LE SABOTAGE DE NOTRE AVIATION CAUSE PRINCIPALE DE NOTRE DEFAITE (FOREIGN LANGUAGE)

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Document Number (FOIA) /ESDN (CREST): 
CIA-RDP83-00415R006300080001-2
Release Decision: 
RIPPUB
Original Classification: 
K
Document Page Count: 
71
Document Creation Date: 
December 22, 2016
Document Release Date: 
March 13, 2012
Sequence Number: 
1
Case Number: 
Publication Date: 
January 1, 1941
Content Type: 
REPORT
File: 
AttachmentSize
PDF icon CIA-RDP83-00415R006300080001-2.pdf4.32 MB
Body: 
50X1-HUM Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Next 1 Page(s) In Document Denied Iq Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Andre MAROSELLI Secretaire de la Commission de I'Air du S?nat LE SABOTAGE DE NOTRE AVIATION CAUSE PRINCIPALE DE NOTRE DEFAITE Preface de Rene FONCK PARIS LIBRAIRIE GEDALGE 75, Rue des Sainte-Peres 1941 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Le Sabotage de noire Aviation Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 PREFACE IL A ETI TIRE DE CET OUYRAGE 30 EXEMPLAIRES SUR VERGE HOLLANDE CREME L.M.F., NUM ce procede; que c'est exclusivement pour le Ministre de l'Air que l'on y recourt et que I'on fait ainsi, en definitive, endosser par la Commission ssnateriale de !'Air lee responsa- biuitea du Ministre ou de sea services. Je declare que ce procede nest pas admissible. La situation, telle que l'a definie le Ministre lui-mime -- nous n'avons que 583 avions de chasse moder- nes, quelques centaines d'avions d'aceompagnement a la chasse ou de bombardiers lhgers, quelques dou- DE NOTRE AVIATION 83 zaines d'avions de reconnaissance et cinq bombar- diers modernes - est biers loin, vous en conviendrez, de justifier les felicitations dont s'etonnent bus ceux, Pt surtout les militaires, qui connaissent la verite. Je tiens a dire que cette situation catastrophique ap- pelle, non des felicitations, macs in blame, et even- tuellement des sanctions pour lee services du Mi- niste re qui en sont responsables. Je n'oublie pas, quant a moi, que fat maintes fois signals a la Commission de lair qu'il n'stail pas pos- sible de realiser le programme du plan V avec lea .mogens et l'organisation du-moment. Tat signals no- tamment que pour realiser ce programme it aurait fatlu porter de 40.000 a 100.000 1'ef f ecti f du personnel ou- vrier. Je rappelle d'ailleurs les conclusions de la lettre que j'ai adressee, le 3 decembre 1938, an Ministre de 1'Alr et a mes collegues de la Commission ssnatoriale de fair: 1? Je repete que vous ne pourrex pas assurer une sortie mensuelle de 200 appareils des les premiers mois de 1939 avec votre organisation aetuelle; 20 Je repete qu'il n'est pas possible, en raison de la rapidite avec laquelle svolue to situation internatio- nale, d'attendre le printemps de 1940 pour que soil achevee la realisation du plan de 2.617 avions; 3? Je repete que noire aviation devant itre prate pour fete 1939, it fact accrottre la production aeronautique francaise par toes les mogens, on bien acheter des avions a l'stranger; 4? Je repete en fin que je serais heurcux de me (rom- per car on ne doit jamais se feliciter d'avoir raison contre les responsables des ^'estins de la nation et que, si je me trompe - mais fai la certitude de ne pas me tromper -je semi le premier j vous rendre hommage. Dane cette mime lettre, j'avertissais que le Liore 45 ne pourrait pas sortir en serie a la date prevue parse qu'il itait trop c long a const:?uire a et qu'il conve- nait, sans plus attendre, d'acceltr er le rythme de sa fa- brication. Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Je ne me suis pas trompe et je le regrette pour mon pays. C'e.st en tout cas, independamment des considera- tions ele wentaires de probite qu'aucun de nos collegues ne pent meconnaitre, une raison suffisante pour que je proleste contre des felicitations inexistantes ausquelles. nne fois de plus, je me trouve abusivement associe, et pour que je sois resolu desormais a demander que lea ordres du jour votes par elle soient au prealable effec- tinement soumis aux membres de la Commission sena- toriale de l'air. Je vous prie d'agreer, Monsieur le President et cher collegue, I'assurance de mes meilleurs sentiments. Andre MAROSELLI. A M. Paul Benazet, President de la Commission senatoriale de l'air. Cette lettre, elle aussi, resta sans reponse, ainsi d'ail- leurs que celles qui furent adressees dans le meme es- prit a M. Benazet par mes collegues Beluel et Gros. On essay a de me faire comprenu: a que le but de ces feli- citations fictives etait strictement d'apaisep les craintes, non seulement des Francais, mais de leurs allies quant a la puissance de notre armee de 1'air, ce qui montre que les allies se trompaient reciproquement. Ainsi les jours de tornade, sur les bateaux depourvus de moyens de sauvetage, les commandants finauds cherchent a tranquilliser les passagers en leur promettant des bouees inexistantes. Le malheur, c'est que de telles ruses n'ont jamais empeche ni retarde les naufrages. Quelque temps apres cet incident, certains membres de la Commission de !'air voulurent a nouveau adresser des felicitations on Ministre. MM. Benazet, Bellanger et Monsacre r 6digerent meme un ordre du jour Iui expri- mant la confiance de la Commission senatoriale. Mes collegues Brasseau, Laurent-Eynac et moi-meme nous y opposames et obtinmes une redaction o$ it n'etait plus question de felicitations. UNE BONNE DOCTRINE, MAW MAL OU INCOMPLETEMENT APPLIQUEE Dans le chapitre precedent, j'ai pane de Ile Aviation militaire que nous aurions dii posseder 3~. Ce n'est natu- rellement pas sans raisons que j'ai exprime cette We et l'on est en droit de me demander sur quoi je me fonde pour afflrmer que nous aurions der posseder une armee de !'air superieure, bien superieure, a celle avec laquelle nous sommes entres en guerre. On trouvera ces raisons dans les deux articles qu'un journal parisien publia les 14 et 16 octobre 1939 et dont je reproduis ci-dessous les passages essentiels. Dans ces art?cles, je rappelais l'objet caracteristique de la doctrine franccaise. Cet objet etait la constitution de grandes unites aeriennes pouvant etre mobilisees a n'importe quel mo- ment et dotees de toutes les organisations rendant pos- sible cette mobilisation. Telle etant la doctrine, et son excellence n'etant pas discutable - la plus puissante des armees etrangeres n':avait-elle pas adopte une doctrine identique? - je montrais que, dans sa realisation, cette doctrine etait demeuree lettre morte, faute de direction energique et surtout faute de decision. coherentes. II'* V aUurg ii 939 ..................................................... c ...On retrouve deja chez nous dans linstruction mi- nisterielle du 9 octobre 1923, le principe fondamental de I'unite, an nom duquel out ete constituees en France, Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 DE NOTRE AYIATION 87 au debut de l'annee 1924, cinq grandes unites aeriennes a chacune desquelles correspondait un territoire. c Mais c'est surtout deans le decret du 1?' avril 1933 - qui crea veritablement I'armee de fair francaise - dans les decrets du 18 octobre 1933 et dans l'instruction du 22 novembre 1933 que s'est afffrmee une doctrine w !- queue, plus tard, en d'autres pays on a fait entierement credit. e Je ne saurais, dans In Place Iimitee dont je dispose - mais j'aurai sans doute l'occasion de revenir sur ce sujet - faire un expose complet de cette doctrine que d'ailleurs a its maintes foil exposes par d'eminentes personnalites civiles et militaires. c Je m'en tiendrai done aux grandes lignes. c La doctrine dont s'inspinait le decret du 1?' avril 1933, createur de l'armee de fair francaise, tend a l'unite de I'aviation et a l'unite des forces aeriennes dans l'unite de la defense nationale. c Elle recherche la mobilite et ]a possibilite de mo- bilisation immediate des forces aeriennes; une organi- sation de l'infliastructure constante, des concentrations instantanees_ en n'importe quel point du territoire, a l'interieur des zones prealablement equipe'es, au moyen de bases, principales et auxiliaires, dotees de tout ce qui est necessaire a ces manoeuvres, on comme on l'a ecrit c a la mise en oeuvre instantanee des escadres. 3En d'autres termes, else recherche la participation, en toutes circonstances de toute l'armee de fair aux ope- rations exigees par la defense nationale. c Elle commande la reunion aux forces aeriennes pro- prement dites de toutes les armes aptes, sinon a la na- vigation, du moins a 1'emploi aerien, ces forces et ces --es composant aver les services qui leur sont neces- saires ies armees aeriennes. e Elle affecte a l'armee de fair, des le temps de paix, le materiel et les bases qui doivent permettre aux forces aeriennes d'entrer en action des les premieres heures d'une gu:rre... a 16 Octobre 1939 c De 1914 a 1923, 1'unique Principe de la doctrine aerienne etait ]a cooperation parse que les armes terres- tres et navales etaient seules considerees comme reelle- ment aptes a I'emploi du feu. c L'instruction du 9 octobre 1923, en faisant de l'avia- tion c Parme directrice du combat aerien a, c 1'avant- garde s et la c reserve generale a des armees de terre et de mer, realisa l'unite aerienne par la reunion, sous les ordres des memes chefs, en permanence, des avia- teurs, des artilleurs de fair, des aerostiers, et aboutit a la constitution, en janvier 1924, de cinq grander unites aeriennes a chacune desquelles correspondait un c terri- toire ). Puis, le decret du 1?' avril 1933 crea l'armee de fair. c La doctrine dent s'inspire ce decret peut etre ainsi formulee: unite de l'aviation, unite des forces aeriennes, unite de la defense nationale. c L'unite de l'aviation a ete obtenue en France (decret du 10' avril 1933, decret du 18 octobre 1933, instruction du 22 novembre 1933) par: 1?) La substitution an regiment du systeme articule des subdivisions, des ateliers regionaux, des bases, des escadres et des centres aeriens. e Les trois premiers de ces organismes assurent le fonctionnement des c ports >; ceux-ci abritent les esca- dres, Unites de combat legeres, immediatement mobili- sables et douses d'une mobilite complete. Le centre a6- -.;en comprend darns chaque region militaire les forma- tions d'aviation necessaires a 1'armee de terre. - avions-estafettes, autogyres, anions biplaces a faible puissance ou de type anci an - et facilite la coopera- tion de l'armee de fair avec I'armee de terre. 20) La creation de l'Ecole de I'Air (decret du 3 juFi 1933). Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 LE SABOTA(;E 3?) Le choix et ]a commande de materiels a vitesse et a rayon d'action utile maxima, arm' en majeure Partie d'equipages d'au moins trois combattants. 4?) La subordination a 1'etat-major general des direc- tions techniques, chargees de ]a conception et de la reunion du materiel aerien militaire. 5?) Enfln, par une Organisation de ]'infrastructure dont on me permettra de reproduire l'excellente defini- tion que voici: c Pour permettre aux forces aeriennes de realiser leur plan de guerre, celui-ci doit prevoir une manoeuvre cons- tante a base de concentrations successives et instanta- nties. Les grandes unites aeriennes, (corps ou division) liberties de toute suggestion de materiel roulant et dis- posant d'un terrain aerien, doivent pOuvoir titre manaeu- vrees sur toute I'etendue du territoire, a I'interieur de zones prealablement equipees. Aux c bases a principales doivent s'ajouter les bases ce qui est necessaire c auxfliairess dotees de foot a la des escadre;mise en oeuvre instantanee . c Cette organisations est a realiser egalement dens la zone des armees (et m? 1?e a 1'interieur des grandes unites ferrestres) airs, que Bans la c zone du littoral s de fa,On a permettre, en toutes circonstances, la parti- cipation de toute 1'armee de fair, soft aux Operations aeriennes, soit Faux operations terrestres on navales, soft a ]a defense du territoire. e Les exigences de cette manoeuvre montrent 1'evi- dente necessite du maintien a la mobilisation de tons les echelons de commandement superieurs a l'escadrille existant des le temps de pain, , c A 1'interieur des czones terrestres, navales on aerien, nes s s'oDere le deplojement des services de fair, guet, alerte, rensefgnements, transmissions materiel techni- que, armement et munitions, etc... s c L' unite des forces aerie,-fines? Je rappelle que les forces aeriennes soot constituees - par la reunion des unites de toutes les armes aptes a I'emploi aerien. DE NOTRE AVIATION 89 c On ne concoit pas que I'Etat-Major de fair Puisse utilement elaborer et diriger la defense aerienne du pays sans que 1'unite de commandement soit realisee. Cette unite exige que les engins aptes a I'emploi aerien, sans 1'etre a la navigation (canons, projecteurs, ballons cap- tifs) soient affectes a l'armee de l'air,de meme que le service du camouflage. v Armes et services dtija existants, artillerie, genie, sante, intendance, etc... des departements de la guerre et de la marine doivent done fonctionner comme des organes generaux de defense rationale. c Quant a 1'unite de defense nationale,il sufflra d'obser- ver que la doctrine de I'armee de fair se confnnd, au point de vue de la defense nationale, avec la doctrine metre de la conduite de la guerre, A trc Subordination des trois armees (terre, mer, air) a n commandement unique; r Autonomic de I'armee de fair dans le domaine du l'organisationde: recherche de la mobilite la plus grande;? font nrreaeion cette armee a une action militaire ins- e Constitution des flottes on armees aeriennes; reu- nion des armes et des services aptes a 1'emploi aerien; rapidite de la mise sur pied de guerre, role, mission et moyen,s assignes on affectes u l'arnee de fair, tout cela c caracterise s la doctrine qui est a ]a base, depuis 1923, et surtout depuis 1933. ?.ie noire armee de 1'air. e Et ]'on me dire peut-titre: c Quelle conclusion tirex- vous de ce rappel dune doctrine, apparemment magni- que sur le papier, mais dont 1'application n'a donne que les resnltats decevants que Pon a- constates? s e Resultats decevants en effet. Pourquoi? Parce qua eette doctrine n'a connu en France que des deviation, successives, des zigzags incessants, parce que cette doe- Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 trine a ete constamment. denaturee dans son It passage a la realite. a c En 1935, l'un de nos offciers de l'armee de fair les plus brillants, les plus competents, ecrivait: c Une doctrine demeure lettre morte si une volonte agissante ne la fait vivre et si, pendant tine longue periode, des decisions coherentes tie viennent faire pas- ser daps ]a realite les prescriptio taires. a ns des textes reglemen- c L'avertissement, comme tant d'autres, n'a pas ete entendu. Cette volonte agissante a fait defaut, par suite des rivalites politiques, militaires, industrielles; la lon- gue eriode de decisions ]es prescriptions des textes reglementaires ne sont pas passees dans la realite. C Il y avait une doctrine qui pouvait, qui devait don- ner a la France une veritable arnmee de ]'air. Mais, dans son application, cette doctrine a ete chez noun systemati- quement deformee, intirmee, trahie. C'est Bans d'autres pays qu elle a fait ses preuves, iargement victorieuses. LE SABOTAGE DE NOTRE AVIATION JE RECLAIM UNE FLOTTE DE 15.000 AVIONS 25 Novembre 1939 Sans titre ouvertement repudiee, la doctrine offensive de l'armee de ]'air etait tombee en 'desuetude, reduite en somme a tie plus titre qu'un pavilion couvrant les ma; chandi.r. ,, je veux dire les prescriptions les plus contradictoires. Trois mois apres l'ouverture des hostilites, it etait evidemment trop tard pour songer a reprendre par la base ('application de cette doctrine. Du moins pour peu qu'on eftt conscience du danger que constituait pour notre pays une pauvrete aussi grande de notre armee de I'air, devait-on tout entre- prendre pour que cette pauvrete s'attenuat, disparst, et que nos c chances a daps le conflit fussent retablies. Le 25 novembre 1939, je reclamai une flotte aerienne de 15.000 avions pour la France, dans un article oit je disais notamment: c Seule 1'aviation est capable de c unit a et de c pro- voquer a la decision. c Certes I'infanterie, 1'artillerie devront necessairement accomplir leurs taches respectives: celle-ci pent de- 'truire les defenses adverses, pilonner tranchees, forte- resses, Prayer les voies; celle-1a conquerir le terrain, Yorganisex et le defendre. Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 LE SABOTAGE DE NOTRE AVIATION `Permettant, facilitant, paracbevant le fort de 1'infanterie, des chars assaut, c'est ]'aviation valeureux ef- qui determinera la ' victoireae I artillerie, ? Ayons done, portee a son potentiel le cette aviation. plus el eve, Et je me vois contraint de re maintes fois ecrit: peter ce que j'ai deja it 11 faut intensifier an maximum aeronautique. notre production c II faut, dans tous les pays susceptibles fournir, acheter des anions et encore des avionsnous en e Voici le mot d'ordre: it faut, s'ajoutant a anglaise equivalents, line flotte frangaise de anions. I. une flotte quints mills TELLE QUE POURRAIT EIRE L'ORGANISATION DE L'ARMEE DE L'AIR 8 Dicembre 1939 Malgre ]a censure qui le niutila quelque pen, un nou el article, POW le 8 decembre 1939, me permit de eflnir ]'organisation de l'armee de ]'air, telle pie je In dconce:?ais, dans la Claire prescience des evenements pro_ Ches. Je reproduis ici cet article (les passages soulignes montreront an lecteur pie j'y predisais une fois de plus ce qui allait se produire, et denoncais certaines des erreurs qui nous iurent, ensuite, les plus funestes). C 11 faut < realiser s et vite, done savoir ce qu'il est necessaire de faire et vouloir, lucidement, resolument ce que l'on vent. c Des le printemps prochain, dens trols ou qua? tre moil, notre armee de ]'air aura des t8ches dEci. lives. c Une certitude est, comme Pon dit acquise: l'admir- ble vaieur morale et technique, J. s br....___ ,. Hon de nos pilotes, de D^' personnel nav' i abniga- leur igant, permettront d'accomplir les missions les plus difflci les, obscures on heroiques. t Encore conviendra-t-il que ces vertus personnelles, qui ont deja fait leurs preuves et dont nul ne pent plu,Lp douter apres trois mois de guerre, soient pourvues des moyens indispensables, ne soient ni gaspillees inutile- ment, ni freinees par I'insufflsance du materiel et de I'arn-ement. Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 LE SABOTAGE Le probleme est done d'organiser definitivement pour des semaines qui viendront vite et s'annoncent cruciales, notre armee de fair. a Et voici ce que pourrait, a moll sens, titre cette or- ganisation: Ecueils a eviter: une disposition defectueuse des di- vers echelons du commandement, une repartition iIn_ parfaite du personnel et des materiels. Ruts a atteindre: la recherche, la c conquete a inces- santes des renseignements, dont les forces terrestres ont besoin; ]a mobilite la plus grande possible - je vais repeter ce que j'ai precedemment ecrit a cette place - des forces aeriennes; une infrastructure permettant aux grandes unites de fair des manoeuvres constantes, des concentrations instantanees, la participation, en toutes circonstances, de toute ]'armee de ]'air aux operations exigees par la defense nationale. Pour eviter ces ecueils, your atteindre ces huts, dans he bref delai qui nous est imparti par les evenements, je crois que 1'on pourrait utilement proceder ainsi: 1?) Alleger, clarifier et fortifier he commandement. On recuperera, de cette fag-on, du personnel anime Plus efardent ficace ental et qui ne demande qu'a s'employer On supprimera les risques de confusions, de retards, d'indecisions, les lenteurs par lesquelles ]'action gene- rale des troupes engagees dans la bataille pourrait titre contrariee sinon comprise. 2') Crier, multiplier, equiper, amenager rapidement les terrains, les plates-formes sans .lesquels ]'aviation est pratiquement desarmee, paraiysee dans ses manoeu- vres, ses deplacements, ses interventions. Le ciei a ses caprices dont it serait bien imprudent de rester prisonnier. On ne peut rien contre la pluie, les intemperies, mais on doit et on pent se premunir contre leurs effets afin qu'en aucun cas its ne suient un ? obs- tacle a infranchissable. DE NOTRE AVIATION p n Augmenter sans treve le nombre des avions dis- o nibles, aptes a Niles, 1a qualite desune utilisation immediate, ameliorer, n fonction des experiences faites et des necessites pre- appareils taut pour la Chasse que pour le bombardement, ('observation on la reconnais- sance. On s'est apereu que tel on tel c type, se pretait mieux a des missions differentes de celles qui lui avaient ete primitivement assignees. On a constate que des a tech- niques a appelaient des corrections partielles ou des revisions generates. re 11 far ties ns tarder moderniser, transformer, mieux materiel perfectionne que les progre srealises par Pad-- versaire nous ordonnent de posseder, en bref, ameliorer inlassablement sur he plan de la quantite et sur le plan de la qualite, selon les leeons de ces premiers mois de la guerre, notre aviation et son armement. 40) Intensifier la formation, I'entrainement, non seule- ment des pilotes, mais de tons les autres specialistes, afin que nous n'ayons a craindre, en quelque eventualite que ce soit, une insuffisance de personnel ou bien sa preparation incomplete trop sommaire. wf Je m'en suis tenu a une esquisse, aux grandes lignes, Les details m'auraient entraine trop loin. Je crois cependant que mes suggestions sont asses claires et precises pour quo l'on en puisse firer profit. Je rappelle que noire armee de ]'air devra daps quelques mois titre prole, dans Joule I'acception de ce terme. 11 faut, par consequent se hater d'agir. Sans h?sitgtigns, atermoiewteats, demi-mesures, ni er- reurr, Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 POUR LA TROISIEME FOIS, JE SIGNALE AU PRESIDENT DU CONSEIL LA SITUATION tt LAMENTABLE u DE NOTRE AVIATION Articles que Ia censure arretait ou caviardait, cam- pagne ininterrompue au sein des commissions senato- riales (puisque le Parlement lui-meme etait pratique- ment reduit a l'inaction par le Gouvernement); mis- sions de contrble, d'inspection, que mes collegues me firent, a plusieurs reprises, l'honreur de me confier, tout cela se heurtait au mur du silence a 1'abri duquel les pouvoirs publics pretendaient conduire la guerre en dehors des critiques indiscretes ou mat fondees, mais continuaient en realite dc sommeiller dans une inertie criminelle. Au debut de 1940 je me decidai a une troisieme intervention directe aupres du President du Conseil par ]a lettre que l'on va lire et dont j'adressai aussitbt copie a plusieurs membres du Gouvernement et du Parle- ment. Ecartant les statistiques tendancieuses des services officiels, je voulais ne tenir compte que des avions reellement utilisables, c'est-a-dire de ceux que I'on pour- rait mettre en ligne. Leur nombre etait pitoyablement insuffisant. La construction, aver la guerre, aurait du s'intensi- fler. Or, elle etait plutot infer eure a Celle des mots a tint precede la guerre. ,lose incroyable, une part:e de In production, allant de 20 a 30 % de la production totale, s'appiigtlait a un avion surclasse, le Bloch 131, qu'on dut abandonner comme absolument inutilisable. Un seul avion sortait regulierement, ie Potez 63. Il n'y avait rien comme avion de bombardement. Un docu- ment, emanant du G.Q.G. et dressant le bilan de la bataille aerienne, reconnait qu'il n'en existait le 10 mat que 26 modernes, de plus anciens etant it l'arriere, en curs d'equipement en avions modernes. Pour les avions d'observation, on s'abstinait it cons- truire an type perime, celui des Mureaux, qu'on dttt egalement abandonner comme inutilisable aprbs quel-. ques semaines de guerre: Commission de l'Air Andre Maroselli. Paris, le 9 janvier 1940. J'ai rhonneur - mais helas le penible regret - d'ap- peter une fois de plus rattention de ceux qui sont res- ponsables des destins du pays sur la situation, qu'il West pas excessif de qualifier de lamentable, de noire aviation. Des avertissements ont Ete maintes fois donnes. II ne semble pas que, mime apres quatre mole de guerre, on se soil decide d les entendre, bien que les iu6nements n'aient pas cesse, malheureusement, de leer donner rai- son. Parce que chaque jour qul passe aggrave le peril que font courir d la patrie des carences indiscutables, des errements prolonges, fat le devoir d'affirmer, irmer, en dCpit des paroles off icielles qui s'ef forcent de la masquer, la doutoureuse et decevante v;rite. Des c precisions > ont ete rrcemment f ournies devant lee commissions parlenientair es Sur lee ressources et mogens actuels de noire armee de r air. is m.. abstien- dral, carvous les connaissez, de les repeter et mime de lee commenter. On a pris en effet dans certain mi- lieux l'habitude de jongler arec les chiffres quand it s'agii de fixer la situation exacte, d an moment deter- Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 LE SABOTAGE mine, de noire Production aeronautique des offeefffs de noire aviation On multfplie , compfe les les statd es c es, on oublianf avions qui sortent de Celle on fella usine en que ces appareils nc sonf pas encore equipes on dresse des etats he suels bdomadaires Puts des etais men- , ceux-ci n'etan I jamals la Somme de ceux-Id. Tou ces jeux d'une arithmetfque tendancfeuse s , aux ins inavotrables, n'empechent pas la realffe d'etre ce est: j'accorde aux statfsticiens grr'elle c sonf a autant d'auions habfles qu'il est retiens quant a mot le qu tls le pretendenf; mats je (el seulement ce nombre) ombre d'avions utilisables mettre en ligne, qui sonf d que Pon peal d cette heure de nos photos. e ne Celle heure d la disposition Fran afs , pense pas qu'il existe un seal que ce nombre d'avio line valour, Pufsse saffsfai ns, le seul qui aft re et reconforter. surtout si ,on met en reqard les milliards qui onf ate depenses depuis quelques annees pour noire aviation. Il esi vraf que l'on noun dif que toes les effor Porte, ces dernieps mots, sur la Sortie des anions de Chasse. L'arqumenf ne man que pas d'imprevu. En effet, le 23 fevrier 1938, devant la Commis fair, 11. le Mfnfstre de l'Air a sion declare que c senafortrots aiale de rails seulement, dent lea protot per. mine leurs essais, etafent YPea av~ln a re: le Morane 406, en aeries lea Morane a , le Leo 45, le Potez 63, et que tons autres Ppareils etafent surclaases. , It n'etaft donc pas question de porter toes lea ef. forts sup les avions de Chasse. Et l'on pent noter en Passant que, malgre la nettete de la declaration de M. le Mfnfstre de l'Afr sup les trots apparels seulement qui etafent cornmandables en serie, on a commando ausst des Bloch, cependant surclasses aux termes de cette declaration. D'autre part, en novembre 1938, devant la Commis- Sion senatorfale de l'afr. M. le Mfnfstre de l'Air a ffxe Plan V et comme suit la repartfi,ion des 2.607 avions prevus an leas ei des ellulestdef reen fail, change, 4.607 pfe ter des mo- appareils: DE NOTRE AVIATION 99 1.740 avions de Chasse, 1.380 anions d'observatfon, 1.470 avions de bombardement, 20 avions divers. soil an total 4.610 a pparefls. On vo fl par Celle repartftfon qu'fl n etaft tage question en novembre 1938, de Pas r tous conga lea efforts d la sortie des anions de Chasse. Quels etaient d'aflleurs d cette epoque les avions cata- logues de Chasse? Les Morane, les Bloch 151, les Curtiss - ces der- niers appareils avant eta commandos au nombre de 100, en A-rnerique, apre une campagne de presse que j'avafs ouverte d cot effet. 4ujourd'huf, les 100 Curtiss nous ont ate (ivres; d'au- tres ont efe commandos: la commande des Morane a W Presque Coale ex@cutee (les premiers Morane avaient ate commandos en 1937), une commande de Bloch 151 a ate passee malgre le rapport of fielel d'essafs, nette- ment defavorable. Si blen que noire aviation de Chasse ne dispose pour l'tnstant que des Morane et des Curtiss, en nombre d'afl- leurs fnsuffisant, car it restait d livrer, an 1?' decem- bee, .113 Morane sup les 900 environ qui devalent etre termfnes dans les premiers fours de novembre 1939. Passons d l'aviation de bombardement. Si l'on examine les sorties annuelles, pendant toute l'annee 1938, on constate que parallelement d la fabri- cation des Morane et des Bloch 151, on a construft des Bloch 210 et des Bloch 131, qualt6e$ d'avions de bom. bardement moderns... Bans une lettre du 20 avrfl 1939, c'est vous-meme, M. le President du Conseil, qui m'ecrfviez ceci: c L'ef. f ort a surtout Porte depufs le moil de septembre 1938, sur l'avlon Bloch 3 Pour eii le chlffre des sorties at'cehit109 ape d'aapa. Pant six groupes (12 escadrilles), ~On ~qu1 On remarquera que cette declaration, confirmant cello de If. le Mfnfstre de l'Air, oppose an dements prealable Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 100 LE SABOTAGE aux declarations prssenles, selon lesquelles tout ('effort aurail ports, en ces derniers mois, sur ('aviation de chasse. On remarquera en outre que, Landis que ('on annon- fait en de veritables bulletins de victoire les sorties mensuelles de Bloch 131 et de Bloch 210, on omettait de dire que ces appareils etaient surc(asses. D'auIre part, on avail officiellement affirms que le Leo 45 une commande de 484 appareils de ce type avant etc faite - sortirait de mars a decembre 1939, que le premier Amiot sortirait en 1939, que le Breguel 690, avion de bombardement Leger, etait commands et que le premier de ces appareils fete de serie etait sort i. Or je suis a meme d'affirmer que le premier anion Amiot utilisable a la guerre ne sera pret qu'en fsvrier prochain. 11 n'y aura pas 285 Amiot avant le 1" avril 1940, comme les commondes le promettaient, mais une trentaine seulement, en etat de faire la guerre. Les Bloch 210 et 131 on' da etre abandonnes. II n'y a rien coinme avions de bombardement, a ('exception de quelques Leo 45. En fin pour ('aviation de reconnaissance et d'observa- lion, on s'est obstine a construire des Mureaux, Bien que nous agons repste que eel anion ne pouvait pas etre considers comme un appareil Iroderne. On pretendait que c'etait un tres bon appareil d-observation. Or, apres quelques semaines de guerre, it n'est plus utilisable et l'on a dans sa fabrication gaspille du temps et de ('ar- gent. Il ne reste qu'un avion, le Poles 63, qul sort regulie- rement. La conclusion qui s'impose est s'ngulierement grave. On n'a pas le droit aujourd'hui d'expliquer la defi- cience quasi-totals de nos aviation de bombardement el d'observalfon par I'ef fort exclusif qui aurait ports sur 1 aviation de chasse. En fait, l'ef fort officiellement proelame a ports sur les trois categories d'appareils: chasse, bombardement, observation, puisque la moitie du programme du plan V - dont nous avons rappels la repartition - devall titre realise, selon lea promesses formelles de M. le Ministre de ('Air, an prlntemps 1939 et 1'autre moitie an prin- temps 1940. Le 28 octobre 1938, 1' c Intransigeant 3., qui c.ail alors l'organe officieux du c Boulevard Victor a,, fixail ainsi daps un article intiiule c Ce qui reste a faire a le necessaire devoir : e Octobre 1938-avrij 1940: 4.560 avions a construire, soit 255 par mois 1. Manifestement, it ne s'agissait pas de 4.560 avions de chasse. Et d'ailleurs les usines travaillant pour le bom- bardement n'ont, a aucun instant, etc affectees a la fa- brication d'avions de chasse: bien au contraire, et avec raison, on leur a demands d'accelerer le rythme de leurs sorties d'avions de bombardement. Donc cet effort, qui a ports sur lee trois categories d'aviation, n'a obtenu des resultats satisfaisants que dons une seule categoric, la chasse, Bien que run des appareils de cette categorie, le Bloch 151 appelle de serieuses reserves. A qui fera-t-on croire qu'il soil possible de firer va- nite, de se,7lorifier d'une semblable situation? Aviation de chasse a peine suffisante, aviations de bombar- dement et d'observation pratiquement inexistantes, avc des appareils qui se sont montres inutilisables? Quant aux sorties mensuelles de 255 avions, tapageu- sement annoncees, quelle lamentable desillusionl En 1937, avec un budget global de 4 milliards 230 mil- lions (dont 950 millions pour la construction de serie), on construisail 40 a 50 appareils de guerre par mois. De combien de milliards le Ministre de ('Air a-t-il dispose en 1939 et combien a-t-il construit d'appareits? Qu'il me soil permis de citcr quelques chiffres. On prevogait (a sortie de 150 Amiot par mois a par- fir du printemps 1940. Cette cadence ne peut plus elre envisages avant 1941. Au i'- janvier 1940, 255 Amiol devaieni titre livres a l'armee; or, le 12 decembre, le fuselage n? 13 etait a Colombes, l'aile n? 13 a Cher- bourg. Au mieux, 15 appareils Amiot au lieu de 225 se- ront livres an debut de 1940. 432 avions de chasse Bloch 150 on derives devaieni titre livres en avail 1939. 11 n'y en a que 100 environ Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 a l'heure actuelle en escadrilles. Les 332 autres sont a Chdteaudun parce qu'ils ne sont pas equipes. 55 avions Bloch 175 ou 174 devaient titre livres en juillet 1939. A la date du 13 decembre 1939, aucun n'etait en service en escadrille. 100 Morane avaient did livres en rnai 1939. On n'en livrait plus que 79 en juin, 65 en juillet, 93 en novem- bre. Et nous avons dit plus haul qu'il restail a livrer, an 1" decembre, 143 appareils de ce type, prevus au marche qui devait dire solde des le debut du moss de novembre. Au surplus, on pent craindre que, le prin- temps prochain - periode de developpement pro- bable des operations militaires - le consortium des 11 usines qui travaillent a la construction des Morane ne puisse livrer que quelque 15 ou 20 appareils par mois, puisque la magnifique batterie ultra-moderne de ma- chines-outils de l'usine Bouguenais (100 tours et 80 frai- seuses) est a peu pres inoccupee. Je pourrais multiplier des chiffres, des details analogues, tous aussi scandaleusement eloquents. Telle est la situation. Je ne la juge pas - les evene- neents plus ou moms loinlains s'en charoeront. Mais, de mon cceur de Frangais angoisse, inc protes- tation et in sou?:ait s'elevent vers vous: 11 serait crimi- nel que I'on perseverat dans use politique de !'avia- tion qui nous a mends ou nous sommes: it Taut met. tre, prompt et definitif, un terme u cette politique funeste, generatrice de desastres. Veuillez agreer, Monsieur le President, etc. ss Ai-je besoin d'ajouter que le President du Conseil ne repondit pas b ma lettre? Pas davantage it ne fut mis an terme it cette politique d'inertie que je combattais en accumulant les preci- sions, les suggestions, les chiffres. Et pourtant, it etait visible que cette politique nous menait tout droit u la catasirophe. RESPONSARILITE DES SERVICES: OUl, MAIS AUSSI RESPONSABILITE DE L'INDUSTRIE Operer un redressement etait possible, car le simple expose de la situation faisait apparaitre quels etaient les responsables. II y avait manifestement des erreurs dans les com- mandes: elles incombaient sans conteste aux services. Ceux-ci avaient egalement leur part dans la lenteur des fabrications: ils n'agissaient pas d'apres un pro-, gramme net, ils n'avaient pas, quant aux besoins, cette certitude ineluctable qui limite, mais impose les deci- sions. Toujours it 1'ecoute d'une invention nouvelle, dont ils redoutaient la ruine de fears plans, c'est pratique- meat aux fabricants d'accessoires qu'ils en venaient e preter l'oreille. Its se lancaient alors dans des compli- cations infinies, se noyaient dans le detail, perdaient de vue 1'essentiel. Ces erreurs de services, je 1'ai montre plus haul, pro- venaient d'un vice initial d'organisation: trop de comi- tes, trop de services s'opposant les uns aux autres, nulle part des responsables. Qu'i1 suffise de rappeler la marche suivie par tout programme de construction: prepare par l'Etat-Major de I'armee de 1'air, it etait transmis a un comite du materiel qui le renvoyait u la direction tech- nique pour avis sur la fabrication et zA la direction du materiel, inspection technique, pour avis sur ('utilisa- tion. Une fois ces avis recueillis, le programme etait etu- die par le Conseil superieur de fair nu les representants de la guerre, de la marine, des colonies, faisaient con- naitre fears points de vue. De comites en commissions, les discussions s'eternisaient, se terminaient d'apres la methode politique par des compromis. Or, it s'agissait de problemes de physique, un domain oft ii n'y a pas de compromis. . Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Ces hesitations, ces incoherences se repercutaient forcement dans les fabrications, Pour que les usines rendissent davantage, it eut fallu d'abord qu'on leur donnat a fabriquer des objets bien determines. Mais si les services etaient responsables, l'industrie aeronautique, l'industrie privee comme 1'industrie na- tonalisee, ne 1'etait pas moins. L'industrie privee, 1'ai montre precedemment, travaillait en Porte a faux avec des frais generaux trop lourds relativement it son effectif d'ouvriers. Avide de commandes comme elle l'etait, it lui eut ete facile de remedier a cette situation; elle ne se souciait pas meme d'y apporter an moins un palliatif par I'amelioration de l'outillage et la rationali- sation des methodes de fabrication. Ce n'etait pourtant pas defaut d'ingeniosite, si l'on en juge par celle qui se depensait a tromper le Ministere et les Pouvoirs Publics. Les six societes nationalisees presentaient d'ailleurs les memes attitudes. Leurs administrateurs se reunis- saient periodiquement sous la prCsidence du Ministre. Its avaient bien vite zonstate 1'incompetence de M. Guy La Chambre qui arretait souvent ses interlocuteurs pour se faire expliquer les termes techniques les plus cou- rants; it mit plusieurs mois a comprendre is difference existant entre :n moteur a air et un moteur a eau. Les techniciens avaient trop beau jeu daps ces discussions. Ajoutons que les avions se construisant par pieces separees en plusieurs usines differentes, it n'y avant pas de concordance entre ces usines, pas meme de syn- chronisme entre la Centrale et les filiales de la meme societe. L'aile d'un appareil etait a Cherbourg, son fu- selage a Colombes; un appareil etait-il termine, le mo- teur on les helices manquaient. Le desordre materiel daps les usines n'etait pas moindre que le desordre in- tellectuei dans les comites. LES COMMISSAIRES DE LAIR DU SENAT VISITENT LES ARMEES La Commission senatoriale de 1'air ne se contentait pas de recevoir, de rechercher les renseignements de toute espece lui permettant, comme c'etait son devoir, de contr6ler l'activite du Ministere de l'Air. Elle decida aussi d'aller elle-meme verifier sur place aux armees 1'etat de nos formations aeriennes afin de reclamer, s'il y avait lieu, 1'amelioration des defauts existants, le per- fectionnement des organismes, aussi bien au point de vue du materiel qu'a celui du personnel. En compagnie de mes collegues, Laureat-Eynac, Rei- bel, et Belmont, et sous la conduite du general Valin, nous nous rendimes a Toul a la fin d'octobre 1939, dans un groupe d'aviation de chasse Curtiss, commande par le commandant Hugues. Celui-ci, as de la Grande Guerre, avec 23 victoires dont 12 homologuees est un magnifique entraineur d'hommes, inspirant une confiance absolue. 11 nous raconta les exploits de ses escadrilles. Nous quittames le Curtiss pour visiter un groupe de Morane commande par un jeune Saint-Cyrien, lui aussi plein de fougue et d'allant. Tons ses pilotes etaient en- thousiastes de leur mission, enchantes de leurs appa- reils. Les as de ce groupe comme ceux du groupe Curtiss s'etaient, des cette epoque, vaillamment battus, trois d'entre eux avant abattn chacun un avion ennemi. Le groupe s'enorgueillissait en outre de detenir le record des missions perilleuses: quatre-vingts deja fin octo- bre 1939. De Toul, nous nous rendimes a Nancy. Belmont et Reibel rejoignirent nos autres collegues a Metz d'oft nous venions, mais ils furent remplaces dans notre de- legation par Delesalle, du Pas-de-Calais, mobilise comme Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 106 LE SABOTAGE commandant Bans une escadre de bombardement. 11 nous dit son amertume sur le materiel de cette escadre: des Amiot 143 se trainant h 180 kilometres a I'heure, ce qui obligeait a toutes sortes d'acrobaties au passage des tirs de barrage. Quelle ne fat pas ma surprise, daps l'anti- chambre du colonel chef d'Etat-Major, de croiser 12 Colonel Fonck, l'as prestigieux aux 125 victoires, dual 75 homologuees. 11 m'accueillit par cette exclamation, j'ose le dire, prend aujourd'hui tout son seas: c Ah, voila le redoutable commissaire de Pair a,. Quelques instants apres, le general Tetu, commandant 1'Armee de l'Air du Nord-Est, nous recut. Il nous exposa longuement ses conceptions. Le General, en particulier, se felicitait d'avoir pu passer, avant de quitter le Minis- tere de fair, des commandes d'avions considerables, en Amerique. Les livraisons devaient s'echelonner jus- qu'en 1945 111 Nous remportames de cette visite une impression re- confortante en ce qui concernait le personnel de l'avia- tion, plein d'adresse et de courage. Cette confiance a ete entierement justitiee par i'beroisme qu'ont deploye nos pilotes an cours de la bataille aerienne de Mai-Juin 1940. Par contre nos inquietudes an sujet du materiel se trou- verent accrues surtout lorsque nous les vimes partagees par 1'eminent colonel de reserve Boucher, de 1'Armee de 1'Air, detache au groupe d'armees du general Pre- telat. Plusieurs semaines apres notre visite a Toul et a Nancy, je me rendis, mais cette fois seal, aupres des formations aeriennes de is VIIP armee. Je visitai d'abord le groupe de chasse qui etait a Luxeuil meme, sous le commandement du commandant Durieux. Ce groupe Grit .sine pay t gim ieuse a la bataille aerienne oa ses equipages se distinguerent a plusieurs reprises. Le groupe de reconnaissance. etait place sous les.ordres du commandant Biron. C'etait an groupq par- :iculierement bien tenu, discipline et anime,du plus par esprit de sacrifice. DR NOTRE AVIATION 107 Le G.A.O. (Groupe aerien d'observation) etait a peu pres inexistant. Au cours de mes visites a la V1114 armee mes consta- tations furent, dans l'ensemble, les suivantes: l'aviation de chasse a peu pras satisfaisante, bien que in rapidity et l'armement des appareils Iaissassent a desirer. L'aviation de reconnaissance numeriquement insuf- flsante de moitie, les appareils appelant les memes re- serves que ceux de l'aviation de chasse. Insuffisance numerique de personnel et surtout de per- sonnel specialiste, allant de 50 a 75 % des besoins: De=ectuosite des terrains, insufflsance de leer. pro- tection. Telles furent donc les grandes lignes de 1'expose qu'apres ma visite aux armees je presentai le 1?? fevrier 1940 a la commission de fair, puffs le 14 mars 1940 a la tribune du Senat reuni en Comite secret. Les evenements, en ce qui concerne les terrains, ont justifle cruellement mes inquietudes: Le document du G.Q.G, deja cite, constate que sur une perte totale de 757 avions, 230 avions out ete detruits an sol par bom- bardement du terrain. Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 I.E SENAT EE REUNIT LIE Cum JOURS A14 R4 MLR 1840 i 8ECR 1. DEMISE 0NNE INEr D'*LADIER C'est a cetttte Senat avail CPOque Slue, de dee au noire ?uvern se re ement des ?nir al ,u'sncloss Lnquiet Production ind ex Ii Sur Pour le Politi p cations recla- de ces1e nos arme ustrielle et I insuffsance inter er pellationsments. I] n,efait pas general Sur la "Usage du Senat vehementes quest]on , on mais ] et dont ]eta ' qui ne sort dune fdiea sur deinquietudes de IIa Ma est finalement Pas in dans donner rbreux effi- casio le MOyen de de lain es faireeats Precis, oanv?PUrs etant a au Gouvernement de rePoLdre connaitre ainsi ula dpdcl situtioit leur et ationairer la Haute Asse que ] oc- . qu- vita esenat se re done Mblee Sur I'en an,, mbleVdela sionnes tionnellie, unit diraidans un' atmos nistres, banctte physionole d e Pathetip here de gra_ du Go I Asse glue. Ie i_ M i'tsuet ]equel?ils ay v`raenient n'avalent Plus bl ' l le s re sou_ secret dieat a8ronte In a Wale. Daladier tr?is Commissions de ja reunion cieux etait taci caul G turne Defenseen Co. uy La Chamb , affaisse. Cam natio_ dessus afectait re, satisfait Pinchi sou_ us de Ia situation d etre a la haute ur t au moias de I Les debats porte , et Wine au- Sant In de rent.d' b a or fense bel int sur Hale en geneses questions i~teres_ ervi~irent MM. Fa b r., .Wont Sur ]es o..l -a conduit- Sur l +4urieations de i`"C de In ?' u, nei- e Arobleme guerre guerre lls, Bel- aotre sy,teme fori$e $ectifs, M. ' `I. J: P. Rambaud rat, d' Ile encor MM? de Ia Grandiere sur Je pris e infervia Bntdfour' tour, Lourties, Bena_ mo]-m$ma one a Premiere fois la parole Pour LR 3ABOTApy all faire connaitre NoTft AWATrON ate char 1es resultats du 109 cation des par la Commission de iontrdle dont j'avais le souli chars d'assaut Aimee du er unique pce Controle sur in usine ment avait le tiers a memeut. programme elabore sur 1 execution D'autre part '?m' les services dp Ples joarnee $I Personae ar- interv de ces debats fut mar ?~1ie que in ention de M. Pierr quee Per ]a r Preiniere Apres Plusieurs a Laval. etentissaate en disc seances les M ussion. proWines de , Laurent -E 1 air vianent mission de p it ynac, hap Porte tribune par Parla le premier genera] de Ill Coin. l'aviation ? Delesalle, du Pa ' hientdt r,MP,acE a de j,lent ete ,] anti tit un s-de-Cal ? in magnifQUe exals, pOS de i d air, dsci guerre Ies ans de rocadeimulation de's It disPositifs de not re carb i'rains daps Ies re o agrque ee d Proposa meme la mobilisionts et materlelbO1S' voies datelo d 6t .Ies fabric at des fe , etc... 11 date cj, cetaient lb des i ations. d~ des usmes en vue de longs e e l i u s Pour Mot1 S p es avemrl reequ]IMef e ' fallcette ncore alo u de Orman a que tem denoa n, de Seine-etOus IIe glle Pensions vifesse ps Woos etait ~a 1 iasufilsanCe de not ise, grand inutile de inferi D.C., aura de nos avionsre materiel d'avIton r , Je Pris ensuite faible Aortae de noire inieux ' in parole Lion qua Mon bane Je pus et de in trio in discussion etait Observer av ec are, beavcft nit, de se faire extend suivie. An -er at gpelle atlas ditions de in -'an, , 1'AsseMb a telee ase est toniAm, e sort pas emprei' e'P~e pa-?lententaire? rued Jes tra. de serieua de reIIexionSeettement de bienslancedbats Or a cefte seance meat cecueilli. an mot elle 'mais se mesure dltolre me Bait ecouter. A uDcie, Poursuivait' Je vo lue la ]eCt Parut Pam, endis3, yais it. ure de moll expose visage L'effet Produit futMisid P rent ude se deer is jes ci itc in tribune, Plusieurs de mrable. Quand je de rs moi; je fus assailli de ~ ue3 se Par d Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 110 LE SABOTAGE Senateurs qui, pour la premiere fois, venaient de saisir l'importance de l'aviation et de comprendre dans queue situation catastropbique nous nous trouvions. Je me souviens gifentre autres, un S6nateur alsacien m'aborda visiblement angoisse et me dit: t Ce que vons venez d'exposer est epouvantable; s'il est vrai qcc I'avia- tion doit jouer un role s] considerable avec le materiel dont nous disposons, je ne vois pas comment nous pour- rons nous d6fendre contre la formidable aviation alle- mande. a Je ne pus malheureusement, que tenter de l'apaiser en lei disant que, depuis ]a redaction de mon expose I'activite des fabrications s'6tait quelque pee amelioree. M. Bellanger, ne voulut pas laisser 1'Assemblee sur une telle impression; it intervint, non pour refuter mes revelations, mais pour donner des assurances optimistes, garantir les promesses du Ministre, s'engager dans des conclusions directement opposees aux miennes. Les ev6- nements malheureusement devaient bientot nous d6par- tager. Le chef du gouvernement et le Ministre de 1'Air s'efforcerent en fin de d6bat de convaincre la Haute- Assemblee que la situation de nos armees et de nos armements etait satisfaisante et que les constructions s'acceleraient dans tons les domaines. Mais le Comite Secret se clotura par un scrutin dans lequel 60 s6na- teurs . dont j'etais manifesterent leers doutes par ('abstention. Ce vote eut un retentissement 6norme; iI entralnait 'cinq jours plus tard, le 19 mars, la chute du cabinet Daladier a la Chambre des Deputes. On trouvera ci-dessous le texte de mon expose: La. Commission de ]'air m`a confi6 la mission de vi- siter des formations aeriennes dans Pest. J'ai accom- pli cette mission en me rendant successivement dans les grouper d'aviation d'une arm6e. 11 n'est sans doute pas tres conforme?aux r6gles habi- tuelles des comptes rendus 'de presenter d'abord des conclusions. Je voudrais cependant d6gager tout de Da NOTBE AVIATION - 111 quite l'impression dominante que je rapporte de ma der- nlere visite aux armees: Si le personnel de nos escadrilles merite toute notre eonfiance pour l'admirable moral qu'il possede, In vo- lonte, le cran, ]a bravoure qui l'animent, ]a connaissance parfaite et ('acceptation enthousiaste de son difficile et perilleux devoir, on ne pent malheureusement pas ac- corder une conflance semblable aux moyens materiels qui sont a in disposition de ce personnel d'elite. Je me permets d'attirer specialement votre attention sur ce point d6cisif. Ii seralt Imprudent d'imaginer que. l'6tat de guerre tel que noes le connaiasons depuis bientot bait moss durera longtemps encore, et que, I'heure'venue dune bataille plus vaste, plus acharnee, plus meurtri6re, nos insui'Bsances actuei- lea n'auront-pas des consequences plus graves on blen disparaitront miraculeusement. Or, tl convient de penser a ce que sera vraisembla- blement et sans tarder cette bataille, de remarquer ga'elle aurait pu deja se declencher on se d6rouler ainsi, avant de porter un jugement motive, logique, equitable, sur les formations aeriennes teller que je les ai vues, it y a quelques semaines. Materiel. - A cette date, la situation des avions exis- tent dens cette armee 6tait la suivante: TOtwM Morane 406 26 dont 22 Potez 63 1 disponibles Potez 63 11tlnilE~Ip1 Bloch 131 Observation du'33C.A. Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 De ce tableau, it ressort que presentement i'aviation de chasse, dans l'armee visitee, dispose de 26 avions de chasse et d'un biplace d'accompagnement. L'aviation de reconnaissance de 9 appareils Potez 63 modernes et de 3 appareils Bloch 131 inutilisables. L'aviation d'observation du corps d'armee de 4 Po- tez 39 anciens inutilisables. Je m'interdis tout commentaire sur les effectifs en appareils de cette armee; en effet, I'addition que cha- cun de vous pourra faire est suffisamment eloquente. Mais, je vais reprendre, categorie par categoric, les ob- servations que j'ai faites ou recueillies. Aviation de chasse. - J'ai dejA dit que le personnel des formations aeriennes que je viens de. visiter est au- dessus de tout eloge, je tiens A le repeter. Les pilotes des groupes de chasse ont livre de nombreux combats as tours desquels se sort brillamment af$rmes leur va- leur technique, leur magnifique courage, .eur prepara- tion sans cesse developpee par un entrainement consciencieux. Its ont mis A leur actif plusieurs exploits dus A leur maitrise, A leur adresse, A leur sang-froid. Qusnt au materiel de ces groupes de chasse, it a fait, lui aussi, suffisamment ses preuves, qu'aucun de nous n'ignore, pour qu'il ne soit pas necessaire d'en repar- ler. Aviation de reconnaissance. - Au debut de la guerre, le groupe a6rien de reconnaissance etait equipe de Bloch 131. Depuis, it a regu 9 Potez 63: ceux-ci constituent, avec les 3 Bloch 131 qui restent, la dotation transitoire du groupe de reconnaissance, I'effectif they rique de ce groupe etant de 17 avions de guerre et 8 avions de travail. Les Potez 63 donnent satisfaction. Cependant, ii est indispensable de renforcer leer armement et de les ap- provisionner plus largement en munitions. D'autre part, leurs pilotes desireraient qu'ils fussent plus rapides, que leur vitesse fat accrue d'au moins 50 kilometres A 1'heure. DE NOTRE AVIATION 113 Le groupe de reconnaissance est d'ailleurs oblige de travailler dans des conditions particulierement peni- bles. Un terrain lui a etc affecte A Malbouhans (Haute- SaSne). Mais ce terrain est inutilisable en periode de pluies. Les avions de guerre sont sur le terrain d* Luxeuil, A30kin. de IA. La section photographique est installee dans des vol- tures. On ne peut toutefois pas travailler dans ces voi- tures des que le froid est vif. Il conviendrait done de loger la section photographique dens des bAtiments con- venablement equipes. Le developpement des cliches se fait A Chaux (Terri- toire de Belfort) qui se trouve A 60 kilometres du camp de Luxeuil et A 30 km, du poste de commandement. Et, quand it s'agit d'interpreter les renseignements recueil. Hs, ii fact encore se deplacer et aller A Giromagny, A 3 km. de Chaux. Malgi'e cette organisation deplorable et ces enormes dif$cultes, le groupe de reconnaissance a effectue 100 missions de guerre, pris 2.200 photos et fait plus de 40.500 epreuves. Ces chiffres, s'ils attestent la valeur du personnel, n'en condamnent pas moins une fois de plus le materiel ou plutAt 1'iustallation defectueuse de ce materiel. Aviation d'observation.. I o' - servation est pour ainsi dire inex stant aSon a c en materiel, qui ccmprenait 6 Potez 39 et 4 Potez 25 fai- sant au maximum 130 km. A 1'heure, est actuellement reduit A 4 Potez 39, en attendant sa reorganisation. En effet, les groupes aeriens d'observation devraient etre, en trois gtapes, pourvus d'un nouveau materiel at leur effectif serail de 9 avions, plus un volant de trois autres appareils. Voici quelles seront ces trots gtapes: Premiere etape: 3 Potez 63 - . 6 avions anciens; Deuxieme etape 6 Potez 63 - 3 avions anciens; Troisieme? etape: 9 Potez 63. Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 LE SABOTAGE La troisieme etape est prevue pour la fin de fete 1940. Les volants seront COnstitues par la suite. Les transformations des groupes aeriens d'observa- tion doivent evidemment s'accompagner d'une transfor- mation des pilotes, obliges: V De bimoteur passer d'avions monomoteurs sur des avions 2' De passer d'avions anciens sur des avions moder. n es. Pour cela, les pilotes des groupes aeriens d'observa- tion s'entrainent sur des appareils bimoteurs (Potez 540 et Leo 20), puis sur des Simoun, avions modernes aver des volets et helices a pas . Potez 63. et enfin sur des Cet entrainement de c transformation) se fait a Toulouse - seul ce centre est Pour 1'instant equipe en Potez 63 a double commande - a Romilly, a Sistercn, eta Saint-Etienne (Isere). Cependant, dans ces deux derniers centres, it n'y avait pas de Potez jusqu'a ces jours derniers. On espi re que c la transformation) indispensable sera lerminee au cours de cet ete. Elle pose un pro. bleme dont Pimportance est evidente. 11 me sera permis de rappeler a ce propos que Pon aurait sans doute dil se preoccuper plus tot, comme certains d'entre nous Pont plusieurs fois reclame, du recrutement et de la formation de toutes les categories du personnel qu'exige de fair. 11 West pas vrai que Pon Puisse trouver instantanement des pilotes et des special stes trots a remplir les taches qui leer incombent. Si Its evene- menta wont vite, comme c' t ' ea d probbl ae, on risque etre a nouveau victimes d'un Irrdparabie retard. Personnel et terr meme i=^+diS stns. _ Au surplus, it nest pas indispensable que les evenements aillent vite pour que ce retard ne doive titre dej vivement regrette. a a plusieurs titres En effet, depuis que les soldats beneflcient regulie- rement de permissions, les divers ei ectifs en personnel I DE NOTRE AVIATION 115 apparaissent eux aussi tri s insuffisants puisque la dis- persion des appareils sur les terrains impose l'organi- sation de nombreuses gardes. Dans la formation ae- rienne visitee, c'est une augmentation d'environ 20 % de tears effectifs qui apparait necessaire pour compen- ser les absences, qu'il s'agisse de permissionnaires, dre detaches, des in lades et des convalescents D'autre pua'rt, iteprouventne fautlesppiloastesoubet q ,lier que 1'extreme enfatigue qui leur interdit regle generate de voter deux jours de suite, milite egalement en faveur du maintien an complet des effectifs. S'agit-il des mecaniciens d'armement? Its ne sont pas, eux non plus, assez nombreux: on en compte 5 (2 plus 2 plus 1) dans un groupe de chasse alors qu'il en fau- drait an moins 8 (3 plus 3 plus 2). En matiere de specialistes, l'insufflsance est encore plus flagrante et plus redoutable. L'absence du person- nel specialise se fait particulierement sentir dans cer- taines formations que jai visitees. C'est ainsi que les differences entre les previsions des tableaux d'effectifs et les effectifs reels du groupe de reconnaissance sont de cet ordre: 19 pilotes prevus: 10 pilotes presents, manque 9. 56 mecaniciens brevetes, sergents-chefs ou sergents: 23 presents, manque 33. 25 radio: 7 presents, manque 18. Les conclusions s'imposent d'elles-memes. Les pro- fanes les moms avertis sont contraints de se demander Pourquoi le recrutement n'a pas ete jusqu'ici mieux assure, alors que chactzn en savait les dif$cultes (puis- que n'importe qui ne pent pas ' quand en specialiste d'aviation)retncomment onpfera demain, si les pertes soot plus elevees, pour reparer les insufflsances du passe auxquelles chaque jour s'ajou- teront de nouveaux besoins. La situation que j'ai cons- tatee an cours de ma visite est la meme partout. II est temps de prendre des mesures efficaces pour y porter remede le plus rapidernent possible. Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 LE SABOTAGE vrEn cc qui concerne les camps et leg terrains, ii est que P installation des hommes est le plus souvent satisfaisante. Un probleme plus grave est disperser Ies avions autour de Pose chaque par ea ain. Lite de Part des appareils sont terrain, La piu_ ainsi veni sans camoufla a en plein air, le plus sou- tection snit g Il est soubaitable que leur prevue car exposes aux ri pro- ver, aux intemperies, les avions se gueurs de 1 hi- ment. deteriorent rapide- La protection des j i 1 3 sante. terrains eat notoirement lnstf8. Autour d'eux, it n'y a que quelques mitrailleuses de petit calibre. Les dotations en materiel de insigniflantes et ne Comprennent materiel sont des, ni canons anti-aeriens de rnitrailleuses lour- petit calibre. Cependant, West-il pas indispensable d'assurer la protection de notre aviation aunt lea bases que viseront en bases, r Pulaque Hen ea offensives aeriennes de 1'ennemi? premier lieu lea Conclusions. _ En resume, je crois ma visits aux formations pouvoir firer de suivants; aeriennes les renseignements 10 Aviation de chasse suffisante bien 'j l er I faille augmenter de toute urgence ses effectifs en person et en materiel de plus en plus moderne, c'est-A-direnplus rapide et mleux arms, 2? Aviation de reconnaissance laissant tro Puisqu'elle . est depourvue d'appareils en p A desirer cant, d'appareils Convenahlem en t raPides hombre s-1,*e_ su fflsamment approvisionaes en munitionset arm6s et 3? Aviation d'observation ompletement inexistaate Cette absence d'aviation de reconnaissance met le 'a reconnaissance et d'ob. mraandement terrestre daps' pim- Ds NOTRE AfIATIQx 117 p de Prdvenir et ossibilite d'envisager la moindre operation offensive action defens ve'edeS~lr les surprises, de faire, batterie. airs d interdiction pour une ou de contre- 4? Insufflsance du pe~sonnel et surto specialise. \\ du personnel Insu?flsance dans 1'o aniaation et surtout dans la protection des terrains et es camps. 11 imports qu'au plus vit ces diverses carehces on to pour mettre un terms a doute pt faire Ce eq s ost strait sans encore temps de rat ap r es des hostiiit6s? 11 est macs demain it sera trop reurs et les neg1i genees, Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 ENCORE ET TOUJOURS DES AVIONSI MAIS AUS$1 DES MECANICIENSI Dans Ines articles, dans Ines interventions parlemen- taires, j'avais plusieurs fois souligne les difficultes du recrutement et de 1'instruction des pilotes et des spe- cialistes de 1'armee de fair. Le probleme du personnel n'ayant pas ete mieux resolu que celui du materiel, je suggerai Waller chercher dans les formations du tern. toire les m6caniciens de profession et de les utiliser ra- tionnellement en les affectant a I'armee de fair: 15 Mars 1940 c Il faut des avions, encore des avion, ours des de le avions. repJeet1'erai mamntes touj fois ecrit, je ne me lasserai pas . c Or, pour ces avions, it faut des pilotes, it faut aussi des mecaniciens. c Ed-ce que l'on pense comme il convient an grand nombre dc mecaniciens qui soot indispensables a une armee de fair pourvue de milliers d'appareils? c h sais que les ecoles de m6caniciens d'aviation tra- vaillent a plein. Les promotions succedent aux promo- tions. Je train cependant, parce que le temps presse, que ce ne soit insuffisant. c Alors, pourgnoi ne ferait-on pas appel aux mecani- ciens qui sont actuellement disperses, c eparpilles 3. dans les formations du territoire on bien aux, armees? in JJee c nnnams, quant a mom, d'excellents specialistes de Que que Pon retient en des c affectations pour Incm,nfl Yueles u autres mobilises serament au moms aussi quali$es. Un de Ines concmtoyens, ouvrmer de pre- n2ier ordre, est employe dans une regulatrmce routiere eomme.. planton, charge de surveiller In circulation aux carrefours, pres du front. Je pourrais titer de mul- tiples can analogues, c Et je pretends qu'ml est necessaire de reviser le plus LE SABOTAGE DE NOTBE AVIATION 119 rapidement possible ces affectations improvisees, diffi- cilement justifiables, afin de procurer tout de suite a 1'armee de fair un personnel qui Jul sera precieux. c Un avion cotlte habituellement plusieurs millions. Son entretien est autrement plus delicat que celui d'une bicyclette. La securite du pilote en depend. Que cet en- tretien soit confie a des c incompetents a et les degra- dations seront plus rapides, les accidents seront inevita- bles. Pertes de vies humaines, les plus douloureuses certes, mais aussi pertes d'argent et l'Etat n'a pas de sous a jeter par les fenetres. c Au surplus les m6caniciens de profession ne posse- dent-ils pas une experience dont sont depoul vus, meme quand ils sont des sujets d'elite, les jeunes gens qui sor- tent des ecoles? Que l'on ne se meprenne point: je rends it ces jeunes gens 1'hommage qu'ils meritent, car je con- nais la conscience avec laquelle mis se preparent tons a 1'accomplissement de leur tache difficile et souvent ingrate. Toutefoms, sm bien prepares qu'ils soient, ils n'ont pas eu le temps d'acquerir cette maitrise qui ne peat titre que le resultat d'une longue pratique. c Que Pon rappelle donc sans retard des formations du territoire on des armees oi4 1'on ne pent utiliser ra- tionnellement leurs aptitudes, leurs connaissances, les innombrables m6caniciens qui seront tout a fait a leur place dans les unites de l'armee de fair. Its y rendront immediatement d'immenses services en qualite de deu- xiemes mecaniciens. Its maintiendront - je m'excuse d'emprunter an vocabulaire sportif cette formule - ea meilleure forme les avions. Les pilotes ne s'en plain- dront pas. L'Etat non plus, puisga'il realisera d'apprecia- hles economies. c En bref, on a sous la main, si j'ose dire, les meca- niciens qui permettront it notre armee de fair d'etre materiellement prete, queiles que soment les circons- tances,, a remplir toutes ses missions. Je viens d'indi- quer oa ils sont. 11 est aise de les y reprendre. Se son- haite qu'on le fasse au plus tot, car c'est le seul moyen de resoudre le probleme, de donner a l'armee de fair les m6caniciens dont elle a le plus urgent besoin.s Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 NECESSITE DES SIMPLIFICATIONS DANS LA CONSTRUCTION AERONAU'rIQUE LE SABOTA(IE -DE NOME AVIATION ' 121 l'on oublie, en ce qui Concern le tout, les n6cessaires compromis, les indispensables transactions. c Ainsi certain$ appareils, minutieuseme,;t 6tudi6s quant a leurs plus petits organs et qui paraissent avow 6puis6 toutes les ressources de la technique la plus in- g6niense, n'arrivent-ils pas a donner satisfaction quand l'heure est, venue de les utiliser. It C'est en somme l'histoire de la jument de Roland, qui poss6dait tous les 1116rites, hors celni d'exister. e Je plaide done pour la simplification en mati6re de conceptions et de fabrications a6ronautiques. c Ce qui compte, en effet, ce n'est pas une sorte d'id6al th6orique, Ce sont lea services que pent rendre effective- ment an appareil, ce sont Is rapidit6, l'aisance de sa c sortie de s6rie s, de son utilisation, de 'son entretien. c En d'autres termer, it convient, sans que rien soit sacrifi6 de sa c personnalit6 ), de sea caract6ristiques essentielles, que l'avion cotite le moins cher possible, soit facile a piloter, robuste, bien arm6 pour sa mission, et puisse titre 6ventuellement r6par6 avec le minimum de difficult6s. c Je voudrais rassembler ici quelques exemples singe- lierement d6monstratifs et les observations qu'ils sui3g6- rent c Les carburateurs actuellement employes ches nous n6cessitent: gaz, surpression, enrichisseurs, 6touffoir, starter, injection d'huile, changeur de carburant, r6chauf- fage, robinet coupe-feu, soit 9 commandes. Mais an car- burateur am6ricain forctionne parfaitement avec 3 c commandes s - gu, manette a 3 positions, robinet d'essence a 3 positions - an lieu de 9. c S'agit-il des helices? On pourrait sans dommage sup- primer les r6gulateurs, dont le fonctionnement par rup- tures constantes de Courant est pee stir, avoir an tableau de commande d'h6llces aver an seal levier par motear pour augmenter on diminuer le pas. c Pour I'alimentation, une simplification des circuits d'easence s'impose ainsi que la suppression de tons lee 2 Mai 1940 Nous approchions des heures fatidi qu'une grande arm6e comme l'arm6e allem ndeazn' lait pas rester l'arme an pied derriere les retranchements de la ligne Siegfried. Personae ne pouvait pr6voir oil et quand se produirait la collision. Mais it ne faisait pas de doute qu'elle pouvait avoir lieu a tout mo- ment, dans n'importe quelle partie du ciel. On 1'a vu, j'avais maintes fois, d'une maniere expli- cite annonc6 les batailles in6luctables. N6anmoins, je voulais esp6rer jusqu'au bout que la sup6riorit6 en avia- tion de nos adversaires serait moins grande que je ne le craignais; je voulais aussi faire jusqu'au bout tout mon possible pour que ni l'affolement, ni la resignation ne s'ajoutassent dans notre pays aux carences que nul n'osait plus contester. C'est dans cet esprit que j'6crivis, le 2 mai 1940, cet article relatif aux economies de temps et d'argent que produiraient des simplifications dans la construction a6ronautique: c On a reproch6 parfois a notre construction a6ro- nautique de se complaire dans In recherche de ce que Pon pourrait appeler la perfection on le luxe du detail. c Cette recherche part 6videmment d'un bon naturel. Elle a pourtant fr6quemment des r6sultats deplorables: car, a force de multiplier, de c fignoier a les accessoires, elle compromet les qualit6s, I'6quilibre, le rendement de I'ensemble. Et lorsque chaque service demande le mieux, pour la partie dont it s'occupe, it est fatal que Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 accessoires de remplissage inutiles% le remplacement des fermetures trop compliquees, le choix d'orifices de grand diametre avec bouchures rapides, analogues ceux des voitures de courses, et sans pas de vis. e Au point de vue a electricite s ne semble-t-il pas cieux de rechercher, d'obtenir par 1'emploi de plus hau- tes tensions une diminution du poids de cuivre trans- ports, de reduire le nombre des fusibles et des boites A bornes, de disposer chaque fusible sur l'organe qu'il protege an lieu de les grouper, ce qui necessite de longs circuits supplementaires? c Ne pourrait-on pas aussi limiter 1'emploi des cir- cuits hydrauliques, remplacer les accumulateurs par des ressorts, concevoir des trains A escamotage mecanique? c Dans le domaine de I'amenagement, on pent noter que les instruments accessoires sont la plupart du temps trop Brands: ils devraient titre reduits A leurs plus strie- tes dimensions et loges dans les cadrans des instruments importants. *An surplus leer repartition n'est-elle pas toujours tres heureuse: ils sont tons places sur la- planche de bord, devant le pilote, alors que les instruments qui ne sont pas essentiels pourraient titre disposes ailleurs. Pour avoir un eclairage indirect, d'ensemble on individuel, bien plus pratique et moins cher que l'ultra-violet, it suffirait en outre de donner A tous les instruments de bord la meme hauteur et de mettre leurs verres sur le meme plan. En outre, ii semble superfiu d'equiper tons les avions de serie comme des avions d'essai, puisque les instruments de contr6le soot inutiles lorsque be fonc- tionnement de la majorite des organs a tits lien etudie. c Si l'on utilise des telecompas simples, on peat se contenter d'un seul compas, place dans un endroit con- venable, avec plusieurs indicateurs, de maniere A faci- liter les operations de compensation. Je signale en pas- sant que les radio-c ompas americains, qui ne doivent pas titre utilises stir tons les avions, sont parmi les plus simples et les plus sars. DE NOTAB AVIATION 123 c Quant A la radio, elle nest pas indispensable an com- plet sur tons les appareils. c Enfin, en ce qui concerne 1'armement, it serait, an lieu d'equiper tons les avions avec tons les types de lance-bombes, plus sage de les specialiser it 1'avance. On pourrait faire l'eeonomie du viseur de secours en ameliorant les viseurs perfectionnes. Les mitrailleuses et les canons d'ailes pourraient Atre A chargeurs plats, car les cylindres sons tri s difflciles A loger. Sur les ca- nons de tourelle, de petits chargeurs, faciles A charger, devraient titre substitues aux enormes tambours que Pon ne pent soulever A bout de bras. Les collimateurs seraient plus efflcaces et moins encombrants s'ils etaient plus frustes. On devrait, en bref, se contenter d'organes de visee fixes, simples, robustes, permettant de tres bien voir l'ennemi avant de tirer et ne masquant pas la plan- che de bord, quitte A mieux entrainer an tir les equi- pages. e Je n'ai pas, on s'en doute, 1'illusion d'avoir flit tout ce qui pourrait @tre dit A ce sujet. Je ne me proposais que d'attirer l'attention des responsables sur un pro- bli me qui reclame de promptes solutions. c Question de rendement, question aussi de budget: it faut simplifier le plus possible nos fabrications aero- nautiques: 1?) pour construire plus vite un plus grand nombre d'avions; 20) pour avoir des appareils plus robustes, plus faciles A piloter, mieux armes, moins exposes aux pannes, aux accidents, aux ennuis que connaissent les c mecaniques s trop compliquees; 3?) pour depenser moins d'argent; car si nous n'avons pas de temps A perdre, nous n'avons pas non plus de ri- chesses ou de ressources A gaspiller. s Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 LES FORCES AERIENNES EN PRESENCE LE 10 MAI 1940 Avant de reprodsire mes derniers articles, qu'il me soit permis d'ouvrir une parenthese pour preciser quelles etaient, au 10 mai 1940, nos forces aeriennes. Un document emanant du G.Q.G. constate qu'a cette date I'aviation de Chasse francaise comptait cinq cent quatre-vingts avions modernes, dont environ qua- tre cent vingt disponibles (ces chiffres et les suivants sont donnes a titre indicatif en attendant la publica- tion par les archives militaires des documents offciels), contre mille cinq cents allemands, tandis que i'aviation de bombardement comprenait quatre-vingt seize avions de bombardement dont vingt-six appareils mo- dernes, les soixante-quatre autres, d'un modele a:,cien, ne pouvant effectuer que des operations de nuit. Le Reich alignait a la meme date trois mule cinq cents avions modernes. Nous ne possedions aucune aviation d'aaaaut et notre aviation de renseignement etait mediocre car elle ne disposait que d'appareils surclas- ses, a ]'exception des Potez 63. Quant a 1'aviation an. glaise, ii est assez difficile d'en chiffrer la valeur numerique puisque la majeure partie de la R.A.F. etait c stationnee a en Angleterre. Cette inferiorite quantitative devant un ennemi cinq fois plus nombreux, est une des raisons pour lesquelles nos soldats ont vu si rarement dans les airs des avions frangais ou anglais; elle est manifestement aussi l'une des principales causes de u^o tr . a uefaite. En effet, la superiorite de 1'aviation allemande s'est manifestee des le premier jour de l'offensive; elle a obtenu tout de suite des resultats presque d6cisifs. J'en ai lnoi-meme ete temoin le 10 mai, a Luxeuil-les-Bain_.. LE SABOTAGE DE NOTRE AVIATION 125 oii le camp d'aviation a ete bombarde des 4 heures du matin. On avait pressenti, a divers indices, que le declen? chement d'operations de grand style etait imminent. Le commandant Cliquot de Mentque?adjoint au comman- dant du groupe aerien de Luxeuil, le G. A. 2/7 s'etait ce matin-la leve inquiet des la pointe du jour. Il avait hate de se rendre au camp; par malchance, quand it voulut lnettre sa voiture en marche, le moteur refusa de partir; son impatience n'en fut pas peu avivee; it frappait les pneus a coup de pied, tands qu'on 1'aidait en tournant la manivelle. Enfin, it put partir et arriver an camp juste au moment oft tombaient les premieres bombes allemandes. Les formations aeriennes du Reich procedaient par vagues successives. Apres avoir pris leur ligne de vol an-dessus de mon habitation, elles attaquaient le camp en dire tion de La Chapelle. Le tir de notre D.C.A. les genait & peine; elles purent ainsi detruire au sol de nombreux appareils. Le bombardement etait si massif que nos pilotes avaient les plus grandes peines a aborder le terrain pour monter dans leurs appareils. Cepc'ndant quelques-uns y parvinrent. Le comman- dant Cliquot de Mentque monta sur son avion de Chasse et seul, attaqua plusieurs avions allemands: mais ils etaient trop; son avion, atteint de plusieurs balles, tomba en flammes a 20 kilometres de Luxeuil, entre La Longine et Faucogney. Et l'on nu peut que s'incliner tres has devant la bravoure de ce magnifique pilote qui n'hesita pas a engager, dans les conditions que l'on vient de lire, pour 1'honneur de ses galons et de son drapeau, 1'inegale bataille dont i1 savait Bien qu'il avait tres peu de chances de revenir. Le lieutenant Roger Coillens et le pilote polonais Kepa Waclav du meme G.A. 2/27 trouverent egalement une wort glorieuse en combat aerien. Trois soldats mi- trailleurs: Antoine Boulin, Paul Mangrette, Jer$mie Mongin, furent tugs an sol sur leurs pieces. Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Toutes ces nobles victimes reposent au cimetibre de Luxeuil, a cote des hbros de l'autre guerre, tombs comme eux au service de la France. Ainsi, des les premieres heures de la bataille, les faits ont prouv6 combien j'avais raison de protester contre l'insuf isance de protection de nos terrains; ils n'ont contirme que trop malheureusement mes pre- visions sur l'attaque prbalable de ces terrains par l'aviation allemande. ' EDOUBLONS D'EFFORTS POUR NOTRE AVIATION ET NOTRE D.C.A. 15 Mal 1940 Une fois encore, apres que se fut engag6e la grande bataille, je 8s entendre dans un article (15 mai 1940) ce supreme appel. c Depuis plusieurs ann6es, je mbne campagne a tou- tes les tribunes dont je dispose pour que notre armee de 1'air soit pourvue d'appareils nombreux - j'ai r6- clam6 15.000 avions rapides, robustes et puissamment arm6s. c J'aurais certes mieux aim6 que les bv6nements ne m'eussent pas donne raison. a Et apres avoir d6gag6 les legons de la guerre en Norvege, je poursuivais en ces termes: r pa- ;, ss cnt, un double effort s'impose. En pre- mier lieu, nous devons accroltre sans treve la puis- sance de notre aviation. Nous devons pr6voir que la bataille dans le ciel deviendra de plus en plus ample et severe. Nous aeons donc besoin, comme je l'ai main- tes fois 6crit, d'un grand nombre d'appareils et d'ap- pareils an moins 6gaux en qualit6 a ceux de l'ennemi. Il faut construire inlassablement ces avions, it faut in- tensifler noire production abronautique, i1 faut que nous sortions ou que nous achetions, dans le plus brel delai, des milliers d'appareils qui sont indispensables a in victoire. c En second lieu et parafblement a l'accroissement de notre fabrication d'avions, nous devons acc616rer. parachever, 1'oqanis+ation de is D.C.A. Contre les atta- Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 128 LE SABOTAGE DE NOTRE AVIATION ques massives d'avions volant bas et mitraillant en quel- que sorte a bout portant, les troupes a terre doivent titre a meire de se defendre. Il faut aussi que nos centres industriels, nos villes soient preserves des bom- bardements ennemis, et seule une D.C.A. puissante, nombreuse, judicieusement installee et equipee peut assurer cette protection dont l'urgence, l'importance matcrielle et morale n'echappent a personae. c Des avions, encore des avions. c Des arrnes, des munitions contre les avions. c Celles-ci sont aussi necessaires que ceux-la. c Redoublons d'efforts pour construire on fabriquer les unes et les autres. a I IL FAUT FRAPPER LIES RIESPONSAMLES 30 Mai 1940 Sur terre des evenements tres graves s'etaient pro- duits; les divisions cuirassees allemandes avaient atteint ]a mer a Saint-Valery, encerclant 45 divisions frangai- ses aventurees en Belgique, et noes faisant perdre 250.000 hommes; l'armee anglaise avait commence de reembarquer; une breche await ete ouverte a Sedan dans notre front; et le Haut-Commandement n'avait ni pu la colmater, ni su donner a temps aux armees l'or- dre de se derober; 1'armee beige avait capitule; du moins rien d'irrkparable n'avait frappe notre armee de fair; elle avait en grande partie echappe jusque-la aux destructions qui avaient aneanti ou paralyse les aviations polonaise et hollandaise. Le 30 mai 1940, je publiai un dernier article, oil, apres avoir rappele les operations aeriennes en Polo- gne. en Norvege, en Hollande, en Belgique, j'ecrivais: c ...Pourquoi chez nous n'a-t-on pas retenu ces legons d'experiences renouvelees et pareillement crueUes 7 Pourquoi n'en a-t-on pas dega& les conclusions et les decisions qui s'imposaient? c ...Chez nous, it s'en est fallu de peu que le meme resultat ne filt obtenu par Pennemi, que le meme sort ne nous fftt reserve. La surprise, en effet, fut a peu pres totale. Sur beaucoop de terrales lea appareils etaient A Is corde, alle contre alle, pea on pas ca- mouAls. En outre, ces terrains etaient souvent trap pros du front, malgre les avertissements que les experts Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 LE SABOTAGE DE NOTRE AVIATIO N eminents avaient les terrains de multiplies Dans certaines regions secours etaient inexistants jusqu,au ma meat de 1'attaque allemande Dep terrains On[ ~t@ retrouves enchantement. ?u d~cuisouverts est comme, par ? En bref, trop de fautes ont de est venue ta commises! L st venu non sealer prendre des sanctions impito osre dernande went seulement que Von prenne gables. Je m ces sanctions si elles n'ont pas encore6te iate- ais qu on les fasse l connaitre en sera fortitie. , car le moral passes, de ]a nation ? 11 fart frapper les responsables, Ceux Wont Hen appris doivent titre chaties et chefs pr6voyants et sages. La remplaeee x ? oast esprit nouveau. Les qualites de guerre nouvelle exige un tiative, de sang-froid et d'6nergie son courage l che2 ceux qui sont appel6s s ind a conduire ]a victoire. Pee sables nos army vers c Ces chefs existent. c Qu'on les appelle et qu'on leur fasse Pas d' indulgence COD$ance. Pour Jes ind(cis. ,pas de pitie pour les in capables, ? Conscientes on involontaires toutes les ifai doivent titre punies sans retard et sans faiblesse11s aces Mais a l'heure ou paraissaient ces li notre malheureux pays etait deja 8a a, gees, le sort de IM U DE FUSION enJe dis en Mauiare de avoir une, c'est le lec eurrluin, car si non Je r lime emets done m6me qui la dolt torten, le a l opinion publ ? d"duira bonne dossier que ie ~ -8tre bje a !' Projette of Dossier utile , j de s ade! mossier abjcca de que lanu6re s a conviction ! ibl de ompread re que lot un dreMe qu'il n'' car it tou'o ancunes ou des des passions est' ! urs les interats partis6gofsmes Goat s' pm tisanes, Je Me rliers, fuse, accompagneat Parlant d'av jet- Afais re sujet dansd one nsefus' mbi0Le s c >z n a pas considdrersa Pas celui annee ou d' av s son ttoutes les anaCe3 ua nd a de r n'ece Male: oil qUl de 1919 it ei t n' les ont Ommes que, de 1919 vout 1us ?squ at ation a 1940 Celui de et pourgPas taut i i non, que 1 on gm'ex p ent pu e$gir et you et civils de sues di$arentste Comment aators debOnne voloutd essifs, convent taut de chefs t donnaco~pateats et Meane visiblement insuf to aua v6rit,6 qu une armbe ~ fatelc est que, de fa,,,,, Joats d'preave. livriae a? A,_~r. a9uat an, ran, d4 arnte e, ctttp ale rcoisme Intrigues politicie~haesnt pauvre, t t6t Mme une Merv , tant6t co .t . elon la foru3e ~ur ef de Profits par.,_ de a Selo I pro., Pitt0e tie Pour regttlns de iace, irl en p agvait 1937 tro , Par P de qui Ii y avait France trop 't'eller de tech t des' amende er iciens Gout par surcratt de ces grill 6orie P rsonaelle. aucaa ne vfalait sett, l'igpai' quand elles se ' consnce fa tale seance, En ft, it T vat IIt agents err, on le F nVais Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 ne pretant aux problemes de l'air qu'une attentiuii su- perficielle et pensant que la virtuosite des pilotes pou- vait suppleer a la science, a la culture d'un ? as * de la production ou de l'organisation aeronautique. C'est ainsi que nous ffimes une rninorite infime a an- noncer le triomphe de I'aviation offensive, de I'aviation d'assaut et qu'on ne voulut pas ecouter ceux qui deman- daient entre autres la creation de formations de para- chutistes. Personne en France, avant 1940, ne croyait an role capital, daps certains cas decisif, que I'aviation joue- rait dans un conflit; tres peu de Frangais, it est vrai, croyaient sincereinent a l'eventualite meme d'un con- flit, et pour le cas oii it se serait produit, on pensait titre suffisamment protege par la ligne Maginot, synthese de toutes les experiences de la grande guerre. Son exis- tence, a elle seule, prevenait toutes les inquietudes. On n'envisageait pas, meme de la fagon la plus lointaine, qu'un doute put s'eiever a son sujet. Cc dogme si solide s'est pourtant evanoui en quelques jours. Quelle force aerienne n'aurait-on pas constituee, si l'on avait cru a 1'aviation, comme on croyait aux forteresses? 11 est vrai que pour insuffler cette foi an public, it eut fallu des animateurs, des propagandistes. En Alle- magne, en Italie, l'idee de fair avait rayonne en nimbe autour de deux hommes qui, par leur carriere et leur position, apparaissaient comme des figures de legende. Aucun de nos heros de l'air n'avait connu pareille fortune: it ne leur avait pas meme ete donne d'ajouter a leurs exploits dans le ciel, ces succes de 1'eloquence ou de 1'ecriture, si necessaires dans un pays comme la France at qui oat Want ncontrihilP a rP_pa_ndre less doc- trines d'un Foch ou d'un Lyautey. La propagande par la presse etait elle-meme defec- tueuse, inoperante. Sans doute, les journaux annon- taient aver diligence les moindres performances, don- naient une large place aux grands raids aeriens. Mais, des details techniques, publies sans explications com- plementaires, des reportages romanesques, consacres presque uniquement aux personnel, ne pouvaient faire 1'education du public; pour celui-ci I'aviation restait un sport magnifique dont les donnees lui e'taient beaucoup plus mysterieuses que celles de la boxe on du foot- ball. Telles furent donc, a mon avis, les causes reelles de ce grand drame: rapacite des affairistes, rivalites de coteries, antagonismes des techniques, et an fond de tout, faute de lumieres, 1'inattention du grand public. On congoit, des lors, qu'il nous aft ete impossible, a nous, parlementaires ou jcurnalistes, officiers ou inge- nieurs, bien que de plus en plus nombreux, sinon de sous faire entendre, du moins d'obtenir que l'on chan- gefit de methodes ou de climat. Nous avions contre noun les routines, cheres aux timores, favorables aux pares- seux, l'habilete de certains pirates, les truquages de certains pretendus experts, la suffisance arrogante des incapables, les firs de barrage de ceux dont nos curio- sites et nos critiques menacaient les situations acquises ou les avancements et les benefices esperes. Je n'ai pas oublie la hauteur dedaigneuse avec laquelle parfois on me traitait c d'excite a, d' c alarmiste a lorsque je for- mulais des craintes ou des hypotheses que les evene- meats, par la suite, ont malheureusement trop justi- flees. J'avais annonce que ce livre ne serait pas un roman. Les pages qui precedent ne font que rappeler ce que j'ai dit et ce que j'ai fait, les dates auxquelles le 1'ai fait et je 1'ai dit. Si Von a fu chacun des textes gui com- posent cet ouvrage, en observant la date de sa paru- tion, on reconnaltra je 1'esp6re que, taut pour les be- soisa de l'arm&e de fair que pour is facou dont les operations militaires se darouleralent, j'ai judicieu- sement, et en temps voulu, suggere, critique, averti, prEvn. Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415ROO6300080001-2 La ti the que je m'etais assignee eat maintenant ache- vee. Parmi tant d'amertumes et de souffrantes que je partage avec mes compatriotes, ells me laisse in conscience d'avoir servi de toutes men forces, de mon inieux, !'aviation de mon. pays, es'est-h-dire mon pays lui-meme, mon pays qui a Cant donne de bravoure et de genie, de science et de courage a la conquete de !'air, et dans lequel, nul n'en saurait doutt r, 1a liste glo- rieuse nest pas close des pionniers at des heron du ciel. Paris, le 15 juillet 1941. PafsTACa . . ................................ 5 Avant-pro;ioa ............................ 7 Le Ministere de !'Air .. . 11 Une reorganisation des services du Ministere de !'Air s'impose sans retard ......... . 15 Le nouveau statut du Ministere de !'Air ........ 19 La verite sur notre aviation, oaf, male Tien que la .......................... verite . . . .. ..... 26 Nous n'avons qu'un materiel ridiculement, tragi- quement insuffisant . . . ...................... 32 Un curieux incident: je din (300.000), le Minis- tre s 30.000 s .. ..... .. 44 Le gouve:?nemeut ne vent pas que je I'interpelle. 47 Un article qu'aucun journal n'accepta de pnblier: t On ne sort pas assez d'avions en France, telle ... ...... ...... ........ . . est la verite ! s . 61 Faut-11 designer an haut-commissaire a l'arme- ment aerien .. .. 64 J'ecris an President du Conseil: a Le desastre, s'il y, avast Is. guerre, serrit promis A notre aviation telle qu'elle est s ............................ 67 - Le President du Conseil ergote sur des chiffres prealablement a arranges s . .............. 71 - Je repbte an President du Conseil: a Mes inquietu- des restent entitres! s . .. .. ... . 76 - La guerre eel ate: In detresse de notre aviation empire . . . . ................... 79 - Une bonne doctrine mais mal on incomplAtement appliques ........... 85 - Je reclame une flotte de 15.000 avions 91 - Telle que pourrait titre l'organisation de l'Armee de !'Air . .. .. 93 - Pour Ia troisieane fois, je signale an President du Conseil Is situation a lamentable s de notre aviation .... ................................ 96 - Responsabilite des services: oui, mail aussi res- ponsabilite de l'industrie . ..... ..... 103 - Les Commissions de !'Air du Sinai visitant leg Armees ? : ... ..... 105 - Le Senat se reunit en Comiie secret It 14 mars 1940. Cing fours apras, be cabinet Daladler demis- slonne .... .................................. 108 - Encore et' ton jonrs des aviot s t Mais aussi des meeanicienst .. .. .... . 118 - NAcessit6 des simplifications dons is construction aeronautique 120 - Les forces aeriesines ert presence le 10 mai 1940. 124 Redoublons d'efforts pour notre aviation et notre D C. A . ... ......... .................. 127 - 11 fant frapper Its responsables ................ 129 - Fan manlere de conclusion . 131 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415ROO6300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 ACHEVE D IMPRIMER LE 13 SEPTEMBRE 1941 PAR DERMONT IMPRIMEUR 22, RUE 'DU FOUR. 22 PARIS Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 50X1-HUM Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2 Declassified in Part - Sanitized Copy Approved for Release 2012/03/13: CIA-RDP83-00415R006300080001-2