WORLD PEACE COUNCIL

• Document Type: CREST
• Collection: General CIA Records
• Document Number (FOIA) /ESDN (CREST): CIA-RDP83-00415R012500020004-6
• Release Decision: RIPPUB
• Original Classification: S
• Document Page Count: 142
• Document Creation Date: December 15, 2016
• Document Release Date: December 11, 2003
• Sequence Number: 4
• Publication Date: September 4, 1952
• Content Type: REPORT

ammo it
Approved For Release 2004/02/19: CIA-RDP83-00415R012500020004-1 9 6t
FORM NO.
51.6IA
MAY 1949
'COUNTRY
SUBJECT
PLACE
ACQUIRED
DATE'
ACQUIRED
CLASSIFICATION
CENTRAL
INFORMATION
siEcBtlf,1
INTELLIGENCE
25X1
25X1
AGENCY 25X1REPORT
!REPORT CD NO,
DATE DISTR.
NO. OF PAGES
NO. OF ENCLS.
(LISTED BELOW)
SUPPLEMENT
25X1 REPORT
4 Sept.
1
14 (137 rages)
TO
NO.
25X1
World Peace Council
THIS DOCUMENT CONTAINS INFORMATION AFFECTING THE NATIONAL DEFENSE
OF THE UNITED STATES WITHIN THE MEANING OF THE ESPIONAGE ACT SO
U. S. C.. 31 AND 32 AS AMENDED. ITS TRANSMISSION OR THE REVELATION
OF ITS CONTENTS IN ANY MANNER TO AN UNAUTHORIZED PERSON IS PAO.
NIBITED BY LAW. REPRODOCTION OF THIS FORM IS PROHIBITED
THIS DOCUMENT HAS AK
DO NOT DETACH
CLOSURE ATTA
25X1
1. Attachea.Th o for iibIlr'Fftticnare 137 pa of untranslated French reports
which summarize the developments of the Session 8f the World Council of Peace
as well as mimeographed material which was furnished to the Congressional
delegates.
2. The following mimeographed items are included:
\
a. Report of Third Session, 2 July;
b. Speech by Wanda Wassiliewska (USSR)
c. Speech by Gordon Schaffer;
d, Speech by Yves Farge;
e, Speech by Jean Laffitte (France);
f. Speech by M. Emanuel D'Astier Dela tigerie (France);
g. Speech by Frederic Joliot-Curie;
h. A documentary resirme of the German Oestion;
i. Summary of the Fourth Session, 2 July 1952;
j. News and. Views releases at the Confeiences.
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CLASSIFICATION ascRET
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STATE
NAVY
NSRB
DISTRIBUTION
ARMY
AIR
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pproved For Release 2004/02/
IS AN ENCLOSURE TO
15 DIMIRDP83-00415
.012500020004-6
8 SSION EXTRAORDINAIRE DU OONSEIL.MONDIAL DE LA MIX
eLaiLLIezza j.11_11et.1.22.2.1
M Je FITTE ( France )
e re a re neral du Conseil Mondial de la Paix
Chars Amis,
25X
Jo voudrais, dans mon intervention, aborder seulement
deux questions t
- La campagne pour le Pacte de Paix.
- Les possibilites d'elargissemente
La oampagne pour le Pacte de Paix a et() lancet) an mois
de fevrier 1951 dans la ville de Berlin cA nous siegeons aujourd'-
hui. Cette campagne a introduit dans notre mouvement un objectif
centrale Nos efforts pour sa realisation no doivent pas s'arre-
ter & la collecte actuellement en course Mais, s'appuyant our
les resultats acquis, us dotvent se poursuivre at s'etendre
jusqu'e. co qua le Pacte soit signe.
Depute quo la oampagne a 6t4 lancee, tous les actes du
Conseil Mondial ou de son Bureau, quo of) soit a Copenhague ou
Helsinki A Vienne ou At Oslo out accord() une mention partieulie-
re A. 1' importance at A la signification du Pacte de Paix.
Aujourd'hui, l'idee n'est pas seulement la nftre. Elle
n'est pas non plus seulement l'idee des oentaines de millions
d'hommes at de femmes qui out signe notre appel. Elle se trouve
supportee par des courants d'opinion qui, situes an dehors de
notre mouvement, sont conduits itt souhaiter pais A reclamer la
mem solution quo nous.
Ii nen serait pas ainsi si, comme certains le pr(ten-
dent, Vide() du Pacte de Paix etait une simple formule de pro-
pagande. Sa force est A reehercher dans la volonte de plus en
plus tendue de voir se modifier le oours des evenements dams
le sans de la pa ix et non pas de la guerre, thangement qui
dolt marquer le tournant dans les rapports internationaux4
han-
gement qui dolt faire oesser la guerre froide, Wiangement qui
dolt faire succeder aux craintes suscitees par les premiers en-
gagements d'armes et les propos belleoistes, la serenite dtun
climat de d?nte et de comprehension.
Nous reolamons le Pacte de Paix et d'autres le re.
clamant avec nous, pares qu'en premier lieu il n'est pas eau-
tre moyen, hors de l'entente des Grandes Paissances, pour 4viter
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is guerre. Nous le reolsmons parce qu'il tie peut y avoir de
?r4glement pacifique sans is. participation de toutes les
grandes forces en presence. Nous le reclamons parce que le
PUcte eat precisement l'acte le plus important pour fairs
prevaloir l'esprit de negociation sur les solutions de for-
eee En d'autres termes, is Pacte de Paix pout 8tre la conse-
cration dune coexistence pacifique reoonnue et acceptee
d'abord par les principales parties en cause, ensulte par
le reste du monde.
Un rapid? examen permet de constater que cette idee
de coexistence a fait des progres considerables. Elle s'eat
exprimee hautement, par des voix nouvelles, lore de is der-
niere Assembles de l'Organisation des Nations Unies s
"... Les peuples peuvent vivre an paix, de leur
propre maniere, a dit le representant de l'Iran,
at les Grandes Puissances essayent de trouver un
terrain commun respectant les interets de taus
les meMbres de la communaute internationale
... La delegation de Birmanie, a dit le repro-
sentant de ce pays, espere que chacun repondra
cet appel, de facon que la coexistence pacifi-
que soit assuree. "
On pourrait poursuivre 1 Depuis la session de l'Or-
ganisation des Nations Unies, de notbreuses positions ont
ete prises qui expriment is possibilite et le desir de coexiS-
tence pacifique. On pout meme dire qu'elles sont, an peneral
d'autant plus nettes at notbreuses que is menace de gierre I
mondiale devient plus apparente.
Tout dernierement, par example, l'Eglise metIodiste
?americaine s'est elevel, pour la premiere fois depuis is
guerre, contra les dangers.d'une politique de force. Elle
s'est aaressee au gouvernement des Etats-Unis et aux eutres
gouvernekents " pour qu'ils appuient un courant contiru de
negociation et laissent is porte auverte ?toute propo-
sition, de quelque source qu'elle vienne, qui contiendrait
uris possfbilite de paix. "
Jet no veux pas apprecier lei le sens que les person-
nalites ou organisations que je viens de citer, et dort on
Pourrait allonger l'enUmeration, donnent a l'idee de coexis-
tence. Oependant, eels nous amene ?nne premiere concJusions
si des hommes ?i des chefs ue gouvernement, a:. des
organisations et mouvetents les plus divers sont conduits
a0ourd'hui a se referer de plus en plus a is. notion de
coexistence, is volonte des peuples sure. memo point est
une chose oertaine.
Les peuples, 4uelle que soit is. force de leu ideal
qUel que soit is genre-de vie qu'ils ont eux-memes choisi
ou auquel us aspirent, veulent en premier lieu &trite:- les
horreurs et les mines d'un massacre mondial dont ils savent
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par expikrience, litre a l'avance les victimes promises, Ils
out ehi_plus d'autres raisons. Sur le plan economique, la
-guerre leur apporte le manque de pain, l'absence des pro-
duits de premiere necessite wand ee n'est pas l'aneantis.,
sement diune vie de travail. Sur le plan politique, la guerm,;.
re se traduit n6cessairement dans touts les cas par de a eon.
traintes sociales at des restrictione b. is Inger-to humaine.
Sur 1* plan national, La guerre.aneentit les trdsors accu-
Mules par Ie Onie dei peuples, elle entratne des occupa-
tions 6trang6res, elle fait seiner at souffrir la nation
victorious, tout comae le pays vaineu.
West pourquoi les peaples4 instruits par la terr-
ble 4preuve de deux guarres mondiales, neveulent pas d'un
nouveau massaere dont ehacun se rend comptet qu'une fois
deciendh4, ii ne pourrait as terminar qua slur des cimetie.
res at des villas ea eendres.
_L'affirmation d'une coexistence possible et sonhai-
table est, en premier lieu, 10 reflet de leur volonte.Cette
affirmation detruit par ailleurs l'argurent de ceux? qui
pour entratner les peuples? prftendent qua la guerre est
inkvttable. Elle d4montre que la possibilite peut titre trantlf.,
formiSe ea realitd. La possibilite, ?test d6Jis l'enonc4 d'une
notion quo 1' opinion publique pousse de plus en plus A re-
connattre. La realite, ca pout atre le Pacte de Paix comma
r4sultat de pressions nouvelles et sans cease aocrueE de
l'opinion publique.
Notre campagne s'est donc,assignei un but grendiose,
Ii convient de no pas 'le perdre de vue ear chacun deE obJec-
tifs du mouvement, qu'il s'agisse du desarmement ou de la
cetisation des count-tit en cours, nous ramene & cc memo points
is rencontret la negociation at l'entente entre les Grandes
Puissances, ,.'est-11-dire la Pacts ou le premier pas en di-
rection du Pacts.
Cette idea, tout comme is. notion de coexistenoe
pacifique a fait Ogalement son chemin. Plus de 600 millions
de signatures. C'est-4-dire 606 millions d'hommes at de
femmev adultes de tons pays, de toutes conditions sociales
qui, a ce Jour, ont individuellement et ea pleine counais-
Stance de cause, souscrit a cotta exigence.
Certains comMentateurs de presse, analysant super-
fieiellement is noMbre de signatures aequises, ont tclnt4
de diminUer 1/impbrtanoe des resultats dams les pays d'
rope occidentale,
2,5X1
Nous leur indiquons qua ces resultats ne sont pas
4 mtttre en comparaisim avec l'ensemble de la popula-Aon
des pays mentionn4s mais avec la population qua les moyens
mis en oeuvre par les mouvements ont permis de consuLter.
Par exemple, en
s'y est faite sous forme
eette methode 5.900.000
ApPga.,?Maga hiele02 9
Allemagne de l'Oueet, la eaApagne
dun vote. Il a ete recueilLi, par
adhesions. Pour apprecier la Si-
am/le pas is
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mettre en rapport avec l'ensemble de la population allemar.de
mate seulement avec it partie de la population que 12on a pu
faire participer au vote, ?gest-a-dire environ 6.200.000 per-
sonnes. On ea vient alors a it constatation quo les resultats
obtenus dans 10A11emagne de l'Ouest sont9 dans leurs poureen-
tageo, de tres pres peu differents avec ceux obtenus dans it
Republique Democratique. En gros, 94% de la population consul-
tee a repondu out a l'Ouest; 96% de la population consul-tee a,
par le 'name proc?, repondu out a 1?Est. Le mtme calcul et
les mtmes oomparaisons peuvent s2appliquer aux differente.i
Tegions du monde. De sorte quo les differences relevees9 dans
les resultats chiffres, represeatent non pas une differen,.,
d'accueil parmi les populations de tel ou tel pays, mais,
tout simplement, une difference des toyens d'action et d'or-
ganisation entre les mouvements qui ont orruise it collezte.
A co propos d'ailleura ii convient de souligair
quo l'effort pour it collecte a donne lieu9 en general, it
un renforeement organique tres important des mouvements de
? it paix. Que l'on reflechisse par exemple A ce quo repres.in-
tent 16 millions de signatures-rassetblees en Italie 1 Elles
sant le resultat du travail et du devouement de oentaines de
milliers de collecteurs, le resultat de l'activite de milliers
de comites de la paix; le resultat qui se lie A 12existeme,
sur le plan national, dun grand mouvement de la paix0
Ii convient egalement de souligner 12importance
particuliere des resultats obtenus au Japon. Six millions de
signatures recueillies jusqu'ici malgre les contraintes et
les mesures de repression, at qui representent plus de 8C%
de la population consultee. Six millions de signatures qui
sont le resultat d'un grand mouvement de it paix qui tend
slorganiser sur des bases toujours plus largas et dont les
actes patriotiques trouvent des echos de plus ea plus grends
sur le plan international.
Par contrel la ca les mouvements n'ont pas encore
aoquis leur physionomie propre ou leur caraotere independant,
oomme par example en Hollande, en Indonesia en Afrique
re ou en Suisse, les resultats ont ete bien en deea des
possibilites.
Jo veux enfin souligner 12obtention de resultats
considerables et nouile-JJux dans un grand nombre de pays, no-
tamment en Amerique latine et dans le Proche et Moyen Or:ent
Ils donnent maintenant aux comites de la paix de l'Inde, de
l'Iran, du Bresil, de l'Argentine, et bien d2autres,
portant(' et le rang de veritables mouvements nationaux.
Au total, pres du tiers de la population terrestre
s'est prononce a co Jour individuellement en favour du Pacte
de Paix alors quo seulement it moitie du monde a pu etre con-
sultee.-f'es oollectivites? des courants d2opinion qui ne sont
pas tous, et de loin, exprimes par oe nombre, se montren-:
favorables a cette mtme issue et it demandent avec nous.
Quoiqu'on en de,uise, quoi qu2on dise, ii n'y a pas d'exemple,
ii n'y a jamais eu d'example dans le monde 9 d'une volont6
exprimee avec une telle phissance.
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.Ztirms
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Cot examen me conduit naturellement au second point
de mon expos? les possibilites d'elargissement.
A ce prObleme se rattache toutes les activit4s du
Conseil Mondial, passees et A venir, ear la recherche d'une
union toujoUrs plus large reste, depute sa fondation, le preoc-
cupation du Ernouyemorit. Cette union nous la voulons, nom y tra-
vaillons de toutes roe forces, non pas pour en tirer un profit
de prestige, mats paree que la paix no peut 8tre sauvee, ni
par un soul pays ni par un soul peuple mats par les effcrts
additionnes de tous les pauples ensemble.
L'union, la plus large, pour defendre la pale est
possible et necessaire. D'abord, sur le plan de cheque pays.
Ensuite, sur le plan international. Sur le plan de chaqrte pays
pare? qu'aujourd'hui /a cause de la paix mondial? se rattache
partout A la cause de 1'in-beret national. Sur le plan interna-
tional, parce que la paix dont serait exclu in pays ou Ln grou
pe de pays, no serait pas la pate. Ii serait, par exemp3e, tou
aussi Incense de pretendre faire la paix en dehors de la Chine
qu'il serait vain d'y songer sans la participation this Etats-
Unis.
C'est pourquoi le Conseil Mondial, forme par la
mise an commun des energies et des bonnes volontes rassemblees
au congres de Varsovie, a poursuivi sa route dans la pratique
d'un elargissement constant. See activites qui vont des inieia
elves les plus diverses aux graudes campagnes mondiales se son
aaccedees A un rythme accelere. Elba suscitent des enthousias
mos. Elles font nattre de grands espoirs. Quelquefois, elles
provequent des campagnes de haine ou des diatribes insolent3s.
Mats rien de ce que fait ou susette le Conseil Mondial Fe
laisee desormais personne indifferent.
Le Conseil Mondial s'est fixe pour ttlehe d'ipterve-
nir aupr6s des Nations Unies pour les rappeler aux devWrs de
lour charge.. Aux travaux de la derniere Assemble? des Natiens
Unies, les echos de la volonte pacifique des peuples one releen
ti, plus largement que d'habitude. C'est non seulement es con-
sequence d'une vague montante de 1' opinion pdblique en ?'aereer
de la paix mais aussi d'une maturite de cette opinion. -los
declarations no lute suffisent plus ; ii faut des sates, Les
solutions de paix presentees par be Conseil Mondial a l'Assem-
blee des Nations Unies s'inspirent de cette preoccupatirm.
C'est pourquoi, de plus en plus, il s'avere difficile do no
pas en tenir compte. On petit en noter, par exemple, le eemoi-
gnage de Monsieur he Ministre des Affaires Etrangeres dH
Suede qui, parlant du desarmement, a declare be 8 juin au
congres de son parti
" Est-ce qu'il n'est pas grand temps d'aepli-
quer ici les methodes de negoeiation et accomode-
ment des divergences d'interft, recommandes -mr
he Conseil Mondial de la Paix pour la soluti)n pa-
oifique des problemes asiatiques
Le Conseil Mondial s'etait fixe pour t&che d'eta-
A40g010!" sv
,v4,11411rolkliyatele l'opinion pkei-
li819Mt"ft6de vu Is
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Ce-
sent maintenus avec des organismes comme le Conseil Oecumenique
des Eglises, la Croix Rouge Internationale, les quakers us
no portent pas sur de simples conversations de personnalites,
mais us ouvrent la voie It des comprehensions et des collabo-
rations entre des groupes humains qui, pour etre dtopinions
differentes, se rejoignent dans un memo desir de paix.
Le Conseil Mondial a recu le mandat d'accueillir en
scel sein les representants de toutes les forces qui s'engaEent
dans une action pratique ea faveur de la paix. Notre Conseil
nee pas ea de defection depuis sa constitation. Des homes et
des femmes de toutes croyances, de toutes conceptions, de tous
pays sont venus joindre leurs efforts aux ntstres. Diabord, on
s'y observe, on s'y etudie, puts on y apprend a se connaltre,
se comprendre, ?s'aimer et A travailler ensemble pour le
grand bien de la paix. Jo no connais pas, pour ma part, d'emo-
tion plus forte, de joie plus grande quo cello qui nous vaut
d'aecueillir a cheque session des appuis nouveaux dont les
visages, hier inconnus, deviennent le lendemain familiars A
tons les amis de la paix.
Male, le Conseil Mondial no slest pas borne a l'ela-
boration de solutions de paix Ii n'a pas unite son activite
des demarches aupres de 1' Organisation des Nations Unies ou
dehautes autorites morales.
Il a lance la grande campagne dont Pei tout a ltheu-
re parle. Il a, par la voix de son Pr?dent, exprime le premier
l'emotion et la reprobation des peuples devant liannonce de
la guerre bacterioloique. Il a encourage at aide la prepara-
tion de grandes conferences regionales de is. paix qui se sont
tenues dans les pays scandinaves, en Europe, en Amerique on
se preparent maintenant en Asie ou dans le Proche Orient. Oes
conferences sont importantes, non seulement par la diversite
des volontes rassemblees mais par la mise en oeuv.fe d'activites
nouvelles, par ltexperience acquise sur le plan d'organisetion,
par les developpements diaction qu'elles provoquent, par les
discussions suseitees avec des millions d'hommes at par des
conclusions qui ehaque fois font entrevoir -Is possibilite dial-
ler toujours plus loin?
Le Conseil Mondial a approuve la grande rencontre
economique de Moseou. Il a invite sea metbres ainsi qua les
mouvements nationaux A soutenir cotta initiative. Cette confe-
rence, dont be monde antler a pane, a ouvert pour beaucoup de
nouveaux horizons. Elle a marque un premier pas dans la recher,-
che tendant a lietablissement d'echanges economiques normaux
entre toutes les nations.
Le Conseil Mondial approuve is. conference inteena-
tionale des Medecins qui se tiendra an mets de septembre ln
Italie. Il approuve de memo, et invitera les mouvements na-
tionaux a appuyer les initiatives qui, sur le plan culturll,
preparent pour les mois a venir des rencontres internationales
d'Ensei ants, de Cineastes, diUrbanistes oeo
Aie
Le Conseil Mondial no tend pas a stassurer le mono-
pole de telles initiatives. Il no pretend pas non plus subor-
donner son appui a liacceptation de sea seules propositions
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?7?
de paix. Il encourage seulement et invite le nouvcr:ent a
encourager tout geste, tout sate, dcci qu'il ienne, qui,
sur un point donne peut contribuer echang de vues et
a la comprehension'reciproque
Cette activite que le Conseil Mondial organise,
preconise ou soutient tout en meme temps, ne cesse de crol-
tre. Sous son impulsion, des campagnes s'ev lent, des for-
ces toujours accrues se mettent en mouvcment des hommes 3,3
rencontrent, dans tous les pays, sur tous les continents,
dans toutes les capitale8 Ii n'est pas droxer.ple que par-
tant de preoccupations qui leur sont communes, ils n'arri-
vent finalement a se comprendre et a s'entendre. Avec eux,
l'idee de la paix chemine et gagne chaque Jour du terrain.
West pourquoi sail est vrai aujourdahui que la
tension internationals saaggrave, il est vrai aussi que
jamais les possibilites d'union pour sauver la paix n'ont
6-be aussi grandes. Jamais la defense de la paix na eu au
-
tent de partisans connus et inconnua.
Ii no saagit on pa;; pour nous de regarder seu-
lement le chemin parcour. mais de voir maintenant le ehemia
venir. Nous albns, sans doute, l'issue de ce Conseil,
decider de la convocation dun prochain congres, Si nous
savons saisir les preoccupations essentielles qui sont
la feta les n8tres et celles des millions de gene qui au-
jourd'hui sainterrogent et craignent d'otre entratnes dans
une guerre dont ils ne veulent pas, il est possible db jeter
les bases d'une union plus large.
Il est possible a travers la preparation mon-
diale d'un nouveau congres, en touchant le coeur et la
raison des hommes et des femmes de les gagner A l'idee de
leur propre cause et de leur propre salut. Il est possible
de preparer un nouveau rassemblement. Un rassemblement qui
doit depasser les unites jusqu'ici atteintes et no rejeter
aucune bonne volonte Un rasseMblement dans lequel le peu-
ple americain doit pouvoir apporter ca contribution avec
tous les autres peuples. Un rassemblement qui doit etre
assez fort pour sauver la paix avant quail ne soit trop tard.
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CONSZI"IltiWirrijri DEL
Session de Berliet. ler 5 juillc;, 19
25X1A 25X1
po oord.24 scAup (Grande Bre4,Jagne)
Monsieur le President, Collegues membres O4
Conseil Mondial de 7a Paix, Amis de la Pair.
Nous ouvrons nos discussions b. cette session ex-.;raor-
dinaire de notre Conseil Mondial de la Pair avec les problemes
jumeaux de l'Allemagne et du Japon. Ce sont les deux. potats
central= de notre lutte pour la Pair. Si nous pouvons g,egner
la bataille pour un Japer libre, independent et democratique,
la vote vers la paix .en Asie sera detlayee. Si nous pousons
mettre fin a la division, de l'Allemagne, si nous pouvon3 assue
rer? le retrait des troupes etrangeres du sol allemand
dormer au peuple allemand la possibilite de Greer sa vie dans
l'independance et la pair, nous chasserons l'ombre de 1.t guerro
qui plane Bur l'Europe.
Nous ne pouvonS' pas traiter du Japon sans traitor de
l'Allemagne ou discuter de l'Allemagne sans discuter du Japon,
car les deux problemes sont meles. Nous devons gagner lt pair
aussi bien en Asie qu'en Europe. Nous devons rendre la liberte
aussi bien au japon qu'5 l'Allemagne.
Nous pouvons voir comment l'attaque centre le peuple
japonais et cella contre le peuple d'Allemagne Occidenttle
prennent lamOme forme. Les Americains appuyes par des liMes
reticents out impose au peuple japonais un soi-disant t uit?
de pair qui, en realite, est tin instrument pour l'occup ttLen,
militaire du pays et pour la preparation de la suerre.
En Allemagne Occidentale, us out fait la mAm6 chose.
Les accords contractuels de Bonn sent destines A per:Otter
l'occupation militaire do l'Allemagne et A tyranniser SI popu-
lation pour l'entrainer dans une guerre.
Au Japon comma en Allanagne Oceidentale, les Amiricain,
trouvent lours amis et partisans parmi les generaux et les
homes politiques qui ont prepare et declenche la deurie.'me
guerre mondiale. Dans les deux pays, les trusts et les cartels,
dont les liens avec les monopoles des Etats Unis, de la Grande,
Bretagne et d'autres.pays out contribue si grandement au declei
chement de la guerre, Ont repris le contr81e.
Au Japon comme en Allemagne de l'Oueit, les Americains
out cyniquement viole lours engagements du temps de,guecre.fl
cant essaye d'imposer une solution en Asie sans la Popub)ique
Populaire Chinoise qui pane au nom d'un quart du Epn-re Yuwian
sans le peuple indien et sans itUnion Seviftive ,loot 1 zirmo
out battu les principalea forces terrestres japonaises.
Approved For Relea
e 2004/02/19 : CIA-RDP83-00415R0
12500020004-6
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? Approved For Release 200
Gordon Schaffer.
4/02/19 : CIA-RDP83-00415R012
50002
J001-6
Ile ont essaye d'imposer une solution en Europe
sans le peuple de la Republique Demoeratique Allemande qui
a choisi tine nouvelle voie pour la Paix, l'amitie et le
progrO social; sans les nations de 1?Europe de l'Est qui cot
subi des souffrances immenses de la part des nazis; de nouveau
sans l'Union Sovietique qui a subi le plus grand choc darts la
luttesanglante contr l'agression nazie.
Au Japon comme en Allemagne Oceidentale, la population
refuse de devenir de la chair & canon pour une nouvelle cuerre
mendiale. Le peuple japonais a menifeste le ler mai avec lane
unanimite qui a montre en monde qu'il no resters pas pacrif
slave quo des tentatives sent faites en vue de is plonger
nouveau dans is guerre. In Allemagne Occidental* egalement,
ainsi cue je le demontreeliii plus loin dans on interventcn, I
pouple entre en action en constituent tins larce unite delis is
lutte pour is liberte, l'independance et is peix.
Recemment is jourtial asericain "The Reporfee spublisit
l'histoire de la "China Lobby" (un croup* qui exerce des
pressions sur les membres du Congres en ce qui concern* tee
politlaue *rivers is Chine). Il raconteit comment des miliiards
de dollars avaient etowdeverses des Etats UniS en Chire devr
financer la gusrT* de chang Kai-chet contro is peuple chinois.
Les forces de Tchang ont et& vaincuts, mais les millier
de dollars qui avaient.trouve leur chemist dens la poche des
profiteurs et des speculateurs retournorent aux Etats Ural,.
Ces dollars out *Ste utilises pour fair* de is "China
Lobby" tine vast* ?Meini menant uric camrarns destines it duper
et & corrompro le peuple americein *fin qu'il soutienne use
politique de guerre centre is Corte et la,Chine Iropulaire. Ces
dollars out &We utilises pour acheter des journaux, des static;
de radio et de television et pour utiliser les services
d'information. Ils out 4t6 employs pour lancer is "ch-se
aux eorciascs" dirigee per McCarthy et, sinsi, chasser
Le
hommes honnetis de la vio publique et pour imposermilenee
aux vrales voix du poup10 americaia.
gous Wavons peal.* draft de ne pas tenir compte de
oette le4on. Nous ne pouvons pas oublier quo, tandis qu'a de
centaines de millions de gens is guerre apporte des seuffrances
innombrables, tine minorite se prepare & nouveau a jouir dos
riches profits et du butin de is guerre.
Lorsque les gens verront qui tiie des profits dos pre-
paratifs de guerre, lorsqu'ils verront qua les marchandm de
msrt sent de nouveau occupies en Europe it en Asie, nous serons
encore plus pres de les gagnsr i_nous dans nstre lutte our un
traite de paix veritable avec tine Allemogne libre et unto
et un Japon libre.
Plus taredans Ce debate nous entendrons nos amiss et
compagnons de lutte pour is pelt qui as trouvent au centre de
ces luttes. NOUS avons iei des representants de la China
'Populaire, de l'herorque pimple Cores., de l'Inde. Peeper.
quo les deiegues du Japon ont reussi a venir notre session.
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Gordon SCHAFFER
Nous avons encore des representants des deux parties de
l'Allemagne, ce qui est la preuve que Bur cette plate?forme
de is Paix l'unite que tout le peuple attend a d? 4t6 real1s6e.
Si je vous parle aujourd'hui de faqon plus deteillie
de l'Allemagne, eest parce que jai d? ess8y6 depuis plusieurs
annees de suivre les evanements qui se deroulent dans ce pays et
de comprendre les problames qui Be presentent nous. Mais est
sais qu au fur et h mesure que notre debat se d?u1era ii y aura
des delegues beaucoup plus eapablee que moiembme qui garderont ces
problames jumeaux dans leurs veritables perspectives. Aussi je
peux aborder maintenant le problame de l'Allemagne.
Depuis is premier Jour de la formation de notre
mouvement mondial de la paix, nous savons que le plus grand
danger contre la Paix reside dans l'echec des grandes puiseances
h parvenir h un accord sur l'Allemagne.
Nous savons que la division continue de l'Allemagne,
la coapure artifielelle que constitue une frontiare arbitrnireme
tracee h travers is territoire d'une grande nation est une
offense aa peuple allemand et un danger perpetuel contre lA patx
mondiale.
Nous voyons comment cette division artificielle
et6 entretenue par aeux qui ont sans cease eherche, deputes
19469 h faire renattre la machine militaire de l'Allemagne
Oceidentale afin de fournir de la chair a canon pour une rourell
guerre.
Loreque le Conseil Mondial de is Paix se reunit, a
Berlin en fevrier 19519 il laneal'avertissement suivant
" En trahesaant la volonte des peuples au nom
deseuela svaient ete signes les traites. qui9 cat6goriquement9
ddeidarent du desarmement de l'Allemagne, on a, ressuselt4 les,
forces militaristes et naziAW.Ce rearmament militaire et
kadustriell de lqillemegne constitue le plus serieux danger d*ume
nouvelle guerre mondlale
Le Conseil Mondial de la Paix mantra h ee moment
sa conseienee (let Orli tc,rrihl4 de la situation, lorsqu'el
publia cot appel -
" Le Cuneell Mondial de la Paix appelle tous les
liays qui se sentent les plus dlreetement menaces h elan r
dans une vigoureuse protestation, par laquelle des,
25X1 millions d'hommee et de fames imposeront a leurs gouve
nementa 101 conausien dans l'anehe courante eur trait
de Fax avec une Allemagne patifique qui aura rctrouve
eon. unit6 et dopt la demilitarisation, garantie par un
aeoed international, constituera le meilleur gnge de.
pate en Europe
Monsieur le Peeeldont, l'importance du proeleme q i
mint(mant k nous v du danger suspendu aujourd'hul
,s,,.. 4Releaka2$046414deTAM004 el; n particulier desTeup es:.
pi Tx.i_ sooffren, imecLeehT70620804UM14-eerniare guer e,
ant elle Vs: le Conseil Mondial de 15 Paix a et6 Iota Vass= r
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04-6
X1
? tel tralte de paix en 19571 et kt
? allies retitents prp:r111vent fi&freo.
poilr reconstitaer l'arm64 nezl_e .7it le. 1.1-?:4Jwatre,e,A
Oc.c.ideAtale. Cette armee signifie la et 144
deClcnchement de la guerre mendlnie, a moseune;.ts
robiliziona en une forcepulssanta en ftviTur la
ressentiment croissaat ie J peuplee contre cettc politiuo
Los contes de fee pie les homnes politiques out
? eefuplea povr ,am,Jufler leurs plans ont etz! Fairttiqta.
abia:nes. 1r bavardage $ur des unites-d"Allemagne Occ'
1TjCOOCi dans une armee eure.veenre ont cicI la place
exigences euverteToel.:t forlauleeR d'une armee dlAilemegne
tale qui feralt d..;s Yinerc,:!Jx Tes
plus importants des Americains on Europe,
rac'ent
tdental
A des
tea
M. Blmnk, Cemmisaire A la SecuAt de l'Allema,w)
de l'Ouestvanuonce 12 dixisions blindees et desforces 4rienneL
aussi_nombreuses quo celles qui ont envahi it France.
Les anciens generaux d'Hitler et levrs allies
ne font pas un secret de lour d?r de reconstituer des wAkees
d'Allemagne_occidentele pour essgyer do moiler de nouveau. ia
guerre que nitler a perdue. Les anciens g6neranz hitleA.ezia
declarent ouvertement qua leur conception de la soi-dtiant
Odense de l'Occidert est ae lancer it guerre contra la Republ
Democratique Allemande et losterritoires occidentaux de la
Tologne. Walter Lipmann, commentateur americaim a averti que
les auateAs generaux hitleriens cherchent A entrainer l'AmeriqUt
at ses allies dans MA guerro contra Varsovie, is capital? do 1
la Pologne, et Kaliningrad on union Sovietique.liugh Dalton,
-dirigeant du Parti Travailliste_britannique a.e*prAxe,,eA
Grande Pretacne, son horreur en con statant quo co4Aina diri-
.geants du Parti Social Democrete Allemand exigealent non seule
.men den torritoires occidentaux de is l'olognito ;Lois egalament
les tigdetes en Tebhcoolovaqui00
To gulls heureux qua nous puissions enreciatrer quo
cos diriccants no reprosentert pas it mejorite ues membes du
Parti Cocial.,=democrate allemand qui prcnd in. part active i
it lutte menet, _en Alleratne do l'ouest contra lesincOrdirsiEnes
11134onn
Ceux qui construisent cette base de Luerre en Alloma
ooadentale re font ni..zovn effort poll% cachar le fait quo les
forces qui cut cre4 l'Allemeno d'Hitler-sot reVOXIMOS
pouvoir Clsns la Republique Pederale. Les industrieis out furen'4
.lets premiers A financer L.itler, qui.portrent Ssgantsies au
pouvoir, qui l'appuyerent jusqu'A la fin et qui tirrent cks
profits du travail d'esclaves impose A toute l'Alropo
qui out fabrique los alTarells toUr les chambree A -;az, reLnen
do mouveau dans la Ruhre.
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-11
Gordon 1CH/FFR 5,
De journaux d'Alleragne oceidentale ont patella: del
revelations montrant que 85 % dee Hautsafencticnnerea lu Finistbre
dee Affeare, Etrangeres de la Republique nderale Allemand
SQr?, d?811,1811n noziso En Allemagne occidentale aujourd'hai les
heames at lee femmes qai ont lutth contre le faseieme sent
pereeaua41 une earte du parti nazi est aujourd'hui un peaseport
pour uae 'tion importante,
No voes trompez pa a la politiquo americain, est
destirade reeonstituer un nouveau Eeinh nazt dirige cntte foie
encore contre la liberti de thus les peaplea d'Europe, de
l'Ousat et de l'Est. C'est tine politique deilberemert deetinee
maintenir l'Allemagne sous l'occupation dea armca ataanatres.
Veil& ob nous en sommes dana la marche erlaaque sur
la route menanth la troisihme guerre mondialea Lea genoreuc
Cattier presentent leurs conditions, Ila ne se propareron't h
recommeneer la guerre d'Hitler que s'il tat &Isis qu'Hitler
evait eu raison la premiihre foie, que Ueeis it eu raiaaa
lersqu'il se rendtt per avion en Grande-Bretagne au mole do mai
1941 pour insiater aupree du Gouvernement britanniquz afin qu'il
mette fin 6 le guerre 61.0uent et-quail se joigne aux nazis
dans une attaque contre l'Union Sevidtique; que Himmler avait eu
raison loraqu'il propose d'ouvrir les Fortes aux Britanniqaes et
eu x Americaine en echange dune aide centre les allies Ruesea,
hale de lareix cr6sents iei ot h ltravers le nande,
aujourd'huic certainement aucun de nous no pout garder lc
silence au re (cir innertif on presence de cc danger terrible,
lies' est la paix ou la guerrep la vie ou la mort, a
Le rearmement daune Allemagne oidentele tel]e
que j'al eseaye de is dticrire tend it entraincr les peupleE
d'Europe dame une vadne tentative de recammencer in gueraa dUMitlero
Une nouvelle alliance des forces du fascieme que lea peapJes avaient
detruite par leua action commune au coure de la derniera guerre
mondiale apparait aujourd'hui en Europe
Et owls sant lea membres de cette nouvelle Europe ?
Une allemagne occidentale dcminee par des geaeraux
nazis p des politieiens et des industriels nazic non repentis.
L,Tepagne de Franco p dtna a:alliance militatra avec
Etate-Uaie eat negaeiee secretement du fait quo melee 1 ouver-
nements de Fr:ane et de Grande-Bretagne n'oeent pas affroater
l'indigeatiou de leurs peuples-
Una Greet dirge par les fascietes qui est davenue
per up airaele de la geagraphie ane auiasanae atlantique.
Lea Qnialings qui ont trahi is liberation at quip
aujourd'hui reviennent en rampant afia de soutenir les exigence
des Etats-Uilia
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5b.
Aujourd'hul cortainement, we les personnes honneten
et ,;inotrea qui sont 7eate Juqu1i eptiques en pr6sencc de6
avcrttseement lances par le C7)n.;;eil Mondiril de la- Paix re peuvani,
piut-e6ter e dencrv de la tutte, Car los prouves s'amoncellnt,
que AiA reronntitution do csttv nouvglle alliance fasife
e6t. 'le point culminant d'uns (!aripagne thalberde en vue de dep3uiller
led peuplee dee fruito du comet amer
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qu'ils oat mane contra ler nazis et qu'lla ont pay deo
souffrancea enormes.
MOA pays loraque la guerre etait A son pall,*
eltairtant, notre peuple a compris que la lutte n'avalt (14 tana
que si elle etait menee contre ie7iabeelnable fl,A fa; cisme
qui avait asservi l'Allemegno et Vitali., d6aim4 l'AaTarte
at repandu l'ansassinat et len tortures eit. tout ua aont!aart*
C'est dans un effort pour scaler Is confamion penal
le peuple qui d?liartit ri ardeareat la deetructioa d41.in:tive
dm maitre et du Zescime que aaatains di gen an GrAtod*-;
Bretagne preeouie4ert la do310 Ou "Vaustit-qiu%
priSchaient hala0 aattre le 4i'1e allemlin pare,' (11,01)s
voulatent we tatorre oottre l'alionaaae et ,,:oatru lea agr
sour* 216MiS. IIB reafttaieat la aolare du peavie contre
tameleate et.contre oftic qui avaient aide amener le faa,lano
at poutoir.
Mais les peuplee out appals bien dee legona au court; do
la guerro. Ile out cowrie paurgaai l'Allemagne de HItlen
fut autorisee et mfte eaceurarte a cc. preparer poua la gueares
II s ont pris connaieaanes du Ale das trusts at dea aarte-la
internatioraux dans les preparat:fa co vue de liegreasame
La eection anti-trusts de Washinatou a publie des preuvem montr,
que la guerre d'Hitler a 6t6 rea)aue poosible par lesacoada
oonclus entre les catels allemande at lee cartels des Elate
Uaie, du Japon at deastres pays. Hitler n'avait n1 de pctrole,
ni de caoutchoue, Mole lvait.duthrbQn1 aussi, par ul
accord passe entre Is "Standard Oil" at 115I.G. Parben" ilatas
le* passibilit6s furert accord6co A l'Allemagne pour faille du
petrele ?partir du charbon at du caou1ciou 4 pae-ad aro14-
L'Allemagne nazie avalt besoin de tungstene at d'a,6res ratiOre,
rams. Elle les obtiat rIce A un accord cenalu eala-a Krarap
asAllemagne et la "Gametal Electric" de z Etats 1464.
Lorsque Charles Wilson de la "General?Eleic" cevint
Ie chef de la production de guerie des Etats 'nit., Krupp ea rut
pae lone A reconquerir ea position at se fortune dans la Ratio.
-
Mme lorsque is guerre fut eommenaee, doreprasantaata
de la "Standard Oil" des Etats Unis et de l'"I.G. Farbeni
d'Allemagne se rencontrerent i la La Hay.. Ii s coae1urei0 -a
accord faisant ?t de leur determination A reprondre leva
relations fructueuaes apros Is guerre.
La guerre, declar4rent-ile, na dolt interaompre
provisoiremeat leurs relations amicales.
Los peuples out mobilise leurs foraea pour datrulaa
le nazismea Ils cut contriwitt ie diriaeanta desapa,,sioccLie,,hal
Aaccepterjcs obliuttiors qU'imaLLqualesa are geaapa antiaa
fabciste. Les ai1i6s Cv tens de Guerra ateaaaareai, A Yeita et
A,Potsdam a acsuror l'ecroulemeat du regime nal, la daataaahia%
du la machine allitaire nazie et la fin da pouvoir dt.s ti-f
at cartels allemands.
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Monsieur le rr4sidiiLto colleguel ,m1)stt? A
Paixo o7srtsinemeLt 1 Vjrqj urel t: p1 r1?
minks trn.61.quol qui se sort (toites d.tpuis 1945 T-Jxi:
ttre comprises Tie si on its co.r.s66T-s oett p.
LOB rots des ca'_:?te15 qui oVt futt its:1?1t
renouer deS relationsamicales Eilr4.43 fia de la gul:y,61,
tem/ 'curs promeses. Les vuissancat4 tcldontale8 qul nt
les accords at -c-otsds.stipulant gOelles distioud12plen-
cartels ont manqu4 aux lmrso
L rti&i ort es.7,7p,69 les peuple.s. de l'occ..tdE,o.
perdv. Una fo13 Os Taus, l'omplas zE-t des trivits -1j457.'0,,'4 ?
la sovveraMMA li)euplt. Its lio;wFlpt qui tient des pr7L.Li
de la guerr becnTithi2st4t,15. WashiLgton et leurs
s'enrichissant A Bonn.
? ?
Les adept* de Van5itart ? chercheraat a
les peuples avec Ts. heineraciale ervent meintenapt lei
Oar w iiti dmne leurs bras et prtshent une nr.yuvell
haine racial, co4Afs les hommos cit les femmes de tw,F, pefF
qui ort edifier-i- ordre sooial nouveau.
Voyez coalkm la division da la V!d6ratioA Syadicalst .
Vondialso Illpos6s per lcsAirigaants reactioanalre des I:.tys
occidentaux svcr; le:tableau:0 En l947v la F6drutiot
Syndicale Mondiale9 six tours de la session de 30r.1 00,1t3,Al.
.I'racue9 adopts:Uli vapport .sur lgAllelagne st.F7J1?TiaT.:'ua cilegA-
ticu dginspectl. 19mprenent des,representants4 du ?C .I.0,?
arericatno T.U,C? britannAgue et dcs
1V4CovViticv4A. It d,Otres paytc)
Cott* d1 ie t declare qu'or, Allemagtv Octidtaj,a ?
le ntzinto rersis:ssit tanais Ta7ert Alleinalgcit
nazisti* etait ea lv?de de aestruttion. La F.3,,M? a cliero.h0i
A reformer lovnAt4 du. soutement des Oyndln?q*...nilema4d41
ice puisserces kwupantesdar,s Octidents7te IN'ttus
de ptr a kett* grand* orgardsttion mfAldiAla de A tv#4.6k1,
leurs de mtnar cott* tiche A blen 411 Allomagno.
La divinioa du mouvement *Mimi mondial de4a1t tteg
accompo par les dIrigeetts des.Alvaitas 1. Gr.1)i.
Br
et en APIguso. ea teat qu'action preliSlutire aJ moAlow,
qu?ilvalielentdo-Antw prlatifis de.,.V.st-1.2e 4t 4. la
sane du fpsr?,141.ma ea A116t.047ne Oc.cidentoltg.
Nous dovoii mAdit'er /r'7t1-; 14tott ??i UCVS POUVOWS
unir les travailleurs orgolin l'Rtt (A do VOIxaA,
gusts ye sol.roat d(VacorCa.t4d, pui3z;crit atlatf'
autres qu tiOfl e planide r?aluar 144 mzio tA3m,itA-0
jamals se reallr.,,
Au fur ot 4 Irleallr (11,1e les peuplez du. 7.(-1!4;
GAI mne atte p,olitiguat fekitztc&r 1u AIlipt ?
vOrit4 fottrot I arrNA Os. p-x2orlanaet W3113
vorterit masse1 plq4 eLple jus41,A4 ce jOU. 1v.r 17)4
la CVAIIA de la P6.11c.
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Notre mouverent de la Paix a cherehe depuis sa fon!ee
tioiz & asener derriere la banniere de la paix des hommes et
4es femmes des opinions les plus varies. uand nous disere quo
nous Semmes un vaste mouverent, et que nous doclerons firement
quo not parlous pour toutee lesceuches du mcnde des eim Ica
gers, now le discus sincarement et c?ans reserves. Noes EVOTIS
accueilli avec Joie le soutien do certaina qui crelaient
le r6armsment occidental avait ete sincrement envieere pcur
la Ofense.
Maie mar eette question de recenstruire Allemegre
Oceidentale dorinee par les nazis, il ne peut stromeet pes y
avoir de divergencea d'opinion.
Si les dirigeants des Puissances oeeidentales desLrent
l'amiti .des generaux de Hitler us no peuvent certaieeme ,t pas
compter sur le soutien de leuespeuples. Si les dirigeselts de
Grande Bretagne, de greenest, de Holland', de Belgique, du
Danemark, de Vitali., desirent, secueillir corm? deselliel oeux
qui out ravage et torture leura ma, ils doivent s'attendre
A soulever la colere de lours peuples.
Nous avons d? vu juequie quil point l'opinien
publique est indicnee dans los peys qui ont souffert sous
l'occupation nazie.
La decision de la reunien de Berlin du Conseil Lkedial
de la Palle en 1951 de presenter un e resistance inlaceablt aux
propositions aeol.leaines de rearrement de'l'Allemagne de
l'Ouest, fut r6aairmee ala reunion du Conseil do Vienne et
par le Bureau du Conseil Mondial 4 Oslo.
Mails paeallalemeut auxdiseussions du Conseel Men(Ual
d'autres mouvements ont pris naissance. Deja en Ueembre 195
groupe d'irevortantes personnalites de France et 110 Belgieue, d
socialistee, des ljles:reeer, des corrunistes, des officier-; on
retraite, eel fait des hommes et des femmes repreeentant eresquei
toutts les nuances de 17opinon dans les deux Iws out peis ,
l'emmement de s'unir pour faire opposition au rearmeueat
allemeeei. et pour defendre la Paix qu'ensemble us one eeecuisee
En mars 1951, pre de 900 delegues de 17 pays evropeena
se sont reenis A Ecrlin pour exprimer l'opposition des travail
leurs. Ile ont fait appel I tows les travailleurs, leur
demandent de s'unir sur ce point et pour letter en faveer
d'un traite de paix conclu avec we* Allemacee enifiee et
demilitarisee.
derniers rots de leur resoluticei finale:
" Les forces jt organisent la remilitarieetion Ce
l'Allemacne oent:encere dangereuses, mais elles
.peevent Atre battues et elles le seront. RI LO
pout resister 4 l'action unia de la classe,euvreLre."
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En decembre 1951, des personnalites ayent une irfluencs
dOterldnonte sur l'opirloo pnblique et reprptoot, 1f) lowilt I
los scoteu1.3 los plu, ivrs de la population, oo 13( .1.11con.
trees A Strabb(mcb el oitt docide la prOp)lati.0A d'uno Conference
o l'Allemocne et voiJins beraient representos. C'eizt cette
initiative qui a t)7,i A la Conf6renef?, qui vLont (,1) gic tonir
ii y a un peu plu 0' 15 jour e pres de Copenhaguo (lool'rrerc',
O. ont ete etdidie,c d( 1:r) acon la plu8 06rieu5elosz,:perl,I
aombrovx at varielc du pzobleme allemand et ell il a eta montre
quo malcre de nombreuses divergences sur dos points de detail,
un accord trOs largo se manifests sur les quecitions de p,incipe
En refusant los visas aux 4elegue5 polooais,
allomands, Lohequos et autrichienS, le gouvernement 1PoTt::,1.3
a rendu impossible la tenue de *eft(' 004fereAlco A Paris. fmAqu
la Conference a transfere son sioge au Danomark, le touvg.4-nemen
daneis a refuse ou Pasteur Niemoller l'autorisation d'y latiiste
Personne ne croit quo cette interdiction a ete dc,cid6e
A Paris ou A Copenbague. Quo doivent peAser les peKaes (wand des
gotmernoronta ferment lours portes A des homes et a des formes
qui sont reveres par dos millions de personnes dans le in n1
antler":
" Maia les interdictions no peuvent pas arratc-)L un
mouvemont cemme le nCitre. Ii poursuit ea march? itre3istLble
en avant, rocuoillant l'adhesion ot l'appui et eaptivant
l'imagiPation dos hommos et des formes dans tous los pays. Le
peuplo franceis qui a forge le mouvcrent de liberation (pi a
libere Paris de see ppopres mains, oat vac nous. Il &est 1)111,
de puissance sur la terre qui Plisse forcer le fir peupie do
Prance A catrer dans cette alliance avec les eeneraux nazis. Le
gouvernemont arrato Jacque:2 Ducloso mais is pouple do Frsnce
arrachera la liberation de Duclos.
Tout le mond? suit qut 2j le contrat de Bonn est retitle
par. le Parloment trangais, clost parce quo les generaux ameri-
cains b,:andissent le fouet. Colui-ci no parlera done pas au
nom du pcuple frangais.
En Allomaene occidentalo, la campagno de protestation
s'amplifio. Le pouple allemand a eu l'experionco direct() de
la guorre. Il refuse d'Otro zone A l'abattoir pour le troisieme
tots au cours dune generation. La a=sil il est clatr quo si
la ratification est impose() au Perlement de l'Allomagne Occiden.
tale, Ce' sera en violation de ig volonte du peuple allemaad.
7,n Gl.ando Brotne oil los destructions causees les
bombardiers nazis no sent pas encore reper6es, mOme A. llogIbre
de la cathedrale Saint Paul, personae no pout ontestor Tie la
majorite do. la population Woppose aux accords sicnOs Dian pal
le Ministro dos Affaires Etrangeres. Les riLtallurgistes,,les
chominots, les travailleurs des entpaprises dedistrib12t1o41. et de
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Wambreux autres ouvriers eyn1iqu4s prennent podtion lane lifte
conference rationale, ainsi eve le mouvement des Coopelatives,
touts ont fermulti lour oppoeiticn. L'executif du Far-0 travail.
list, qui a si lcnctemie npivye l'allierce sr,E:rire * s
refus6 d'accepter les rrorBitior d Born et a ,:eL1 cue
la populaticn d'Allemacne Occidentals Boit consLJt(:e. Ies
anciens coLbattants, hemmes et feLm011, ont fome un m:tvexIt
de raiz et Co vrotestati,n Centre le rtarmement alleisnC. Ils
se sont rtndue aux Lanifeststiors, portant les m6Lail1tt
acquisea dews la cuerre contre le .Caseisme, pour
devant le couverLeEeLt et divaLt les c'eneralx et uir&
americalre c011s Le deshoncrimaient ps lcurs a4orts
au combat en tarchent avec) les na4121. ii so peut clue ?CLI.Arc4L,
parvitnne & Otenir la ratification 4:s aecel?ds ,e Fota? la
Chambre dee communes, mais jamais il Le l'ebtlendra La :i,cuilsol
britannique.
A 4gai servent lea ratifications par dos parlemerts
ui d'unt fa 'nouverte et flagrtnte ne representent quo
.des minorit6e2
? ? Les journalist's ar4rienin8 boute-feux, les cenkaux
bltleriere et les reMbros du Parlament qui 4pposent leur
cachet avec tent de faiblesse sous lea cords de Bonn, peaveat-
Jam souls fair* 14 Verret
En Euro e cOmme en Asie, le sol bre sous les sleds
des gnorsux ioaji. Ils craignent avant tout is paix cur
is voient dt5cr4tre lours chances d'imposer leur plan de gierre
A esure quo les peuplesi en realisent miesx les dangers. 11J
*event gush mere eUe le tamps passe, l'opposition deviendra
plus torte, lls savent cue la Writable Amerique, l'Amtriqua au
mom de laquelle perlent mos courageux amis, Paul Robeson at
Howard Fast, rassemble sea rorces malgr4 peraecutions et resressio
C'est pourquoi, ils insistent de plus en plus pour f,lire
accepter leur alliance de guerre bien qu'a cheque pas ils tL?nhis-
sent do ?Aus en plus clairement la perfidie de 'curs plojetI.
Tins cotte lutte entrs les l'orcee du progres ct les forces
du ms3, ii n'y a pas un moment ti perdre. La siensce de 1,1 consti-
tution dune n)uvelle armee nazie dolt nous dormer 11.61rn n(!ces:*sir
pour mobiliser toutes les forces qui ettendent de se lancer dans
1' action.
M. le President, j'ai simplement voulu presentFr dev:Alt
vous les grandcs lignes de ce pro_lome. Avant de teradnor lA dje-
cussion nous aurons debattu de nombreux points de d3teil. Nous
exprimerons certainement no. vues cur le projet sovi6tique lu
trait de pix avec une Allsane unifiie, qui ne sersit reLtaeh6e
nia l'est, ni 4 l'ouest et cui ne posshierait quo les armes qua
les quatre Allis du temps de guerre jugeraient d'un commun. ,ccord
etre necessairea pour sa Welles. Nous envisecerons les moycns que
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Mr Gordon ohatfer,
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5Xt
0
nous pouvons employer pour renforcer notre demande d'une ieneent
des quatre grandes puissances pour l'examen du problem 1emand
proposition qui a deja ete acceptee par 1,Union Sovietiquu, Nous
devrons regarder en face le fait que si nous ne pouvon. pee
arreter la remilitarisation de l'Allemagne Occidentale, le, Repel,
blique Democratique Allemande se trouvera forcee de prepayele ea
defense contre les menacefeouvertes d,agression.
Nous devons, je pence, examiner le danger que repeeeeate
pour la paix l'organisation ouvertement reconnue en Allemogne
Occidentale et dans le secteur ouest de Berlin de gtoelpes de
sabotage diriges contre la Republique Democratique Allemande,
l'Union Sovietique et les democraties populaires.
Lous manquerions aussi, je le crois a nos develee, ht.
nous ne tenions pas compte du danger pour la paix qu'impl-quet
les menaces ouvertes d'employer la force armee dans nee tentativ
de reviser les frontieres de l'Allemagne et de la Pologue,
Le fait nu et simple, c'est que les exigencee preeeatees
en Allemagne Ocoidentale pour l'emploi de la fore armee onleee
La frontiere OdereN,' exigences soutenues par tale vio.ente
propagande ea Amerieee v. en Grande-Bretagne, represeelten Te
plan de 1 troisieme gueree mondiale. Ces froutieres ent ete
decidees en commun par tous les allies du temps ae gueme etel_ out
aussi approuve le transfert des populations de langue
Ues decision;, que je eonsidere come un ante as justice eis a=v
de la Pologne, ne peuvent certainement etre jamals rapporeeesJ L
Pologne as derendrait si le rearmement ae i'Allemagne oee epee-5a'
aboutissait a une tells attaque. Dans de telles ciecoust&t eels,
l'Union Sovietique serait tenue par see engagements d,aider la
Pologne et l'Union Soviotique tient see engagements0 ti me iNenbi
que si oette tAssion au Conseil avertissait solennellemen1 iee
agresseurs eventuels que par de telles menaces us jouent aree
le feu, is. cause de la paix en serait renforcee.
Jo viene de rendre visite 6. ces territoares pelonets
je crols que Is monde dolt savoir et dolt comprendre is
des :plus grandes contributions apportees aujourd,hui 14
dans le monde est l'actien des gouvernements et de pflapi-;s ri4
Republique Democratique Allemande et de Is. Republique Poleoalte
de Pologne qui ont fait de la line Oder-Veisse aue ?ont eee
d'amitie, de cooperation et de paix.
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GOrd.CA3gU4'nitRelease 2004/
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Je me suis rendu en Pologne commie membre d' ane
delegation du rouliement de la paix do mon, pays. Partout, la
population polonaise est venue vers nous pour nous dire as
certitude que nous ne-lui ferions pas defaut, qua nous seriona
asses fort pour irposer la paix 4 eeux qui, a l'oceidento
preparent la guerre. Partout, on nous a apporte des flours.
Nous avons depeee ces fleurs au pied du monuaen qui
se dresee eujourd'hui b l'entree du comp d'extermination
d'Auschwitz. gt per ae geste, nous naua sommes engages oolennel-
lement b ne jamais permettre que les reaponsables des crimes comre
ceux d'Auschwits soiont de nouveau 'aches librement dans le
mende. Nous, lea peuples, nous no permettrons pas qu'un nouveau
faccisme pret h asanssiner des millions d'hommew par 1* nepalei,
les bombes bactdrioloziques it lea bombes otomiques d4choine
nouveau son borreur aur le monde.
Tandis qua je parcourais le camp d*Auscwits, conserve
h titre d'avertissement pour wontrer ea qua signifie la
nazism, un Nide polonais qui avait luiemtme ete prisonnier Ions
cette abominable enceinte, fit une pee dans sen retit pour nous
apprendre qua 600 femmes alleekandes qui avaient defi4 leo nazis
at reclami la paix durant la bataille de Stalingrad furent envoydes
-1b, pour y mourir mese lee juifs, les cornritunitea et les Pelona:is
dans les ehambres h gas. Ces:femmes alleniandes reprdsentaiont 13
.64ritable Allomqgna; l'AlIemagne qui en definitive dolt retroaver
son. unit et la retrouvera, 1?Allemegns qui pews son reJle,
dreeseJe N
no cettIo pour is defenoe de la Patz.
Ds l'autre edt4 du mond*, dans le Pacifiqu6 le*
mdmos luttes se ddroulent. Male lb, la guerre a d m
ejk ipo4 un tiih
de souffrancee infinies. Noup voyons dee; hommem aux abois qui no
reculent devant rten1 Awe pee le meurtre de prisonniera at
l'emploi de l'arms bactdriologique at qui nous donnent la riceure
du danger qui maxicvs les peUples d'Europe ainsi qua les peuples
d'Asie
W. is Prdsident, come je l'al dit en dibutant,
al 101964 aux orateurs? ouiyants le coin de diacuter en detail
1. prob2e japonais. Val seultment therch ?xpoeer devant
you's, dund- lours grandee lignes quelques una des facteurs priacia
petit de Cv4 deux problbmeo.
Nous vlvons dens un moment de danger immemAt at nous
aerions terriblement bornis si nous n'avertissions pas les peuples
_du peril. Mais slept suasi lin moment qui offre des chances
magnifiquea, Les teches qui sont devant nous exigent tout*
111nergie, tout is ddvouement, touts la eapacitd de sacrifice, qui
sont en nous.
Nous savons qua I'dcraaante majorit? des populations
Sent de notre Cbto*. Nous parlona au now de la decenae et du progrbs-
?oontre aeux qui voudraient nous rendre b is barbarie. Les araeee
de la paix sont innoMbrnblea; nous parlors au now de l'humanite,
nous les voyons grendir oousnos yeux4 Notre tAche conalate b
mobiliseriees foree immenees. Nous montons la garde pour
l'humanit4 Nous n'avons pa le draft d'echouer.
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12500020004-6
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Ap
roved For Release 2004/02/19 : CIA-RDP83-0A415R012
i3uHE TO
SESSION EXTRAORDINAIRE DU CONSEIL MONDIAL
DE LA PAIX
Berlin ? Ieru-5 Juillet 1952
S11.11161110110SIVIMIININIMIP10111
Yves FARO (iance)
in.w.gewitiONIPOPORimi.owmalelLftd1.411.0000.0.19,
Pr?dent du Conseil National du
Mouvement de la Paix Francais
Approved For Release 2004/02/19: CIA-RDP83-00415R012500020004-6
IVO0 XUA151,
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RAPPORT SUR LA GUERRE BAGTAKLUOGIQUEs LA
GUERRE DE COME ET LEURS CONSEqUENCES
INTERNATIONALB$
mam=dodbmppwsrIVWqpooll;wdroWa...pvim...e.mpcssa4W.WP
Voici dans quelles conditions ee rapport a ate etabU
Vavais ete delegu6 par le Conseil National francats
de is. Paixpour apporter, avec ltecrivain Claude Roy, notre
contribution A la commemoration des quatre grands Anniversatres
qui stest deroulee A Pekin le 4 Mai: Le developpement de is. .
guerre biologique, is. necessite de.poursuivre nos efforts com?
mons pOur-constituer le dossier de eette guerre, les attaques
dont-4taient ltobjet les combattants de is. 'paix qui steleveient
eottre ce erimes-Wont amene A prolonger mon sejour"en Chira et
Me rendre en COree. Du 28 Avril au 16 Juin, jtai eu la possi.
bilite dtexaminer les faits, do reunit les documents et de veri?
fier dans les constatations et les confrontations necessaireS:
tont ee qui pouvait paraitre extraordinaires anormal ou.mons.
trueux -
Jo remereie le Comite de is. paix chinois et is comite
tle la paix de Core? de is. confiance quills Wont accordee, des,
f ilites qutils Wont offertes et de is. comprehension aveo la?
quelle us out aecueilli des questions qui pouvaient parfof.s
apparetre come mettant en doute des verites honnftement eta?
balea
Les temoignages et les pieces qui out ete mis A Ma dis?
position out ete passes an crible de serieuses discussions. A
Pyong?Tang, le viceministre de is. ,Sante, qui me fournisSait des
informations tres graves our ltinfelotion artifieielle de certains
habitants dtaggiomerations c6tieres, a ete prie par les medecins,
de suspendre son expos?ares quo toutes les verifications scieh'
tifiques ntetaient pas terminees'. A MoUkden? au laboratoire de 1
Faculte de Modeeine, un agent pathogene vonait d'Stre isele apre
parachutage de plumes.; ii stagissait du bacille de Weilchi qui
communique is. gangrene gazoque. Mais on me dit quo le dossier, =our
cot example precis, devait etre consider4 come Aouteux cam on
await anis de verifier, en reeueillant les plumes, si is terrain
o olles etalent tombees ntetait pas recouvert dtextrements dt
an
maux qui peuvent eontenir ee baeille;
Pour mon travail, Pal toujours Cu A ma disposition la
competence e4airee du Dr'. Tchou Ping Seng, qui fut en;PDO et
en 1931 A 1110pital 8aint4ntoine A Paris, lteleve dos DoGteurs
Grivotrot Lallemand, et A ltUniversite Aurore A Shanthe 7.ta3si3?
taut du professeur francais Lucas Chmmpionniere. Des quti:1, s' est
agi de parlor A des temoins et de consulter des pieces dtenqu4te
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l'interprete qui m'accompagnalt fut M. Tseng Tzemp4o, clqata.6
l'Institut pratique de droit de l'Universit6 de 10-outqi rut
Grenoble aa je l'ai connu, l'eleve des professeurs DufeJr, Lev
sour at Bartoli:
Parce quo je ne posnede pas une culture scientifique e
parce quo jgentendais porter un jugement en home de boA sons, je
me suis entoure des avis de savants at de Medecins 1 deAx epid mic
-logistes, le professeur Ohen Won Kweit un des savants aAatiqU s .
les plus avertis de la paste, ancien delegue de la Socite des Na...
tions pour l'etude de la paste aux 'Mess le Dr. Etropo Rot di 16n
de l'Vniversite de l'Etat de New-York; lin microbiologist?, le- ?r.
Wei Ksi, professeur au college medical de Shanghar, aneten he
cheur de l'Utiversite de Harvard deux entomologistes, J.e Dr.0 en,
diplfte de l'Universite de Paris, membre de PUniversiti de P iS,
membre de la Societe entomologique de France? at le Dr.flo Chi, an.
,cien chercheur de l'Institut de medecine tropicale de Liverpool,
Avec cinquante-deux de leurs confreres,. us out signet Avant men
depart de Pekin, cotta declaration "Nous avons assez accumul de
preuves scientifiques etablissant quo les forces americaineis o t
effectivement utilise en Cork, at dans notre pays l'araLt bacte io-
logique. Leur culpabilite est evidente".
us m'ont remis les copies d'un certain nombre de doss
tti etablisseut de quelle fa0on la preuve eet etablir.
aleeMcmmosaraur
e E
Commencons par prendre acte d'une regle qua tout le mo de
admettra g les necessites de la. defense out le pas sur les exi en.
cos de l'informationO Rion dans ce quo je pouvais voir ou dans ce
quo je pouvais ltre amenh A dire par la suite ne devrait servir 1(
dessein de l'etat-major americain qui porte la responsabilite de
Otto guerre. I1 suffi:Oentendre.deux esp.:Lens parahutest
walligki at 0k-.0yeng FUlt, pour satdir ce 0911 follait taire, cav 1(
-instructions dont us etaient porteurs 6-talent claires R irfor2er
de l'etendue des epidemios evaluer le nombre de morts ; rensei-
gner sur les assures anti-epidemiques prises par les autorites cit
noises at coreennes',
Ii faut reconnoitre quo le scepticisme :our dos faits 6 a-
bliso.que nous avons constate de ce one du monde, a exAst6 d
l'esprit de savants et de medecins chinois qui n'ont pas cru ea-
bord i la monstruosite, quit parfois, ont ete comme 11012$ dero tes
par des communiqu?hAtifs at qui, aussi, se sont trouvs,dur t
quelques jours victimes d'un systeme de brouillage at (Pune, ve ir
- table methods de is complication..;
Aujourd'hui sont en place de puissants moyens aatieepi emf
queslune efficace mobilisation pour la vaccination, de verite let
etatsmajors mcientifiques qui, dans les laboratoires, Lsolent lel
bacilles en mtme temps qu'ils fixent is strategic et la tactiq e
l'offensive bacteriologique dont us sont les victimes, pour d?:
miner avec rigueur les regles sur lesquelles dolt reposer-une proi
te at efficace defense 5X1
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Yves rarge
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Ce que je . le Conseil Mondial de la,
Faix, ce sent sans aueun doute, des elements d'appreoistion ela.
bores pour eclairer l'opinion publique de tous les pays, Hats ceS
elements d'appreciation sont tires dlun dossier-eonstftue pours
assurer la defense de deux peuples contre l'offensive baei;tbriol
clues c'est a dire (Pun dossier Itpur la constitution duque dhaqu
savant, chaque professeur, chaque medecin, chaque enqueteltre. a m
le meilleur de sa conscience et de son patriotisme en pen ;ant
bord et avant tout i fixer les regles et les moyens de la defens
appeles A rendre vaine la tentative d'empoisonner deux penplesi
Pour qu'elle echoue, ii fallait rendre claire cette guerre aveugle.
Maintenant, je crois quo les choses sont claires.
Jo vais m'efforcer de justifier les raisons qui m'amenen
a &bre ce point affirmatif, en faisant reposer les donn6e5 de
rapport our les condiderations quo voici
ii existe un plan concerte et etudie qui preside au de.
veleppement de la guerre biologique, et ce plan apparatt dans le
deroulement de cette guerre,
. les aspects essentiels du developpement de cette guerr
cancident avec les.donnees militaires et scientifiques randues
publiques aux Etats?Unis par les livres, les revues, les journall
les rapports,
lea constatations de laboratoires faites en Gor5e et en.
Chine rejoignent les aveux des prisonniers, memo Si ces aveux come
portent des heresies scientifiques,
. la guerre biologique, telle qu'elle se deroule l'he
actuelle, dolt thre examinee en tant qu'etape dans l'enchatnemen
des atrocites, etape pouvant conduire A l'utilisation d'eagins o
miques dont on connatt l'existence a proximite des thOtrlS dlop ra?
tion.
CSOCPCSINMEIJA.
Pour en venir a penser 4e cette felon, j'ai eu dWbored A
ina
disposition les dossiers dienquete contenant les depositions des tit..
moms qui out vu les avions, des temoins qui ont ramasse les engins?
des temoins qul ont constate l'abondance et la nature des insectes
ou la qualite des objets ramasses. Puis les proceseverbaux de prele?
vements, les analyses de laboratoires, les expos?eliniques et'
quand ii y await eu deces, les rapports d'autopsie?Chaque document
est signe des temoins et des autorites responsables,, judiciaires ou
medicales, et est aecompagne de la photographie du temoir et de sa
fiche doidentite.
Les cas et les especes sant classes par agglomeration ar
district et par region chaque serie de dossiers coneerrant glo
meratiog4 le district et la region est accompagnee d'un rspport sur
l'etat sanitaire des lleux dans les annees qui ont precede cett
guerre con rapports font parfois ?t des observations de 1'0 fice
Mondial de la Sante et d'un document americain qui, pour la Co el ,
a une reelle importance. Il s'intitule : "Epidemiology of the d sea-
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see of naval importance in Korea" (Epidemiologie des maladies
portantes pour la marine en Cores). Il a ete edite en 1.946 p
Departement de la Marine des Etats-Unis ; on pout notamment 1
dans ce rapport que la poste avait disparu de Coree depuis fo
1ongtemps4'
QUatre laboratoires centraux travaillent nuit et Jour
constitution de ce dossier. Pen at visite deux us sont p
tement equipes en instruments venus d'Allemagne, du Japon et
Etats-Unis. us comportent une section d'entomologie-At de zo
un section d'examens pathologiques, 'me section de microphoto
phie, une section de bacteriologic) dans laquelle se situent,
importants, les departements de la peste et du cholera.
Leetude d'un ensemble de dossiers a permis de determi
que l'agresseur avait d'abord tente de resoudre le probleme d
dissemination artificielle des agents pathogenes sur la plus
etendue possible, e3oit per le vent, soi par les hommes, d'oA
le premier cas l'utilisation des feuilles, des plumes, du pap
et dans le second cast la dispersion d'insignifiants objets q
pasaants mettent dans leur poche sans y attacher d'importance
on comprit vi-be que ceetait le in des aspects si je pus dire
sanal de cette guerre bacteriologique et qu'il fallait aller
loin en operant des comparaisons et des confrontations sur de
toe etendues?
Des lore, eertains faits dempures obscures trouverent
explication. On se posait cette question s Quelle est done la
gnifieation de ces viandes et de ces animaux morts jetes par
avions et qui no portent pas de bacilles ? Les cas examines,
frontes, on constate que ces viandes et ces cadavres art ete
repandus partout ()A ant ate disseminees la mouche helomzid et
mouche anthomyyd. Ces viandes sont den? destinees A ere-ler les
tions favorables A la multiplication et a la survie des mouch
portent les agents pathogenes des infections intestinales. Un
tte pas pourra thre franchi puisqu'on semble decouvrir 'me de
sons possibles du eompartimentage des containers
? Un autre probleme &bait pose qua signifiaient ces f
les d'arbre jetees par les avions Quelle etait leur destin
et leur mission ? II. fallut reunir et confronter les observa
faites'en Coree et en Chine pour s'apercavoir que ces feuille
etaient generalement repandues sur les lieux o on eleve les
sole et oil on cultive le coton. La solution du probleme n'app
nait plus aux microbiologistes, mats A l'Institut de recherch
agricoles de Pekin qui devait isoler un parasite sur les feui
jetees sur les regions ()it l'on eleve le ver A sole et in e
pathogene sur les memos feuilles jetees dans les champE oh 1
cultive le coton.
Le premier exemple a ete choisi dans le secteur epide
O se situent les hommes le second dans le secteur agricole,
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.1.
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le
fat-
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logi
ra-
le
or
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astE
dams
or
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Mai
arti
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vas-
Our
Si-
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urtc
la
concl
qk,1
au-
raj
uil-
tior
ions
era
les
ignc
ique
5X1
yvedkomproObrReieas
c'est a dire la oU l'on fait la preuve quo l'on vent affair lea,
hommes le troisieme exemple? je le prendrai dans le secteur
dustriel et je mettrai ainsi en evidence les intentions rtvelees
de porter atteinte a la This a la vie economique et it la vie des
homes; -
II s'agit .is tentatives d'empolsonner Veen de Dior. Cost
tentatives on eu lieu le si $e ravitaillent or poiseons leo pee (3-
ries du Golfe de ?Achill -t de la este nordde la Mer jaane. De
insectes porteurs dii bacIlle de la typhede notamment ixe espe e
de hanneton ont ete disperses pur les ofItes maritimes an large
dos ports Se Dairen et de Tsinietao. Cs deux .ports sont spares
llun?de 'Ventre par plus de 300 kilometres vol d'olseau cett
operatien'maritime sup les obts de la Chine constitue un aote dlae
gression direct coptre co pays
4 premiere vuet nous poUvons croire que cette operation dans
son aspect insolite revitt WI oareetere invraisembldblee
e 2004/02/19 : CIA-RDP83-00415R01250
Les evenamente gut paraissent Luvraisemblables peuvent s'oe
claircir lorsqu'or les examine avec attention ; je n'en lieux pour .
preuve quo cot exemple s M. Ri Byong Nam, ministre coreer de la San-
te Publique, noue evalt dit qu'au village de Charm, la femme d'
ir
commereant avait teouve sur une eolline des coquillages, qu'ell
les avait gottes avec son mari et tous deux &talent morts du ch 16.
re. Qu'un avion amealn lance sur une colline des eoquellages
infectes dans l'eseotr d'empoisonner un bypothetique promeneur,
cola nous paraissait absurde.
Nous noue sommee rendus au village de Cheri. Una equip?
sanitaire l'ocempatt les temoins vinrent s'entretenir avec no s.e.
la limite de l'ogglomeration. Nous avions sous nos yeux des riz e-
res, is colline et au fond du vallon les roster de is maison du
commercant mort du cholerasque l'on avait incendieee Noue avons
enregistre un premier fait confirme per tous les temoins s le I
et le 17 mai, les avions americains avaient bombarde avec, des e
gins explosifs le plalae sud et is plaine nord quo separe is co li-
ne. Ces plaines soot peuplees d'agglomerations de cultivateurs. Le
18 Mai, ces reiques coquIllages emballes dans de la ',atilt!) so
trouves la ou no passent quo de temps en temps des bucherons.
commereant et sa femme sont mots le 19 Mai du cholera s le me s ecis
l'atteste airsi quo les conclusions d'autopsie. En enterrogean le
chef de l'equipe sanitaire qui parle de cot evenecent creme d'
fait qui ne 116tonne pest nous apprenons qu'au sommet du is co lips
se trouvent deux grends reservoirs naturels qui alimentent en ale
potable les deux plalnes peuplees de paysans qui s'adonpent pr n-
cipalement a is culbure du riz? .
Nous apprenons encore que le premier geste accompli pa lec
equipes sanitaSres a eonsiste A vider les reservoirs, a les co
damner et a mobiliser toute is population des deux platees po
ii
qu'el3e reptintlA de is obloramine dans les eaux du distrect de o
Pyung Verng.
En eramimant is topographie des lieux, les disp)sitio
.antisepidemiques et les eemoignages directs, nous prenons acte
d' une tentative de d1ffueer le cholera sur touts une region ;lei
cole alimentee par deux basins naturels come il en exieste be
coup en Coree. Pourquoi des coquillages 7 Parce qu'ils scent aptes
pour eette operation detormlnee, A convenablement vehiculer le vi.
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r Release 2004/02/19 : CIA-RDP83-00415
Approved For Release 2004/02/19 : CIA-RDP83-00415R012500023.16A
Yves Forge
brion du cholera'. Pourquoi des coquillages sur une collins deet
Parce qu'ils n'avaient pas atteint leur objectif les bossily: -
qui, nous l'avons vu de nos yeux, se trouvaient A 300 aa 400 metre
de l'endroit furent ramasses les coquillages. D'aa viennent ces
coquillages us sont d'une espece commune aux ceites de Coree et
du Japon, l'emballage de paille qui les contenait est en usago A
Pusan, ville situee A l'extrgme-sud de la Coreee
Le lendemain, en discutant de cette operation avec des mi-
crobiologistes, nous devions apprendre que les vibrions du chulers
diffuses par les avions americains sont come le bacille de la
peste d'une virulence exceptlonnelle.
Dans un des laboratoires que j'ai visitolese trouve un e car
te de la Coree sur laquelle 340 points rouges out ete dessine3. Ce
points occupant toute la superficie de la Core? du Nord, ils
particulierement douses autour des agllomerations, des noeuds de -
communication, des nappes d'eau et des sources.
Oes 340 bombardements ont ete effectues par un ou plusteurs
avions. N'allons pas conclure de l'examen de cette carte qu'it n'y
a eu que 340 bombardements bacteriologiques Ear la Cores ! Jo pre-
cise quill s'agit de 340 bombardements etudies et expliques, ayant
fait l'objet d'enqugtes et de contre-enqugtes.
Un premier examen de cette carte et de ces dossiers fourni
les trois certitudes suivantes
I* les maladies epidemiques intestinales repandues oar d
insectes ou des objets sont lancees sur ou aux abords des reservoi
d'eau, des sources, des rivieres et des fleuvess
2? - les maladies des voles respiratoires, et particuliere
ment la pests, sont repandues par des insectes ou des objets lance
sur les ruines des agglomerations, et les endroits oa sent rassem-
bles, dans des conditions de logement prUglxsig, les troupes et la
population.
sur les noeuds et les voles de communication, un effc
aerien est particulierement entrepris scion des moyens appropries
parfois par la diffusion de microbes par aerosols avec utilisation
d'avions A reaotion.
Si nous sortons de la Cork), c'est A dire si nous entrons
dans la Chine du uord-est, ces concordances sont plus difficiles
observer. En gros, nos observations restent les mgmes g mais a re-
garder les faits dans is detail, on pose souvent des points d'inte
rogation. L'explication que .l'on petit donner A ce decalage est la
suivante g l'armee americaine n'a pas ()coupe la Mandchourle et ell
a occupe la Cores ; elle n'a pas Pu etudier avec minutie la Chine
du nord et du nord-est comme elle a Pu etudier la Corees
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Yves Fargo -
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Plus exactement, la tactique bacteriologique en trots poin
routes, agglomerations et voies de communication9 a ?t? en general
employee en Mandchourie come en Cores ; mais il est importent de
noter que la Chine du nord-est n'a pas de localites en ruins et
qu'elle est composes de provinces aa, dppuis 1949, un puissant ef=
fort d'education populaire a ete entrepris, et avec succes, p4ur
enlever A la pests qui avait fait tent de mal A is. Mandchourie ze
dernieres chances de'reapparaitre, "L' operation aerienne isar les
sources et les nappes d'eau n'a produit aucun effet chez nous, mt
dit le dOcteur Soung, professeur d'hygiene publique A is. Faeulte
medecine de MoUkden, parce que depuis plusieurs annees notre pop
lation a renonce A boire l'eau qui n'a pas ete prealab emert desi
festOW%
En tout ?t de cause, is dossier de is. Coree est impres-
sionnant ; il attests que dans son plan d'agression bacteriologiq e p
l'etat.major americain a pris en consideration les conditions geo
graphiques, climatiqes, demographiques du pays, et oette prise e
consideration a exige une longue premeditation et une minutieuse
preparation.
Si l'on veut tenir compte des conditions geographieues qu
nous allons enamerer, les 340 dossiers du laboratoire de Coree oA
nous avons travaille, nous-apportent d'autres certitudes 1
.
is. Cores possede de tres notbreuses sources d'eau de monagoe
,
X1
.
is. Cores est tres riche en cours d'eau et en nappes d'eau. Surt
dans la partie nord, la Coree est alimentee en eau potable par
grand nombre de reservoirs naturals
. Si l'hiver a ote relativement clement eette annee en Core,
ii
n'en rests pas moms que c'est dans les mois de mars et d'avril
que s'opere le degel avec sea phenamenes d'eparpillement et de
diffusion, parfois imprevisibles, des eaux-.
Pour tenter de repandre les maladies infectieuses Intest
nales, et notamment is cholera, l'etat-major anericain a pris on
consideration ces donnees geographiques et climatiques particuli
A la Coree.
Ainsi, nous aboutissons A deux anmalies qui bouleversen
les donnees classiques de lqpidemiologie s is cholera apparatt
dans la saison froide ; is cholera, la pests, is. typhoIdel la dr
senterie prennent leur source sur les plateaux irrigues, cans le
regions montagneuses, dans les yank's de torrents et de riviere
c'est A dire 1?A les conditions sanitaires etclimatiques sont
exceptionnellement bonnes'.
J'ai pane du comiercant qui a ramasse des coquillages s
11,11e colline je vair vous mettre en presence du soldat Wang Kao
qui a trouve des poisons sur une montagne, A Sang Song 14., is 7
Mars A 22 heures, des avions americains survolerent is. region
nous laissons is. parole A Wang Kaong "Le lendemain, je suis so
avec un camarade et nous avons marche trois cents-metres environ
la route passe entre deux rizieres, nous avons decouvert leo poi
sons sur is. riziere est ; us &talent parsemes par trois ou cinq
out
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sur une.dinaine de metres ; l'eau &telt a une distance de quarante
metres un petit etang et un ruisseau qui etaient gales. Nous
avons encore eherche at avons trouve 37 poissons semblables. Ils
&talent morts".
Ceci enregistre, nous nous somMes tournes vers les sp(cia-
listes. Quell? signification fallait-il dormer A ce temoignage
les poissons etaient morts et us avaienteto jetes sur ume region
gelee ou verglassee. neus fiat repondu quo dans les intestine des
poissons (mgme quand ceuxeci Sent morts) subsistent longtemps oer-
tains baeilles et notamment le baeille de is. typhoIde ; on naLs dit
encore quo nous tions certainement en presence d'une operation
aerienne effectuee en prevision de la diffusion sur les eaux an
moment du doge'. Les lieux, la date et la temperature donnaient un
incontestable credit a cette explication.
IMICWIZ3101.4.0
Avant de continuer mon expos?ur l'evidente utilisation des
conditions geographiques, climateriques et sociales de is. Corea
aetuelle ; avant de tenter de poursuivre cette demonstration en exa-
minant les tentatives de repandre la peste et le typhus dans les
agglomerations et les mines, je dois ouvrir une parenthese, et
dans cette parentheses nous trouverons, je crois, is. justification ,
de ce quo je disais en commengant : is. guerre biologique, telle qu'.
elle se deroule actuellement, dolt 8tre examinee en taut qu'etape
dans un enchainement d'atrocites.
Le samedi 7 Juin, dans la capitale de Pyong Yang j'ai rene
contre trois temoins qui avaient depose an proc s des criminels
de guerre qui out participe an massacre AR 35.000 coreens. Je prenda
sur mon carnet de route le.recit de MMe Li Toon Ma, &gee do 38 anst
qui demoure dans le village de Yo Dong, province de Hwan Mai. Voici
ce qu'elle m's (lit, en eontenant ses lanes qui Wont coule qu'a la
fin du recit 8
- Le 17 oetobre 1950, les americains (Alt massacre 47 membres
de ma famillevy compris.mes cousins. Mon pare etait chef d'une eel.
lule du parti Au travail 8 les amerieains out donne l'ordre qu'on
lui peree le nez et qulon lui enfonee un clou dans is. nuque ils
Pont mis tout nu et us l'ont enterre vivant. La femme de mon pere
a ete deshabillee, pendant trots jours on l'a tratnee dans le vile-
lage. Win, on loa eventree A coups de bafonnette. Ma soeur eadette
avait quatre enfants 8 8 ans, 6 aus, 3 ans et 8 mole. Tons ont ete.
enterres vivants. Ils ont fait br?- les sept personnes qui compo-
saient is. famine de ma soeur atnee",
j'atipose cette question "Comment pouvez-vous affirmer quo
ce sant les Americains qui out commis ces crimes ? Elle m's. repon-
du : "Les goldats de l'armee du- cud nous ant dit qu'ils avaient des,
ordres des Americains,? Deux officiers amaricains assistaient aa mas-
sacre, cleat- eux qui ont fait Mettre les fillettes, les jennes file
les et les jeunes femmes toutes nues dans un camion ; nous no Les
avons plus revues".
?
Je passe sur des details horribles.
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feetaio*.
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Cette eonversatiou avait lieu dans un souterratn 1 et
voici quelle est la situation de Pyong Yang quit le Jour ii je
trouvaist avait clop recu 13.000 bombes de 500 kilos, plus de
17.000 bombes incendiaires, plus de 650 bombes i double explosion,,
plus de 570 bombes A multiple' explosion, etant entendu qu'on ne
compte plus les bombes ordinaires, M. Kim Bong Song, direeteur
du plan de la villet a complete sa statistlque de la facon suj-
vante "Nous en sommes 18.380 morts causes par les bombardments aerienst parmi lesquels ii faut denombrer 9.892 femmes
et je no fais pas entrer dans cette statistique les 12.000 ex cu
tea et massacres pendant l'occupation americaine".
? Pyong Yang est un champ de ruines come toutes les vile-
lea et les agglomerations de la Coree du Nord. Dans ce ch;. de
ruines, dans les sous-sols et dans les caves vit la plus c: et
la plus doucet la plus sublime et la plus herorque des populations
Toutes les nuits - car maintenant la defense anti-aenenne
est redoutable - les avions americains viennent bombarder Pyong
Yang e'est A dire briser encore des ruines, casser encore des
cai loux, tuer encore quelques homes et quelques femmes, que.ques
enfants imprudemment egares sur la surface du sol. Il est bien
evident quo quand on en est l? ce point de la destruction, les
bombardements aeriens no sont plus rentables.
Jo m'excuse de prononcer le mot "rentable"I'mais il cor-
respond exactement A des conceptions militaires telles qu'elles
m'apparurent dans une conversation quo nous devions avoir quelques
jours plus tard avec un officier aviateur americain, prisonnier
des Coreenst qui nous disait "Les choses sent plus simples quo,
vous pouvwl'imaginer s nous devons accomplir 55 missions aer,..en-
nes de bombardementt spree volt nous touchons la prime et nous
rentrons chez nous. Dans ces conditionst le soul problems qui se
pose a nous serieusement consiste a rechercher le moyen d'accom-
plir ces 55 missions le plus vite possible ..."
Pyong Yang resters A mes yeux l'image de la barbarie du
Pentagons, comme Vargovie est restee pour moi le temoignage de la
barbarie hitlerienne.
Quand, dans une telle accumulation de destructions, lo
peuple ainsi designe i la misere et au martyr, as refuse ix ceder,
? quand cette nation msf5riellement ruinee inflige une defaite A
des armees parfaltement equipees, disposant de moyens qui souk; le
produit d'un Etat qui se croit assure de sa richesse et de sa
force, et dont l'industrie et l'economie se disent les premieees
du monde $ quand co peuple pauVie a (WA pris figure de vainueur
et quo les soldats du pays opulent sont demoralises comme des
vaincus ; quand la demoralisatJon est dans is confort et le lotus
ardent des patriotisme dans les ruines quand on en est 16.9 tus
peut-on encore tenter pour quo le monde quo l'on veut asservie ae
decouvre pas tout ca qu'll pout 7 avoir de vanitet de superehlrLe
dans la politique americaine pour la conqutte du monde.
eareouru les ruines de Pyong Yanpt je suis entre dans
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0 * 0
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Yves Parse ne
la cour d'une mats= dglabree du quartier Nam Munle la O?le 3 Mw
au mating Han Sang?Kaa4Prietelank 'sea mains, apres le passage lea
avions deux saes creves qui contenaient des mouchee. Jai enoore
une fois entendu les temoins, questionne les medecins, appris cm
ment Han Sang?Kon et sea deux petits enfants &talent morts trete
jours plus tard du cholera ;Jai obtexae? tous les renseignemant4
que je voulais obtenir sur la facon dont le quartier avait ete is(
le et la lutte antieepidemique engagee.
Nous void i en contact avec le deuxieme aspect de l'operwe
tion bacteriologique entreprise sur la Ooree4 le premier &tent la
contamination par les eaux.
Un gros effort a fete fourni par l'aviation americatne peue
diffuser les epidemies pendant la saison froide, la 61.1 les popuee
lations vivent dans de pareilles conditions plus de 50% des inp,
sectes lances des avions sont des mouches. Jo sais qu'on-peut rite
torquer quo les conditions miserables d'existenoe en commun sont
favorables aux epidemies et mieux, qu'elles peuvent les provcquert
cette assertion, les entomologistes opposent les observations et
Jo vats m'efforeer de resumer'.
L'hiver est favorable & la vie en collectivite c'eet en
hiver quo les habitants d'une ville ou d'une village restent le
plus longtemps chezeux. Par contre, en liver et dans la saisen fr(
de qui, dans la Coree du Nord, notamment, pout durer jusqu'au 15
Avril, les insectes ramasses dans les conditions insolites que
nous savons, no peuvent normalement ni nattre, ni vivre, ni Ee
multiplier. Outre l'invraisemblance de la repartition des inEecee
tea dans des lieux determines, des =niches domestiques, des mouche
vertes, des grillons champtitres, des collemboles noires, des araie
gnees et des moustiques ont ete trouves en masses compaotes Ear de
la neige, sur le verglas et sur la glace, et par des temperatures
inferieures a 0 degre. Troisieme citconstance anormale un grand
nombre de ces mouches sant des femelles qui sont prgtes a poLdree
Enfin, force est de convenir que ces mouches, ces moustiques et
ces insectes ne peuvent qu'gtre is produit d'une acclimatatien pr4
lable artieicielle.
Dans ces conditions, comment a Pu gtre coneu le mecanisme
de la contamination ? Les mouches sortent de leur engourdissement
pour se refugier dans les endroits abrites les moustiques cher
?
client les pierres, dans l'attente d'une temperature plus clemente
la puce humaine qui transmet la peste et le thus exenthematique
(ii faut maintenant parlor des parasites) craint la lumiere et is
vent, elle cherche les lieux prot?s et sombres.
Ne pouvant plus atteindre les populations avec des bombes
explosives, l'aviation americaine tents de prolonger son oeuvre de
destruction en disseminant par le moyen quo nous venous d'exposere
les microbes Uehicules par des agents capables de penetrer dans le
ruines et dans les abris.
Des qu'on pane de puces, ii faut parlor des rongeurs qui
certeat le puce humaine. Jo ne sais si le fait quo je yetis exposer
a etc veriE14 dans d'autres centres de recherches que celni cul
1C-1 8t 41313183AWrilS4TeAe 2004/02/19 : CIA-RDP83-00415R st/25%g20W-610 chonan
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a, 1/
du rtour qu'il a ete porte i ma connaissance.
Disons tout d'abord que dans la Chine du nord-est
deputs la Liberation un tres grand effort a ate accompli pour
donner une education sanitaire A la populations les disposi.-
tions de protection prises des que 1' on sut que la guerre bact-
riologique commencait, out ete poussees dans les moindres de-
tai/s0 C'est ainsi que dans chaque village, bourg ou villes
eta dresses des miradors ; A tour de r8le, les habitants vaUa
assurent la permanence du poste deobservation ; A l'aide de te-
voix ou de gong, us alertent la population qui scrute le (AA
des qu'est entendu le bruit dun moteur d'avion
Dans ces conditions, les jets dbngins bacteriologiques
peuvent diffici/ement echawer a la vigilance de la populabion,
et les service anti-epidemiques sent rapidement alert6,).
C'est donc dans cette ancienne Mandchourie atnsJ equip6e
pour faire face A la menace que l'observation suivante a ete
fatte.lie 4 Avril 1952, une grande quantite de souris mortes,
demi.mortes et dans une faible proportion encore vivantes, out
ete jetees sur les toits, dans les cours, dans les &tangs de
31 agglomerations d'un me district, survole par les avions ame-
ricains. On a ramasse 700 de ees souris g elles &talent ettelines
de la peste. Dans ce district on n'a jamais re/eve de cas de pts
to taut parmi les homes que parmi les animaux.
Les zoologistes do Moukden come ceux de Pekin disent
que cette souris no correspond i aucun des 15 types'de souris
cornus en Mandchourie. Jo possede un exemplaire de cette sourio
dVec d'autres pieces A conviction que j'ai rapportees de mon ve.
yeses, et notamment des espeoes d'araignees dont il faudra bien
decouvrtr le pays d'origine. De m8mee j'ai apporte pour que nous
puissions associer dans is. recherche des savants de nos pays, un
dossier tres compIet concerrant des cas d'encephatite apparus
dans les regions survoles par des avions americains car, claw
certaines regions de la Chine du nordeest, a fait son apparition
dans des circonstances parfaitement etablIes, une maladie infee.
tieuse inconnue ;uses oymptftes clinique eoncerdent avec ceux de
l'encephalite olee i'vapres les autopsies, certaine des cas mon.
trent des obengemente pathologiques partieuliers a la pneumonie.
Son caraetkee de malate provoquee ne fait aueun doute.
Jo n'ai par, utilise toute la nomenclature des cas que Pon
petit qualifier d'a2e,rmaux je n'at fait 'itat que de ceux qui out
ete portes directepent A ma connaissanee et autour desquels nous
avous pu organiser des debats et des confrontations qui permete,
tent aujourd'hui de produire un temoignage sincere devant le
Conseil Mondial.
II est maintenant necessaire de dire comment le, eo, vie-
tien petit se fonder sur le phApomone de le s1multane1t6.
Simultaneite des operations sur les homes, sur le bethi1
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podpoo
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I
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..... I , ?
,Yves Farge
et sur les reaoltes simultaneite des m mes operations bacter1,-
logiques avec les mgmes agents pathogenes sur des regions sous+
eloignies les unes des autres, et en tous cas privies de voles
de communication directes Ce dernier aspect du probleme nous
permettra de refuter ceux qui, en Occident, ont voulu suggerer,
sans Otre en possession des informations que nous pouvons maiste.
nant leur fournir, que la peste a ete apportee aux Coreens pas
les volontaires chinoisi
En ce qui concerne le premier cas de la simultaneite, ii
est difficile d'imaginer que dans des conditions normales puissert
se repandre sur un mgme pays et dans la mgme periode de l'ann6e g
10 - des microbes destines aux hommes qui, selon un made
de diffusion que nous avons expos?utilisent tous les agents et
tous les modes de locomotion offerts par les conditions geogr
quest demographiques et climatiques du pays ou du moment 5
20 . des microbes destines aux animaux, jetes aur les 11
et dans le moment oil ils peuvent causer les plus graves Opizoo-
ties, tels que is bacille Pasteurella multocida vehicule par les
araignies lycoses, et 1% bacille charbonneux porte par les plume;
30 - Les agents porteurs de germes capables de detruire,
ou en tout cas de compromettre les r?ltes. Nous eiterons les
grains de mars jetes sur des champs de mars encore en herbe
(porteurs de germes du charbon de male), des cosses et des tiges
de soja adulte jetees sur les terress cti sortir les pcuss.
see de haricots de soja (porteurs du germe de la cercosporicsse du
soja), des feuilles seches ainsi que nous l'avons d? dit,
po
taut les germes de maladies pouvant atteindre is mftrier, c'est
dire les centres d'elevage des vers A sole, capables encore a'in-
feeter les plantations de cotonniers.
41=.1seemog....s
La raison peut-elle admettre la simultaneite comme un
fait normal lorsqu'elle revgt cc caractere 3 les mftes objets et
les mgmes insectes vehieulant les mgmes agents pathogenes sot as-
parus dans le mgme moment en' Coree et en Chine du nord-estA la
collembole noire, la grosse mouehe domestique et is cousin-chiro-
nome portant is bacille typhique les araignoes et les petiSs
poissons portant is bacille de la 4ysenterie ; la mouche a flmier
et des meches de eoton portant is bacille paraLyphique ; des aral-
guess et des plumes portant le bacille eharbonneuY.
-La raison pout-elle considerer eomme normal qu'entre le
-Ter et le TO Mars einq exploSlons de pests se soient declares
dans cinq regions differentes de Cores; distantes les tines ds
autres d'au moms TOO kilometres et n'etant pas reliees entra
elles par des voles directes de communication2
25X1 Si 710011s abordons le probleme de la pests tel qu'on peut
?sex., apres l'agression bacteriologiquet on est amene A obser.
conditions anormales dans lesquelles elle a ete provequee
est acquis que la paste a disparu en Coree depuis bin
L'histoire Opidemiologique de Wpeste dans is nordie
?MAW lickaspaVittiflidle2154-absebt-te4vRbess&SMIA-Ehideri.1- s
este en Mandchourie se sont generalemen S1 i: mfinF
ongolie inferieure qui est distante, aIT-s
26X1 Yves FarePriteved Fe
-,
.01
r Release 2004/02/19 : CIA-R P83-00415R 50002024M A
1.000 a 1.20C kilometres ae la Irouw. re de is. Coree. Entre 7947
et 1949, ii y a eu des epidemies de peste dans le nord-est de
la Chine ; de 1949 a 1950 on n'a enregistre dans la mgme region
quo des explosions isolees de peste bubonique ui n'etaient par
suivies de peste pulmonaire et depuis 1950, il n'Y a Plus eu
en Chine du nord-est is. moindre explosion de peste. Par aillears,
is. saison normale a laquelle eclate la paste en Mandchaurie se
situait en float et septmbre, mots durant lesquels apparaiss8i-7
is. peste bubonique.
Ces conditions historiques etablissent qu'il n'est pas
possible de soutenir avec une apparence de bon sons quo les eas .
de peste introduits en Coree on debut de cette annee sont la orn.
sequence d'une contamination de la Coree par is. Chine du nord-est.
Mais ii y a un entre aspect de is. question qui souligte
l'anamalie. Dans les conditions normales, ce n'est pas is. forme
pulmonaire de la peste qui se situe au debut de l'Opidemie a dans
les conditions normales, c'est toujours is. forme bubonique de la
peste qui se presente d'abord et qui, ensuite, pout se trianeformer
en poste pulmonaire. Or, les agents pathogenes de is. peste emplo-
yes par les americains possedent une telle virulence quo l'evolu-
tion de is. peste bubonique nest pas nette. Les oas enregistr(s en
Coree dans ces premiers six mots attestent quo is. maladie avet
tree rapidement atteint sa forme pulmonaire, et en tout cas,
ii
est certain qu'il n'y a pas eu en Cork) de peste bubonique dans la
saison normale, c'est a dire en juillet, want, septembre et owbobre
1951.
Dois-je attirer votre attention sur cool cet expos?e
faits quo j'ai constates et qui permet d? d'etablir la preuve, a
ete isolet dans cette premiere partie de mon rapport, des cirlons-
tances qui entourent et qui, en fait, constituait is. materialisa-
tion de is. preuve
Je vale faire ?t
1? - des engine jetes SUT les lieux designes A l'infections
20 - de is. concordance frappante entre les operation bscem
teriologiques identifiees en Core() et en Chine du nord-est, et lee
revelations apportees par le proces de Kha:barosVle9 ainsi quo les
etudes rendues publiques avx Etats-Uniss anterieurement A cette
guerre
niers.
30 - des temoignages recueillis dans les camps de presonF.
Des le debut des operations bacteriologiques, les auvAprites
militaires coreennes at l'etat-major des volontaires
chnolS
avaient ea le sentiment tree net clue la dispersion des mior6')e5 ,
par aerosols - c'est a dire par is. projection de poussieres infec.
tees avait en lieu per le mbyen d'avions A reaction. Par la suite
des operations de cette nature auraiert eu lieu sur les cbten de
Core et de Chine au moyen de bateaux utilisant les vents du. large;
Faut-11 dire quo is. preuve de ces sortes d'operations sera tree
difficile A administrer tent qu'on ne se sera pas seisi d'un avion
04 dll;k4igiAfg dittlife"
or e e e 2004/02/19 : CIA-RDP83-00415 012500020004-6
15X1
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25X1A
Il en va tout autrement pour les bombes et autres engens
qui, lances des avions, out fait l'objet d'obsere)ti.ons preeisee
et de prises de possession d'exemplaires en quartite asses eoesi-
derable.
Ii s'agit d'abord des containers a quatre compartisen*s
que la photographie a popularises t leur ouverture est sommensee
avant leur chute sur le sol par des fusees en alliage Valuta dual
qui out ete usinees sur des machines-outils determinees et qui
portent des marques et des indications en langue anglaise.
Ii slagit ensuite d'emballages de fortune, tels que des
tubes en carton sautenus par de petits parachutes ;ii s'agit e
core de bombes en porcelaine ou en matiere ceramique qui se 1.-
duisent on morceaux en atterrissant une analyse de oette ma-
tiere a ete faite aul.aboratoire de chimie de la Faculte des
Sciences de Moukden'ersi l'on poursuivait l'enqugte permettcait
d'en doceler l'origine cot eugin est de Arne composition que
la bombe japonaise Ishi bien qu'etant dans ses dispositions, plus
perfectionnee.
On doit ajouter a cette enumeration, qui correspond i
des faits OA publies, trois autres moyens de repardre les agents
vehiculant les microbes. D'abord l'obus d'artillerie qui sort A
infector les lignes ; cot obus est fait d'une matiere et est l'-a-
ne conception semblable a la matiere et a la conception des obus
produits au proces de Khabarovsk. Ensuite, une bombe en matiere
collonale qui, sur le sol, se dissout pour devenir, en 1Lberant
son contenu, un liquide semi-transparent. Enf in, un ensinstusee qui
se detache de l'avion, tourne dans l'air et se pulvLrise sans tou-
cher le sol, en projetant de t objets ou dos inseetes.
J'ai voulu entendre des observateurs qui avaient vu tomber
ces sortes d'engins. Jo vais citer parmi d'autres, us :emoignage
qui me paratt susceptible d'eclairer ce cas nartioulier. Voiet
ce que m'a dit le soldat Chang Ging-Jung t "tai vu 1 17 fevrier
un avion qui a jete quelque chose qui a eclate apres quelques se-
eondes, et j'ai senti une odeur de caoutchouc brall. Jai cru
qu'il slagissait de gas toxique et je me suis cache lans un ebri.
Apres l'alerte, j'ai constate que dans un rayon de cent metres
autour de l'abri, le sol etait jonche de mouehes. Jo precise que
l'engin a eblate sans faire de bruit et qu'en oherchant, UOUF n'a-
vons trouve aucume trace de debris etait onze heuses du metin;
ii y avait de la neige et le fait se.passait sur le territoire de
Pin Kan".
D'autres temoignages sur des observations semblables qui
se trouvent dans notre dossier, viennent, sous d'autres form-so
corroborer ce recit. Ces engine-fusees sont encore utilises pour
repandre des feuilles et des plumes infeotees.
Maintenant, il est necessaire de proceder A une eonfrores
tation de quelques textes et des faits que constates'S
Sur les bombes A quatre compartiments, dont on ne pellt -
pas nier l'eseistenee et quo l'on ramassa en grand flambee, il fent
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se 2004/02/19 : CIA-RDP83-00415
ivat?ii?
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Approved For Release 2004/02/19 : CIA-RDP83-00415R012500
Yves Fare
otter is New-York Herald Tribune du 6 Avril 1952 8
..apooa?Nr.amgnm..c.......r?sr-ue.....?=---r-- ?
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Apres avoir entendu les informations secretes coneraani,
ce domains de la guerre Robert Sikes (Floride),
Prs-
dent de la sous-commi,slon des credits de is ChambrE des .
Rep.r6 ,ritants, a declare que is. guerre bacteriologique mee'
6 titre de repiesailles n'exige aucum armament (-ample-
xe.
Ls moyens de transport des bacterles our le territole
re ennomi, a-t-ti dit, sent simples et no demandent qu'un
401ipene.lt J, type dont les forces armees sent dej?len
ygno. par exemple les recipients employes i presser
,.r.55I,er les tracts de propagande",
ie c cyliadres on carton fixes A des parachutes, il far
rappeler quo Rosebury et Kabat ant preconise leur emploi dais le
Journal of Immolo mai-aotit 1947, page 20, sous le titre "La
suerre ac r o ogique" et quo sur le mOme fait le, a niL Sun
Min edite a Tokio, portant is date du 27 janvier pr
erge Trle exact de ee cylindre en carton:
"Parachute
"Parachute dans les positions ennemies de l'arriere, dans
les bases de ravitaillement ou dans les villes ayant ane
grande importance, co cylindre se partage en deux parties
au contact du sol. Les petits animaux et les puces lui y
sent renfermes en sortent immediatement".
Sur les bombes en ,iorcelaine, les materiaux constituent 16
archives du prooes de KYbarovsk seront nos references s
"Ie detachemeAt de Ishii (detachement 731 de leancienne
aniee japonaise de Kwantung) avait decide de se servir de
bombes de poreelaime au sujet desquelles ii faisait alors
des recherchos" (deposition de Kajitsuka Ryuji, ancien
lieutenant general du service medical, chef de is etireeti
medicale de l'armee japonaise de Kwantung).
Dans as depesition, le lieutenant-colonel japonsis Segos
(page 374 du compte-rendu du proces de Khabarovsk) vs plus loin
dans is preoision
"Ie major Suaaki (chef de is 4eme section) m'a racente qu
le corps de ces bombes est en ceramique et A mincen parol
il no fallait qu'une petite quantite de matieres explosiv
pour les faire eclater. Par consequent, l'explosicrt qui e
resulte est faible et les putes no sont pas detruites, vu
quo is force d'explosion, is resistance de Pair et is te
perature n'exercent sur ells pratiquement aucume Actior.
Sur l'utilisation des aerosols et des obus d'artilLerie,
citons le 14342x.k Post du 26 Mai 1952 8
"On pout egalement former des nuages de bacteries Opidemi.
ques au moyen de projectiles speclalement tonstruits, pou.
vant Otre employes par l'artillerie terreste ou par les
bAtiments de guerre".
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lease 2004/02/19 : CIA-RDP83-004
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fore/04,0
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.Yves Fare
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1,b
Nous avons dit tout A l'heure que la plupart de (tee egins
avaient ete concus pour contenir les agents charges de disseminer
les microbes en Coree et dans la Chine du nord?est. A oe sajet,
Theodor Rosebury, ancien chef des travaux pour l'etude des Infec?
tions propagees au moyen de l'aviation, au camp de Detrick au(
Etats?Unis, a ecrit dans son oavrage La aa la Peg!te, edite A
NeereYork en 1949 (page 25) les lignes su van es
"Les recipients pour agents contamines doivent atre cons?
truits de fawn A garantir la conservation de la vitaliee
de l'agent pendant la periode de temps reqef,se afin d'ase
surer la securite de l'atterrissage par 1,0ai5.on et le disc
mime:ion des agents Bur la terre, en observant les exigeee
offs ordinaires de seeurite dans la manipulaelon jasqy'au
moment de la diffusion".
Et dans le mame ouvrage (page 46)0 nous lisons encorc
"La peste no pout probablement exister dans les milieux en
vironnants pendant une longue periode, dans la seism ehau
de, autrement que dans les organismes contamines des rats
des puces".
Les proces de Khabarovsk apporte sur ces methodes de diffu
sion les renseignements savants 1
"Ensuite, Ishhi a dit que si les bacteries sont disseminee
sous forme pure, ells perissent si ells sont disseminees
d'une grande altitude. Il faut les deposer dans une envelo
pe quelconque et les puces constituent la meilleure enve?
loppe. Vest pourquoi il a ete decide d'utiliser les puces
contaminees de peste".
Et sur les cultures artificielles de microbes en vue de is
guerre bacteriologique, le mame proces de Khabarovsk nous offre is
deposition capital? de l'ancien major general Kawashima Hiyoshis
chef de la division des bacteries du detachement n? 731 (6 d6cembr
1949, compte?rendu du procAs de Khabarovsk, page 56) v
"Ie service n? 4 (production) que je dirigeel de 1941
1943, etait en realite la fabrique d'agents pathogenes du
detachement, Bien outille pour la culture des bacteries, 1
pouvait produire tous les mois a l'etat pur 300 kilogramme
de bacilles de la peste, ou 500-600 kilogrammes de bacille
de charbon, ou 800.-900 kilogrammes de bacilles de la fiivr
typhorde, de la para?typhede ou de la dysenterie, ou
kilogrammes de bacilles du,cholera".
Tout a l'heure, je me suis attach? demontrer be caractei
exceptionnel, anormal et artificiel des cas examines, ainsi eae le
complications introduites dans la strategie et la tactique emp:toye
dans is. guerre biologique. Dans son ouvrage, LPaiiicst.
Rosebury auquel j'emprunte ma derniere citation, a reconnu cce73?e%
"Si vous voulez comprendre ce que represente la guerre bac
teriologique, vous devez marcher is. tate en.bas. La gueril
badteriologieue est une science eons dessus?dessous, tineI
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version de L. , nous etudions la maledie
pour la conjurer au pour la guerir. C'est la badteriologie .
telle qu'elle doit tre. Or, le but de la guerre bacterLolo-
gigue est de sueciter les maladies. Cele n'est ni normca,-
ni naturel, ciest anormal et artificiel. Or, ii importe de
considerer comme tree curieux et comme tres important le
fait quo l'anomalie et le caractere artificiel de la-guertie
bacteriologique ne la rendent pas simplement differen
la science normale. Sous oertains rapports importantsma '
particularites la rendront plus facile et plus praticILIC:
Une autre et derniere reference est necessaire ; 11 fauirait
lire dans son integralite un article publie dans un organe de tech-
nique de oommandement et d'?t-major de l'armee de l'Etat de Kansas
aux Etats-Unis cette revue est tiree A un nombre restreint d'axem-w
plaires, elle est destine() aux officiers, particulierement aux et.,
ficiers d'?t.-major ; son redacteur en chef est le colonel
ge.R.4; Emery.
Le numero d'Avril 1950 de la "Military Review" contient non
seulement la justification, mais encore l'apologie de la guerre
bacteriologique.
Jo vous dois des excuses pour ce chapitre dooumentaire qui
est venu dlintercaler dans un expose qui no voulait Otre quo to re
-
cit d'un temoin mais je crois qu'il etait necessaire de l'ecrire
pour faciliter l'explication, la clarification. et le.jugement.
Nous pourrions le completer par des extraits tires des aveux
des prisonniers emericains ces aveux out ete rendus publics en ce
qui concerne notamment ceux du lieutenant John Quinn, du lieutenant
Kenneth Enoch et du soldat Marvin L. Brown.
Ces trois temoignages apportent les elements d'appreciation
suivants d'une facon sommaire, en ce qui concerne Marvin L,Brawn0
des indications sur l'emploi des obus bacteriologiques d'une fee
con detaillee et precise en ce qui concerne les lieutenants Quinn
et Enoch qui enumerent les sortes d'operations aeriennes qui leur-
ont ete comMandees, qui decrivent les engins qu'ils ont dA jeter
sur les villes et les campagnes coreennes0 qui rendent compte des
conferences a' instruction militaire buns chefs et des specie-
hates de la guerre biologique les mirent au courant de ce qui
etait prgt.
Le groupe d'enqu*te de specialistes et de ..journalistes co,
reens et chinoiscpta interroge le premier lieutenant Kenneth- Enoch0
navigateur0 et le premier lieutenant John Qninn, pilote de l'aviation
americaine, tous deux faits prisonniers be 13 janvier 19520 a envie,-
gistre les declarations et los faits suivants
*Y.
. Des coma d'entratnement sur la guerre bacteriologique
etaient dozes A la base d'Iwa Kurd au Japon par un oiv11? M. Wilson.;
Vingteeinq personnes, dix pilotes et quinze navigateurs0 fmr les.
vela .Enoch nomme dix de sea camarades officiers0-participaient-au
assistaient ?ces conferences.
- Des instructions pour deux bombardements bacteriologiques
opt- ete donnoes a ces officiers A Kunsan le 6 Janvier 1952. &Lech
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? Approved For Release 2004/02/19 : CIA-RDP83-00415R01250002
"Ives Farge
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8 -
designe Oiatreede ses camaradesr dont le capitalne Glibert Cerey,
?Meier d'operation de grouper comme yant 6te temoins deo or-
dres donnes, et Quinn treize de ses camaradeo et un Uvil,
M; Ashfork, come vent participe ou assiste & oette Conferer:ce,
? L'exeoution de cos instructions a ete effective le 7
et le 11 Janvier 1952 Enoch reconnaissait avoir lg,che sesiorn
bets "inexplosivee sur la region de Sariwon et sur la velle ue
Ch hwa. Quinn ajoute clue ses camarades pllotes Jack Larson,
Bohm dt et Duffy ant participe A quatre operations semblablee.
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Yves Fax- .
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Avec John Quinn, qui est un nomme oe coeur et de carar
ter?, cherche l'explication qui pouvait permettre d'appre-
cier is. valeur du temoignage qu'il avait produit et qu'il nour ,
confirmait dans nstre tate A tate. Cet officier mesatalt is. per.:
tee de son geste, et cc quill nous disait nous permettait de voir
quelle etait la succession den d6marches qui l'avalent amene
liberer sa conscience.
Ii etait venu combattre en Coree, convaincu qu'll fallait
en finir.aVec le communisme. "Je croyais fermement, nous dit-11,:
que les Chinois et Las Orientaux en general, a!alent peu de res-
pect pour is. vie humaine"'.-
Le racisme et l'anti-communisme avaient altere son jute.
ment.
Ce quell decouvre des qu'il est prisonnier, clest l'eten.
due du mensonge. Il est bien tralte, considere comme un homme dont
on respect? la dignite retrouve dans le camp des camarades
aviateurs dont on lui avait dit quills &talent morts sous is. tor-
ture. Les volontaires chinois Vont considere come un camarade
en vertu de is. regle qua l'un d'eur, un jeune professeur officier,
m'exposa : "Lorsqu'un ennemi est desarme, ii redevient it nos
yeux in intellectuel, un ouvrier at un paysan, at nous discutens
avec lui comma nous voulons discuter avec tous les intellectuels,
tous les ouvriers, tous les paysans du monde".
Alors, l'etendue du crime apparut A John Quinn 2 "Pal .
compris, cit encore, is necessite de l'arrater immedia-
tement".
John Quinn est catholique, Ii salt quelle est is. valour
de l'exemple, et ?lest pour cola qu'il a lance cot appal "Jo
fats appal on seulement aux Chretiens, mais ?uiconque est ca.
psble d'aider a mettre hors is. loi la guerre bacteriologique, si
energiquement, quo plus jamais elle ne dolt Atte utilisee. Jo
n'ai jamais entendu parlor d'une religion qui ne defendrait pas
l'usage d'une arme dont is. nature is. rend particulierement efii.
cace contra les femmes at les enfants".
Parce qua je lui avait domande comment il coneiliait see
obligations d'officier avec son devoir d'homme civilise, il me
repondit
1
'1
"Mon devoir est vis A vies du peuple - at pas seulement
vis i via du peuple des Etats-Unis mats vie A vis des peuples
du monde entier".
J'ai alors compris quelle devait Atte une des resolutions
de oe Conseil Mondial s parlor an peuple americain, lUi tenir le
langage simple quo comprennent tous les honnates gens, c'est
dire s'adresser a leur coeur at h. leur raison',
Ii y a des centaines at peut-atre des milliers de Johr. .
Quinn quo nous devons atteindre. Le trouble qui fut celui des pri.
sonniers americains s'est peut-atre d?. empare de travailleurs
scientifiques, d'hommes d'eglise et de braves gens des Etats-
Unis auxquels nous devons donner l'assurance ne sont pas
isoles at qua les peuples attendant d'eux les mots et les geste
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, Yves Parge
que dicte la conscie
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La :uerre bacteriologique qui se dereale sur we grande
echelle a e:s en?jeu trop de moyens, c'est a dire utilise troe de
personnes obligatoirement au courant (Pun aspect ou dune etape -
des operations pour qu'on puisse A Washington garder longtemps
l'illusion que cette guerre demeurera secrete.
Quand on examine certaines tentattwes de refutation quo=
nous oppose, nous nous apercevons ga'au lieu de rechercher la
verite come nous l'avons fait, trop de nos contradicteurs re-
eherchent des alibis. Mettre en cause au moyen d'une accusation
aussi grave le gouvernement des Etats-Unis sup lequel on a place
sea derniers espeirs de possedant qui tient a sea privileges, la-
me aux prix d'une guerre, est un acte quo des hommes cupides
n'accomplirent jamais g pour se justifier devant les honnAtes
gens gen tromp?, et aussi peut-gtre pour apaiser quelques re-
moras, il prefere s'obstiner dans is. denegation, faire pression
sur les consciences qui s'interrogent et sur les bonnes volontee
qui voudraient participer a la recherche de is. verite, tenter de
baillonner les peuples qui ont crie leur reprobation.
Si nous voulons rendre comprehensible cot aspect de l'hor-
reur, qu'est la guerre bacteriologique, ii faut encore tenir
compte de cette repugnance qui, pour beaucoup d'hommes et de fem-
mes semble leur interdire d'examiner les faits dans leurs images
les plus noires.
Si la guerre de Coree est un bane d'essal pour is. guerre
que 1' on voudrait faire domain, elle est aussi un banc d'epreuve
pour chaque homme qui entend reflechir et juger et agir. Les vil-
/es rasees, les populations civiles massacrees, le napalm enflas-
me qui transforme en torche et en bouillie informe les Atres hu-
mains les gaz asphyxiants dent on n'a pas assez parley aujourdthu
les virus, les vlbrions et les microbes, demain les engins atomi-
ques. Attention, is. densite de l'horreur peat devenir l'eteneue de
l'herreur I
On dit chez mei que le malheur rapproche les hommes los
uns des autres. La Geree est toate proche de nous ; a ceux qui en
douteraient, ii nous suffirait de rappeler coot. Le general eapo-
nais Shiro Ishii qui a constitue le premier arsenal de la guerre
bacteriologique, qui travaille comme expert A l'etatemajor areerie
cain et qui prend part A is. direction des operations en Coree,
n'est pas le seal reseape des crimes du pass?Le nazi Walter
Schreiber a ete lui aussi engage en 1951 pour prendre part come
expert de la guerre biologique aux travaux de l'Ecole de l'armee
de l'air dans l'Etat du Texas. Pour is. guerre de domain, on no
pout rien entreprendre sans renouer avec les moyens! avec lec
hommes, aveo le fascisme qui portent is. responsabilite de is. deu-
xieme guerre mondial? et de sea horreurs.
Yenjeu est tel qu'il est necessaire de rechercher tom;
les terrains Qa l'entente peut gtre is. plus large et la plus pro-
fende.
Stil nous faut condamner des responsables? condamnelee .
Ridgway et l'officier puperieur qui dingo is. guerre bacteriolo-
gigue, le brigadieretgeneral Crawford Sams, deux incontestables
Y: CIA 4,t-e8 hortimeEi
qui ont ete trompee.
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Yves Fargo
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La condemnation qu'il nous taut o enir sans tarder, &est
la condemnation des armes de destruction massive s la decision
qu'il nous fent arradber, c'est la ratification par les Etats.
Unis de la Convention de Geneve. Sur eette base d'action, l'unton
la plus puissante peut et dolt titre realisee.
Nos responsabilites sant lourdes s d'abord devant le peuple
careen et le peuple chinois qui nous donnent l'exemple du sang-!,
froid car s'ils defendent avec acbarnement et herofsme lei= 11- ,
berte et leur patrie, us refusent toutes les provocations qui pour.
raient aboutir I une generalisation du conflit. C'est un fait quo
l'on vient encore de verifier apres les boMbardements provocateurs
des centrales electriques du Yalu qui alimentent la Mandebourie.
Sans doute notre action est difficile.
Mais je demande a taus les combattants de la paix dant, is
monde, A taus les hommes de courage et de coeur d.' avoir presepte
devant les peux cette entre image quo je rapporte de Coree.
Le soir, lorsque le canon s'est tu, des colloques s'e,Aga-
gent de tranchee 1 tranchee, sur les borreurs de eette tueriel
stir la sanglante duperie quo constitue pour les Amerieains eHtte
guerre de Cork), stir l'inbumaine guerre bacteriologique. Des vo-
lontaires cbinois et des soldats careens entament des discuss tons
avec les soldats d'en face.
Des reunions communes out dejilt eu lieu entre les lignas s
des eombattants out trauve la mort en sortant des tranchees pour
patler A leurs ennemis.
Nlest-ce pas ume grand? lecon pour le Mouvement de la Palm '
110114=DCGOINIMIO..
Co quo je viens de voir m's conduit tx reeonnattre que lors-
que l'evenement slaggrave, le devoir commando d'atre encore plus
patient, plus tenace, plus comprehensif pour rechereber des bases
taujours plus larges d'aceord et d'action
Larsqu'il parte tent de miseres et de cruautes, l'eviimement
fait obligation kcelui qui aims sea enfants et -sou pays, t oelui
qui par taut d'atrocites se sent atteint dans sa qualite d'tipmme,
prendre position, i elever is. voix.
quelle fut et quelle est is manifestation premiere d ies
tentatives d'asservissement et de conqutite de pays riverains de .
l'Ocean Pacifique comma de l'Ocean Atlantique ? La volonte
ser un 38eme parallele ?aus les continents, i toutes les mations,
toutes les :families dans l'intention.de divisor et de decbirer
les peuples aux gauvernements desquels out demand? de consentir
de successives demissions nationalee:
Quelle est is destination de ces bases et de ces occupa-
tions militaires sur trop de territoires de l'Europe et de l'Asie
Opposer is violence A la legitime expression de l'independance:dos
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4 Yves Fargo -
1 A luoi condui ssisss les-,,,,,s, . _ ss guerre et a cette
aslerre.......Uass-lee.-...---aqeerlisr.2.?
Pour les hommes qui n'ont pas encore uni leurs efforts au
netres, le devoir impose de rendre vaine la tentative de soumet-
tre leur pays A lux 38eme parallele. Pour nous, combattante de la
paix, le devoir est imperieux g il nous faut consentir toutes le
explications et offrir toutee les garanties d'independance et de
libre determination aux hommes de banns volonte que nous appelo
au combat pour la paix.
Devant ces hommes troubles, inquiets ou angoisses, je p
en terminant ces trols questions s
. La guerre biologique intervient dans les six premiers
mois de l'annee 1952 au cours desquels le gouvernement de Washing
ton rend leurs armes aux orimiseis de guerre nazis et japonais.
Cotte guerre bacterlologiqu( De permet-elle pas de relsouer - en
vue d'une experimentation sur l'humanite tout entiere - avec les
cruautes du nazism? et du tascisme ?
. Nous avons connu les gue4es qu'on ne declarait pas. Ao
la guerre biologique, no sommes-nous pas entr?dans un tomps oil
les guerres peuvent no pluk, Wavouer ?
- S'il en est ainsi - et c'est ma troisieme question -
,
avons-nous fait tout ce quell fallait faire pour qu'on no soit
pas, un Jour, amene a convenir que la troisieme guerre mondirile.
veritablement commence sur le territoire Oe la Coree oU sont ex,-
perimentees les methodes et les armes de destruction massive 'I
En nous interrogeant de la sorte, je crois que no se-
Joignons les preoccupations des homes responsables qui, er t.'ara
particulierement, se demandent si leur pays ne sera pas entratne
dans uric guerre generaliseo sans avoir ete consultes, et presque
par surprise. Et oette guerre, nous vuons ce qu'elle pourrait 8
Poser ces questions, ?lest prendre l'exacte mesure de no
responsabilites.
Les documents que je vaus livre, le tomoignage que j'ap
porte doivent atre places sous les yeux des hommes qui entenden
demeurer des hommes. Il faut leur dire I voila ce qu'est aujourd
hui la guerre, voila comment elle se deroule sur une partle du
monde, voila ce qu'elle nous promet si nous ne savons paF inter
venir dans un protons' ?n.
Tous ces maux, toutes ces miseres, tous ces malheurs 6ft
ques, nous devons encore dire a ceux qui nous entourent 1 prenez
garde ! l'indifference et l'inaction constituent delA la faute
que la conscience no pourra Jamais pardonner !
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Session extraordinaire du GON6Bili MUBDIAJJ DE LA PAIX
BERLIN? 1? 5 JUILLET T952.
7- 4
e
aLe9ate' , MeEmmanuel d'ASTIER DE LA ERI
4 i 0
; N DA ,
,
, ,
25X1
MonHiour: le Pr?dent, ?hers
En France , les evenemenAlinterieurs de ces dernieres
semaines, les manifestations du Mouvement de la Paix, le deve7op.
pement de son action , les mesures et les provocations gouverne.
mentales ont depasse par leur importance et leur consequences
16 plan national Ellee ont dans is lutte des peuples pour la
Paix une signification internationale 0
Le 26 MAX, M.SCHUMANN signait les accords contractuelli
dormant les mains libres a un gouveraement de l'Allemagne Occiden?
tale qui n,exprime pas is volonte du peuple allemand et qui se
met pour des fins de revanche et de reconqufte au service d'une
politique de guerre
Le 27 MAI, le General RIDGWAY arrivalt en France pour prene?
dre le commandement des Forces Atlantiques 0
Le 27 MAI aussi 9 M4 SCHUMANN, encore, ocartant une fois
de plus les propositions de Conference a Quatre signait is trai.
to d'Armee europeenne qui met en oeuvre le rearmement de PAUe.
magne de l'Ouest
La semaine precedente , les Congres des Partis secia:ise
to et radical socialiste avaient devoile les inquietudes pro.
rondos des Portia de is Majorite A l'egard de cette politique
Mats les parlementaires de is majorite qui montraient la plan
grande reserve ou la plus grande hostilite contra cette poltei?
que no prenrialent pas leurs mesponsabilitee an Parlement on y
semeeiteea in debat 0 L'Assemblee Nationale se montrait incapobla ..
9 non seulement d'ecarter las dangers qui se preeisaient,
mais mfte d'en deliberer
Dans ces circonstances, 11 &telt du devoir du Mouve.
ment de is Paix d'inviter le Peuple frangais a manigester publi
quement son sentiment fallait aussi 116elairer sur is signi.
fication de is nomination du General RIDWAY Ce n,etait pas
l'homme quo l'opinion publique allait juger , mate la politi?
Tee qu'il incarnait , (Pest A dire is volonte amerieaino d'oe.
Approved For Release 2004/02/19 : CIA-RDP83-00415R012500020004-6
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Approved For Release 2004/02/19 : CIA-RDP83-00415R01250
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cuper plus fottement uneeFrance'recalcitrante 91 de la mater au
besoin 1 la volonte de reamer plus vite 12Allemagne contre le
voeu des peuples frangais et allemand 0,enfin la,volonte d/ap-
porter en Turope les methodes de provocation et de destruction
utiliskes en Core?
Le Mouvement-ne pouvait sous estimer le r81e du peete
pie frangais Celui-ci restait maitre, et reste encore mattr)
par son action d2ecarter.la renaissance d2une Whermacbt comme
le developpoment d"ane strategie americaine qui veut faire de
1/Elbe un 38 eme parallao,et do l'Europe une Coree,.
Le 28 mai se deroulait a Paris, la manifestation A 1a
queue avait appellee ,le Conseil de la Paix de la Seine . Le
Bureau National du Mouvement avait invite le peuple de France
soutenir lgaction do la population parisicnne Mais le Gou-
vernement qui avait voulu le silence au Iarlement voulait aus-
si 3..) silence dans la rue Des mesures repressives nouvelle
etaint prises centre les Journaux et contre les'personnes
Le Gouvernement prenait,la,responsabilito de la violence
11 suffit de connaitro 126tonnant dialogue entre le
Prefat de Police et 1/Archeli8nue de Paris ol".1 le Prefet mori-
genert l'archeOque pour l'attitude do se s prdtres et oU lar-
chev5vo prend lour defense f44?0I suffit do lire la lettre
deo prtres de la Mission de Faris aux autoritestpolicieres
pour connaitro - au dela do la presse officieuse lo veritablf,
aspect do cotte manifostation Evoquant le traitement odieux
que, des pr8tres avaient sub's la Mission declare " cette hy-
pocrisie malsaine et cotte'violenc.e signifient trop bien is.
haine que vous portiez.c3 jour la ZL des homes et des femmes
qui, non seulement osaient manifester contra la venue du Gen5ral
y-
RIDGWAY ,en France a la t8te d'uno nouvello coalition militaice
qui presage un nouveau.massaere mondial 9 mais voulaient encere
se defendro centre los violoneos polioieres , Vous avez voula
signifier quo vous etendiez cotte haine a ceux qui se solidari-
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saient avec eux et n'hesitaient pas a leur porter secours
" La verite Oest que vous 8tes mal a llaise, vous
at quelques autres, parce que ce ne sont pas les souls commu-
nistea qui sqinsurgent contre la politique de guerre et s'indf-
gnent des violenees policieres9 par ce que vous commencez a aveir
pewr du peuple et qua vous avez mauvaise conscienee Veue Stes
incapables de comprendre ees chretiens qui se sentent solidai
res de tout un peuple et qui le montrent . West pourquoi you
-
les frappez encore plus que 19E autres . Vous avez sans doute
oublie que reeemment eneore 9 danS la Resistanee9 des shretiens
at des pritres ont trouve dans leter fei la le courage dYdtr
au premier rang de la lutts- aux ettes dthommes at de temmes qle
vous croyez pouvoir rejeter au ban de 1,humanite a force de
violeme at de brutalites e Vous ne pouvez pas savoir quelle
fierte ?lest pour nous d2exprimer ave 3 d2autres hommea quiA
nous aimons malgre nos 1iv;,rgences2 les aspirations de millio.ts
de braves gens "
Le Gouvernement appuye par sa presse allait tenter
une diversion . Ii e'agissait de denaturer la manifestation et
de la presenter nomme un coup de main communiste9 eomme l'ele
ment d'un complot contrc la surgte de 1,Etat
Deux heures apres la manifestation le Gouveenement fal
Bait arrater l'un dee chefs de 3'opposition par2ee,realre earl
des conditions dvillegallite at dghpocrisie sans pre ;edloilt
Mais2 des le 30 MAI, la Commission Permanent t; (;tans
une lettre au Pr?dent delJ. Republique et des Assembees re
mettait lgaffeirs au point et revendiquait sea responbabiLli-e3
" nous avons merh 9 disait-e1112 cette ation pars qua _lo,1-;
estimons que la surtte de 1,Etat nest assureeque dans le eeeeeect
total des libertes publiques Nous ],avons meneeperee ete leis
estimons que la securite de la Nation est gravement me:le f-
ear le rearmament de 1,Allemagne par la transformatee de
notre territoire en bass etrangere at par une politiqqa Is pee-
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vocation A la guerre representation nationale no s'est
pas revelee A mlme de preserver la France de ces terrfbles
dangers . :Mats en democratie, le peuple a le droit et le de-
voir dlexprimer pUbliquement son sentiment . Cleat pourquoi
nous oo)41, ckr, vs notre action avec la meme tenacite et la
CAMS 6tt' ,r exiger qvant qu'il no soit trop tard quo
_a Frank rorae son independence au service de la Paix ",
Los croyous quo le message de la Commission
?ermane_t%. :rencaise a contribue gra4dement a faire Ochouer
les mance,vres gouvernementales de diversion . Le Miaistre de
ilInterieur, le Ministre de la Justice, et le Prefet de Po-
lice recennent revenus d'Amerique avaient tente de denaturer
nos buts et de separer les hommes de toutes tendances et de
toutes confessions qui assurent la direction du Mouvement
Ces homines pasteurs, pretres et libre penseurs, ouvriers
ou patrons, intellectuels medecins ou fonctionnaires, so-
cialites 9 communistes ou chretiens ont pris fermement leurs
responsabilites communes, montrant qu'ils menaient au grand
Jour uno action legale qu'ils no se laisseraient pas pous -
ser par des provocations sur le terrain de l'illegalite et
qu'ils maintiendraient le droit du peuple A defendre la Paix
dans le cadre des libertes constitutionnelles
Notre coatrifl,,f*--a _ itin ds peuples pour
la')?aix dont la aolidarit6 manifestotamment par le
message du Bureau du -nr,7 Moadials a ?J6jA en une premier?
consOquence
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capitale sur le plan des libertes republicainese, Depuis deux
jours la diversion gouvernementale s'est effondree. Jacques
Duclos a ete libere par la Chambre des mises en accusation.
Les magistrats francais ont pris le parti de la legalite fran-
caise contre le raison d'Etat amerioain.
Mais nous no devons pas nous bereer d'illusions,
d'un optimisme premature. Apres ce premier echeo dont on no
pout encore prevoir les consequences, l'operation continuera
sous d'autres formes. L'independance francaise est le plus
grand obstacle aux plans du gouvernement americain. Celui-ei
ne renoncere pas si vite a la juguler. Dans cette occasion, la
ttche de notre Mouvement sera d'emptcher quo la France ne tombe
au rang des nations o. les peuples ne peuvent plus s'exprimer,
oit l'action pour la paix est devenue clandestine. Il continuera
on action sans se restreindre, sans negliger les objectifs esen-
tiels poses par is Mouvement Mondial a Varsovie et qui seront
eclaires encore par is troisieme Congr6s Mondial de 1952.
Mais en m$me temps qu'il affirmera son action legalmalgre les provocations et les diversions, en mime temps qu'il
revendiquera pour tous les cjtoyens les droits de defendre Lis
pclix qt de se prononcer pour l'independance, l Mouvemeat vtee-
chera elargir son audience porr p,rmettre a tous les amis de
la paix qu'ils soient ou non loin dt. rous encore - de jour
on &wept* le r8le essentiel qui leur est devolu. Car la libert6
de defendre la paix, et la paix elle-am nous ne les revenii-
quons pas pour nous souls, nous les revendiquons pour tous, pour
ceux l?iimo qui sont nos adversairas politiques, mais qui 30
tournent vers la paix et avec qui, faisant taire nos divergln,.
ces, nous voulons cooperer?
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Comm le si7na1ait dans son discours d'introduction
notre president Joli)t-urie,"de plus en plus nombreux somt
les homes, que dos influences diverses ou des motifs divers
empechent' de nous rejoindre, mais qui isolement ou en groupe,
denoncent la politique de lour gouvernement et prennent des
initiatives dans le sens de la paix". Et Joliot-Curie con-
cluait : "Nous considerons qu'en agissant ainsi us renforcemt
le camp de is. paix, mn?le si pal,fois us portent encore de faux
jugements sur notre mouvement. Nous souhaitons toutes leurs
bonnes initiatives.
De ce point de vue je voudrais essayer d'expliquer
quelques-unes des donnees nouvslles recemment apparues qui
justifient les avis donnes par notre Pr?dent.
En Zurope occidentale les signes du reveil des,cons-
ciences nationalas, des resnonsabilites nationales sent chaque
Jour plus evidents.
IJes evenements qui out depuis quelques semaines hgto
ce reveil et l'evolution des esprits hesitants sont la signa-
ture des accords de Bonn et de Paris et le sabotage des pour
parlors d'armistice en Coree. Ohacun reconnait que les-accords
de Bonn et de Paris out eth signes malgre l'hostilith Ovidente
d'une grande partie du peuple francais et du peuple allemand.
Et les difficultes que rencontre la ratification de ces accords
devant les Parlements britannique et francais notamment montrent
que l'opinion parlementaire est enfin remuhe par les mouvements
de l'opinion publique. Chacun reconnait aussi que l'operation de
Core., menhe an nom de l'Organisation des Nations Unies, n'est
qu'une operation du gouvernement americain dont la direction et
les initiatives echappent totalement aux autres gouvernements
qui en portent en commun is. responsabilite. Un eminent parle.
mentaire britannique dont le Parti avait, en 1950, appuyh sans
reserve les operations en Corea, a dA reconnaitre A la Tribune
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de la Chambre des Communes qu'il avait maintemant des delete*
sur l'origine du conflit et les responsablUt?s mocoreennes.
L'affaire des prisonniers, puis les operations aeriennee sur le
Yalu ont enfim souleve is consternation pari eel= l?bee qui
etaient tromplas depuis deux ans par is propagamde amerioaint,
Non saulement des citoyens isoles ou groupes se posent les
mtmes problemes quo nous nous sommes poses depuis trois ans,
mai e les dirigeants eux?mgmes qui ont participe a 1161aboration
de la politique gouvernementale depuis 1947, rejoignent certaiats
de nos eositions tout en refusant de coMbattre encore a nos cOtes.
Pour mieux isoler les vrais ennemis de la paix, nous devons reeon?
uattre ces citoyens et ces dirigeants, nous feliciter de lour
act*.on, les encourager quel quo soit leur comportelent passe.
En GrandeeBretagne, c'est dans is question du rearmement
de l'Allemagne, le Labour Party qui rejoint certaines de nos po?
siV.eas quand demande quo le peuple allemand soit consulte
Tx- &:;111 propre rearmement et qu'il recommande une conference a
quetee. C'est l'angoisse de certains parlementaires conservatears
les operations du Yalu, c'est la volonte travailliste
ou menifestee de voir regle dans son ensemble le probleme
dee eclatious avec la Republique Democratique chinoise.
Au Canada, c'est is motion du Parti Socialiste canadier
tmeant formellement les accords de Lisbonne et declarant que
cc-se-0i "representaient un maximum de provocation pour un minimum
do eseatatse"
Tan Allemagnt occidentale, c'est le combat de toute la
-11ae ouvriere, c'est l'opposition des dirigeants sociaux?
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8
democrats, de 11b4raux de plals ea plus sombre= et des notlbles
des Eglises protectarates costre los accords de Bonn et de Paris,.
En Italie, otest la creation de Pesteste parlementaire
pour la patx qui groups quante deputes des Partis gouverna-
- mentaut, West le graad echo trouvants dans les consciences
chretiennes at chez les liberaux; laappel de. note Vice-pre31-
dent,- Nanni4
En Frances devant le drama du rearmement alliimands cest
aussi bien dans les range des moderes, des radicaux et des socia.
-lites que sont venus les appuis aux thanes de notre M44vamont.
Ce sont- les presidents des Commissions dos Affaires Et!?angeres
A la Chambre et au anat, MM. Bardoux et Plaisant qui -Int raD-
pole au gouvernement sea responsabilites at les droit s 4u Par-
lament, c'est M. Marriott Pr?dent de 1.Assemblee NatiqnaIL op ,
au Congres radicals a mis en garde contra les accords de Bolir
et de Paris; a propose la negociation at a rappele la timps
oette negociatiou eveo l'Ution Sovietique dans la cad:eo de la
Societe des ?Nations etait fructueuse. Otest M. Jules
lui-mtmes
in des promoteurs de l'Armee EUropeenne, qui :etuss
la paternite du projet actual at declare publiquement qC11
se trouvera pas it la Chambre francaise un tiers de par.aan.tair4s
pour voter ce projet, Hier encores ctetait le Parti Soc.1eta
Francais; pourtant /Ass en retard sur les positions pa
le travaillisme britannique at la Socials-damocratie
qui venait protester auprhs ......... .....
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du Chef du Gouverne euu eeut,ee J.es uev eJ.oppements de l'operation
americaine en Coree, decides sans lgavis de la France et de la
Grande-Bretagne,
Ainsi, de plus en plus nombreux sont les hommes en
Europe occidental? pour qui le poids de la coalition, is. sujetion
de la croisade devieaaent insupportables, comme de plus ea plus nom-
breuses sont les nations qui veulent echapper a la course aux arme-
ments et a la fatalite de la guerre et qui refusent de rejoindre
cette nouvelie croisade. Les uns, comme les autres, cherchent par
des voies difficiles a alleger cette sujetion, a la rejeter ou
la refuser,
Et dans cc cadre general, je voudrais vous soumettre
maintenant quelques reflexions personnelles, a l'attention du
Conseil,
Depuis plus de deux ans, les gouvernements qui
veulent le maintien de la coalition, son extension et la poursuite
de la course aux armemeats, no peuvant qualifier ces hommes et ces
nations de crypts communistes, leur exit inflige une etiquette a.
laquelle us voudraient donner un sons pejoratif. Ile les ont qua-
lifies de neutralistes. Mais plus le temps passe et plus nombreux
sent les homaes et les nations qui agissent de facon a meriter
cette opithete.
-Ii faut ici analyser brievemeet ce phenomene dit
du neutralisme qui couvre des courants et des attitudes bien diffe-
rentes mais qui concourrent en general a la paixa
Ii y a des gouvernements qui s'orientent vers le
neutralisme Ii y a aussi des courants d'opinions qui rtIvent de
neutralisme.
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4-6
Common nt la politique neutra-
liste d'un gouvernement ? Un ernement neutraliste est celui qui
refuse de s'associer a une politlque de doaination. Il refuse de
s'engager dans une coalition ntilitaire. Iis'efforce de sauvegarder
son independence et de la mettre au service de la paix, no fat-ce
qu'en proposant see bons offices dans les conflits en cours et
les conflits menacants. Le gouvel,eent du Pandit Nehru, dans l'Iade,
en est l'exemple presedt a tous les esprits. Mais un certain nom-
bre de pays arabes ou asiatiques, par leur ref us de s'associer
A la majorite automatique qui est is moyen de l'hegemonie americaine
dans l'Organisation des Nations Unies, par leur refus de s'incor-
porer dans la vaste coalition militaire qui va des rives orientales
de la Mediterranee aux rives occidentales du Pacifique, manifeste4it
aussi leur volonte de neutralisme. De mame, les pays traditionnelle-
meat attaches a la notion de neutralite - position bien different()
de la position neutralists puisqu'elle vaut dans la guerre plutft
quo dads la paix - cherchent encore, avec une sincerite ou une
volonte plus ou mains grande a s'y tenir malgre les pressions
exterieures.
Les courants d'opinion qui ravont du neutralisme
et qui inquietent si fort les partisans de la croisade sont partieu-
li6rement importants en France, en Italie et en Grande-Bretagne.
Dans ees pays, de plus en plus nombreux sont les citoyens eloignes
de noLre mouvement qui voudraient ecarter la fataliA d'une guerre
dont leur pays n'a plus la decisLon et qui voudraient se degager,
plus ou mans, d'une association, d'une integration militaire et
economique 01.1 us no sont plus des participants mais des pions.
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304-6
En Fran et a4.4e cuqueuv meiru par l'institut d'Opinion
Publique, dont les relations avec le gouvernemeat sont excellentes
a =titre l'importance du courant neutralists , Mats si 60% des
hommes interroges out manifeste lours sentiments naturalistes,
30% seuiement ?at declare %fun gouvernement menant une politique
neutralists etait concevable en France.
Pourquoi un courant si important a-t-il tant de peiae
A.s'exprimer politiquement
Dans les pays occidentaux, is radio et la presse agi-
teat le spectre dune agression venue de l'Est on d'uae subversion
dirigee par l'Est. Ainsi les neutralistes credules influences par
une propagande constants croient se trouver dune part, devant un
risque venant de l'Est mais se trouvent, d'autre part, devant une
realite veaant de l'Ouest, c'est-a-dire ])occupation, is mainmise
americaine. us souhaiteraient pouvoir as liborer de cette maiamise,
mais Us voudraieat pouvoir trouver des formes de securite, des
garaaties centre is risque qu'on agite devant eux avec une tells
iasistanee.
25X1A
Oependaat aujourd'hui dans leur esprit, la nature meme
de ce risque a change. En France, il n'y a aucun homme politique
qui ?se parlor serieusement d'une men-e d'agression de 1'U.1RS.S.
116gard de notre pays. Mais nombreux sant ceux qui croient que
leur mode de vie prefere, is mode de vie capitaliste pout etre
mis en cause s'il n'est plus defendu par l'or et par is puissance .
americaine,
ceux la, ii faut quo le Mouvement de is Paix
rappelle les donnees constantes de son action. Repeter d'une part
que la paix que nous cherchons "profitable d tous quel que soit is
mode ...
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de vie prefere" c
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12 -
ident, nous ne la conce-
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vrons jamais comme uno paix imposed) par la force par me fraction
du mondo a une auLre fraction ; paix communiste impose. au monde
capitaliste ou paix capitalist. imposee au monde commimiste. 14)
Mouvement de la Paix ne Deut Strip ni pro-sovietique, ni pro-ame-
ricain, ni anti-savietioue, ni anti-amOricain, il est avec tous
les peuplos et tous los gouvornoments qui recherchent la vole do
la paix par la negociation.
Il nous faut lour rappeler d'autre part qui& la notion
de coexistence pacifique des structures et des regimes dolt
litre jointe conotamment la notion du droit des peuples a dis-
poser dieux-mtmes ot a choisir eux-memes leurs gouvernements.
Quand tons les homes accepteront st reconnaltront cos regles,
sills ont cannoned) dans la valour et la force de lours ideolo-
gies rospectives, us pourront oiler sans arriere pensee dans
la vole de la paix, dans Notts void) une emulation pacifique
et un libre choix national permettra do decider de la qualite
et de la permanence des regimes.
Beaucoup d'hommes restent loin du Mouvement de la Paix
parce quills ponsent quo ce Mouvement est d'inspiration sovie-
Uwe. Notre action, nos rapports dolvent lour prouver que notre
soul. source d'inspiration est la Pair. Et nous devons consi-
derer quo ces elements, malgre leur prevention, sont capables do
jour un role important dans la lutts pour la paix. Ainsi now
devons poursuivre le dialogue, rechercher les contacts, les
actions communes mais nous devons aussi tenir comnte de la
conception quills peuvert avoir do la securite pour lour pays
St des garanties quills attendent.
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13 -
Des Francais out crt trouver la securite dans la puissance,
puis dans la presence americaine. Aujourd'hui, us sont inquiets,
us r$vent a d'autres formes de securite. Disons 1 ur qu'on pout
los chorcheri les trouver avec eux a condition quo cos forces
de securite no portent pas atteinte & la securite d'autres pay.
?
Beaucoup de ces Francais qui out accepte quo lion prate leyr
sol et qu'on concede leurs forces armees pour in faire des
contingents denationalises d'une coalition, croyaat ainsi
assurer Dour securite, reconnaissent qu'elle no Vest plus. Ilt;
savent qu'ils sont devenus les avant-postes du monde americain
et les outils d'une operation dont us no connaissont Das la
mesure bien plus qu'une nation protegee par l'Amerique. Mais on
attendant quo soit restituee, dans le cadre d'un Pact* de Paix,
la veritable notion de securite collective, us voudraient deter-
miner la securite francaise dans le cadre de l'independance natio-
nab e et de la reciprocite.
Mais pour determiner la securite francaise, U faut d'aborl
se caavaincre qu'on doit refuser de menacer la securite des
autres pour pouvoir assurer la sienne, 11 faut se convaincre
quo les contingents integres, les bases concedees assurent
tine positiona la France dans la guerre - it sans doute la plus
dangereuse position - et non pas une position pour la Paix.
faut se convaincre quo les forces nationales no doivent
$tre tournees ni contre l'U.R.S.S. ni contre l'Amerique pour cue
la securite francaise puisse etre assure., aussi bien par l'Amerique
quo par l'U.R.S.S. La notion de neutralisation de l'Allemagne a
suscite un grand espoir chez tours les homm.es d'Europe occideniale
Approved For Re
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14-,
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qui Se rendent compte quo le Conseil do l'i:turope et l'Armee
A
europeenne sont devenus los ?utile d'une guerre dont l'Amerique
souls detorminerait le caractere et ?A nous serious conduits on
aveugles. Certains pensont quo cette neutralisation pourrait
Stre etendue sous dos formes differentes peut.dtre a l'Europe
occidentals et particullerement a la Franco. Deja en 1949, un
ravant atomisto americain, Monsieur Szillard avait propose quo
l'Amerique permit aux pays occidentaux de se degager de l'obliga-
tion du Pacts Atlantique, qu'elle devait consentir a neutraliser
l'Europe Occidontale et a signer un accord avec la Russie qui
mettrait fin a la course aux armements it iatordirait lets
bombes atomiques.
no s'agit pas pour cos nations, pour cos hommes degages
de la croisade, de s'asseoir indifferents au bord do la route.
Ii faut, comma le disait un journalists anti-communiste, M;
Bettye Meryl quills travaillent do toutes lours forces a pre-
server la paix. Mais pour cola, ii faut quo los forces de paix
dans ces pays, qu'elles soient d'opinions marxistes ou d'opinions
liberalos puissont non seulement coexister pacifiquement mais
travailler en commun pour determiner le choix d'une politi-
que democratique franoaise, en laissant an suffrage universel
et an mouvement historique des peuples dans lour cadre national
is choix d'une structure interieure qui no serait jamais ni
impose. ni maintenue par des imperatifs exterieurs.
Jo l'ai d? dit tout a l'heure, nos actions pour une
solution pacifique et just* du problems allemand, notro action
contre la guerre d'Indochine, notre contribution a la cessation
des hostilites on Core. et dos experiences d'extermination
Approved For Releas
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massive, ns doivent pas nous fair* pardre de vue nos objec-
tifs essentiels, le desarmement, le Pacte de Pair.
Un immense effort d'Oclaircissement St de comprehension
do it se poursuivre in Europe Occidentals. Il dolt s'etendre ?
l'Amerique oil des secteurs de plus en plus nombreux de l'opinion
sont inquiets de la croioade it de l'isolement moral qui in
results pour l'AmOricain. Il est significatif quit des indus-
triels americans parmi les plus importants soient favorables
6; la reprise des echanges est-ousst. Il est oignificatif Quo is
doyen des hommos politiques americain, M,asieur Hoover puisre
parlor de transformer l'Amerique en forteresse it de rendre
lour liberte aux peuples d'Asie ou d'Europe enchaines par la
orb:Load*.
Maio lea chances di pair tit oeront vraiment assurees que
quaad le dialogue pourra s'ouvrir entre le peuple astericain, qui
comma les autres, a le droit a sa securite, it les autris
peuples sur nos objectifs essentiels, c'est-i-dire les echanges
pacifiques, le desarmement, l'interdiction des arms de des-
truction massive, enfin ci Pacts de Pair qui doit permattre de
retrouver les veritables notions de la securite collective
aujourd'hui si graisment alteree.
Cot effort dqclaircissement en Europe Occidentals,
cc dialogue avec 14 peuple amerinain sera une die tiches capi-
tale du Mouvement Mondial di la Pair.
--.00o---o0 o---
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CONSE
Session de Berlin - ler - 5 juillet 19520
.... ........
olioAALIte
MIZEME'80taingiel 0. 10 PaiX
Chars amiss
Jo veux tout Wabord remereler les personnaIitds qui
ont bion voulu venir assister k cotta session du Conseil
at je leur souhaite is bienvenue.
Leur presence nous eat un grand encouragement at je
pule conveineu qua l'experienee qu'elles nous apportent sere
des plus precieuses at contribusre au grand succes de nos
travauxo
Jo remercie at je rogue tous les membres du Conaeil
prdsenta k tette seenee.
Le Comit4 de la Paix Allemand at le Secretariat du
Conseil Mondial ont accompli de grands efforts pour nous
permettre de ddlibdrer ici, dans d e tree bonnes conditioasi,
Jo suis certain dilitre votre interprete en les remsrciant
de leur act3vit4 at de lour d4vouement.
Jo veux dire attest combien nous avons 4t6 sensibles
MIX belles paroles qui viennent d?6tre prononedes pm
Monsieur EBERT, maire de Berlin at monsieur le Professeur
FRIEDRICH, combien nous sommes touches par l'accuell de
tous nos amie allemande.
Si nous nous reunissons k Berlin, cc West pas uni-
comment en souvenir de notre premie session an cows de
laquelle tut lance 1?Appel pour is conclusion d'un Pacts
de Paix entre les Cinq Grandes PU188811CO80 C?est surtout
pares que nous avons vomit* venir aborder en face les dif-
lficiles problems de l'heure, dans une capitale a laquelle
los rdcentes ddcisions diplomatiques et militaires at les
visites successives des responsables de is politlque occi-
dentale ont confdrd une importance considerable.
Les graves dvenements qui se sont produits AU enure
des derniers mote ont amend le Bureau du Conseil Mondial
de is Paix, rduni h Oslo le ler Avril, h vous convoquer en
session extraordinaire, en vue d'dtudier les solutions
pacifiques qu'il conviendreit Wapporter aux problbmes qui
divisent actuellement l'humanitd it de trouver les meilleurs
moyens de les mettre en application.
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Les ddelsions **Swinton prises in sujet de l'Allesagre
at du Jon, les entravee opportdes k is conclusion d'un
armistice in Cords, l'utilisation des armee biologiques
montrent clairement 1"aggravation de la situation internala.
nale et donnent k metre Session use importance dont nous
evens pleinement conscience
00
Jo voudrals, dens cot expos6 introductif, proc6der
un examen rapids de la situation g4n4rale at envisager les
conditions ie metre action. Notre Seerdtaire 04n4rel, en
introduisant is troisikae paint a l'ordre du Jour, sur is
Pacts de Pais, vous exposeroi lsactivit4 du mouvemsnt de
is Pail at les p05sibilit4s-16.61ar1issoment.
Le Bureau vous propose insults d'entendre, sur les
questions k l'ordre du Jour, des rapport* g6n6reux on
sp6cialle4s cal nous rourniront de d 614ments prdels de die.
cussion. Nous serono amends k examiner k nouveau, k la
lumikre de l'expdrience acquise, des *Dilutions que nous avians
proposies au eours de nos sessions anterieures ; nous forms.
loran* sans dilute de nouvelles propositions?
Ii no suffireit pas, dans use session extreardinaire
comma celle-el, de rormuler des *4i:elution., memos exeellen.
tes ; il nous faudre, in nese temps, 4tudier et tramwer 1.5
meilleurs moyens de les faire Nettie in application. Vest
setts condition quo nos rdsolutions pourront etre consi46rdes
comae des solutions
Nous imposts denser is meilleur de nous-eases pour
proposer des solutions efficaess? eels moue sevens bias clue
nous no pouvons trouver souls toutes les solutions. Il nous
est indispensable de reire participer k as travail les
sillier* debommes at de femme? qui nous out mendatie k metre
dernier congrks, tous ceux qui, depute, lee mit reJoints0 team
ceux qui, encore 4loign4a de nous, vsulent is paix.
La meilleure nanibre Watteindre est obJeetif est Is
prdperation d'un grand Congres Mondial. Lou conclusions
auxquelles nous a/lons aboutir I cotta Session devraient litre
is boas d'une trim large consultation populaire. Vest pour-
dke le (Mut as ee rapport, Jo tiens? in non du Bureau?
cous proposer formellement d'envisager is convocation d'un
tel Congrks pour La fin de cotta ann4e.
5X1
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4-6
Ji voudrals encore prdeiser ma policedo ce eujet. Au
flours des %review: quo Roue *Ilona entrepeendre nous de
devrons jamais perdre de vue qua nous ellons ainsi provoquor
putout dons is monde, une fele de plus, un grand travail
deexplication it d'anaiyee des problems, travail au enure
duquel tous ceuz qui veulent egir pour is maintien de is pule
prendront COUsciell62 quo la Pale est leur attain ? propre,
qutlo oat la responsabilltd Weals etficseenent pour dviter
la guerre.
Les rdeultate do nos travaux, nos conclusions, no.
rdsolutions suront certainement? dos leur diffusion, um amid
echos Maio, outre cos effete inmidiato? ila eenstitueront je
le rdpbte, les thanes de base de la vests consultation qui se
ddroulera dens tous leo pays it dans tous les milieux.
West per cette vole quo as forme it se conerdtise it
Mew: Paction du Conseil Mondial. Permettesmoi de rappeler
es propos es qua J. dined* is 23 ddcombre downier en ouvrent
les Ageless Netlonales du Mauvement Francais de la Peix.
"Soaves bleu' persuadde quo tons les menbres du Conseil
Mondial ressentent profonddnent quo le possibilitd mime
de leer action it de lour influence repose our letravell
offectud par dee homes it dee femme. cosine vous, dans
toutes les communes de tone los pelts.
"Sens is continuel travail doexplication it de confron-
tation, sans le b4ndfice de millions d'expdriences Indi-
vidualise organise.* dans les mouwenents nationeux, sans
votro force, le Conseil Mondial *emit vite ramend aux
linites deun simple adropege de personnalitde sans
puissance...
"L?influence on favour de la Paix quo le Conseil Mondial
dolt svoir our lee pouvoirs publics, sur les organisa-
tions internstionoles qui ddpendent on non des gouverne-
gents, sere eautent plus grand* que yes actions propres
seront plus justes, massive* it dnergiques.
"Le Conseil Mondial sore d'autant plus dcoutd quo vous le
Mares voussoemes dans vitro pegs. Si nous rdaffirmons
qua le asintion de la pais est use affairs qui concern*
directenent cheque attain - Oest dire encore que Oest
dens votre action, joints I cells des peeples dpris de
pale dans tone les autres me du monde, quo rdside
rdellenent is force ddterainents..."
Xl faudreit? dans is prdparation du Condras, qua toue coax
qui rdelisent maintenont les dangers de guerre, eme taus ceux
qui veulent le Psis, dtudient les solutions quo nous proposons
at en ddoeuvrent de sowtelles. En sequdrent use junto apprdeleis
tion do 10importence des problbnes et des actions b entreprendree
tie acquerront du sees coup is force de persuasion, cells qui
'merest d'Otendre autos' de chicon la volontd egissente do is
Psis. C'est sinsi quo combattront pour sauver is pais les
millions Whom*e it do femmes I no se sent pas encore nesocids
I notro action et sans repitie& . le is psis no pourreit pas
"At pitreffAlltrr Release 2004/52/19 : CIA-RDP83-00415R012500020004-6 25X1
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4.
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C'est en immanent llimmense majoritd dee citoyens do tous
les peys h fair* lours les solutions justes at pacifiques des
probleisee qui divisent is monde, que nous obtiondrons is mise en
application de cos solutions. En effet, une foie credit une
opinion publique vraiment conscionte at agissantel 11 deviendra
pratiquement impossible de feindre d'ignorer ces solutions at
WentraIner les peuples versa les solutions de force, c'est-h-dire
vers is guerre.
Ii no suffirait pas que is Conseil Mondial snit l'inter-'
pretee dos sentiments des citoyens dpris de pais. /1 dolt los.
renforcer en Deur donnant des supports concrete. Il dolt *or
en sorte qua cos sentiments, quo ces aspirations se transforment
en exigences fonddes sur is raison.
La puissance de l'opinion publique, alertde par is Mouve-
sent de is Pair,edtalt ddjh manifeet4e grace is l'Appel de
$tockholm qui epfiche l'utilisatlon de is bombe etomique en Asie.
De nombreuses ddclarations ont d4J tntst sur ce relle
de l'opinion publique. Jo citerai, par exemple, lee quelques
lives cia.dessous extraites d'un article publio an fdvrier 1951
dans le Bulletin of Atomic Scientists (1) par is spdciellste
amdricain de is bombe atomique, J.R. Oppenheimer :
"Je outs sdr d'avoir raison quand j'affirme que l'opinion
publique est un facteur de is plus haute importance quant
h l'utilleation des armee btomiques. J'en at regu l'assu-
ranee de beaucoup o'experts
Sur un sutra plan, je rappellerai qu'h Vienne nous avow
portd leaccent sur les problems du ddsarmement, de,* traitifs
d'ailleurs dans l'Adresse aux Nations Unies adopts") Varaovie.
Au cours de is dernihre Assemble Gdndrale de l'Organisation dds
Nations Unice Paris, l'opinion publique east manifestde sous
de multiples formes et is Pr?dent de l'Assemblde Gindrale,
Mr. Padilla NERVO, tint h ddclarer devent is dadgation du
Conseil Mondial combion 11 dtait ndcessaire quo l'opinion publiquo
s'exerght fortement, afin d'orienter Vera un travail efficace
pour is Pair, l'act3vit4 de cot organisms.
Pendant cette session elle-mhme, nous avons pu faire
remettre h tous les reprdsentants de l'Organisation des Nations
Unies, is texts ae nns rdsolutione de Vienne, De nombreuses
ddldgations furent rogues par les reprdsentents des principal's
puissances at l'on pout, sans craindre de ddformer is vdritd,
assurer que cotta preseion a joud un grand rale dans la creation
de is Commission de Ddsarmement a laquelle dtait confide is
tech? de rdpondre h dotix revendications essentielles : ?Tdner
is menace des armee de uestruction en mess* et parvenir h un
accord our is rdduction gdndrale at contrelde des armements.
Le 15 juin, is Commission du D4sarmement a remis au
Conseil do securitd un premier rapport hien ddcevant. S'il en a
dtd ainsi? c'est peut-etre nuaii parce que l'opinion publique n'e
pas dtd suffisamment vigilante at egissante et ceci doit nous
donner des indications sur l'action que nous devons entreprendre
Nous avons tous Pu constater, dans los mots qui viennent
de edcouler? comment on tente d'accrdditer l'idde que smiles
- Approved For Release 2004/02/
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los solutions de forum, __t possibles et quo in
seule issue offerte etait de constituer une force armee sufftsants
pour etre on mesure de dieter as volonte ou de l'imposer par is
guerre. Pas de concessions, par d'apaisement Mats une sutra
idee dtait lancee, qui a chemine lentement et sdrement dans-
l'esprit de millions d'hommes l'idee de la negociation, en
opposition h Video des solutions de force.
L'appel pour is conclusion d'un Pacte de Paix entre les
cinq Grandes Puisaances, tel qu'il a ete lance lei mime, les
largos discussions qui se sont instaurdes au cows de is campagne
do signatures et qui ont permis chacun d'en comprendre is
contenu et d'en saisir toute is parte'', ont demontre qua l'dpreuve
de force neetait eucunement fatale et quo tous les problbmes,
tous les differends pouvaient etre regles par is vote des ago.
ciations. Nous some* certain') d' avoir ainsi largement contribue
h order cet 'hat d'esprit favorable h is nigociation dont les
manifestations se font de plus en plus nombreuses et dans des
parties de l'opinion encore eloigndes du Mouvement de is Paix.Je n'en mentionnterai qu'un exemple parmi beaucoup d'autres? le
Synod. National de l'Eglise Retorted') de France, rem' h Paris
au mots de juin 1952, adoptant is resolution suivante :
"Le Synods, emu de is tension qui exaspbre is mdfiance
entre les nations et au sein do chacune d'elles, reAdant
de plus en plus redoutables lee risques de guerre, decide
h mettre sans cease son autorite au service de la Paix,
persuade quo sont toujours possibles des entretiens entre
les gouvernements pour etablir lours repports dens is ,
justice, is bonne tot et is respect de Is parole donne') ;
Fait stem l'ordre du Jour do Is recent') Assembles Generale
de l'Eglise Methodist. des Etats-Unis qui instate pour quo
tous leaspuvernements negocient sans se lesser at laissent
is porta ouverte touts proposition, de quelque source
quills vienne, qui contiendrait uric peasibilite de paix."
Notre Mouvement se filicite de voir se developper de
tulles initiatives qui no peuvent quo concourir au meintier de
is paix.
0
00
Jo vnudrais maintenant passer bribvement en revue quelques
un o des problbmes qui seront examines au fond, dans les repports
qui vous seront presentee.
Deux 'Rapes trbs dangereuses dans is preparation h la
guerre sont les signatures des traltes avec le Japon et avec
-1?Allemegne Occidentele.
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ut
f, V
Approved Fo
L, trsite
a44.e. r l'Unien
La reeons'itutton,
'? japenaises,-
e)letioet. de ba
Release 2004/02/19 : CIA-RDP
el r'Ji A
..P7
t
133-00415R01250LUZUOU4-b 0.
ole!;ne a Sae., Yroz,eieeo
re sent parties, e.
doul. paye.
(ids Amftle,iqe, des
troupes aIverl.:4,ne-.
ont fait du Japon
de PU'It eve le- JepoD,
Lovietlque, ai la Ctine
agres61f castre cee
bOU13 is avores
it presence de
es navales et serleanes
tn Alement d'aGreation.
Dans un disc .uro prononce a Paris Is 5 mai J952, dovent
1e i titis SJenrt, P litiques, Mr. iota Foeter Dul1e5
teni)e de justifier re traite - dont il a ete is principal
artisan - en d6olaraui que is Japan ttant fortement irdustrialise
et ay,Aut 61,6, dans le pause, parte au militarisme, ii ezt
nOed.'-;saire polr is securite des Etats-IR-11c, quill entre daas is
camp Au monde dit libro. S,11 n'er etait pas ainsi, ii lfirme
qa'll dAlendlait un instrument possible d'une agression
sovietique, sane vouloir conger ur instant que les Russenot
les Chinois peuvent considerev a ton draft is traite de San
Frane?soo creme faisaat du memo Jepon un imtrument powfible
agreseion americeIne.
Des solutions pacifiquev avaleut ate proposeee pour
regler is probleme du Japan, solutions qui garantissaient is
secuelte doitous les pays en mAme temps qu'elles permettaiert
at Jeven de vivre, er s'aceeurant des metitree prerieres et des
deael,elts chez ses vaisins d'Asie, Le Japon, precise Mr, Dulles,
O.Yt payee is charbon qui iui parvient par leo lon6ues routes
maJitimes, trois fois plus cher que s'il le recevait de ses
voisins.
Comment, dans les conditions actuellts resoudre
problemes eoonomiques qui ecrasent is Japan. Que les
contradictions i Pour assurer "leur securite", los Etets-Un
creent une situation economique absuede dan3 uu pays qu'ile
colonisent on fait, situation qui, devenart InLlereble,
poeirrait conauirc t6t ou bard is Japan a redevenir dangereux. po.ve
tens.
Cependamt, les the-aerations officielles amovicalnes
affirment que la situation dano ce pays eat bonne et a
l'.tgrement; de l'iameace majorite des cltoyeas.
Mais on ne pout pas (tie dupe; des maajfestatione monetres
aomme celles du ror Mal de cette armee, comuee cellos non moime
puissantes qui oat ou lieu ii y e, quelques JOUr'H dare tut is
Japon out edifiantes A cot egad.
Dan le meme discours, Mr. Foeter Dulles declare (1)
"Les Asiatiquee 0c-tat pas protoadement
les mtmes traciAtiona de lfberte civile et pelltique
de plus, effrayes pax is spectre dv vieux
colonAeliame, us redautent is forme-Alasool=ttion
l'Ouest pour renforcur lA
position economiquo et militeire du meride
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)04-6
7.
Mr. Foster Dulles veut-il sans douLe condamner le
vieux colonialism ma is non cette "forme d'association" qui
NUTM-en fait du colonialisme qui se masifeste par l'altenation
des souverainetes, au profit d'une nation dirAgeante, par
l'installation de bases militaires, par une ingerense dans toutes
les affaires nationales, par des privilages de juridiotion, par
des priorites pour des matieres premi?s, etc ... - en bref, on
petit qualifier cette forme d'association de "ndo-calonialisme". La
majeure partie des nations du monde alt libre n'en sont-elles
pas ddja les victimes
La substitutionlsous prdtexte de d4fense mutuelle9
de ce "n40-calonia1isme" amorisain at "vieux solonialtsme" des
anciennes puissances imperiales n'est pas sans susciter de grave
difficultds.
j'en al donne un exemsle a. nstre Seesion de \Vienne,
lorsque j'evoquais les sang:loots ineidents d'Egyppte. Depuis, un
nouvel exemple tres significatif des contradictions cluS.
surgissent entre ces formes de colonsalisme qal tendent
d'ailleurs 4 des fins identiques eat apparu avec is affaises
de Tunisie. L'independance de la Tunloie, rdslam4e justemeni par
l'immense majorito des Tunisiens, independance qui serait up gaga
de pais, est bien un problame dont l'Organisation des Nations
Unies devrait avoir 4 connattre. Les Tunisiens, oppuyds pax de
nombreuses nation84 ont demaide a l'Organisation des Nations
Unies de porter leurs revendications et leurs acausations a son
ordre du jour. En cette occasion, les Etats-Unis se ssnt tveuvds
dans l'embarras car us affectent de condanner lea puissaw.4,5
colonialistes, mais aspirent 4 se subsIttuer a. celles et, er its
ant besoin de ces derniares dans leur dispoaltlf militaire
general. Se refugiant alors dans l'abstentiou, Us (Int aini,44
emptche is question tunisienne d'ttre inseribe a. l'ordes ds jous.
exempie ne montre pas seulement tou.e6, Tea
contrediotions d'intertt dans le dispositif atiantique, ti
illustre ausel le fait grave que cette fausse de1iber-
ment le fonctionnement de l'Orgplitsation des Nati, on Untel,?i v771-
6ClmenaceAmoPtisio!Vest'exantekent se quo demontraij ls 12 PAT,.
le .Pandit Nehru devant i,o ParleMent des isdes
It
Les nattons arabes et asistiques 6-"4
trouver obligees de "prendre la desieien Leagteue"
de se retirer des Nat tons Uniee ei deem eu trois
nations puissantes peuvent y empOshes les
discussions.
Nous no prenons pas k la 1eg6e la (le -lajoil de
l'Organisation. des Natious Unies" cte se pa;4
discuter la question iunisi,enne9 a 1, 11 pcurau-vi,
sA Lea nations asiatiques et afrieatnes TA*.1 peuuent
faire entendre leur voix, it se pourrait Wel' es
decident d'avoir une organisation tt
Lo Pr eater Mlniatre a VUO.A1UU 41A6 ChaeSe
ULies et une bonne cnpse, mais Al a ajoul,d
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UseSsns
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8.
Je pence de plus en plus qu'on ne la respett.,,
pas assez et que l'Organisation ds. Nations
Uniea, quittant son port d'attache primitif,
se fait la protectrice des puissances colonlales.
De nombreux pays commencent a croire que
l'Organisation, qui a ad fondee pour preserver
la Paix est devenue une organisation pour
preparer la guerre."
Male sous quelle influence l'Organisation des Nations
Unies quitte-t-elle son port d' attache at se transfolue-t-elle
en une organisation de preparation a is. guerre
Le Mouvement de is. Paix volt dans ces evenements des
raisons supplementaires pour soutenir les peuples qui luttent
pour leur independence et pour continuer h exiger le retour
is. lettre at a l'esprit de is. Charte de an-Francisco.
0
00
Je signalais4 ii y a. un instant, les graves dangers
We font courir a is. Paix les mesures adoptees unilateralemert
concernant le: Japon.
En, Europe,: nous: assistons a un deroulement analogue at
qui presente, lui aussi, de grands perils.
Il est revelateur que ceux,-Ihmemes qui, depuis des
anneea, preparaient l'organisation actuelle de l'Europe, n'ont
pas cru possible d'avouer des l'abord leurs intentions.
Devant le Parlement de mon pays, le Ministre des Affairs
Etrangeres denongait le 24 novembre 1949 les dangers dlune
"participation militaire,active de l'Allemagne au system de
deftme de l'Europel participation *qui conduirait h. une
tension. internationale immediate, a. un danger de conflit dont
la prance ne veut assumer ni les risques ni les responsabilites."
Ce n'est pas en recouvrant les faits, du manteau trompeur
de la "Communaute Europeenne de Defense" que l'on fait
disparetre lea dangers &lances ii y a si peu de temps avec
tent de solennite.
Sous pretexte d'unification et de coordination economique,
sous pretexte de creation de forces militaires purement
defensives, on vient en fait de proceder h l'integration du
militarisme et de l'imperialisme allemands, ressuscites au self'
d'un bloc construit et mime en vue d'entreprendre une nouvelle
croisade,
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9.
Il nous fautAAapacer et la dupxj. e de cette
MPAINURQUIAITlibP.Aennepailse e fa-11-67.1.0...21113t.
L'unification de l'Albemagne, par des voies pacifiques,
eat exclue par la politique que l'on voudrait faire ratifier
par lea Parlements des pays signataires des accords recents.
Au lieu de cette unificationt on tente de creer toutea
les conditions qui permettront a un gouvernement militariste
- n'a nullement disaimule seeintentions - de reallser par
is force militaire l'unite de i'AlIemagne et de conquerir des
territoires polonais, tcheques et frangais. Le mecanisme mOme
par level le troisieme Reilh a declenche is seconde guerre
mondiale est sciemment remis en place at si les peuples n'y
prennent garde,ii provoquera les lefties catastrophes.
Gee dangers sont maintenant pergus par un tree
grand nombre d'Allemands et de citoyens dans tous les pays.
Les eentaines de milliers de Frangais et d'Italiens,
provenant de toutes les couches sociales, qui ont manifeste
publiquement leur indignation contre is venue en Europe du
General Ridgway, en est un eclatant temoignage.
Si l'indignation s'empare cheque dour d'un nombre
toujours plus grand de citoyens de ace pays, 'Pest qu'ils
sevent que ce General est venu pour eonstituer une armee
europeenne agressive avec, an centre, une Wehrmacht mattresse
et revanchartle, c'est parce qu'ils avent que ce general ferait
de leur pays ce qu'il a fait de la Cordes
Le Times ne declarait-il pas, apres la signature
des accords de Bonn : "Il s'agit d'un dramatique renversement
des alliances".
IL Hubert Beuve-Mery, dans un article du Monde tree
remarque (1), concluait t
Une large fraction de is "bonne societe"
occidentale opte aujourd'hui pour le rearmament
de l'Allemagne avec lea mOmes sentiments, dans
les 'Ames perspectives qui leamenerent un jour a
Munich. Mieux valait menager l'Allemague Lien
qu'elle ft hitlerienne at quel que fftt le prix
demande, puisqu'elle devait, tMt ou tard, entrer
en lutte avec Moscou. Lui resister, l'affaiblir,
eetait fortifier le bolchevisme. Aujourd'hui,
l'illusion depeure que reamer l'Allemagne est le
sell) moyen de faire reculer Moscou, at come
alore, quiconque ose en douter est eloue au
pilori ..."
Le Monde, 11 juin )952.
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10
Dans tous les pays interesses, is lutte est engagee
pour s'opposer cette course vers is guerre et je tiens h
saltier specialement ici les efforts courageux et prometteurs
entrepris dans ce sens par une tree grande partie du
peuple allemande
Le Conseil Mondial de la Paix avait deja examjne
.es problemes et propose des solutions*
Dea offres de negociations, assorties de propositions
concretes de discussion, ont ete faites par le gouvernement
sovietique.
Nous pensons, comme le propose la note sovietique,
que l'Allemagne no devrait faire partie d'aucun groupement
de puissances dirigees contre un ?t pacifique quelconque.
Il est clair que dans les conditions actuelles du
fonctionnement de l'Organisation des Nations Unies, cette
neutralisation no pout etre serieusement assuree par la
simple admission de l'Allemagne h cot organisme, comme le
suggere la note des trois Grands du 13 mai de cette armee.
Une proposition est encore soumise a l'heure aoluelle,
de conference a Quatre, en depit de la signature des accords
de Lisbonne et de Bonne
Nous devons agir pour que ces negociations soient
entreprises*
Ii faut que chaque partisan de la paix saisisse
l'importance de l'avertissement adopte a la recente conference
internatlonale pour la solution du probleme allemand dans
le refus du militarisme, dans la paix et la cooperation.
internationale, qui s'est tenue tres recemment au Danemarkl
h Odenseee
Apres avoir explique "qu'un pas tres grave vient
d'etre franchl vers la guerre", ce texte rappelle que des
possibilites existent de regler pacifiquement le probleme
allemande
?
" Les grandee puissances peuvent s'entendre h
propos de l'Allemagne, h condition que soient
reconnus h ce pays Ies droits que la Conference
enonce ainsi
- droit 4 l'unite nationals;
- droit un'gouvernement librement elu;
- droit un traite de paix;
- droit A la souverainete et 4 is securite.
"' Nous sommes persuades que des garanties
suffisantes peuvent etre trouvees pour la
securite des peuples voisins; sans vouloir
les preciser, en l'absence des delegues elle-
maads, nous affirmons eependant que l'une des
plus immortantas r4aide dans les mesurea a
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prendre pour assurer a toutes les forces
allemandes leur libre expression et leur
doveloppement.".
Comm Vont fait les delegues des nombreuses
nations, participant a cette conference, nous devons
nous engager "a alerter l'opinion dans un supreme
effort pour eviter l'irreparable et pour faire
sortir de is pire menace le commencement d'une
paix durable."
11.
pacif flgu v-2 s
liteee
11 y a tout juste un peu plus de deux ans quo s eat
engage is guerre de Coree.
La preoccupation constante du Mouvement de is ?Lux a
0?4 d'agir pour quo cessent les combats, pour que ce malheureux
peuple puiase relever ses ruines et pour que is guerre no
s'etende pas au reate du monde.
Il est impossible, en c.e
dresser sans fremir, le bilan de
de laquelle seront apportees de t
second anniversaire, de
tette guerre sur le deroulaieent
erribles precisions.
Des forces armees americaines, auxquelles se sont joints
quelques contingents etrangers, ont ete appeles, et lea opinions
publiques de dizaines de nations ont ete mobilisees pour soi-
disant liberer les Coreens.
En fait de liberation, toutes les villes ont ete rasees,
des centaines de milliecs de femmes, d'hommes et d'enfants ont
+Ste tues par lea bombes ou brdlee vifs par le napalm; les
decouvertes de is biologie y sont utilisdes non pour sauver les
malades mais pour provnquer des epidemies ... et tout cola pour
remettre et maintenir au pouvoir un dictateur dont sea allies eux-
memes ne peuvent s'empecher de cry. l'attitude at de
stigmatiser is corruption systematique qp'711 a installee !
Depnis un an maintenant, l'armistiee espere par toutes
les families de Coree, de Chine et des Etats Ueda n'arrive pas
etre conclu. L'hiserique sera fait de-vent vous de ces negocis-
tions d'amistice perpetuelLement mises en &thee. La volonte de
no pas aboutir eat flagrente. Pourquoi cette obatination a.
decevoir les ddsirs de paix de l'immense majorite du monde ?
La Corde n'est-elle pus consideree comme un champ
d'experience par ceux qui preparent is guerre ?
On veut conserver des bases militaires h proximete de
la Chine a laquelle les dirigeants arn?cains me pardonnent pas
d'avoir elimine le mareehal Tchang Kai-Chek qui se laissait -
et se laisse encore - si facilement diriger,
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12.
Ensuite, la conclusion d'un armistice risquerait ae
ruiner le pretexte invoque par le President Truman pour annexer
'en fait, line de Formose.
De mtme,la fin de cette guerre rendrait plus difficile
encore le maintien a l'ecart de l'Organisation des Nations
Unies des representants incontestables de 450 millions de Chinois.
Imagine-t-on, par exemple, we convention de desarmement
adoptee ?'Organisation des Nations Unies at a laquelle la
Chine ne serait pas partie, uniquement pour que is delegue de
Formose soit maintenu come element permanent de la majorita
mecanique
Toutes ces raisons ont anipA ceux qui, mots apres
mois, ont invente de nouvelles methodes pour emptcher les
pourparlers d'aboutir.
La derniere en date des entraves imaginees concerne
le rapatriement des prisonniers de guerre.
Au travers des nouvelles sensationnelles et contradic-
toires qui se sent succeddes depuis plusieurs semaines,
11
eat possible cependant de ccostater que les conventions inter-
nationales sur les prisonniers ont eta systematiquement violees.
N'est-i1 pas caracteristique que le General Colson - negociant
is liberation de son predecesseur retenu par les prisonniers
qu'il avait is charge de faire garder - alt Pu donner l'assurance
"qu'a l'avenir les prisonniere de guerre pourraient compter dans
le camp sur on traitement humain en accord avec les principes
du droit international". En particulier, le General Colson
a'engageait mettre fin au tri force des prisonniers de guer:.e,
en reconnaissant que de nombreux prisonniers avaient ete tues
ou blesses par les forces des Nations Unies.
Le Washington Post pouvait derive 4 propos de ces
declarations "Au nom du ciell qu'avons-nous bien pu faire aux
prisonniers communistes dans le pass?i on leur promet toute3
ass choses dans l'avenir."
Les evenements sarvenus dans le caw de prisonniers,
dans l'tle de Koje, ont une grande valeur demonstrative. De
veritable& scanes de guerre s'y sont derouldes et plusieurs
morts sant a deplorere
Enf in, comment ne pas juger avec la derniere severite
les intentions de ceux qui ont demande aux agents du regime
corrompu de Formosa de proceder a. l'examen des prisonniers
chinois
Pour eviter a tout prix un accord de cessez-le-feut
l'aviation americaine vient de lancer une offensive aarienne
extremement puissante h la frontiore de is Chine. Certains se
demandent mtme si l'objectif poursuivi ntetait pas aussi
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de provoquer chez les Ohinois une reaction
sieme guevre mondiale soit declencheo.
-elle que 18 troi-
L' Immense majorite de 1' opinion publique dans le m)nde
Aprouve ees precedes.
II nleet quo voir l'emotlon qui &est empaeee de Ja
Chambre dee Communes, a Londros, et la ViTe declaration du
Pandit Nenr,;. a.rr Inds pour constater quo cette entreprlse
,e,noontre dee oppositions serieuses.
Il est interessant de noter la reaction violente des
journault americains aux paroles pourtant si prudentes de
Monsteur Eden. Les Eeas-Unis no tolerent plus la ceitique
anis e.1; les solutions de force leur sont devenues
ho,ht.tueliea n'hositeraient sans doute pas 6. en
mei:tame leurs p.eopres 411143.
Yoreer tirn anous resto clalr. Par tous les moyens
rr.e,e? y.urtir et avec une ardeur quo dolt renfercer la
cewelenv(- deg,: souffrances atroces representees pAr eette
guerra, nous devons agir pour que ceesent d'abord les com-
bats er pear que le peuple careen soit rendu a la llberte
et 101,idepeulance.
Je no voudrals pas terminer ces quelques rematques
sur le dams coreen sans aborder un des chapitres les plus
sinIstres de l'alstoire de l'humanIte l'utilisation
les forces armees des Etats-Unis des armes biologiques.
Tins 6,mu- le emotion s'est emparee du monde a l'annoned
de Is raise er oeuvr:,) de cette noavelle fol-me de deatru,stion
gut, p1.u4 encore peut-etre que les autres, possede le ea-
ractsere do per.reesion do la science.
Lee demantLs et lee denegations se sant muitipli4o
en depit de l'ac6amalation des docamenti. aect.satear
VouA cennalAeez toas l'importante resolution que
vot.re Bureal a adoptee Osio.
Quart e mo4, quels que soient les appel? qui me sont
adresses e' lee pressiens gun Pen tont e d'exercer, je res-
to fidele a l'appel qus j'ai lance au recu des documents
quo m'envove M. Kuo Mu Jo et je tin a lee.ffirmer -1,eus
lel terrace de la lettre quo j'adressai, le 3 mai 195,
Me Warren Auetin.
Si lqs. aeousat;ons d'outploi dee) 8=66 biologiques
n'ont pas on,Hoee au paeilaw, l'ec"&e deairable, ii n'en
reste pas moins qu'ellee ont provoque de vives preoccupa-
tions dans beaucoap de milieux et noiAmment chez les ecien-
tifiquetl. Daiis. le pyopre pals de M. Warlen Austin,- des
groupementa de tra7si1leurs scientifiques, avec a leur
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-14-
to, le professeur Theodor Rosebury, qui fut, jusqu'a la
fin de la deuxteme guerre mondiale'le directeur des la-
bortoires specialises dans l'arme biologique, out solen-
nellamert adjure lep)uvernement americain, dans tine let-
tre imblique.adressee b. A. Truman, de ratifier le protoco-
le de GenOve du 17 juin 1925. La mike exigence s'exprime
6.salomert dans beaucoup d'autres pays et dans des couches
sociales tres diverses.
La resolution prise it Oslo prevoyait, sur la pro-
position du Comite Chinois de Defense de la Paix, la cons-
titution d'une commission Internationale appelee a se ren-
dre en Oore et en Chine.
DWI und Commission compose.) de juristes, qui Be
trouvalt our place avant eet appel, avait constate les
faits et elle vient de publier son rapport.
D'autre part, une commission compose.) de scienti-
fiques de divers pays, repondant A l'appel d'Oslo, est
actuellement en Jhine. D'autres Specialistes les rejoin-
dront procheinemert. Nous avons tous conscience de l'im-
portonce qu'aura le travail de cette commission.
Il est apparu, au cours des contacts avec des
scientifiques comPetsnts, qu'il y aurait lieu d'envisager
is constitution d'une Commission permanente compose.) de
spicialistes? commission qui devrait pouvoir btre en me-
sure d'envoyer, sans delai, des equipes sur les lieux oCi
ii aurait (Ste signale un debut d'attaque par des armes
biologiques.
Te voudrais tout de suite faire is remarque sui-
vante : tout en redoublant d'efforts pour faire cesser
la guerre biologioue, pour en emptIcher le retour et pour
faire chAtier les coupables, nous tie devons pas perdre de
vue le Grand danger que constitue pour.l'humanite l'accu-
mulation des armes atomiques. Que l'horreur provoquee par
l'utilisation pour is. mort des decouvertes de la biologie
no nous am6ne pas a commettre une faute grave qui consis-
terait a laisser considerer les bombes atomiques come des
armes de type classique. L'arme atomique, comma l'arme
biologique, sont des armes de destruction en masse dont
nous devons, plus que jamais, exiger 1' interdiction.
Oette question de 1' interdiction des armes de
destruction en masse mlamene a reprendre le problem. du
desarmement que j'evoquais an commencant mon expos?
Nous avons, a Varsovie, puis a Vienne, propose
des solutions de plus en plus precises.
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Au ood...-.3 de l'eseeeeel,e g4gr41e des Natione sntes
Pasi40 sn premier pes tmportant, a 4, acsompli s les prom
blemes des armee claseiques et ceux ies armes de destruction
en masse est ate lisse et confies 4 l'etude d'una seule
commission,
Cette derriere, qui vient de remettre un premier
rapport bien deoevant, s'est hesrtee, sans pouvoir la 141-
soudre, la difficulte essentielle de definir l'ordre dans
lequel les diverses operations et engagements devront Atee
eonelonnes dans le temps.
Le OODZOil Mondial scetlent qs'il est necessaire
Tie par la signature d'ere Convention prealable, les nations
s'engagent d'une pant, a interdire les ares de destruction
en masse et a contrtier cette interdiction et, d'autre part,
a redaire leurs armements. Une fois oes engagements souscrits,
il sera obligstoire de proceder au recensement et a la mise
en place du coetrble. Il est lair que la procedure inverse,
recensement general avant de elengager aAliminer et reduire,
presents de grands dangers e3r un agresseur eventuel aurait
is plus grand interAt a connaitre par le recensement preala.
ble les moyens de defeese du pays qu'il voudrait attaquer.
Ii fait recormaltre que It :Importance de l'ordre de
ausceesion des operations n'e. pas encore pleinement
appreelee. Il sera eseential, dans nos de preciser
encore cette question de fagon a eliminer :Lutes les
contusions.
J'ai eu l'oeceeion de faire quelques remarques sum
desee,eement et nota.maent, sur is contr5le de l'energie
atomique daes un esTosL lei a 6-1,4 pUblie dans is numero de
mare l'52 (e la payee " D6fenee de la Pax ". Jeundrais
seulement rappeler qee les Etats-Unis continuent d'opposer a
toutes is proposi'Aoss concretes de controle qai ont ete
formulee3, le plan Tareell. cu ee plen analogse.
Je eippelle gas ce pier_ psevoit la proprlete, par
un or63ntsme internationel stat?aant a la majorite, des cese-
meets de minereie drenien et de tllorium, des matieres pre-
mierae et des inseallations nucleaires. Ceci
revient a donner aux Etats-Unte, par is jea de la majorite
mecanique, un veritable monopole sum toutes les actIvites
atomiques et sum tous les gisaments d'uranium dans is monde.
Le Oonseil Mondial de la Paix doit reconnaitre come
le font de noMbreux speoialistes de l'Energia atomique, que
les conditions de contr81 propos6es par le d?legue de
1Mrton Sovietique sont altaaoes. Ii faut remarquer qu'ellee
impliquent des abandons da souverainete importantes mais ces
abandons sont acceptable ear ils sont consentis au profit
de taus, en favear de la pair.
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5R012500020125A1/645-6?
Dans le plan Baruch, il slagit aussi d'abandon de
souverainete, mats an profit, en fait, d'une seule nation, ce
qui n'est pas juste et n'est certainement pas en favour de
is Faix.
faut eclairer ceux qui se laissent tromper et
lour montrer comment, une fois de plus, les dirigeants des
Etats-Unis masqtrnt les operations les plus egoIstes sous les
aspects de la generosite.
La minorite qui veut instaurer dans le monde entier
le systeme de mode de vie qui lui est profitable fait, a
chaque instant, appel a l'esprit de sacrifice des peuples.
Ile fondent cette exigence sur le sentiment re-
vandu quo le souci exagere de souverainete des nations avait
eto a l'origine de nopbreuses guerres et qu'll convenait
d'en prevoir l'abandon. Mais comme je le disais ?Pleyel
ii
y a trots axis, certes l'evolution normale du monde est dans
le sens de la disparition des souverainetes, et cool d'autant
plus que les applications de la Science tandent de plus en
plus a her entre exx les interets de toutes les nations. Il
est des abandons de souverainete qui peuvent etre coLnentis
lorsqu'ils sont au profit di toutes les nations
u rode,
pour le bien-Atre de tous et la Paix.
Mats ces abandons ne peuvent btre consentis de
maniere irraisonnee et au seul profit d'une nation dominante
Ce serait alors faire le jeu d'un imperialisme qui conduirai
ceu7 qui abandonnent ainsi aAtre colonises. Beaucoup qui
ne er;vaient pas alors a, ces considerations simples ressen-
ter*, rz,intenant les effets nefastes de la politique qu'ils
ont soutenue jusqu'alors et commencent ?xprimer leur
d?pprobation.
La participation de certains d'entre eux la
Conference Economique de Moscou, la portee de cette conferen-
ce dAns ces milieux est un temoignage de prise de conscience
et de l'existence d'un courant croissant s'opposant 6. la po-
litique de conquAte des hommos d'affaires americains.
Mais l'Uranium n'est pas la scale mat re premiere
qui preoccupe les dirigeants des Etats-Unis. Et il est impor-
tant de connattre toutes ces preoccupations pour bien com-
prendre un des mobiles - et non des moindres - de la politi-
que etrangere des Etats-Unis. Le rapport sur 1'6-volution
probable des mati(::res premires de 1950 a 1975, redige par
la .lommission presidentielle des Etats-Unis ( 1 ) esu plein
deenseignements.
rem 6/0?0110011..
(1) Bulletin U.S.41. N' 1592, 19 juin 1952
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Aut taux setae' d'augmentation de la production acne-
ricaine? qui est de doubler tous les 25 axis, et dans un monde qui
resteralt divise en blocs, n'entretenant pas de rapports 6cono-
miques, les Etats-Unis ne pourraient quo trs difficilement sf
procurer les matieres premieres necessaires sans en priver pres-
que completement tous leurs allies.
Par exemple, pour le petrole, le caoutchouc, le mire
rai de fert le minerai de zinc, le minerai de manganese, us
out absorbe jusqu'ici plus de la moitie de la production mondtale
tout en n'ayant que moths de 10% de la population des nations
industrielles.
En ce qui aoncerne l'uranium, dont us sont tres peu-
vres, en minerai, e'est presque la totalite de la production de
leurs allies, provenant principalement du Congo Beige, qu'ils
utilisent et accumulent sur leur territoire.
No doit-on pas voir dans cette crainte d'une famine
de matieres premieres un des motifs profonds de la politique de
croisade
Mais ii feat bien souligner qu'il y a le un faux dt-
lemme ou ralentir le progres ou faire la guerre.
S'il est tres louable de vouloir doubler sa production
tous les 25 ans, ce ne dolt pas 8tre en provoquant la misere
dans d'autres nations du monde et ce ne dolt pas tre au prim
de la guerre.
La verite est qu'en dechargeant it
ocrasant des armements, en orientant vers la
de la Science et en acceptant la coexistence
vers systemes, on pourra aisement doubler en
tion des richesses utiles, non seulement aux
dans toutes les nations du monde,
00
humanite du Catdeeta
paix les applications
pacifique de -i di-
25 Os la produc-
Etats-Unis, mats
J'ai voulut dans cet examen preliminaire des evene,
ments qui concourent a l' aggravation de la tension internationale
et?qui rendent plus apparent le danger d'une guerre mondiale,
mettre on evidence quelques-unes des tAches qui me semblent es-
sentielles pour le Mouvement de la Paix.
Il est indeniable que notre action pour faire eeceler
lee-guerre -est d?. un grand succes. Toutefois, devant le daner
qui se precise de plus en plus, il nous faut encore intensifier
la lutte en rendant les objectifs successifs plus clairs, plus
simples pour Chacun.
Notre Mouvement est ouvert a tous les hommes Opris
de Paix, et il dolt etre bien compris par tous que notre soul
Objectif eat d'eviter le terrible conflit mondial que certains
preparent et de contribuer e_etablir une paix solide et juste.
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ase 2004/02/19 : CIA-RDP83 00415R0125000221546e?
Sous dos Ar. oral loaquelles ii feat
mottro an premier plan in propaganda monsongero, des bommos
bonnetes doutent encore de in sincerit6 do notro action at no
voulent pas se jolndre A nous. Mais beaucoup no coat pas miffi.
comment aveugleo pour no pas porcevoir, A in lusters des &Olga--
moots, les causes reales des dangers do gnome. De plus,
en plus, isolement on on groupes, ila denoncent les dangers de
in politique de lours gonvernesonta et prennent des initiatives
dano le sons do in Pax. Nona considerons Wan agisaant ainsi,
ils ronforcent is camp do in Paix, mem at parrots ils portent
encore de faux ingenents our notre Mouvenent.
Il taut qu'en depit deo contradictions qui les troublent
encoro, cos beams pronnent confianco dans In valour de in force
qu'ils peuvent representer pour lo mintiest do in Pais, at cola
est A lour portite. Nous soubaitons toutoo lours bonnes initiatives.
Nous mavens bleu quo toutos cos contradictions Oefface-
rant soils persistent A suivre le chemin qn'ils on* commence de
prendre et qui les menora vers les solutions pacifiquoa des
graves problems do l'houro.
L'objectif qui est deetabliruno poix solid?, profitable
A tons, quol quo soit is node do vie - efer6, n'eat-il pas is
point de convergence de tom ces oho differents quo prement,
l'origine de leer lutto, lea homnos divers qui veuIent vivre
on paixl
Pour Honor A bien notre teethe, il noes font, A tout
instant, fair.) uno analyse objective ot penetrant? des faits et
is leer enchatnoment, Il nous taut blan coapnendre par quel pro-
cossus une fraction troll important. des Atroo homing gni desirent
vivre on pita, a 6t6 jusqu'alors ononee A soutenir on A laissez
ao dAvolopper dans de nonbreux pays, uno politiquo quo nom savona
manor inevitablement A in guerre.
Sans pretondre quo nous comma lea mulct defenseurs de in
PM:, nous pouvom affirnor quo in valour do toe principes do
base, notre moturite, in corapooition large do notre !Immanent qui
est uno (=premium vivanto do la coexistence pacifique, nous
persottront d'accomplir cos tAches avec maces, do contribuor
is d?nte Internationale et de fair* aboutir les solutions Facie
fives les plus officacoa. Si nous constituons us focteur de pal'
aussi puissant, c' oat quo chea abacus de nous, chew cheque portic.
can do in Pais, ii Woxisto pen do contradiction entre ma
convictions paroonnelles, politiquos on mitres et les norm
preconiso on qu'll sentient pour maintenir in Pais.
It no pout y avoir do tones contradictions lorsqnson
seat rise come objectif d'Avitor un nouveau at torrible canna
erne, sans so faire is champion d'un regits partioullers
Nous rallions d? ens forte opinion pnblique avec
laquolle les torsos de gnome doivent ?captor et les stuccos quo
nous obtenona oxpliquont lour cotes* at in campagno de calonnies
qu'ils repandont contra) notre Mouvemont.
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Mais ceux q s'efforcent de creer
les conditions psycholog ques fevorab es A lour politique, Ils
savant tree bien quo si lUmmense majorite de l'opinion publUide
lour *halt opposes, ils no pourraient plus poursuivre cette
politique sans damages. West pourquol, us tentent de masquor
lours actions les plus mauvaises, les plus sordides en invoquant
A tout instant les notions chores A tout Otre civilise normal.
Cleat an nom de la liberte? du progres social, de lavaleur
humaine? de la securite et de is paix, qu'lls s'eftorcent de
canduire le Monde dit libre a se soumettrs a l'hegemonie ailitair
et 6conomique (Pune souls nation, au soul profit de cotta nation,
et, en fin de compte? 4 une guerre d'extermination centre ceux
qui no pont pas de lour avis. lbs tentent de faire porter is
responsabilite de toutes les difficultes presentee our cem queil
designent come agressours en puissance, on falsant be tableau le
plus torrifiant du mode de vie pratique par ceuxs.ci. Ieur sot.
disant dispositif de pais n'eat mitre qu'un dispositif de guerre
destine A imposer, au nam de je no sale quelle mission divine, un
mode de vie qui, soul A lours yeux, est digne d'etre vecu.
West un veritable "esprit de croiaade" qu'ile s'effor.
cent de developper, esprit qui veut come aboutissement l'exter-
mination. au nom de la liberte? de deux qui preferent un autre
mode de vie quo le leur. Comment interpreter autrement cette
allocution du president Truman, s'adressant be 5 mai de setts
=tee, 4 une delegation d'emigres roumains? (1)
" Vous survivrez encore come pays libre. Vous alias
avoir toute notre collaboration pour vous alder A
survivre, Et si je puis poursuivre le programme quo
j'ai lame, vous ales redevenir A nouveau un pays
libre avant de quitter cette tome".
On ne pout avouer plus clairement quo ce programme eat
un programme de guerre.
Il West aouvent peamdmple pour ceux quo lour origine
soriale, lour philosophis conduisent A preferer un mode de vie
particulier, de resister A is propagande qui veut lour faire
croire quo. pour conserver co mode de vie, its n'ont d'autre
issue quo de soutenir une politique qui, ila be sentent Men,
pout conduire A is guerre, Ii faut quo cos hoes sadhent quo'
Oest lour droit de prefer.r un mode de vie particulier et qu'il
noest pea question de soutenir une politique qui voudrait lour
ea imposer un dont Lbs no veulent pas. West be droit do ehmqMO
peuple de choisir lui.milme is regime qui lui plat. C'est le
principe de is coexistence pacifique entre des regimes differents
qui eat une des bases fondamentales de notre butte pour is pais,
qui dolt etre oppose i is politique de croisade. Dos quo lecn
&duet cs principe. tous les differends entre nations peuvent
etre aplenis par la vole des negoclations qui impliqua Ass domes
slam rOciproques et qui conduit A is mise en application&
solutions pacifiques, pour be profit de tom.
011111?1 411:41111:1.MIP? AIIMISISSMalerriligrECIIT 141COMINOMPII
(1) Bulletin U.S.A. No. 1578, 29 441 1952,
Approved For Release 200
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11 Approved For Re ease 2004/02/19 : CIA-RDP83- 0415R0125
25X1A ee.
30020004-6
Il est intueee eleeeeuee ee, aur les avantages
economiques quo touts les Aatione peuvent firer de is coexise
tence pacifique. Les ressources en matieres premieres et les
debauches sont accessible pour tous, dans le monde entier.
Le grand-succes de la Conference Economique?de Moscoe,
je le repete, tomoigne de, cette verite.
Si lion n'admet pas co principe de coexistence, en
voulant is paix sous is condition du triomphe d'une ideologie
ou d'un regime particuller, aloes on refuee de negocier, on no
veut plus faire de concessions, on veut imposer sa volonte par la -
force, c'esteledire par is guerre.
Cette politique qui consiste ii?agir par coup de force
et A mettre les peuples devant los faits accomplis provegue
de plus en plue d'inquietude chez teux qui, pour les raisons eve
je signalaie ii y a quelques instants, ont ete entrant's A la
soutenir.
1:1
Jo citerai pour temoignage quelques lignes d'un excel-
lent article intitule "Coexistence ou Croisade?" du profeeseur
Maurice Duverger, palm dans un Journal couservateur franca's (1)t
" On pourrait s'interroger d'abord sem le uiveau
militaire quo lloccident veut finalement attelndre
s'agiteil d'un equilibre ou dune superioritA? lei,
les responsables sont discrets. Officiellement, on
pane surtout dlequilibre; pratiquement, beaucoup
songent a une merge de suporiorite. En soil la question
n'a guere de sons. D'ailleurs, ii. era toujours diffie
cile de mesurer si l'equilibre est atteint cu depasA,
tous les conquerants battus sletaient cru les plus .
forts an depart.... Le vrai problem? concerne le but;
supreme du roarmements s'agitell- de maintenir is pix
au do detruire le -bolehevisme?
Veuteon Is coexistence ou is croisad ?
- qui pose brutalement cette question est geveralement
convidere come un neutraliste un "crypte",un trattre,
et il termines Serait-ce quo 11/Occident a mauvaise
conscience? "
Un nombre toujours plus grand de bravos gene is en
face de is colorant? et des contradietioni flagrantes entre les
paroles et les actee des dirigeants de is politique de croisade
commencent A percovoir les dangers qu'ilacourent. Ils decouvrent
pe les objeotifs reels de oette politique qu'ils soutenaient
etaient A l'oppose de leurs aspirationt les plus profondes. Ce
(1) Le Monde, 12 avril 1952,
Approved For Release 2004/02/19 : CIA-RDP83-00415R012500020004-6
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renversement d'opinions en 'amour uta vr chemin qui none a la
paix eeffectue actuellement dans la conscience drum nombre
considerable d'etres humains.
Il est explicable quo ce potentiel croissant de paix no
puisse encore s'exprimer puissamment. Lorsqu'un home a soutenu- 1
honnetement pendant des maws une fausse politique de patx et
qu'il prend conscience quill a Otis trompe, il passe par une periodt
de confusion et no voit plus d'issue. Un certain temps est
neceasaire pour qu'il reprenne confience et trouve une issue
West une partie ossentiells de notre tech? de redonner
confiance 4, ce, et Us scat tress nombreux, quo la .confusion
conduit i Anertie, a la fatalite de la guerre.
Maio ii y a aussi ceux qui no an rendent pas encore comil
des degAta qu'ila preparent pour euxmemes et pour les sutras en
soutenant la politique de croisade et au premier rang desquels
il taut placer, un tress grand nombre de citoyens americains.
Il Mut reconnoitre qua in peuple americain qui a fait
preuve de tent de qualities, dont le negative travail produltif
pout etre si utile au nonde, subit les effets d'une propagande
effrenhe at d'un nyateme di t de securite interieure qui l'isole
de plus on plus du reste du monde.
On lui fait croire quo aa necuritio, le mode de vie qu'il
aime, sont en danger et qu'il en est de memo d'ailleura pour de
nombreux peuplen amine at pour assurer use defense mutuelle tato-
pensable ou pour defendre la liberte, l'humanite, le progress social
on depends) ce peuple de fres lOurdssacrifices d'argent at de
travail at meme la vie de beaueoup de sea jeunes? Sans reflechir
confiants dans is parole de burs hommea doRtat at do lours
genereux, iln sent prate I se lancer at i lancer le monde dans une
aventure effroyable.
Comment le peuple americain peut-il conciliar lea
prin-
cipes invoques de liberte, d'humaaite, de progres social, avec
le fait quo partout oi s'exarce ce qu'lls croient etre l'aide
americana, Bout ale au pouvoir des gouverntments ennemis du
progres social, de la liberte et de l'honnetete?
Comment conciliar ces principes avec ie fait d'installer
un Tehang Kei-Chok I Pormose, un Syngman Rhee en Core?, un Bao-
Dar on Indochina
Cola signifierait-il qua la defense mutuelle no prat
?
etre assure? qua per ce qu'il y a de plus corrompu at de r4fro-
grade dans le monde?
Gotta grossiere contradiction est d? reconnue par de
notbreux Americains qui luttent ceurageusement pour eclairer
lours concitoyens.
Rt puii ii y a len recits des soldats, employes,
commercants, touristes qui retournent aux Etats Unis apres avoir
sojourn(' quelque temps dans les pays sous ingerence americaine.
Xis apprennent I lours coneitoyenn qua les peuples de ens
no Ieur .iont aucune reconnaissance.
21..
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125000200
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04-6
,I2
"Elv.; apprcnacnt qu, ,-1 y . p0i,nc;
b 1.11RA.90P6.I 111-11d,.' /lag. Ameri-al:
a le,4% pay., ou -II
la pire Tea, tion 'al.. l'appa,xt,rem,ent, .1a pet e l'ia 6
naronal p-4r49 ,0211?"- 1. pai.?1-1(oe?pt 4-
ftlatl, de toll, le, ap-ta,e' le
aider le peupte amerl;aIL a sortix de
l'isolement dar..s lequel OD .1.e lui faisant
cAnaltre la verit0; la p)ij..1.!=i4A-4 qu'il
sooterit:!, qous ,o5 p;110.;)Ar.:JAS et no
-
10') jrInnroue f'oas,,He de la pat de reaporsabilite
la ,p-eparatlon a la guarre.
8
Lrou.ver. La pr4P4r4t7-,
poun: a.: -11.7, " e 10 ?c ,a pO'G r
ITC1ji.0'!!Z fefulF,',/,?) vieuis31
i,
M''...q4:1 an a
dcs d yi, ,Atoyeanef, amerie-edas po1y-
111 it
. paibans de la Paix
au.xr.?;14.1.9t Aa1atalr,4,
VcA,:J devo,i; ct
d'un, tT.odsieme 000flit
fetigeo la cIatucinr
tT? ci gn6..
711 -,7,1= tlutt izast4nc daL.. faits,
d.ns
fa :1?, werinie.
a dej4 dan. acdept 1..1.41e).1he,n,lyJ
o'Th.wk.i teaafies la pl.ILD traryJormer, 4. temp
,fteoe6poir ea '1.1
v.11 oTIL 1, Pal4L
. fo;,1.o.t pio-tP. de , PAPPL-TA,
,6i...r&n.t=, de IvapTlt. qui .
notre Irw_mPtrt nlos volllnsientrainer la plus large opinior
putai(oAe invinciblement oontre la guerre.
I la ?-.t)Toqj,t1,)n et fait e de proparer
tr,48 grand. CongreP 1Vudial de la Palk la fin, (-1,
aara recoit N.fre asF,eatlfpn9 auro411 4 w:o-age,r
de
(tt S IP tlOme bexil d SbstraUTe
Ceux,c4 dvraleat IA3pir de la liolopte de.,-1).ange
ler tho3 evenPmPrt:- et d crYodulr. adx: solutioAs de la
detente Aneraatiaie.
Jamai dpuis le. debut de notre Mouvementv depuis
Pleyel, A104 Wavona au A aftrobter une situation qul tompo..rt
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: CIA-RDP83-00415R01250002000
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.qa-$ de guerr
multiples et si graads.
Aeonvain quF an le poids du Mouveme-At
1- lalx, la ,41.tation ser.it beancoup plus grave. N'avonslell
ao.la rouszi a cre-r . de grandes fissures dans le dispositir
,r
1 !Ufa que jamais9 il now faut intensifier l'action.
T . ..111e.1- de rtunions, de discussions9 de rencontre ,qui
v ,laatituAr is pr6paration du grand Gongres Mondial que n ti
nous en donnent de puissants moyens.
Nous avons des raisons d'Otre optimistes car nous
clue par bien des ones, le dispositif de guerre
Popt,lwe gtre ebranle.
Dans cette course entre la guerre et la Paix9 nous
.41.1.rr,ns Cveiller a temps la conscienr.e universe1le9 e.o faire
une forc,, invincible et c'est la Paix qui l'emporters.
-o0o-
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Approved For Release 2004/020h:IFININMIIVET
DO NOT Pr'
25X1A
Session Extritordinaire
du
CONSEIL MONDIAL de LAATitix
ANALYTI9UE
44me seance
(apres-midi du mercredi 2 Juillet 1952)
President de s?ce :
- M. FADEEV,
Membre du Bureau du Conseil Mondial ae la Paix.
Sent intervenus au cours de la discussion :
- M. WEIR YAARI (Isr01)
-- M. Jacques DENIS (France)
- M, FRENKEL (Allemagne)
- Mme FASSBINDER (Allemagne)
- M. NITTI (italie)-
- M. A. BOUCHAmA kAigerie)
- W. le Dr. MAY (France)
Approved For Release
0004-6
%
25X!"1
25X1
A
Approved
or Release 2004/02/19 : CIA-RDP8
,)1 it [AAR
25X1A.
3-00415R012500020004-6
-1-
sofuligne tout 1,abord la gravite de la
sit Attc atuell 8 rezaissance n6o.nazismel emploi de
loarm .O,ateriologi:vie et extermination des prisonniers de
guerre en Corea.
Le peunle Vitra' ui1 n'y a pas de ea.-
rantios pour lui en dehort 0.21:Ine oJ mondiale durable, la
lite dl peaple ,I.'Isra?41 est 1.i. le lutte des Mouvo-
ants naticnauxd 1Theration1 pa;,vs colonieux et depor.
dants.
6voqu eneuite is ,i1.2coe, de la r;ampagne pour
un Pete de Paix ea iLraM1, o-2, 431 de la population adult?
ont sifme l'appeL, La lutte tAntra la remiliarisation de
l'AllraL:ne et ::oLtre les pourpariers mens avec l'Alle-
magne ocoidontale par le gouvemement d'Israbl a ete lies
A tette oampagne.
Io Mouvement de la Paix. IsraVlien a montre i zlo-
tys pcupie les dangers de cette remilitarisation et les
?avantaces qu'apporteraient les solutions proposees par
ltU0R,C0SQ
qui/
La montee du faseitme se developps paralleloment
dans certains pays ne peut non plus Ulster Itral indif-
ferent.
Abordant l'examen du pro jet de Pacte du Moyen-
Orient, l'orateur note que la lotto du Mouvemont de la Paix
et de liberation nationale, contre les reactionrluiren de
l'intericur et le.s inperialistes 6tpancers, est in grard
obstacle A larealisation de cP 1-.;cte. Le Cong-r6s de in
Paix des pimples de ces pays apportera au contraireJt
Paix et la fraternite entre les peuplen du Moyen-Orioni7.
Notre pays ?coupe me plaoe excertionnelle dans les plo.ns
imporidistes de gnerre. Notre kouvemont do la Pix ne
lour permoLtra pas de l'utiliser comm.() une base. Notre
lutte nest nullement dirigee contre les intertts du p*w?
pie amoricain dont elle sert au contraire los intirets
profcnds.
W, MEIR YAARI conolut on montrant quo sant l'ap-
pui.des peuples opprines 18 guerre to sera pas possible,
25X1
r--------------la )
Jac lies DENIS, (France
,,,
x...-
Pour constituer les novvelles armeet allemande
t japonaise, il taut utiliser de nembreux jeunes Rens' et,
our leur faire accepter & mattre 'ears capacites av
ervice de la guerre, il tat les trnmper, ,..
Approved tar INItaselp94/021141mPAL-WPM19041ARQIMOD20.QP443, "Europe -
dans te c'qii.dr ? oelvi. :.J. ',. 'd4eunesne Luropeenne",
25X1A
Approved For Re 415R012500020004-
L'ote
peemoteurs de cette
id ee sont dec agents de renseignemente, des militalres, aes
homes d'affaires americatns et que laur principale t&che
consist, 6 l'aide des joureemt et des publications, A
Lreparer les jeunes A l'Aeer'!o europeenne, A liteerit de
revanche contre l'URSE,
1.aie lee jeunes ne sont pas pros d'accepter ces
measonges. L'orateur denne de nombreux exemplee des echoes
de cette propagander Par contre, il no faut ijas sousestiter
l'effort permanent men4 pour distiller le poison dans la
jeuneese, surtoeu A l'enolep avec toue les moyens de prora-
gorde poEsibles, alors que les traditions natienales sont
foul:1)es au pied.
faut ttre attentif A tous ces aspects de la
1.)r61:aratian de la jeunesse A la guerre, car les conditions
de vie qui deviennent sans cesse plus angoiesantes peuvent
enteatner plus facilemeat les jounce vers l'ermee.
C'est pourquoi la eoutient seens reserve
l'heurouse initiative d'une Oonferenee Internationale de
la Jeunesse,
lease 2004/02/19 : CIA-RDP83-00
-6
L'orateur donne enSuite de nombreux exemples
montrant la contribution dans l'unite, des jeunes de
toutes opinions A la lutte generale pour la Pale:. L'unite
so realise element contre la propagande de guerre A l'eeole
et dans los cites. Mais la lutte centre cette propagande
europeenne" est aussi l'affaire du mouvement de la paix.
Il est vrai que les jounce de l'Europe trouvent
des intertts commune dansaes relations pacifiques fructu-
ouses. Cos veritables relations unitaires developpent une
noble cause, plus belle, plus exaltante. Mais ce n'est eas
seulement la cause de la jeunesse, c'est notre cause a tales
ce sont de nouvelles forces dans notre combat pour la pax
qu'il faut conquerir.
Moneieur FRENKFL
(Allemagne)
L'orateur rappolle que les accords de Bonn et
de Paris ont ete sines sans quo les peuples et los
parlements aient melte eu connalseance des textee, A nresert,
devant la resistance croissante des peuples, on tente d'ac-
cOlerer la realisation de ces accords. La seule base Inter-
nationale valable pour une solution pacifinue du terobl6me
allemand, cc sont le*hccords de Potsdam et ceuxeci ataient
valables pour toute l'Allemagne. Et si les propositions
rovi6tiques pour un traite de naix sont conformes A ces
accords, il n'en est pas de meme pour les accords de Eonn
qui prevalent quo l'Allemagne Occidentale sera integre.e
dans les forces militaires atlantiques et elle la division
de l'Allemagne sera prolongee d'une faoon indeterminee
De plus, us privent le peuple allemand de toute
souverainete. En outre, l'Etat de Bonn, nrovisoire, n'est
pas souvorain et ne peut, legalement, oonclure de tels
accords, le pouvoir sur le territoire de cot ?t &taut
entre les mains des puissances occupantes. Ces soccer:de Eonu
entaches de nullite juridique et tous les peuples, le poupie
allemand en tote, s'opposeront A la elise en vigueur des
accords de Bonn ; c'est la un des imperatife les plus impoe-
taat Apilit?vlad atlitilitapene04102/19a:IMA-RENT5"eettl*R04:25eaftet
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?
Approved For Relea
e 2004/02/19 : CIA-RDP83-004
Mme FASBINDER (Allemagne)
15R012500020004-
-2bis-
25X1A
Mme FASBINDER indique que son intervention sera
axee sur la neutralite ou la neutralisation de l'Allemagne_
et que, inscrite comme membre A la "Communaute d'aide pour la
Paix en Europe" Notgemeinschaft rite den Frieden Europas" et
travaillant en etroite relation avec le Pasteur Nibmoller et
d'autres personnalites, son intervention refletera les con-
ceptions de ces personnalites, en general identiques aux
siennes.
L'oratrice indique ainsi les racines de l'idee de
neutralite l'exemple de la Suisse et de la Suede - la
crainte que l'Allemagne pourrait etre un nouveau champ de be-
tailles - la conscience que notre force militaire no suffit
pas aux exigences des armements d'aujougd'huisete--..
Comment des personnalites politiques comme le Pasteur
Niemoller, le Dr. Heinemann et Mme Uebene Wessel se representent-
ils cette nautralite?
- Pas de traite general liant l'Allemagne occidentale au Pacte
Atlantique,
- Pas d'Allemagne de l'Est liee au bloc de l'Est,
- Pas d'Allemagne unifieepliee a la Russie, mais pas non plus
d'Allemagne unifiee liee au Pacte Atlantique, comme le pre,-
voient les accords contractuels.
Mme FASBINDER rejette ensuite le dilemme que se ro-
sent certains l'Allemagne devant un adversaire gigantesque,
l'U.R.S.S.In'ayant qu'un moyen de se sauver, se jeter dans les
bras de l'Amerique.
Les neutralistes demontrent par centre, poursuit
l'oratrice, que la Russie est iateressee a nue neutralite
mando. "La Russie n'attaquera done pas l'Allemagne neutre si
les Etats-Unis garantissent cette neutralite, de meme que l'A-
merique doit savoir qu'une attaque de sa part entrainerait l'eu-
tree en guerre de la Russie." Cette neutralite est aussi desi-
rable pour les voisins immediate de l'Allemagne.
Reste A decieer si cette neutralite doit etre armee
ou kon armee, ou tree peu armee? Puis l'oratrice indique qu'elle
est, et le Pasteur Niemoller egalement, pour cette derniere
solution.
Cette neutralite de l'Allemagne ne doit ovidemment
pas se limiter a ce domaine, male comme le prevoit la propo-
sition soviotique, malheureusement pas encore discutee, l'Ale
lemagne dolt recevoir la liberte complete d'action dans les
domaines oconomiques et culturels.
25X1 Mme FASBINDER precise que ce qu'elle a declare
precedemment no represente pas des conditions, mais des possi-
lites.
Dans une telle Allemagne, neutre et non armee, les
)es nezice tellement redoutoes auraient peu do terrain. Et,
ursuit l'oratrice, on peut observer actuellement en Alle-
gne de l'euest, un certain pessimisme et lanterreur des Russes"
t devenue un cas pathologiqucaqueii taut combattre.
En conclusion i;
utraikeltrevtgfeiMeat V
F D Z
1 5gmf;_lp..yoie de la
ViViNet'que dans
Paix. Chercher cette vole est le devoir de tour les chreA.ens
lalheur si nous echouons!"
5X1
D2rn ATe wet/flap Fe I ease 2 2500020
Inteeviont au nom de la delegation de la Conference
d'Odenec qui suit les travaux de la Session en observateur.
L'orateur dresse un rapide historique de cette Conference
en eoelignant son caractero autonome, la diversite des adne-
sions gu,elle a euscitees et lec difficultes rencontrees
aupre dos deua couvernements occidentaux0Francais eu Danois.
Mr. Nitti demontre clue la solution pacifique du probleme
allomand no pourra provaloir si ce pays reste divise ; s'il ne
retrouve pas sa souverainete au -berme d'un veritable traite de
Paix. Les accords contractuels qui sont une violation ouverte
des accords de Potsdam, aggrave la cassure entre deux parties
du monde.
La Conference d'Odense a montre que les chancee de paix
r6eident dans la reconnaiseance des droits du peuple allcmand,
d'ane part et de veritables garanties pour les pays voisins
d'auere part. La Conference n'a Pu regler tous aes problemes
en l'absence des delegues allemands ; c'est pourquoi une autte
conference aura lieu.
004/02/19 : CIA-RDP83-00415R01
25X1A
Toutefois, a Odense ont &to degages des moyens d'action
efficaces pour dresser an plan concret acceptable de noteociation
L'orateur conclue en lancant un appipour qu'il seit fait
echec a la ratification et A l'ampliation des accords de guerre.
Yonsieur Abderhamann BOUJHAMA (Algerie)
Bouchama fait tout d'abord ?t des services exerces
dans les pays de l'Afrique du Nord par les colonialistes, emprie
sonnant, torturant, assassinant memo les meilleurs des partisans
de la paix.
Les entraves de toutes sortes tentant de paralyser l'actica
des peuples tunisien, marocain lybien et egyptien s'unissant
pour leur independance nationaie, sont toutelois incapables
d,eml-ieenor (Les peuples de manifester efficacement en faveur de
lours aspiratiens.
En Algerie aussi les provocations des colonialistes se
hrurt-ent a la volonte aguerrie et irreductible du peuple else-
rien atde dans sa lutte par le peuple francais.
La simultaneite de cette lutte, du Cairo A Casablanca, da
garoc a l'Egypte en,passant par Alger, Tunis, Benghaz, son
intenetee trouvent leurs raisons non seulement dans la lutte
pour i'independance et centre la repression mais aussi dans is
fait Tie l'aeeeleration des preparatifs de guerre dresse les
peuplen de 1,Afrique du Nord contre le colonialistes qui
tentent de les lour faire accepter recipitemment C'est ainsi
clue, telt najearellement, p-ourF.;aat ir Bouchama,la lutte qui sol.-
leve nos reuplce se relie, contribuo mfte a la solution des
problemes eaponais et allemand et la cessation de la guerre
Coree.
Analyeant enzelite les dormers essentitles conteaues dansle
rapport connu cells to nom de Rapport Fechteler, Bouchama
explique que la Ear Lediterradnee est consideree par les U.S.A
comme in veste eeteur stratcgique eseentiel pour ure futnre
guerre ; c,cet ce b- - to, *ant
I IA a Li eau ass, _
;ions
so voien.eqT6bWROeMres
quo 1,on epetio et que l'on brime.
25X1
5X1
Ainsi svexplique/
les entraAPProngimtft'aair ?IP4(0,12,; rd-9/1MTNITP 8??fig
et :111. Moyfm-Crientc,
quo c'est ,Jins la lediter: nen ei Afriv,s4-
' 'Nord .q11 reposent; assentilement? les ',Flan..ds
peur uu1oloc, Ainsi so venue le faLtt
,lUtte ou1atino souoiouses de preserver ou de recorri_r
nat1oAa10 ?,orte co ccu]:s. tacisirs
-prerntJ. L:uer: e ortent iromire et
contri:. j ruciwax alleman, ct
japcni Y,7ted la guerre d.(Joree
ilflma?poursu-117 en iwlioJ.cnt grande resonnance de?
la lutte courageuse dec peuplee allsmand et japonais et de
l'heroTsme_du peuple coreen4dans porulati,ons de 1'Ari(7pve
du Nord et du.Proche 't Moyen-CTint. ?
Puis Mr. Bouchama expliquc ! nrUs faut nous adresser
tOus, moe a ceux qui sent rest,;A encore insensible$, mefiants
voire hostiles a nos appels pour mals qui se dressent
lorseu'il s'agit de leur patrie, icur indepondanOe national?
ou de- leur liberation (Pun jou. g ixecre. L'action pour lind
s'ajoute, s.saporT)c.,se, Sc confond mfte avec
1 'Y1,eur la Pd.
? Cette rrise de conscience, avec 1.aide du Conseil Mondial
de la Paix a compromi7 la signature du Facte Lediterrartneen.
De plus, Mr. Bouchama mentionne le sevOre averti8Oement donne
au gouvernement dao U.S.A. par la delLande de discussion de la
question tunieienne d l'Assemblee Generale-- des Nattons Unies,
demande appuyee par.20 voix dont belles de 13 etata arabes et
asiatiques et par pres d'un milliard d'ttres,humains.
}fr. Bouchama, exprimant la certitude quela puissance des
peuples petit faire abautir cette legitime demande, tndique
quo ?test 1& une illustration eclatante des liens etroits I
unissant lea proaemes de l'independanCe et ceux de la paix.
Mr. Bouchama souligne encore toute l'importance de cette
?question et il appelle a rassembier,:4'lloccasion de la prepa-
ration du prochain Congres, toutes les forces. de -2aix, la confe-
rence du Proshe-Orient et de l'Afrique du Nord restant, plus
?qUe jamais, A l'ordre?du jour. ? .
L'orateur conelut en. disant :
'11 nous revientt plus quqjqmais, en partieuller d la favour
de c17?.tte.?circonE;tance, de iaire ia demonstration eelatante A
tci Ies nationalismes, aozsi bien arabes.qu'allenands ou
japenais, cue ls'voi e la paix sont.aussi -les votes de
11.irtJependatce
,
1)r: t(? Prazte
L'orticvr J qu,- le Conseil'Mondial. de ?la avat
cpTlc etrc Rillants et 4 imposer par toutes les
acticrl.oesis la conliirm dine conference pour
cltsiorl (Pun tr'),Ite avec uqo AlloMagne
et 1,aci1ic:Ae, gage de J pour l'Europe et le Monde,
West ears ce sons qus2, tous les rcu7les diEurop ort
lement contritue A cette lutte et plus iartic,alieroment ie
pcuple alleEand,-taht a. l'Est qu'A l'Ouest et e,oute l'orateur,
u
Approved For Release 2004/02 iu : A-RDP83-0045R01250002C004-6
X1
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Approved For
Release 2004/02/19 : CIA-RDP8
3-00415R012500020004
"nous le le saluons, uar xi aequis ainsi le droit a notre
admiration et A notre reconnaissance".
M, le Dr. MAY parlant de la campagne lance? par le
Mouvement Francais ?propos du probleme allemand, indique
les accords nombreux et de plus et plus favorables qui sont
venus encourager l'action entrelftse... Dans les Congres des
differents partis politiques, aux Commissions des Aifaires
etrangeres des deux Assemblees, dans les journaux des di-
verses tendances politieuea, chez les personnali,tes do toutes
opinions, l'inquietude se fait jour et a la Uonferenee
dense, soutenue par notre mouvement, i.t rut permis e faire
tine synthese de cette diversite d'epinions aliant vers mmt
but.
M. le Dr. MAY pour:suit sea discours en examinant 1a
substance meme des accords prevus a Lisbonne et signes a Bonn
et A Paris. C'est en realite un allie quo se sont fait les
trois puissances occidentales et c'est la renaissance d'une
armee allemande de douze aivisions, salt pres de 50u,000 homes
qui a ete consacree sous les appellations les plus failacieuses.
Notre attitude reste constant?, en face de cette si-
tuation poursuit l'orateur, pares, que :
Ces accords consistent A reamer la moitie de l'Alle,
magne centre l'autre moitie et contre l'U.R,S.S, au
prejudice de l'unite aliemande et de la securitis de
l'Europe et du monde.
2'.- La plus grande partie de la population de l'Allemagn
de l'Ouest est opposee A sa remilitarisation forcee
par certains vainqueurs d'hier
Nous respectons les accords sines par la France et
particulierement le Pacte franco-sovietique toujouTe
en vigueur mais qui est violo par ces accords.
La proposition sovietique en favour d'une Conference
quatre pour la solution pacifique 411 probleme allemand est
uste et raisonnable et est la seule issue possible.
Et l'orateur rappelamt la ligne de conduite du Mouve-
ment Francais de la Pair opposee aux accords contractuels et
4 la Communaute de i)eIense Europeenne, et favorable A une Conre-
rence A quatre sur le probleme aliemand, conclut en affirmant
Wave? l'aide de l'opinion publique,. avec l'aide des forestal
pacifiques d'Allemagne et des autres pays, se renforeera la
lutte pour l'obtention d'un vrai reglement pacifique du probleme
allemand,
Approved For Release 2004/02/19 : CIA-RDP83-00415R012500020004-6
25X10,
Approved For Ile)ease 2004/02
LA__AUES
ALLEMANDE
25X1A
/19 : CIA-RD
THIS IS AN ENC
PO OT MANI
Un r6sum6 documentaire
de soil 6vo1ution despuis 1 lautomne 1951
25X1
C omit
" 1.iiand de la 2aix
1.?????????
Approved For Release 2004/02/19 : CIA-RD
25X1,
Approved For Release
/ganzaMpP83-00415R01250
============
Un resume documentaire de son evolution depuis l'automne 1951
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Le 12 septembre 1951, a Washington, se terminait tine conference
des ministres des Affaires Etrangares des Etats-Unisi de la
Grande.Bretagne at de la France, Mk. Acheson, Morrison et
Schuman. Elle venait de decider quo l'Allemagne occidentale
aurait a. fournir des troupes aux forces armees de ',organisation
du pacte de l'Atlantique du Nord, qu'un accord militaire serait,
a cot effet, conclu avec le gouvernement de Bonn, quo 250.000
jeunes Allemands seraient, pour commencer, enrtles et formeraient
12 divisions, qU'enfin l'industrie d'armement d'Aliemagne
occidental? serait reconstituee 1.1aide du plan Schuman et
qu'elle serait soustraite a toute influence des forces rationales
et democratiquet d'Allemagne.
Le Conseil Mondial de la Paix4 dans la resolution prise bort
de ta reunion de Vienne stir la question allemande, Blest
exprime a ce sujet comme suits
"Les accords de Washington et d'Ottawa qui, sans m8me que le
people allemand ait 6t6 consulte4 ont decide de la remili-
tarisation de l'Allemagne occidentale, ont place tous les
peuploadevant le fait accompli et devant un danger redatitable*"
L'initiative do la Chambre du Peuple
Le 15 septembre 1951, la Chambre du Peuple de la Republique
Democratique Allemande lan9a deux appels, l'un adresse au
parlement de la Republique Federale d'Allemagne, l'autre
tout les Allemands et a tout les partis at organisations
democratiques allemands. Dans coo appels, la Chambre du Peuple
proposait tine conference inter-allemande de representants de
la Republique Democratique Allemande at de l'Allemagne occidental?.
La conference inter-allemande devait avoir les objectifs suivantst
"1 fixer pourtoute l'Allemagne des elections libres, egales,
democratiques et au scrutin secret pour une Assemble? Nationale,
en vue de la creation d'une Allepagne unie, democratique et
pacifique.
2.. revendiquer la conclusion acceleree dun traite de paix
avec l'Allemagne et be retreit consecutif de toutes les troupes
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d ?coup
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Dans une declaration gouverneme. de le vote de
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ces appels, le president du Conseil M. Otto Grotewohl avait
"Notre proposition pour des consultations en vue de la convocation
d'un Conseil Constituant pour toute l'Allemagne a tete repoussee
par le gouvernement de Bonn et la Chambre Federal?. A oette
occasion, on a utilise l'argument qu'il etait impossible de se
reunir sur une base paritaire parce que la Republique Federale,
disait?on, englobait les deux tiers du peuple allemand. Dans
notre.proposition de composition paritaire? nous nous sommes
laiss6 ;uider par Vide() qu'il no pouvait s'agirt dans les
consultations, de mettre en minorite les uns ou les autrest male
uniquement d'aboutir A une entente entre Allemande de l'est et
de l'ouest. Le nombre des participants a la consultation n'est
done point, dans de tels debate, d'une importance essentielleip
L'autre argument determinant qui fut employs contre notre
proposition etait la question des elections dans toute l'Alle?
magne. Dans ma declaration du 14 mars 1951 devant la Chambre
du Peuple, j'ai dejA dit:
'14es organismes.de la Republique Democratique Allemande n'ont
laisse aucun doute lA?dessuss Us sont prtts, A tout moment,
a envoyer des representants mimic de pouvoirs, pour discuter
ensemble avec les representants.de la Republique Federale les
conditions pour is. realisation d'elections libres, generales,
egales et directes, a scrutin secret, dans toute l'Allemagne.'
Nous nous en tiendrons A ce prinicpe d'elections libres dans
l'avenir comme par le pass?Nous penmons qu'il va de soi que
lion dolt assurer une pleine liberte d'action A tous les partie
denocratiques dans toute l'Allemagne, et que les elections
doivent avoir lieu dans toute l'Allemagne dans des conditions
absolument identiques. On dolt garantir, A cette occasion, a
toutes les personnes, A tous les partis democratiques et A
toutes les associations l'entiAre liberte personnelle et eivique
et l'egalite de droits, dans toutes les parties de l'Allemagne.
Aux organisations democratiques dolt 8tre assure le droit de
presenter leurs candidats sans entrave et de former des coalitiovs
et des blocs electoraux. Avant tout, i/ ne dolt pas y avoir,
avant les elections, d'interdiction de journaux, come c'est
le cas par exemple, reguliarement, pour les journal= communistes
en Allemagne occidentale? av - a- 'ens."
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Or
L'attitude sovietique
Le 20 septembre 1951, le president de la Commission de Contrele
Sovietique en Allemagne, le general d'armee LI. Tchouikov,
accorda a un representant de l'agence de presse A.D.N. (Allge-
meiner Deutsoher Naohrichtendienst) une interview" au cours de
laquelle ii exprima son attitude A l'egard de la proposition
de la Chambre du Peuple. Le general Tchouikov declara notamment:
"Vous pensons que le peuple allemand et les organes qu'il a
elus ont le droit de prendre en mains eux-m8mes le retablisse-
ment de l'unite de l'Allemagne sur une base democratique et
pacifique, de mfte quills ont le droit de dire qu'il est
necessaire de hater la conclusion d'un traits de paix avec
l'Allemagne. Ce droit du peuple allemand decoule directement
des decisions de la conference de Potsdam.
En. ce qui concerne la seconde proposition de la Chambre du
Peuple, cello qui vise A faire exprimer la revendication de la
conclusion hAtee du traite de paix avec l'Allemagne par une
conference inter..allemande de representants de l'Allemagne
orientale et occidentale, ii n'est pas douteux que cette
proposition est juste, elle aussi, et que des actions communes
des representants de l'Allemagne occidentale et orientale dans
oette question pourraient contribuer grandement au rdglement
pacifique du probldme allemand et A la preparation et A la
signature accelerees du traite de paix avec l'Allemagne.
1A
On salt que le gouvernement sovietique defend, aUjourd'hui comme
her, la thdse du retablissement de l'unite de l'Allemagne sur
une base democratique et pacifique'et de la conclusion hate
d'un traite de paix avec l'Allemagne entraVeant le retrait
d'Allemagne de toutes les troupes d'occupati6h. Vous pouvez
done $tre assure que tous les efforts faits dans ce sons par
les representants de l'Allemagne orientale comme de l'Allemagne
occidentale trouveront l'appui le plus energique et en Ome
temps absolument desinteresse de l'Union Sovietique."
Le 23 septembre 19511 fut publiee une lettre du president de
la Chambre du Peuple, M. Johannes Dieckmann, au bureau du parle-
ment de Bonn. II y etait dit qu' "une partie importante de la
presse occidentalet ignorant de toute evidence le texte integral
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et, du mgme coup, le contenu complet ae nos propost1o1 ne es
a pas publiees". M. Dietkmann demandait qu'l'on fit "en sorte
que,nos propositions puissent 8tre discutecs en toute loyaute
et en toute equit e par notre peuple".
La reaction du gouvernement federal
Le iendemain de l'appel de la Chambre du. Peuplelle 16 septembre
1951, le journal "Neue Zeitung", qui porte en sous?titre:.
"Journal americain pour l'Allemagne", publia l'information
suivante:
"Bonn (A.P.). Un porte?parole gouvernemental de Bonn a
qualifie la proposition de la 'Ghambre du Pouple' de is. zone
sovietique de 'manoeuvre de propagande'. La declaration de
Grotewohl, a?t?il dit, tente de 'faire miroiter aux yeux de
l'opinion publique allemande le vain espoir d'une reunification
de l'Allemagne, en la presentant come realisable dans les
circonstances actuellest."
Le 18 septombre 1951, M. Adenauer repondit A l'appel lance par
la Chambre du Peuple au parlement de Bonn par un discours our
la situation interieure et exterieure, discours diffuse par
toutes les stations de radio d'Allemagne occidentale, Ii y dit
notamment:
"Les ministres des Affaires Etrangres des Etats?Unis, de la
France et de l'Angleterre out publie sur la conference tenue
par eux A Washington le 14 septembre dernier des communiques
qui sont de la plus haute importance pour nous Allemands, mais
Das pour nous souls, mais pour toute l'Europe et pour le monde.
Le contenu de coo communiques vise en tout premier lieu A faire
participer l'Allemagne A la defense de li.ocident et a unifier
l'Europe.
Or, voici qu'A la suite des declarations faites 4Washington
par les trois ministres des Affaires Etrang6res, M. Grotewohl,
soudainement, s'adresse dans un appel a la ChaMbre rederale.
Ii dit qu'il souhaite l'organisation d'elections dans l'ensemble
de l'Allemagne, en vue de la reunion d'une Assemblee Nationale
qui aurait A creerP Allemagne democratique et
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pacifique. Dans un long discours
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du Peuple de la zone orientale, ii avant
le retrait de toutes les troupes d'occupation. M. Grotewohl avait
dejA dit la leeme chose precedemment, et il l'a fait A plusieurs
reprises,
L'apPel actuel de M. Grotewohl est un pendant la note du
gouvernement sovietique adressee au gouvernement fran9ais avant
la conference de San Francisco. Dans cette nee, le gouvernement
sovietique s'est efforce d'influencer la France afin qu'elle
stabstienne de signer lo traite de paix avec la Japon. Dans
son appel d'aujourd'hui, le S.E.D. (Parti Socialiste Unitaire
d'Allemagne), ou plutot son leader M. Grotewohl, A la demande
de la Russie Sovietique, tente d'emp8cher Ilintegration de
l'Europe. Tout cela est tenement clad'', clest trop clair pour
quo qui quo ce soft s'y laisse prendre. C'est pourquoi nous
voulons l'integration de l'Europe."
Ce disc ours de M, Adanauer fut publie dans la presse de la
Republique Democratique Allemande..
A la s?ce du parlement de Bonn du 2? septembre 1951, la
proposition de la Chambre du Peuple figurait a l'ordre du jour.
Le chancelier Adenauer, dans sa declaration gouvernementale
approuvdepar la majorite du parlement, annon9a quo is cabinet
do Bonn presenterait au parlement federal un r6glement electoral
OKI; .,cal
' -navion Vur( e'eembl4e
1-=6 uc ces eourparlers directs :;..i.unt;
des representants de l'Allemagne orientale et occidentale.
Adanauer affirma que des 6lections dans l'ensemble de l'Alle-
magne "devaient 8tre preparees et organisees sous le contr8le
des Nations Unies". C'etait la, dit-il, une affair? qui concernai-;
les puissances d'occupation. Ni M. Adenauer ni les porte-parole
du groupe parlementaire du S.P.D. (Parti Social-Amocrate d'Alle-
magne) ne consacr6rent un soul mot a la question du traite de
Le 6 octobre 1951, on annon9a A Bonn que le gouvernemert federal
avait remis aux Hauts-Commissaires, avec pri6re de trPrsmettre
311X Nations Unies, une rote ell etait pr000see la formation d'une
commission neutre qui devait, sous contr&le des Nations Unies,
examiner les conditions d'elections libres a une Assemblee
Nationale pour l'ensemble de l'Anemagne,
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second a el de la Chambre du Peuple au iJariement xe era
Le 10 octobre 1951, la Chambre du Peuple de la Republique Democratique
Allemande, dans une seance extraordinnaire, et apras avoir entendu
une declaration gouvernementale du president du Conseil M. Grotewahi,
adressa un nouvel appel au parlement federal de Bonn. Elle y
enregistra quo le parlement federal avait discute ltappel de la
Chambre du Peuple du'15 septembre, mais Tell ntavait pas donne de
reponse directe a la proposition concernant la convocation d'une
conference inter-allemande. "Nous ignorons", y lit-an, "pourquoi le
Chambre Federale nta pas repondu aux propositions clairement formuThes
dans ltappel de la, Chambre du Peuple." Et plus loins
"Bien qu'un ordre du jour precis ait ete propose pour cette
conference inter-allemande, la Chambre Federal? stest borne A
exposer uniquement son point de vue quant A la question de proceder
A des elections pour ltensemble de l'Allemagne afin de constituer
une Assemblee Nationale. Quant au deuxiame point de negociation
qui avait ete propose, A savoir: ltacceleration de la conclusion
d'un trait& de paix avec ltAllemagne, la Chambre Federale nta point
pris position, alle a elude cette question en is. passant,sous
silence. Et pourtant? la question de l'acceleration de la conclusion
d'un traite de paix avec ItAllemagne est dtune importance capitale
pour le dentin ulterieur de l'Allemagne? et constitue a l'heure
actuelle ltune des revendications essentielles du peuple allemand.
La Chambre du Peuple juge aoceptables la plupart des propositions
faites par la Chambre Federale dans sa s?ce du 27 septembre quant
aux conditions dans lesquelles devraient etre effectuees des
elections pour ',ensemble de ltAllemagne (les 14 points). A part
ces questions, il exist? eependant d'autres problames encore quo
les representants de ltAllemagne de "test et de ltAllemagne de
l'ouest dokvent examiner au cours de la conference inter-allemande,
afin de garantir des elections democratiques dans toute l'Allemagre.
La Chambre du Peuple juge opportun d'examiner, au cours de la
conference inter-allemande, la question d'un control? international
des elections."
En termlnant, la Chambre du Peuple demand) a la Chambre Federal?
de repondre clairement A is. proposition dtune conference inter-
allemande devant discuter de "'organisation dtelections libres et
de la conclArsimeititthRelthil2004/02/19 : CIA-RDP83-00415R012500020004-6
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Au cours de la mgme seance, la Chambre du Peuple vota une protest
:ion centre les negociations secrates menees par M. Adenauer avec
les trois Haus-Gommissaires sur l'incorporation de l'Allemagne
occidentale dans Is pacte atlantique. Le president du Conseil
M. Otto Grotewohl, dans sa declaration gouvernementale, avait dit
entre autre:
"Dans nos propositions en vue de la convocation d'une conference
inter-allemande, nous n'avons pose aucune exigence ni aucune
condition* Nous sommes profondement convaincus quo ces conceptions
concordent de la fa9on la plus ettroite avec la conviction et les
aspirations de l'immense majorite de notre peuple.
Ge serait une grosse erreur de penser sue les puissances etrangares
puissent ristablir l'unite de l'Allemagne sans notre cooperation.
Mime si les puissances d'occupation prennent cette decision sur
l'unite de l'Allemagne, ii n'en subsiste pas moins, pour nous
Allemande, le devoir de nous entendre entre nous, afin de donner
vis a ces decisions des puissances d'occupation et de les rendre
effectives. Dans be meilleur des cast toutes ces decisions peuvent
se reduire A un cadre forme et d'organisation. La tgche des
Allemands est et reste d'apporter eux-mgmes la substance politique
dans cette reglementation formelle. Le retablissement de l'unite
de l'Allemagne, l'acceleration de is. conclusion d'un traite de
paix sent is. tgche des Allemands eux-mgmes. ?test pourquoi nous
avons besoin de negociations inter-allemandes."
be 16 octobre 1951, parlant devant la Chambre Federale, M. Adenauer
rejeta A nouveau les propositions do la ?hombre du Peuple.
II
disait quo l'on "ne pouvait entrer en pourparlers qu'avec ceux
qui sent prgts a reconnaitre sans reserves un ordre base sur Is.
, liberte, is. protection des droits de l'homme et Is. sauvegarde de
la paix".
yjaano_de lettres entre MM Wilhelm Fleck et Theodor Heuss
be 2 novembre 1951, le President de la Republique Democratique
Allemande, M. Wilhelm Pieck, adressa au Pr?dent de is. Republique
Federale, If'. Theodor Heuss, une lettre aa il declare notamment:
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"Le refus qu'opposent a toutes les propositions du gouvernem
et de la Chambre du Peuple de la Republique Democratique Allemande
le gouvernement Adenauer et la majorite de la Chambre Federale
laisse discerner ltintention d'emptcher toute entente entre l'Alle-
magne de lest et l'Allemagne de l'ouest. Etant donne leur haute
responsabilite envers le peuple, les Presidents dee deux parties
de l'Allemagne out le devoir d'agir en sorte quill ne soit point
fait appel a ces decisions etrangeres pour trancher des questions
cruciales de ltialemagne, mais quten premiere ligne, les Allemands
s'entendent entre eux.
West pourquoi je vous propose une entrevue au cours de laquelle
nous examinerons la favn de frayer la vole A la convocation
d'une conference commune pour l'ensemble de l'Allemagne, afin
dtamener l'unification pacifique de l'Allemagne et dtaccelerer
la conclusion urgente et necessaire d'un traite de paix avec
ItAllemagne.
En ce qui conoerne la verification des conditions prealables pour
l'organisation d'elections libres, je vous communique quo le
gouvernement de la Republique Dtmocratique Allemande est d'accord
avec cette verification dans boutes les parties de l'Allemagne.
Mais il est d'avis que cette verification pourrait 8tre effectuee
le plus utilement par les Allemands eux-mtmes, par une commission
compose? de reprtsentants de l'Allemagne de l'est et de l'Alle-
magne de l'ouest, sous le contrele des quatre puissances, contr8le
exeree par les representants de l'Union Sovietique, des Etats-Unis,
de la Grande Bretagne et de la France."
La reponse A oette lettre fut remise le 7 novembre 1951* Elle
apportait le rejet des propositions formulees par le Pr?dent
Pieck, Le President Heass disait notammentt
"Le tagement que vous portez sur la situation actuelle et le ton
quo vous employez pour l'exprimer doivent faire douter des l'abord
de la possibMite du contact quti vous suggerez. Votre polemique
centre le gouvernement federal et la Chambre Federaleefattelle
qu'elle ebranle le serieux de votre proposition. Une discussion
menee our ce plan est a priori inutile et deviendrait seulement
la source de nouvelles deceptions. Jo crams egalement quo la
tentative de trouver une base commune de definition, par exempla
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pour le slogan Iremilitarisationl employe par vous, ou pour Is
notion de ce qui est 'democraticlue,? ne soit vouee A l'echec.
Vous rejetez, en co qui concerne les conditions de l'organisation
cielections libres? la proposition du gouvernement federal et de
la Chambre Federale visant A charger une commission neutre des
Nations Unies de la, contrtler. En accord avec votre gouvernement,
vous suggerez qu'une commission compose() de reprtsentants de
l'Allemagne orientale et occidentale et travaillant sous contr8le
quadriporti soit institute A cet effet. Je oonsidere quo cette
proposition, qui revient au fond A redonner vie au Conseil de
Contrtle Interallie, constitue une regression par rapport a
l'aspect quo prend pour l'ensemble de l'Allemagne le chemin de
l'independance de l'Etat."
A cette lettre, le President Wilhelm Pieck repondit le 20 novembre
1951 par un second message au President Heuss. Ii y dit no-foment:
"Du moment qu'il existe l'appiration sinare vers une Allemagne
Unie, democratique et pacifique ainsi quo la volonte loyaIe de
mettre les in-berets de l'unite de notre patrie et la reconquete
de sa pleine souverainete au?dessus des in-berets etroits des
partis ou des groupes, ou des desire de certaines forces etrangtres,
ii y a aUcun obstacle A une entente*
Je suis profondement convaincu quo par des negociations inter?
allemandes, une entente est possible oar deux questions fonda?
mentales:
a) aux la tenue d'elections libres a une Assemble? Nationale
Egant pour but l'etablissement d'une Allemagne unie, demo?
cratique et pacifique, ainsi clue sur la loi electorale
necessaire A cette fin.
b) sur la revendication d'accelerer la conclusion d'un traite de
paix avec l'Allemagne.
Taus les interets Darticuliers doivent ttre subordonnes a oes
deux questions fondamentales pour l'existence et l'avenir
pacifique de notre peuple. Clest pourquoi la haute responsabilite
de lours fonctions impose aux presidents des deux partio3de
l'Allemagne de favoriser le plus efficacement possible une
entente our ces questions vitales de la nation.
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Vous declares voir dans la decision du gouvernement Adeaauer et
de la majorite de la Chambre Federale de s'adresser a l'O.N.U. pour
examiner les possibilites de tenir des elections libres, une
'proposition positive et constructive'. Le gouvernement Adenauer,
en s'adressant avec Lite te/le demande A l'O.N.U., met le peuple
al/emand au mdme niveau qu'un peuple colonial, co contre gaol le
peuple allemand protestera avec energie. ?test le droit legitime
des Allemands de s'entendre eux?mtmes sur l'organisation d'electioys
libres et d'en examiner les possibilites dans toutes les parties
de l'Allemagne."
Ta question allemande et les Nations Unies
Le 8 novembre 1951, parlant devant l'Assemblee Pleniare des
Nations Unies d Faris, 1.e ministre des Affaires Etrangares des
Etats Unies, L Achesantiannonga:
"Nous sommes en presence d'une proposition devant dtre mise A
l'ordre du jour de l'AssembleePleniare et prevoyant la consti?
tution d'une commission internationale impartiale sous contr8le
des Nations Unies. La commission devra proceder A des enqudtes
simultanges en Allemagne occidentale, A Berlin et dans la zone
orientale de l'Allemagne. L'objectif de ees enqudtes serait de
verifier si les conditions?qui y ragnent permettent de tenir
dans ces territoires des elections reellement libres.
C'est lA un effort constructif qui offre l'occasion de prouver
leur bonne volonte a ceux qui affirment qa'ils appuient une
reunification de l'Allemagne."
? Au eours du debat de l'Assemblee Pleniare cur la mise A l'ordre
du jour de la proposition des puissances occidentales concernant
? la question allemande, le ministre sovietique des Affaires
Etrangares M. Vychinski declare.:
"Souvenons?nous quo l'article 107 fixe avec rigueur les limites
dole. competence des Nations Unies. Ii interdit l'ingerence de
l'organisation des Nations Unies dans des actions entreprises
ou sanctionnees, A la suite de la seconde guerre mondiale? par
des gouverneme4,responsables de telles actions, en ce qui
concerne tout Etat ayant 6t6 pendant la seconde guerre mondiale
:V
tennelni d'ulApOoliefiA4PiktiaP 6 awkoampahilm'ffigowAng
?
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L'article 107 declare expressement clue la Charte n'enleve 4 aucuae
action de ce genre sa validite legale et no s'oppose pas 4 ces
actions. Ce serait done une violation ouverte et grossiere de
l'article 107 de la Charte, ce serait en consequence une violation
des engagements pris en vertu du traite international qu'est la
Charte, que de mettre la question allemande sous une forme quel.
conque l'ordre du jour."
M. Vychinski poursuivit:
"La proposition de creer une commission internationale pour
enqugter en Allemagne ne peut venir quo de ceux qui ne comprennent
pas ce fait simple qu'on ne pout considerer l'Allemagne come une
colonie sans culture, sans droits et arriAree, oil ii n'existe
pas de partis politiques et ()A ii nly a pas encore ea d'elections
parlementaires. 11 ne faut pas oublier que l'Allemagne a vecu
pendant plus d'un sicle sous un regime parlementeire comportant
des elections generale& et des partis politiques organises. Ce
serait done une insulte A la nation allemande quo de lui
presenter des exigences come on les presente habituellement a
des pays arrieres come la Tunisie et le Maroc.
Le soul chemin efficace pour resoudre la question allemande est
celui qu'a propose le gouvernement de la Republique Democratique
Allemande,
Ce sont les Allemande eux?mgmes, par le moyen d'une commission
oil seraient representees l'Allemagne orientale et occidentale,
qui peuvent sous le contrgle des quatre puissances d'occupation,
effectuer une enqugte sur lesconditions de l'organisation
d'elections libres dans l'ensemble de l'Allemagne? s'ils
consid6rent quo cola est indique."
Le 4 decembre 19511 la deuxi6me commission politique des Nations
Unies decida d'inviter des repreoentants de l'Allemagne
occidental et de la Republique Democratique Y,Tlemande a
participer aux debate qui devaient avoir lieu 4 Paris sur la
question d'elections dans l'ensemble de l'Allemagne*
Le 8 decembre, les delegues de is Republique Federale d'Allemagne
se present4rent devant la cominiesion "ad hoc" des Nations Unies
a Paris. Leur porte?parole, le dCput a la Chambre Federale
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M. vanikentano? declare que le gouvernement federal donnait son
accord A l'envoi d'une commission Internationale chargee d'enqutter
sur les conditions d'elections en Allemagne. Il fit un requisitoire
prolong contre la Republique Democratique Allemande oil, pretendit-
il, des elections libres n'etaient pas realisables. (Le discours
de M. von Brentano n'a pas ete reproduit dans son texte original
par la presse d'Allemagne occidentale. Nous ne pouvons done le
citer id.)
Le chef de la delegation de la Republique Democratique Allemande,
le vice-President du Conseil M. Lothar Bolz? dans la declaration
qu'il fit devant la commission le 11 decembre 1951, soulignas
"Nes propositions en vue d'organiser des elections libres dans
toute l'Allemagne et de faire hater la conclusion d'un traite
de paix par la convocation d'une conference englobant l'ensemble
de l'Allemagne, ont trouvt l'appui du peuple allemand pacifique
tout entier, tant A l'Est qu'A l'Ouest. Cela est de notorfte
mondiale et a ete reconnu bar les journaux les plus reactionnaireJ.
Et bourtant, les puissances d'occupation occidentales et le
gouvernement de l'Allemagne occidentale qui depend d'elles, ont
oppose ices propositions un refus categorique. us ont montre
qu'ils &talent opposes A des elections d'oll dolt sortir une
Assemblee Nationale pour l'ensemble de l'Allemagne en vue de
creer une Allemagne democratique et unie; qu'ils &talent opposes
a la rapide conclusion d'un traite de paix avec l'Allemagne
entidre.
Cette attitude negative n'est point due au hasard. Elle resulte
au contraire de l'attitude fondamentale de leur politique A
l'egard de l'Allemagne. Quand on veut la remilitarisation, on
no peut vouloir des elections libres dans l'ensemble de l'Allemagne,
car il est impossible d'obtenir par de telleselections l'accord
du peuple allemand a la politique de remilitarisation. Bien au
contraires des elections d une Assemblee Rationale allemande
oonduiront d la formation d'un Etat uni et pacifique...
La decision prise par l'Assemblee generale des Nations Unies de
mettre a l'ordre du jour de l'Assemblee generale la constitution
d'une commission de verification met en doute la possibilite
d'elections dans l'ensemble de l'Allemagne. Pour la majorite du
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peuple allemand qui aspire A l'unite de sa patrie et A la paix, ii
n'existe pas le moindre doute sur la necessite et is. possibilite
d'elections libres dans toute l'Allemagne,t La seule question qui
se pose et qui puisse se poser, c'est l'elaboration entre Allemands
eux-mgmes des conditions dans lesquelles ces elections peuvent
avoir lieu et peuvent aboutir A une solution...
Nous sommes decides A apporter notre contribution pour que la
quection de la tenue d'elections allemandes no degendre pas en
deliberations infinies et steriles, pour 8tre finalement enterree.
Le peuple allemand epris de paix se dressera de toutes ses forces
et de toute son energie pour faire echouer de tele plans. Il
repousse la constitution d'une commission de verification dee
Nations Unies come une immixtion dans ses affaires interieures..."
Le 19 decembre 1951, la deuxieme commission politique dos Nations
Unies approuva la formation, proposee par les puissances occidentales
d'une commission des Nations Unies chargee d'enqufter sur les
conditions d'elections dans l'ensemble de l'Allemagne. Des repre-
sentants du Bresil, de l'Islande, des Pays-Bas et du Pakistan
devaient faire partie de cette commission. Etant donne que le
gouvernement de la Republique Democratique Allemande considdre
la formation de la commission comae illegale, qu'il considdre
l'existence de la commieSion et l'activite qu'elle se propose
canine contraires A la Charte des Nations Unies et aux accords
internationaux sur l'Allemagne, la commiseion n'est pas entree
en fonctions.
La loi electorale en vue d'electio s dans l'ensemble da l'Al ema,.ne
Le service de presse du gouvernement federal de Bona diffusa? le
2 novembre 195q, un projet de loi vote par la cabinet sur "les
principes de base d'elections libres A une Assemblee Nationale
Constituante allemande". Le Conseil Federal et la Chambre FederaJe
devaient prendre position au sujet de ce projet avant qu'il no
flt transmis aux puissances d'occupatien.
De son ofte,le eouvernement de la Republique Democratique
mande soumit, le 2 janvier 1952, a l'opinion publique un projet
de loi electorale en vue d'elections dans l'ensemble de l'Alle-
magne. Le 9 janvicr 1952, la Chambre du Peuple vota la resolution
suivantes
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. .
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2 WA.
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La Chambre du Peuple approuve le projet, presente par le
gouvernement, dtune loi electorale en vile dtelections a une
Assemble Nationale dans ltensemble de l'Allemagne.
Ge projet est la contribution de la Republique Democratique
Allemande a la deliberation sur ulte loi electorale applicable
a ltAllemagne entire.
La contribution de la Republique amocratique Allemande A
116tablissement dtune lot electorale en vue dteleotions A une
Assemblee Nationale dans ltensemble de ltAllemagne sera
transmise au parlement federal de Bonn et est soumise au
peuple allemand, de sorte qutun echane de vues libre et franc
peut slouvrir sur.le projet de loi.
La Chambre du Peuple de la Republique Democratique Allemande
deldgue cinq representants dans une commission inter?alle?
mande qui comprendra outre clan representants de ltAlle?
magne occidentalet et qui aura a dej.iberer sur une lot
electorale valable dans toute ltAllemagne. La oommission
sera chargee dtexaminer le projet de la Chambre du Peuple da
la Republique Democratique Allemande et celui de la Chambre
Federale de ltAllemagne ocoidentale."
Le projet de lot electorale de la Republique Democratique Alle-
.
mande fut remis le 10 janvier 1952 au president de la Chambre
Vederale de Italemagne oecidentale, M. Ehlers.
Le 1,5 janVier 1952, in porte7paeole du gouvernement federal ft
avoir quo le gouvernement federal allait ievise.son projet de
loi leectoraIe pour ltensembleede l'Allemagne, a'in de rennir une
majorite aassi importante clue possible. Le texte alors existallj4
dit?il, emit peu de chance de'trouver une telle plajorite.
Le 6 fevrier 19521 le gouvernement federal presenta a la Chambre
Aderale son projet dans une forme nouvelle, modifiee ou abregee
en plusieurs points. La majorite llapprouva. Le projet fut trans..
mI3 aux puissances d*occupation occidentales et A la commissitn
"ad hoc." des Nations Unies. Ni le gouvernement, ni la Ghambre
du Peuple de la Rhublique Deliocratique Allemande. ne le re9urent.
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- 15
Les projets respectifs des gouverne
differencient surtout par les points saivantst
:Le projet de la Republique.Demoertique Allemande, prevoit de faire
une region oleetorale de ohacan,des Laender (flpay64) qui composent
1:tAl1emagne. Bonn desire quo ItAllemagne entire forme une region
eleetorale unique.
La Republique.Demoeratique Allemande propose que.19.ge minimum
donnant droit au vote soit fixe A dix,..huit ans. Bonn propose quo
cot Age sat filth A vingt ans.
DO8 Iistes de candidata: de partis nouveaux, n!ayant pas existe
jusqu.tA present, doivent, diaprOs le projet de la A'hpublique
Democratique Allemande, porter la signature de 500 electears. Le
projet de Bonn fixe cc nombre 4 10.000 eleoteurs.-
pelon le projet de Bonn, une liete de candidate qui ne reunit pap
au mans 5 pour cent des votes exprimes dans un "pays.", nia auoun
tau. Le projet de la RepubliqueDemporatique Allemande no conti'ent
autune restriction de cc genre.
kaaELEVALLALIENUE ,
Le 13 f6vrier 1952, le gouverneMent de la R6publi,ve D6mocrative
Allemande adressa aux quatre puissances un message les priant de
hAter la conclusion diun trait6, de paix avec l'Allemagne. On y
lisaits
"Bien (rue pr6s de sept axis soient passes depuis la capitulation
de l'Allemagne hitlerienne., l'Allemagne noicpas encore is traite
de paix auquel elle a droit. :
Le peuple allemand est pleinement conscient de la'responsabilit6
que lui a laissee la guerre hitleriennei cependant ii no
ozott
vas qagil est trait() avec justice.
Le tralt6 de paix avec l'Allemagne est n6cessaire au peuple
;Alomand afin dlen terminer avec la division du pays et de =Our
un Etat anifie? indflpendant? democratique et pacifique.
Le traite ao paix rendrait possible le d6veloppement pacifique
' aam&M ord
tike lrEta6PWWVedlEndigelias(P
INV 1$ 41110
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avec les interfts nationaux du peuple allemand, la paix en Europe.
Le trait/4 de paix avec l'Allemagne est necessaire afin d'ecarter
le danger de la renaissance du militarisme allemand at deemp8cher
quo celui-ci no tente de nouvelles agreesions.
Le trait & de paix permettrait au peuple allemand de mettre ses
forces pleinement et entierement au service de la construction
?paeifique.
Le trait() de paix assurerait egalement l'etablissement rapide de
relations normales entre l'Allemagne et les autres Etats, et
placerait le peuple allemand (lane une situation dlegalite avec
tous les peuples pacifiques du monde.
Le gouvernement de la Republique Democratique Allemande declare
qu'il s'emploiera avec fermete et resolution A la realisation de
cea principes. 11 combattra resolument toute tentative de ranimer?
le militarisme allemand qui menace d'entrainer l'Allemagne dans
une nouvelle guerre mondiale."
En mAme temps quo ce message etait lance, le president du Conseil
ae, Grotawohl s'adressa au gouvernement de la Republique Aderale
d'Allemagne, auquel ii faisait parvenir une copie du message
lenoe aux quatre Grandes puissances. 11 exprima l'espoir "quo le
eoavernement de la Republique Federale donnerait son adhesion A.
oes propositions conformes aux voeux et aux interets du peuple
allemand".
reponse du gouvernement sovietique au message du gouvernement
de la Lefeeublique Democratique Allemande tut remise le 20 fevrier
q9520 Le gouvernement soviotique faisait savoir qatil partageait
les conceptions du gouvernement de la Republique Democrateque
.ellemande au sujet de la necessite de conclure sans delai un
treite de paix, et poursuivit:
onsoient quo la conclusion d'un traite de paix avec 1 'Allemagne
ue la plus haute importance pour l'affermissement de la paix
fera tout co
en urope, 10 gouvernement sovietique, de son ofte?
d'un trait(' de
qui ese dans oon pouvoir pour hAter la conclusion
de l'Etat
paix aveo l'ellemagne et
le retablissement
de l'unite
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alleManag
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Le 22 fevrier 1952, le gouvernement federal de l'Allemagne occi-
dentale prit position negativement A l'egard de la proposition
du president du aonseil M. Grotewohl.-En guise de motif, il
invoqua que la lettre du gouvernement de la Republique Democratique
Allemande ne mentionnait pas expressement une paricipation all(-
mande a la conference de paix:
"L'Allemagne devrait Atre representee A la conference de paix par
un gouvernement designe par le peuple allemand aatier dans un -rote
libre et secret. La premiere ()tape vers la conference de paix
serait done oonstituee par des elections generales? libres et
secretes dans l'ensemble de l'Allemagne, sous contr81e inter-
national."
Le conseil des ministres de la Republique Democratique Allemanie
vota alors, le 3 mars 1952, une declaration disant notammentt
'Le gouvernement de Bonn a declare qu' 'un traite de paix garaa-
tissant l'unite, la liberte, l'independance et la securite de
l'Allemagne etait et demure le but du gouvernement federal'.
Mals en meme temps, il a eu recours, dans sa declaration, a dee
pretextes inadmissibles, afin d'eluder la question principale,
clest-a-dire la proposition coneernant la conclusion hAtee d'un
traLte de paix avec l'Allemagne.
Le gouvernement de Bonn declare maintenant que l'Allemagne doit
d'abord etre unifiee, et qu'ensuite seulement'il pourra etre
question d'un traite de paix. Or, il a rejete, voici quelques
semaines, la proposition de la Republique DemocratiTie AllemaLde
en 7110- de l'unification pacifique de l'Allemagne. A ce moment-la
dejA, il a ()vitt) de se prononcer clairement sur la question d'un
tr,-Ljte de paix."
apras avoir enumere les efforts de la Republique Democratique
Allemande en favour de l'unite de l'Allemagne, et denonce le
"traite general" (accordscontractuels) que le gouvernement de
Bonn se preparait a conclure avec les puissances oecidentales, le
',.otIvernement de la Republique Democratique Allemande conolut&
".1A,s faits prouvent que la politique de Bonn signifie la prepkt.
retion dune troiciame guerre mondiale, le d6cha1nement ditine
6.:ere fratricide entre Allemands et la destruction de l'Allenagnei
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une telle politique est contraire aux in-berets vitaux du peuple
allemand.
Notre peuple exige du goavernement de Bonn une reponse franche
disant Si celui-ei eJt pour aa contre la conclusion hate d'un
traite de paix avec l'Allemagne. Cette reponse doit etre claire
et no comporter aucune ambiguit#."
Quant aux gouvernemenisdes puissances occidentales, us n'ont pas
repondu au message du gouvernement de la Rkpublique Democratiqu.1
Allemande.
Proposition sovietique Dour un traite de paix
Le 10 mars 1952, la gouvernement sovietique remit aux ambassades
des puissances occidentales 4 Moscou une note contenant un projet
de "principes du traite de paix avec l'Allemagne", proposant de
disauter ce projet et affirmant quo le gouvernement sovietique
etait pret 4 considerer egalement d'autres propositions qui
pourraient etre eventuellement formulees sur eette question.
Void i le projet sovietiques
"Prin i es du trait e de saix av l'Allema ne
,t6,Eti,S12-tatt
Grande.Bretagne, Union SevietiqUe? Etats-Unis, France, .Olognep
Tchecoslovaquie, Belgique, Pays.-Bas et autreeEtate dont les
forces armtes ont pris part 4 ia guerre eontre l'Allemagnee
?
ijrinc1222.221111212221
1.- L'Allemagne est retablie en tant qu'Etat unique. Un terme
est ainsi mis 4 la division de ce pays, et l'Allemagne uniriee
obtient la possibillite de se developper commie Etat independAnt,
democratique et Dacifique.
Toutes les fors armees des puissances occupantes doivent
etre retirees d'Allemagne un an au plus. tard apras l'entree
pn vigueur du traite de paix. En meme temps seront liquidees
toates les bases militaires 6-bran:Ore8 en territoire allemand.
Les droits democratiques deivent #tre garantis au peuple
allemand, de sorte que tous les ressortissants allemands,
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sans distinction de race, de sexes, de langage au de religion
jouissent des droits de l'homme et des libertes essentielles,
y compris la liberte de la parole, de la presse, des cultes,
des convictions politiqumet des reunionf?
Doit etre assure en Allemagne la libre aotivite des partis
et organisations democratiques; ceux-ci auront le droit de
regler librement leurs'affaires interieures, de tenir des
congrAs at reunions, d'user de la liberte de la presse et
de publications.
5,- L'existence d'organisations hostiles A la democratie et A la
pair ne doit pas etre toleree aur le territoire de l'Allemtgne.
6. TWS lea aneiens militaires allemande, y compris les officiers
et les generaur, tous les anciens nazis, A l'exception de
ceux qui purgent des peines pour les crimes qu'ils ont comnist
doivent beneficier des memea droits civiques et politiques
que tous les autres eitoyens allemands, afin de pouvoir
parieiper 4 l'edification d'une Allemagne pacifique at demo-
cratique.
70-- L'Allemagne s'engage 4 n'adherer a auoune coalition au
alliance militaire dirigee eontre une quelconque des
puiscances dont les forces armees opt pris part A la guerre
centre l'Allemagne.
Territoiret
[le terrItoire de l'Allemagne est delimite par les frontidres
fitabiles par les decisions de la conference des grandes puissances
A Potsdam.
;'rincl2es 6conemi2B22t
Aucune restriction n'est imposee au developpement de 116conomi3
civile de l'Allemagnel.qui doit contribuer au mieux-etre du
pcmple allemand.
AucaLe restriction ne sera non plus impose?. A l'Allemagne en ce
qui oencerne le commerce avec les autres pays t la navigation
o'xiUim.et l'accds aux marches mondiaux.
LITY11TY:s militairest
IJAllemaene sera autorisee a avoir les forces armees naticnales
(1;e4ZWIgyeetMor*assraitija4a2Z4Z4ds4. eksaires A la defense
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du pays.
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go. L'Allemagne est autorisee-aproduire du materiel de guerre dont
la vantite et les oategories ne doivent pas depasser le cadre
de ce qui est indispensableaux forces armees etablies pour
1$A1/eM4gne par le traite 60 Paix.
.1,J1.4,11emaguLet poronisation des Nations Unies:
Levi Etats signataires du tral.te.de paix souticndront la'candidature
de l'Allemagne 4 liOrganisationdes Nations Mlles.,"
E han e de notes ntre les pu1ese occidentales et l'Union
Pri:ift4.9
Les gouvernements des trait puissance occidentales remirent le
25 mars 1952 lour reponse au gouvernement sovietique. Ile 7
declarerent que des elections libres ne peuvent aveir lieu quo dans
des conditions "garantissant les liberteenationales et individuolles
du peuple allemand", La note poursuivaizt;
"asseblee Pleni4re des Nations Unies a nomme une commission
ohargee de verifier si cette premidre condition existe, La
commission doit effectuer des enquetes simultanees dans la
Federale, dans la zone sovietique et Berlin,"
:?lus 1014:
"Los propositiens du souvernemnt sovittique ne donnent aucune
indication en ce qui concerne la position internationale d'un
7buvernement do l'ensemble de ltAllemagne avant la conclusion
d'an traitt de paix allemand. Le gouvernement ameritin pence quo
le ouvernement de l'ensemble de,:l'Allemagne devrait etre libre
de conolurel avant-comme apres la signature d'un tralte de paix,
1.6.r1 alliances conformes aux principes et aux objectifs des Nations
formulant ses propositions pour un traitt de paix allemands
lc ,ouvernement sovietique_slest declare prtt a considerer
ealement d'autres propositions. Le gouvernement.dac Htats-Unis
a note de cetie declaration, Il pence pas
posible d'entrer dans une discussion detainee diun traite de
2alx avant qae n'oxistent les coiiditions d'elections libres et
6-be forme un couvernement(1ibre pout liensemble de
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X-tA
11,Allemagne pouvant prendre part 4 de telles discussiom.Plusieurs
questions de principe se posent qui devraient egalement dtre
rersolues.
C'est ainsi que le gouvernoment amelzbain prend note de la decla-
ration du gouvernement sovietique selon laquelle le territoire
sur lequei s'etend la souverainete allemande serait determine pars
les f'rontidres fixees dans 10s decisions de la conference de
Potsdam. Le gouvernement americain desire rappeler qu'en
r?it?
les dtctsions de Potsdam n'ont pas fixe de frontieresallemancles
definitives, qu'ellesprevoient clairement que la decision defini-
tive $ur les questions territoriales doit etre reserve a un
rdglement de Paix.
Le gouvernement americain constate egalement que le gouvernement
sovietique est actuellement d'avis oue le trait e de paix doit
prevoir la constitution de forces armees nationales allemandes sur
tP.rre, dans les airs et sur nor, tout en limitant la liberte d4
lnalemagne de conclure des alliances avec d'autres pays. Le
,avernement americain pone que de to lies stipulations signifint
ps en arridre et sont slisceptibles de mettre on dank;er le
mneetr:tnt d'upedre nouvelle eft -1.1rope oa les relations interta1es-
i.eposent, car la cooperation, et non sur la rivalitt
Pt rAfialagg.
ae la necessitt d'une d'unite europeenne, le
in americain aiy)uie pleinemont les plans qui dpivent
-0,11,t14*r Ia participation de l'Allemane A une pommunaut6
-crIptonne purement deferisive, sauvegarder la libort60 preveatr
reritlion et exclure la renaistance du militarisme. Le souverm..
arioain est dfavis que la proposition du gouvernemont
concern9nt la corm tituls;ion. de forcos arrates nationa e
ect incop-,-latible avec la realisation do cc hut. IT.1 e;i;t
ccrivai roil clue cette politAciue d'unite europeennen; pout
n,r-J.,-,er les int6r6ts afaucun autre pays et constituo le v6riva3le
'elorlin yore la paix."
9 avril 1952, le f;euvernement sovi6tique, on r6ponse aux noes
)-,14ssarces occidentales du 25 mars, adressa une nouvelle note
,ouTernk)ment (f.es l'tql.;.1-1Jnis. de la Grande-Bretagne et de la
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"Lturgence de la conclusion
exige que les gouvernements
de la Grande-Bretagne et de
pour unifier ltAllemagne et
de l'Allemagne.
d'un trait e de paix avec l'Allemagne
de.ltUnion Sovietique, des Etats-Uri:is,
la France prennent des mesures imm&diates
former un gouvernement pour ltensemble
ce gal concerne la proposition qu'une commission des Nations
Unies soit charge d'examiner si les conditions dtelections
dans l'enseMble de l'Allemagne existent, cette proposition est
contraire a la Charte des Nations Unies, dont l'article 107 excLut
une ingerence des Nations Unies dans les affaires allemandes. UzLe
telle verification pourrait ttre faite par une commission form6E,
par les quatre puissances qufexarcent en, Allemagne des fonctions
dtoecupation.
Le gouvernement des Etats-Unis avait la possibilite de se
familiariser avec le projet de principes dtun traite de paix
avec l'Alaemagne proposee per is gouvernement sovietique. Or, il
ntp, as consetti a entrer dans la discussion cluv projet, et il
pla de son cfte propose aueun aatre projet de trait() de paix,
Jane is projet sovietique dtun traite de paix avec l'Allemagne,
ii et ditOVAllemagne sera autorisee l'avoir les forces armee
n-tionalos (terrestres, aeriennes et navales) necessaires a la
a6ense du pays.' II ne Deut y atoir de doute quo, ,tent dans
1.tinber6t de la paix que dans celui de la nation allemande, il
beaucoup mieux creer de telles forces arm6es destines
t la defense, plut&t que de constituer en Allemagne occidentals
Jte troaDes de mercenaires devoues aux revanchards et commandes
des gAmeraux fascistea hitleriens qui sont pr8ts A precipiter
1, Irope dans l'ale?me dtune troidiame guerre mondiale.
An ce qui coneerne les frontidred de l'Allemagnet le gouvernemerit
sovietique.considere clue les decisions-prises a ce sajet par la
conf6l'A,rnce de Potsdam, aeceptees par le gouvernement des Etats-
. Jnis comma par ceux de l'Union Sevietique et de la Grande-BretaEne,
et aurcTuelles la France a adhere, sont parfaitement suffisantes
et definitives.
soaverdement sovietique propose encore une fois au gouvernement
,']tets-Unis dtentrer, ensemble avec les gouvernements de la
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Grande-Bretagne et de la Francet dans l'examen d'un trait e de patx
aveeTI1Al1emagne et de la question de l'unification de l'Allemarne
et de la -formation d'un gouvernement pour l'ensemble de l'Allemagne,
Le gouvernement sovietiqie no volt aucune raison d'ajourner la
solution de oes cinestions," ?
Dans sa seance du 17 avril 1952, le conseil des Ministres de la
Republique Democratique Allemande examina la situation actuelle,
extremement serious? pour le peuple allemande Il vota une decla-a-
tion dans laquelle on lit:
"Le gouvernement de la Republique Democratique Allemande declar.)
une fois de plus en toute clarte qu'il considere l'organisation
d'elections libres dans l'ensemble de l'Allemagne comme possibl,)
et extramement urgente. Un gouvernement democratique de l'ensem-de
de l'Allemagne issu d'elections libres aurait pu depuis longtem3s
Atre forme commie partenaire lors de la discussion et de la con-
clusion d'un traite de paix avec l'Allemagne, si le gouvernemen
Xdenauer n'avait pas sabot & tout accord entre Allemandse La
reqonnaissanoe de la nocessite de telles elections par les-quatee
ruissances d'occupation, dans le sens des propositions du gouverne.
mant sovietique, rendrait possible leur realisation dans le 01)1
le plus bref.
West ocurquoi le conseil des Ministres de la Republique Demo.-
cv_itioao Allemande souligne une fois de plus: l'heure est extr64e-
mr)nt grave et le temps pressel Dans quelques semaines, ii pout
gtre trop tard pour realiser de a elections dans l'ensemble de
l'alemgnei car kdenauer et les incendiaires de guerre americains
issent, pendant quo de nombreux deputes du parlement de Bonn,
Jul se prononcent pour l'unite et lien:tent?, no font quo parler.
Le i,l'ouvernement de la Republique Democratique Allemande appelle
Uous les patriotes allemands a slurvir dans la butte pour be salut
de la nation et pour une vie nouvelle dans la paix, la liberte
Pt le bien.ttreen
Le -1J5 mai 19524 les ztponses des puissances occidentales A la
riote sovIttique du 9 avril furent remises au gouvernement de
1,11.R,R#130, Dans-la premiare partie de cette reponse, au cours
dtun.o longue oolbmique oontre les conceptions sovietiques, on lit:
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w- 24 .-.
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"Un traite de paix avec l'Allemagne ne peut eitre 61abore quo s'il
existe un gouvernement de ltenseMble de ltAllemagne issu dtelections
lfbres et capable de p.articiper en pleine liberte a la discussion
sur un tel traite. Ii ntest par consequent pas possible de negooier
actuellement sur les stipulations dtun trait e de paix allemand."
Dans la seconde partie de la note, la proposition suivante est A
nouveau formulees
"Une commission impartiale devrait verifier sans delai si dans la
zone sovietique de ltAllemagne ainsi que dans la Republique
Federal? d'Allemagne et dans tous les secteurs de Berlin existent
les conditions necessaires 4 l'organisation dtelections libres.
Les qaatre puissances devraient se servir A cot effet de la
commission des Nations Unies dej4 disponible. Cela semble gtre le
chemin le plus court et le plus pratiqae."
PL,52Lzvelle
Le 24 mai 1952,-une troisieme notesovietique sur le trait 6 de patx
tut adress,e,e aux puissancesoccidentales. Dans la premi4re partie
de cette note, le goavernement sovi6tique-rappe1le "lturgente de la
solution du prob16me allemand et les retardsapportes par les
puissances occidentales A ltechange de notes sar cette question".
R6sumant te point la note d6claret
,es conditions, en Allemagne comme a l'etranger, l'opinion
se riSpculd inevitablement que le gouvernement des Etats?Unis no
,