(SANITIZED)UNCLASSIFIED COMMUNIST PUBLICATION FROM YUGOSLAVIA, IN FRENCH(SANITIZED)
Document Type:
Collection:
Document Number (FOIA) /ESDN (CREST):
CIA-RDP82-00457R007400310020-8
Release Decision:
RIFPUB
Original Classification:
K
Document Page Count:
16
Document Creation Date:
December 22, 2016
Document Release Date:
April 27, 2012
Sequence Number:
20
Case Number:
Publication Date:
December 20, 1950
Content Type:
REPORT
File:
Attachment | Size |
---|---|
CIA-RDP82-00457R007400310020-8.pdf | 1.85 MB |
Body:
Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310020-8
POLITIQUE
MONDIALE
PREMIERE ANNLE, NUMERO 15 BEOGRAD, LE 20 DECEMBRE 1950
LA CHINE EN 1950 (L'observateur)
LES RESULTATS :DES TRAVAUX DE LA CINQUI-
EME ASSEMBLEE GENERALE DES NATIONS
UNIES (Yoje Smole)
LA LUTTE POUR LA PAIX EN BULGARIE -
CAMOUFLAGE DES TENDANCES AGRESSIVES
(Todor Kiostarov)
NOS COMM.ENTAIRES:
LE 258-EME FOIS
LIEXEMPLE DE LA MACHINE A VOTER
LA PROPOSITION DU GROTEWOHL
AUTOUR DU TRAITE DE PAIX AVEC LE JAPON
LETTRE D'ALLEMAGNE:
LES DIFFICULTES DU GOUVERNEMENT ADENAUER
LETTRES A LA REDACTION:
DEUX ASPECTS D'UNE QUESTION INTERESSANTE
REDACTEURS: DOUCHAN TIMOTIEVITCH ET ZDRAVKO PETCHAR
Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310020-8
Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310020-8
Collaborateurs de ce numero:
POLITIQUE
MONDIALE
LA REVUE A LE CARACTERE D' UNE
TRIBUNE LIBRE ET PUBLIE LES
CONSIDERATIONS DES AUTEURS YOU-
GOSLAVES ET STRANGERS SUR LES
DTVERSES QUESTIONS DE POLITIQUE
INTERNATIONALE
LA REVUE PARAIT DEUX FOIS PAR
MOIS
EDITEUR:
L'UNION DES JOURNALISTES
DE YOUGOSLAVIE
REDACTEURS:
DOUCHAN TIMOTIEVITCII
et
ZDRAVKO PETCHAR
SOMMAIRE
Nos commenta-tres:
LA CHINE EN 1950 . . . . . .
LE 258-EME FOIS . . . . . .
L'EXEMPLE DE LA MACHINE A
VOTER . . . . . . . . . . .
LES BERLINOIS JUGENT DU
CARACTERE SOCIALISTE DE
L'ALLEMAGNE ORIENTALE . .
AUTOUR DU TRAITE DE PAIR
AVEC LE JAPON . . . . . . .
LA PROPOSITION DU GROTE-
WOHL . . . . . . . . . . .
LES EXPERIENCES INUTILISEES
QUELQUES PHENOMENES SYMP-
TOMATIQUES EN TCHECOSLO-
VAQUIE . . . . . . . . . .
LA CLASSE OUVRIERE ROIT-
MAINE ET L'ACCOMPLISSE-
MENT D~U PLAN EN ROUMANIE
LES RESULTATS DES TRAVAUX
DF LA CINQUIEME ASSEMBLES
GENERALE DES NATIONS
UNIES . . . . . . . . . . . .
LE SORT D'UN INITIATIVE
ERANGAISE EN 1950 . . . . .
LE PROBLEME DES MATIERES
PREMIERES DANS LES CONVER-
SATiONS TRUMAN-ATTLEE . .
LA LUTTE POUR LA PAIX EN
13ULGARIE -CAMOUFLAGE DES
TENDENCES AGRESSIVES . . .
A PROPOS DU RAPATRTEAIENT
DES ENFANTS REFUGIES
GRECS . . . . . .
Lettre d'Allemagne:
LF.S DIFFICULTES DU GOUVEP-
NEMENT ADENAUER . . . . .
Lettres a la rcc?acticn :
DEUX ASPECTS DUNE
!,ION INTERESSANTE .
Q UES-
O. A. 11
. . . . . . . A. 12
Todorov Kiostarov 13
. . . . . . . . . 14
. . . Hans Fischer 15
. Zoran Prpovach 11
Todor Kjostarov est membre du Parti Commu-
niste de Bulgarie depuis 1931. Il a consacrc au travail
illegal la majeure partie de son stage de membre du
Parti, en accomplissant diverses torches du Parti en
Bulgarie. Durant la guerre it fut interne dans un camp
de concentration d'cu it s'enfuit et travails: clandesti-
nement A Sofia. Apr?s la liberation it travailla au
Comite Central du Parti Communiste de Bulgarie et
a 1'epoque du proces des criminels de guerre it fut
1'accusateur public pour les crimes commis dens les
pays occupes (Macedoine, Grece ct Serbie). Le procss
tormine, it fut nomme procureur general A Sofia, fonc-
tion qu'il exerca jusqu'en 1948, lorsque, A to suite de
son desaccord avec la direction du Parti Communiste
de Bulgarie, is passa illegalement la frcntiere et se re-
fugia en Yougoslavie. Il vit actuellement a Beograde
ou it travaille comme emigre politique.
Yoje Smole, correspondent de 1'Agence de presse
yougoslave - Tanyoug - aux Etats-Unis et de la revue
?Pclitique mcndiale?.
Autres collaborateurs: le college de redaction et
les membres de l'Union des Journalistes de Yougo-
slavie.
QUE JE LE [)ISE - POUR QU'ON
NE ME LE DISE PAS
Visokov, correspondant a Pekin de IS Pravda,,
de Mascou, ecrit: -Les Chinois ont penetre les
desscins rtes o~ppresseurs americavns et vont au
combat sons le mot d'ordre: Expulser les Yan-
ke .s de t Asie,,. Cela est rendu pass-ble grace a
1'enthousiasme des Chinois pour i'aide desin-
teressee et fraternelle de l'Union Soviet'que.
Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310020-8
Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310020-8
--(Lle cLe _-ect'~
POLITIQUE
MONDIALE
LA CHINE EN 1950
L.1 annee ecoulee a de?bute et s'est
term.nee avec la Chime ?au cen-
tre des evene,ments monidl aux.
:En janvi'cr 1950 la Chine seat vue
occuper cette position grace au de-
legue de 1'URSS qui, au sein du
Conseil -de Seeu,rite, avant i;na!ugure
toute .une s6rie d'abandcns des
seances et de boycottages des ,orga.-
,ndsmes de l'ONU par 1'URSS et sea
sratel:ites pendant des ma-s. La Chi-
ne nest, pair sa pr.opre aoli vlf , pla-
ceo ;en decembire au centre des
evenements.
Ceis deux moments donnes et 1a
chaiine d'evenements qui': lea rele
entre eux, forment in,dubitablement
une suite d'evenements la plus im-
portant de touts l'annee ecoulee.
Pair la constiitution du Gouver:ne-
ment :centela4 ide Pek.iin et 1?a victaitre
de ses troupes id,ans la Chine conti-
ne,ntiale ?au decl':n de 1'annee passes,
in gueirre civsle, qui pendant plus
de vii avarlt idech.ire ce grand
pays, etait pratiquement terminee.
Bien pluis, tooute une senile de pays,
sympathisant ?ou non avec le nou-
veau regime en Chine, avaient re-
ecnnu le nouveau Gouiver:nement do
Mao Tse Tung. Pair s,ui'i'e o'es,t ploi
in quest, cin de la: representation
chinoise au sein de l'ONU. Le re-
presentant du soi-disant Gouverne-
ment de Tchang-Kai;-Chek avai,t
evidement perdu le droit de parlor
an norm du peuple ch'noiis, et yid etai'~
d'autant plus deplace de le voir ?au
sei'n idu Conseil de Secu!riite, faire
ftgiure tie representant d'une grande
puissance, membre permanent du
Conseil.
D'apres les affirmations de plus en
plus frequentes du nouveau Gouver-
ncment, comtne aussi d'apres cer-
taines declarations de personnalites
politiques des Etats-Unis on pouvait
deduire, des la fin do 1949, que
les Etats-Unis et les autres
pays representes au Conseil
de Secu!i chaageraient, tot ou
tard, d'attitude envers la Chine, et
finiraient par reconnaitre le Gouver-
nement de Pek! n. A la place de celuft
de Formoze. Mais c'est justement a
cc moment la-que le delegue de
1'UR!SS a pose la question do in re-
connaisisance sans, restriictfiion du
nouveau Gouvernement d'une facon
sib ult.imative que t?oute la question
s'en est trouvee embrouillee d'une
mani,re presque iinextiri`.icable.
L'ult'ima;tum et le boycottage sur-
venus apres le refus de cette recon-
naisisance, n'ont pu avo!ir, et on rea.-
lite n'ont eu d'autre effet cue do
rendre presque impossible au Gou-
vernement des Etats-Unis in recon-
naissance immediate du Gouver-
nement de Pekin. Cette reconnais-
sance, amenee de force sous la
pression du boycottage exerce par
1'URSS, aurait engage le Gouverne-
ment des Etats-Unis dans une
situation facheuse qu'il s'ef-
forcait d'eviter a tout prix.
Le boycottage ode l'ONU, on gene-
ral, e.t celuii du Conseil de Securite,
on particulier, sent tous deux diri-
gzs, de toute evidence contre l'or-
ganisation touts enti?ere. Admettre
que n'(importe quel membre de cette
origanisatiion pui,sse imposer sa vo-
lcinf`?e pair des methodes aussi iillega-
les, seraiiit le commencement ide la
fin de l'ONU. Par consiequent, si in-
censl.dhre et facheux qiue sioit le
geste des Etats-Unis quii Went pas
recennu le Gouver-nement central de
Pekin, le boycottage sovietique les
a foirces, a priorii a persis?ter .clans
cetite voile.
D'aiilleurs, ~d'ejia en janvne~' 1950, ?1
ne pouvait pass y avio r de idioute que
to but reel ides aetes de 1'URSS n'
Malt pas de rfaire entrer un repre-
sientairit ide Pekin au Conseil de
Securite, main Ibien au contraire de
l'e;mipecher d'y enitrer pair tune pro-
cedure giu,i; pour la forme, exigerait
in recoinnaiissaince du nouveau Go?u-
vernement chinois. Or, 1es evene-
ments ulterieurs ant largement eclai-
rs ce jeu diplomatiquc sovietique
exempt de tout p!r?.:ncipe.
Le Gouvernement de l'URSS a
persists clans son boycottage du
Conseil de Securite meme aipres le
declanchemeat des hasitC!1,ites en Co-
ree, lorsque, very la fin idu mois de
j,ue.n, ?la situation eat devenue extre-
~memeint dangercuse dons le monde
entier. Tant que les troupes de la
Corse du Ncird avanca.ien?t, 1'URSS
s'est tenue en dehors du Conseil de
SSecur its, mans lorsqu'il fut evident
que 1'enva?hissement du Sud en coup
de trambe no reussi'.raiit pas, le de-
legue ids 1'URSS renttra au Conseil
,de 'Securite (qu'il await precedem-
ment quntte sous ipretecte que le
delegue de Tchang Kai Chek y sie-
geait s'assit a in meme table que le
rep,resentant de Tchang Kai Chek
et proposa la resolution sur la sus-
pension des hostilites.
Depuis ce moment-la, le delegue
soviet que esit rests au Conseil de
Securite, c'est-a-dire que le boycot-
tage a cesse aussi. incpinement qu'il
await co~mmeince.
La vinotoire de Pekin ~diains lay guer-
re civile chinoise n'a pas influe seul-
ement l'activite diplomatique de
l'URS,S au sein du Conseil de Secu-
Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310020-8
Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310020-8
nUe. Les evenements ulter?ieurs,
survenus au cours de l'annee, s'ins-
crivent eux aussi dans le cadre
marque par le debut et la fin de
1'annee 1950.
Les efforts deployes par I'URSS
en vue de tendre les relations entre
in Chine et .le reste du monde, et, on
premier lieu en vue d entraver son
entree au Conseil de Securite, sont
evidemment le resultat de la gene
?ypa-cuvee au 'Krem'.'n par suite de
I'apparilGon d'un pays ou in revo-
lut'on a triomphe sous la directilon
de son propre Parti Communiste,
cit qui n'a pas ete ?I'.bere> par
1'URSS. Cottle gene s'est forcement
accrue a la i des p.ourpa~rlers,
ex.'iremcment longs, menes a Moscou
entre Mao Ts,e Tun? et la Gou?ver-
nement sovi etique. Le tra ire resul-
tant de ces pourparlers n'a d'ailleurs
pais apparte d'.avantages econom'-
ques s.ubstantiels a la Ch'ne e-,
d'aixtire part, it laisse subsisiter, pour
quedque temps, certa:ins :pr:;vileges
u,usses aiuxquels Levine ava't deja
renance au nom de la Revoilutilon.
Ces resultants n'ant su~remen,, pas
rejoui excessivement Mao Tse Tung,
dent les efforts d:plomatiques, de-
ployes a lMoscou, n'ont pas ,porte les
fruits que la Chine pouva!it en
csperer et auxquels elle pouvait s'at-
'tendre de la paint de an
du Gouvernement de 1'URSS en Asie.
La Coree du Nord, sphere d'rnflucince
sovlletique scion 1'aecord de 1945,
s'est tuiouvee deans le voisinage `m-
mediat ide la Chine ;nouvelle, dont
le prestige en Aisie s'est oonsidera-
blement accru. Si le Gouvernement
de i'URSS,des:irait s'affirmer on tant
que grande puissance asiiab'que, et
s'imposer en a~rlb.itme dans la soluts5on
des probiemes asnatiques, i] etait
evident que Ala Coree,du Nerd consii-
tua,it jument le point d'appui
asiatique sur lequel Moscou pouvait
compter sans reserve d,ans une telle
act'-o,n. Or, la Coree du Nord, an
tant que sphere d'influence sovieti-
quue? no pouvait subs'ster comme
Celle, que par une demonstration
conva`noante de la force et de ;.a
predom nance de Moscou.
Le succes de i'agresision comm"se
en juin 1950, le long du 38-e parr1-
lele n'aurait pas seulement etendu
la s,ph6re d,'influence sov`et'_que a
route la Coree, ma's aurait aussi
re.nfarce sensiblement le prestige do
l'URSS en taut que grande purs-
saRnce asr,aitique. C'eut ete un pas do
fait en vue d'amener la Chine a
concevoir qu'il n'existe que deux
, et qu'elle devait se ral-
1 or au camp d'sri ge pair Moscou.
Or, les evenements se sent dcrau-
1es aiutrement.
Les tentat!ves ode Moscou on vue
de :met re, a l'aide die ses fantoche;
de la Co-6e du Nord, le monde en-
ti a,r, y campis 1 OONU, devaint un
fait accompli, n'ont pas eu de suc-
ces?. Au lieu de retcurner triom,p-
halement au Conseil do Secur to
apres la victoire en Coree, le dele-
gue soviet que s'es?t vu farce,de rein-
tegrer, sans tambour ni trompette,
an place au Conseil pour sauver par
des moyens diplomat:ques ce qui
resita'it a waver de l'aventure co-
reenne d! ja compromise.
Le deuxie,me revirement en Coree
s'est effectue au moment on les
troupes ch'noises Font franchi les
frontieres de la Mandchourie et se
sonl engagees dana le confiit co-
,reen. Cc ,rev',rement no s'est pas
reflate seulement sur in situation
militailre - in iretraite des troupes
etoumd rent d'.sipersees die Mac
Arthur - mats aussi, et surtout, sur
la situat'on po]iit,que.
La Chine, qui jusqu'alors se tenait
au trotsieme plan, s'est Ibrusquement
pcartee an premier ,plan. Les troupes
chinc(s,es en Coree ne s.auvaient, pas
le p_estige do Moscou, mars aff'r-
ma'en`;, une fois de plus, que la
Chine, etat run facteur nouveau en
As,'.e, avec lequel it fallen compter.
L'asnc'ienne sphere d'influence sovi-
etique se trouve, actuellement, sous
l'occupatuon des itirouipes ch'noises.
Tandis qu'enco,re en autosnne 1950
cn fondait, dans les milieux diplo-
matiques iinternataanaux, les es,pars
dune solution pacifique die la que-
stion coreenne sur des pourparlers
avec Moscou, aujourd'hui c'est Pe-
kin qui, se brouve au centre de 'at-
tention.
La question coreenne ne s'en trou-
ve evidemment pas resolue. La so-
lution de ce probleme n'a pu titre
realcsee on 1950. Les mo.is a venir
serent, sans doute, tout charges
d'evenements dramatiques en Extre-
me Orient, dont 1'ombro assombrira
les procha:nes duscuss ons do Lake
Success. Cependant, un fail: demeure,
qui devient 1'evenement to plus im-
portant de l'annee ecoulee: la Chi-
ne est entree dons le rang des gran-
des puissances, qucr:qu'elle ne sit
pas representee au Conseil de Se-
curite.
I 'Cquil'.bre on Coree, e -bli on 1945
par in panto-le du pays en spheres
d _nfluence, amen:cane et sov'eti-
que, a ere detruit par faction entre-
prise par Moscou en juin. L.'inter-
ventiion de ]ca Chine a `.nt: oduit dams
Ie oonfli.t qu en ia resulte un element
nouveau et iinattendu: les ambi-
t ons expans0onnistes de in Chine
que 'l'oin lgnocaft e,n 1945. Laotian
ont~reprise en vue de renfoir:ceir Ins
past ions de 1'URSS en face des
Etats-Unis, et de la confirmer en
tant que grande puissance asiatique
dirigeante, a donne un resultat inat-.
tendu (et assurement indesire): l'af-
firmation de la Chine en tant que
nouvelle grande puissance.
Par consequent it n'est pas eton-
nant gu,'inu debut de decembre
Us_shinslky nit obstinement exi,ge le
retira:if de toutes leis troupes e`man-
geres de Coree, y comprits les trou-
pes chinoises. Or, ,il n'est guere pro-
bable que ces efforts acient couron-
nes de success. L'action entreprse au
sein de l'ONU se borne, au fond, a
retablir le status Quo et a rejeter la
Chine a l'arri?ere-plan. Mais le Gou-
vernement die l'URSS sera, sans
doute, force de s'a;pe[rcevc. r que la
tentative d'impaser a Fekin sa tu-
teile est tout aussi illusa're que cello
des Etats-Unis de vouloir l'ignorer
de jure.
Quant au peuple careen apres
avoir ere tout d'abord la victime du
conflit des int6r5ts de d,eux grandes
puissances, en voila une troisieme lui
grimper sur le dos. Dans de telles
conditions ]a .lutte pour la lilbera-
tion de ]a Coree sera d',auta,nt plus
penible. L'a:nnee eeoulee figures
assurement dans 1'histoire de la Co-
ree comme 1.'annee in plus nefaste
et la, plus sombre. L'OBSERVATEUR
Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310020-8
Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310020-8
La 258-eme fois
L ES Suppleants des Ministres des
Affaires Etrangeres des quatre
grandes puissances se sont de nou-
veau mis d'accord le 15 decembre
dernier a Londres, a lour 258-eme
reunion, cette fois-ci de deux heures,
convoquee sur in demande de
1'URSS, pour ajourner a trois mois
les conversations relatives au traite
sur l'Autriche. Reste a savoir a quoi
devait servir cette initiative sovie-
tique. Mais, ce qui ne fait pas de
doute, c'est que les conversations des
Suppleants des Ministres des Affai-
res Etrangeres pietinent sur place.
Los raison qui ont empeche jus-
qu'a -present la conclusion de cc
traite, et que I'URSS mettait tou-
jours en avant, sent nombreuses.
Chaque fois qu'il semblait aue les
raisons principales etaient eliminees,
it y en avait d'autres qui apparais-
saient. Pendant un certain temps
1'URSS est allee jusqu'a affirmer que
c'etait la Yougoslavie qui
au sujet de la Carinthie entravait
1'accord entrc les pays allies. Ceci
servit de prete'xte aux diplomates
sovietiques, qui, 1'ete do 1949 a Pa-
ris, vendirent la Carinthie (territoire
habite par les Slovenes) pour la
somme de 150 millions de dollars et
les puits petroliers autrichiens. On
pouvait s'attendre des lors a la con-
clusion du traite autrichien dans u n
delai relativement court.
Cependant, les reunions ulterieu-
res des Suppleants ont bientot de-
montre que I'URSS n'avait pas en-
core epuise la longue liste des di-
vers relatifs au trait(-'-
autrichien. Cc sont, par exemple les
avoirs de certaines entreprises en
Autriche reclames par l'URSS, et
ainsi de suite. En fin de compte, lors-
que les pretextes ont commence a
manquer, les representants de
1'URSS ont pose comme ,rainrer) irr--
dc pendant -I veritable-rncxil, commu-
niste daur -s sommc::s. it i i hors
de douto qr.,? Ics resulln:s i?lccinrau>:
sc prescnlr rnicnt nutirment
Ccpcnil:n . sit ;ivai[ prig. part ail;:
elections it I pu'il cst ;illjnurd'hui, ci-
peirti alir.55 icqu.s donr; to i,-cilleur
Its cas, ei on juger par les tats elect-tir.,ux, a pest pros 5"iu des
suffrages r1 Clot-tour- qui n out pa:;
vote, c'est. Aire do ce ix qui avaient
pc-u)-Pere ..-pondu a ,,in appol do
buy cottat;.
Or, dans, Ics circonstanei-s actu--
elles, un le resultat equivai.rdrail. non
pas seulem--it . S In ddbacle du Patti
communi:a-r mais -auss ii colic de
ses dirigen: do I'Est. ('e rF?:,r-iltat
constitncr;r=1 on mSmc tr?rnps tins dS-
menti all --ru?aetere srici isles do
I'IHat de I -ilIemagno oricntals' quc
cis iconsiiifeunistes, on -?ortu du dS-
crel. mono rte, souligne?nt actui lie--
m-ent aver ~ tat do tenac?iti?-
La populniion dc' 1tc? lit,
esl trig
bion placer pour se ion(-J,(, cumpte
d'une mnni re tangibh? .au c:rrnclc c
satellite di? :Feat do I'Allemogne o-
rientale quo du ctimpo.rts 111(0
dr 1'Uninn Soviel.iquc (rivers It
mcuvernenl progressistc of ie peu--
pl.:n allcmnnrl on general. A t'ocr-:rsion
des rScenti--: elections :?I. on vert'i
de ,;it pron.,- experienoe I:i lhrpid:i-
tion horlll e a fait cnnnaitri? snn
j trgemen I
Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310020-8
Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310020-8
Autour du traite de
paix avec le Japon
L A conclusion du traite de paix
avec le Japon et tout ce qui
s'ensuivrait, contribueraient sans
aucun doute ' la normalisation d.o la
situation en Extreme-Orient et a
1'affermissement de la paix mondi-
ale. Il n'est pas necessaire de sou-
ligner tout particulieremcnt qu'un
tel but ne pourrait ?tre atteint quo
si. toutes les puissances interesses
prenaient une part active a 1'elabo-
ration de ce traite. La conclusion
dun traite de paix separe no pour-
rait qu'envenimer davantage les rap-
ports entrc les grandes puissances,
et la cause de la paix on serait dif-
ficilement ?renforcee. Cependant, ce-
ci ne signifie nullement qu'il faud-
rait permettre a n'importe quel pays
do faire de 1'?obstruction pour em-
pCcher indefiniment le reglement
d'un probleme laisse par la guerre.
La derniere initiative americaine,
tondant a la conclusion au plus tot
du traite de naix avec le Japon, a
demontre cependant 1'existance de
profonds desaccords sur la nature
et les objectifs de cc traite. L'unite
ne regne memo pas parmi les pays
qui d'autre part collaborent dans les
forums internationaux et qui font
partie d'un meme bloc. Les opposi-
tions d'interets et de points de vue,
qui so sent manifestoes au cours des
conversations menees par Mr. Dulls,
sont sans aucun doute les plus for-
tes entre les principaux protagonis-
tes - les Etats-Unis et l'URSS (La
Republique Populaire de Chine n'a
pas pris part a ces conversations).
Les oppositions mettant aux pri-
ses ces deux puissances ne mon-
trent aucune tendance a l'apaise-
ment et a la conciliation. Les in-
discretions que 1'URSS avait com-
mises en publiant la correspon-
dance des deux Gouvernements
sur cette question prouvent
que l'URSS'n'a pas aborde le proble-
me du traite do paix avec le Japon
avec la sincerite et la bonne volonte
necessaires, mais bien au contraire
avec l'intention d'utiliser cette ques-
tion aux fins de propnagande dans la
guerre froide.
Les points principaux des propo-
sitions americaines font ressortir que
le Gouvernement des Etats-Unis est
prat, si cola devient necessaire, a
proccder a la conclusion d'une traite
de paix separe. Ces propositions im-
pliquent la revision des decisions al-
liecs prises pendant la guerre et re-
glant le sort des possessions japonai-
ses Taiwan, les Pescadores, 1'ile
Sakhaline meridionale et 1'archipel
des Kouriles, ainsi que le desarme-
ment du Japon et les reparations dues
par lui. Elles prevdent egalement
certaines concessions territoriales et
l'octroi de bases aux Etats-Unis, cc
dent it n'avait pas ate question au-
paravant. Cette tendance a conclure
un traite de paix qui satisferait en-
tierement les aspirations ameri-
caines, tout en negligeant les interets
at compromettant les droits des au-
tres pays, fait quo la possibilite d'ac-
cord parait tres lointaine. Le fait
qu'un tel traite de paix no pout reu-
nir les suffrages de toutes les par-
ties interessees est pout-titre la cau-
se de la determination des Etats-U-
nis d'atteindre les buts qu'ils se sont
proposes, au bosom par la conclu-
sion d'un traite de paix separe. Ti
n'est done _nas etonnant qu'il y ait
si peu de chances de regler le pro-
bleme de la paix avec le Japon sur
la base de l'accord de toutes les par-
ties interessees, etant donne que les
deux principales .puissances adverses
abordent co prdbleme do cette ma-
niere.
La proposition du
Grotewohl
L ES hauts fonctionnaires do 1'E-
tat et des partis des ?deux co-
tes de la ligne do demarcation en
Allemagne s'ingenient a qui parlera
aux Allemands le plus souvent et le
plus habilement de l'unite de lour
pays. Plus ils en parlent et font des
propositions on ce sons, sans d'ail-
leurs aucun fondement reel pour le
moment, moms it y a ?de chances
pour la realisation de cotta unite, e-
tant donne le partage formal des
spheres d'interet des grandes puis-
sances en Allemagne.
C'est darns cot esprit de surenche-
re que s'inscrit la proposition faite
le 3 ct. par Otto Grotewohl, president
du Gouvernement do l'Allemagne 0-
rientale, au Chancellor de l'Allemag-
ne Occidentale, Konrad Adenauer.
Grotewohl propose , 20. XI.
1950). Toute cette armee de collecteurs de signatures
?etait necessaire pour faire pression sur Les ouvriers et
Les paysans bulgares et leur faire signer l'appel.
Il n'y pas de doute quo ces 6 millions do cito-
.yens bulgares auraient appose de bon gre lour signa-
ture s'il se fit agi de la paix. Et pas seulement ces 6
millions, mais bien tous Les 8 millions qui constituent
le peuple bulgare, voteraient ainsi quo tout autre
peuple pour le maintien de la paix, contre Les fauteu.rs
d'une nouvelle guerre, contre toute agression qui pro-
voquerait un nouvel incendie. Mais le peuple bulgare
a compris qu'il no s'agissait nullement de cela duns
1'appel de Stockholm. Les veritables partisans de la
paix en Bulgarie ne voient pas une action pour la paix
clans faction forcee en vue de recueillir des signatures
pour l'appol de Stockholm, pas plus que dans la parti-
cipation a ?de pretendus Congres internationaux tels
que le recent Congres de Varsovie. Iis no croient pas
que 1'on reussira ainsi a calmer la tension qui existe
clans le monde et particulierement dans les Balkans.
Its ne peuvent surtout pas ne pas douter de l'action
pour la paix que menent les dirigents bulgares, car ils
sent temoins de lour politique interieure et exterieure
'et des contradictions qui existent entre lours paroles
,et leurs gestes.
Dans le discours qu'il prononca au cours de la
ceremonie du 9 septembre dernier, Vladimir Poptomov,
Vice--President du Conseil des Ministres et mombre
du Bureau Politique du P.C. Bulgare, a earacterise la
Yougoslavie comme > qui menacerait le peuple bul-
gare; mais encore it nous ameme a poser la question:
Est-cc quo les veritables partisans de"la paix dans Les
Balkans et on Bulgarie, dans la situation cr66e par la
resolution du Kominform, ont des raisons de consi-
deror avec apprehension cc qui se passe actuellement
en Bulgarie? Evidemment ails en ont.
Il existe en effot de serieuses raisons d'avoir de
1'apprehension, surtout si l'on considere Les declara-
tions telles que celle de Poptomov et des ecrits de . S'appuyant sur les accusations
mensongeres contra la Yougoslavie, sous le masque
de la defense et de la sauvegarde de la paix, Les diri-
geants kominformistes en Bulgarie entretiennent
sciemment la psychose de guerre au sein du peuple
bulgare. Cc n'est pas tout. Its no se conttntent pas de
faire des decl rations; mais ils les font vreceder et
suivre d'une serie de preparatifs et de mesures stra-
tegiques. Les habitants des zones frontalieres meri-
dionale of occidentale sont astreints a un regime spe-
cial. Apres une mintitieuse Verification effectuee par
la police, ales indesirables>> sont deplaces. 250.000
paisibles minoritaires tunes vivant pros de la frontiere
meridionale, ont ete sauvagement chasses, pour etre
remplaces systematiquement par des Bulgares de la
frontiere occidentale et par des habitants de la
Macedoine du Pirin auxquels les autorites kominfor-
mistes no font pas confiance.
Les Partisans de la paix dans les Balkans ant des
raisons de craindre pour la paix, can les dirigeants
bulgares actuels menent pas une politique indepen-
dante decoulant de la souverainete et de la Libre vo-
lonte du peuple bulgare. Its se font au contraire Les
tenants de la politique d'une caste de 1'URSS, et
c'est la politique de cette caste envers la Yougoslavie
qui constitue, dans la situation actuelle, le principal
danger a la paix dans les Balkans. Les dirigeants
d'Etat et les dirigeants politiques bulgares no sent que
des instruments entre des mains des hegemonistes
sovietiques qui les utilisent pour la realisation de leurs
desseins. La lutte pour la paix en Bulgarie est menee
sous la signe de 1'agression politique. Les dirigeants
bulgares actuels ne font aucun geste a l'insu de
1'URSS. Il n'est un secret pour personne que depuis la
proclamation a Moscou do Vlko Tchervenkov au titre
de > du peuple bulgare (discours de Chvernik
a la ceremonie du 70eme anniversaire de Staline en
1949) et la nomination du colonel de I'Armee Rouge,
Petar Pantchevski, au poste de Ministre de la Defense
en Bulgarie, la vie 6conomique et culturelle de la
Bulgarie est entierement dirigee par les
sovietiques qui attisent la haine contre la Yougosla-
vie. A Sofia, se suivent les visites de toutes series de
delegations sovietiques de . Apres la mort de Georgi Dimitrov, on
compte Les visites de deux delegations pour assister
aux funerailles, deux delegations pour assister a dif-
Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310020-8
Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310020-8
ferentes ceremonies, une delegation culturelle, une
scientifique, une sportive, une eco.nomico-agraire, une
de cheminots, une sanitaire et une de cyclistes. Sofia a
rccu la visite de quatre marechaux: Tolbouhine, Boul-
gagnine, Vorochilcv et Boudjioni. Leurs visites sont
accompagnees de manifestations bruvantes of de
parades militaires au cours desquelles ant ete
Iaitcs differentes demonstrations d'armes, parmi
lesquelles les ?katchouchka?> sovietiques au cours
de la ceremonie du 9 septembre dernier. Et les
-invites>) sovietiques, particulierement les marechaux
parlaient, dans lour discours publics et dans les me-
etings, de la soi-disant menace venant de Yougoslavie
of reccmmandaie?nt au peuple bulgare la protection
bienveillante de 1'Armec Rouge (discours de Boudjioni
a Sofia, le 9 se?ptembre 1950).
Les peuples balkaniques_ of particulierement le
peuple macedcnien ont des raisons do douter du pa-
cifisme des kcminformistes bulgares auand its voient
ressusciter sous une nouvelle forme le chauvinisme
bulgare qui s'est manifesto dernierement contre la
minorite turque, Les kominformistes bulgares non
aculement ne reccnnaissent aucun des drcits ni des
libertes accordes du temps de Georgi Dimitrov aux
habitants de la Macedoine du Pirin, mais its expriment
ouvcrtement lours pretentions de ?liberer>> la Mace-
doine du Vardar, cc qui est en fait dirige centre la
:,.ouverainete of 1'independance de la Republique Po-
pulaire de Macedoine et contre les tronticres de la
Plkpublique Federative Populaire de Ycugoslavie.
Les Partisans de la paix et, en general les peuples.
balkaniques, ant des raisons d'etre inquiets quant its
considercnt l'immixtion ouverte de l'UPSS (fans les
affaires des autres pcunles et 1'hegemcnisme qui suit
1'antique chemin de la politique conquerante du tsa-
risme russe et utilise les methcdes fascistes. Par le
passe, le tsarisme russe et d'autres ruissances imperia-
listes, pour atteindre lours buts, pousserent le peuple
bulgare dans des guerres criminelles centre les pays.
voisins, mettant surtcut on avant differents ideaux
?natienaux>> et la ?liberation>> de la Macedoine. Au-
jourdhui la politique hegemoniste du Gouvernement de
l'URSS essaie de semer dans l'opinion publique bul-
gare 1'animcsite centre le peuple yougoslave. Telles
sent les positions des kominformistes bulgares qui font
taut de bruit autcur de leur pretendue lutt:e pour le
maintien. de la paix dans les Balkans.
Toute cette politique est imposee au peuple bul-
gare par les traitres de la Revolution d'Octobre. Les
dirigeants bulgares mettent docilement on oeuvre cet-
to politique, sans tenir compte des obligations et des
accords internaticnaux, sans tenir compte de la
Charte des Nations Unies, meprisant et sabotant les
efforts deplcyes en faveur de la collaboration et de la
securite internationales. Cost pcurquoi aL'action pour
la paix? qui est actuellement menee on Bulgarie n'a
rien de cornmun avec la lutte reelle pour la paix, mais
au ccntraire sape son existence et m?ene le peuple
bulgare vers do nouvelles epreuves.
TODOR KIOSTAROV
A PROPOS DU RAPATRIEMENT DES ENFANTS
REFUGIES GRECS
D ES quo le Gouvernement Grec
out donne des preuves authen-
tiques que le retour en Grece d'un
certain nombre d'enfants refugies
en Ycugoslavie durant la guerre
civile grecque, etait demand& par
lcs parents de cos derniers, la Croix
Rouge Yougoslave entrepris, avec
1'aide des autorites, la tache do
rendre ces enfants a ceux a qui ils
appartiennent d'apres toutes les lots
humaines et naturelles. Le 25 no-
vembre dernier, on presence des
representants de la Ligue des
Societes de la Crcix Rouge et de la
Croix Rouge Internationale, vingt-
un enfants ont ete rapatries en Gre-
ce. Avec ceci, le rapatriement des
enfants refugies grecs West pas ter-
mine. La Croix Rouge Yougoslave
continue les recherches en vue d'i-
dentifier les enfants dont les pa-
rents, se trouvant en Grece, out sou-
mis des demandes.
Si l'on compare to nombre des en-
['ants grecs rendus a leurs parents
(en Grece ou ailleurs) avec le nom-
bre total des enfants refugies en
Ycugoslavie, qui s'eleve a une di-
zaine do mille, on remarquera que
lc nombre des enfants rendus a lours
parents est minime. 11 y a encore
beaucoup d'enfants grecs qui ne vi-
vent pas avec lours parents, mais its
no se trouvent pas en Yougoslavie.
D'apres le renseignements de la
Croix Rcuge Yougoslave, environ
1.000 enfants grecs avant lours pa-
rents ou des cousines en Grece, Au-
stralie et Canada, vivent actuelle-
ment en Yougoslavie. D'autre part,
un certain nombre de parents of cou-
sins d'enfants grecs refugies vivent
en Ycugoslavie et demandent a ce
que leur scient remis lours enfants
vivant dans d'autres pays, dent on
Polcgne plus de 500, en Tchecoslo-
vaquie plus de 600, on Hongric en-
viron 600, en Roumanie 500, en A]-
banie 32 en Bulgarie 4 et en Grece
3. 11 est done clair que le probleme
de rendre les enfants refugies a
lours parents et cousins, qui vivent
en Yougoslavie est beaucoup plus
important que celui de rendre les
enfants refugies on Yougoslavie a
lours parents et allies en Grece ou
dans d'autres pays.
Le probleme dans l'ensemble du
retour des enfants grecs refugies de-
vrait et pourrait etre facilemenl re-
sclu en peu de temps si I'on y met
de la bonne vclonte. Car it consiste
a rassembler les membres des famil-
les dispersees selon les vc: ux des pa-
rents, et des enfants eux-memes.
Allais dans an sons plus general,
cc n'est qu'une partie du probleme
general, qui pourrait etre resolu,
mais que Pon no resout pas - du
probleme qui consiste a rendre tous
les enfants a lours parents, ou qu'ils
se trouvent, et entre autres to retour
des enfants yc?ugoslaves qui se trou-
vent en dehors de lours pays depuis
la periode de la derniere guerre ou
imrnediatement apres la guerre.
Ln ce qui concerne le retour des
enfants grecs a leurs parents vivant
en Grece, it n'a aucun sons politique;
it prouve simplement que in Republi-
que Federative Populaire de Yougo-
slavie, fidele aux principes humani-
taires, respecte les decisions de l'ONU
parmi lesquelles les resolutions re-
latives aux enfants refugies adoptees
on 1948 et 1949 par 1'Asseinblee Ge-
nerale de I'ONU.
Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310020-8
Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310020-8
Les difficulties du Gouvernement Adenauer
0 IiPUIS le mois de septembre
dernier le Gouvernement de
l.'Allemagne occidentale, denomme
Gouvernement de la petite coalition
des partis do droite, de 1'Union
demo-chretienne et du Parti alle-
mand libre, traverse une crise se-
rieuse.
Cette crise commenga par le con-
flit surgi entre le President du Con-
seil Adenauer et son Ministre de
l'Interieur Gustav Heinemann, tous
deux de l'Union demo-chretienne.
Les causes du conflit doivent titre
rccherchees dans le comportement
du dr Adenauer qui agit de son pro-
pre chef et omet d'informer les
autres membres du cabinet d'un
grand nombre de questions relati-
ves a la securite et au rearmement
de 1'Allemagne. La Constitution de
la Republique Federale Allemande
donne au chancelier de largos pou-
voirs, en vertu desquels it pout,
lorsqu'il s'agit do questions d'im-
portance, decider lui-m:time, sans
egard au Parlement et aux membres
du Gouvernement.
sent compromis a propos du choix un pied d'egalite avec les autres na-
du siege du Gouvernement. Dans la tions europeennes. On considere que
lutte entre l'Union demochrgtienne, le succes des socialistes signifie
precon.isant Bonn comme siege du l approbation de l'attitude adoptee
Gouvernement federal, et lc Parti par le Parti social-democrate a
social-democrate, dont le choix l'egard du probleme de la remilita-
s'est arrete sur Francforts sur le risation de l'Allemagne. Maintenant,
Mein, is Parti bavarois a joue le role les socialistes so font de plus en
d'arbitre. L'enquete menee par une plus pressants pour demander des
commission du Parlement federal, elections generates. La defaite de la
qui n'a pas encore terming ses tra- coalition gouvernementale est quel-
vaux, a deja demontrg que le Mi- que peu attenuee par les elections
nistre des Finances federal, le d-r municipales de Berlin ou les socia-
Schaffer, a verse, par l'intermediaire listes sent toujours le parti le plus
du vice-president du Parti bava- fort sans posseder toutefois la ma-
rcis, une somme variant de 1.000 a jorite absolue qu'ils avaient jusqu'a
2.000 marks a cnaquc depute de cc present.
parti, qui s'est declare prat a voter Le bloc occidental desire, cepen-
pour Bonn. Cette affaire est, de dant, que l'Allemagne soit rearmee
touts evidence, tres desagreable au ct integree le plus rapidement pos-
i
d
e
re
Gouvernement, car elle jette un jour cible dans le systems milita
defavorable non seulement sur le l'Europe Occidentale. C'est pour-
Gouvernement, mais encore sur le quoi it a besoin d'un Gouvernement
Parlement tout entier, it est pro- allomand qui reprgsenterait la ma-
bable que Schaffer sera, de cc jorite absolue du peuple allemand.
fait, remplace. );tant donne les contradictions exis-
Mais ].o coup le plus rude a ete tant au sein de l'Union demo-chre-
porte au Gouvernement Adenauer tienne et du Parti allemand libre,
ainsi que les tirail-ements entre ces
par les esuitats des elections, qui deux partis au sujet du caractere
ont eu lieu dans les provinces de catholique du Gouvernement et de
Hesse, de Wurtemberg-Bade et de ]a defaite aux elections pour ur les
. En Hesse, les sociaux- parlements provinciaux, le pour
-
democrates ont obtenu la majorite
cement actuel est considere par le
absolue
, tout en devenant le parti le bloc occidental comme trop faible
plus fort daps les provinces de
pour pouvoir servir d'appui unique.
Wurtemberg
-Bade et de Baviere. La De ce fait, 1'autorite du President du
campagne electorate a 6t(5
menee Conseil Adenauer est gravement
par les sociaux-democrates sous le compromise.
signe des attaques contre le plan
du d-r Adenauer, relatif au rearme- Neanmoins, it est peu probable que
ment de 1 Allemanne. Its ont lance le la coalition gouvernementale con-
mot d'ordre qu it no pew etre que- sente a de nouvelles elections gene-
stion du rearmement de l'Allemagne rales en cc moment, car les resul-
et de sa participation a la defense tats de telles elections scraient su.-
de l'Eurcpe Occidentals tant quo rement defavorables au Gouverne-
1'Allemagne no sera pas traitee sur ment d'Adenauer. Les efforts deplo-
Yes par le d -r Adenauer en vue de
Le Ministre de 1'Lnterieur Heine-
mann s'est ouvertement eleve contre
le plan du d r Adenauer, relatif an
mement de 1'Allemagne. Le
rear
est devenu d'autant plus se-
conflit
du fait quo Hainemann se
ricux
titre le president du Synods
trouve
1'Eglise evangelists d'Allemagne,
de
partage son point de vue, et
qui
qu'il est un des treis ministres pro-
dans le Gouvernemcnt Ade-
testants
. Cependant, l'Allemagne cc-
Hauer
environ 54?/o de
cidentale compte
et 44?/o de catholiques.
Protestants
haute dignite ecclesiastique de
La
au d-r Ade
Heinemann permettait
nauer d'echapper aux critiques qui
lui reprocher quo son
pourraient
est ?catholique? .
Gouvernement
Le conflit Adenauer-Heinemann,
dans lequel Heinemann jouissait de
l'appui de certains membres du
Gouvernement, s'est termine le 10
septembre 1950 par la demission de
ce dernier. Adenauer a nomme a sa
place d-r Robert Lehr, membre
de l'aile droite de l'Unicn demo-
chretienne.
De son cote, le Parti bavarois, qui
collabore avec le Gouvernement,
await rendu la crise encore plus
aigi.ie. Il a recemment propose quo
le Ministre des Finances federal, le
d?-r Schaffer, membre de 1'Union
social-chretienne bavaroise, se retire
du Gouvernement pour avoir ete
mCle dans une grande affaire de
corruption des deputes de Bonn.
L'hebdomadaire ?Der Spiegel>>,
qui est proche du Parti social-demo-
crate, a devoile dernierement cette
.grande affaire venale, dans laquelle
les deputes du Parlement federal se
reml lacer 1e regime d occupation
par le Statut de securite demon-
trent qu'il cherche avant tout a af-
fermir sa position chancelante do
President du Conseil. Ce n'est
qu' ensuite qu'il envisagerait pro-
bablement la possibilite d'elargir la
coalition gouvernementale. Mais ce
ne sera pas chose facile, puisque le
Parti allemand libre a ete jusqu'a
present 1'adversaire de tout elargis-
sement de la coalition. Il West pas
exclu -que la; Haute Commission al-
liee et les puissances d'occupation
occidentalos deploient les efforts
pour integrer le Parti social-demo-
crate dans le Gzuvernement et per-
nettre ainsi la formation d'un
Gouvernement de large coalition, qui
pourrait mettre efficacement en oeu-
vre le plan de rearmement de l'Al-
lemagne et de son integration dans
stems militaire de l'Europe
le s
y
M. NIKOLAYEVTTCI3 LE BATTAGE
DU BLE Occidentals. Hans FISCHER
Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310020-8
Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310020-8
L E T T R E S res contre l'agresseur. A cc sujet possible que cet homme est beaucoup,
Staline dit textuellement: