilite la lutte contre les
restes du capitalisme dans notre economic.
Dans les villes et les villages existent des en-
treprises artisanales privees. Ce sont de petits arti-
sans laborieux, 38,5 ',',', seulement parrni eux ont
des apprentis, des ouvriers et des compagnons.
On compte en moyenne 1 ouvrier pour 2 entre-
prises artisanales. Ils sont organises en coopera-
tives. L'Etat, par des mesures diverses, lutte con-
tre ie 3 tendances capitalistes dans rartisanat. L'ar-
tisanat continuera a exister merne dans le socia-
lisme. Sa production represente un complement
a la production industrielle pour les besoins lo-
caux. Les artisans organises dans leurs coopera-
tives existent encore dans l'Union Sovietique.
La nationalisation des restes de la petite in-
dustrie et du petit commerce prives qui a ete
effectuee recemment ne represente point une
rnesure gauchiste prematuree et dont la mise en
pratique n'a pas ete preparee, comme raffirment
les camarades du Bureau d'Information. Les pre-
paratifs pour cette nationalisation ont commences
deja en 1947. Les commissions speciales etaient
formees ; on avail organise l'hiver dernier des
cours pour le personnel des hotels et des maisons
de commerce. dans le but de preparer les cadres
25X1A
? 82 ?
des entreprises nationalisees. 21.000 personnes
ont assiste h ces cours. L'exemple de Belgrade
prouve que cette action fut bien preparee. En
24 heures on y ferma 1.170 maisons de com-
merce. Le lendemain. 1.070 de ces maisons furent
rouvertes. sous In direction de l'Etat. Cet exemple
montre egalement combien est denuee de fonde-
ment l'accusation de politique aventureuse.
Nous sommes hien conscients que dans notre
pw.s on ne peut const ruire le socialisme que dans
lutte ininterrompue cont re les Testes du capi-
talisme. Nous savons aussi que quelques elements
capitalistes peuvent meme croitre provisoirement.
qu:ils r,..s:stent de plus en plus violemment et
qu ils peuvent meme rempoi ter quelque succ?
mais considers COMM(' un tout. us faiblissent de
jour en jour. Ceux qui nous critiquent devraient
nous montrer une autre voie, tine voie meilleure
dans la lutte contrc les restes du capitalisme.
.\ous accordons volontiers que notre travail n.est
pas sans clef nuts. qu'ori peut faire certaines choses
mieux. Cepenclant. pour pouvoir prouver cela.
11
law bien connaitre la situation concrete de notre
pays, connaitre le rapport de forces des classes
chez nous ? mais, justement, c'est dans l'igno-
rance de ces choses quest le cOte faible de la
Resolution.
La limitation des elements capitalistes dans
les villages comme dans les villes, le renforce-
ment du secteur socialiste et la construction du
socialisme ? ce sont des faits qu'on ne peut
refuter par aucune resolution, aucun discours ou
article. Notre Parti a su appliquer la theorie de
Lenine et de Staline sur la construction du socia-
lisme A nos conditions particulieres, verifiant et
-- 83 ?
corrigeant sa ligne dans la pratique meme. Le
Parti a reussi a entrainer la classe ouvriere et
tout le peuple laborieux A la lutte pour la cons-
truction du socialisme. Les resultats de cette
lutte, l'initiative et la force creatrice des masses.
les succes obtenus jusqu'a present prouvent que
le chemin suivi est, au fond, le bon chemin. Un
parti qui serait ? populiste, koulak, boukhariniste,
bureaucrate. sectaire, aventureux, dissout dans le
Front Populaire, semi-legal ?, etc.. ne pourrait
jarnais clinger les masses populaires et avoir leur
confiance, comrne ii ne pourrait jamais. dans la
situation actuelle. rester ferme et uni comme ii
est.
Les camarades qui critiquent ainsi le Parti
Communiste yougoslave et la situation dans le
Parti Communiste yougoslave, n'ont pas pris
le chemin qu'il fallait prendre. Dans sa decla-
ration, le Comite Central du Parti Communiste
yougoslave affirme avec raison ? qu'en tant que
methode il est inadmissible que l'on puisse juger
son activite en se basant sur des citations sans
contexte, prises dans les periodes les plus diver-
ses de la lutte qu'il a menee, ou sur des faits iso-
les et meme denatures. II considere egalement
que dans l'appreciation de la politique du Parti
Co nmuniste yougoslave de merne que de celle
des autres partis, il faut en premier lieu tenir
compte des methodes de travail du Parti ; ce qui
co:npte c'est de savoir si ow ou non le Parti en
question remporte des succes dans la lutte pour
la transformation socialiste du pays. Si oui ou non
il a reussi a affaiblir les elements capitalistes, si
oui ou non il a reussi a renforcer le secteur de
l'economie nationale ?.
Si on avait applique cette methode, on ne
25X1A
-- $4 ?
ileum pas arrive aux conclusions fausses et de-
mires de fondement qu'en ougoslavie les ele-
ments capitalistes cleviennent de plus en plus forts.
On ne peut faire l'analyse de la ligne de notre
Parti dans la construction du socialisme sur la
base des informations fournies par des elements
ftactionnaires et calommateurs. sur la base
d,s opinions emises par des fonctionnaires diplo-
ntatiques et des particuliers, sur la base des ex-
traits de discours. On await dci faire cela dune
autre maniere. avec uric methode marxiste-leninis-
te. I. ne telle analyse et critique aurait ete profi-
t tide au Parti Communiste yougoslave parce
(:delle await revele les fautes reelles en tant
qu'elles existent. Cela aurait ete profitable de
menie aux autres pays de democratic nouvelle
qui construisent le socialisme. vu que le Parti
ommuniste yougoslave possede indubitablement,
ii comparaison avec ces pays, uric plus grande
experience de ces problemes. Enfin, cela aurait ete
un enrichissement de la theorie comme de la pra-
tique de In construction du socialisme. un ren-
f orce. ment de l'unite. des pars de democratie
pulatre dans In constrct ion du socialisme.
( La I3orba du 12 .luillet 1948).
VELJKO VLAHOVITCH
LA RESPONSABILITE DU COMMUNISTE
25X1A
VELJKO VLAHOVITCH
LA RESPONSABILITE DU COMMUNISTE
A propos de la Resolution du Bureau &In-
formation, le journal pragois ? Rude Pravo ? a
publie un article de Gustave Bares sur le theme
de la ? responsabilite des communistes yougo-
slaves ?.
Je connais l'auteur de cet article depuis assez
longtemps et ne puis meempecher de lui deman-
der comme un vieil ami et camarade, et comme
un communiste : Toi. Gustave, en ta qualite de
participant aux deliberations et de dirigeant du
Parti tchecoslovaque here, comment as-tu ose in-
venter et te baser sur ces inventions pour injurier
notre Parti et notre Pays ? As-tu pense, en abor-
dant le probleme de la responsabilite du commu-
niste, combien grande est ta responsabilite per-
sonnelle et dans quelle position ridicule tu te mets
toi-meme ? non seulement devant notre Parti
et nos peuples, mais aussi devant ton propre Parti
et ton pays ? en te servant de mensonges en
guise &arguments, et, pretant a tout cela un cadre
&analyse theorique qui pretend etre marxiste-leni-
niste.
Je sais qua tu connais assez la theorie du
marxisme-leninisme, et tu te souviens, ren suis
suf.. comment Lenine se moquait des sophistes
25X1A
---- 88 --
qui par des tours de passe-passe contournent res-
umer des (-hoses. maim I LI ne songeais point A
cela quand tu essayais toi-meme de prouver A
raide de tours de passe-passe clue cc qui est blanc
est noir. En veriti I u l'es allele i tine besogne
I ien ingrate.
Hein de sollicitude inquiete quant A la ques-
tion de in responsabilite des communistes you-
goslave, tu t'es associe par tes calomnies aux
:totem; de In plus grande injustice dont alt soul-
ert notre heroique Parti, la classe ouvriere et
les masses laborieuses des peuples yougoslaves.
'est crautant plus douloureux que je sais emir:-
hien lois de ton sejour dans notre pays tu
noire Parti et notre lune. et quels beaux mots
trouvais pour lexprimer.
affirmes. clue in direction de notre Parti,
suit Line fausse ligne n'ayant rim n de commun
VCC le marxisme-leninistne . Cette affirmation.
CUL en fait, est une calomnie de la Republiqty.
clerative Populaire de Yougoslavie et de sa
poll-
itlue exterieure consequemment democratique. tu
re rappuies d'aucun exemple cit- probleme ton-
dam( ntal des relations internationales oi noire
Parti et les dirigeants de notre Etat auraient eu
une fausse ligne . Peut-etre, en parlant
sans specifier, de probletnes fondamentaux, avais-
tu en Vile la position prise par la Yougoslavi..%
dans les Questions des fauteurs de guerre, du
plan Marshall. du probli.me allemand, notre posi-
tion envers la I longrie et les autres pays et peu
pies dernocratiques que leurs regimes antinatio-
naux d'avant-guerre avaient pousses dans le camp
des satellites hitleriens ? Nous avons toute raison
de ne pas le croire. Je rappellerai A ton souvenir
? 89 ?
un exemple sans grande importance, mais tres
caracteristique. Au moment meme oi tu voyageais
pour te rendre aux deliberations du Bureau &In-
formation, la reaction arrnricaine avait organise
dans le port de New-York une greve pour etnpe-
cher le chargement de notre bateau c, rOuvrier ?,
parce qu.on avait decouvert dans la cabine du
capitaine les portraits des camarades Staline et
Tito. Ces deux images ne se trouvent pas seule-
merit sur nos bateaux naviguant sur les oceans,
riles sont dans le cceur de chaque membre du
Parti, de chaque citoyen honnete de notre pays.
riles son t le symbole de notre politique, interieure
autant qu'exterieure. Ce n'est pas par hasard que
tu as laisse cette affirmation, comme les autres
crailleurs, sans preuve t rappui. Done, ce que
tu ecris sur la politique des dirigeants de notre
Parti et de notre Etat ne peut etre qualifie que
de calomnies malveillantes, tu n'avances pas &ar-
gument pour la raison bien simple qu'il n'y en a
point.
Partant des conclusions de la Resolution du
Bureau d'Information sur la politique inamicale
de la direction du ? Parti Communiste de You-
!oslavie A regard de l'U.R.S.S. ? tu dis dans
Rude Pravo : On a affirme... que c'est
la Yougoslavie qui devrait assumer le role diri-
geant dans le mouvement revolutionnaire inter-
national ?. Et plus loin : ? En Yougoslavie, on
a, soi-disant, decouvert de nouvelles formes &or-
ganisation de l'Etat et de la vie sociale plus par-
faites que celles de l'U.R.S.S. ? comme recri-
vait recernment un dirigeant du Parti Communiste
de Yougoslavie ?. Je te demande devant les mem-
bres du Parti Ccrmmuniste tchecoslovaque, devant
tout le public yougoslave : quand. oit et qui dans
25X1A
notre Part; et dans notre pays a jamais al firme
c,ue c'est f. Is Yougoslavie qui devait assumer le
dirigestit du rrouvement revolutionnaire in-
ternational ? ? (Niel est le nom de cc dirigeant
L. ougoslave qui k rivit qu en Yougoslavie on
a decouvert de nouvelles formes &organisation
plus parfaites que celles de l'U.R.S.S. ? ?
Oia
cr:a a-t-il ete publie et quand recemment ? ?
ne doute pas que tu laisscras ces questions
reponse, vu que tu sail b:en toi-meme que
;an.ais chose pareille ne fut ditc ni publiee en
Yougoslavie
Tu kris encore que notre Parti et sea dir-
.ants ont pris aux trotskistes et autres enne-
tout l'arsenal des calomnies contre
Sc'. tique
A propos de cette affirmation monstrueuse je
dos te rappeler que pendant In seconde guerre
r..ondiale notre pays etait le stul oil sur la plus
partic de son territoire toute calornnie con-
tre ILnion Sovietique etait traitee de crime contre
les peuples yougoslaves ; que In poignee de trots-
kistes ? qui pendant la guerre s'avererent corn-
nie collaborateurs et agents de Voccupant ?
on I-:onteu4ement termini- leur carriti.re devant les
tribunaux du peuple ; que notre pays, des la pre-
mire heure de la liberation. fut le seul. sans
parer. bien entendu, de l'Union Sovietique. oil il
re parut et ne pouvait paraitre aucune feuille
contenant des caloninies contre 11..R.S.S.. oil ne
et ne pouvait etre tenue aucune reunion oil
i_on aurait manifeste contre Sovietique.
L.te-rnoi un seul pays &Europe, a part la Yougo-
lavie. oil. grace a la force et au devouement in&
bran:able a la patrie du socialisme, grace a la
? 91 ?
vigilance du Parti commtmiste, toute calomnie
contre l'Union Sovietique fut rendue impossible.
O? donc trouves-tu cet a arsenal de calomnies
que, telle une injure impertinente, tu jettes
face de notre Parti, de notre classe ouvriere, de
tous nos peuples ? As-tu oublie que nous autres
Yougoslaves, nous avons prouve notre amour et
notre devouement a l'Union Sovietique, que nous
avons eu concience de son rOle dirigeant et libera-
teur non seulement apres la victoire sur le fascis-
me, mais aussi alors que cela se demontrait par
les sacrifices les plus grands et les plus conscients ?
Tea calomnies prouvent gull est, en effet, in-
dispensable, de s'occuper de la question de la
responsabilite du communiste et, en premier lieu,
de ta responsabilite personnelle. Quant it nous,
communistes yougoslaves, nous pouvons dire que
de semblables calomnies ne nous ferons pas de-
vier du chemin que nous montre notre Parti. Les
communistes yougoslaves ne cesseront pas &in-
sister sur le fait que les relations fraternelles avec
la Republique tchecoslovaque, son Parti et son
peuple doivent etre approfondies. Je te deman-
de : ton sens de responsabilite est-il it Is meme
hauteur ? On pourrait te poser la meme question
I propos d'une autre affirmation sortie sous ta
plume : l'histoire de ? dissimuler la verite aux
masses ?. Qui dissimule la verite ? Notre Parti
ou les autres ? Mais on ne peut rien contre les
faits. On a beau les taire ou les contourner, les
faits restent ce gulls sont. Rends-toi compte dans
quelle situation ridicule se mettent les commu-
nistes tcheques, en publiant, comrre c'est le cas
de ? Rude Pravo ?, que l'organisation du Parti
de l'Universite de Belgrade s'est revoltee contre
la direction du Parti. Tu ferais bien de lire le
25X1A
? 92 ?
numero de la ? Borba ? du 3 juillet. Tu y trou-
veras In position prise par l'organisation en ques-
tion. qui est juste le contraire de cc qu'affirme
Rude Pravo ?. Je puis meme te dire. en passant.
que je suis designe par l'organisation du Parti de
l'Universite de Belgrade comme un des delegues
aui Congres.
Cest une besogne bien ingrate que de falsi-
fier les faits. U ? Unita ? de Rome et ? rHuma-
njte de Paris se sont trouvees clans une situation
semblable A celle de ? Rude Pravo ? en affirmant
A leurs lecteurs que le Parti cornmuniste de You-
goslavie n'a pas ose publier la Resolution du
Bureau &Information. Bien que tout le monde
?t ciejA que rorgane du Patti communiste de
Yougoslavie, la 1( I3orba ? avait publie la Reso-
lution, ? l'Humanite ecrivait : ? Le fait que les
dirigeants yougoslaves n'ont pas publie la Reso-
lution du Bureau &Information montre bien qu'ils
ne sont pas siirs de leurs arguments et qu'ils crai-
gnent de faire la lumiere devant le peuple ?. Les
autres accusations indignes que publie l'Huma-
nite sont du meme ordre : celle, par exemple,
de collaboration etroite avec les imperialistes ame-
ricains, ott Fon avance surtout comme argument
For yougoslave en Amerique. Comme si tout le
monde ignorait. combien anciens sont les efforts
de nos delegues pour debloquer cet or. et que
le discours du representant sovietique au Con-
seil economique de sur cette question
ne fut point publiee. Et maintenant ii ressort
qu'il cut ete plus sage de laisser aux imperialistes
americains le bien de notre peuple que de l'ern-
ployer pour la realisation de notre plan quinquen-
nal. pour la prosperite de nos peuples. C'est. pour
le moms, une drele de logique. En ce qui concerne
? 93 ?
notre position envers les imperialistes, nos amis,
comme nos ennemis, peuvent etre sore que la
politique de la Yougoslavie, comme partie inte-
grante du bloc mondial democratique et anti-
imperialiste, ne changers pas (run pouce.
Quant a cc qui se rapporte a la ? dissimula-
tion de la verite ?, il ne faut pas que tu oublies,
camarade Bares, que jusqu'A present il n'est ja-
mais arrive que dans les Partis communistes les
mensonges aient servi d'arguments dans la pole-
mique et la critique. C'est aujourd'hui la pre-
miere fois que cela se produit. J e probleme de
la responsabilite communiste nen devienr que
plus aigu. C'est dans la meme ligne de calomnies
quil faut placer ton affirmation qu' ? en You-
goslavie aucun communiste n'ose avouer ouver-
tement son appartenance au Parti ?oit regne un
regime despotique qui regle brutalement le
compte de tous ceux qui auraient l'audace de cri-
tiquer ? etc...
Comment peux-tu parler ainsi, sans rougir,
d'hommes dont les corps sont crible!s de balles
fascistes, dont les peres et les soeurs tombaient he-
roiquement pour la cause commune de l'huma-
nite progressiste avec sur leurs levres les norns
du Parti communiste, de l'Union Sovikique, de
Staline et de Tito. Tu affirmes donc que notre
Parti est un Parti de laches, n'osant avouer qu'ils
sont communistes, et que les dizaines de milliers
d'hommes portant la medaille de ? combattant
de 1941 ?, les nombreuses decorations, rinsigne
crouvrier de choc, etc... se reunissent en secret,
tremblant de peur d'?e reconnus, qu'ils ne sont
que ? des instruments obeissants ?, etc... Tu ecris
ces calomnies contre l'avant-garde des peuplcs
--- 94 ?
yougosla% es, cette avant-garde qui. sous la direc-
tion du Comite Central avec le camarade Tito a
sa te!e. West trempee et aftermie dans d'innom-
brables batailles contre les ennemis des peuples
yougoslaves. k sais bien que tu n'ignores pas
que dans le Patti ?anntuniste yougoslave Faction
ne pattait pas du c on du feu et des salons c:e
discussion mais bie.1 des premiers rangs du con,
bat pour une vie meilleuie du peuple laboriew,
dr la ligne de feu de IIUS brigades. dans un lab i.m
itifatigable pour la construction du socialisme.
en cc moment tu oublies tout cela dessein.
lisant ton article. carnarade flarc=s. on se
souvient forcement que les traitres it Is classe ou-
vrii?re. les Irotsky. les Boukharine, calomnierent
avec des mots sernblables le Parti bolchevik. A
calotnnies le caniaracie Naline avait reponclu
el. 1923 : En verite, on a clit asset de gros mots
t de turons ladresse du Lomite Central. La
Pravda itait pleine d'articles oi l'on accusait
le Conlin:. Central de tous les peches mortels. ii
ne manquait que de Faccuser d'?e le fauteur
du tremblement de terre au .lapon . Ces jours-ci
c'est notre C.:ornite Centri.1 et notre Parti qui sont
accuses de tous les ',eche!, ri.ortels. Des jurons et
pros mots, it y en a A profusion. A ces jurons
tu en as ajoute quelques uns de ton cru.
Apres toutes ces insultes imparclormables,
sans parler des accusations denuees de tout fon-
dement se rapportant A la politique interieure de
notre Parti, a la ligne suivie dans la construction
du socialisme, tu previens les communistes yougo-
slaves qu'aujourd.hui 0 its doivent choisir a. Tu
Cassocies a l'appel adresse aux membres du Parti
communiste de Yougoslavie de disloquer l'unite
? 95 ?
de leur propre Parti, de se rebeller centre ses diri-
gcants. Tu rappelles aux communistes yougosla-
ves gulls ? ne peuvent trahir les dizaines de mil-
tiers de ceux qui dans la lutte pour la liberation
nationale, donnerent leur vie sur un front unique
avec l'Armee sovietique et les combattants corn-
munist,s de tous les pays ?. Bares et ? Rude
Pravo ? attendent siirement une reponse a cet
appel A la desunion. lls ne recevront qu'une 1-
ponse de la Yougoslavie : Nous avons deja choisi.
Norte parti a vote pour le Comite Central avec
sa tete le camarade Tito, qui Fa affermi et
trempe et rendu pur comme une epee bien tran-
chante, capable de briser les chaines de Fes-
clavage et de mener les peuples yougoslaves sur
le chemin glorieux de la liberte et du socialisrne.
Chaque jour de nouveau, depuis le premier coup
de fusil liberateur sur notre front yougoslave con-
tre le fascisme, Tito a ete elu par des dizaines et
des centaines de milliers de combattants, votant
pour lui cent lois par jour, avec des balles d'acier
dans le cur des nazis. Les communistes yougo-
slaves restent fideles aux heros de notre Parti qui
sont morts pour une Yougoslavie socialiste avec
les noms de Tito et de Staline aux levrea. Les
millions de travailleurs de notre pays realisent au-
jourd'hui sous le drapeau glorieux de notre Parti,
les reves les plus nobles de nos camarades torn-
bes. Et avec chaque coup de pioche, chaque vic-
toire dans la lutte pour he socialisme, les commu-
nistes yougoslaves comme tout le peuple labo-
rieux votent pour le camarade Tito, sous la direc-
tion de qui ont ete ecrites les pages les plus glo-
rieuses de Fhistoire de notre patrie.
(La ? Borba ? du 4 Jc:llet 1948).
25X1A
INIPRINIEP.IE RICHARD
?4. rue Stephei.so.1, Paris XVIII'
I6
Dans quelques jours se tiendra le Ccingres de notre
Peril compose de delegues Clue de la maniere la plus de-
mocratique; il est convoque? au plus fort des attaques
violentes dirigees contre notre .Parti et son Comite central.
A ce Congtts participeront 'plus? de deux mule delegues,
combattants eprouves, verifies dans le feu de la lutte
illC-
gale, dans le combat contre l'opportunisine, dans le feu
de la guerre liberatrice' et de la revolution; dirigeants
Eprouves du temps de la guerre et de la periode de l'edifi-
cation du socialisme; hommes qui out cent fois regarde la
mort en face, luttant en heros, car ils puisaient leurs forces
dans leur amour pour l'UniOn sovietique et Staline, pour
la Yougoslavie nouvelle et Tito; hommes qui portent en
eux l'experience politique des jours les plus difficiles de
Is lutte, qui furent des mitres dans l'organisation de 1a
guerre liberatrice et de la revolution, .dans l'organisation
de l'edification socialiste de leur pays; hommes dont
l'audace revolutionnaire a emu pendant des amides l'upi-
vers tout entier et qui out tout droit de dire leur mot, le
mot puissant de revolutionnaires-combattants (les critiques
memes de notre Parti ne leur contestent pas ce droit, du
moms pour le moment). Ce sont donc ces hommes IA qui
jugeront de la ligne que notre Parti a suivie sous la direc-
tion du Comite central actuel, et ce sont eux qui eliront la
direction supreme du Parti. Ceux qui nous critiquent
.pensent-ils A tout cela? II devraient y penser et mediter
encore davantage sur les raisons pour lesquelles notre
Parti est si monolithe, si uni dans la question de la defense
de la verite contre les accusations non fondees.
sBorbac ? 18 juillet 1948.
Melentie Popovitch
4
?
25X1A
LA DEMOCRATIE INTERIEURE OU LE
?REGIME DESPOTIQUE ET TERRORISTE"
DANS LE PCY
BEOGRAD ? 1948
^
Edifit par JUGOSLOVENSKA KNJIGA ? Beograd
25X1A
LA DEMOCRATIE INTERIEURE OU LE
?REGIME DESPOTIQUE ET TERRORISTE"
DANS LE PCY
Dans la Resolution du Bureau d'Infsq-mation notre
Parti est accuse de faire regner dans son in un *regime
bureaucratiquee, de n'avoir vni democratie interieure, ni
eligibilite des organes dirigeants, ni. critique et autocriti-
quet; y est dit aussi que 'les reunions du Parti ne sont
pas convoquiees on le sont dans le secrete, que la forme
d'organisation de notre Parti vne peut etre qualifiee que
de sectaire et bureaucratiquee, que vcela mene a la liquida-
tion du Parti en tant qu'organisme actif et independante,
que dans le Parti se developpent *les mithodes militaires
de directicrne et, pour couponner le tout, on y exprime le
regret devant les mesures auxquelles le CC du PCY a
proc? l'egard de Hebrang et de Jouyovitch en raison
de leur politique felonne et fraotionnelle, en l'accusant en
mane temps de poursuivre lui-meme une telle politique.
. Les partis communistes ont adopte toutes ces accusa-
tions a la legere,.sans esprit critique, sans verifier les faits
et sans examiner le materiel, tout en ajoutant, -chacun
d'eux, quelque chose de nouveau a la campagne &clench&
contre nous dans la presse etrangere au lendemain de la
publication de ladite Resolution.
$e basaut sur les principes leninistes d'organisation, le
camarade Stalln.e a expose et developpe de nombreux
points relatifs aux questions de la democratie interieure
du Parti, en fletrissant rudement ceux qui de fawn malveil-
lante et destructive confondent la liberte des fractions et
des groupes avec la veritable democratie interieure du
4
Part qui dolt etre concise comme une intensification de
l'activite et une elevation de la .conscience des masses du
Parti dans l'oeuvre de direction du pays, comme un moyen
devant assurer aux membres du Parti les conditions nices-
saires a leur participation dans cette direction, et non pas
comme une vaine phrase demagogique. Le camarade
Staline a defendu le Parti communiste (bolchevik) de
l'URSS contre les attaques des adversaires, en le renforcant
ainsi et en le consolidant. C'est par cette diseasion dgale-
ment et par d'autres .nombremses experiences du Parti
communiste (bolcheviit) de l'URSS, ainsi que par notre
propre pratique revolutiondaire dans redification 'du Parti
que le PCY s'est instruit et s'instruit encore.
Void ce qu'dcrit, entre autres, le camarade Staline:
.Comment serait-il possible de transformer le Parti
en tine organisation militaire s'il nest pas matdriellement
dependant de son Etat-major, s'il s'edifie d'en-bas, sur les
principes de determination volontaire, Si c'est lui-meme
qui forme son Etat-major? Comment.expliquer dans cd cas
l'afflux des ouvriers dans le Parti, l'accroissement de son
influence parmi les masses en dehors du Patti, ainsi que
sa popularitd parmi les ouvriers du monde entierh Et il
ajoute:
sN'est-il pas clair que notre Parti qui fit trois revolu-
tions, qui brisa Koltchak et Denikine et qui ebranle main-
tenant les bases de l'imperialisme mondial ? ne toldrerait
pas une seule semaine ce regime militaire et ce systeme
de caporalisme dont Raphall pane si Idgerement? Ne les
detruirait-il pas immecliatement pour instaurer un nouveau
regime sans attendre l'appel de Raphailh
Ces paroles de Staline peuvent-elles etre .appliqudes
a notre Parti (sans comparaison litterale, bien entendu)
dans le cadre de son activite rdvolutionnaire et du role qui
lui revient indubitablement?
Notre Parti ? c'est-a-dire ce Comitd central avec le
camarade Tito en tete et les cadres du Parti qui constituent
actuellement le noyau central de l'organisme du Parti, de
l'Etat et de la socitte ? a mend, avant 1941, une lutte
ardue dans la clandestinitd restant a la tele de la lutte de
la classe ouvriere et -de tous les travailleurs de nos villes
et de nos villages et dirigeant des greves et des manifesta-
25X1A
tions politiques coniiddrables. tri 1941, II se Mit a la tete
du peuple fier et epris de libertd pour rejeter, le 27 mars,
le honteux Pacte tripartite; ii orgenisa..riftsurrection
main armee contre les occupants- fascistes ?et rassembla
dans la lutte de Liberation nationale'les:Plus larges masses
du peuple. (II va de soi CnIeles appreciations des camarades
hongrois Mon lesquelleS notre Patti, pousse par des
Mobiles bourgeois et -nationalistes, a precipite la Yougo-
slavie dans la catastrophe, en 1941, ne sauraient etre prises
au serieruc non seulement par les communistes, mais aussi
, par les democrates bourgeois eux-meines. II n'est done
point surprenant 'que ces appreciations provoquent !In-
dignation de toys Ids antifascistes sinceres; Elles equivalent
a la glorification de l'opportunisme et representent tout
simplement un outrage krflige au mouvement communiste
contemporain ars le monde).
De plus, notre Parti ? c'est-a-dire ce Comite central
avec le-camarade Tito en tete et ces cadres qui constituent
actuellement le noyau central de l'organisnie du Parti, de ?
l'Etat et de la societd ? a developpe? dans une grande
ampleur, des 1941, la lutte libdratrice contre l'occupant
fasciste et les traltres qui se sont joints a lui, en Combat-
tant en mettle temps pour la - transformation revolution-
naire du pays; il a forme l'armee, il a detruit par la force
l'ancien pouvoir et l'a arrache des mains des classes reac-
tionnaires; il a defait les bandes de Neditch, des tchetniks,
des oustachis et d'autres traitres; il a dirige la lutte qui a
contribud a dlever la foi des peuples europeens (et d'autres)
dans la debacle du fascisme et la liberation de a peuples
asservis; il a organise, au oours meme de la guerre de
Liberation, les fondements du nouveau pouvoir de l'Etat
et de la nouvelle vie sociale (les comites .populaires, le
Front populaire, la Jeunesse populaire, le Front anti-
fasciste des femmes et autres organisations), et il est sorti
de cette lutte ardue comme Parti-vainqueur.
En combattant ainsi, notre Para a recluit a neant
conceptions errondes et opportunistes scion lesquellesii
-
fallait attendre encore, il fallait agir ssuivant des mdthodes
plus ilastiquast, it suffisait de faire du sabotage dans les
fabriques, de diminuer par la lenteur au travail le rende-
ment du travail, de constituer eventriellemetit de petits
6 -
?
dttachements de partisans ou quelque?chose de semblable.
11 a, sans conteste, montre au monde entier dtait
possible dans l'Europe assiegde et dans le conditions inter-
nationales du moment ? alors que l'Armee rouge detrui-
sail la machine de guerre germano-fasciste ? de mener
une guerre de libtration et une revolution.
En combattant ainsi, notre Parti c'est-a-diire ce
Comite central avec le camarade Tito en tete et ces cadres
qui constituent actuellement le noyau central de l'orga-
nisme du Parti, de l'Etat et de la socidte ? a montre et
prouve au monde entier que l'appel que Staline a lance
en 1941 aux communistes et aux peuples d'Europe en les
invitant a s'insurger cpntre le fascisme pour se liberer de
son joug ? n'eta!t pas lettre morte mais tine realite, quel-
que chose de parfaitement possible pour un parti revolu-
tionnaire dans les conditions dune guerre de liberation.
C'est ainsi que notre Parti donna sa contribution et aida
A ouvrir de nouvelles perspectives revolutionnaires aux
peuples asservis par les imperialistes.
Ceux qui nous critiquent diront peut-etre: }Void que
les Yougoslaves se refusent de nouveau, par presomption
et orgueil, de reconnaitre le role de l'Union sovietique
et du Parfi communise (bolchevik) de l'URSS?. 11 est
superflu d'entamer we telle discussion pour la simple
raison que sans l'existence du Parti communiste (bolchevik)
de l'URSS et de l'Union sovietique, sans son rOle revolu-
tionnaire agissant dans le domaine economique, politique,
militaire, culturel etc., et cela tant pendant la guerre
qu'actuellement et meme dans, l'avenir, le monde n'aurait
pas l'aspect qu'il a, les evenements ne se derouleraient
pas comme ils se deroulent, ii n'y aurait pas eu de guerre
de liberation et partant de guerre de Liberation des peu-
pies de Yougoslavie, pas plus qu'il n'y aurait de Parti
communiste yougoslave tel qu il est. Mais cela, c'est
l'alphabet du marxisme-leninisme au degre de son deve-
loppement actuel ? alphabet qui est connu en Yougoslavie
non seulement des membres du Parti communiste mais
aussi, grace a ce Parti et A son Comite central, de l'im-'
mense majorite des membres du Front populaire et de
tous les patriotes yougostaves. Aussi ceux qui pretendent
etre lettres, au lieu d'aller repetant qu'ils connaissent Vitt-
tes les lettres feraient ? us mieux de se mettre A ecrire.
25X1A
De plus, notre Part ? c'est-a-dire ce Comitd central
avec le camarade Tito en tete et ces cadres qui constituent
actuellement le noyau centra! de l'organisme du Parti, de
l'Etat et de la-socidtd ? a organise et dirige avec succes
la republique dabocratique populaire la plus avancee, la
conduisant de victoire ?en victoire et renforcant en meme
temps ses propres rangs et son influence au sein des masses
de la classe ouvriere, de la paysannerie laborieuse et des
travailleurs intellectuels.
Comment peut-on des lors supposer an sujet dun tel
parti, c'est-A-dire de tels revolutionnaires, qu'ils tolere-
raient ,une seule semaine ce regime militaire et ce systeme
de caporalisme dont Raphail parle sit legerement? Ne les
detruiraient-ils pas immediatement pour instaurer un nou-
veau regime sans attendre Pappel de RaphaT1??
Mais il semble que ceux qui critiquent notre Parti et
notre Comite central ne voient pas (ou ne veulent pas voir)
de quelle lutte ce parti est isstr, ce qu'il a fait, ce qu'il a
cree et ce qui s'est pass?n Yougoslavie aux jours difficiles
de la guerre liberatrice. Or, ii s'y passa tine veritable
revolution developpee par des voies et sous des formes
d'organisation specifiques, une revolution qui a remporte
la v:ctoire en consolidant ses forces interieures dans la
guerre liberatrice, sous la conduite d'un Parti revolution-
naire et dans les conditions internatianales de l'epoque.
On ne petit pas cacher une revolution ni l'effacer de
l'histoire, meme s'agit d'une revolution faite dans un
petit Etat, car elle n'en est pas moins-un fait et les faits
sont obstines.
Naturellement, si Ion adopte l'attitude de flier ces
faits (c'est-A-dire la revolution des peuples de Yougoslavie
sous la conduite du PCY qui est issu de la longue et apre
lutte revolutionnaire et s'y est developpe) les choses pren-
nent alors leur logique, ii est des lors possible et *logique?
d'affirmer que les communistes yougoslaves ont mend la
lutte des Vann& 1941 pour des motifs nationalistes, qu'ils
peuvent tolerer ,un regime despotique et terroriste?, des
methodes bureaucratiques et ? suivant cette meme ligne,
bien d'autres choses deviendront *logique? et ,possibles?.
Mais II faut savoir auss que les communistes yougo-
slaves, tout comme les peuples de Yougoslavie, ne you-
8
1
?.
dront et ne pourront jamais renier leur revolution, car cela
renier les pages les plus glorieuses de l'histoire
de leur Parti et de celle des peuples de Yougoslavie et, en
derniere ligne, cela signifienait renoncer aux acquisitions
de cette revolution, renoncer a l'avenir nieme, et cela pour
une discussion depourvue de tout principe. Cela signifie-
rail affaiblir l'elan revolutionnaire de nos travailleurs1
hriser leurs forces morales, la force des masses laborieuses
dun peCt pays qui dans la grande guerre de liberation
a consenti, pour la cause de la victoire sur le fascisme, tous
les sacrifices qu'on pouvait exiger de lui dans les circons-
tances exceptionnelles de l'epoque. Les communistes you-
goslaves ne peuvent et ne veulent pas renier leur revolu-
tion car eels signifierait, en outre, effacer une page de
l'histoire de la lutte du mouvement ouvrier international
contre l'imperialisme. Renier sa propre revolution signi-
fiera!t se renier soi-meme, et c'est pourquoi personne ne
saurait convaincre les communistes yougoslaves qu'ils sont
tombes si has qu'ils tolerent ,un regime despotique et
terroristec et 'qu'un tel peuple peut permettre d'etre dirige
par un tel parti. Ceux qui nous critiquent ne reflechissent-
ils pas et ne se mettront-ils pas un jour a reflechir devant
le fait que ces communistes yougoslaves et ces peuples de
Yougoslavie qui sur l'appel de Staline et de l'Union sovie-
tique furent si vite persuades de la necessite de rejeter par
les armes le joug des conquerants fascistes, tout d'un coup,
aujourd'hui, *ne comprennent pas? et ne repondent pas
l'appel A la revolte contre leurs dirigeants, mais qu'au
contraire, cet appel sonne creux sans produire aucun effet
dans le pays malgrd le *soutiene Si genereusement offert
par les autres partis communistes?
II est evident que les auteurs de la Resolution ne se
sont pas donne la peine de comprendre notre Parti. C'est
aihsi qu'on s'explique .pourquoi us soutiennent Hebrang
et Jouyovitch, ces saboteurs de l'edification, ces elements
fractionnels et chauvins. Les auteurs de la Resolution y
ont-ils reflechi? La Resolution n'est-elle pas une tentative
&invitation a la scission? Ont-ils pense un peu que c'est
precisement parce que notre Parti est trempe et eprouve
dans la longue et dure lutte, et cela tant dans son ensemble
qu'au sein de chacun de ses cadres, que c'est precisement
25X1A
9
pour cela qu'il reste monolithe, fetme et uni, alors que ces
fractionnaires n'ont Pu trouver dans l'organisation !Mine
du Parti aucun soutien, ni politique ni autre, mais se sont
servis de calonmies contre notre Comite central et le
camarade Tito, esperant pouvoir par de telles methodes
briser le PSY?
Si ce que dit la Resolution etait vrai, comment alors
expliquerait-on le fait que ?des centaines de millers de
personnes de ce pays temoignent chaque jour du plus
grand devouement au travail et klesirant sincerement
devenir des membres du Parti, tout comme us ont au cours
de l?uerre, pour devenir membres du -Parti, 'combattu
vaillamment au front et assailli intrepidement l'ennemi?
? Comment donc expliquerait-on le fait qu'en Yougoslavie
l'appartenance au PCY est tenue au plus grand honneur?
De plus, comment ce dont nous itcue la Resolution serait
possible dans un parti auquel on ne peut s'inscrire de soi-
meme, mais oft les membres ne sont admis qu'apres de
longues epreuves subies dans la lutte pour redification dti
social!sme, dans un parti oft personne'd'ailleurs n'a jamais
ete admis autrement et qui par consequent maintient ferme-
ment et tres haut le principe de 'Arline et de Staline au
sujet de l'admission de nouveaux membres dans le Parti
communiste, tout en s'inspirant du Parti communiste
(bolchevik) de l'URSS et cela dans une mesure que n'a
jamais su atteindre aucun. des partis communistes legaux
et gouvernants d'Europe.
S'il est vrai que dans notre Parti il n'y a ni critique ni
autocritique ni d'esprit d'initiative, comment expliquer
alors Ile fait que les unites du Parti ont organise aussi
rapidement et aussi positivement ? parallelement a la
creation de territoires liberes et apres la liberation int&
grale du pays ? la vie nationale, l'economie nationale,
les transports, le ravitaillement, et cela dans un pays
presque totalement devaste, et qu'elles procedent au-
jourd'hui si victorieusement a l'execution des taches posees
par le Plan quinquennal? Or, Tessence meme de la demo-
cratie interieure du Parti reside justement, comme nous
enteigne le camarade Staline, dam la creation des condi-
tions qui assurent aux masses du Parti une participation
active dans la direction du pays.
10 -
Les ouvriers, paysans et jeunes intellectuels qui consti-
tuent actuellement presque 99% de l'appareil du Parti,
du pouvoir, de l'economie et de toutes les organisations
du peuple, qui auparavant ne se sont jamais occupes de
tels travaux et qui ne s'y sont jamais prepares en masse,
pourraient-ils, sans esprit de critique et d'autocritique leur
servant d'atme dans la lutte, realiser avec tant de succes
tout ce qui'ils ont accompli jusqu'ici?
La verite est que les faits reels sont exactement a l'op-
post de ce qu'affirme la Resolution. Or, les faits sont
obstines et les contre-verites ne sont jamais de longue
duree. ?
Dans notre Parti, des reunions sont tenues obl!gatoire-
ment deux fois par mois (dans la pratique elles sont meme
plus frequentes); on y discute tous les problemes que pose
l'organisation et cela librement et avec tous les droits
appartenant a chaque membre du Parti. C'est chose notoire
et tout?bomme de bonne foi peut s'en convaincre. A ces
reunions, les fautes commises et les omissions sont criti-
quees et des mesures sont prises pour leur reparation
rapide. Des fautes existent, il y en aura egalement
l'avenir, et nous sommes conscients du fait que notre edi-
fication socialiste ne peut etre realisee avec succes que
dans une lutte opiniAtre pour la rectification des erreurs.
La critique et l'autocritique existent dans notre Parti
et toute sa vie et toute son activite en sont penetrees; elle
s'appliquent constamment tant dans les questions concer-
nant l'execution des taches qui se posent A l'organisation
du Parti que dans celles touchant la vie et la conduite
personnelles des membres. Cela aussi est chose notoire et
tout homme de bonne foi peut s'en convaincre.
Mais ce nest pas tout. Par l'intermediaire de ses
mebres, le Parti a transmis cet instrument, la critique et
l'autocritique, a toutes les autres organisations du peuple
(le Front populaire, les Syndicats, le Front antifasciste des
femmes, la Jeunesse populaire etc.), et il a fait que cet
instrument devienne aussi celui des membres de notre
Front (ce qui veut dire du peuple laborieux) dans la lutte
pour le socialisme et pour la formation de l'homme nou-
veau ? le militant socialiste. Cet instrument est devenu
en male temps celui au moyen duquel le peuple laborieux
25X1A
11
procede, dans ses propres organisations (le Front popu-
laire, les Syndicats, la Jeunesse populaire, le Front anti-
fasciste des femmes etc.) a la critique des communistes,
des membres du Parti, de leur activite ains que de leur
rapport envers le peuple. Les membres de notre Parti (et
ses dirigeants aussi, cela va sans dire) assument des fonc,
tions des plus responsables precisement dans ces organisa-
tions qui elisent leurs organes de facon democratique, de
bas en hant, et non pas au moyen de decrets; en regle
generale, les membres de ces organisations bppellent tou-
jours des communistes aux postes dirigeants. De son cote;
le Parti elit et &Inlet dans ses rangs les meilleurs et les
plus devoues. Les membres du Parti sont des militants
actifs, les militants les plus actifs dans ces organisations
de masse, ils y sont mis A l'epreuve devant le peuple labo-
rieux dans le travail quotidien en commun, c'est-A-dire que
le peuple les verifie chaque jour ? dans la pratique et non
pas dans des discussions academiques. Tout cela est bien
connu de chaque membre de notre Rani, de chaque
membre du Front populaire de Yougoslavie, et toute autre
personne de bonne foi a Pu et peut s'en rendre compte.
Comment des lors un regime bureaucratique et le
manque dinEtiative seraient-ils .possibles dans un tel parti?
Un regime bureaucratique ne s'etendrait-il pas A toute la
vie sociale? Et d'oil viendraient alors un tel elan sans
precedent et une telle initiative des masses laborieuses
dans l'edification du socialisme? Ne s'agit-il pas, par
hasard, d'une confusion des notions de la discipline, de
cette discipline de fer qui dolt regner dans un parti revolu-
tionnaire, avec le regime bureaucratique?
Que ceux qui nous critiquent lisent plus attentivement
les articles et les discours de nos camarades dirigeants, et
particulierement ceux des camarades Tito et Kardel, dans
lesquels ils ?parlent de l'initiative, de la democratic, de la
critique et de l'autocritique ainsi que d'autres questions
inherentes A ce domaine, et dans lesquels ils s'adressent
non seulement aux communistes ? membres du Parti, mais
aussi a tons les travailleurs. Que ceux qui nous critiquent
se donnent la peine de lire lesdits articles et discours, car
cela cerait d'un plus grand profit que d'aller repetant sans
12
cesse les vaines accusations non documentees et les asser-
tions inadmissible:- au sujet de notre Parti.
Mais, ceux qui critiquent notre Parti ne repondent
nen A toutes ces et semblables questions. Serait-ce gulls
veulent de la democratic pour Hebrang et Jouyovitch, ces
philistins demoralises, ces ambitieux !aches et insatisfaits
dont l'attitude durant les differentes ?ques revolution-
naires de notre Parti a ete assez louche, qui ont menti au
Parti et out intrigue cit dessous contre lui etc. etc.? Pour
les gens de ce genre il n'y a pas de place dans notre Parti,
car c'eA un parti revolutionnaire, car c'est ainsi que nous
avons ete instruits par Lenine et Staline, car leur enseigne-
went est devenu, sous la direction du Comite central et
du cainarade Tito, une partie integrante, la f4on de
penser de chaque membre de notre Parti, car, enfin, nous
ne savons pas agir autrement. D'ailleurs, ii n'y a pas inal
de temps que notre Comite central a fait connaitre son
projet de statut du Parti qu'il appartient au Congres
&examiner et d'adopter. Pourquoi ceux qui nous critiquent
nen disent rien? Pourquoi ne le critiquent-ils point? Pour-
quoi gardent-ils le silence A ce sujet et s'obstinent-ils
repeter les accusations non documentees? OU sont les
preuves?
Le statut projete West rien d'autre que le legalisation
de la pratique quotfdienne vivante dans notre Parti. II
contribuera a l'approfondissement, au developpement, a
l'extension et A l'enrichissement de la pratique d? exis-
tante ? ce qui est d'ailleurs fort logique, car c'est IA son
role ? mais ii ne desavoue aucun des principes en vigueur
(depuis les conditions d'admission au Parti jusqu'A
de ses dirigeants) sur la base desquels notre Parti
existe et agit des maintenant. AussitOt apres la guerre
notre Parti a proc? a l'application du principe d'eligi-
bilite dans ses unites, de sorte que les cellules elisent leurs
secretaires, que le plus grand nombre des comites locaux
et &arrondissement sont d? elus (certains meme A deux
reprises) et que ,le Congres du PCY se tiendra tout pro-
chainement.
On comprend facilement pourquoi dans un laps de
temps aussi court le principe d'eligibilite n'ait Pu etre
appliqu?usqu'au bout. Dans les conditions de l'apres-
?
25X1A
13
guerre, lorsqu'il fallait decider et agir vite et efficacement,
lorsque bien de nos camarades passaient par des comites
dt1 Parti pour aller occuper des postes plus responsables
encore, il est comprehensible que dans de telles conditions
l'application du principe d'eligibilite alt c10 etre parfois
genee. Ceux qui nous critiquent estimeraient-il peut-etre
qu'il aurait fallu attendre, freiner notre activite, freiner
la marche meme de la revolution rien que pour satisfafre
aux exigences formalistes de la democratie?
Voici ce qu'a dit le camarade Staline defendant le
Parti communiste (bolchevik) de l'URSS contre les attaques
de l'opposition trotzkiste qui voulait faire de la democratie
un mot detnagogique et vide de sens, qui avait ?fetichiset
et ?absolutiset la question de la democratie sans tenir
aucun compte des conditions exterieures et interieures, sans
tenir aucun compte des circonstances concretes du lieu et
du moment:
?Il parrait qu'il y a deux genres de democratisme:
celui des masses du Parti qui luttent pour l'initiative et
pour une participation active dans l'oeuvre de direction du
Parti d'une part, et le ?democratismel de certains mecon-
tents imbus de grandeur d'autre part, pour lesquels la
democratie reside dans la substitution des uns aux autres.
Le Parti est pour le democratisme du premier genre et il
en appliquera le principe d'une main de fer; le Parti rejet-
tera donc le ?democratismet de certains mecontents imbus
de grandeur, car celui-ci n'a rien de commun avec une
democratie ouvriere veritable A l'interieur du Parti.
?Afin d'assurer la democratic A l'interieur du Parti,
il est indispensable, tout d'abord, de vaincre les vestiges
et les habitudes heritees de la periode de guerre, restes
dans les tetes de quelques tins de nos militants qui conside-
rent le Parti non pas comme un organisme reposant sur le
principe d'initiative, mais comme un systeme d'organisa-
tion. Toutefois, ces vestiges ne peuvent pas etre combattus
en un court laps de temps.c
?Afin d'assurer la democratie A l'interieur ?du Parti,
il est indispensable, ensuite, de surmonter la pression
exercee par notre appareil bureaucratique de l'Etat qui
compte environ un milion- de fonctionnaires, sur un appa-
rel! du Parti qui ne represente guere plus de 20 A 30 mille
travailleurs. Mais. venir a bout de la pression de cette
machine encombrante et se la subordonner dans un delai
iris court est une chose gull nest mime pas possible de
s'imaginer.4
DAfin d'assurer la democratie a l'interieur du Parti ii
est indispensable, enf!n, de hitter pour l'elevation du niveau
culturel de toute une serie de nos cellules arrierees et pour
une repartition judicieuse de nos militants a travers tout
le territcgre de l'Union, ce qui ne saurait non plus etre
realise dans un bref Walt
sComme vous voyez, assurer la pleine democratie
n'est pas chose aussi simple que se l'imagine le camarade
Sapronov, sous condition, naturellement, d'entendre par
democratie non pas une dernocratie formaliste et creuse
mais une democratie ouvriere reelle, une democratie ver-
table.
DEvidemment, un effort de volon0 de tout notre
Parti, de la base au sommet, est necessaire pour assurer
et mettre en oeuvre une democratie interieure veritable
dd tParti.t
Ce precepte de Staline n'est-il pas applicable au PCY?
Pourquoi ceux qui veulent nous critiquer n'ont-ils pas
examine serieusement quelles tendances existent au sein
du PCY, celles de lutte pour la democratie interienre du
Parti ou bien celles de son etouffement? Et pourtant, ce
nest pas difficile d'etablir. Chaque cellule du Parti (de
meme que chaque unite de base des organisations du
peuple travailleur de Yougoslavie) peut en faire montre
A quiconque veut s'en rendre compte. Si toutefois ceux
qui nous critiquent ont pense a*certains mecontents dans
le Parti imbus de grandeurt du type Hebrang et Jouyo-
vitch, ii y a lieu de dire qu'en effet pour ceux-IA ii n'y a
pas de democratie au sein de notre Parti, car ce sont
Lenine et Staline qui nous ont appris A agir de la sorte et
nous l'avons verifie par notre propre experience.
Toutefois, personne parmi les dirigeants du Parti com-
muniste de Yougoslavie ? et encore moms parmi les
membres du Bureau politique de ce parti ? n'a jamais
considere que tout etait en parfait ordre dans le Parti et
quil n'y avait rien a rectifier ni a ameliorer. Tout parti
qui a passe 'par la revolution et la guerre, en tant que
?
force dirigeante qui n'a pas voulu vegeter pendant la lune
decisive, Write necessairement quelque chose de cette
periode, comme le dit le camarade Staline. II va de sot que
notre Parti a till aussi herite certaines tendances de ce
'genre (Si du moms on tui reconnatt le r6le dirigeant qu'il
a joue chez nous dans la revolution et la guerre). Mats,
c'est precisement le CC du PCY qui n'a cesse, ds les
premiers jours, de mener une lutte pour la liquidation de
telles tendances, pour la liquidation du Dsolunstvoe en
tant que style dans la direction; et il a mend a bien cette
lutte. Sa ligne de conduite a ce sujet n'a pas ete observee
exclusivement au sein du Parti, elle l'a ete aussi au sein
des autres organisations du peuple. Ceci egalement est
chose connue de tous les membres du Parti, de la Jeunesse
-populaire, du Front populaire et des autres organisations
de masse. Tout observateur ,bien intentionnd peut s'en
rendre compte en Yougoslavie. Si quelqu'un estime qu'on
n'a pas assez faft iur ce plan, on pourrait en discuter. Mais
on ne peut pas affirmer et il est meme inadmissible d'af-
firmer que' ledit heritage est devenu un systeme et que
c'est presisement le CC du PCY qui l'applique.
De meme, personne en Yougoslavie n'a jamais affirme
que le democratisme etait developpe jusqu'a la perfection
au sein du PCY et des autres organisations du peuple tra-
vailleur, et qu'il n'y avait plus rien a faire dans ce domaine.
Bien au contraire, ce sont justement le Bureau politique de.
notre Parti et les hommes qui le composent qui ne se sont
pus lasses de souligner que !utter pour la dernocratie
signifie mener un combat permanent, sans relache, contre
l'arrierisme, la bureaucratie etc. ? il s'agit, bien entendu,
de la democratie au sein des masses du Parti, des mioses
du peuple travailleur. Pourquoi ceux qui nous critiquent
ne se decident-ills pas A lire tout ce que les dirigeants du
PCY, qu'ils attaquent d'une facon si peu documentee, ont
dit sur ce .probleme?
cisolunstvoc ? lerme designant l'esprit de grandeur et
d'exclusivite que manifestaient en ancienne Yougoslavie les ele-
ments hegemonistes panserbes. Ce faisant, us alleguaient et glori-
fiaient a outrance leur participation au front de Salonique qui fut
decisif pour l'issue de la premiere guerre mondiale dans les Balkans.
25X1
Approved For Release 2004/02/19 : CIA-RDP83-00415R002100020001-4
DECLARATION DU COMITE CENTRAL
DU PART! COMMUNISTE
DE YOUGOSLAVIE
A PROPOS DE LA RESOLUTION DU BUREAU
D'INFORMATION DES PARTIS COMMUNISTES SUR L'ETAT
DES CHOSES DANS LE PART! COMMUNISTE
DE YOUGOSLAVIE
BEOGRAD 1948
Approved For Release 2004/02/19 : CIA-RDP83-00415R002100020001-4
Approved For Release 2004/02/19 : CIA-RDP83-00415R002100320001 4
25X1A
? REPONSE AUX CAMARADES TCHERVENKOV
ET AUTRES
IA RESPONSABILffE DES COMMUNISTES
LES AGISSEMENTS AVENTURISTE'S DU GOUVER-
NEMENT ALBANAIS CONTRE LES INTERETS
VITAUX DU PEUPLE ALBANAIS
BEOGRAPO
?
0
Approved For Release 2004/02/19 : CIA-RDP83-00415R002100020001-4
Ed;t6 por JUGOSLOVENSKA KNJ1GA ? Beograd
25X1A
REPONSE AUX CAMARADES. TCHERVENKOV
ET AUTRES
/. ? A propos des contre-verites, du manque d'esprit
critique, de la demagogle, de l'arbitraire et de la methode
albanaise de persuader le CC du PCY de ses erreurs.
Les agencgs de presse informent que Vlko Tcherven-
kov,wmembre du Bureau politique du Comae central du
Parti ouvrier (communiste) bulgare, a tenu devant les
representants du Front de la Patrie de Sofia un discours
sur la situation dans ie PCY c au cours duquel il a, comme
c'est l'usage, reitere les fausses accusations contenues dans
la Resolution du Bureau d'infiarmation en y ajoutant
d'autres assertions inexactes, de son invention, contre les
dirigeants du PCY.
Avant d'entrer en discussion avec Tchervenkov, nous
allons iietablir tout d'abord quelles sont les inexactitudes
qu'il a lui-meme avancees. Repondant au reproche que
nous avons fait au CC de Bulgarie de ne pas s'etre donne
la peine de verifier les accusations portees contre le CC de
Yougoslavie, le camarade Tchervenkov declare que fin
avril 2,une entrevue a ete convemie entre les representants
de notre Parti (bulgare) et du CC du PCY precisement en
rapport avec la critique du PC (b) de l'URSS touchant
les erreurs des dirigeants yougoslaves.k. Toutefois, une cer-
taine dose d'inexactitude existe dans cette declaration du
camarade Tchervenkov. Le passage de la delegation gou-
vernementale bulgare se rendant a Prague devait, comme
ii etait convenu entre les representants bulgares et you-
goslaves, etre utilise en vue d'un echange d'opinions sur
le developpement ulterieur des rapports amicaux entre
Ie deux pays. Lors de la rencontre A Belgrade, au mo-
ment du passage de ladite delegation, un des membres du
4
CC de Yougoslavie a demande ? des dirigeants bulgares
quelle etait leur position au sujet des accusations pollees
par le CC du PC (b) de l'URSS contre le CC de Yougoslavie.
Le camarade interroge repondit qu'ils itaient surpris, qu'as-
surement des choses exactes existaient puisque c'est le CC
du PC (b) de I. URSS qui les avancait, et qu'ils (les But.
gates) avaient demande des explications plus detainees.
C'est en cette occasion que fut convenue l'entrevue sus-
mentionnee. Point ne fut question que ce serait une ren-
contre a propos des erreurs du CC de Yougoslavie. Entre
temps, alors que les Bulgares sejournaient a Prague, le CC
du PC (b) de l'URSS qui les avancait, et gulls (les Bul-
lettre du CC bulgare dans laquelle celui-ci declarait ne pas
etre au courant de quoi que ce soit relativement aux fautes
du PCY. tout en se solidarisant avec les accusatives du
CC du PC (b) de l'URSS et en ajnutant, en passant. quel-
ques accusations de son cru et tout particulierement cent
d'apres laquelle les dir:geants yougoslaves sous-esti-
ment le role de l'Armee rouge dans la liberation de la
Yougoslavie, et derriere laquelle se dissimule, au fond,
la sous-estimation que les 'Bulgares ? et non seulement
les Bulgares ? manifestent a regard de la lutte des peu-
ples de Yougoslavie. A la suite de tout cela, le CC de
Yougoslavie envoya aux camarades bulgares a Prague
un telegramme dans lequel ii etait dit qu'etanto donne
l'attitude gulls ont formulde dans ladite lettre (c'est-?ire
etant donne qu'ils ont pris position sans s'etre informes
au prealahle de ce qui etait vrai ou non) ? ii n'y avait
plus de base possible pour des entretiens a Belgrade.
Le camarade Tchervenkov est bien connu des diri-
geants du PCY qui le considerent aujourd'hui encore
oomme un revolutionnaire honnete. II est d'autant plus
surprenant de l' entendre affirnier des choses aussi inexac-
tes qui nous obligent a etaler des faits dont il ne devrait
pas etre discute en public. Nous ne demandons pas au
camarade Tchervenkov et aux autres de defendre nos
positions; qu'il se declarent suivant ce que leur dicte leur
conscience de communistes. Qui plus est, nous compre-
nons qu'on so:t quelquefois oblige de prendre une eer-
taine attitude pour raisons de discipline, en obeissant aux
'25X1A
S
decisions de son Parti, mais on ne petit pas, fet-ce meMe
par -esprit de discipline, affimier ce qui n'est pas vrai.
II s'agit &tic &tine .question de principe, c'est-a-dire qtie
dans les discussions. et les rapports mutuels nous devons
user dt methodes honnetes et ? franches et non pas sura-
Outer et assaisonner.
? . .
Le camarade Tchervenkov affirme que le lournal
*Borba( *impute( aux camarades bulgares qu'ils veulent
se meler des affaires tinterieures du PCY et de Yougoslavie.
Les camarades bulgares, tout comme les autres, se rendent
vraiment ridicules parce que, bout en faisant appel aux
membres du PCY et aux peuples de Yougoslavie pour
qu'ils .renverseht Tito, Kardel, Djilas et Rankovitch, et
tout en soulignant qu'ils sont interesses 'par le sang' au
sort de la Yougoslavie, vont repetant gulls ne se melent
pas de ses affaires.interieurei. Dans quelle situation ab-
surde et ridicule tils se placent ainsi, qu'on en juge par ,ce
seul exemple: les delegues bulgares quissont venus a Bel-
grade pour la 'conclusion de la convention culturelle ont
demande qu'on ne leur offre pas de banquet. Imaginez une
cooperation culturelle entre deux Etats sans que des
banquets officiels puissent etre pfferts. Entetes et hospi-
taliers, comme its l'ont toujours ete, les Yougoslaves n'ont
pas voulu renoncer a offrir un diner a leurs hotes; mai,
ayant devine que les Bulgares se refusaient de l'accepter
uniquement pour ne pas etre obliges de boire a la sante
du marechal Tito, les nOtres ont pris soin de leur dire
l'avance qu'il n'y aurait point de boasts. Cette anecdote
illustre bien la situation absurde oil se sont places les
dirigeants bulgares et autres qui. d'une part, invitent les?
nOtres a renverser les membres du CC du PCY (qui soot
en meme temps les chefs de l'Etat yougoslave), organi-
sent A travers toute la Bulgarie les socialistes et les mem-
bres du groupe ,Zvenoc pouf qu'ils se declarent a propos
de la Resolution du Bureau d'Informatiion et pour qu'ils
donnent des lecons du marxisme-leninisme au CC du PCY,
font, comme si on vivait au moven-age, des autodafes des
portraits de l'heretique Tito et, d'autre part, vont ra-
contant gulls desirent etablir avec la Yougoslavie des
relations plus etroftes et plus oordiales encore. D'une part,
6
ils qualifient le .it de la RI:PY d'agence de
rimperialisme, et. cl..nire !Is %Talent l'amitie de la
Yougoslavie. Separ.r le: Jit le leur parti et du peuple
n'est autre quc d n.i01,11111rc et bon marche, dont
jusquIci ne s'est sa?. ;.itte la Yougoslavie que la pro-
pagande des Etats in'ileriall-les .11frmant que Tito ne sc
maintenait au pothoir qac gr,i,ie a la police secrete de
l'OZNA.
Le camarade Tcher?enliov affirine en outre que les
Yougoslaves pretendent, en inegidlomanes, avoir decouvert
une nouvelle methode de faire l guerre ? une com-
binaison doperations de front et de combats partisans
? quoique cela nit ete &convert, ii y a 140 ans, par les
Espagnols. Or, ce:te affirmation arbitraire, inexacte elle
aussi, le camarade Tchervenkov la tiree, comme d'ailleurs
la plupart de ses affirmations, des lettres du CC du PC (b)
de l'URSS. Nous invitons le camarade Tchervenkov de
nous dire qui, oil et quand, suit oralement ou par ecrit,
en public ou en Icret, a pretendu one telle chose. A cette
question comme a tam d'autres. ceux qui nous critiquent
ne peuvent pas repondre quoiquc! nous les leur posions
constamment. Cependant, les dirigeants de la Yougoslarle
nouvelle ont affirme et aff:rment encore qu'en Yougosla-
vie, profondement A l'arriere du front de Hitler une armee
a Me crae an cours de l'insurrection (et il ne s'agit pas
uniquement de partisans. comme cc lot au debut, mais
bien dune armee reguliere, dOment organise, dirigee d'un
sett! centre). Que d'autres aient cree autrefois quelque
chose d'analogue ? pen importe. c'est le fait qui compte.
En le niant, le camarade Tchervenk;?? ou d'autres ne font
en realite qu*affirmer qtfil nv a pas en de lutte en You-
goslavie, qu'il ne s'est pa' en Yoiyzoslavie, an cours de
la guerre. rien de specialement d'fferent de cc qui s'est
passe ailleurs, en Bulgarie notamment.
11 est ridicule que nous devion: defendre la revolution
yougoslave contre des cominnn'stes et que nous nous met-
tions aujourd'hui a etahlir s; eile a en vraiment lieu iou non
comme si une insurrection dc ,; mire an etait une aiguill
egaree dans un sac de laine C'e,t ridicule mais c'est ain-*
Le camarade Tchervenkov ;1 avance, entre autres in;
xactitudcs, que nous dissiniul,. a. au Parti et au peuple Ic
25X1A
7
fautes dont nous accusent la Resolution du Bureau
d'Information et les lettres du CC du PC (b) de l'URSS.
Or, c'est faux. Dans sa reponse, le CC du. PCY a
declare gull ne pouvait pas publier les lettres du CC du
PC (b) de l'URSS avant que ce dernier ne les publie lui?
meme: Quant a la Resolution du Bureau d'Information,
nous l'avons publite. Si l'on veut que nous publiions autre
chose encore ? qu'on nous le dise, mais qu'on tie nous
mette pas sur le dos cc qui n'est pas vrai. Cependant,
pour en revenir a la question de savoir qui dissimule les
choses et qui ne le fail point, nous pouvons dire a ceux
qui nous critiquent: nous avons publie la Resolution, mais
aticun Parte frere n'a ose publier la reponse de notre CC.
Qui est-ce donc, camarade Tchervenkov et autres, qui dis-
siroule les taits devant ses membres et devant son peuple?
Le camarade Tchervenkov dira qu'on ne peut pas publier
la reponse antimandste du CC du PCY. D'accordl Mais
nods lui posons une autre question: le ?Rabotnitchesko
Delo* consent-il a publier notre reponse au camarade
Tchervenkov? Si oui, nous nous engageons de notre cote
publier dans la 'Borba? son discours a lui (Tchervenkov)
et?trods autres enoore le vent.
Les mAthodes d'accuser a faux et de calomnier le PCY
ont ete poussees le plus loin jusqu'ici par les aventuriers
de Tirana. Afin de convaincre le CC du PCY de ses erreurs,
ils persecutent nos ressortissants, ferment leurs cantines
en Albanie, si bien que la vie meme des enfants yougo-
slaves est menaced Et cc n'est pas tout: us ont denonce
tous les accords economiques avec la Yougoslavie. Ce
courage inattendu des dirigeants albanais est un exemple
frappant de leurs methodes sauvages de convaincre de ses
serreureit le CC du PCY. Les Albanais et bien d'autres
vont racont4nt que les Yougoslaves ne desirent pas qu'on
les aide dans l'edification du socialisme, gulls se sant mls
faire route commune avec les imperialistes alors que,
dans la pratique, CO sant precisement les Albanais qui de-
noneent les accords economiques et violent le trait e d'assis-
ranee mutuelle avec la Yougoslavie,
L'affirmation superficielle, irresponsable et demago-
gigue du camarade Tcherverg:ov quo les hoperialistes se
fellcifent de l'attitude ,intransigeante? du CC du PCY et
8
gulls s'offrent dcja a dunner de l'aide a la Yougoslavie,
tfust pas. sans rapport avec ce qui vient d'etre dit. II twilit
qu'une des agences de presse bourgeoises public n'importe
quel mensunge. pour que les journaux communistes s'en
emparent avec einpresentent. Cest ainsi qu'on a publie ces
jottrs dernier s tiomille du deblocage de For yougoslave
qui se trouve en Amerique (For polonais, par exemple, a
deja ete debloque); rn .ait que dans cette question aussi
11.12SS soutenait. 'muffle d'ordinaire, la Yougoslavie. Et
voila que cettc nouvelle, 1 cUte de tant d'autres de ce
genre, est devenue matiere principale des journaux com-
manistes francais. Le ORoude Pravot publie les nouvelles
(12s agcnces de presse bourgeoises, scion lesquelles la
Yougoslavie se trouve en ?t de siege, etc... Cependant,
le lecteur objectif a pu observer que la joie de certaines
agences et de certains journaux bourgeois a ete de courte
thiree et que le toil qui predomine maintenant est celui du
(Joule: on ne doit pas se faire d'illusions au sujet de Tito,
car c'est aussi un communiste; la Yougtoslavie ne quittera
pas le 'bloc orientalc, etc... Pourquoi le camarade Tcher-
venkov et les autres ne veulent-ils pas voir qu'en soulevant
tant de tapage pour faire croire que la Yougoslavie s'est
deja jetee dans les bras des imperialistes, ii ne font, en
realite. que concourir objectivement a l'isolement de la
Yougoslavie?
Pour ce qui est de cet isolement, ii ne depend certes
pas de l'attitude du Bureau d'Information ni de la propa-
gande des Partis freres contre le PCY, mais dela Yougo-
slavie elle-meme. Nous ne nous sentons pas isolds et cela
? le camarade Tchervenkov ne manquera pas de s'en
etonner ? parce que nous savons que l'URSS n'abandon-
nera pas et ne peut pas abandonner la Yougoslavie en face
des imperialistes, pour la simple raison que cela irait a
l'encontre de sa politique antiimperialiste. Et, en outre,
FURSS existe, elle nest pas tine abstraction, elle agit en
tant que puissance dirigeante de la Paix. Aussi, la Yougo-
slavie compte la dessus comme sur un fait reel dans les
rapports actuels, et n'a aucune raison de craindre un iso-
lement vis-a-vis des imperialistes. L'Union sovidtique ne
serait pas ge qu'elle est si elle devenait oindifferentee
eavers l'imperialisme. C'est chose notoire. Affirmer le con-
i25X1A 9
traire. equivaut calomnier l'URSS, if la croire
firenteg a ce que les imperialistes feront de tel ou tel
pays, et partant de la Yougoslavie. C'est ce que ceux qui
nous critiquent n'arrivent pas du tout a comprendre! us
nous imputent au contraire que nous croyons pouvoiy
vivre seuls entre l'impdrialisme et l'URSS. )Entre c signi-
fierait id, bien entendu, tomber sous l'infltfence directe
des iraperialistes, signifierait en un mot ? la ruine. Mais,
nous ne nous trouvons pas oentrec qui que ce soit, car
nous sommes en realitd ? de par notre politique deter-
min& dans les rapports internationaux tels qu'ils se posent
et qu'ils se developpent a l'heure actuelle.? une partie
integrante du bloc democratique, quoi qu'en .disent d'au-
cuns, fat-ce meme le Bureau d'Information.
Cette digression dans la polemique avec le camarade
Tchervenkov et les autres &sit inevitable, car nous avons
tenu a refuter leurs imputations suivant lesquelles les diri-
geants de la Yougoslavie poussent ce pays dans les bras
des imperialistes et croient qu'il peut vivre 'entre( l'URSS
et le monde imperialiste
Apres avoir etabli les inexactitudes avandes par le
camarade Tchervenkov ainsi que Les methodes dont lui et
d'autres se servent dans la discussion, nous pouvons
aborder maintenant les questions de principe que Tcher-
venkov, le journal oSabad Nepc et quelqu.es autres ont
effleurees, mais qui n'ont jamais ete soulevees jusqu'ici
dans les discussions ave t le CC du PCY (ou du moms pas'
sous cette forme) ? ni par le CC du PC (b) de l'URSS
ni dans la Resolution du Bureau d'Information. Ici non
plus ceux qui nous critiquent n'ont naturellement pu se
debarrasser de la faiblesse et de la manic d'interpreter
notre attitude d'une facon arbitraire et superficielle.
2. ? A propos de ?edification du socialisme dans on pays,
avec l'Union sovietique, sans l'Union sovietique ou contre
!'Union sovietique
Ce titre est en lui-meme absurde mais son absurdite
decoule de l'absurdite et de la confusion de ceux qui nous
craiquent. Le ,Sabad Nepc et d'autres affirment que les
Yougoslaves considerent gulls n'ont pas besoin de l'aide
?
de MRCS tt; 1. it denrcraties dans la lutte pour
l'edificatio% 4! i,ilsmc, qu'ls croient que cette edifi-
cation est le dans on pays sans l'URSS4et mime
contre enc. 1:?1 :,pondant :1 cette assertion nous avons
atia souligne ?;:e c'e,t one betise derriere laquelle se
dissimulent. F.T kli,,CMent, des intentions semblables .aux
intentions a!;,,tra ?Ls tendant A ,convaincrec les Yougosla-
yes, par des mes?ire, pratiques, de la faussete de leurs
points de vue.
La questi-n de la pos?sibilite d'i?difier le socialisme
dans un pays eticercl dEtats capitalistes, a Uja ete ela-
boree par le camarade Staline qui nous cnseigne qu'une
tee edification est possible, ma:s pas dans cbaque pays.
Un des pays oil cela fut possiAc a ete l'URSS. Mais, le
camarade Staline ne dit pas que l'URSS est l'unique pays
de cc genre. Cependant, supposer qu'il est possible
dedifier le socialisme dans un pays sans la cooperation
de 1URSS et d'autres pays democratiques, est toute aussi
absurde que de supposer que certains Etats socialistcs
peuvent laisser on pays socialiste ol en face du monde
imperialiste. C'est absurde parce que la loi de Lenine est
juste, scion laquelle les economics socialistes de divers
pays doivent se rapprocher, s'unir et non pas se separer.
Ce rapprochement ne saurait s'effectuer que sur la base
de la cooperation mutuelle, de la prise en consideration
des particularites et des .degres de developpement, sur la
base de la libre entente et de confiance mutuelle. En con-
sequence, des le moment on [1:12SS existe comme un pays
oil le socializtne est dej:i constru!t, [edit -cation du socia-
lisme est, scion nous. possible thin: tout autre pays oil les
imprialistes, en raison de sa r--'tion creoeraphique, ne
sont pas en mesure c[empecher i.e maintien des rapports
regulicrs avec l'URSS.
Cctte edificar.:n et cette cooNration doivent passer
par dcs Oases determim'es d:;yelodpentelit II s'--:
donc de formes, du ryttime, dla maniere d'edifler. de ?
facon de coopere.r et non pa: d;Ia poss.bilite: d'edifier
socialise ei de la coop6r:Hon elies-memes. Le rap-
prochement des economies soci:d?stes est une loi et, par
25X1A
consequent, personne ?ne pourrait l'enfreindre pour long-
temps. La vie est implacable, elle fera son oeuvre et finira
par contraindre a la soumission les cerveaux de tous ceux
qui s'obstinent a lui contrevenir.
Or, la question se pose de savoir si la Yougoslavie
peut oui ou non edifier le socialisme par ses propres
moyens, sans l'aide des autres pays. Nous laisserons cette
question sans reponse, pour la simple raison que la coope-
ration avec les autres pays existe d?. II serait etonnallt
si les autres Etats a secteurs economiques soeialistes you-
laient contraindre la Yougoslavie de prouver Si elle peut
ou non edifier par elle-meme le socialisme.
Si quelqu'un avait dit que le rythme de l'edification
est trop rapide chez les Yougoslaves, que ces derniers
pourraient, dans l'interet du but socialiste commun, se
&sister de telle ou telle entreprise ? ii y aurait, evidem-
ment, lieu de discuter. Mais, on ne procede pas ainsi; on
invente une chose, de toute evidence opposee au leninisme,
on la presente comme une conception des Yougoslaves, et
puis ? On se met A polemiser 1A-dessus.
3. ? A propos de l'independance vis-a-vis de l'URSS
Le ,Sabad Nepc affirme que les Yougoslaves veulent
etre independants meme vis-?is de l'URSS, alors que
l'URSS, de par son essence socialiste, loin de menacer, ne
peut que soutenir l'independance des autres peuples. Et le
,Sabad Nepc de crier haro sur les Yougoslaves les accusant
d'avoir, en cela egalement, depasse toute mesure dans leur
antisovietisme. 11 est bien entendu que si la Yougoslavie
s'appuyait sur les imperialistes pour sauvegarderc son
independance vis-i1-vis de l'URSS, cc serait faire preuve
dantisovietisme. 11 en serait de meme si les Yougoslaves,
comme on le leur impute, s7aitenaient et mettaient ?en pra-
tique la concept on que I'LIRSS et les Etats imperialistes
etaient identiques. cc qui concluirait clirectement A [imp&
rialisme. Cette affirmation est aussi absurde que celle sur
Fedification autoncme du socialisme parallelement A l'exis-
tence ?dc l'URSS et de nombreux autres pays democrati-
?
ques, nu bien celle sur la possibilite de vivre *entree fes
iinreriaLs:k., et ltRSS. Ceux qui HMIs critiquent out
4ItihlL .itli ct:que. Lc developpement autonome vers le
i!i, Ls conditions &existence de l'URSS et des
pa.:: de d. .t :rat .c populaire, signifie naturellement et
Ait'v!tableivcat tine cooperation toujours plus etroite avec
cc pv.. Ceux qui nous critiquent perdent de vue une
part!..! pr nous proclament antisovietiques et
ams:de pretentlant que nous affirmons que l'URSS
e,t ',Ientique aux Etats imperialistes! II s'agit donc, de
ii :wean, de formes de 'cooperation et non pas du fait:
1:c.:oinines on non pour la cooperat:on, Si nous Som.
ii:? u non pour l'isolement.
Si quelqu'un avait dit qu'il est necessaire de develop-
ptr plu, encore les formes de cooperation politique, eta-
rque. culturelle et autre avec FURSS ? on pourrait en
d'-enter. Mais on ne procede pas ainsi, on invente quelque
cltoe de contraire au leninisme pour polemiser ensuite.
Nous avons souligne ces deux questions (2 et 3) a
cause de ceux qui nous critiquent, car ce sont eux les
p:emiers qui les out signalees.
4. ? Encore one lois a propos de l'Armee sovietique,
de son rOle dans la derniere guerre et du rOle historique
mondial de l'URSS
Le camarade Tcliervenkov cette lois encore, malgre
position nette du journal ?Borba ( n'a Pu s'empecher
de nous accuser A faux que nous sous-estimons le role de
\.I'Arinee sovietique. II dit: )Setils les gens excessivement
ambitieux qui, sous l'influence de l'orgueil, ont perdu la
capacite de considerer posement les choses, ou qui sont
tombes sous d'autres influences et out rompu avec le camp
democratique, peuvent flier le fait incontestable que la
Yougoslavie, de meme que Ic. autres pays de democratie?
populaire, a ete liberee par l'Arinee sovietique victorieuse,
que les Partis communistes, a la tete des autres forces
democratiques alliees, out pu arriver au pouvoir grace
uniquement aux victoires de l'Armee sovietiquec. 11 ajoute:
25X1A
13
'De Ieurs affirmations (c'est-A-dire des dirigeants yougo-
slaves ? notre remarque) ii ressort que l'Arinee sovietique
est entr?dans une Yougoslavie d? libereee.
Le camarade Tchervenkov qui pretend, A notre avis
A bon droit, A la loyautd dans la discussion, dolt retracter
l'affirmation selon laquelle un Yougoslave aurait dit que
l'Armee sovietique est entr?dans une Yougoslavie d?
liberee. II a ete affirme de notre part que lorsque l'Armee
sovietique est arrivee dans notre pays, la Yougoslavie
comptait des territoires liberes et possedait d? une
'armee. Rien de plus. Or, c'est precisement en parlant de
l'aide de l'Armee sovietique dans la lutte pour la libera-
tion de la Yougoslavie que ceux qui nous critiquent pas-
sent sous silence le role de l'Armee de Liberation yougo-
slave. Pourquoi agissent-ils.ainsi? us ne veulent pas le dire.
Nous affirmons encore une fois: 1) L'Armee sovieti-
que a apporte une aide enorme aux peuples de Yougoslavie
dans leur lutte de Liberation. L'aide de l'Armee sovietique
a rendu possible la transformation rapide de l'Armee de
Liberation mat'ionale yougoslave d? existante en une
armee moderne; cette aide a permis aux Yougoslaves de
commencer A developper systematiquement, en la dirigeant
dun centre permanent et d'un territoire libere stable, la
vie etatique d? existante (rappelez-vous que c'etait un
an apres les decisions de YaItze de 1943, et que le Comite
national et les Assemblees populaires? Conseils antifascis-
tes de toutes les republiques? existaient d?!); 2) Sans
le role de l'Armee sovietique dans la guerre, aucun peuple
en Europe, et partant les peuples yougoslaves non plus,
ne se seraient liberes; 3) Sans l'Uniion sovietique et son
Armee, aucun pays de democratic populaire ne serait
ni independant ni libre. La quesfon litigieuse est de savoir
si l'Armee sovietique a libere la Yougoslavie ? comme
l'affirment ceux qui nous critiquent, dechirant ainsi sans
aucun egard les pages les plus glorieuses de l'histoire des
peuples yougoslaves ? ou si, comme nous l'affirmons,
l'Armee sovietique a aide a la liberation et au developpe-
ment de la vie etatique de la Yougoslavie, ce qui n'amoin-
drit en rien son role dans la liberation de notre pays,
pas plus que la gratitude de nos peuplel'envers elle. II est
14
" facile detablir, par 'des documents hIstoriques 'egalement,
laquelle des deux aflirinations est exacte.
5. ? 'A propos de la vcrise en Yougoslavlet, des erreurs
reelles et inventi.es du PCY et de )1'internationalismea
dc.; Lamarades Rakochy et Bareche
On reproche i notre CC qu'il refuse de reconnoitre
tonic errettr, cc qui est egalement faux. Le CC du PCY ne
econnait pas les erreurs qui lui sont faussement impu
tees, c'est-A-clire celles qu'il n'a pas commises. Cela ne
?eut pas dire que le CC et le PC? n'ont pas leurs erreurs.
et lcurs faiblesses. II va de soi quits en ont. Lenine a dit
que quinconque travaille doit egalement se tromper.
Cependant, le CC du PC? n'a pas et ne deut pas avoir
d'erreurs commie celles qui sont citees dans la Resolution.
A une de nos reunions du Parte, examinant la Resolution
du Bureau d'Information et la reponse de notre CC, tin
membre du Parti a bien releve toute l'absirdite de la
Resolution en disant: On nous demande de reconnaitre
que nous sonimes des espions. Et si nous nous refusons
de le faire ? Nous ne sommes pas des marxistes-leninistes.s
Si quelqu'un etait vent' dire: dans le PCY II faudrait
accelerer le rvtlitne des elections, ecrire plus amplement
sur la vie du Parti, lui dormer plus de publicite et, ine'me
dans les conditions actuelles, faire ressortir davantage le
Parti par rarport an Front, etc... ? on pourrait en
discuter. Mai; cetix qui nous critiquent ne disent pas cela;
us affirment clue le CC du PCY est en train de creer un
parti sectaire et bureaucrat ique de lroulaks, dissous dans le
Front. pours?tivant en mine teturs une politique de na-
tionalisation adirinistrative aventuriste sur la base de la
theorie de Bottliharine relative A une integration pacifique
des elements capitalistes an sncialisme. Ce sont la, il
va sans dire, des absurcliti!s et des c?-ntre-verites. Sur une
tette base, conime sur la base (I.:nitres affirmations sem-
blables, on re petit que se i;utr-eller et non pas discuter.
C'est nous ,:tettre au banc (1,4 accuses sous l'inculpation
d'esp:onnage, de trabison, de ckgdnerescence et ainsi de
?
25X1A
is
suite, et non pas creer des possibilites de discussion et
de critique entre communistes. Discuter sur une telle base
est un non-sens. C'est faut trouvet la raison de
notre refus d'aller au Bureau d'Information, et non pas
dans le snationalismec du CC du PCY. Jusqu'au moment
ott cc dernier a ddclard qu'il ne vioulait pas discuter sur
cette base au Bureau d'Information ? ii a ete question
de tout, sauf de nationalisme. Ce n'est que par la suite
que le nationalisme est devenu le leitmotiv principal.
Les deux citations suivantes montrent jusqu'a quelles
absurdites en arrivent ceux qui critiquent notre 'natio-
nalismec:
*La seconde guerre mondiale ? .dcrit le camarade
Bareche dans sTvorbac ? a amend la discorde entre les
peuples et a seme la meiance. La lutte qui se poursuivit
pour les interets nationaux, sous le drapeau national, a
affaibli les liens internationaux de la classe ouvriere; elle
a cree des dispositions nationalistes et l'egoisme chauvina.
Ce jugement se rapporte principalement a la lutte des
peuples de Yougoslavie et cela parce que cc sont juste-
ment eux (a l'exception de l'URSS) qui ont lc plus corn-
battu. L'auteur ne veut pas savoir qu'en Yougoslavie nos
peuples n'ont pas mend qu'une lutte nationale, sous le
drapeau national seulernent. Son point de Nue signifie
pratiquement: an nom de l'internationalisme ii n'aurait
pas fallu lutter ni soutenir l'URSS! Voila quel non-sens on
parviendrait a formuler en se basant sur les assertions de
'ideologue de *Tvorbac. Ce sont la le langage et la phi-
losophie d'un liquidateur et d'un deserteur et non pas
d'un communiste-revolutionnaire.
Le camarade Rakochy, insultant les peuples yougo-
slaves fors d'une reunion du Parti A Budapest, est arrive
A dire des absurdites plus grandes encore lorsqu'il a
affirme: Ce (l'attitude des dirigeants du PCY ? notre
remarque) n'est donc pas du patri.otisme, du patriotisme
socialiste qui sait coordonner les interets nationaux et
internationaux des partis d, democraties populaires, rnais
ben du nationalisme bourgeois qui des 1941 a precipite
la Yougoslavie dans la catastrophe et qui l'y precipitera
de nouveau Si les dirigeants du PCY continuent a suivre
la vote dans laquelle us se sont engagesc.
16
Scion Rakochy. le renversement du gouvernement
Tsvetkovitch-Matcliek et le rejet du Pacte tripartite, qui
furent l'oeuvre de noire peuple guides par le PCY et qui
furent SUMS, il est vrai, de l'agression de Hitler et de ses
satellites contre la Yougoslavie, ? c'etait du nationalisme
et la mine de la Yougoslavie. Or, ce ne fut pas la ruine
de la Yougoslavie (c'est-A-dire de ses peuples), mais bien
sa resurrection. Vapres Rakochy, ii decoule que le rejet
du Pactc tripartite ifetait que du nationalisme, tandis que
l'adhesion de la Hongrie, par exemple, A ce meme pacte
signifiait une conception et une combinaison correctes
des devoirs internationaux et nationaux, qui sauvaient ce
pays. En von un bel exemple de nationalisme et d'inter-
nationalisme! C'est une souillure de l'idee de l'internatio-
nalisme, c'est la justification de la trahison de l'indepen-
dance nationale ainsi que de la servilite de la bourgeoisie
nationale vis-a-vis des imperialistes hitleriens.
Ceux qui nous critiquent se plaisent a parler de la
scrise en Yougoslavie t et des sjours difficiles qu'elle tra-
verseg. En realite, its ne polemisent pas ainsi contre nous
mais contre eux-metnes, contre leurs propres faiblesses.
11 n'y a pas de crise en Yougoslavie. L'unite du Parti com-
muniste, l'unite de la cicsse ouvrierc, l'unite du peuple ?
n'a jamais ete plus grande.
Comment ceux qui nous critiquent expliquent-ils le
fait que tout Yougoslave, oi gull se trouve, est inebranla-
blement convaincu de la justesse de sa cause et de celle
de son Comite central? us diront certainement- qu'il a ete
trompe par son Comite central. Ou bien encore que toute
la classe ouvriere et le peuple tout entier sont devenus
des trotzkistes.
Or, cela ne peut s'expliquer que par le fait que
le PCY a ete eduque pendant de longues annees par les
oeuvres de Marx, Engels, Lenine et Staline; qu'il est passe
par la longue et dure ecole de la lutte armee; qu'il ne
craint pas de se mettre aux prises avec les difficultes; qu'il
sail appliquer de facon creatrice l'enseignement de nos
maitres geniaux. Tout autre parti, a l'exception nature!-
. lement du PC(b) de l'URSS, se serait desagrege dans une
lutte telle que celle qui est imp3see A notre Parti. Le
25X1A
PCY, par conlre, s'y renforce. Est-ce un effet 'du !ward?
Serait-ce par suite de l'habilete du CC du PCY a aleurrerc
le Parti et le peuple? Combien sont ridicules des affirma-
tions aussi peu marxistes. Ceux qui nous critiquent de-
vraient s'interesser un peu plus A l'histoire du PCY et ne
pas considerer notrelutte contre l'occupant comme un
. evenement fortuit, mais comme une action revolutionnaire
ineluctable, dictee par les lois historiques et consistant A
briser l'imperialisme en tilt de ses points determines. Ces
lois ne nient pas mais confirment l'enseignement sur la
revolution developpe par [Aline et Staline..Ceux qui nous
critiquent devraient reflechir un peu plus A tous ces faits.
Le developpement du mouvement ouvrip- en general? et
la cooperation entre .les divers m9uvements ouvriers ne
pourraient qu'y gagner.
Cad pour aujourd'hui.
sBorbac ? 5 juillet 1948
LA RESPONSABILITE DES COMMUNISTES
Reponse au camarade Gustave Bareche et a,Roude Pravoc
A propos de la Resolution du Bureau d'Information
des Partis communistes ?sur la situation dans le Parti
communiste de Yougoslavie", le journal ?Roll& Pravo" de
Prague a publie no article de Gustave Bareche intitule:
?La responsabilite des communistes yougoslaves".
Connaissant depuis longtemps auteur, je ne puis, en
tant .que son ancien camarade et ami, et en tant que com-
aluinste, lie pas mi poser la question suivante: Comment
as-tu pu, en participant A la consultation du Bureau d'In-
formation en unit qu'un des camarades dirigeants du Parti
frere de Tchecoslovaquie, te permettre d'inventer des
choscs inexactes et d'outrager notre Parti et notre pays
sur ia base de ces.inventions? N'as-tu pas reflechi un peu,
avant de traiter le probleme de la responsabilite des
communistes, A ta propre responsabilite et A la situation
ridicule oii tu te places non seulement devant notre Parti
et devant nos peuples, mais meme devant ton propre Parti
et ton propre pays en te servant d'inventions comme
('arguments ek en leur donnant inane le cadre d'analyses
historiques sur la base du marxisme-leninisme?
Je sais que tu connais passablement In theorie du
marxisme-leninisme. Je crois que tu n'as pas oublie le
passage oil Lenine railla les sophistes qui ?detournent le
sens des choses en se servant (le trues"; toutefois, tu n'en
as pas tenu compte puisque toi-meme tu t'es servi de trucs
en essayant de demontrer que le blanc n'est pas blanc,
mais noir. Decidement, c'est i une besogne fort ingrate
que tu as entreprise.
Plein de soucis au sujet cle ?la reTonsabilite des corn-
munistes yougoslaves", tu t'es associd, par des calomnieS
25X1A
19-
de ton Invention, a la plus Clouloureuse injustice qui fat
runlet au cours de son histoire a notre beroique Parti,
A la classe ouvriere, aux .masses laborieuses, a tous les
peuples de Yougoslavie. Cela est d'autant plus dur que
je sais comment tu as admire notre Pada, notre late, et
quelles belles paroles tu as prononcies lors de ton sejour
dans notre pays.
Tu affirmes que les dirigeants de notre Part! suivent,
dans les questions foridamentales de IA politique exterieure,
?une ligne erronee qui n'a rien de commit avec le marxis-
me-leninisme." Mais, en avaneant une telle affirmation
qui n'est en fait qu'une calomnie portee contre la Republi-
que Federative Populaire de Yougoslavie et sa politique
exterieure democratique et oonsequente, tu ne donnes A
l'appui l'exemple d'aucun probleme fundamental des rela-
tions internationales, dans lequel la direction de naive Parti
et de notre pays auraient observe une *ligne erroneec. Pen-
ses-tu peut-etre, en parlant de ces problemes fondamen-
taux, a l'attitude observee par la Yougoslavie A regard de
l'activite des fomentateurs de guerre, du plan Marshall,
du probleme allemand, de la Hongrie et d'autres pays et
peuples democratiques que leurs regimes antipopulaires
d'avant-guerre avaient pousses dans. le camp des satellites
de Hitler? Nous sommes en droit d'esperer que ce n'est
pas A cela que tu penses. Je vais te rappeler a ce propos
un petit detail mais pourtant fort caracteristique: les jours
o? tu te rendais A la reunion du Bureau d'Information, la
reaction americaine organisait dans le pert de New-York
une greve pour empecher la cargaison de notre trans-
atlantique ?Radnik", parce que dans la cabine du capitaine
se trouvaient les photos des camarades Staline et Tito.
Ces deux portraits que non seulement nos navires portent
en traversant mers et oceans, mais qui sont profondement
graves dans le coeur de chaque mernbre du Parti, de
chaque citoyen probe de notre pays, sont le symbole de
notre politique tant exterieure qu'interieure. Aussi n'est-ce
point un effet du hasard que tu n'aies cite aucun argument
A l'appui de ton affirmation et de tant d'autres d'ailleurs.
Aussi, tout ce que tu as ecrit sur la politique exterieure
de notre direction etatique et du Parti ne peut etre quail-
fie autrement que de calomnie malintentiontlee, etant
2*
3:1
donne que tu ne disposes .d'un seul argument et cela pour
1J simple raison gull n'en est point de ce genre.
Preilant comme point de depart In partic de la Rao-
In:ion du Bureau &Information qui a trait a "I'attitude
generale des dirigeants du PCY vis-a-vis de l'Union so-
ktique" in avances dans le ?Roude Pravo" ce qui suit:
?On pretendait que le role dirigeant du mouvement
revolutionnaire internaiional devrait en fait etre assume
par la Yougoslavie". Et plus loin: ?qu'en Yougoslavie
aura eat e:e decouvertes de nouvelles formes, plus perfec-
titumees qu'en URSS. pour l'organisation de l'Etat et de
la vie publique ? ainsi que l'a ecrit recemnient un des di-
ri....eants du PCN"'. Et moi, je te demande, a la face des
inembres du PC de Tchecoslovaquie, a la face de l'opi-
nitin yougoslave toute entiere: qui, oil et quand, dans
notre Parti et dans notre pays, a pretendu que "le !Ilk
dirigeant tin mouvement revolutionnaire international
devrait en fait etre assume par la Yougoslavie"? Je te
demande: comment s'appelle celui ?des dirigeants du PCY"
qui aurait ecrit qu'en Yougoslavie out ete deoeuvertes
..de nouvelles formes, plus perfectionnees qu'en USS, pour
Vorganisation de l'Etat et de la vie publique", et oil ceci
a ete ecrit et publie, puisque tout s'est passe ?recement"?
Ic sais que tu laisseras ces questions sans reponse, car tu
ny peux pas repondre etant donne que ?tu n'ignores pas
non plus que personne en Yougoslavie n'a ni ecrit ni dit
quoi que ce soit de ce genre.
Tu ecris, en outre, que notre Parti et ses dir:geants
ont ?emprunte" aux trotzkistes et aux autres ennemis, et
des pires, l'arsenal de calomnies contre l'Union sovietique".
Repondant cette monstrueuse affirmation, je me dois
de te rappeler qu'au cours de la deuxieme guerre mondiale
noire pays a ete to seul en Europe occupee, oil, dans la
majeure partie de son territoire, toute tentative de Ca-
loinnier l'Uni?on sovietique ft traitee de crime contre les
peuples memes de Yougoslavie; que la poignee de trotzkis-
tes qui au cours de la guerre apparurent pour ce qu'ils
etaient, des collaborateurs ct n...*ents de l'occupant, ont
fini leur carriere inf8me devan: les tribunaux populaires;
que, des les premiers moments ofli suivirent la liberation,
rotre patrie fut l'unique pays en Europe, a l'exception de
25X1A 21
l'Union sovidtique naturellement, oa n'ait Pu paraitre
aucun. journal contenant des calomnies .contre l'Union
sovietique, ou n'ait Pu etre et Wait dte tenu un seul
meeting ou reunion quelconque au cours desquels II
eat ete man:feste contre l'Union sovietique. Cte-moi,
outre la Yougoslavie, un seul pays d'Europe oCi, grace
A la puissance du PC, A son devouement indbran-
!able A la patrie du socialisme, ainsi qu'a sa vigilance, eat
ete rendue entierement impossible toute calomnie contre
l'Union sovidtique. Tu auras beau explorer la carte geo-
graphique de l'Europe, que tu n'arriveras pas A pronohcer
A ce propos d'autre nom que celui de Yougoslavie. OU
est donc ce monstrueux ?arsenal de calomnies" invente
pour nous faire cet outrage scandaleux jete si brutale-
ment A la face de notre Parti, de notre classe ouvriere, de
tous les peuples de Yougoslavie? Aurais-tu oubLe que
nous avons, en Yougoslavie, prouve notre.amour et notre
devouement pour l'Union sovietique, notre conscience de
son role dirigeant et liberateur, non seulement au lende-
main de la victoire sur le fascisme, mais alors meme oCi il
fallait prouver de tels sentiments en consentant consciem-
ment les plus grands sacrifices?
Les calomnies que tu te permets de proferer demon-
trent qu'il y a vraiment lieu de traiter la question de la
responsabilite des communistes, et en premier lieu de ta
propre responsabilite. Quant A nous, nous pouvons declarer
que ces et semblables calomnies n'arriveront pas A &after
les communistes yougoslaves du chemin que leur a trace
leur Parti. Ils ne cesseront pas de persister dans l'appro-
fondissement des rapports amicaux et fraternels envers
la Republique de Tchecoslovaquie, son Parti et son peuple.
Je me demande si ta responsabilite se trouve A la meme
hauteur. Cette question peut etre posee aussi an sujet
d'une autre citation dont tu te sers et qui a trait A la ?dis-
simulation de la verite devant les masses". Qui dissimule
la verite? Serait-ce notre Parti ou bien quelqu'un d'autre?
Les faits sont quelque chose qu'on ne saurait combattre;
on a beau les passer sous silence ou les detourner ? les
faits n'en restent pas moms des faits. Vois-tu un peu de
quel ridicule se couvrent les communistes tcheques en
publtant, comrne us Font fait aujourd'hui dans ?Roude
22
Pravo", que l'organisation du Past de l'Universite de
Belgrade eat revoltee contre la direction du Parti. Tu
fetes bien de lire la ?Borba" du 3 juillet dernier oft tu
connaitras l'attitude qu'a prise l'organisation du Parti de
l'Universite de Belgrade et qui est toute autre que ce
qu'ecrit ?Roude Pravo". Je peux te dire en passant que
je sus un des delegues de cette organisation pour le
Ve Congas.
C'est une chose bien ingrate que de falsifier les faits.
Dans une situation semblable a celle de ?Roude Pravo" se
placent ,l'Unite de Rome et sl'Humanitet de Paris, qui
affirment a leurs lecteurs que le Parti communiste de
Yougoslavie n'a pas ose publier la Resolution du Bureau
d'Information. En &pit du fait que le monde entief savait
que l'organe de notre Parti, ?Borba'', avait publie ladite
Resolution, le camarade Duclos ne s'est pas gene d'ecrire
dans ?I'Humanite" ce qui suit: ,,Le fait que les dirigeants
yougoslaves 'n'ont pas publie la Resolution du Bureau
d'Information montre clairement qu'ils ne sont pas ars
c'se leurs arguments et gulls ont peur de faire connaltre
la verite a leur peuple". Sur cette meme ligne se situent
aussi les autres accusations indignes de ?l'Humanite",
telle que celle ot1 ii est pane de notre pretendue coopera-
tion etroite avec les imperialistes americains, et, a ce
propos, de l'argument particulierement mis en relief, sur
l'or yougoslave bloque en Amerique. Le monde entier
salt depuis combien de temps dure la lutte de nos repre-
sentants economiques et diplornatiques relativement a la
question du deblocage de l'or yougoslave. Tout le monde
connalt egalement le discours prononce a ce sujet par le
representant sovietique au Conseil economique de l'Orga-
nisation des Nations Unies. Et aujourd'hui, ii ressortirait
tout d'un coup qu'il aurait ete plus sage de laisser aux
imperialistes americains les avoirs de notre peuple, plutOt
que de les employer, en pleine edification du pays, confor-
mement au Plan quinquennal, pour le bien-etre des peuples
de Yougoslavie. Voila, pour le moms, une singuliere
logiquel Pour ce qui est de notre attitude envers les
imperialistes, nos amis aussi bien que nos ennemis peuvent
, etre Ors que la politique de la Yougoslavie, en taut que
25X1A
force faisant partie du tamp democratique et intlimtierli-
hate mondial, ne sera pas modifide d'un iota.
.En rapport avec les assertions relatives A la *dissi-
mulation de la verite devant les massese, II ne taut pas
camarade Bareche, que dans les partis commu-
nistes ii n'est jamais arrive jusqu'a pr6sent que les contie-
verites aient servi d'arguments tant en politique que dans
la publication d'articles de critique. C'est la premiere fois
que parmi nous, communistes, ? les contre-verites sont
employees comme arguments. ?
Voile pourquol se pose avec plus d'acuite encore la
question de la responsabilite des communistes devant le
Parti, la classe ouvriere et le peuple, pour tout ce qui
s'ecrit, se dit'et se fait.
C'est sur la meme ligne de diffamations que se pla-
cent tea assertions suivant lesquelles: *aueun communiste
en Yougoslavie n'ose avouer ouvertement qu'il est membe
du Partig; dans notre pays existe un 'regime despotique
qui regle brutalement sea comptes avec ceux qui se payent
l'audace de critiquert etc... Comment peux-tu parler ainsi,
sans vergogne, des hommes dont le corps a ete perce
par les balles des fascistes, dont les freres et les soetirs
ont donne hepoIquement leur vie pour la cause commune
de l'humanite progressiste en acclamant le Part; commu-
niste, l'Union sovietique, Staline et Tito? Ce faisant, tu
pretends .que notre Parti heroique est un Parti de lAches
qui n'osent pas se dire communistes; tu affirmes que des
dizaines et des centaincs de milliers d'hommes portant la
medaille du combattant de 1941, "de nombreuses autres
decorations, des insignes de l'Union des combattants ou
ceux des travailleurs de choc, etc... se reunissent en
cachette, qu'ils tremblent de peur d'?e vus par qui que
ce soit, qu'ils ne sont rien d'autre que des 'instruments
docilesc, et ainsi de suite. Et c'est de telles calornnies que
tu prononces contre l'avant-garde des peuples de Yougo-
slavie, qui, sous la conduite du Comite central, le cams-
rade Tito en tete, s'est trempee dans les innombrables et
apres combats contre l'ennemi. Je n'ignore pas que tu
sais aussi fort bien que les membres du Parti communiste
de Yougosiavie ne furent pas formes dans les recoins et.
les salons de discussion, mais bien dans les premiers rangs
24
de is lutte pour une meilleure vie du peuple travailleur,
dans les unites de tir de nos brigades, dans le travail
infatigable pour redification du socialisme; a l'heure pre-
sente, tu oublies sciemment tout cela.
On ne peut lire ton article, camarade Bareche, sans
se rappeler que les traitres a la classe ouvriare, les divers
Trotzki et Boukharine, ont calomnie le Parti des botch&
viks par des propos analogues. Le camarade Staline tear
a repondu, en 1923, en termes suivants: *Les gros mots
et les injures a l'adresse du CC ne furent, certes, pas pen
nombreux. La sPravdac etait archipleine d'articles et de
notices accusant le CC de tous le peches mortels possibles.
II n'y manquait plus que de l'accuser du tremblement de
terre au Japan. ? Ces derniers jours, on accuse egale-
meat notre CC et notre Parti de tous les peches models
imaginables. La coupe n'est que trop pleine d'injures et
gros mots auxquels tu n'as pas manqu?'ajouter des
liens. 11 ne restait plus qu'a accuser notre Parti des inon-
dations qui ont eu lieu a Niche et aux environs alorf que
tu participais a la session du Bureau d'Information.
Apres de telles injures inadmissibles et totete une serie
ifaccusations denudes de fondement en rapport avec la
politique interieure de notre Parti et la ligne qu'il pour.
suit dans fedification du socialisme, tu avertis les corn-
munistes yougoslaves que *aujourd'hui iN doivent faire
leur choix4r. Tu te rallies a l'appel adresse aux membres du
PCY de saper l'unite de leur Parti, de se revolter contre
sa direction. Tu rappelles aux communistes yougoslaves que
ne peuvent pas trahir les dizaines de milliers d'hommes
qui au cours de la lutte de Liberation nationale ont donne
leur vie. unifies dans un meme Front avec l'Armd
que et les combattants communistes de tous les paysc.
Certes, Bareche et le jcurnal 'Boucle Pravo4 attendent
qu'on reponde a cet appel scissioniste. Mais iN ne rece-
vront de Yougoslavie qu'une seule reponse: notre choix
est fait. Notre Parti a elu son Comae central avec le ca-
marade Tito en tete; c'est sous sa direction qu'il s'est
trempe, qu'il est devenu pur tel un sabre brillant et tran-
chant, et capable de briser les chaines de l'esdavage et de
mener les peuples de Yougoslavie par un glorieux chemin
vers la liberte, vers le socialisme. A partir du moment oil,
25X1A
sur le front yougoslave contre le fascisme, .le premier
fusil a retenti dans notre patrie, c'est de Jour en jour.
et cent fois par lour que Tito se voyait elu par des
dizaines, des centaines de milliers de combattants votant
pour tut an moyen de balles de plomb lances en plein
coeur des nazis. La- communistes yougo.tives sont restes
tickles a la memoire des heros et des Tombattants de
notre Parti, 'qui, en pronencant les noms de Staline et
de Tito, sont txxnbes pour une Yougoslavie socialiste.
Des millions de travailleurs de notre pays realisent aujourd'
hui, sous le glorieux drapeau de notre Patti, les plus
nobles raves de nos camarades disparus. Et c'est par
chaque brique qu'ils posent, par chaque piece d'acier
qu'ils produisent, par chacune de leurs victoires dans la
lutte pour le socialisme, que les communistes et tous les
travailleurs de Yougoslavie donnent, de jour en join', leur
voix pour le camarade Tito sous la direction duquel furent
&rites les plus glorieuses pages de l'histoire de notre
Patrie,
*Borba' ? 4 juillet 1948.
Vellko Vlahovitch
LES AGISSEMENTS AVENTURISTES DU GOUVER-
NEMENT ALBANAIS CONTRE LES INTERETS
VITAUX DU PEUPLE ALBANAIS
Les premieres notes adressies par le gouvernement
de la RFPY au gouvernement de la Republique Populaire
d'Albanie, et qui ont ete publites dans notre presse, leis-
saient d? entrevoir que le gouvernement albanais preps-
raft des actes tendant a troubler les relations fraternelles
et amicales entre nos deux pays allies. Et en effet, le
jer juillet 1948 d envoya au gouvernement yougoslave
une note !Informant que l'Albanie denoncait tous les trai-
tes, accords et protocoles liant les deux Etats sur le plan
deonomique, et qu'il les considerait comme nuls et non
avenus.
La reponse de notre gouvernement a cette note prouve
que ce 'fait ne peut pas tre considere isolement, en de.
hors de la campagne de mensonges, de calomnies et d'in-
ventions mende ces derniers temps contre notre pays et
nos peuples qui ont appris a envisager chaque situation
avec dignitd et saneroid.
On sait que l'aide que la nouvelle Yougoslavie a acoor-
dee a l'Albanie et que tous les traites qu'elle a conclus
avec cette derniere ont affermi les posit:ons de la Repu-
blique Populaire d'Albanie contre visees des imperia-
listes occidentaux et les?vestiges de leur influence en
Albanie. Cette?aide et ces traitds const!tuaient un exemple
de la consolidation des relations mutuelles et d'enteafde
entre les pays de democratic nouvelle dans la lutte pour
l'edification du socialisme et l'affermissement de la paix
et des forces de la ddmocratie. C'est precisdhient dans ce
ns et dans aucun autre que les masses laborieuses et le
25X1A
? Si
potpie albanals ont accueilli catte cooperation at raids
que la Yougoslavie de Tito a accordee a leur republique.
Le tralte d'amitle et il'asebtance mutuelle entre la
Republique Federative Populaire de Yougoslavle. et la Re-
publique Populaire d'Albanie, signe deli le 9 juillet 1948
I Tirana, cOnflimait lea voeux du Veuple albanais et
des peuples yougoslaves, qui scellaient eine, par cet acts
solennel, Is victolre remportee sur les ennemis, exterieurs
et interieurs, de is fraternite et de regalia en droits des
peuples. Ce traite signifisit en meme temps la resolution
4e !utter jusqu'iw bout contra tous ceux qui tenteralent
de rnettre en danger une seule, fat-ce fa moindre, des
acquisitions que nos deux peuples ont realistes au cours
de la lutte en commun. ?
En vertu de ce traite nos peuples assumalent des
engagements implartants.
Le traite sur la coordination des plans econoiniques,
sur l'union douaniere et la panite monetaire, algae le 27
novembre 1946, a determine de facon bien nette les voles
de notre cooperation.
D? au tnois de juillet 1946, des accords furent con-
clus entre les gouvernements des deux pays, relatifs A la'
creation de societts mixtes sur le pnincipe de petite, Olen
que notre gouvernement ne. tiettne pas A cette forme de
cooperaton. Mais, l'arrierisme lres prononce que le passe
a legue A l'Albanie, le grand manque de cadres et d'expe-
rience qui se ressent dans ce pays en ce qui concerne Pot.-
ganisation et la direction de diverses branches economi-
ques, ne permettaient que sous cette seule tonne de mope-
, ration mutuelle l'utilisat!on reelle et regullere de l'aide
que notre pays tievait accorder en machines et Installa-
tion, en materlaux d'investissement et en cadres profes-
sionnels aux fins d'arreter ls ruffle des forces productives
existantes dans la Republique Populaire d'Albanie et de
permettre leur utilisation rationnelle et leur diveloppe-
. ment rapide. Cette forme de diriger en commun Its socie..
tes mixtes a ere adoptee par les deux parties contractan.
tea a finstar des societes mixtes sovietinues constitueek
apses la liberation, dans certains pays de democratic popu-
laire. Cependant, notre gouvernement a considere que l'alde
l'economie nationale de l'Albanie serait realisde au mieux
si au lieu d'engager sea propres moyens financiers dans
les socittes mixtes, II donnait a la Republique Populaire
d'Albanie, au moyen de credits alloues par Ia Yougoslavie
la possibilite de devenir le proprietaire -de tous les inves-
tissements desdites societes et de disposer, par conse-
quent, de tous les resultats financiers decoulant de leur
gestion. C'est ainsi que dans le cadre du credit de 2 mil-
liards de dinars accorde en 1947 A la Re d'Albanie, la pos-
sibilite lui fut donnee d'utiliser cette somme pour l'acqui-
sition des investissements necessaires au developpement des
societes mixtes, et qui devaient etre resalises tant par la
pnoduction yougoslave qu'au moyen d'importations pour
lesquelles la Yougoslavie .devait assurer les devises dans
les limites des possibilites et des besoins d'investissement
dans lesdites societes. En ce qui concerne, par exemple,
la societe du naphte ou la societe miniere, la Yougoslavie
a cede A l'avance 50%, respectivement 15% des benefices
de ces gocietes A la Republique Populaire d'Albanie en
echange pour les concessions d'exploitation du naphte et
des. richesses minieres, tandis que le reste des benefices
devait etre distribue proportionnellement aux parts de
fonds engagees par l'une et l'autre des deux parties, ce
qui revient A dire que le benefice est pratiquement, dans
sa quasi-totalite, cede A la RP d'Albanie.
L'importance du profit que l'economie albanaise tirait
de ces societes mixtes est manifeste egalement dans la
construction de la vole ferree Durazzo--Petchin, longue
de 43 km, pour laquelle la Yougoslavie a fourni tous les
materiaux d'investissement ainsi que les cadres profession.
nets, techniques et administratifs. Les investissements de
la construction de la centrale hydraulique de Velika Selita,
pres de Tirana, entreprise pour desservir la region de
Tirana et de Durazzo, ont ete assures de la meme facon,
et les travaux furent executes par l'entreprise yougoslave
.1-lidrogradnjac qui y employa son personnel et tout son
equipement. La construction de cette centrale restoud en
meme temps la question de l'approvisionnement de Tirana
en eau potable. Ce sont les experts et les credits yougo-
slaves qui ont permis, en 1947 et en 1948, la reorganisa-
tion et l'elargissement considerable de l'exploitation du
naphte dans le secteur delaisse de Patos, l'amelioration
? 25X1A
29
remarquabk de la production et du traitement du naphte
a Koutchova, le perfectionnement de la _production du
cuivre ainsi que l'ouverture de nouvelles mines de chrome.
C.es quelques exemples illustrent fort bien a eux seuls ce
que la Yougoslavie a fait pour l'elevation de l'economie
nationale en ,Albanie et sont tellement evidents.que per-
sonne ni en Albanie ni a l'etranger ne saurait les taire. us
demasquent les ignobles enensonges repandus sut les so-
cietes mixtes, scion lesquels celles-ci serviraient .au gou-
vernement de la RFPY de moyen d'exploitation.de,l'Alba-
nie, et cela d'autant plus.que tous les dirigeants et tous
les journaux albanais s'accordaient, tout recemment. en-
core, a vanter avec abondance ractimite et les succes de
ces nitrites societes.
Outre les investissements dans les societes miXtes, le
gotiventement yougoslave a assure aussi la construction.
de plusieurs fabriques telles que celles de sucre,A Kortcha
et de marmelade a Elbassan, la filqture de chanvre et l'en-
treprise pour le traitement des fibres de genet A Rogojina,
ainsi que diverses fabriques de textile, des imprimeries
etc...
Les credits que la Yougoslavie a alloues dans le cadre
des recettes et depenses budgetaires planifides ont permis:
l'adaptation de l'economie nationale de l'Albanie au sys-
teme d'economie planifiee, l'equilibre de son budget, le
renforcement de sa puissance defensive et le .cleveloppe-
ment de son armee populaire, l'entreprise de conttrtictions
d'investissement, l'elargissement de la production ?ainsi
qu'une meilleure utilisation descapacites existantes au
moyen de fournitures de matieres premieres et de pro-
duits semi-fabriques. Ces credits ont eu pour-resultat, en
outre, une augmentation importante du revenu- national;
une hausse des appointements des employes d'Etat et des
salaires des ouvriers ainsi que l'accroissement de l'accu;
mutation et l'elevation du standard de vie. C'est 'precise-
ment grace a cette aide de la Yougoslavie que le budget
de l'Etat albanais pour Palm& 1947 a ete, pour la pre-
miere fois apres la guerre, clos non seulement sans deficit
mais Avec un excedent de pres de 100 millions de leks.
Les assertions du gouvernement albanais selon les-
quelles le gouvernement yOugoslave n'a pas observe GO-
30
lent it dement ses engagements decculant des trellis
=dui, sont tout a fait arbitraires, car c'est justement le
contraire qui est vrai: s: certains de ces trellis n'ont pas
ete completement executes jusqulci, la faute en incombe
au gouvernement albanais qui ou bien ne remplinalt pas
sea engagements ou bien allait jusqu'a entraver l'applica-
don regulitre des trellis.
En ce qui copcerne le credit de deux milliards de
dinars par lequel la Yougoslavie, en vertu de l'accord de
juin 1947, a donne a l'Albanie la possibilite de s'approvi-
sionner en articles d'investissement, de reproduction et de
large oonsommation en Yougoslavie et, moyennant des
devises de celle-ci, a l'etranger ? la verite consiste en ce
qui suit:
Au cours du premier semestre de 1947, il fut fourni A
l'Albanie de la part de la Yougoslavie, sans accord preala-
ble quelconque, des merchandises atteignant tine valeur de
plusieurs centaines de millions;
? En vertu du credit susmentionne, l'Albanie a ccinclu
jusqu'A la fin de 1947 des affaires d'une valeur d'environ
1.600.000.000 de dinars, le reste, soit 400 millions de dinars
etant prevu comme reserve pour les commandes ulte-
rieures.
Sur la base des affaires ainsi conclues, la Yougoslavie
a livrd a l'Albanie du materiel et des merchandises d'une
valeur d'un milliard 350 millions de dinars, soit 84% de ce
qui a dte prevu. En ce qui concerne le reliquat, il est dfl
la lenteur des commandes albanaises et au fait que l'appa-
rell economique de l'Albanie laisse encore assez a &siren
Les causes plus profondes de la non-exdcution des
engagements resident dans l'empechement intentionnel de
l'eargissement des relations economiques entre la Yougo-
slavie et l'Albanie, empecitement qui s'est surtout mani-
feste en automne 1947 de la part d'une partie des diri-
geants almanais responsables.
Les consequences d'un tel ?t de choses se sont fait
ressentir au cours du premier trimestre de 1948 egalement,
alors que devaient et pouvaient seulement etre fournies les
merchandises que les Albanais auraient da commander
en 1947.
25X1 A 31
Tandis que no:re pays a livrd a l'Albanie du matdriel
pour plus d'un milliard 600 millions de dinars. U n'en a
recu que pour une valeur de prds de 150 millions de
dinars, ce qui ne reprisente mem pas un report de 1: 10.
N'est naturellement pas comprise dans ce compte l'aide
de.52 millions que nos peuples ont donnde au peuple alba-
nais A la suite des inondations de 1946, pas plus que les
marchandises d'une valeur de 124 millions de felts pour le
transfert-patement du capital fondamental des societes
mixtes et la banque mixte yougoslavo-elbanaise.
En outre, la Yougoslavie a alloud a l'Albanie pour
l'annde 1948 un credit de 3 milliards de dinars devant
englober aussi les marchandises de 1947 qt.ti pour les rai-
sons susmentionnees ne furent livrdes qu'en 1948. Sur la
base de ce credit, l'Albanie a commandd, pour le premier
semestre, des marchandises de notre production pour 750
millions de dinars. Les producteurs yougoslaves en ont
livrd, jusqu'a la fin du mois de juin, 90% environ qui sont
arrivees en, Albanie ou se trouvent en route, les 10%
restants devant etre fournis dans la premiere decade de
juillet.
En mai dernier, la Yougoslavie a consenti non seule-
ment a livrer le contingent annuel de merchandises prdvu
par le plan de janvier, mais a meme accepte les commandes
ulterieures de la Commission albanaise du plan, tant pour
Ie materiel deficitaire que pour celui necessaire a une
meilleure utilisation des capacites de l'industrie albanaise,
en donnant ainsi une nouvelle preuve qu'zil est pret a ren-
forcer son aide pour accelerer le developpement de l'Al-
hanie. Alors que le gouvernemcnt yougoslave a fait tout
le possible pour que les marchandises commandees dans le
premier semestre fussent livrees a l'Albanie en temps
voulu, ce qu'il a pratiquement reussi a faire bien que par
la faute des Albanais la conclusion de contrats alt subi des
retards aussi bien dans le premier clue dans le second tri-
mestre, le gouvernement albanais n'a montre la moindre
bonne volonte mais a, au contraire, evite toute fixation
des engagements indispensables.
Le gouvernement de la Republique Populaire d'Alba-
nie? devait, en 1948, ouvrir a la Yougoslavie un credit d'un
milliard. Le fait est que l'Albanie n'a pas etabli le plan
32
d'exportation de ses marchandises en Yougoslavie, mais a
mime modifie A plusieurs reprises les engagements con-
tracks en janwier par ses representants; entre temps, elk
a exporte en Yaugoslavie des marchandises pour une va-
leur de 240 millions de dinars seulement et cela saps mime
vouloir s'engager ni au point. de vue des dela!s de livraison
ni de la qualite des marchandises.
Apres des procedes aussi deloyaux et ncorrects, le
gouvernement albanais ne s'est pas gene de demander A la
Yougoslavie, au mois de juin, une nouvelle concession,
pour le troisieme et lc quatrieme semestre, a savoir la
conclusion directe de contrats entre les consommateurs
albanais et les producteurs yougoslaves. Lorsque notre
gouvernement cut pris cette demande, en consideration,
les representants des consommateurs albanais conclurent
en effet des oontrats pour tout le second semestre.
Tel est le veritable ?t de choses en ce qui concerne
l'execution des engagements de la part de la Yougoslavie
dans le premier semestre de 1948, et tels sont les procedes
du gouvernement de la Republique Populaire d'Albanie en
cc qui concerne ses engagements au cours de cette meme
periode.
Afin d'assurer un meilleur standard de vie aux larges
masses albanaises, notre gouvernement a Eyre a l'Albanie
? bien qu'il contracte aUcun engagement de cc
genre ? 5 mule tonnes de ble et mule tonnes d'avoine
pour les besoins de l'armee albanaise, et cela a un moment
oil la situation etait, pour la Yougaavie elle-meme, des
plus difficiles en cc qui concerne les cereales.
Notre gouvernement a tout fait de son cote pour
creer des conditions favorables a l'egalisation des prix,
en tenant compte qu'en raison dc l'etat arriere et des frais
de production plus eleves ainsi que de la precarite des
transports, il etait impossible d'appliquer a tous les artic-
les de production albanaise, particulierement aux articles
aericoles, les prix uniques valables en Yougoslavie. A cet
effet. des mesures concretes furent proposees au gouver-
nement albana:s dans le cadre de la lutte pour le maintien
des prix fixes; mais, ces pronositions ne furent pas prises
en consideration, aussi c'est le gouvernement albanais seul
25X1A
se
qu; porte?la responsabilite des consequences qui en 'deco*.
lent. Scion les declarations des representants memes du
gouvernement albanais dans la Commission de coordina-
tion, l'accord a.toujours ete realise en tout, meme en ce
qui concerne les prodults albanais d'exportation, et cela
jusqu'au mois de juin, alors que les prix de trois articles
seulement n'avaient pas encore ete definitivement fixes.
C'est pourquoi les reproches *faits au sujet de la coordi-
nation des prix revetent le meme caractere que toute la
campagne de calomnies et de mensonges lane& contre la
Yougoslavie. D'apres les prix proposes pour l'exportation
des marchandises albanaises en Yougoslavie, ?la balance
aurait dte de plus de 14 millions de dinars au profit de
l'Albanie, et cela uniquement quant A la difference entre
les prix auxquels la Yougoslavie acceptait d'acheter leg
produits albanais et les prix interieurs albanais, compte
non tenu de la (Naiad infereure de ces produits. La You-
goslavie admettait meme les frais de production sensible-
ment plus eleves de nombreux produits albanais, comme
par exemple du cuivre dont le prix de revient est triple
par rapport au prix du cuivre sur le marche mondial. La
Yougoslavie achetait et ?t prete a acheter les produits
albanais, y compris le cuivre, aux prix etablis sur la base
de frais de production aussi eleves. Ce fait A lui seul, sans
parler deg autres, montre que le peuple albanais aurait
ete vraiment exploite s'il n'y avait pas eu l'aide que la
Yougoslavie lui a fournie dans tous les domaines, cc que
les dirigeants albanais tont oublie lorsqu'ils couvraient de
calomnies et d'offenses la Yougoslavie et ses peuples.
Dans le cadre du credit de 3 milliards de dinars, la
Yougoslavie devait importer de l'etranger en Albanie pour
plus de 700 millions de dinars de marchandises. Au cours
du premier semestre, les Albanais ont command& par l'in-
termediaire des etablissements commerciaux yougoslaves,
des marchandises pour une valeur de 140 millions de
dinars envinan. Dien que ces commandes fussent arrivees
tardivement, la Yougoslavie a achete des marchandises, au
cours du meme semestre, pour plus de 50 millions de di-
nars, soit plus de 35%, et ceta en depit des difficultes
qu'elle a rencontrees dans l'achat de ces marchandises
l'etranger. De plus, environ 140 millions de dinars en
8
34
dev!ses etrangeres furent mis A la disposition dela societe
mixte du naphte pour ses achats A l'etranger.
Dans le mime temps, la Yougoslavie n'a Teen que pres
de 10 millions de dinars en devises ttrangeres comme
mntre-valeur des marchandises de provenance albanaise
exportees A l'etraver, cependant que dans tette periode
elle a depense plus de 15 millions de dinars en devises
etrangeres, uniquement pour couvrir les frais de transport
et de fretement. Au cours de l'annee 1947, conformement
au traite de commerce, In Yougoslavie a effectue A l'etran-
ger, pour le compte de l'Albarrie et par l'intermediaire
de ses etablissements commerciaux, in vente en commis-
sion des merchandises de provenance albanaise, en laissant
les devises ainsi obtenues A l'entiere disposition de l'Alba-
nie, de sorte qu'aujourd'hui encore il existe A son compte
un soide actif de devises non utilisees, bien que la Yougo-
slavie eat assume en ineme temps les obligations considd-
rables d'acheter A l'etranger des merchandises ndcessaires
l'Albanie. Le fait que pour les fournitures d',Investisse-
rnent de provenance etrangere la Yougoslavie dolt verser.
d'avance, dans tous les pays capitalistes sans exception.
voire mime dans les pays de democratic populaire, jusqu'a
30% et meme davantage du montant des commandes,
tdmoigne non seulement des difficultes inherentes A l'achat
de cc materiel mais aussi de la difference de conceptions
et de procedes entre la Yougoslavie et l'Albanie.
En vue de l'application correcte de tous les accords
economiques passes entre les deux pays, une Commission
albano-yougoslave de coordination a ete fondee. La pra-
tique dun an de cette Commission a prouve que cette
forme d'organisation relative A la cooperation entre le
RP d'Albanie et la RFPY dans le redressement de l'eco-
nomie planifide et Pedification du sociallsme ainsi qu'
elle est dtablie par les traitds et accords existents ___ pst
correcte, utile et Indispensable. Mais en raison de l'atti-
tude denuee de sineerlte des representants albanais. lo
Commission de coordination n'a pas pu s'acquitter entiere.
MGM de ses tAches au cours de l'annee 1947.
Pour cc qul est de la commission elle-m&ne, des slid-
eial:stes yougoslaves et de leur travail dons les secreta-
riats cries aupres de la Commisslon a la demande des deux
25X1A 35
parties, pour ce qui est aussi du concours apporte par nos
specialistes dans in solution des problemes economiques?
aucun reproche tic nous a ete fat jusqu'A la date du 19
juin: bien Au contraire, les dirigeants albanais les plus haut
places appartenant A presque tous les secteurs de !Icon?.
mie albanaise, ont fait toute une serie de declarations con.
tenant les meilleures appreciations du travail de nos spe-
cialistes et de leur contribution A la reglementation des
conditions dconomiques de l'Albanie.
.Quant on salt tout cela, il est clair que les calomnies
visant A presenter d'une autre facon le but de la creation
et l'importance du travail de la Commiss'on de coordina-
tion, ont ete montees dans une intention malveillante et
pour les themes motifs qui ont preside au declenchement
de haute cette campagne d'offenses contre notre pays.
Le peuple albanais qui a senti le redressement de son
standard de vie et de son economie generale, sait mieux
que touli autre que toutes ces inventions n'ont aucun rap-
port avec les relations et la cooperation reelles existant
entre les deux pays. Les faits ont contraint les dirigeants
albanais responsables d'apprecier A sa juste valeur, lors-
qu'ils s'adressaient a leur peuple, l'importance que cette
aide representait pour le peuple albanais, pour la RP
d'Albanie et son ?indepenclance, pour l'elevation du stan-
dard de vie du peuple albanais etc.
C'est ainsi qu'Enver Hodja declarait encore le pre-
mier janvier 1948: 'Nous sommes unis aux heroiques
peuples de la Yougoslavie nouvelle du marechal Tito ?
garant de la liberte, de nindependance et de la souyerai-
nete de notre peuple et des autres peuples balkaniques ?
par des liens indefectIbles de fraternite et d'unite qui ont
assure a notre pays une aide genereuse et fraternelle aussi
bien pendant la guerre quaujourd'hui dans l'edification de
notre pays. ? C'est la meme idee qu'Enver Hodja exprimait
le 12 mai A la derniere session de l'Assemblee populaire
d'Albanie losqu'il declarait: 3.7\lotre peuple renforcera et
approfondira chaque jour davantage la fraternite, l'amitie
precieuse et l'alliance qui l'unissent aux peuples freres de
la Yougoslavie du marechal Tito. avec lesquels il a lutte
cOte A eke pour omquerir la liberte et avec lesquels us
3*
4116
continue, a present, a trai'ailler a )'edification d'une,vie
commune meilleure.
Au cours de la discussion budgetaire, penflant la ses-
sion de janvier de l'Assemblee populaire d'Albanie, le mi-
nistre de l'industrie Touk Yaltova declarait que l'amitie
avec. la Yougoslavie et raide fraternelle clue cc pays a
ge.nereusement accordee au cours de la lutte au peuple
alhanaise jouaient, apres l'existence de l'Union sovietique
en tant que facteur principal, vIe Nile le plus important
dans rinstauration et le maintien durable du pouvoir dans
notre pays. Au debut de juin dernier, le meme ministre,
enumerant les nouvelles fabriques elevees en Albanie, de-
clarait: 'Nous ne devons pas oublier que les peuples amis
et freres de Yougoslavie nous ont foUrni une aide consi-
derable dans la 'construction des nouvclles fabriques et
que !curs auvriers, techn:ciens et ingenieurs sont venus
dans-notre pays pour nous of frir leur concours dans ce
domainet. ?
Le Thinistre de l'instruction publique de la Republique
Populaire d'Albanie Nadjia Doume ecrivait au mois de mai
dernier: 'La Yougoslav.e de Tito s'est trouvee A la tete
des peuples qui ont lutte pour leur liberation, qui se sont
battus pour secouer le joug de l'occupant fasciste. Le
Parti communiste de Yougoslav-ie a sit mieux que tout
autre parti mettre en application, swivant les conditions
de son pays, l'enseignement de Marx, d'Engels, de Lenine
et de Staline. Nous avons beaucoup appris des peuples de
Yougoslavie et il faut que nous en apprenions encore
davantage car nos deux pays edifient le socialisme dans
les memes conditions.c
Toutes ces declarations prouv.ent que les dirigeants
albanais n'ont pas pu cacher A leurs masses populaires
l'etat de choses reel et rmportance de l'aide que la You-
goslavie de Tito a accord& au peuple albanais. Ce nest
que lorsqu'ils eurent oonnaissance, en dessous, des prepa-
ratifs de la campagne de calomnies qui se tramit contre
la Yougoslavie qu'ils inventerent criminellement, lorsque
la campagne fut declenchee, leurs accusations contre la
Yougoslavie en vue d'ebranler la conf!ance du peuple alba-
na's dans la cooperation et l'aide sincere dorm& par notre
4
25X1Aw-
pays; ce faisant, us n'Ont tenu compte ni des interets du
peuple albanais, ni des obligations internationales qui
decoulent pour l'Albanie des traites ratifies par les
deux pays..
II est clair que toutes les consequences d'un geste
aussi brutal, qui n'a ? provoque par quoi que cc soit,
retombent uniquement a la charge du gouvernement de la
Republique Populaire d'Albanie. Ce proc? honteux des
dirigeants albanais qui n'ont pas meme tenu compte des
principes les plus elementaires du respect des obligations .
contractees, est indigne des sacrifices et des efforts con-
sentis par le peuple albanais pour sa liherte et rectification
de son pays.
Le fol et miserable vacarme souleve autour de srim-
perialismee de la Yougoslavie nouvelle, des pretendues
intentions d'asservissement visant a faire de l'Albanie Une
colonie yougoslave, prouve qu'on ne tient aucun compte
des interets fondamentaux du developpement et de la con-
solidation de reconomie albanaise, mais qu'on leur prefere
des interets tout autres qui ne peuvent avoir rien de corn-
mun ni avec les interets des peuples albanais ni avec ceux
du bloc democratique antiimperialiste,
Borbac ? 6 juillei 1948
Edite pot JUGOSIOVENSKA KNJIG.A Seogra
DECLARATION DU COMITE CENTRAL DU PARTI
COMMUNISTE DE YOUGOSLAVIE
A PROPOS DE LA RESOLUTION DU BUREAU D'INFORMA-
TION DES PARTIS COMMUNISTES SUR L'ETAT DES CHOSES
DANS LE PART! COMMUNISTE DE YOUGOSLAVIE
La resolution du Bureau d'Information 3;sur l'etat des
choses dans le Parti communiste de Yougoslavie c a, comme
il cii rcssort, son avant-propos.
Cette resolution est basee stir les lettres du Comite
central du Parti communiste (bolchevik) de l'URSS adres-
sees an Comite central du Parti communiste de Yougoslavie.
La premiere lettre, datee du 27 mars dernier, contient les
accusations portees par le Comite central du Parti commu-
niste (bolchevilc) de l'URSS contre le Comite central du
Part; communiste de Yougoslavie. Le Comite central du
Parti communiste (holchevik) de FURSS a adresse en meme
temps la meme lettre a tons les Partis-membres du Bureau
d'Information. sans en avoir informe le Comite central du
Parti conimunste de Yougoslavie. Apres quoi, par l'intermd-
cliairc Comite central du Parti communiste (bolchevik)
de l'URSS, arriva une !cure emanont du Comite central du
Parti commurUste de Hongrie, qui soutenait en tous points
l'aWtude du Comte central du Parti cornmuniste (boleti&
vik) de l'URSS. La lettre du Comite central du Parti corn-
muniste de Hong-rie flat egalement adressee aux autres Par-
tis. Par la suite, le CC du PCY recut des lettres semblables
venant d'autres Partis-membre.s du Bureau d'Information,
[exception des Partfs francais et ftaliens. Le CC du PCY
souligne que les Partis mentfonnes ont adopte dans le fond
le point de vue du CC du Parti communiste (bolchevik) de
I.
4
l'URSS, avant d'avoir entendu l'opinion ou un argument
contraire quelconque do CC du PCY. Apres cette Icitre du
CC du PC(b) de l'URSS et les lettres ci-dessus menii.innees
venant &attires Comites centraux, ainsi qu'apres la reponse
du CC du PCY adresee an CC du PC(b) de l'URSS en date
du 13 avril dernier, le CC du PC1 a recu &mitres lettres du
CC du PC(b) de I'L'RSS (4 et 22 mai) dot la tencur etait
plus ou mows In mate que celle de In premiere lettre. La
resolution du Bureau &Information sur vl'etat des choses
dans le PCY( est, dune Non generale, in repetition des
lettres du CC du PC(b) de l'URSS.
Dans ces lettres le CC du PC(b) de l'URSS porte des
accusations contre le CC du PCY en lui demandant de recon-
nahre ses erreurs, i savoir: premierement, que les diri-
geants du PCY glorifient l'URSS en paroles, tandis qu'en
dessous us calonutient l'Union sovietique et le PC(b) de
l'URSS; deuxiemement, que les dirigeants de Yougoslavie
calomnient l'Armee sovietique, qu'ils creent autour des spe-
cialistes sovietiques une atmosphere d'hostilite et que les
citoyens sovietiques et le camarade Youdine etaient suivis
par des organes de la sArete de l'Etat; troisiemement, que
les cadres du Parti sont sous la surveillance du ministre de
l'interieur et gull n'y a dans le Parti ni democratie ni cri-
tique, mais qu'il y regne un systeme militariste; quatrieme-
ment, que, par l'intermediaire d'espions, le Gouvernement
yougoslave veut s'assurer les faveurs des Etats imperialistes
et se mettre sous leur contrOle; cinquiemement, que le Parti
se dilue dans le Front populaire, qu'il ne petit etre considere
comme une organisation marxiste-leniniste, et qu'il se laisse
endormir par les theories de Bernstein, Bouliharine et Fol.
marov sur !Incorporation pacifique des elements capita-
listes dans he socialisme; sixfemement, que l'ambassadeur
dun des glands Etats imperialistes se conduit en maitre en
Yougoslavie et qu'amis et parents du bourreau des peuples
yougoslaves, Neditch, Wont au? mal A se placer commode-
ment dans l'appareil de l'Etat et du PCY; septiemement,
que les dirigeants yougoslaves identifient la politique exte-
rieure de l'URSS avec celle des Etats imperialistes; huitieme-
ment, que les dirigeants du PCY ont devie de la ligne mar-
xiste-leniniste dans la 4inestfon concernant le role dirigeant
de la classe ouvriere; teuviemement, que les parachutisteS
25X1A
allemands ont disperse l'Etat-major des 'partisans( en You-
goslavie et qu'une crise grave ayant suivi dans he mouve-
ment de Liberation nationale, l'Armee sovietique est venue
A l'aide, a libere la Yougoslavie et a cree les conditions Tie-
cessaires A la prise du pouvoir par le Parti communiste;
di-
xi?ment, que le Parti communiste de Yougoslavie &our-
dit le monde par la glosification de ses succes dans la
guerre, bien qu'il n'ait pas plus de merite que le Parti com-
muniste-de Pologne, de Tchecoslovaquie, de Roumanie, de
Hongrie, d'Albanie, de Bulgarie etc. etc. A ces accusations
ii faut ajouter celles que mentionne la resolution et qui ne
sont pas expressement citees ick
Le CC du PCY, comme ii ressort de la declaration que
son Bureau politique a adressee A la session du Bureau
d'Information et que nous donnons plus loin, ne pouvait pas
discuter sur la base de telles accusations venant du CC du
PC(b) de l'URSS ? accusations reposant sur des calomnies,
des inventions de toutes pieces et. sin- !Ignorance de la si-
tuation en Yougoslavie, vu que Feat de fait n'etait pas etabli
et que les inexactituezs n'etaient pas separees des remar-
ques reelles de principe soit de la part du Comite central
du PC(b) de l'URSS, soit de tout autre Comae central des
Partis-membres du Bureau d'Information.
Au sujet de la publication de ladite resolution du Bu-
reau d'Information le CC du PCY declare cc qui suit:
1. ? Dans cette resolution la critique repose sur des
informations inexactes et denudes de fondement. Elle cons-
titue une tentative de destruction du prestige du PCY
l'etranger et dans le pays, une tentative de provocation A
la confusion dans les masses populaires du pays et dans le
mouvement ouvrier international, une tentative d'affaiblis-
sement de l'unite du PCY et de son role dirigeant. II est
encore plus surprenant que le CC du PC(b) de l'URSS se
soit refuse a verifier ses affirmations sur place, comme le
proposa le CC du PCY dans sa lettre du 13 avril dernier.
2. ? 11 est affirme dans la resolution, sans la moindre
preuve a l'appui, que la direction du PCY poursuit tine poli-
tique hostile A regard de l'Union sovietique. L'affirmation
que les specialistes militaires sovietiques etaient denigres en
Yougoslavie et que les specialistes c.viIs etaient sous la sur-
,*
15'
des orenne4 de la sOrete ? est absoiument cwt-
.! .c. et, jusqu a leur depart, aucuu des repre-
!, tie ; I e n ovietique n'a, en quelque circonstance
at. re l' attention des autorites yougusiaves A?ce
- I. aft:rn;,,tion qu'un representant sovietique quelcon-
,.1;, ea:tetra:1e Youd:ne moms que tout auth, alt ete
Y4 tel.)-lasie. est completement mensongere. Cette
at ta mat on. et t ut particulieretnent celle qui a trait au ca-
nelra,10 You,late, a exclusivement pour but de discrediter le
et -a d.!cet on aux :,?eux des autres Partis.
contraire, c'est notre affirmatiOn contenue dans
11,!rt. .fe-,?C'e au CC du PC(b) de l'URSS en date du
I A .11 r;1 qiie-: cxacte. Elle est basee sur toute une sere de
Ii 5'ri.11- lie mentbres du PCY, faites devant les organi-
,atitais dii Parti, ainsi que de declarations d'autres c:toyens
le 11.11re pays, donnees depttis In liberation jusqu'a ce jour,
et d'apres leaptelles les organes du service de renseigne-
mem ..,s.:eticitte (lilt essaye sans egard de les attirer. Le
CC du PCY a cons:dere et considere que de tels rapports
salvers un pays oil les communistes constituent le parti
lirigeant et qui s'avance vers le socialisme ? sont inad-
miscibles et mills tendent a demoraliser les citoyens de la
Republique Federative Popttlaire de Yougoslavie, a affaiblir
et a saner la direction de l'Etat et du Parti. Le CC du PCY
a con-idere et considere que les rapports de la Yougosla-
vie CI1N ers l'URSS doivent exclusivement reposer sur la
confiance et la sincerite, et, fideles a ces principes. les
:iutorites etatiques yougoslaves n'ont pas meme ett ridee
de suivre ou de controler de quelque facon que ce soit
le: citoyens de l'Union sovietique sejournant en You-
3. ? La resolution critique la politique du PCY sur la
aeon dont est menee la lutte de classe, et particutiereipent
a politique dii PCY au village; des passages bien connus de
'-enitte f4ont cites a l'appui. Le CC du PCY souligne que
dans sa pc;litique de limitation des elements capitalistes au
il1age ii Z1 observe les passages cites et d'autres semblables
de Len:ne, ce que les attteurs de la resolution --- s'ils s'en
etaient donne ia peine attraient pu lire dans les docu-
ments et articles pubiies par le Parti, et us auraient nu Sc
ennvainere 4, ti realisation pratique de cette politAre.
?
25X1A
C'est pourquoi les accusat!ons de la resolution et du CC du
PC(b) de l'URSS ne font en realite qu'enfoncer une porte
ouverte, et, si on part du point de vue objectif, elles con-
duisent inevitablement A encourager et A soutenir les el&
ments reactionnaires et capitalistes dans les villes et les vil-
lages, a creer la confusion parmi la population, comic Si le
CC du PCY et sa politique portaient la culpabilite de dif-
Ecultes objectives, particulierement en ce qui concerne le
ravitaillement, dans la periode de transition du capitalisme
au socialisme. Le CC du PCY estime que, en tant que metho-
des employees, il est inadmissible que l'estimation de son
activite soit faite sur la base de citations isoldes prises dans
des periodes les plus diverses de la lutte, ou sur la base de
faits particuliers pris isolement et meme &figures. Le CC
du PCY estime qu'en ev.aluant la politique du PCY aussi
bien que celle d'autres Part's, la pratique du Parti doit etre
consideree en premier lieu ? c'est-A-dire qu'il Nut se
rendre compte si le Parti obtient ou non des succes dans la
lutte pour la transformation socialiste du pays, si, pris dans
leur ensemble, les elements capitalistes se renforcent ou
s'affa!blissent, si le secteur socialiste de l'economie natio-
nate se renforce ou s'affaiblit.
4. ? Le CC du PCY ne peut pas ne pas repousser
avec la plus grande indignation l'affirmation que les
facteurs dirigeants du Parti communiste de Yougoslavie
devient vers la ligne d'un parti de Icoulaks, vers la liqui-
dation du PCY, ainsi que l'affirmation d'apres laquelle ii
n'y a pas de democratie dans le Parti, qu'ori y suit des
methodes milifaristes, qu'on y ?foule aux pieds. les droits
les plus elementaires des membres du Parti? et gull est
?repondu A la moindre critique des irregularites clans le
Parti par des represailles severesc etc.. etc.. Les membres
du Parti qui ont intrepidement brave la mort dans des mil-
tiers de combats, pourraient-ils tolerer 'dans le Parti un
kat de choses indigne des hommes et des comniunistes?
Les affirmations d'apres lesquelles la critique West
pas permise dans le Parti, et autres semblables, sont autant
de terribles offenses A l'egard de chaque metnbre de notre
Parti; elles sont un affront fait au passe heroique et glo-
rieux du Parti et A sa lutte herciique actuelle dans la reno-
vation et redification du pays. Le CC du PCY soulia-ne
8
?
quo lo fait que dans certaines organisations du Parti les
e!oot:.,a, nont pas encore en lieu ne donne pas le droit
t tiner qu'll nv a pas de democratic dans le Parti.
LI des est:ges du temps de guerre et du develop.
impetueux d'apres-guerre que le Parti
a traverse, et qui ont existe en leurs temps dans
Fartis et mettle dans le PC(b) de FURSS.
Quant 1 l'afirmation que le Parti Sc dilue dans le
Front. que les facteurs d:rigeants devient vers la ligne
I part: de lioulalis, elle conduit objectivement a de-
truire I unite des masses populaires, realisee sous la con-
daite de la classe ouvriere dans l'organisation unique du
l?ront pupulaire et A isoler le Parti des masses travailleu-
se-. Ea outre, la base de cette affirmation reside dans
rincomprehension des rapports existants entre le Parti
et le Front en Yougoslavie, dans l'incomprehension de
l'e?ence du Front en Yougoslavie et de la facon dont
s'cxerce le rOle dirigeant de la classe ouvriere dans ce
Front. Dans cette question egalement on ne s'appuie pas
sur des faits mais sur des affirmations construites de
toutes pieces, au sujet desquelles on polemise ensuite en
invoquant des passages connus du leninisme, et qu'aucun
responsable dans le Parti communiste de Yougoslavie n'a
jainais contestas. D'autre part, les faits aussi ben que
de nombreuses declarations faites pendant et apres la
:zuerre ? provenant non settlement de cornmunistes mais
!ussi de non-communistes, mernbres du Front ? demon-
trent: premierement, que le PC' est la force dirigeante
din ?; le Front; deuxiemement, que le Parti communiste, loin
,!e se dikter dans le Front eleve an contraire les masses
Front ideologiquement et politiquement, les eduquant
.lans l'eTrit de sa politique et du marxisme-leninisme;
trointement, qtte le Front populaire de Yougoslavie lutte
;?ratiquentent pnr he sociarsme, cc qui de toute facon ne
-orait pai po,s'ble si un rOle serieux y etait joue ?par
groupe.: politiques l.garresq ? des partis bourgeois,
de,-; commercants, des petits fabricants etc...
ct (lit dans la resolution, on s'il etaA tine coali-
ton entre le Parti communiste et d'autres partis, on
encore tine forme cl'accord entre le proletariat et la
honr:rcois;e; quatriertninent, que cc n'est pas le Parti qui
25X1A
adopte le programme du Front mais le Front qui recoit
du Parti communiste la ligne fondamentale et le pro-
gramme a suivre, cc qui est naturel en consideration de
son Rile dirigeant dans le Front.
Le CC du PCY souligne que le rassemblement subse-
quent ideologique et politique des masses du Front, le
rattachement de l'activite politique du Parti a celle du
Front et son activite generale ? sont une des taches prin.
c'pales du Parti.
Enfin, le CC du PCY souligne que la plupart de ses
membres n'ont pas ete admis par cooptation mais bien
par election. Dans ses calculs he CC du PC(b) de l'URSS
n'a pas compte les membres du Bureau politique qui ont
ete elus separement A la cinquieme Conference nationale.
C'est pourquoi aux 22 membres du plenum du CC du PCY,
mentionnes dans une de ses lettres par he CC du PC(b)
de l'URSS, II y a lieu d'ajouter encore 7 membres du
Bureau politique. II est monstrueux de reprocher au CC
(Fun parti communiste, qui a perdu lu de ses membres
la guerre, d'avoir admis par cooptation A leur place 7
camarades pris principalement dans les rangs des candi-
dats du CC du PCY.
Le CC du PCY rejette comme ridicule et mensongere
!'affirmation portee sur l'illegal:te du PCY et considere
qu'elle est, entre autre, la preuve dun manque de compre-
hension des formes de travail du PCY dans les conditions
et les moments determines.
Les formes de travail du PCY proviennent des condi-
tions concretes de la pratique revolutionnaire de notre
Parti au cours de longues annees; elks se 'sont revelees
correctes dans cette pratique et furent un facteur impor-
tant dans la conquete de la confiance des masses par
le Parti.
9
5. ? Le CC du PCY rejette rindigne accusation
d'apres laquelle un regime titre re,..;-tie dans le PCY et
d'apres laquelle encore les dirigeants yougoslaves out
cache au Parti ?la critique de la politique incorrecte du
CC, ont cache au Parti et au pouple les causes reelles du
reglement de compte avec les camarades I-lebrang et
.Touyovitch?. Le CC du PCY ne pouvait pas pubrer les
ifttres du CC du PC(b) de l'URSS avant leur publication
10
par ?et. Tnutefois, tout l'actif elargi du PCY
c! ntv:111 .le !a :cure du CC du PC(b) de l'URSS
, ? tri du Pad sont au courant du cas de ?
I Ht.ang et dc .1. 11?,.%.tcli.
Le CC du PCY tie peut que s'etonner de voir les
iLlt'eues des P..or s-nieinhres du Bureau d'Information
rendre la defen-e de I lehrang et de Jouyovitch sans
r dc 111,111?k le innttidre renseignement au CC du PCY.
Le CC du PCY s totitie qu'on prenne la defense d'hommes
Jouyovitch, par exemple, qui en 1937, sur une
dee:s!on du Komintern, fut exclu du CC du PCY en meme
temps (we Gorkitch, et comme 1-16brang qui se conduisit
coaime un traitre devant la police des oustachis, ce qu'il
a dissimule an Parti. Jouyovitch ct llebrang out deploye
une activite fractinnita're au sein du PCY travaillant A
brier l'unte, sahnter le rythme de l'edification et de
l'industrialisaftion de la Yougoslavie. Nest-ce pas soutenir
le fract:onnisme, les traitres et l'activite des briseurs de
l'nnite an sein du PCY? A ce sujet, le CC du PCY pubJie
en annexe des (Incuments relatifs a Ilebrang et A Jouyo-
.
- Le CC du PCY repousse l'absurde affirmation
sui% ant laquelle les dirigeants yougoslaves auraient pro-
mu:gue en tome hate et pour des raisons demagogiques
des inesures de nationalisation de la petite industrie et
du petit commerce. En fait, ces mesures avaient etd
adoptees 6 mo:s avant l'accusation du CC du PC(b) de
112RSS contre le CC du PCY. Ces mesures sont le resultat
,iu renforcement et du developpement du secteur socia-
liste de l'economic.
La citation tiree dun discours du camarade Kardel, et
qui est separee de son cnntexte, n'a qu'une portde gene-
rale, cependant (pie tout son &scours expose, en fait, la
ligne suivie par le Parti dans le refoulement progressif
des elements capital;stes de l'economie, dans sa phase
actuelle de develnppement.
Sc referant A tout celn, on s'explique pourquoi
l'oreane du Bureau d'Information ainsi que la presse
sovietique et celle de certain: autres partis communistes
n'ont pubiie ces temps derniers aucune nouvelle relative
aux succes remportes par la Yougoslavie dans le dotnaine
25X1A
ue redification sde son dconomie, a savoir:?les mesures
prises en vue d'affaiblir les elements cafiitalistes, les
succes obtenus dans l'accomplissement du Plan quinquen-
l'emulation massive de la classe ouvriere et de toils
les hommes laborieux de Yougoslavie, rassembles dans le
Front populaire en l'honneur du ye Congres du Parti etc..
Mais les faits restent les faits. Male en les passant sous
silence, on n'arrive pas A masquer la critique arbitrairc
et entierement injustifiee sur la politique economique du
Gouvernement de la Republique Federative Populaire de
Yougoslavie et sur la ligne suivie par le CC du PCY dans
la solution des problemes economiques.
7. ? Le CC du PCY affirme que taus les dirigeants
du Parti sans exception estiment que, dans la lutte pour
l'edification du socialisme et le maintien de l'independance
du pays, l'aide des pays de democratie populaire et de
l'URSS est necessaire A la Yougoslavie. Seuls, ceux qui out
perdu le sens des realites peuvent croire une chose pareille.
Le CC du PCY doit souligner A ce sujet que cette aide et
la cooperation qui s'ensuit ne dependent pas uniquement
de tui mais aussi des pays de democratie populaire et de
l'URSS. Le CC du PCY estime que cette aide doit 'etre flee
avec la politique interieure et exterieure de la Yougoslavie
et aucunement avec le fait que le CC du PCY n'a Pu
accepter des accusations denuees de fondement au fondees
sur des inexactitudes.
Les affirmations d'apres lesquelles les .dirigeants you-
goslaves se prepareraient ft faire des concessions aux impe-
rialistes et A se livrer a des marchandages au sujet de
l'independance de la Yougoslavie sont inventees de toutes
pieces et rentrent dans la categoric des plus terribles
calomnies qu'on puisse porter contre la Yougoslavie
nouvelle.
Le CC du PCY se doit cependant de faire ressortir
que dans certain.s pays de democratie populaire, toute (me
serie d'actes ont ete commis par des organes du Parti UI
de l'Etat?actes qui sont autant d'offenses pour les peuples
de Yougoslavie, pour l'Etat yougoslave et leurs dirigeants,
et qui tendent a affaiblir la cooperation entre les pays de
democratie populaire, en meme temps qu'ils nuisent aux
.. ,
bonee: relatil.:k avcc la Yougosla?ie. Le CC du PCY ne
?L? ?eet pa. ' I 'tge a l'axtea'r de passer sous silence de teis
- Le CC du PCY. estime n'avoir nullement porte
.o.te:Itte A l'ith.te di 1:. 1.t eointutitiiste pour avoir refuse
tk di.?euter an slue! It tante, dont il West pas coupable.
L'unite de ce fri,ii! lie repose pas en effet stir le fait de
TCC ommit re des lames iii?Linees de tomes pieces et d'accep.
ter des calonniies. tines -ur le fait de stivoir Si la politique
&um Parti est effeet:?,.,1tent internationaliste on ne Fest
noint. Tootefois, on ne pe,it pas-er sous silence (pie le
Bureau d Inf?irination ?t:?1' ti.eartt (les principes stir lesquels
il est fonde, principes (ill; pr,"!voicitt pour chaque partenaire
liberte dans l'adoptil,a d.:,: c,ii,?Iiiions do Bureau. Or, le
Bureau dinformation lie se ceaiente pas d'obliger les chefs
du PC)* A reimitiiiitre le? liilt,' gifil iCoitt pas commises,
inais encore il appelle It iitcod)r,.s (la PCY A la revolte
au sein du Parti, A la di-location de l'unite du Parti. Le CC
du PCY ne pourra jainais pernieltre uric discussion sur sa
politique. qui serait basee stir des inventions, sans esprit
de camaraderie et sans confiance inutuelle. Uric telle base
de discussion ne saurait etre tine base de principe, et c'est
settlement dans cc setts que le CC du PCY a estime ne pas
etre A egalite dans 1;1 discussion et ne pouvoir accepter la
discussion sur cette base. he CC du PCY repousse reso-
lument l'accusaCon scion laquelle le PCY a pris uric posi-
tion nationaliste. he PCY a donne itistetnent la prettve du
contraire dans toute sa politique inte:leure et exteriettre
et surtout dans sa lime au emirs de la guerre de Liberation
ainsi que dans la juste solution qu'il a apporte au pro-
bleme national en Yougiklavie.
Par toutes ces accusations injustifiees, mentionnees
dans la presente declaration, In plus grande des injustices
de l'histoire est faite a not re Parti, A notre classe ouvriere
et A nos masses laborieuses, ainsi qu'aux peuples de Yougo-
slavie en general et A leur lutte heroique et genereuse.
Le CC du PCY ne se dissimule pas que les accusations
du CC du PC(b) de IVRSS contre le CC du PCY seront
mises A profit par In proptutenule ennemie dans le but
de calomnier l'Union sovietique, la Yougoslav:e et les
25X1A 13
autres pays de de'mocratie populaire. Toutefois, le CC du
PCY declare qu'll ne porte nullement la responsabilitd de
tous ces faits car il ne les a provoqtis en aucune facon.
Le CC du PCY fait appel aux membres du Parti pour gulls
serr;_.nt leurs rangs dans la Ititte pour la realisation de la
ligne du Parti et le tafferinissement de l'unite du PartA;
ii fai.t appel a Li classe ouvriere et aux autres masses lab?.
rieuses rassemblees au 'scin du Front populaire pour qu'el-
les poursuivent avec encore plus de tenacite le travail de
l'edification de notre patrie socialiste. Cest la seule vole
et le seul moyen de prouver, par la pratique, que toutes
ces accusations sont
Belgrade, le 29 juin 1948 ? ? .
Le Henurn du Comild Central du Parti
Communiste de Yougoslavie
DECLARATION DU CC DU PCY DU 20 JUIN 1948 ADRESSEE
AU BUREAU D'INFORMATION DES PARTIS COMMUNISTES
Au Bureau d'Information des Partts communistes.
En i-ponse linvitation d'envoyer ses representants
A la seance du Bureau &Information qui s'est reuni d?
pnur x>cliscuter sur l'etat des choses dans le Parti commu-
niste de Yougoslavier, le Comite central du Parti prie de
porter cc qui suit A la connaissance de la reunion du Bureau:
Le CC du PCY est toujours pret A participer aux tra-
?..lux du Bureau, mais ne peut envoyer ses representants
.1 la reunion en question etant donne qu'il n'en adopte pas
:OMR: du jour et qu'il considere que la solution de la
que-tion relative aux divergences entre le CC du Parti
communiste (bolchevil) de I'l:RSS et le CC du Parti COM-
nitvite de Yougoslavie -- solution faisant partie de l'ordre
lu jour qui nous a ete communique ? a ete envisagee
ucorrectement deptiis le debut jusqu'a la reunion actuelle
in Bureau, et cela pour les raisons suivantes:
I) li/ej:i la premiere lettre du CC du Parti communiste
tholcIA'?ik) de It RSS adressL., :t notre CC, loin d'?e
concuo dans un esprit dc critique entre camarades et a
laquele le CC du PCY aural pit repondre stir le meme
ton, a
pr is la forme dune accusation grossiere et injuste
(pie. \ii 1.es inexactitudes qu'elle contenait, nous ne pOu-
ui altiettre qu'au detriment du Parti on ne pas l'admet-
tre dii tont.
:It Le CC 4111 PCY et inc(!;i'il est profonclement incor-
rect de baser 41;s iccii i1iuil i utre nu Parti communiste
lrere sur des informations mill?terales. sur des on-dit on
stir des citations prises isolemitt, et non sur une analyse
25X1
15
detainee de toute l'activite de notre Parti qui, avant, pen-
dant et apres la guerre, a traverse les (lures epreuves que
l'on connalt.
3) Quelques-unes des accusations les plus importantes
portees par le CC du PC(b) de l'URSS reposent manifes-
tement sur des informations fournies par des elements
hostiles au Parti communiste et que notre Parti a combat-
tus taut avant que durant et apres In guerre. Le CC du
PCY considere comme inadmissible que de telles survivan-
ces de l'ancien fractionnisme dans le PCY aient trouve
un soutien aupres du CC du Parti communiste (bolchevik)
de l'URSS.
4) En admettant sans esprit critique l'accusation du
CC du Parti cornmuniste (bolchevilc) de l'URSS et sans nous
demander une explication quelconque, les directions des ?
Partis-membres du Bureau d'Information ont condamne
notre Parti dans des declarations &rites, refusant de pren-
dre en consideration les arguments fournis dans notre
reponse a la premiere lettre du CC du PC(b) de l'URSS.
Dans le cercle elargi de leur Parti et meme en public,
quelques-unes d'entre elles Sc sont livrees A des procedes
portant prejudice A notre pays.
5) Le CC du PC(b) de l'URSS non seulement n'a admis
aucun des arguments figurant dans notre reponse A si
premiere lettre, mais encore, en nous repondant A son tour
et par suite egalement, a porte contre le PCY des accusa-
tions toujours plus graves et denuees de tout fondernent.
III est evident qu'un tel procede nous met dans l'irnpossi-
bilite de discuter sur un pied d'egalite.
Tons ces faits reunis constituent In raison pour laqueil
le CC du PCY na pas consenti t cc qac lesdites divergence-
soient portees devant le Bureau d'Information, estimant
que loin de les resoudre cela ne ferait que les aggraver.
Le CC du PCY rappelle qu'il avait propose au CC da
PC(b) de FURSS que celui-c,i envoie ses representants en
Yougoslavie en vue dun examen en cominun et sur
des questions litigieuses. he CC du PC(h) dc ITRSS &'c-1
refuse a adopter ce prucede, le set!' correct a notre
et, avant meme de recevoir notre reponse, a porte les
16
&verge:ice- mentionnees dc ant le; autre, Partk (hi Bureaul
A:11'f, C.c?t?:1-ilire 1uil leur a tran,mis, en metti,i
qtfa nou,, l te\to h 1.i lettre qui non, hit adressee.
quoi le, d:i,.ct? de cc, excepte celles dLi
thitiois it tit' P.irl. .1,1lien. non, mit ci miniunique par
leur jut:einem stir
Un tel proce,e e,t loin &etre l'e,prit du principe
Temente 'mimetic et lie hire arbilre sur lc.quel repose le
Bureau &information.
Le CC du PCY per,iste dans sa conviction que seul
tin examen en commun 1c que,thli; litigienses, en contact
d:rect entre le CC du PC(b) de 1.1?RSS et cclui du PCY,
it celaen Yougo,lavie meine, est l'unique vole juste devant
conduire i la solution des diverea.7es existantes. Le CC
du PCY exprime son profond re ;ret de cc que ces diver-
gences aient pris tine idle forme aupres du CC du PC(b)
de IVRSS, et fait a nouveau appel taut au CC du PC(b)
de 11.:RSS qu'au Bureau &Information pour que soit adopte
notre point de vue sur la necessite d'etablir un contact
direct entre le CC du PC(b) et celui du PCY en vile de
iegler le desaccord, et partant, de raycr de l'ordre du jour
la di,cussion stir lit it des choses dans nut re Parti, en
tenant compte de rirregularite de proceder t tine tette
discussion sans not re acquiescement.
Le CC du PCY envoie ses saluts aux Part is communis-
tes freres et declare qtrauctin desaccord ne pourra empCi-
cher le Parti communiste de Youzoslavie de rester fidele
sa politique de solidarite et d'etroite collaboration avec
le Parti communiste (bolchevik) de FURSS et les autres
Partis communistes.
Le 20 juin 19-13.
/.c Bureau Politique du Comite Central
du Parti Communiste de Yougoslavie
25X1A
DECISION DU COMITE CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE DE
YOUGOSLAVIE SUR L'EXCLUSION DU PARTI, D'ANDRE
HEBRANG ET DE SRETEN JOUYOVITCH
A tous les membres du Parti communiste de Yougoslavie
Conformement a la decision du Plenum du Comite
central du Parti communiste de Yougoslavie, tetiu le 13
avril 1948, une commission du Parti a ete constituee
composee des camarades B. Nechkovitch, I. Gochniak et
V. Tomchitch, et chargee d'examiner le cas de Factivite
hostile au Parti de Sreten Jouyovitch et d'Andre I lebrang.
Apres avoir termine ses travaux, ladite commission a
remis au Bureau politique du CC du PCY un rapport et
des recommandations en la matiere.
Le Bureau politique du CC du PCY adopte inte,gra-
lement les conclusions et les recoil-in-laudations de In
Commission et decide d'exclure du Parti Andre liebrang
et Sreten Jouyovitch.
Les membres trouveront ci-joints le rapport et la
recommandation de la Commission au sujet de l'activite
hostile au Parti de SreteriJouyovitch et d'Andre I lebrang,
ainsi que la decision que le Bureau politique du CC (111
PCY a apportee le 19 avril 1946 sur le cas d'Andre He-
brang et de Sreten Jouyovitch.
Le Bureau Politique du Comila Central
du Parti Communiste de You
Annexe I
Au Comite central du Parti cornmuniste
de Yougoslavie
La Commission du Parti composee de B. Neclikov:tch,
1. Gochniak et V. Tomchitch, Clue a la seance pleniere
? -;
t.0 PCY 13 mril 1948 et chargee &examiner
d'Ankl.e I io.rang et de Sreten Jouyovitch, vient
.c a: !wr ses tra%aux et de constater ce qui suit:
Ilebrang et Sreten Jouyovitch sont des ele-
an Parti. fortement lies entre eux, et qui
contre le PCY et son Comite central. us ont
e ic provoquer tine scission dans le Parti commu-
!,.?;e mais Wont pu y parvenir grAce A la
et A l'unite du PCY et a la vigilance dc son
C ,:1-':e ceotral.
1 veracite (le cc qui precede est confirmee par la
decision ci-jointe du Bureau politique du CC du PCY
app:oe le 19 :writ 1948 stir le cas Ilebrang?Jduyovitch.
1
En examinant l'activite d'Andre Hebrang, la Coinmis-
sion du Parti a constate:
1. - - a) qu'A l'epoque oci il se trouvait aux travaux
fnrce, 1 lehrang a ete puni dune reprimande pour son
fractionnaire;
b) qu'en 1941 Andr?ebrang a ete puni dune re-
ni-mtrance de la part du CC du PCY (car, A cette occasion
avait passe sous silence la reprimande anteriettre) ?
pnur manque de vigilance contre les tentatives. visant ft
hriser l'unite du Parti ainsi que pour non-execution des
rl:rectives du CC du PCY relatives A l'organisation de
lThsurrection generale du peuple;
C) qu'en 1944 Andr?ebrang, alors secretaire du
CC du PC de Croatie. a etc': destitue de sa fonction ?en
raison d'attaques chativines A l'eg,ard des Serbes en
Croatie, en raison de sa ponique erronee dans les ques-
:inns concernant le Front populaire et vis-a-vis des
atazses qui. se irotivaient sous l'influence dtt Parti paysan
croate. ainsi que pour avoir laissC affaiblir la lutte contre
les oustacliis:
d) qu'en 1946. Andr?lebrang a ete exclu dtt Bureau
politique du CC du PCY, puni dune reprimancle severe
ic la part du Parti, et, en meme temps, destitne de sa
fonction de president du Cooseil econornique ? pour
avnir essaye de masquer son desaccord avec la politique
25X1A
19 ,
economique du CC du PCY et du Gouvernement de la
RFPY, pretextant l'intolerance personnelle que le cama-
rade Tito' aurait manifestee A son egard (voir la decision
ci-jointe apportee le 19 avril 1943 par le Bureau politique
du CC du PCY sur le cas Hebrang?Jouyovitch);
2. ? qu'apres l'arrestation d'Andre Hebrang, l'orga-
nisation du Parti en Croatie fut l'objet d'une serie de
denoneiations qu'on expliquait par la trahison de He-
brang, ce qui fut confirme plus tard par la declaration
de D. Govorouchitch? (agent de Faison de Hebrang dans
la clandestinite) de laquelle ii ressort que Hebrang avait
&nonce Govorouchitch;
b) qu'en tant que haut fonctionnaire du PC, fort
connu des oustachis, Hebrang a ete echange en 1942 et
cela dans des circonstances fort !ouches, ce qui constitue
un cas unique de ce genre dans notre pays;
3. ? qu'apres etre sorti des prisons oustachies, en
1942, Andr?ebrang a tenu des harangues et a mene une
lutte fractionnaire contre-- certains membres du CC du
PCY et tout particullerement contre le camarade Tito; il
a entrave l'applicaticin de la ligne du Parti dans l'eco-
nomie, creant ainsi dans son entourage, et en toute
conscience, une atmosphere de demoralisation; sa
poll-
tique fut une politique chauvine;
Tout ce qui vient d'?e enonce ei-dessus a ete cons-
tate par la Commission sur la base de nombreux faits
dont il y a lieu de citer les suivants:
a) Andr?ebrang s'est employe A mettre des batons
dans les roues a l'etablissement du Plan quinquennal en
temps utile. Lorsqu'en 1945 la directive fut donnee d'abor-
der. l'elaboration du Plan quinquennal dans les ressorts
economiques, Andre Hebrang fut d'avis qu'il fallait tout
d'abord preparer un plan general; les plans des ressorts
economiques une fois dresses, Andr?ebrang les a rete-
nus dans son bureau pendant 6 mois. Vers la fin de l'an
1946, au moment oft le CC du PCY donna la directive de
se mettre immediatement A l'elaboration du Plan quin-
quennal general, Andr?ebrang se mit A defendre un
...autre point de vue, contraire A son opinion anterieure et
2*
20 ?
selo% n'etait pas possible d'elaborcr un plan
general, mais un plan dun an seulemcnt;
19 .1 1.6.tard de la paysannerie, Andr?lebrang pro-
h.-.1 it:gut:mein les mesurcs les plus hostiles qui, des
pt-eatieres difficultes, devaient se traduire par des actes
repre?ifs; l qualifiait d'opportunisme la ligne du CC dans
la
Ii 'ii cooperative;
c) Andre I lebrang a laisse derriere lui dans le Con-
el econ..mi(lue et la Commission du Plan un veritable
? Cl ne s'est pas interesse le moms du monde aux
tr.iv,nix des commissions republicaines du Plan;
d) I lebrang essaya de mener une politique economi-
que de capitalisme etatique pendant toute la periode ??
tAt president du Conseil economique et de la Commis-
'ii du Plan; il a sabote toute mesure serieuse tendant A
appUctCon des methodes sociali?tes de planification
notre economic, et il n'a entrepris auctine mesure
ankat oi re correspondante devant repondre aux besoins
secteur socialiste en tant que secteur economique
ft ndamental et le plus puissant dans notre pays; qui plus
? il a oppose de la resistance aux decisions apportees
cc setts par le CC. Lorsqu'ait tours du lie semestre
le W47 la Commission du Plan chargea Hebrang d'abor-
,ler relaboration de la nnethodologie de planification, ii
,1'fft:.ra sans cesse cette elaborat:on pour declarer, en fin
le la meme armee, qu'il lui etait impossible d'executer
:cite Hche etant donne qtril devait commencer relabo-
-,Hon du plan pour rannee 1948. Cependant, lorsque
? rtains ressorts eurent etabli leurs plans pour rannee en
Tie-lion. 1 lebrang declara que ces plans etaient irreels et
rrearsables, alors que dans la pratique ii ne faisait que
?rainer les choses en longueur et entraver reiaboration
plan pour rannee 1948. Aussi cc plan n'a-t-il pu etre
irct en temps voulu et nos ressorts economiques
lianquerent. jusqu'it la fin du premier trimestre de ran
1918. dun plan determine et precis. Ce faisant, liebrang
a fait subir notre economie des dommages materiels
enormes;
el Haring a essaye de (liverses facons de rendre
:inpossible la construction de l'autostrade )Fraternite-
i'llit6k reliera Belgrade et Zagreb;
25X1A
a
f) Hebrang a essaye egalement de rendre impossible
la construction de la voie ferree Brtchko?Banovitchi et
celle de Chamatz?Sarayevo;
g) Andre Hebrang a essaye de demoraliser les fone-
tionnaires responsables du Parti et de l'Etat par des decla-
rations comme par exemple: nous devions creuser le canal
Danube?Theiss?Danube a [aide uniquement de pelles,
et par consequent nous n'etions meme pas en ?t de le
construire; nous lie pouvions dresser aucun plan au sujet
des proprietes rurales individuelles et il fallait done
renoncer A la tentative de realiser le Plan dans l'agricul-
ture; ii fallait rayer du Plan tout cc dont l'execution
entraine des difficultes (recommandation qu'Andre He-
brang n'a pas manqu?'appliqucr lui-meme) etc., etc.
11) Par son activite prejudiciable Andre Hebrang a
encourage le chauvinisme en essayant ainsi de briser la
fraternite et runite de nos peuples, acqtrses au prix du
sang, cc qui ressort de tout une serie de ses procedes: ii
disait que la region entiere du Srem devait faire partie
de la Croatie, soutenant ainsi lc fameux point de vue des
oustachis, etc.
4. ? Hebrang a presente faussement retat des choses
dans notre pays et sest servi de calomnies contre le CC
du PCY et contre certains de ses membres devant nos
amis de l'Union sovietique, tout comme devant d'autres
avec lesquels us se trouvait en contact. De cettc facon ii
a essaye de dissimuler, derriere tine pretendue amitie
pour l'Union sovietique, son activite et ses tendances
fractionnaires et hostiles au Para.
La CommisIsion disposait en ?titre de documents tres
recents prouvant qu'Andre I lebrang s'etait comporte en
traitrc lors de son arrestation en 1942 par la police ousta-
chic A Zagreb, et qu'A cette occasion, il s'etait engage a
travailler pour le regime et la police oustachis;
D'apres tout cc qui precede la Commission a conclu
qu'Andre I lebrang a mene, avant, pendant et apre.s la
guerre, tine lutte fractionniste dans le Parti; qu'apres
rechange dont il hit robjet en 1942 il a indult le Parti
en errcur quant A sa conduite, en r:uss'ssant ainsi A se
frayer un passage aux fonctions responsables danq
rarti e: lans l'admin'stration etatique, et a etre admis
it cc.i)ot.It'on en 1943 an CC et an Bureau politique du
tin .in cletr? Ile la giterre il a melte tine poll-
..1!::?%!ne et de scis?ion chi Front nepulaire; qu'apres
1.t L'oeta`ion il a entrave l'ed'fication du pays et sabote
1:gne du CC dans les (1uest1ons econorniques.
Se ha-ant t ant sur 1es documents sti?mentionnes que
s?Ir1 nt rreLtatetire subi par Andr? lebrang (levant la
Conea1. du Part!, celle-ci a etabli en outre que rani-
tide de Hebron.: devant In police oustEchie n'a pas cu
uniquement tin can:cit.:re felon et capitttlard, ma is qu'elle
donne lieu A suspecter I lehrang, eu tout e legitimite, de
s'etre mis au service de Indite police.
II
En :e qui citncerne Sret:n Jcuyovitch, In Commission
a
1. ? Que Sreten Jouyovitch est un fractionnaire
endurci du camp de Gorkitch et qu'il n'a jamais eesse de
mener nue lutte ourde contre le PCY, contre le CC du
PO' et contre le cene!ii,de Tito.
Cette constatation dc la Commission du Parti repose
SW le: faits suivants: ?
a) (iv.: Jouvovitch a ele exclu du CC du PCY en l'annee
11137 lors de la dissolution du CC dont Gorkitch etait le
sccretaire:
h) qu'apres cela. pour ses relations et son activite
fract1onnaires avec l'espion Gorkitch, Sret,en Jouyovitch a
ete l'objet dune reprimande de la part du CC nouvellement
forme dans le pays avec le camararle Tito en tete;
c) que meme en 1940, et voire plus tard, Jouyovitch
a vante (.3orldtch dcvant les jeunes membres- du Parti, cc
qui a ete constate par l'enquete. du Parti;
d) qu'A un des plus durs moments de la Ve offensive,
en dept des onires funnels et maintes lois reiteres du
Commandant supreme, il a exerce une influence decisive
sur les unites ck In le division proletarienne pour que, de
leur propre chef ct independarnment des autres unites,
25X1A
dies percent le cercle fait par l'ennemi, ce qui revenait
en realite a creer une situation critique pour l'Erat-major
supreme, les autres unites et les hOpitaux.
e) gull a tenu des harangues contre le camarade Tito
et qu'il l'a calomnie au cours mime de la !Late de Libera-
tion nationale et apres la liberation, comme par exemple,
A un cour dii Part; A Lietchevina, devant les membres de
!Etat-major de la le division pl-oletarienne et de la brigade
du Sainlja1( ainsi qu'au cours de la seance pleniere du CC
du PCY. les 12 et 13 avril 1948. Il a agi de In mime facon
contre d'autres menthres du CC.
f) qu'il a merle une iutte fractionnaire contre les deci-
sions du CC du PCY et du Couvernement de la REPY rela-
tives aux questions econornoques, A la solution desquelles
ii avait participe lui-merne (application du systeme des prix
conjugues, construction des centres cooperatifs, etc).
Cc qui revEent A dire que tout en approuvant en paroles
toutes les decisions apportees aux seances du CC, il menait
d'autre ;:art, en (lehors du CC, une lutte fractionnaire
contre mettle decisions. II calomniait en meme temps
'c CC l'accusant de n'avoir pas fixe clairement la ligne du
.1eveloppentent economique.
g) quiaprs avoir acccpte en paroles toutes les mesures
trorganisittion dans l'economie, prises an delta de 194; par
le CC et le C;ouvernement de In RFPY, il le.rilroclamait plus
lard comme trotslivstes, pendant quail Ministere des Finan-
ces, il opposait lui-mime de la resistance A l'introduction de
nouvelles formes d'organisation des ressorts economiques,
conservant les vieilles formes laissees en heritage par l'an-
cienne Yougoslavie et appliquant dans son travail des
methode.: Imreaucratiques.
2. -- La Cummi..sion a etahii que Sreten .louyovitch
freine liexecution des decisions du CC du PCY et du
Gonvernernent de la REPY, cc qui constituait ?tine tenta-
tive visant A faire echec A la realisation du Plan (Rijn-
quennal.
CCS constations de la Commission reposent sun les
its suivants:
23
25X1A
? 24
a) que Sreten Jouyovitch a maintes fois declare *cc
rt'e?t ras que je ne t.enne pas comptc de cc que me tilt le
CC, inais je repontls de la politique financiere et je sais
cc que je faisg, cc qui review A (lire ttiii cssayait de tra-
%miler c)mme ii lc jugeait necessaire et non comme le lui
pre,cr:vaient lc CC du PCY et le Gouvernement de la
RFPY.
b) qu'il scmait dans ;on entourage un manque tie
confiance en nos forces et en nos possibilites dans l'exe-
cution du Plan quinquennal et dans rectification du socia-
li-me en Yougoslavie;
C) qtiil crea des difficultes lors de la plan!fication de
raccumulation, tuant ainsi la confiance des gens dans la
possiblite de realiser raccumulation prevue; quail debut
de rannee en cours, aux fins de desorienter le Gouverne-
ment de la MTN', ii defendit A son adjoint de donner au
camarade Kidritch les .donnees du service d'enregistre-
ment relatif A la realisation de raccumulation, celle-ci
avant largement &passe les sommes prevues par le Plan,
pour lesquelles ii avait anterieurement certifie avec tena-
cite qu'elles etaient irreelles.
d) gull a empeche de crediter les cooperatives'et, au
moyen de formalites bureaucratiques, a freine retablisse-
mem des cretikts fixes pour le cooperatisme.
e) gull a entrave et fait &flee A retabEssement de
relations commerciales normales entre la Yougoslavie et
les autres pays, soulevant ainsi des difficultes dans l'edifi-
cation capitate d'apres le Plan quinquennal.
f) que, pretextant tine insuffisance de preparatifs
techniques, il a essaye pendant des mois, d'empecher la
construction de l'autostrade ,Fraternite-Unite? Belgrade?
Zagreb.
g) qu'il a pris une attitude chauvine dans toute une
serie de questions, particulierement dans les questions et
mesures economiques, et a fait preuve de nationalisme
dans ses rapports avec les republiques.
3. ? La Commission a constate que la position pre-
judiciable prise par S. Jouyovitch dans les questions eco-
nomiques est identique a celle de A. Hebrang.
25
Ceci a ete etabli sur la base des faits suivants:
a) Jouyovitch et liebrang, chacun en partiCulier, n'ont
cesse de manifester la mettle hostilite covers toutes les
mesures economiques du CC du PCY et, du Gouverne-
tnent de la RFPY, declarant meme devant d'autres per-
sonnes: 'le voila leur plane dans quoi leurc se rapporte
au CC du PCY et au Gouverncment de la RFPY, et .le
voilac, signifie, que le Plan quinquennal ne vaui Ken.
.et ne se realise point.
b) Jouyovitch aussi bien que Hebrang ont affirme
fin 1946 que les sommes de l'accumulation prevues par
le plan de 1947 etaient irreelles, et sous lent- influence, les
dirigeants responsables, dans leurs institutions, affirmaient
que le plan de 1947 portant sur l'accumulation dans l'eco-
nomie ne pouvait pas depasser 12 milliards de dinars.
Ndanmoins, la pratique a demontre que cette simme
prevue par eux a die triplee.
C) Flebrang aussi bien que Jouyovitch out fre'.ne de
toutes les facons possibles l'initiative economiqui des
republiques et des comites populaires au moyen de me-
sures bureaucratiques-centralistes, sous pretexte qu'il etait
necessaire de planifier jusqu'aux plus petits details et
d'introduire l'epargne, cc qui n'etait en realite ren d'autre
qu'un camouflage etc.. etc..
Cela prouve que, non seulement en ztheories, mais
aussi en pratique, Jouyovitch et Hebrang 'etaient etroite-
ment lies dans leur travail nuisible.
4. ? S. Jouyovitch, en tant que secretaire du Comite
exdcutif du Comite central du Front populaire de You-
goslavie n'a cesse, des le debut, d'entraver raCtivite du
Comite central, travaillant en realite A la neutraliser, et
partant, a demobiliser le Parti dans la lutte pour la conso-
lidation du Front et de son corps dirigeant. II est egale-
ment significatif que Jouyovitch a empeche l'execution
des decisions maintes fois reiterees des dirigeants de
l'Etat portant sur une aide speciale de quelques centaines
de millions de dinars, prise sur le fonds d'accumulation,
A accorder aux organisations syndicates en vue de rectifi-
cation culturelle de la classe ouvriere.
?
3. -- La position prise par Sreten Jouyovitch au
pi!rint du CC du PCY indiquait clairement qUe par amb--
personnelle et pour des motifs fractionnaires et
il a formele, devant l'Union sovietique, Its
pt:. basses calumnies contre les membres du Bureau poll-
t.que do CC du PCY ainsi que contre notre Parti en alte-
rant !es faits.
Au plenum mettle, il a nie ce fait, mais plus tard.
accule par les pretives, ii (int le reconnattre devant la
Cumin on du Parti.
En vertu de ce qui precede, la Commission du Parti
propose:
I. -- que Andr?lebrang soit exclu du Parti comme
eItnent hostile nu Parti et nuisible, comme traftre et
comnie instrument de l'ennemi de classe.
2. ? que Sreten Jouyovitch soit exclu du Parti
fractionnaire endurci, comme element hostile au
Part', comic diffamateur et ennemi de notre Parti et
de notre pays.
3. Vu que Andr?lebrang et Sreten Jouyovitch
out lese les interets de l'Etat populaire et du peuple labo-
r:cux, nous estimons que les organes competents du
puuvoir populaire sont tenus Texaminer leur activite.
Bel;...rade, le 8 mai 1948
Les inem.bres de la Commission
Blagoie Nechkovitch
Ivan Gochniak
Vida-Tomchitch
Annexe II
Decision du Bureau politique du CC du PCY sur le cas
de Andr?ebrang et Sreten Jouyovitch, ?
du 19 avril 1946
Le Bureau politique du CC du PCY a recu de la
Commission du Parti, form& pour examiner le cas de A.
Hebrang et de Sreten Jouyovitch, les propositions et le
rapport suivants et les a adoptes integralement:
25X1A
27
? Se referant a la decision du CC du PCY du 19-W-1946
de former une Commission constituee par les camarades
Rankovitch, Nechkovitch et Gochniak, et chargee de pre-
senter au CC une proposition ayant trait ii la lettre du
camarade Hebrang, la Commission a apporte la conclu-
sion suivante:
?
1. ? Tant de par la facon dont elle est ecr!te que de
par la maniere d'y poser les choses, la lettre du cainarade
Hebrang est un cas unique dans les annales du Bureau
du CC du PCY, depuis 1937, date de sa formation. Dans
cette lettre, le camarade Hebrang, d'une facon inalsaine
et inadmissr:ible dans le Parti, soupconne le camarode Tito
d'intolerance personnelle a son egard pour la raison que
la depeche de Moscou a ete egalement adressec A son nom
(Hebrang) et que par consequent c'est IA quil faut
trouver l'origine du manque de confiance du camarade
Tito dans la politique economique du camarade I lehrang.
L'attitude du scamarade Hebrang A la s?ce du CC du
PCY du 19-IV de l'annee en cours, temoigne d'une absence
d'auto-critique et confirme le fait que dans so lettre ii ne
s'agit point d'un conflit personnel quelconque avec le
camarade Tito mais bien (rune tentative visy.uit rejeter
sur le terrain personnel les divergences politiques entre
le camarade Tito d'une part, en tant que porte-parole de
la politique du CC, et le camarade Hebrang d'autre part,
et A introduire dans le CC des relations incorrectientx
seit
une methode de travail inadmissible. Ce qui est le ie
confirme par les declarations fausses et etrangeres au
CC, faites par le camarade Hebrang A la s?ce du CC
du 19-IV de l'annee en cours, oCi il est dit que dans le CC
la liberte d'exprimer ses opinions, la liberte de critique et
d'auto-critique font (Want.
2. ? L'attitude du camarade Jouyovitch a la seance
du CC du 19-IV de l'annee en cours au sujet de la lettre du
camarade Hebrang, fut non seulement conciliante, mais elle
traduisait meme un appui donne au camarade I lebrang
dans ses rapports inalsains envers le CC. et le camarade
Tito, tant au point de vue des relations interieures dons
le CC qu'en ce qui concerne la politique erronee dans le
domaine economique et financier.
23
Sc rderant a cc qui precede, 1a Commission propose
.:u CC du PO que lc camarade liebrang soit demis de
es fond ions dans le Bureau politique du CC du PCY, pour
la raison. parmi tant d'autres, qu'il taut assurer dans l'eco-
nomie l'execution judicieuse de la politique du Parti. Elle
propose aussi clue le Parti lui inflige la peine de *repri-
mande -e%erea, et qu'il soil suspendu de ses fonctions de
ministre de l'industrie dans le Gouvernement federal, et
de president clu Conseil e.conomique. La Commission
estime que le camarade Hebrang peut etre maintenu au
poste de president de la Commission du Plan.
19-1V-19-16
Bureau Politique du CC du PCY
25X1A
REPONSE AUX CAMARADES BULGARES
L'organe central du Parti ouvrier (communiste) bulgare
,Rabotnitchesko Deloa a publie, en meme temps que la
resolution du Bureau d'Information de certains partis com-
munistes sur l'etat des choses dans le Parti communiste
de Yougoslavie, un communique de son Comite central,
ainsi qu'un editorial intitule ,Les forces communistes saines
vaincront en Yougoslaviea. Le communiqu?out comme
l'art!cle montrent combien cette foi dans les }forces
sainesa de notre Parti et de notre pays, telle qu'elle est
formulee dans ce communiqu?t dans cet article, est
deplacee et manque -de sincerite.
Le communique du CC du POB(c) est en realite le
texte de la decision du plenum elargi qui a eu lieu sous
la presidence de G. Dimitrov le 27 juin dent' er avec la
participation des secretaires des comites d'arrondissements
du Parti. Comme on le voit, ce plenum a ete specialement
prepare et tenu deux jours avant que la resolution du
Bureau d'Information e?t ete publiee pour la premiere fofis
dans le journal )Roude Pravoa de Prague. 11 ne taut pas
oublier que cette resolution n'a ete connue du CC du PCY
qu'au moment oil ii l'a entendue par Radio-Prague. Tout
a ete prepare en secret, dans la conviction, depourvue de
sets, que notre Parti et notre peuple seraient confondus
par la resolution du Bureau d'Information. C'est la donc
un exemple de plus des metliodes depourvues de principes,
dissimulees, fractionnaires et autres dont on s'est servi au
cours des derniers mois, dans certains pays de democratie
populaire et en dehors deux, dans la campagne menee
contre les dirigeants de notre Parti, contre ce Parti lui-
mettle et contre notre pays.
Le communique et l'artic1e susmentionnes MOntrent
que les dirigeants du POB(c) se sont fort .empresses de
'moire en branie ? par des informations unilaterales
membres ik leur Parti et les masses du peuple bulgare
contre le PCY, comre sa d!rection et contre les gouver-
fl3ni lc notre pays, de tneme que d'exercer ainsi une in-
ruence r?iir la Yougoslavie. 11 faut ajouter que nos camara-
d?z5 bulgares ne se R;nt point donne la peine de se rendre
nettemeia compte si les accusations dirigees contre notre
Patti Font justes ou non. us ont tout accepte A la lettre,
sans cliercher savoir si les assertions sont exactes ou non.
tine telle methocle de travail entre les partis communistes
est inadmissible ct n'a rien de commun avec une honnete
discussion dans l'esprit de camaraderie. Nous nous etonnons
que les catnarades bulgares aient pu prendre cette vole.
Comment se fait-il qu'ils ne se soient pas demande: est-ce
pssible et. si cela est possible, quels sont done ces corn-
munistes, quel est done ce peuple qui tolere tout cela?
Cette fai,?on d'accepter sans esprit critique les accusations
dirigees contre notre Parti, montre que les dirigeants bul-
gares n'ont pas eu l'audace de demander a examiner les
faits en Yougoslavie meme, d'entendre la voix de notre
Parti avant de prononcer le verdict. Tout cela est d'autant
plus triste et plus indigne des hornmes qui sont tenus de
suivre un princ:pe dans la critique, c'est-h-dire de la fonder
sur des faits et non pas sur de pures inventions.
En rapport avec l'attitude actuelle des dirigeants bul-
gares nous devons ajouter que 'dans leur lettre adressee
au sujet de la premiere lettre du Comite central du Parti
communiste (boichevik) de l'URSS, ils ont dit qu'ils n'ont
rien Pu remarquer en ce qui concerne les fautes qui nous
ont ete attributes.
Des deux affirmations laquelle est exacte, la derriere
cni bien la premiere? Celle-ci ? selon laquelle ils ne
savaient rien ? ne devait elle peut-etre pas justifier le
developpement de rapports fraternels et cordiaux entre
nos deux partis et nos deux pays?
Dans sa decision, le plenum du POB(c) declare qu'il
adopte a l'unanimite la resolution de la consultation du
Bureau d'Information et l'attitude de la delegation bulgare
?
? 25X1 A
cette consulation. Par ladite deesion, le Bureau politique
est charg? en relation avec la resolution du bureau
d'Information ? de *odder immediatement a l'organi-
sation d'untravail d'explication au sein du Parti et parmi le
people, de convoquer des reunions des actifs du Parti dans
tous les centres d'arrondissements, en presence des rappor-
teurs du Comite central, et plus tard des reunions de toutes
les organisations inferieures du Parti, qui se serviront a cet
effet du rapport &tale de Traitcho Kostove; de plus, ce
a travail d'explicatione doit as'effectuer aussi sur la ligne
du Conseil national dans les organisations du Front de la
Patriet. Un tel travail accelere d'explication n'a d'autre
objectif que de souiller aux yeux des communistes et du
peuple bulgares ? sans nous donner aucune possibilite
de defense ? le prestige dont notre patrie et les dirigeants
de notre Parti et de notre Etat jouissent dans la Bulgarie
fraternelle. La decision sur une- telle activite est enjolivee,
en fin du communique, par l'expression d'une aprofonde
conviction que dans le Parti communiste de Yougoslavie
et parmi les peuples de la Yougoslavie fraternelle, il
se tiouvera assez de forces fideles aux principes du
marxisme-leninisme pour vaincre la .deviation antimar.
xiste et antisovietique et assainir la direction yougoslave,
forces qui non seulement ne permettront pas que la
Yougoslavie se separe du Font antiimperialiste uni,
de l'Union sovietique, des pays de democratic populaire
et des mouvements democratiques dans le monde, mais
renforceront plus encore les positions de la Republique
Federative Populaire de Yougoslavie dans les .rangs de ce
Front mondial salutaire pour les peuplese.
En relation avec ce qui precede, nous devons poser
aux camarades bulgares la question suivante: Comment et
avec qui en Yougoslavie comptent-ils creer des relations
fraternelles, ainsi qu'll est souligne dans la declaration du
Gouvernement bulgare, declaration que nous saluons?
Les dirigeants bulgares s'imaginent-ils pouvoir realiser la
fraternite sans la cooperation du Parti communiste de
Yourrslavie que seules les gersonnes qui ne voient pas ou
32
ne veulent pas voir la realitt en Yougoslavie peuvent
rcr doses dirigeants? Pensent-ils qu'en menant cette cam-
ragne contre lc PCY et le guide du peuple de Yougoslavie,
.Is pourront creer parmi le peuple bulgare les conditions
devant assurer la fraternite avec les peuples de Yougo-
slavie? S'imaginent-ils que cette fraternite et cette coope-
ration peuvent etre obtenues par la destruction des fonde-
ments de la nouvelle Yougoslavie, et sur ses ruines? C'est
IA une ?ange besogne que les?d:rigeants bulgares ont
cntreprise en voulant faire croire au peuple bulgare qu'en
Yougoslavie regne un petit groupe de nationalistes, qui
nest soutenu par le PCY et le peuple que parce que ceux-ci
ignorent les *critiquesc en question. Les dirigeants bulgares
se trompent lourdement et nous gommes d'ailleurs ferme-
mein convaincus qu'eux-manes ne croient pas au bien-fonde
de leurs actes. Ceci aussi, paraf-il, explique la campagne pre-
cipitee qu'ils menent contre notre Parti et partant contre
notre pays, car chez nous le Parti, le pays, le peuple, le
Front, Tito et le Comite central ne sont-en derniere ligne-
qu'une seule et meme chose.
Nous avertissons en camarades les dirigeants bulgares
de songer aussi 4 l'avenir de nos peuples et de nos deux
pays, a In responsablite qui leur incombe devant le pass?
comine devant l'avenir pour tout ce qui concerne l'oeuvre
de rapprochement bulgaro-yougoslave. Qu'ils se posent la
question de savoir ce Gulls feront demain, comment expli-
qucront-ils les choses a leur Parti et a leur peuple lorsque
l'unite sans pareille de notre Parti et de nos peuples se
sera manifestee, lorsqu'il sera assez tot prouve que les
choses ne changeront pas ,bientOt4 en Yougoslavie comme
us l'affirment et comme us l'esperent? Avec qui et com-
ment accompliront-ils se rapprochement? Comment ose-
ront-ils, apres leurs procedes actuels, se presenter devant
nos peuples probes et hdroiques auxquels on vient de faire
un affront aussi immerite? Nos camarades bulgares ne
devraient pas permettre que les ouvriers et les paysans
bulgares, no's freres de sang et de classe, en rougissent
dema in.
Pour ce qui est de la victoire des forces saines a l'inte-
rieur du Parti communiste de Yougoslavie, ii y a longtemps
d? ont remportie. Si cette victoire n'avait pas
en lieu, il n'y aurait aujourd'hui ni de PCY avec le role qu'il
a joud au cours de la guerre, ni d'ddification d'apres-guerre
dans notre pays. Ces fnemes forces A l'interieur du PCY
tirent leur puissance de l'unitd de ce Parti, de l'unite de la
classe ouvriere yougoslave ainsi que de l'unite des peuples
de Yougoslavie, puissance qui se base sur la sincerite et la
camaraderie. Le Comae central du Parti communiste de
Yougoslavie ne dissimule a ses membres rien de ce qui
cancerne les 'critiques( mentionnees; toutefois, Otis ne
sommes pas certains que nos points de vue parviendront
aussi facilement A la connaissance des membres des autres
Partis freres. Les dirigeants bulgares devraient tenir compte
de tout cela et ne pas se battre contre des moulins A vents,
c'est-A-dire ne pas compter sur d'autres forces saines que
celles qui existent effectivement, ni baser leurs conclusions
et toute leur politique sur des enonces errones. scion les-
quels lesdites *critiques( devraient miner le prestige du
CC ?du PCY et l'unite de ce Parti, alors qu'en realite ces
critiques, de par leur inexactitude, leur manque de princi-
pes et leur caractere contradictoire, ne font que renforcer
et ce prestige et cette unite.
Nos camarades bulgares devraient savoir que dans le
mouvement ouvrier, le mensonge et les fausses accusations
n'ont jamais eu le dessus et qu'aucun mouvement ni aucun
Parti n'ont ete aneantis par des mensonges et des calomnies
? et moms qu'a tout.autre, ceci ne pourra advenir an Parti
communiste de Yougoslavie, car ce n'est pas la premiere
epreuve qu'il traverse et ne sera probablement pas la der-
niere.
L'editorial de Rabotnitchesko Delo? developpe et
ressasse de sa facon vfratFrnellec et de 'camaraderie?
toutes les fausses assertions contenues dans la resolution du
Bureau &information, s'efforcant meme d'en assaisonner
quelques-unes en leur dormant une expression encore plus
,desobligeante. Rica n'a ete retranche du texte de la resolu-
tion, et il y a meme de l'ajoute. On y petit lire, en effet,
qu'il y a cinq a six mois, des elements nationalistes auraient
pris les postes dirigeants du PCY, quoique nos camarades
bulgares savent tres bien qu'il y a longtemps qu'auctin
3
?
changement n'est Literventi dans la direction de notre Parti
ct qt.,. Li majorite des membres de son Comite central ont
eie. CALI s ,:eja en 1940, a i cinquieme conference du Parti.
On y oeilt 1,i att?4i Li c.domnie que nous contestons
FArnie.,..iv.etique tout merite dans la lutte pour la lib&
ratit.n tie la l'otigoslat ie. On ne comprend pas tfi!s bien la
ra,? in &an; telle affirmation, puisquc la fameuse resolu-
tion elle-memo it?en park: point, et que pas un fait, pas une
proven:int de Yougoslavie net donnee a l'appui,
mu its qtfon ait voultt aiii?i mettre stir le mettle pied la libe-
ration de la Yougoslavie et celle de la Bulgarie. A ce pro-
pos. nous repetons ce que nous avons toujours dit et ce
qu'ont souligne, en son temps, les dirigeants sovietiques les
plus haut places: les petioles de Yougoslavie out au cows
de la guerre teen de 'Armee sovietique la settle a:tle reelle
et ?eritablement fraternellc; aucun peuple &Europe, et par.
taut les peuples yougoslaves non plus, n'aurait Pu se liberer
sans le concours de l'Arinee sovietique; auctin peuple &Eu-
rope n?aurait pu maintenir son independance dans les con-
ditions de l'apres-guerre sans ce concours et sans le role
mondial joue par FURS'S. Mak, la difference des autres
peuples, ceux de Yougoslavie ont recu le concours de l'Ar-
mee sovietique alors qu?ils se trouvaient daja depuis 39
mois en pleine insurrection nationale qui avait deja sape les
bases stir lesquelles reposait 1?2ncienne Yougoslavie, et quits
comptaient a leur actif tine armee dc 300.000 hommes et
un immense terittoire libere. Ce West pas nous qui nions
l'aide qui nous a ete accorclee par PArinee sovietique, mais
c'est la lutte de nos pcuples elle-meme qui est niee, ce qui
donncrait l'impression que le resultat :wait Me le meme
pour la Yougoslavie que si elle icavaq pas du tout pris les
armes. Or, rien de plus faux. En nous imputant une pre-
tendue sous-estimation du role de l'Arrnee sovietique et de
VCRS'S, on veut, en fait, escamoter Ia lutte des peuples de
Yougoslavie.
De plus, le ?Rabotnitchesko Delo? avance rabsurde
accusation que nous suivons une ligne erronee dans les
problemes fonclamentaux de la politique etrangerea, que
nous repandons des calomnies trotskystes sur le compte de
IUnioi sovietique, que nails avons effectivement trans-
forme notre Parti en un Front populaire de sans-partis,,que
3AI/-k 3i
notre attitude envers la scritique amicalet est tette qu'elle
,n a ?r!en de commun avec le nom de communistec, que nos
dirigeants ont voulu ,tromper les masses du -Parti, leur
dissfinuler leurs erreurs et les critiques qu'elles entral-
nentc etc. etc.
Les dirigeants bulgares s'empressent d'inculquer en
hate aux masses des membres du Parti et du peuple de
Bulgarie tons ces mensonges et calomnies, ainsi que
d'autres semblables, sof-disant par crainte que nous trans-
formions la Yougoslavie en un Etat bourgeois des plus
ordinairesa et qu'elle ?devienne la proie des imperialistesa.
En ineme temps, les dirigeants buIgares s'attribuent
tine certaine mission relativement a 7.1'etat des choses dans
le PCY. zNotre Parti ? concha Particle --- emit ferme-
ment'aux forces saines du PCY et fera tout ce qui dependra
do mi pour que la crise actuelle soit term:tier an plus teit,
afin que non seulement ne soient point ebranles les fonde-
ments stir lesquels repose la fraternite entre le peuple
bulgare et. les peuples de Yougoslavie, entre notre Repq-
blique Populaire et la RFPY, mais que cette fraternite
s'edifie sur des principes plus solides encore.c
Cette mission est soulignee dans d'autres passages de
reditorial.
II n'est pas bien Clair ce que les dirigeants bulgares
entendent par ?principes encore plus solidesa lorsqu'ils
parlent de rectification de la fraternite. Pensent-ils
d'autres principes qu'a ceux de fraternite, d'unite et d'ega-
lite en droits, observes jusqu'a present dans notre activite?
Nous ne connaissons pas de oprincipes encore plus solidesa;
le marxisme lui-meme n'en a point en connaissance jusqu'ici.
Mais, notre remarque a ce sujet n'est pas extremement
importante; ii. s'agit peut-etre la dune imprecision de style.
Beaucoup plus important est le rOle imprecis de mission-
naires que les dirigeants bulgares s'attribuent. A ce sujet,
nous pouvons dire seulement que les missionnaires n'ont
jamais ete aimes dans quelque pays que ce soit, et que
l'activite du PCY et de ses dirigeants, loin d"etre basee sur
lc princpe (rune aide d'on ne sait quelle mission, repose
uniquem,-int sur les principes suivants: observance cons&
quente de renseignement du marxisme-leninisme; lutte con-
sequente pour le socialisme et aide consequente a toutes
3*
S
les forces democratiques. Ceux des Partis freres qui, sur
cette base, veulent nous aider en camarades par leur conseil
et leur critique ? auront notre gratitude. Mais il nous
semble que la mise en mouvement du peuple et de tout
l'appareil de propagande en vue de briser le PCY ne revele
pas de bonnes intentions, que la mission mentionnde est par
trop pretentieuse et que tout au mains elle poursuit des
buts peu clairs.
Les camarades bulgares accusent notre CC de natio-
nalisme. C'est IA, ii va sans dire, une accusation port&
contre le Parti, car seule une plate demagogie 4hi veut
detruire le Parti, pout separer chez nous le Parti et le
peuple, de leurs chefs. Comment peut-on accuser de na-
tionalisme un Parti et une direction qui, dans leur Etat
multinational, ant regle la question nationale comme l'a
fait notre Parti, et cela precisement sous cette direction
et sous aucune autre? Comment les camarades bulgares
peuvent-ils accuser notre CC de nationalisme, quand c'est
lui, et particulierement le camarade Tito, qui a fait preuve
de tant d'esprit internationaliste a Pegard de la Bulgarie
fraternelle pendant la guerre tout comme apres, alors que
les imperialistes voulaient chatier la Bulgarie nouvelle
precisement parce qu'elle etait nouvelle? Le reglement
consequent de la question nationale dans notre pays, qui
a, entre autre, apporte l'unique solution judicieuse de la
question macedonienne en dormant au peuple macedonien
la possibilite de mener une vie nationale libre dans son
propre Etat, n'a-t-il pas cree les plus solides fondements
sur lesquels repose aujourd'hui la fraternite entre les peu-
ples de Yougoslavie et le peuple bulgare? Nous estimons
qu'il n'est pas necessaire de citer d'autres faits aux diri-
geants bulgares, parce que nous n'ignorons pas qu'ils les
connaissent.
Jusqu'ici, nous avons appris dans le marxisme-leninisme
quo les deviations nationalistes dans un Parti signi-
tient: se mettre A la remorque de la bourgeoisie nationale,
ou, au cas oA ce Patti scrait au pouvoir ? un retour au
capitalisme )nationalc. Or, y a-t-il quelqu'un ? et qui ?
parnf., les dirigeants du PCY qui passe stir les positions
de la bourgeoisie nationale? Et de quelle bourgeoisie na-
tionale: panserbc, croate, slovene etc...? Ces dirigeants
25X1A
37
entraineraient-ils notre pays vers le capitalisme natio-
nale? Evidemment non. Le nationalisme des dirigeants du
PCY a ete invente au dernier moment, lorsque ceux-ci ont
refuse de s'assoir sur le banc des accuses du Bureau din-
formation pour des actes construits et inventes de toutes
pieces.
Nos camarades bulgares ? ne conforglent-ils pas, par
hasard, notre nationalisme avec le nouT.eau patriotisme
yougoslave qui a comme contenu ? la fraternite, l'egalite
en droits des peuples et la lutte pour l'edification du socia-
lisme? Les peuples de Yougoslavie, qui, la classe ouvriere
en tete, ont renverse la bourgeoisie et dans la guerre de
Liberation ont abreuve de leur sang chaque village et
chaque ville, les montagnes, collines et champs de leur
pays, n'ont-ils pas le droit d'aimer par dessus tout leur
patrie et d'en etre fiers? N'ont-ils pas aussi le droit de
l'aimer parce qu'ils la relevent de ses ruines pour en faire
un pays heureux et magnifique en y edifiant le sotialisme
et en donnant ainsi leur contribution A la grande lutte
menee contre le capitalisme par la classe ouvriere qui se
trouve A la tete de l'humanite progressiste? II est difficile
de croire que celui qui veut donner A autrui des lecons sur
les elements du marxisme-leninisme ne saisit pas l'absur-
dite de l'affirmation qui identifie un tel patriotisme socia-
liste, unifiant plusieurs peuples, avec le nationalisme ne
pouvant provenir que de la bourgeoisie, et cela ? de la
bourgeoisie d'une seule nation. Le pays socialiste qui ne
serait pas aline de son peuple travailleur ne saurait meme
pas etre un pays vraiment socialiste, pas plus qu'il ne pour-
rait se developper ni edifier le socialisme comme il se dolt.
Nous pourrions egalement demander aux dirigeants
du POB(c): en quoi s'est-it donc avere que nous poursui-
vons une ligne incorrecte dans les questions fondamen-
tales de la politique etrangere? Sur la base de ouoi s'arro-
gent-ils le droit de nous dire que nous sommes decides A
rompre avec le Front socialiste uni contre l'imperialisme,
A trahir la grande oeuvre de la solidarite internationale
des travailleurs du monde entier? La Yougoslavie actuelle,
cette Yougoslavie qui fut creee par cc Parti et par cette
direction, s'est-elle montree inferieure sur quelque point
que cc fat, serait-ce meme le plus expose, de la lutte des
38 q. *
forces detnocratiques contre les imp6rialistes? Ne
scst-
eic pas toujours trouvee dans les premiers rangs du com-
bat? 00 et par quel acte ? public ou secret ? avons nous
trahi ci.tte solidarite, ou b.en, pour etre encore plus pre-
cis, avons-nous refuse nutre soutien l'URSS? Nest-ce pas
une honte de salir ainsi, sans fondements, sans preuves, un
ra)s et ses pcuplc? Pourquoi, an non' de quels principes,
les dirigeants 1411garcs le font-Us? Le peuple bulgare
pourra?t-il le croire 1?140c:bps, mime si noire voix ne
parvient pas jusqu'a scs orelles? Des affirmat:ons aussi
mensongCres - - et les iinperalistes savent tres bien qu'el-
les le sont n'encouragent-elles pas ces derniers a regard
de 13 Yougoslavie et n'attirent-elleS pas sur ceux qui. les
avancent la responsabilite historique de risolement de la
Yougoslavie?
Les camarades bulgares ne voient-ils pas l'absurdite
qu'il y a de nous accuser dune part, que nous devenons
un part: de koulaks, et crautre part, .que nous voulons
Lquider prematurement les koulaks commc classc? Les
C.11111.1N;des bulgares ne voient-ils pas l'absurdite qu'il y a
aassi de nous accuser dune part, que notre Parti est peu
nombreux, semi-legal et partant sectaire, et d'autre part,
que nous rayons transforme en un Front populaire de
sans-partis etc. etc.? Or, run est tout aussi faux que l'au-
tre. Les dirigeants bulgares pcuvent s'en convaincre quand
bon leur semblera, mais ii nest ? meme pas besorn! us doi-
vent le savoir et us IC savent!
' D'aucuns diront que nous sommes decides a quitter le
Front du socialisine et de la clemocraie; une decision
,off!cielle