FEDERATION SYNDICALE MONDIALE PUBLICATION
Document Type:
Collection:
Document Number (FOIA) /ESDN (CREST):
CIA-RDP83-00415R006200180004-9
Release Decision:
RIPPUB
Original Classification:
C
Document Page Count:
57
Document Creation Date:
December 14, 2016
Document Release Date:
March 26, 2001
Sequence Number:
4
Case Number:
Publication Date:
October 12, 1950
Content Type:
REPORT
File:
Attachment | Size |
---|---|
CIA-RDP83-00415R006200180004-9.pdf | 9.39 MB |
Body:
-Approved For Release 2001/04/01 f CIA-RDP83-00415R006200,180QQ4-%
? Y~~ 51 1. 6
Ziiiiiiiii &A 46 - b 1 CLASSIFICATION CONFIAE T4L/.P tTQL - U.S. OFFICIAL:9 ONLY
CPYRGHT
CENTPAL IN rELLIhENCE AGENCY REPORT NO.
INFORMATION REPORT CD NO.
COUNTRY Belgium
SUBJECT Federation Syndicale M.ondiale Publication
DATE DISTR.
12 October 1950
NO. OF ENCLS.
1
(LISTED BELOW)
25X1X SUPPLEMENT TO
REPORT NO.
1. Attached for your retention is the May 1950 issue of the monthly review of
information and doou entation of he Federation Syndica..e Yondiale, entitled
Le Mouvement Syn.dical Aondial.
The attached document is.unclasaified.
4 k,
Attachment: 1 53-page document
CLASSIFICATION 0 : TFIJE -TIAL/CONTROL - U.S. : FFICIALS ONj.Y
SECRET CONFIDENTIAL
Approved For Rele AdDW04LT6iOM-I F1U3EflU415R006200180004-9
OFFICE OF O
IGIN - - -
REPORT NO.
DATE OF DISTRIBUTION
VALUE
EVALUATION OF CONTENT
I I A
I B
I C
I D
I_I E
I F
CONSIDERABLE VALUE
OF VALUE
SLIGHT VALUE ONLY
NO VALUE
ALREADY SUFFICIENTLY KNOWN
NO DATA PERMITTING ASSESSMENT
I_I 1
I 12
II 3
I 4
I I 5
I I 6
CONFIRMED BY OTHER SOURCES
PROBABLY TRUE
POSSIBLY TRUE
DOUBTFUL
PROBABLY FALSE
CANNOT BE JUDGED
COMMENTS:
ff.'s
SIGNATURE
DIVISION
DATE
DEP ~ ~/~ Q e Sal 00 1TH~1 ICER.
FORM1NO. 70-10 UNCLASSIFIED RESTRICTED CONFIDENTIAL SECRET
AP. 950
J 5 qmpal 1950
roved For Release 2001/04/0,1 :CIA-RDP83-00415R006200180004-
PPEVUE IfNSUELLEd /NfogHATIONetdeggtUHENTATIoN
DE &A
0MMA.[P ,
,f-1 If est necessaire que les Unions
Internationales de Syndicats parti-
cipent encore plus activement au
mouvement des Partisans de la
Paix. Il leur incombe de contribuer
a crier et a mobilises l'activite des
Gomiles de Defense de la Paix
dans les entreprises et les institu-
tions, de faire participer dans les
rangs des combattants pour la Paix
les couches les plus larges de la
classe ouvriere, d'organiser des ac-
tions communes de differents deta
chements du proletariat sur la base
de la lutte commune pour la Paix,
l'indi.pendance rationale des peu-
ples et les droits economiques et
sociaux des travailleurs.
(Resolution de la Conference
Consultative des Unions Internationales
de S)ndicats, Budapest, 10-14 Mai 1950)
LA CONFERENCE CON ULTATP
ctes Unions Internationale.,
de Syndicat.;
1, ill [,'.JTTE, POUR Lip 'AIX
La Commemoration ou I- NlrH
gravers le Wi ande
; telques Lecons cl(4s ieve.?w
{les Dockers d`t-avers
et de Londir s
pro)et de lol a:.-. iste
on Austr;afj~-s
L'~.ppel de Murr. 83-00415R006200180004-9
La Conference Consultative
des Unions Internationales de Syndicats.
(Departements Professionnels de la F.S.M.)
10-14 Mai a Budapest
Le Monument
de la Liberation
A Budapest
La Conference Consultati-
ve des Unions Internationa-
les de Syndicats (Departe-
ments Professionnels de la
F.S.M.) s'est ouverte le 10 mai
1950 au .
G, Di Vittorio souligna que, dans cette nouvelle etape,
les U.I.S. doivent renforcer leur propre structure et leur
direction, coordonner et developper la lutte des travail-
leurs de chaque industrie, en unissant les revendica-
tions immediates des travailleurs pour le pain, pour des
conditions de vie et de travail meilleures, pour les drolts
syndicaux et la securite sociale, avec les buts generaux
de la F.S.M., c'est-a-dire avec la lutte pour la defense
des drolts et des libertes democratiques, contre la reac-
tion, pour la defense de la paix.
Le camarade Di Vittorio fit ressortir que 1'importance
exceptionnelle de cette conference provenait des chan-
gements qui sont en train de se produire dans la situa-
tion mondiale, dont la caracteristique essentielle est
l'existence, d'une part, d'un groupe de pays socialistes
et de Democraties Populaires ; ces pays representent les
forces de la democratic et du propres, dans lesquelles le
developpement economique est sans precedent, le ch6-
mage a etc aboli, et les travailleurs atteignent un niveau
de vie de plus en plus eleve, aussi bien dans le domaine
culturel que dans le domaine materiel. Et, d'autre part,
le fait quo les imperialistes anglo-americains augmen-
tent ouvertement et cyniquement leurs preparatifs de
guerre, alors que les pays places sous leur contr6le con-
naissent de plus en plus le chbmage, la depression, et
une augmentation constante des profits capitalistes au
moyen dune exploitation intensive des travailleurs.
>.
Insistant une fois de plus sur le danger le plus grave
qui existe dans la situation presente : celui d'une nou-
velle guerre imperialiste, it ajouta :
Ce n'est plus seulement la guerre imperialiste de
toujours, pour la domination economique,, pour la con-
qutte des marches et de nouvelles sources de matieres
premieres. Cette guerre est preparee par les milliar-
daires des monopoles et des trusts anglo-americains
avec un caractere direct de guerre de classes. Ces mes-
sieurs ne veulent pas tolerer 1'existence de I'Union
Sovietique et des pays de Democratic Populaire. Its ne
veulent pas tolerer qu'une partie toujours croissante du
monde se libere de la misere, du chOmage, de tour les
fleaux physiques et moraux qui derivent de cette situa-
tion de misere pour des couches toujours plus larges de
la population, et meme pour les couches moyennes,
dans tous les pays capitalistes a.
Soulignant que chacune des Unions Internationales
de Syndicats doit preparer son plan specifique, dans son
industrie respective, afro de lier etroitement la lutte
pour le pain et les revendications economiques a la
lutte contre la reaction pour la defense de la Paix, G.
Di Vittorio exprima sa certitude que le prole-
tariat mondial, sous la direction de la F.S.M., remplirait
ses taches avec un tel courage, une telle tenacite et au
besoin un tel heroisme, qu'il remporterait de nouvelles
victoires, conquerrait de nouveaux droits, de meilleures
conditions de-vie, de meilleures destines pour les tra-
vailleurs, et. qu'il saurait sauver et conquerir les liber-
tes syndicales et democratiques, sauver la Paix, pour
le monde entier.
SALUTATIONS DES SYNDICATS
ET DU GOUVERNEMENT HONGROIS
Apres l'inauguration de la Conference, le camarade
Jozsef Harustyak, president du Conseil Central des
Syndicats Hongrois, a salue les delegues au nom des
Syndicats de son pays, soulignant particuli8rement le
role des Unions Internationales de Syndicats dans la
lutte pour la Paix et pour 1'unite syndicale internatio-
nale.
C'est le camarade Janos Kddar, Ministre de l'Inte-
rieur, qui a apporte a la Conference les salutations cha-
leureuses du gouvernement hongrois.
Il a declare que le peuple hongrois considerait com-
me un honneur de voir Budapest choisi comme lieu
d'une telle rencontre. Les syndicats hongrois se deve-
.'loppent sans cesse, ce qui est tout a fait normal puis-
clue le gouvernement hongrois represente i'alliance de
la classe ouvriere et de la paysannerie laborieuse.
Il a ajoute que le peuple hongrois appuie pleinernent
le travail de la F.S.M. Il existe deja en Hongrie 26.500
Comites de Defense de la Paix et 7 millions de person-
nes ont sign l'appel du Comite Mondial des Partisans
de la Paix pour l'interdiction de l'arme atomique.
Il a conclu en souhaitant le plus grand succes a la
Conference et en assurant tous les delegues de la
volonte du peuple hongrois de faire de son mieux pour
que les delegues se sentent en Hongrie vraiment comme
chez eux.
La seance du matin s'est terminee par les salutations
apportees par des delegations de 1'usine metallurgique
Rakosi Matyas, de l'Association Democratique des
Femmes Hongroises et de 1'Association des Pionniers
Hongrois.
Les A.ctivites et les Tach.es
des Unions Internationales de Syndicats
RESUME DU RAPPORT' DE B. GEBERT
A la seance de. l'apr6s-midi du 10 mai, le camarade
Boleslaw. Gebert, Secrotaire de la F.S.M., charge des
Departements Professionnels, presenta son Rapport sur
u Les Activites of les Taches des Unions Internationales
de Syndicats) x.
B. Gebert rappela les decisions du II, Congres Mon-
dial de la F.S.M., relatives a, la creation des. Unions
Internationales de Syndicats, les Conferences Consti-
tutives suecessives pour la realisation de ces decisions,
et les grander lignes des programmes adoptes par ces
Conferences. ?Ii souligna q,ue, en plus des organisations
syndicales dont les Centrales.Nationa.les sont affiliees
O. la F.S.M., 11 existe un certain nombre de Syndicats
directement affilies aux Departements Professionnels
respectifs, dans les pays dent les Centrales Nationales
so sent retirees de la F.S.M., et it donna la liste, deja
fort importante, de ces organisations.
Approved For Release 2001/04/01
Passant en revue leurs activites, aussi blen dans lever
domain professtonnel specifique que dano faction
generale pour la defense de la paix, it montra que les
U.I.S. ont appele leurs millions de membres a signer
l'appel du Comite? Mondial des Partisans de la Paix
pour 1'interdiction des armes atomiques. En outre, au
tours des derniers moist, un mouvement puissant, et qui
ne cesse d'augmenter, s'est developpe parmi les doc-
kers, les travailleurs des transports et d'autres indus-
tries, qui ont refuse de transporter .et de manipuler le
materiel de guerre. Ces activites concretes pour Is
defense de la paix devront s'etendre jusqu'a comprendre
toutes les professions et toutes les branches d'indus-
trie ; et 11 est necessaire d'organiser la solidarite affec-
tive avec les travailleurs qu.i se trouvent ainsi en pre-
miere ligne de la lutte contre les prep,aratifs de guerre
imperialiste.
Les Unions Internationales de Syndicats ont organise
CIA-RDP83-00415R006200180004-9
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G. DI Vittorio prononce le discours d'ouverture de la Conference.
cette solidarite effective envers les travailleurs en greve
dans leurs branches respectives ; ainsi, par ?exemple, au
cours de la greve recente aux usines de pneus et caout-
chouc Michelin en France, lorsque 1'U.I.S, des Indus-
tries Chimiques, recemment constitute, a.pporta son aide
materielle aux grevistes et informa les travailleursi des
usines Michelin dans les autres pays. C'est lb, une forme
d'a.ctivite quit pent devenir typique pour chacune des
U.I.S. ; on Y. volt la solidarit8 Internationale mise en
pratique, et faction en faveur des grevistes dans leur
lutte contre un cartel international qui exploite d'au-
tres travailleurs dans de nombreuses contrees d'Europe
et d'Asie.
Examinant les premiers resultats de la cooperation
entre le Departement Economique et Social de la F.S.M.
et les U.I.S., B. Gebert fit un resume des Conferences
Internationales auxquelles la F.S.M. await ete represen-
tee par des membres des Unions Internationales de
Syndicate. Parmi ces Conferences it faut titer le Comito
Siderurgique de la Commission Economique Europeenne
(Geneve, septembre 1949), la Commission des Trans-
ports Terrestres de la Commission Economique Euro-
peenne (Geneve, decembre 1949), la Commission des
Industries Chimiques d,u B.I.T. (Geneve, avril 1950), et
la Conference Internationale de 1'U.N.E.S.C.O. sur 1'Edu-
cation des Adultes (Elsinore, juin 1949), ainsi que la
Conference Generale de l'U.N.E.S.C.O. Paris, septem-
bre-octobre 1949). Il rappela egalement comment le
camarade Jourdain, qui representait la F.S.M. A la 3e
Session de la Commission du B.I.T. pour lee Industries
Mecaniques (Geneve, novembre 1949), avait ete empe-
cee de prendre one part active aux travaux de cette
Commission par la poignee de bureaucrates, nommes
par lee gouvernements. qu?1 pretentent representer le
syndical, Arthur Deakin. En depit
de toutes les manceuvres des reactionnaires, la force
des travailleurs et des masses popula.ires s'accrolt de
jour en jour.
Le rapporteur montra que le travail des Departements
Professionnels ne pouvalt se realiser d'une maniere
adequate si les U.I.S. n'organisaient pas l'appui massif
envers les peuples coloniaux et dependants en lutte
pour leur liberation nationale. Une cooperation plus
etroite entre les Departements Prof essionnels et les syn-
dicats de ces territoires est de plus en plus necessaire.
It est egalement essentiel que les programmes des
Unions Internationales de Syndic'ats solent largement
diffuses parmi les travailleurs des pays dont les Cen-
trales Syndicales Nationales ont quitte la F.S.M.
L'experience a montre, en outre, qu'une cooperation
plus etroite est egalement necessaire entre les diffe-
rents Departements Professionnels et le Secretariat de
la F.S.M.
Les differences Unions Internationales de Syndicats
doivent recevoir de leers organisations affiliees une
information beaucoup plus complete et plusi suivie sur
les problemes concrets de leurs industries respectives
et sur le propre travail de ces organisations.
Par ailleurs, les Comites Administratifs des U.I.S.
doivent coord.onner et populariser les activites des
Comites de' Defense de la Paix dans les usines et ate-
liers.
Un travail collectif plus suivi est egalement neces-
saire entre les membres des Comites. Administratifs. Une
aide speciale devra titre fournie a ceux de cesi membres
qui resident dans les pays capitalistes et colonlaux.
L'activite entiere de chacun des Comites Administratifs
d.evra titre elargie, afin d'y rallier le plus grand nombre
possible de travailleurs dans chaque pays.
Les Comites Administratifs devront etudier la ques-
tion de l'aide a apporter aux syndicats en Asie, en
Afrique, en Amerique Latine, pour la formation de
federations nationales d'industries lb, otY n'existent
encore que des syndicats locaux.
It est necessaire de publier des bulletins d'informa-
tion pour chaque U.I.S., qui refletent vraiment les pro-
blemes et les conditions de vie des travailleurs ?dans les
differentes industries. Le but de c-es publications devra
titre :
< Lutter pour 1'internationalisme proletarien,
pour la solidarite de tous les travailleurs et l'uni-
te syndicate ; lutter contre les diviseurs et contre
les briseurs de greves au sein des syndicats res-
pectifs ; lutter contre les instigateurs de guerre
et pour la defense de la paix. >>
B. Gebert suggera que les Comites Administratifs
convoquent des conferences reunissant les travailleurs
employes par un meme trust ou cartel international,
afin d'etablir des programmes communs de revendica-
tions. De telles conferences constitueralent un moyen
de cimenter l'unite et la solidarite Internationale.
Rappelant des paroles de Louis Saillant sur la lutte
des travailleurs pour la paix, B. Gebert souligna l'im-
portance qu'il y a pour les. De:partements Profession-
nels a pour
les ports de Marseille, Genes, Savona et Vado-Liguria,
et an cours de laquelle des plans furent dresses pour
concurrencer - aux depens des trava,ille?urs - des ports
du Nord de l'Europe. Quelques sours plus tard commen-
cait I'offensive contre les conditions de travail des doc-
kers de Marseille; en meme temps des mesures etaient
prises pour exercer des represailles contre lee dockers
qui avaient refuse de charger du materiel de guerre sur
lee bateaux a destination du V1e iam.
La lutte parallele pour la defense: del la Paix et pour
l'arnel.ioration des conditions economi-quest a occasionne
un certain nombre de groves importa.ntes dans plusieurs
pays, au, tours desquelles la solidarite internationale a
eu un grand role a jouer. Dans chaque cas lea marins
et les dockers ont eu a faire face non seulement aux
patrons et aux forces de police mobilisees par les gou-
vernements capitalistes contre lea grevistes, macs aussi
aux dirigeants reactionnaires de ]a soi-disant Federa-
tion Internationale des Transports, qui organise des
bandes de briseurs de groves afro d'assurer le decharge-
ment des armes en provenance des Etats-Unis.
Malgre cola, lee marins, de meme quill y a 30 ans, se
sont places a 1'avant-ga:rde de la lutte pour la paix. Les
dockers de France, de. Belgique, des. Pays-Bass et d'au-
tres pays luttent heroiquement contre lee preparatifs
d'une nouvelle guerre mondiale et se refusent a de'char-
ger le materiel de guerre envoye par lea Etats Unis.
L'Union Internationale des Syndicats de Marins et
Dockers appuie energiquement cette activite, et en
rr@me temps elle accomplit un travail tree important
pour I'amelioration des conditions de travail et de 1a
situation economique de see membres.
SEANCE DU It MAI 11,50
be camarade Anton DITCHEV (Bulgarie), Secretaire
de 1'U.I.S. des Travailleurs de l'Alimentation, des Ta-
bacs, Boissons, Hatels, Cafes et Restaurants, presenta
un rapport sur 1'activite de son Departement Profes-
sionnel.
Il rappela le travail effectue et 19s premiers resuitats
obtenus dans l'etablissement des relations avec les orga-
nisations syndicales de nombreux pags, dans .la popu-
larisation des buts de I'U.I S. et de son programme d'ac-
tion concrete pour l'ameliora,tion des ccr ditions d'exis-
tence des travailleurs, pour is lutte contr. toute sorte de
discrimination, ainsi que polar is sauvegarde de is paix
du monde. Il cita des exemples du combat mene par
les syndic.ats des pays capitalistes et coloniaux pour la
realisation de ces buts.
Son U.I.S. a recu une aide considerable pour l'accom-
plissement de see ta.ches des syndicate de Chine, de
Hongrie, de 1'U.R.S.S., de France, d'Italie, de Pologne,
de Roumania, de Bulgaria et de plusieurs autres pays.
Le camarade Ditchev declara que 1'echange d'infor-
mations et d'experiences avee lea autres U.I.S. au, tours
de cette Conference serait d'une tres grande valour pour
tons et aideralt puissamment a l'accomplissement des
decisions de 1a F.S.M.
Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9
$ Approved For Release X00'? 8I gYl _1A', M-00415R0062001 A0004-9
Le camarade Henri JOURDAIN (France), Secretaire
de 1'U.I.S. des Industries Metaliurgiques et Mecaniques,
divisa son rapport en cinq parties principales : 1'expe-
rience acquise au tours de 1'activite de son U.I.S. ; les
faiblesses et les insuffisances dans le travail effectue
jusqu'icl, et leurs causes ; ley objectifs essentiels du plan
de travail de l'U.I.S.; les mesures d'organisation prevues
pour le realiser ; et quelques aspects de l'aide de la
F.S.M. aux Unions Internationales.
Il cita les groves importantes, dans lesquelles plus de
3 millions de travailleurs de la metallurgie ont pris
part dans de nombreux pays capitalistes, qui compren.-
nent les Utats-Unis, le Japon, la France, l'Italie et l'Aus-
tralie, depuls que leur U.I.S. fut fondee en join 1949.
Ces groves avalent des buts communs : augmentation de
salaire, opposition aux cadences accelerees, contrats col-
lectifs, lutte contre le chbmage - celui-ci etant dii
dans certains cas a la liquidation, sous la pressi-on des
imperialistes americains, de certaines industries natio-
nales, telles que l'industrie aeronautique en France et
l'industrie siderurgique en Italie - ; la lutte pour la
defense des droits syndicaux en general, et contre la
repression accrue du patronat et des gouvernements,
qui non seulement s'efforcent de frelner faction de plus
en plus etcndue pour de meilleures conditions de tra-
vail et de plus hauts salaires, mats aussi l'oppositlon qui
se developpe contre les prep~aratifs de guerre, particu-
lierement en France.
Ces evenements confirment la justesse et la valeur
Internationale du programme adopts a Turin par la
Conference Constitutive ; toutefois, ils ont eealement
montre aue les decisions prises a Turin no l,revoyaient
qu'insuffisamment ]a rapi.ditte des rythmes Cu develop-
pement de la situation, concernant ley consequences
immediates du Plan Marshall sur le potentiel industriel
metallurgicue et mecantaue des pays marshallises, et
son utilisation aux fabrications de guerre.
L'orateur souligna comment la solidarite irternatio-
nale entre ley travailleurs de la metallurgic s'etait inten-
sifiee a travers le monde, a l'annel de l'U.I.S. Il cita
comme exemnl's la grove des travailleurs de la sideru?r-
gte aux Etats-Unis, la protestation mondiale centre les
brutalites de la police Itallenne et l'a.ssassinat de tra-
vailleurs metellurgistes a Modone, a Brescia. et d'au?tres
encore. Des liens plus etroits se sont etablis avec les
metallurgistes des pays imnerialistes, narticulierement
entre ceux de France, de Belgique. de, Grande-Bretaene
et de Hollande. et des grounements de travailleurs pro-
gressistes aux Etats-Unis. Les-travailleurs de la metal-
lurgie de Manchester ant diffuse et annuye i'Appel du
1"r Mai lance par l'Union Internationale.
En ce aiii concerne la creation de Comites d'usines
pour ]a Defense de la Paix. dans de nombreux nays leur
nombre est encore insuff+sa.nt Pt un grand effort devra
titre fait dans cette direction. Selon l'exnerience acquise
depnis 1'etahltssnmpnt de Cornitbs de Liaison dars ley
pays dont les dirleeantc svndicaux rAaetionnaires ont
essavb ii'lsol"r ]Ps travailleurs de la FS.M,, nar exemnle
en Orandn-Bretagne, darns In S'rre et en Belainue. les
vaetes possihilites qui existent n'ont nay ete nieinemPnt
utllisees. L'orateur ana.lvsa ley causes de ces insuffi-
sances et la maniore dent 11 faudrait y remedier.
Certaines Initiatives prises par l'U.I.S. ant puissam-
ment aide a augmenter son influence parmi les travail-
leurs de la metallurgie dans differents nays ; ainsi, par
exemole, le programme specifiaue et concret. de reven-
dica.tions communes aux travallleurss de ('automobile
dans tons les nays canitalistes, programme etabli A 1'oc-
easion d'une Conference Internationale des Travailleurs
de 1'Antomobile out out lieu en France. et a laa,uelle par-
ticin'erent des renresentants ouvriers d'un certain nom-
bre de nays. Ce programme a fourni une base pratique
pour une action Internationale commune.
Une telle action est particuliorement necessaire dans
la periode actuelle, ota ley grands trusts et cartels se
developpent .a 1'echelle Internationale. Une des pre-
mieres mesures a prendre dolt titre Petablissement de
liens plus etroits entre les travailleurs des usines d'une
m@me firme repartis sur les differents points du see-,
tour capitaliste.
Le camarade Jourdain analysa, a la lumlore des pre-
miers resultats obtenus par son U.LS., less faiblesses qui
etaient apparues au tours des differentes formes d'ac-
tion entreprises. Une des principales faiblesses est la
penetration insuffisante do son influence et de son
materiel d'information parmi les masses de travailleurs
de la metallurgic dans les pays dent les organisations
syndicales no sent pas affiliees a la F.S.M. ; insuffi-
sances eealement dans 1'organisation de Comites de
Liaison actifs dans ces m@mes pays.
Meme parmi les organisations affiliees, dans de nom-
breux cas, leurs directions ont encore insuffisamment
considers que ley questions internationales falsaient
partle integrante de lour activate generale sur le plan
national. Leurs rapports aver le Secretariat de 1'U.I.S.
sent encore insuffisants ; elles ne se sent pas suffisam-
ment penchees sur les activites syndicales specifiques
sur le plan professionnel et a l'echelle Internationale.
Mais son propre Secretariat doit lui-meme exercer
1'auto-critique. Il ne s'est pas adapts aver assez de
promptitude aux particularites du travail syndicial inter-
national et a la solution opportune des problemes d'or-
ganisation. Il n'a pas suffisamment stimule ley membres
du C'omite Administratif a participer d'une fia.con plus
active au travail collectif, a la critique du travail
accompli, par consequent a comprendre lour pleine res-
ponsabilite en tant que dirigeants d'une organisation
Internationale dans les circonstances presentes.
Une autre falblesse do son Secretariat a ete, le travail
insuffisant d'organisation dans les pays non a.ffiltes, dr3
au fait que ley membres du Comit,e Administratif n'ont
pas et? appele:s a se rendre sur place poury etudler les
conditions. S'il est vrai que dans la plupart des cas,
cola a ete fait pour economiser des frais de voyage, de
telles economies se sont averees inopportunes ; elles ont
conduit le Secretariat de PUTS. a se reposer beaucoup
trop sur le travail de la F.S.M. dans ce! domain.
Le camarade Jourdain souligna que les canitalistes
cherchaient a agnraver encore la situation deja tres
difficlle des travailleurs. Actuellement. sous- le mot. d'or-
dre fallacieux de 1'elargissement de la production, ils
ont engage une eampagne pour l'intensification ?les
cadences de travail, out a deja donne, comme result.at
un accroissement du ch6mage et de la mispre dans les
pays canitalistes. En outre, lee capitallstes elaborent un
plan_ de transfert des urines dans des nays comme ceux
de l'Amfirtnue Latine. Un accord a deja etk ccnr.lu sur
le transfert. de certaines usines d'automobiles de 1'Ita-
lie au Bresil.
La centralisation monopolists se renforce en memo
temps aue la finance americaine etend sa mainmise
suer 1'econotnie des pays marshallises. Le plan strate-
glaue nour le < Combinat Ruhr-Lorraine i on est un
exemole. La migration des travailleurs se prepare a
une echelle massive, sous la direction des chefs du Plan
Marshall, en rapport etroit avec les obiectifs strate-
giques des fauteurs de guerre.
Enumerant les tAches out se nosent devant l'U.I.S.. R
cita : ]a lutte contre les fabrications de guerre faction
centre l'intensification des cadences de travail : la cam-
pagne svstematinue centre ley agissements des diri-
geants scissionnistes des viecx Secretariats ProfPssion-
ne]s ; le renforeement de notre travail pour amener de
nouvelles; organisations dans ]es rangy du Departement
Professionnel : la diffusion de In verite sur la situation
reelle et ley conditions de vie des travailleurs en Union
Sovitstioue et dans ley Democraties Ponulaires. oA des,
proerAc et des Innovations remarnuables se develonnent
actnellement dans le d?nmaine industriel, ant dovraient
ECtre largement popularises parmi ley travailleurs d'une
memo industrie dans le monde entier.
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Les delegues suivent attentive=
ment la discussion du Rapport
Les conclusions tirees par le camarade Jourdain de
son examen detaille des realisations et des faiblesses
de son U.I.S. se. rapportent au renforcement de son
prop-re Secretariat ainsi que du travail collectif du
Comite Administratif. Rappelant les remarques deja
faites a cette Conference en ce qui concerne ,l'aide de
is F.S.M. aux U.I.S., ii souligna 1'importance. du pro-
bleme des directions, et du fait que les cam.arades qui
avaient assume la responsabilite de diriger chacune des
U.I.S. devaient comprendre clairement le role, les taches
et les perspectives presentes devolus a chaque U.I.S. Ce
resulta.t no sera pas obtenu; magiquement, it faudra un
certain temps et de 1'experience. Mats ce resultat sera
obtenu d'autant plus rapidement que la F.S.M. mettra
tout en oeuvre pour alder les dirige-ants des U.I.S. a voir
plus clairement is perspective generale de leur travail
ainsi clue sa direction particuliere. Cette aide et cette
orintation ne peuvent venir que de la F.S.M., qui repre-
sente la somme de l'experience acquise, par ? le mouve-
ment syndical international.
Mais i'activite globate de la F.S.M. ne sera pas
seulement la somme des activites de chaque Union
Internationale. Elle sera quelque chose de plus impor-
tant, le product de ces activites. Elle depend, par conse?-
quent, dans une large mesure, des resultats obtenus par
les U.I.S. ceci veut dire clue, l'activite principale des
organes dirigeants de is F.S.M. devra porter sur 1'alde
et 1'orientation des Unions Internation.ales de Syndi-
cats..
Sous ce rapport, l'orateur estima que 1'aide et 1'orlen-
tation fournies jusan'a maintenant aux U.I.S. par le
Secretariat de is F.S.M. etaient tres Insuffisantes. Les
directives generales recemment envoyees aux U.I.S.
etaient a is foie tardives et inadequates. C'est la une
premiere mesure, macs ce n'est pas asset.
Les representants des U.I.S. reunis dans cette Confe-
rence attendalent tune aide et une orientation plus effi-
cace du camarade Gebert. L'orateu;r d?eclara que c'etait
le, le reflet ds insuffisances auxquelles it avast deja
fait allusion.
Il suggera que, dans is mesure des possibilites de is
F.S.M., 11 pourrait titre utile qu'elle, delegue sur place
pour un temps donne des camarades ca.pabl,es de con-
seiller et d'aider lee directions des U.I.S. respeetives.
Cette aide avait ete demandee u plusieurs reprises, et
elle devait titre fournie en tenant compte qu'etant don-
ne la situation Internationale actuelle des efforts con-
siderables etaient necessaires. Un effort particulier
devrait @tre fait pour les U.I.S. lee plus importantes et
les plus determinantes par rapport a la lutte pour la
paix et a 1'unite syndicale Internationale.
A cette condition, les Unions Internationales seront
certainement capables de remplir les engagements que
les travailleurs et- la F.S.M. sont en droit d'attendre
d'elles;
Le camarade Ferenc BOZSOKI (Hongrie), Secretaire
de l'U.I.S. des Travailleurs des Industries Chimiques, de-
clara que, bien que son Departement Professionnel soit
la plus jeune des U.I.S., elle a deja elargi son activite
dans trots directions principales elle a pris une part
active a la lutte pour la paix dans le monde entier elle
a renforce d'une fagon pratique la solidarite Internatio-
nale entre les trava,illeurs des industries chimiques, et
cue a 'contribue avec energie a leur lutte pour la defense
de leurs inter@ts essentiels et des libertes democratiques,
ainsi que contre 1'exploitation Intensive a. laquelle les
soumettent les grands monopoles internationaux Elie
a largement diffuse lee buts et le programme de l'U.I.S.
parrni les travailleurs de l'industrie chimiquede tous les
pays.
Des Cornites Permanents pour la Defense de la Paix
ont ete trees et se multiplient dans lee usines de pro-
duits chimiques d'url grand nombre de pays ; its pren-
nent une part active a la campagne mondiale entre-
prise par les Partisans de la Paix contre tous lee
fauteurs de guerre et leurs agents; declares ou deguises.
Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9
.. T STi i~RI'i
Appt'oded rvr-rei~useMU-1 . t3- 2AA-1-8A$04-9-- -----
Comme exemple de la solidarite Internationale que
l'U.I.S. a demands a tous les syndicats affilies d'orga-
niser, it cita 1'envoi d'un demi-million de francs fait
par la Federation des Travailleurs des Industries Chi-
miques de Hongrie aux grevistes des Usines Michelin en
France. Les travailleurs employes par le trust Michelin
dans d'autres pays ont egale?ment participe a cette
action ; ainsi lea travailleurs de l'usine Michelin a Turin,
en Italie, ont arrste le travail pendant une heure le
20 avril pour exprimer leur solidarite a letzrs camarades
frangais, et ils ont retards 1'ex6cution des commandes
que l'usine frangaise Michelin avait passees a sa suc-
cursale italienne dans le but de briser la greve de
Clermont-Ferrand.
Il indiqua certaines faiblesses dans le travail realise
jusqu'ici, particulierement en ce qui concerne les rela-
tions entire le Secretariat de l'U.I.S. et les organisations
affiliees dans certains pays, ainsi que 1'information
insuffisante reque par le Secretariat concernant la
situation, les conditions de travail et les problemes spe-
cifiques des travailleurs des Industries chimiques dans
ces differents pays.
V. BEREZINE (U.R.S.S.), Vice-President de l'U.I.S. des
Industries Metallurgiques et Mecaniques, montra com-
ment la crise s'accentuait dans les pays capitalistes,
en aggravant la situation deja difficile des travailleurs.
Environ 45 millions d'hommes et de femmes se trou-
vent deja en ch6mage total on partiel; ce qui signifie
qu'avec leurs families, plus de 150 millions de personnes
sont condamnses A. la misere et aux privations. Le
niveau de vie des masses travailleuses est constam-
ment reduit, pendant que lee impsrialistes cherchent
une issue A. la crise en intensifiant leurs preparatifs
de guerre. Sous la pression des Etats-Unis, les pays
capitalistes augmentent leurs budgets militaires aux
dspens de la production de paix, des services sociaux
et de ].'education publique.
Soulignant le contraste entre une telle situation et
cells qui existe en Union Sovietique et dans les Demo-
craties Populaires, oil tout est subordonne a une sco-
nomie planifiee pour le peuple et a 1'ej6vation de son
niveau de vie, le camarade Berezine cita des faits et
des chiffres qui montrent dans quelle mesure l'Union
Sovietique a non seulement reconstruit, macs mis en
activite de nouvelles entreprises industrielles et sur-
passe le niveau de production atteint avant la guerre,
en msme temps que lea prix des denrses alimentaires
et des produits de consommation staient reduits trots
this deja depuis la fin de la guerre,
Pour faire face aux evsnements qui se deroulent
actuellement, un renforcement imme?diat de l'unite de
la classe ouvriere est nscessaire afin de mener victo-
rieusement la lutte pour lee interets vitaux, des tra-
vailleurs, lutte qui est inseparable de cells pour la paix,
pour lee droits et libertes dsmocratl.ques. Les Unions
Internationales de Syndicate ont un r6le important a
jouer dans cette lutte, et leur creation s'est averse
nscessaire et opportune. Elles apportent un appui
moral et materiel aux travailleurs dans leur combat
contre leis attaques rsactionnaires cherchant a reduire
leur niveau de vie. Les U.I.S. jouent egalement un
role important dans la campagne mondiale contre les
preparatifs de guerre, contre 1'hysterie belliqueuse,
contre lea guerres coloniales et le transport de mate-
riel de guerre ; c'est-a-dire contre les plans d'agression
de l'impsrialisme anglo-americain. Nous avons vu des
exemples recents de la repression exercee contre les
dirigeants des Unions Internationales de Syndicats :
le proces et la condamnation de Harry Bridges, presi-
dent ~de 1'U.I.S. des Marine et Dockers, aux Etats-Unis,
et lee persecutions en France contre Andre Fressinet,
secretaire de la m@me U.I.S. ainsi que la mise a la
retraite du Professeur Henri Wallon, president de
l'U.I.S. de l'Enseignement.
En m@me temps, lee dirigeants syndidaux rsaction-
nalres, qui cherchent a faire revivre les vieux Secre-
tariats Professionnels Internationaux, sont utilises
comme agents directs des fauteurs de guerre anglo-
arnsricains dans leur tentative pour dstruitre l'unite
des t ravailleurs et pour strangler le mouvement de
defense de la paix. Afin de s'opposer avec vigueur aux
ac:tivites scissionnistes et aux preparatifs de guerre,
leis U.I.S. doivent consolider l'units du mouvement syn-
dical a 1'echelle nationale et Internationale. Toutefois
ce serait une erreur que de croire que lee U.I.S. ont deja
trouvs leur place exacte dans la grande lutte generals
de la classe ouvriere. Notre Conference a ete convoquse
afin d'6valuer leur travail et, de signaler lee faiblesses
qui freinent encore lea U.I.S. dans leur orientation ?effi-
face des masses, travailleuses.
L'orateur estima que le camarade Maurice avait eu
parfaitement raison de souligner que le rapport du
camarade Gebert avait omis une telle analyse et no
presentait pas un programme d'action defini pour eli-
miner toutes les insuffisances dans le travail des U.I.S.
Par consequent, le Secretariat de la F.S.M. devra appor-
ter une plus grande attention et stre plus complete-
ment informs sur 1'activite concrete ces U.I.S., leurs
besoins pratiques et leurs faiblesses.
D'autre part, les U.I.S. n'utilisent pas a fond toutes
lee possibilitss dont elles disposent pour 1'organisation
des luttes de la classe ouvriere dans la defense de leurs
droits et de leurs interets vitaux, de la Paix ct des
libertes democratiquex.
Une des principales faiblesses des U.I.S. consiste en
ceci qu'elles n'ont pas signals avec suffisamment do
claxte les problemes concrets particuliers it chaqu:~
industrie et a chaque branche, et qu'elles ne prennent
pas une part suffisami-nent active a la lutte gensrale
de la classe ouvriere et du camp dsmocratique contre
lee preparatifs, de guerre. La situation actuelle exige
davantage d'activite dans la realisation des buts fixes
aux U.I.S. par le Congres de la F.S.M. Nous ne pouvons
etre d'accord non plus avec 1'insistance excessive
apportse a souligner le travail des U.I.S. A l'O.N.U. et
au B.I.T. L'expsrience a dsmontrs quo le fait de sou-
mettre des questions a l'O.N.U. et au B.I.T. ne contri-
bue que bien peu A. la solution des problemes vitaux
de la classe ouvriere.
L'unite dans lea rangs de la classe ouvriere est la
garantie du succes dans la lutte pour lea droits demo-
cratiques et pour les interets sconomiques des travail-
leurs, flee a une action vigoureuse pour la Paix, contre
lei fomentateurs de guerre et la. reaction impsrialiste,
Darts ce but, it faut apporter une attention parti-
culiere a 1'6largissement et a la consolidation de la
cooperation des U.I.S. avec les Syndicats dans les pays
dent lea Centrales Nationales ne sont pas affiiises a
la F.S.M. Des reprssentants de ces syndicats devraient
stre invites a assister aux conferences et aux reunions
des organes dirigeants des U.I.S. Les contacts et la cor-
respondance avec ces organisations syndicales non
affilises aux U.I.S. devraient etre plus frequents, afin
d'schanger les informations et les publications, ainsi
que des delegations de travailleurs. Ceci contriouerait
a. renforcer lee liens d'amitis entre lee peuples travail-
leurs de tous lee pays.
C'est la une tache difficile, qui exige la collaboration
active de tous lee membres des Comites Administratifs.
et aussi celle des militants de la base. Elie exige en
outre une etude attentive de la situation qui existc
dans chaque pays.
Plusieurs camarades ont soulev6 la question des
directions des U.I.S. C'est en effet un important nro-
bleme. Non seulement les dirigeants de chaque U.I.S.
doivent etre choisis avec discernement, macs encore ils
doivent avoir 1'appui des militants dans chaque pays
afin d'assurer le succes du travail des U.I.S.
Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9
Approved For Release 260 1'Tt'1'A01Rt[1 =00415ROO62 - 11
Pour rallier lea masses a nos cotes it uous faitt lut-
ter, intensifier le combat, pousser dans leurs derniers
retranchements lea scissionnistes de tout genre, agents
de l'imperialisme. Demasquer lea reactionnaires qui
cherchent a briser l'unite de la classe ouvriere, lea diri-
geants de l'Internationale Jaune, lea bureaucrates des
Secretariats Professionnels : c'est la, une des taches
necessaires et constantes des U.I.S., qui devront em-
ployer tous les moyens dont elles disposent pour y par-
venir. `
La situation Internationale exige des U.I.S. qu'elles
sans de participent
la Pax, a c lacreation et au devel ppem node
Cmmites de la Paix dans lea usines et lea entreprises,
au ralllement des larges masses de la classe ouvriere
autour de la cause de la Paix au moyen de l'unite
d'action, sur le programme commun de la lutte pour
la Paix, pour l'independance nationale des peuples,
pour lea droits economiques et sociaux des travail-
leurs. Les U.I.S. doivent participer activement a la pre-
paration du Deuxieme Congres Mondial des Partisans
de la Paix qui doit se reunir l'automne prochain ;
elles doivent organiser une vaste campagne pour 1'e1.ec-
tion de delegues syndicaux dans chaque branche d'in-
dustrie, diiment mandates par lea travailleurs.
Le collectage des signatures pour 1'appel lance a sa
reunion de Stockholm par le Comite Permanent du
Congres Mondial de la Paix demeure une des tftches
immediates lea plus importantes des U.I.S.
Le camarade Berezine declara qu'll etait cornplete-
m.ent d'accord avec le? camarade Jourdain lorsqu'il a
dit que ces taches se realiseralent avec plus de suc-
ces encore si lea organes executifs de la F.S.M. appor-
talent une aide plus effective au travail des U.I.S.
en mettant leur experience o, la disposition des Depar-
tements Professionnels et en or-ientant leur travail
pratique quotidien. C'est etre trop optimiste que de
considerer - comme certains camarades l'ont fait
que la propagande des U.I.S. a deja obtenu de grands
resultats. Les larges masses des travailleurs ne con-
naissent encore que trop peu lea U.I.S. et leurs acti-
vates.
Ii y a beaucoup a faire dans ce domaine en amelio-
rant nos publications et, en premier lieu, lea Bulletins
publies par lea U.I.S. Ces bulletins devraient etre ren-
dus plus interessants et devraient refleter davantage
les probletnes specifiques qui concernent les travail-
leurs, de sorte que lea grandes masses de la population
ouvriere les lisent aver un vif inter@t. Les Bulletins
publies par certaines Unions Internationales sont
d'une lecture difficile; trop aride et academique, ecrits
dans une forme stereotypee qui ne reflete pas la lutte
et la vie quotidiennes de la classe ouvriere.
Nous devrions infuser a nos publications un esprit
plus combatif; elles devraient fournir les reponses aux
problemes quotidiens auxquels doivent faire face lea
travailleurs; et nous devrions lea rendre si interes-
santes qu'elles puissent We passees de main on main
dans 'les usines et lea ateliers, dans lea champs, c et
lues jusqu'a ce qu'elles tombent en lambeaux >. Elles
devraient inspirer lea travailleurs, lea inciter a s'orga-
niser et a mener leurs luttes jusqu'a la victoire.
Afin d'atteindre ces objectifs, nous devons mobiliser
lea elements lea plus actifs pour qu'ils collaborenp au
travail des Bulletins des Unions Internationales de
Syndicats. < Les forces de la Democratic sont puis-
santes; aucun bloc, aucune coalition imperialiste
anglo-amercaine no pourra briser la resistance des
peuples travailleurs contre les attaques qui mettent
en danger leers droits et leurs interOts vitaux, at les
travailleurs unissent leurs forces en un front unique.
La classe ouvriere mondiale peut faire echec aux
plans agressifs your la preparation d'une nouvelle
guerre mondiale, en se rassemblant autour de la
F.S.M. et des Unions Internationales de Syndicats,
dans le camp puissant de la Paix, de la Democratie.
et du Socialisme. >
Le camarade Henri MARTEL (France), president de
1'U.I.S. des Mineurs, declara que lea perspec Ives d'ac-
tion tracees a la Conference Constitutive de son U.I.S.
a Florence, de meme que 1''analyse de la situation
faite a cette conference, concernant lea possibilites
qui existent parmi lea mineurs, se trouvent aujour-
d'hui justifiees. Mais on ne saurait en dire autant des
te,ches qui avalent ete assignees a 1'U-I.S. et qui n'ont
pas toutes ete remplies.
Certes ii existe des difficultes independantes de
notre volonte. Mais 11 y a aussi des faiblesses dans
le travail realise; et non seulement au sein du Bureau
administratif, mais a tous lea echelons de l'organisa-
tion. -
Les critiques exprimees ici par le camarade Maurice
peuvent egalement s'appliquer a d'autres U.I.S. Il est
exact qu'il existe un probleme des directions, macs it
y a egalement celui du dynamisme des hommes a la
base. Il n'est pas suffisant de tracer une ligne de
conduite juste; it faut encore qu'elle soft appliquee,
du haul en bas, jusque dans l'usine ou la mine.
L'U.I.S. des Mineurs s'est trouvee en retard pour
appeler sea organisations affiliees a exprimer lour soli-
darite envers lea mineurs americains en greve ; elle
s'est trouvee en retard pour protester contre les meur-
tres des travailleurs au Nigeria; it en est de meme
pour d'autres- mouvements qui se sont developpes de-
puis lors. Nous pouvons mettre. en contraste la promp-
titude avec laquelle lea travailleurs du Batiment dans
tous lea pays ont reagi dans lour protestation contre
l'assassinat par in police franeaise d'un ouvrier du
Batiment a Brest, sans attendre - lea instructions
venant du siege do l'U.I.S. du Batiment. C'est la un
bon exemple qui montre que lea directives d'en haut
no peuvent suffire a tout.
Le camarade Martel cita parmi lea faiblesses de son
U.I.S. le manque de liaison necessaire aver lea mineurs
des autres pays, et particulierement avec ceux des
pays coloniaux et semi-coloniaux. Une autre de sea
faiblesses provenait du fait que la solidarite interna-
tionale, dans le cas des greves de mineurs aux Etats-
Unis, au Nigeria, au Japon et en Australie, n'avait
pas ete suffisamment effective, s'etaitt exprimee beau-
coup trop sous in forme de cables et de resolutions
et pas asset sous in forme d'arret du travail dabs
d'autres pays ou de collectes de fonds pour lea gre-
vistes. L'esprit combattif montre par lea mineurs bel- -
ges, et la solidarite immediate qu'lls ont trouvee chez
leurs camarades franeais de 1'autre cote de la fron-
tiere, signalaient le bon chemin qui doit etre suivi dans
ce domaine.
Il souligna d'autres defauts, par exemple dans la
campagne pour recueillir des signatures a l'Appel de
Stockholm du Comite Mondial de la Paix, egalement
parmi lea organisations non affiliees a 1'U.I.S.; le
retard dans la lutte contre le plan Marshall, dont les
consequences no sont pas - suffisamment denoncees;
l'insuffisance du travail pratique pour faire connai-
tre parmi lea masses travailleuses des pays capitalis-
tes lea realisations et lea Brands succes de nos cama-
rades d'Union Sovietique et des Democraties Popu-
laires; la popularisation insuffisante parmi les mineurs
de l'Inde, de l'Afrique, de tous lea pays coloniaux et
dependants, do la signification des premieres grandes
victoires du peuple travailleur de Chine; travail insuf-
fisant pour eclairer nos camarades mineurs, non seu-
lement sur in situation mondiale actuelle, mais sur ses
causes et sur lea moyens Waller de l'avant. Enfin,
1'unite d'action n'a pas ete suffisamment realisee.
L'orateur souligna que l'auto-critique et 1'enumora-
Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9
iz -App-roved...For Release YMMI gY@# -00415R006200180004-9
tion de nos faiblesses devaient titre une contribution
constructive a l'amelioration de notre travail, afin
de faire face a la gravite de la presente situation Inter-
nationale. Prenant comme exemple la situation de
l'industrie charbonnfere dans le monde, Martel a com-
pare la vitalite de l'industrie et de 1'economie tout
enliere en Union Scvietique et dans lea Democraties
Populaires, avec la stagnation dans lea pays capita-
listes. Ainsi la France, par exemple, importe un tiers
du charbon dont elle a besoin, mais on m@me temps
le gouvernement frangais a fait former 55 puits. de
mine on moans de trois mois et mis plus de 50.000 mi-
neurs au chomage, comme consequence de sa poli-
tique de soumission totale aux chefs du plan Marshall.
La Federation Frangaise des Mineurs et l'U.I.S. ont
explique clairement aux travailleurs lea liens etroits
qua unissent lea causes politiques aux facteurs econo-
miques, et lea t.ravail.eurs se rendent bien compte a
quel point leurs revendications economiques sont lives
aux problemes politiques.
Le camarade Martel a signals les aspects positifs
do la lutte entreprise par lea mineurs dans un grand
nombre de pays, y compris la France, l'Italie, la Bel-
gique ,1'Australie, le Japon, lea Etats-Unis eux-memes.
11 a montre le grave dommage ports au inter@ts des
travailleurs pai la rupture de 1'unite syndicale causes
par les dirigeants de 1'Internationale Jaime, par lour
potitique de trahison et d'asservisseinent.
Ii a souligne le contrasts offert par lea resultat3 et
lea succes dus a la realisation de la politique d'unite
de l'U.I.S., en cltant comme exemple faction commune
des mineurs contre les preparatifs de guerre en France
et dans d'autres pays, oar lea travailleurs affilies a
des syndicats chretiens ou reformistes ont vote cote
a cote avec lours camarades progressistes contre la
guerre, pour 1'interdiction des armes atomiques, dans
une unite d'action qui n'avalt jamals encore ete rea-
lisee jusqu'ici.
L'echange de delegations de travailleurs entre lea
pays capitalistes et lea Democraties Populaires consti-
tuc un des meilleurs moyens pour montrer aux mili-
tants de la base le contraste frappant entre les pays
fibres, oar le Socialisme se construit ou est en plein
developepment, et la politique de misfire et de faim
poursuivie par lea gouvernements capitalistes occi-
dentaux.
Les imperialistes americains ont deja commence a
transformer le bassin Ruhr-Lorraine en arsenal pour
les preparatifs de guerre. Une action plus decisive
des travailleurs est necessaire pour mettre en deroute
les plans des fauteurs de guerre. four y purvenir,
l'orateur preconisa un renforcement des liens deja
existants entre lea Unions Internationales de Mineurs
et des Metallurgistes, afin de leur permettre de mieux
accomplir lour tache devant la menace de guerre, et
de faire echec a la polit.ique de misere conduite par les
gouvernements de 1'Europe Occidentale.
La Federation Frangaise du Sous-Sol, en accord
avec l'U.I.S., a decide d'appeler a une conference les
ouvriers mineurs de la Ruhr, de la Sarre, de la Bel-
gique, du Luxembourg et de la Lorraine. Et je fais
cette proposition concrete au camarade Jourdain qu'il
serait peut-titre possible de consacrer une journee ou
metallos et mineurs. organiseraient en comrnun cette
grande bataille contre le combinat, qui constituera un
arsenal encore plus puissant que celui de la Ruhr. >>
Contre la guerre et la potitique imperialiste, nos
Unions Internationales des Mineurs et des Metallur-
gistes ont a rempliir des taches tres concretes. Au lieu
de lea enumerer ici, le camarade Martel declara qu'il
promettait que son U.I.S. ferait tout ce qui est en son
pouvoir pour lea realiser sous la forme d'actions con-
cretes.
La seance do 1'apres-midi a ete ouverto par le rapport
du camarade U. MURTO (Finlande), Secretaire do
l'U.I.S: des Travalleurs du Batiment et du Bois, sur les
activites de son Departement Professionnel et des syn-
dicats des Travailleurs du Batiment et du Bois des dif-
ferents pays.
Il a montre dans quells mesure la grande lutte menee
par lea travailleurs des Industries de la Construction en
Union Sovietique et dans les Democraties Populaires,
pour le maintien de la paix dans le monde, exergait
une influence considerable sur la lutte des travailleurs
du Bailment et du Bois des autres pays. Il souligna
specialement le combat mene actuellement par les tra-
vailleurs du Batiment en France, en Italie et aux Pays-
Bas.
Il signala que les travailleurs du Batiment et du Baas
do Grande-Bretagne, rI'Australie et des Pays Scandi-
naves bien que n'etant pas affilles a 1'U.I.S. avaient
participe trey activement au combat general pour la
defense dc la paix. Les Travailleurs du Batiment do
Finlande ont ete particulierement actifs dans ce do-
maine.
Les travailleurs de la Construction dans, la Chine
Nouvelle ont etabli des contacts etroits avec 1'U.I.S. et
ont envoys du materiel extremement interessant con-
cernant leur activate dans la reconstruction de lour
pays ainsi que dans la lutte generale pour la paix.
Passant en revue les conditions particulierement pe-
nibles dans lesquelles vivent a' uellement les, travail-
leurs du Batiment, dans lea pays capitalistes oar le cho-
mage s'etend en depit de la crise algae du logement,
le ? camarade Murto souligna l'imporcance de 1'unite
syndicale pour resister a l"offensive generale lancee par
lea fauteurs de guerre et lours agents contre le niveau
de vie des travailleurs, offensive qui fait partie des pre-
paratifs de guerre. Il vita des exemples des methodes
sciissionnistes utilisees dans plusieurs pays par lea diri-
geants reactionnaires, et particulierement en Finlande
of) lea conditions de vie des travailleurs dans le Bati-
ment et dans d'autres industries ont encore empire par
suite de ces tactiques scissionnistes.
Analysant lea faiblesses du travail de son U.I.S., par-
ticulierement en ce qui concerne le manque d'informa-
tions suffisantes et precises sur la situation des travail-
leurs dans chacun des pays capitalistes le camarade
Murto en=era lea principales mesures qui devront titre
prises afin d'ameliorer le travail international, de rem-
plir lea taches assignees a l'U.I.S. et d'augmenter le sons
de la responsabilite. Il mentionna specialement les pays
Scandinaves, dont les Centrales Nationales ne sont plus
affiliees a la F.S.M., bien que de nombreux travailleurs
de la base dans cos pays appuient activement la politi-
que de la F.S.M. pour I'unite du mouvement syndical
mondial. L'orateur declara qu'il etait necessaire d'aug-
menter nos, efforts afin de renforcer notre lutte pour la
paix, pour lea droits democratiques et pour l'ameliora-
tion du niveau de vie des travailleurs du Bati
ment dans
le monde entier. Il ajouta que la Conference consulta-
tive auralt une valour considerable pour son Comite
Administratif qui va se reunir le 26 juin.
Paul DELANOUE (France), Secretaire de 1'U.I.S. de
1'Enseignement, estima que le president G. Di Vittorio
avait pose deux importantes questions dans son dis-
cours d'ouverture : que dolt faire dans chaque bran-
Cho Industrielle, chaque profession, la Classe ouvriere,
pour developper sea luttes economiques et obtenir
des succes pour lea travailleurs; et que dolt-elle
faire pour elargir la lutte pour la paix, afin de
sauver l'humanite du cauchemar de la guerre mena-
cante. Il se declara d'accord avec lea remarques faites
par., le camarade Maurice qui a souligne i'importance
considerable des problemes d'organisation et de direc-
tion, du travail collectif au sein des U.I.S., et d'indica-
tions plus precises pour organiser le travail interna-
tional dans lea pays dont les dirigeants syndicaux reac-
tionnaires ont quitte la F.S.M.
Dans la lutte pour i& paix, le role fundamental ap-
Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9
.--,Approved For Rebas_e_2d61Y&4Y -d iIk O41 ._RD062001.80004-9 11
Pourtant l'on pout dire que dans de nombreux pays
capitalistes, une action de masse se developpe deja
parmi les travailleurs de 1'Enseignement pour defen-
dre leers conditions d'existence,'mbme dans les pays
ou 11 n'existe pas d'organisation affiliee a l'U.I.S. Paul
Delanoue passa en revue les activites des enseignants
dans plusieurs pays, oft ils demo.ntrent par lour mecon-
tentement et par les actions deja entreprises qu'il existe
de vastes perspectives et de grandes possibilites pour
l'Union Internationale des Travailleurs de l'Enseigne-
ment dans la lutte contre la reduction des credits des-
tines a 1'education, reduction qui est une consequence
des preparatifs' de guerre. L'U.I.S. de l'Enseignement
a deja etabli des, contacts avec de nombreux groupes
de professeurs et d'instituteurs dans le monde entier,
memo parmi ceux qui ne sont pas affilies a la F.S.M.
Parlant du manifeste sur 1'education recemment pu-
blie aux Etats-Unis et signe entre autrts par le Gene-
ral Eisenhower, Delanoue a montre comment les ecoles
etaient converties en organisations preparant les etu-
diants a la guerre. Ce manifeste a fait ressortir que
pour obtenir des credits, les ecoles doivent devenir des
machines a preparer la nouvelle guerre. La fameuse
Association Nationale des. Industriels a eonsacre 5 mil-
lions de dollars au travail de propaganda parmi les
enseignants. L'orateur a soulig.ne quo la lutte des ensei-
gnants etait done en tous points identiques a celle que
les travailleurs industriels mOnent actuellement contre
le patronat et contre les fauteurs de guerre.
Los enseignants ont d'immenses taches a resoudre. Il
lour faut, par exemple, renforcer la solidarite avec les
enseignants licencies de lour emploi pour avoir lutte
pour la Paix et pour l'amelioration de leurs conditions
economiqucs. 11 lour faut egalement developper le con-
tact avec les organisations de femmes, d'etudiants et
de jeunes; les enseignants doivent aider les travailleurs,
les marins et les dockers qui ont refuse de transporter
ou de decharger du materiel do guerre venant des
partient actuellement aux dockers, aux marins, aux
travailleurs du Transport et de la Metallurgic; mais
les travailleurs de 1'Enseignement peuvent egalement
contribuer beaucoup a developper ce combat. Its doi-
vent se considerer comme faisant partie du front mon-
dial de la paix.
Les instituteurs, les profess.eurs d'Universitp, doivent
lutter effectivement sur le font de combat de la classe
ouvriere, pour la defense des inter@ts generaux des tra-
vailleurs, et sur la base du programme de la F.S.M.
Leur lutte est plus difficile du fait qu'ils no possedent
pas les traditions combattives telles que les Metallur-
gistes et les Mineurs ont acquises depuis de nombreuses
annees; et parce que, dans de nombreux pays les tra-
vailleurs de 1'Enseignement ne sent venus au mouve-
ment syndical que depuis la fin de la seconde guerre
mondiale. En outre, en raison de lour education et de
lour milieu social, i'.s tombent frequemment sous 1'in-
fluence de 1'ideologie bourgeoise et manquent souvent
du sans de solidarite que possedent de nombreux tra-
vailleurs manuels.
Le ? Segment do Loyaute '?
(Dessin de Phi! Drew dans
The Dispatcher, de San
Francisco, organe de la
Federation des Dockers et
Magasiniers.)
Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9
Etats-Unis. Le Bureau Executif de M.I.S. de 1'Ensei-
gnement a propose d'organiser une emulation parmi
les enseignants des differents pays pour voir qui
recueillera le plus grand nombre de signataires en
reponse a l'Appel de Stockholm demandant 1'interdic-
tion des armes atomiques.
Le camarade Delanoue ?enumera quelques-unes des
actions qui devraient titre entreprises a l'occasion de la
Journee Internationale de 1'Enfance, entre autres l'aide
que les organisations d'enseignants dans les Aemocra-
ties Populaires pourraient Bonner aux instituteurs
progressistes de certains pays capitalistes, qui doivent
[utter Bans des conditions particulierement difficiles. Il
souliigna certaines faiblesses qui existent, par exemple
en Amerique Latine, oit la lutte est particulierement
apre.
Il fit appel aux enseignants de l'Union Sovietique
pour qu'ils communiquent a leurs collegues des pays
capitalistes cet enthouslasme, cet amour de la vie et de
La jeunesse, qui permettent aux enseignants de repon-
dre aux aspirations des jeunes Bans tous les pays.
En conclusion, Paul Delanoue declara que l'U.I.S de
1'Enseignement, apres avoir vaincu de nombreuses dif-
ficultes, s'efforeait de devenir une veritable organisa-
tion mondiale de masse. Les enseignants ont besoin
d'un grand ideal social qui les inspire dans leur lutte
actuelle, si difficile. Cet ideal ne peut titre que celui de
la classe ouvriere. Et la F.S.M., par ses conseils, on
orientation, ses critiques, permettra aux enseignants
non settlement de dcvelopper leurs luttes economiques,
de rassembler un grand nombre d'entre eux dans la
lutte pour la paix, mais encore d'eclaircir beaucoup de
choses qui sont encore obscures dans 1'esprit des ensei-
gnants, et de lutter contre les conceptions et les pre-
Juges de la bourgeoisie.
Le camarade W. BAUMGART (Allemanne), Secretaire
de M.I.S. des Travailleurs des Postes, Telegraphes,
Telephones et de la Radio, a passe en revue les acti-
vites de son U.I.S. concernant l'execution des decisions
du Deuxieme Congres Syndical Mondial et de sa propre
Conference Constitutive.
11 a pane des difficultes et des insuffisances du :Do--
partement Professionnel et a cite 1'exemple de l'Alle-
magne Occidentale, ou les dirigeants syndicaux reac-
tionnaires menacent de licenciement les syndiques pro-
gressistes, et detruisent memo la correspondance
adressee par l'U.I.S. aux organisations et aux militants
progressistes. En Allemagne Occidentale, de meme que
dans plusieurs autres pays capitalistes, ce sont ces diri-
geants reactionnaires qui ont entraine les syndicate
dans l'In.ternationale Jaune, en depit des vigoureuses
protestations de nombreux syndiques de la base.
L'orateur a insiste sur la necessite do debarrasser le
rnouvement syndical des saboteurs et des agents de
1'ennemi, tels que les dirigeants yougoslaves. Il a sou-
mis a la Conference un projet de resolutiion deman-
dant au Comito Executif de la F.S.M. de rompre defini-
tivement toutes relations avec les dirigeants traltres
des syndicats de Yougoslavie, afin de renforcer l'unite
de la classe ouvriere du monde entier et d'intensifier la
lutte pour la sauvegarde de la.Paix. Le projet de reso-
lution souligne que cette mesure ne doit pas titre const-
deree comme un acte hostile a la classe ouvriere de
Yougoslavie, et exprime la certitude quo les travailleurs
yougoslaves reussiront a se debarrasser des traitres a
la cause de la Paix et du Socialisme.
Au nom de , 1'Executif de son U.I.S., le camarade
Baumgart a propose une serie de mesures tendant a
ameliorer et a renforcer le travail du Departement
Pr ofessionnel des Travailleurs des P.T.T. et de la Radio,
Ces mesures comportent la question de l'affiliation
dans les pays dont les Centrales Syndicales Nationales
sont deja affiliees a la F.S.M.; des contacts plus fro-
quents entre les Secretaires des U.I.S., avec 1'aide du
Secretariat de la F.S.M., qui devra egalement fourni;
aux U.I.S. des informations et des instructions plus
detail1ees.
A. BURSKI (Pologne), secretaire de 1'U,I.S. des Tra-
vailleurs du Textile et de l'Habillement, a examine' le
travail realise jusqu'ici pour l'accom.plisse,nent du pro-
gramme etabli par la Conference Constitutive de Lyon,
ainsi que les decisions du Deuxieme Congres Syndical
Mondial et les directives du Bureau Executif de la
F.S.M. a sa reunion de Pekin.
Parmi les insuffisances dans 1'activite deployee par
son U.I.S., it signala que les efforts en vue de rallier
darts les rangs de l'U.I,S. les syndicate des pays dont la
Central National a quitte la F.S.M., n'avaient pas et:,
suffisamment pousses. Darts le but de remedier aux
faiblesses existantes, son U.I.S. avait decide de convo-
quer Bans un proche avenir une Conference afin de
realiser l'unitte syndicale plus etroite des travailleurs
du Textile et de 1'Habillement.
Indiquant les taches de M.I.S. du Textile et de
l'Habillement dans le domaine de la solidarite ouvriere,
A. Burski proposa la creation de CornitOs de Solidarite
avec les dockers et avec tous les autres travailleurs en
lutte contre les preparatifs de guerre.
11 souligna l'importance pour les Unions Internatic-
nales de Syndicats de consacrer plus d'attention aux
questions professionnelles sans tomber pour cela dans
l'ancien syndicalisme, c'est-a-dire sans negliger les
questions de politique generale qui sont liees avec les
probiemes economiques. Il s'est elevo contre le danger
de sectarisme qui s'est manifesto parfols dans le sein
de son U.I.S. et qui a pour resultat de repousser les
organisations syndicales de bonne volonte qui, sans
cela, pourraient adherer It M.I.S. Par ailleurs, 1'activite
de son U.I.S. entre les travailleurs du textile pour la
creation de Comites d'usine pour la defense de la paix
avait ete tres inadequate. C'est un travail qui devrait
titre constamment lie a la tache de demasquer les diri-
geants reactionnaires, traitres a la classe ouvriere et
agents des Instigateurs de guerre, parce que c'est la
un des meilleurs moyens de les isoler.
Cette forme d'activito est egalement une des meil-
leures methodes pour retablir l'unite des travailleurs a
la base et elle a deja donne d'excellents resultats aussi
bien en ce qui concerne la lutte pour les revendications
economiques et les droits sociaux que le combat hour la
paix. Il est egalement necessaire de populariser plus
largement, parmi les travailleurs des pays capitalistes,
les conquetes economiques et sociales des travailleurs
du textile et de ceux des autres professions dans les
nations amies de la Paix, l'Union Sovietique et les
Democraties Populaires. Ceci aidera les travailleurs a
comprendre que la defense de la Paix et le bien-titre des
travailleurs sont inseparablement lies.
Le camarade S. MORARU (Roumanie), Secretaire de
1'U.I.S., des Travailleurs des Transports Terrestres et
Aerlens, a souligne 1'ampleur de la lutte menee par les
travailleurs des Transports Terrestres et Aeriens dans
lee pays capitalistes et coloniaux pour leurs revendica-
tions economiques et sociales et pour la defense de la
Paix. En Union Sovietique et dans les Democraties
Populaires, les travailleurs des transports prennent part
avec le plus grand enthousiasme a la construction et au
developpement du Socialisme. Leur niveau de vie aug-
mente rapidement. Darts la Republique Populaire de
Chine, la Federation des. Cheminots, qui vient d'etre
mise sur pied, compte deja plus de 325.000 membres,
Approved For Release 2601/04/01 : CIA-RDP83-00415R006200180004-9
Approved. For ReleaseO**MMMF83
qui contribuent de la maniere la plus active a la recons-
truction de leur pays et ont deja retabli plus de 21.000
kilometres de votes ferrees sur un total de 24.700 kilo-
metres.
L'U.I.S. des Travailleurs des Transports a impulse
efficacement la creation de Co.mites de Defense de la
Paix sur les lieux de travail, et l'appel lance par le
Comite Permanent des Partisans de la Paix a eu un tres
grand retentissement parmi les travailleurs des trans-
ports. S. Moraru s'est occupe des difficultes avec les-
quelles son U,I.S. a dfi lutter, par manque d'informa-
tions suffisantes sur l'activite des travailleurs des trans-
ports a travers le monde. Les Centrales nationales des
pays respectifs devront aider leurs Federations des Tra-
vailleurs des Transports a etablir des liens plus etroits
avec M.I.S. et a participer plus activement a son acti-
vite. IT souligna l'importance particuliere du role des
travailleurs des transports dans la defense de la paix,
dans la lutte mondiale contre les fauteurs de guerre et
pour 1'amelioration des conditions d'existence des tra-
vailleurs.
La seance du 11 mai s'est terminee par 1'election d'une
Commission de Resolution de 15 membres - un repre-
sentant de chacun des Departements Professionnels et
trots membres du Comite Executif - charges d'elaborer
la resolution.
Dans la journee, les 14 delegues frangais presents a
la.Conference ont adresse un telegramme de salutations
au camarade Benoit Fraction, secretaire general de la
C.G.T. franeaise, a l'occasion de son anniversaire, l'assu-
rant de leur devouement fraternel dans la lutte poux
la victoire de la classe ?ouvriere, pour le renforcement
de is. C,G.T. et de 1'unite des travailleurs.
SEANCE DU 12 MAI 1950
Robert PIGELET (France), vice-president de l'U.I.S.
des Travailleurs des Industries Chimiques et Similaires,
informa la Conference de la proposition de son U.I.S.
de protester vigoureusement aupres du gouvernement
italien, qui a retire son passeport au, camarade Eugenio
Guidi, president de 1'U.I.S., de sorte qu'il ne pout assister
a la Conference. C'est la une attaque directe aux liber-
tes syndicales qu'on no saurait laisser passer sans pro-
testation immediate.
Le camarade Pigelet s.e declara completement d'accord
avec les critiques qui avaient ete faites en signalant
une tendance generale, parmi les directions des U.I.S.;
a traiter les problemes actuels d'un point de vue beau-
coup trop general sans tenir compte de la situation par-
ticuliere existant dans cheque industrie.
Cette meme erreur a egalement ete commise dans sa
propre U.I.S., malgre l'importance particuliere des tra-
vailleurs de l'industrie chimique dans la lutte pour la
Paix. Les industries chimiques sont a la base meme des
preparatifs de guerre, et non seulement pour la manu-
facture des explosifs, mais aussi pour la fabrication de
produits-clefs. Une action pratique et concrete est done
necessaire parmi les travailleurs, afin d'arr2ter les pre-
pa.ratifs de guerre et d'exiger lour reconversion d un
travail productif de paix. ,
La complexite de lour industrie ne dolt pas titre un
obstacle qui empeche les travailleurs des industries
chimiques de developper une action effective pour la
defense de la paix, qui est etroitement unle a lours
revendications quotidiennes pour des conditions meil-
leures, plus salubres, de travail, ainsi que pour l'amelio-
ration de leur niveau de vie.
Dans cc domaine egalement, ii Taut populariser dans
une mesure beaucoup plus large les conditions de vie
et de travail favorables qui sont celles des travailleurs
de l'Union Sovietique et des pays de democratie popu-
laire lorsqu'ils executent un travail dangereux pour la
sante. Il faut mettre en contraste les conditions nocives
de travail auxquelles sent soumis les travailleurs des
industries chimiques dans les pays capitalistes, avec le
regime de travail en Union Sovietique oft, entre autres
nombreux avantages, la journee de travail est de six et
meme parfois do quatre heures pour les ouvriers des
industries insalubres. Dans les pays de democratie po-
pulaire, on a egalement beaucoup ameliore les condi-
tions sanitaires de ces travailleurs, auxquels on accorde
des conges payes supplementaires.
Le camarade Pigelet a souleve la question de la par-
ticipation de la F.S.M. aux reunions de 1'Office Inter-
national du Travail. IT out pense que cette question
serait traitee dans le rapport du camarade Gebert, et
qu.'une large discussion s'en serait suivie sur ce point
Il demanda qu'une position bien definie soit prise en
ce qui concerne l'O.I.T. Si la F.S.M, estime qu'il y a le
moindre interet a participer au travail de l'O.I.T., alors
toutes les Unions Internationales de Syndicats doivent
se faire representer dans chaque Commission particu-
liere, et lour representation dolt y correspondre a 1'in-
fluence reelle et au nombre d'adherents de nos U.I.S.
Actuellement, la proportion est completement inversee;
ainsi qu'il avast pu le constater a la reunion recente de
la Commission des industries chimiques a Geneve, com-
pletement envahie par les representants de l'Interna-
tionale Jaune.
Il estime qu'une telle situation dolt et pout ttre modi-
fiee; que les pays de democratie populaire, membres de
l'O.I.T., devraient y We effectivement representes, et
que les mesures necessaires devraient @tre prises des
maintenant pour assurer une telle representation.
Il souligna le fait que dans de nombreux pays, et
particulierement dans ceux de l'Amerique Latine, les
sot-disant representants a l'O.I,T. sont en
fait designes par lour gouvernement respectif, et n'ont
aucune relation avec la classe ouvriere ni avec les orga-
nisations syndicales, qui ne sont meme pas consultees
par lour gouvernement.
Il estima qu'une telle situation pourrait titre reme-
diee si les U.I.S. informaient les Federations d'industrie
correspondantes, en meme temps que la F.S.M. agissait
aupres des Centrales syndicales nationales. Personnelle-
ment, it penchait pour la participation des U.I.S., res-
pectives aux reunions de l'Office International du Tra-
vail.
Le camarade CHU-KING (Chine), vice-president de
1'U.I.S. des Marins et Dockers, estima quedans la breve
periode d'une annee les Unions Internationales de Syn-
dicats ont deja remporte des succes considerables, en
consolidant l'unite de la classe ouvriere mondiale, en
aidant a faire echouer les intrigues des scissionnistes
et, par consequent, en permettant aux travailleurs de
nombreux pays de remporter de nouvelles victoires
dans la lutte mondiale pour la Paix et la democratie.
IT informa la Conference du developpernent du mou-
vement syndical dans les pays d'Asie, et particuliere-
ment en Chine. Il rappela la longue et heroique luttee.
du puple travailleur de Chine a la foss contre l'impe-
rialisme et le feodalisme, pour son independance natio-
naile et ses libertes democratiques, en memo temps
que pour l'amelioration des conditions d'existence des
travailleurs.
A la suite de la liberation de son pays et de la pro-
clamation de ]a Republique Populaire 'de Chine, le
mouvement syndical se developpe avec rapidite et
Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9
16 Approved For Release 209E,;TCS I P Ap0415R006200180004-9
comprend de,ja plus de quatre millions de travailleursY'if~ Lour mentalite?, fo2?mee par la classe dominante, ne se
organises. Dix grander Federations Nationales d'indus- ~'' rend meme pas compte de la pression que cette classe
trie ont 6m creees, et sent aiiilies a leurs U.I.S. respec- exerce encore sur leur ideologie.
fives
Toutefois
it t
t
.
I
as
e encore beaucoup a faire pour
etablir des contacts meilleurs et plus etrolts, aussi bien
avec les U.I.S. qu'avec les organisations syndicates des
autres pays d'Asie.
Le Bureau de Liaison de la F.S.M. on Asie, qui a deja
susci.te le plus vif inter@t parmi ]es travailleurs d'Asie,
preteera toute 1'assistance necessaire aux U.I.S., qui
pourront certainement, grace a cet echange d'expe?-
riences, accomplir efficacement leurs t:ches pour la'
defense des inter@ts sociaux et economiques des tra-
vailleurs et de la Paix du monde,
La camarade Teresa NOCE (Italie), presidente de
M.I.S. des Travaiileurs du Textile et de 1'Habillement,
a declare qu'une des ta.ches les plus importantes qui se
posent a son U.I.S. est celle d'attirer les travailleuses
dans la lutte commune pour les revendications econo-
miques et pour la Paix. Environ 85 ~/o des salaries
employes dans l'industrie textile sont des femmes ; et
dans les pays capitalistes, ceci pose un problems du fait
qu'elles subissent particulierement is pression patro-
nale, aidee par certains groupements reactionnai.res,
quit cherchent a divisor le mouvemeni, ouvrier.
La camarade Noce a examine en detail la facon dont
les U.I.S. doivent traiter les problemese tels que la
defense de la Paix, la lutte contre le chomage, les
revendications economiques, ]'application du Principe
a travail egal salaire egal >>, et la solidarite interna-
tionale entre les travailleurs.
Tous ces proble?nes - a-t-elle dit? --- doivent titre
traites d'une maniere souple, en tenant compte des
conditions particulieres a chaque pays et a chaque
branche d'industrie. Elle a cite de nombreux exemples
concernant 1'application. pratique de cette tactique
dans la solution des problemes auxquels le mouvement
syndical doit faire face en Italie.
Le Professeur Henri WALLON (France), president de
1'U.I.S. de 1'Enseignement, fut salue par le president
G. Di Vittorio comjne un representant des intellectuels
francais qui ont rejoint le mouvement ouvrier pour la
defense du plus haut ideal de 1'humanite.
Parlant du present malaise qui existe parmi les ensei-
gnants dans tous les pays capitalistes, le Professeur
Wallon confirms les declarations du camarade Dela-
noue sur les nombreuses preuves d'interet pour le tra-
vail de 1'U.I.S. qul lui parviennent de tous ]es points
du globe, memes des payr. ou 11 n'existe pas d'organisa-
tion syndicate affiltee a la F.S.M.
Il souligna les conditions particulieres dans lesquel-
les travaillent les instituteurs et les professeurs d'Uni-
versite, isoles les ups des autres, et lie souffrant pas
directement les repercussions des crises economiques.
En outre, de ces conditions materielles, qui maintien-
nent les travailleurs de l'Enselgnemeent quelque peu
eloignes du mouvement social, it faut encore tenir
compte de facteurs subjectifs, tels que les >. Tout cela fait clue beaucoup
d'educateurs s'abstiennent de prenc>:re part aux conflits
ideologiques ou economiques qui peuvent se produire, et
au nom de leur a lib. rte intellectuelle ? its refusent de
se tourner franchement du cote de is classe ouvriere:
Si nous analysons les raisons qui determinent le
choix des programmes d'examens imposes aux ensel-
gnants dans les pays capitalistes, nous y decouvrons
une orientation de classe tres nette en faveur des inte-
rets de Ia bourgeoisie. Il en est ainsi meme en physi-
que, en biologie et pour d'autres sciences, oil les efforts
tendent a empecher les etudiants de parvenir a uric
conception du monde contraire aux iriteretes conser-
vateurs de la bourgeoisie.
Cet enseignement de classe est encore bien plus evi-
dent en ce qui concerne ce qu'on appelait les sciences
humaines, et particuliPrement, ].'enseignement de l'His-
tuire. < Il est impossible de senarer la science ou la con-
naissanee des intkr@ets propres a line societe d-etermi.-
nee. Pt it v a une sort,- de solidarite totale entre les
manifestations de 1'intelligence et les structures ou les
tendances de classe >>.
Ceci constitue un double obstacle. Il faut que nous
arrivions a persuader les membres du corps enseignant
qu'ils ont maintenant a reformer eux-mem'es 1'ensei-
gnement qu'ils ont recu ; que les o'iesttons ne se
posent pas en fait dans les termes of elle s leur etaient
nc'sees a I'Ecole Normale. Mais 11 faut dire aussi oue la
situation nous offre des ressources pour persuader les
maitres.
Its s'imaginent qu'ils enseignent la verite. et mainte-
nant its voient cette verite comba,ttue par les gouver-
moments. Eli Franc. par exemnle, un,- circulaire du
Ministre de. 1'Education Nationale interdit aux maitres
de parler de la Paix. de denoncer les dangers de la
bombe atomique, sons prat-xte one c'est la une aues-
tion politiaue. Mais Ils voient distribuer a. leurs elev-
des buvards nublicitaires on favour du Plan Marsbnll
- qui. lui, apparemment. n'est pas une questiion pnli-
tique !
a L'imnarttalite >> des maitres est offusquee de ces
faits et de beaucoup d'autres analogues. Its ne peuvent
pas ignorer aue is Paix dolt titre maintenue pour le
bonheur de l'humanite ; et que, d'autre part. on lour
demande de repandre parmi leurs eleves des tracts en
favour d'un plan dont beaucoup d'enfants savent qu'il
entraine le chomage de leurs parents. Nnus devons
faire connaltre des exemples comma ceux de l'institu-
trice francaise qui devait titre deplacee de son ecole
Ares de Paris, precisement parce qu'elie avast parce de
Is Paix dans sa classe. mais aue los mores de ses .jeunes
elpves ont soutenue avec tant d'energle que les autori-
tes ont fte mises en echec et ont di) revenir sur cette
niesure.
Le Professeur Wallon decrivit la surveillance policiere
severe a laquelle sent soumis dans leur vie et lour tra-
vail les savants qui travaillent aux recherches sur
1'energie atomique aux Etats-Unls ; et i] rapnela la
protestation elevee it y a, quelques annees par le Pro-
fesseur Joliot-Curie < centre la pretention des gouver-
nements do faire Somme une sorte de barrage devant
Is science >>. La crise ou se trouve is bourgeoisie amene
les intellectuels a sentir lour situation precalre, et a
comnrendre que la seule issue est aux cotes de la classe
ouvriere.
u II y a, je cross? une solidarit , tres etroite entre
savants, intellectuels ou enseignants, Inquiets sur lour
propre avenir, et, par repercussion, sur I'avenir de la
societe of its vivent, et les grands mouvements qui
agitent la classe ouvriere.
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AA Q
Approved For Releasbz290*/Wf"M-3-
Le Professeur Wallon a cite des exemples recants de
cette solidarite : Les instituteurs de Marseille appuyant
la grove des dockers de ce port contre la guerre all
Viet-Nam ; la declaration du Professeur Joliot-Curie,
affirmant < qu'un scientifique progressiste ne donnera
jamais une parcelle de son activit-e a la preparation
d'une guerre d'agression contre ]'Union Sovietique > :
le fait que plusl.eurs professeurs du College de France
et de la Sorbonne sont alles a la sortie des usines pren-
dre la parole devant lea ouvriers, pour leur parlor de
'
cnergie
c^rtain.es questions scientifiques tolles clue l
atomique oil ].a guerre macteriologique. Il ajouta quo
les intellectuels se rendent de plus on. plus compte que
la clairvoyance politique .6tait beaucoup plus frequente
parmi la classe ouvriere clue parmi lea intellectuels iso-
les, dont la mentalite reflete trop,souvent les prejuges
de la classe dominante.
Ce sentiment est tres eloigne de ce qu'etait 1'etat
d'esprit des intellectuels it y a quelques annees. Its ont
d fzreconnaitre qu'ils se sent Bien souvent trompes sur
lea evenements du monde, alors que depuis Munich,
depuis la guerre d'Espagne, ceux qui ont montre la plus
grande clairvoyance, qui ont all prevoir le deroulement
des evenements, sont dans la classe ouvriere.
Tolle est la grande leccon qui s'est imposee progres-
sivement aux intellectuels, et c'est la-dessus que notre
propagande dolt insister autres des enseignants. Nous
no devons pas les rabrouer perpetuellement en raison
de leurs aveuglement passes, macs it faut lour montrer
clairement qu'lls ~ ne peuvent trouver de soutien et
d'orientatioxr pour lour enseignement ou pour leurs etu-
des qu'en cherchant lour inspiration dans un contact
etroit avec Is clases ouvriere. >>
Le Camarade Ilio BOSI (Italie), Secretaire de 1'U.I.S.
des Travailleurs Agricoles et Forestiers, a montre la
necessite pour la paysannerte laborieuse de developper-
son organisation afin de devenir une alliee vraiment
efficace de la classe ouvriere.
Actuellement, dans lea Lemocraties Populaires, lea
ouvriers agricoles sont a la tote du mouvement pour la
production collective, pour la mecanisation de l'agri-
culture et pour le developpement de ]'esprit internatio-
naliste parmi lea paysans. En Union Sovietique, oit lea
paysans luttent pour ]'augmentation de la production,
la production agricole de 1949 a depasse celle de 1940.
les terrea incultes. Its participent egalement a la lutte
des ouvriers. Parmi les victimes de la repression poll-
ciere a Modene, so trouvait aussi un paysan.
La solidarite entre lea travailleurs des campagnes et
des villes se manifesto egalement dans la lutte pour la
Paix. Les paysans de Toscane ont organise des collectes
de fonds pour aider les dockers de Livourne all cas
oil ceux-ci devraient lutter centre le debarquement des
armes americaines on Italic.
Le camarade Bosi a invite 1'U.I.S. a organiser encore
plus de travailleurs agricoles dans son sein, et a soull-
gne que le nombre de travailleurs de ]'agriculture non
organises est encore enorme dans le monde entier. Il a
termine? en insistant sur la necessite de la lutte pour
la Paix et contra toutes lea formes de la propagande
do guerre. ? En Italie, a-t-il dit, lea tracteurs sovietiques
sont arrives en memo temps que les premieres armes
.americaines. De cette facon, chacun a pu se rendre
compte quel etait celui qui voulait la paix et quel etait
celui qui voulait la guerre. >>
Le camarade Ernest THORNTON (Australie), Vice-
President de l'U.I.S. des Travailleurs de la Metallurgic,
et .membre du Comite Executif de la F.S.M., a declare
ou'au Congres de Milan, alors; que des tentatives etaient
faites en vue de detacher le mouvement syndical
australlon
ntrale o Syndiale Nationale desertaittUela m6 me M
is. F.S.M.
pouvait compter sur le soutien de larges masses de la.
classe ouvriere australienne. Les evenements ont prouve
que ce pronostic etait juste.
L'annce derniere, le Congres des Syndicats Austra-
liens a decide, par un vote majoritaire, et en depit de
]'opposition des plus Brands et des plus importants de
ses Syndicats adherents, de quitter la F.S.M. La cause
de la fidelite a ]'unite syndicale mondiale fut defendue
a ce Congres par lea Syndicats des Metallurgistes, des
Marins, des Dockers, des Mineurs, des Cheminots, du
Ba,timent et un. certain nombre d'autres. Les delegues
qui voterent pour rester a la F.S.M. representatent en
realite ]a malorite des ouvriers syndiques de 1'Australie.
Mais eta.nt donne le systeme de representation et de
vote au Congres, la proportion avast ate completement
inversee, donnant aux petits syndicats un nombre de
voix hors de toutes proportions avec leurs offectifs. Et,
c'est a.insi aue la minorite a impose aux travailleurs
australiens la decision de se retirer de la F.S.M.
Toutefols, depuis cette decision lea metallurgistes,
lea mineurs. les marins et les dockers dAustralle ont
decide do s'affilier directement aux Departements Pro-
fessionnels respectifs de la F.S.M., et ont etabli des
relations amicales avec d'autres syndicats australiens,
out aboutiront peut-etre a des resultats semblables dans
un proche avenir.
Ce n'est pas seulement aue Jos larges masses des tra-
vailleurs de l'Australie sont demeurees fideles aux prin-
c&oes de la solidarite in.ternationale. Mats lour propre
situation geographique leur fait comprndre de mieux
en mieux que les relations amicales avec les travail-
lours, des autres pays, et particulierement avec ceux
des pays d'Asie, sont pour eux une necessite.
Les conditions geographiques et climatiques do l'Aus-
tralie, pays produ,cteur de grandes quantites de denrees
alimentaires, en font une base militaire ideale dans
]'esprit des imperialistes, qui projettent une nouvelle
guerre contra la Republique Populaire de Chine, centre
]'Union Sovietique, et dans le but d'ecraser lea mouve-
ments de liberation nationale des autres pays asia-
tiques.
Le camarade Bosi a examine la crise agricole qui
sevit dans les pays. capitalistes. Aux Etats-Unis, la
baisse des prix des produits agricoles est tellement
catastrophique que les capitalistes ont deja recours aux
methodes odieuses bien connues : stockage et destruc-
tion des denrces alimentaires. Cet hiver seulement,
55 millions de tonnes de pommes de terre ont etc
detruites aux Etats-Unis. Bien entendu, lea prix dimi-
nuent a la production seulement, mats non pas a is.
consommation.
Farlant de is. situation des paysans et ouvriers agri-
coles italiens, le camarade Bosi a montre, chiffres d
l'appui, la misere effroyable dans laquelle vegetent lc.
plupart d'entre eux. L'ouvrier agricole italien ne tra-
vaille qu'a pep pros 120 jours par an, 11 est done ch6-
meur pendant le reste de 1'annee. Il gagne en moyenne
90.000 a 120.000 liras par an, alors quo d'aures les cal-
culs officials le minimum vital est de 60.000 lirns pa:,
mots.
Aides et guides par is. classe ouvrlere, les paysans
d'Italie luttent avec acharnement pour l'amelioration
de leurs conditions d'existence. Malgre la terreur poli-
ciere, malgre lea sanglantes repressions, its occupent
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_18 Approved For Release 20@/4 4 & ,, ,,DIWIA Qy0415R006200180004-9
C'est pour cette raison que les instigateurs de guerre
de Wall Sreet ont ordonne It leurs valets qui sont au
gouvernement reactionnaire de 1'Australie? de sup-
primer le Parti Communiste et de detruire les syndicats
en tant qu'organisations de combat de la classe ouvriere.
Le camarade Thornton a analyse en detail ce projet
de loi, qui tend a supprimer completement les libertes
politiques en Australie et a priver les syndicats de
leurs dirigeants les plus courageux et les plus. experi-
mentes.
Le Parti Travailliste, qui detient la majorite au Senat,
serait en mesure de faire echnuer ce projet de loi s'il
le voulait, mail it a decide de le soutenir. Cette attitude
antidemocratiqu.e du Parti Travailliste n'est plus une
surprise, apres la position antiouvriere qu'il a prise
1'ann$e derniere, contre la greve des mineurs, et apres
1'emprisonnement du camarade Sharkey ; sa politique
est identique a celle du Parti Travailliste Britannique.
Les travailleurs australiens luttent avec energie con-
tre cette legislation fasciste.
Recemment encore, les mineurs ont cesse le travail
pour une journee en signe de protestation, et de larger
masses de travailleurs dans d'autres professions se sont
joints leur action. Cette situation critique dans
laquelle se trouvent les travailleurs australiens souligne
encore mieux la necessite de 1'entr'aide et de la soii-
darite International es. Les liens qui existent deja entre
les travailleurs de l'Australie et la F.S.M. se ressereront
encore, notamment si les organisations syndicales des
autres pays accordent un soutien efficace aux syndicats
australiens dans leur combat pour la liberte.
Le camarade Thornton, se referant aux Appels et
aux Resolutions votes par les Conferences Constitutives
de plusieurs Departements Professionnels, s'est declare
completement d'accord aver l'avertissement lance par
le camarade Di Vittorio contre la tendance de certaines
U.I.S. A ne s'occuper que des questions de politique
generale, au lieu de remplir leurs taches concretes et
particulieres. Meme dans une action d'un caractere
aussi general que celle de la lutte mondiale pour' la
Paix, les U.I.S. no doivent pas se borner a repeter les
Appels de la F.S.M., mals doivent mener le combat
pour la defense de la Paix sur le terrain particulier
des problemes professionnels quotidiens, qui sent bien
plus clairement compris et ont une repercussion plus
profonde parmi les travailleurs.
Il s'est egalement declare d'accord avec la remarque
du camarade Di Vittorio que les U.I.S. doivent travailler
avec une perspective vraiment mondiale, et non pas
se confiner dans la sphere etroite de l'Europe. L'action
contre la guerre doit tenir compte du fait qu'il ne s'agit
pas seulement d'un probleme passe ou futur, mais
qu'en Asle. par exemple, c'est une question qui a un
caractere d'urgence immediate. La guerre est une ques-
tion qui releve de 1'actualite en Chine, oft le peuple
lutte pour la liquidation des rester du regime riaction-
naire du Kuomintang ; 1a of les peoples sont en lutte
pour leur liberation nationale au Viet-Nam, en Malaisie,
aux Philippines et ailleurs encore. Lorsqu'elles s'adres-
sent aux travailleurs asiatiques, par consequent, les
U.I.S. ne doivent pas limiter leur action a des appels
abstracts contre la guerre en general.
En ce qui concerne 1'aspect pratique de leur action
concrete, le camarade Thornton a cite quelques exem-
pies pour .montrer que les details techniques tels que
ceux de la distance, du temps que la correspondance
met a parvenir aux pays lointains, de la langu,e du
pays auquel on envole du materiel d'information ou
de propagande, ont une grande importance et qu'il
faut en tenir soigneusement compte si i'on veut que
le travail des U.I.S. soft vraiment efficace.
L'or'ateur a' regrette que le Rapport du camarade
Gebert n'ait pas souligne suffisamment les faiblesses
Bans notre travail, et qu'il n'ait pas fouxni de directives
precises pour surmonter ces faiblesses. Dans notre
mouvement syndical, it ne saurait y avoir la moindre
place pour la complaisance, et nous devons manier sans
relache 1'.arme tranchante de la critique et de l'auto-
critique. >, de l'institutioii de congas payes
annuels.
Cependant, la Conference reconnait que 1'actlvite des
Unions Internationales dans ce domaine est encore
insuffisante et exige de plus grands efforts .et un ren-
forcement de l'activite de chacune des Unions Inter-
nationales, afin que cette lutte soit couronnee de succes.
La Conference constate que la lutte contre l'offensive
de la reaction visant le niveau de vie et les libertes
democratiques des travailleurs, contre les preparatifs
ae guerre, ne peut etre menee avec succes que sur
la base du rassemblement continu des larges masses
de la classe ouvriere, sur la base du renforcement de
la lutte pour l'unlte des travailleurs.
La ta.che des Unions Internationales consiste a etablir
une etroite cooperation avec les syndicats qui n'y sent
pas affilies et a chercher a inclure Bans leurs rangs les
syndicats pour 1'affiliation desquels les conditions ne-
cessaires ont ate creees. La Conference recommande
aux Unions Internationales d'elargir leurs liens avec
les masses des effectifs de ces syndicats et act cas oil is.
direction reactionnaire des centrales syndicales na-
tionales ou de differents syndicats s'opposerait a l'affi-
liation des syndicats aux Unions Internationales,
d'accepter dans leurs rangs directement les organisa-
tions syndicales de base,
Afin de consolider et d'elargir la collaboration des
Unions Internationales avec les syndicats par branches
d'industries dans les pays dont les centrales ne sont
pas affiliees a la F.S.M., la Conference propose a toutes
les Unions Internationales d'assurer systematiquement
un soutien moral et materiel a ces syndicats dans leur
lutte pour les inter@ts economiques et les drolts poli-
tiques des travailleurs: de mener des actions communes
des travailleurs de differents pays pour la defense de
la Paix, contre les Lois d'exception anti-ouvrieres et les
massacres des travailleurs victimes de la repression
policiere. Il est necessaire d'invitet des representants
des syndicats non membres des U.I. aux reunions et
conferences, ainsi au'aux sessions des organes executifs
des Unions en qualit6 d'invites ou observateurs.
Il est necessaire que toutes les organisations syndi-
cales faisant partie des Unions Internationales eta'-
lblissent et elargissent leurs relations par correspon-
dance, 1'echange de leurs publications, de delegations
ouvrieres, avec les syndicats qui ne sont pas affilies a
{'U.I.
La Conference insiste aupres des Unions Interna-
tionales pour qu'elles aident a la multiplication des
liaisons et echanges directs entre les travailleurs des
entreprises de differents pays et d'une meme industrie
et particulierement entre les travailleurs d'un meme
trust ou cartel international.
La Conference estime necessaire de renforcer la pro-
pagande sur l'activite des Unions Internationales, par
la presse democratique et la radio, ainsi que d'amelio-
rer le travail d'edition des bulletins d'information des
Unions Internationales,
Les U.I. doivent sans cesse demasquer les scission-
nistes socialistes de droite qui desorganisent l'unite ou-
vriere, 1'Internationale >.
En application de ces decisions, la Conference a desi-
gne les candidats suivants,. dont la nomination a etc
ratifiee a 1'unanimite :
Delegues : E.V. Elliott (Australie et Nouvelle-Ze-
lande), U.I.S. des Marine et Dockers;
Li Tin-Pa (Chines .IJ.1.S. des Travailleurs des Trans-
ports Terrestes et Aeriens.
Suppleants Ilio Bosi (Italic), U.I.S. des Travailleurs
Agricoles et Forestiers;
Un pour l'U.I.S. des Travailleurs du Textile et de
1'Habillement, et
Un. pour 1'U.I.S. des Mineurs, qui seront nommCment
designes par lours organisations respectives.
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Approved For Release 2MMUM. svGf&R -00415R006200180004'9
Discours de Cloture de G. Di Vittorio
Ca,marades,
Npus sommes arrives au terme de nos travaux.
Fn cl$lurant in Conference, je youdrais tout d'abord expri-
mer morn opinion sur son contenu.
Je erois que nous sommes tous d''accord pour considerer que
le contenu et !e ton die notre Conference ont etc concrets et
eleves. A certairis mrtmc,r ts, le ton en a mEme etc tres eleve.
Cette Conference a ere d'une tres grande utilite pour tous
l'es militants qui y ont particip6. Chacun -d'entre nous a appris
quelque chose par les experiences Behan ees et par le fait quo
nous avons mis en lum'ere, en toute franchise, nos faiblesses, et
propose des mesures efficaces en vue de les eliminer.
Il y a une idoe sur laquelle I'unanimite la plus vibrante et
la plus enthousiaste s'est manitestee de la part de toes les
441eg0s dens noire Conference. Cette idoe consiste clans le
fait quo tarts ont mis I'accent sur les taches specifiques de nos
Unions Internationales Professionnelles, c'est-a-dire que twos
Unions Internationales sont convaincues que leur 'cache fonda-
mentale, a laauelle se rattachent toutes les autres, c'est le
travail syndical specifique, Bans le champ respectif d'une
industrie donnee : et que ]'activite syndicale de nos Unions
Internationales doit viser avant tout a defendre effectivement,
vigoureusement, avec efficacite, les interets econom.iques et
sociaux des travailleurs, et remporter dans cette activite, dans
cette lutte, de4 succes, mepre partie')s.
Voila pourquoi nous assistons maintenarif clans tour les pays
capitalistes a un accroissement de ]'exploitation' des travail-
leurs, ainsi que le constate notre Resolution, qui resume tres
Bien les resultats de nos travaux ; et nous assistons aussi au
declenchetnent de la reaction la plus sanglante, 11 suf f it dg
songer a man propre pays, I'Italie. En quelques mois, nous
avons eu 18 travailleurs. tugs par les forces de police, parce
qu'ils dfendaient leurs droits, luttaient pour Jour droit e1Enten-
tatre au travail, four- clrpit an pap, Ieur droit 4 la vie.
Et voila que nous assistons a up processus, dans tous les pays
capitalistes dits ? democratiques e, de transformation de la
democratie on de la soi- tsant democratie parlemeptaire, en
de Mats policiers cle type plus ou moins fasciste. Lela se
ver ifie rtgn eUl M. nt e It lie. non soulom?ut darts fps pays
du Nloyen-Orient, non seulement cela eat y?rifip dans une
largo illesure en Arnerigtte f ,atjpe, mail mertae dans les pays
out ont une tres longue tradition de dCmczcratie parlemen-
taire, tel que la Frances. lento en France, Is droits syndicaux
slementaires, les !il erteg ayndicales et desrtf?cratiques, cant
foules aux pieds par le gouvernement qui devlent fasciste
chaque jour davantage.
Et voila que, tout naturellement, noire lutte, pour la defense
du pain des travailleurs et pour les revenclications economiaues
imrnediates des travailleurs se trouve etroitement lice a la lutte
pour la defense des libertes syndicales et democratiques, pour
la defense des droits syr-licaux et pour la defense d'e la Paix.
Nous sommes I'organisation syndicale des travailleurs du
monde. Nous sommes la scule organisation syndicale qui
defende honnetement. avec decision. avec esprit de sacrifice et
d'abnegation, les. interets des travailleurs, le pain des travail.
leurs ; la settle organisation qui coordonne et dirige les luttes
des travailleurs, pour defendre leurs droits elementaires, Ieur
droit a la vie. leur droit au travail, leur droit aux assurances
rociales et a d'aufres benefices visgnt a clever cpntiquellem rtt
le niveau de vie economique et culturel do toes les trgvailleurs.
A cette tache fondamentale, a lnquelle doivent ptro consa-
cres les plus grands efforts de chacune des Unions Interns-
tionales, se ratachent les autres qui ant aussi un tres grand
interet pour les travailleurs et pour les masses nonulaires de
sous les pays, notamment la defense des libertes democratiques,
la defense des droits syndicaux, la defense surtout de la Paix.
Il est cer"ain qu'aucun gouvernemen[ impcrialiste ne popr~
rait songer a declencher une guerre de cortoue"te et de rapine,
one guerre injuste, qui ne pout etre approuvee par le peuple,
sans :
- 1 " Augmenter ]'exploitation des travailleurs, pour faire
endosser par les travailleurs eux-memes les consequences de la
depression economique poussant a la guerre, et leur faire payer
les frais de la preparation a la guerre ;
- 2" Sans declencher con'tre les travail-leurs la reaction la
plus violente et la plus brutale, sans attenter continuellement
aux droits elementaires democratiques et syndicaux des tra-
vailleurs.
Nous devons developper notre activite en vue de renforcer
]'unite syndicale des travailleurs dans tons les pays et Bans
rouges les prafessjon . Rappelez-vous, camarades : l'unite des
traoaillcurs ne se re3e1ise pas par la propagande seulemiennt.
L'unite des travailleurs se realise par l'action, faction
yistipt 4 d fggiJrc Tga irrt?rets concrets des travailleurs,
''esst d ns is rncsurp g4 pos syndicats se placent a la t"te
des travail, eurs, ititerpr&tegt leurs revendications lea plus urgen-
tes et les plus hrfilaptes, et organisent la lutte pour les faire
trjornplhtr. c'esr dau cone rrtesure que nous realisons ]'unite
des travailleurs..
C; est cc Stui ar ye dans tous les pays, non settlement en
Franca, err It lue, cMns d'acrtres pays capitalistes, oil nous avons
des farces tr graitrlgs et pous representons deja ]a grande
majorite de la classe ouvriere et des masses travailleuses en
geiEral ; nail m imp d'aria dos pays dont Itia classe ouvriere est
sourrrise i'igfly@rrco reactionnaire des chefs reformistees et
sgissjrutaistes, ce qua ppu; clppne l'exemple de ce fait, qui Bait
titre tgnjours present a notre esprit, c'est-a-dire que c'est clans
la lutte pgpr to s 4fent:e des interets concrets des travailleurs
oue nous r6alj4erons i'unit. et que nous briserons lea efforts
des scissionrtjst c qi tep fenf a approfandir la division of la
dispersion des forces et l gf faiblissernent de la classe otroriere
fans le but de la soumettre an vouloir de l'imperialism~e, du
patronat.
Approved For Release 2001/04/01: CIA-RDP83-00415R006200180004-9
. Approved For Rele%,?ck&QUQ pjieS J P83-00415R006200180004-9 27
Ainsi que le constate noire Resolution, nous avons vii, par
in grande grove des mineurs americains, par la grande grove
des dockers londoniens, par la grande grave des dockers d'An-.
vets, par des dizaings et dizaines d'autres grander graves qui se
sgpt developpees Bans le pmnde, que lorsque les travailleurs
luttent pour defendre lour pain at leure droits elementaires, its
se trouvert immckdiatement err conf lit, non seulement avec Id
rvlrormt. Mais aussi -JAe?: les ch,.ofs sclss pnnisfes a son service at
d celui de l'impCrialisme.
It voli due par letir action Fos trrtyailleurs faisant
nartie des syndicats dirigfs par Is rs;forniistes et qui
font Breve contre eux pour defendre leurs droits, ,a ce
rnoment-1a refoilnent en fait mitre I~.S,M? its acceptcnt
notre programme et luttent stir la meme orientation que
nns, II se baffcixt eolrtre fps chefs it ~ f ormistes et out
r alis lel~l~'s premiers gas pgur vegjr J'urtlt? ~e la lase
guvri*re,
L'unite est done renforcee par la lutte.
soutiennept gvec force at efficacite la lutte que nos syndicats
doivent aussi diriger. lutte des chomeurs pour revendiquer lour
droit au travail et pour l'obtention d'allocations suffisantes,
II ne faut p,a3 eorn.mpttre 1'errear de d'nnner aux chomeurs
I'impression que nous sommes seulement 1'organisation sypdi-
cale des travailleurs occupes. 'Dann cc cas, it y a danger
qu'une partie des masses de chomeurs puisse tomber Bans le
piege de la reaction de type fasciste. C'est nous qui devons
titre les defenseurs des droits, les defenseurs de totes les
revendications dyes chomeurs, at t}ous devons toujours etroite-
meet Her la lutte des chomeurs avec la lutte de? travailleurs
occupes.
Si nous considerons qua des maintenant, les chomeurs duns
le monde eapitaliste sont deja des dizaines et des dizaines de
millions at que, dans is perspective dent nous,avons deja panle,
et que nous avons devant nous, it faut prevoir une aggravation
du chomage, nous devons tenser que d'a'ttres millions' de tra-
vailleurs seront chomeurs. II s'agit done la d'une grande masse
de ?travailleurs se trouvant dans les conditions de misere les rrlus
epouvantables. et nous devons ftre lea poste-drapeauK de leur
,it a la vie. de leur droit au pain.
II Of certain. camarad a, que 4uisnue lea scissionnistes, les
organisations chretir?nnos, los syndicats Taut=es grounements
oui ont ate formes par des gouvernements dans certains pays,
sg ryr ,qpsent pas de clefepdre les jnt6r~ts des travailleurs et
" ntns epcore de sgptenzr ]'gsppir cue liberation cl'q$ travail-
leurs, de latter r gpr sue se realjsept ]ears aspirntiQns les plus
nnrofondes de l'6IPanclpatipgt et In Pak - c est seulement Ia
F .S.M., et dans chaaue industri?e ce sQrtt seylcrpent nos Unions
International es, qui defendent ]'ensemble des interets imm6-
diats et permanents de la classe ouvriare et de touter les
masses travailleuses de taus les pays.
I)pr}o? c'ast' sepI niont rlaAs la F.S,1Vl., dans pqs Upicns
lnternatienales "rofessi nn?tlles, darn nos avAdicats a4ti4114rtx
et 1clcaux, flans Actsentralps. que dolt sc r~?li~er ct se lave
lcac~per ]'unite synclicale dos trayAddlou ,
MA is nnus nc devons p-as attfndrr que se valise l'unito.
?tnanigpc pgur quo la ]ptte des travailleurs se cb yelgppc untie.
II faut essayer, pare 'tops lei efforts Dossibles, do rrraliser
i'}mlt6 . d'actior) aver les travailleurs aui no sent pn$ orsrani-
ses; aver tes travailleuTs des argantsations scissionnistes, meme
aver les :travali]eprs qui se trpnyen't dans des organisations de
type ?presque ouvertcment fascists.
L'expe rience nous a prouvC qu'i1 est tr40 possible de reali-
ser ]'unite d'action do' travailleurs sus in base des revendica-
nns cpmrARA?s toffs Ies trf4val]]otprs ore rt'?.p poste quplle ideo-
loc'ie et de n'importe quelle organisation.
Evidemment, clans ce domaine, comme dans les autres, To
syceas depend surtout de l'efficacitt de potte travail. C'est
pourqupi, f ustement. notro Conference a inslste pour tine lea
ecre:tariats, fps f".ontfith Adminisirati f s des Unions Interna-
tionales Professionnelles accojnrylissent ]'effort necessaire pour
repdre of ficace 1c14r propre travail -et pour remplir des taches
que. chaque Union Pnternatjopale dolt effectuer.
Nstus devons songer, carnarades, 4 eel` autre cote do Ia ques-
tion. Ngus ne sonimos pay seulement ]'organisation syndicate
des travailleum ocenpCs, ]'dons sommes aussi ]'organisation des
travailleurs chomeurs: Maus devons alors songer daps chaque
profession aux moyens pratiques pour her les chomeurs aux
tavailleurs occupes.
Je crois qu'il fan etudier la question d'organiser, dans
cheque syndjcat legal, un cornite de chomeurs de la meme
indusfrie pour realiser une liaison vivarte cptre les chomeurs
et des travailleurs occupes et pour qua les travailleurs occupes
ie voudrais inviter aussi nos Unions In'fernationales Profes-
sionnelles a etudier de nouvelles methodes et de nouvelles
formes de lutte. Pour la defense des travailleurs occupes;
biers entendu, nous avons I'arme classique In grave Evi
demment elle reste toujours I'arme la plus puissante des travail
lours, Dour defendre lours interets ; une des Drincipa:les condi.
]ions de la victoire etard que toute, grave dolt titre soigneusement
preparee.
Mais vela no vent pas dire qpe, pour parvenir a defendre
les revendications des travailleurs, dans certaines gogditions,
it ne stilt pas necessaira.de faire un effort pour Denser a d'autres
formes de lutte, car la classe ouvriare elle-m6mp an, a err a daps
certains pays, comme i'Italie.
Dans certaines industries, les ouvriers ont recours a d'autrea
formes de lutte ; oar exemple ralentissement du travail,
suspension du travail toutes les hepres, clans cartains car meme
toutes leg demi-heures. Dar des graves peel es: Dar des graves
oui se font tour a tour dans l'usine, dans leis differentes sections
tie 1'usine meme, Cc sent ]a des movens qui nuisent au patro-
nat at placent lea 'travailleurs dans des conditions tel!les qu'ils
Duissent resister plus longtemns, puisqu'ils continuent de Der-
nevoir lour salaire, Et, an Italic, Apus avons au cettereatxtjon
les patrons opt lit Vous oyez la droit do frnivo : f aites is
gave, mail ii faut intgrdire les autres formos de hitte oui no
noes conviennent Das, a Novs, axons rp?ndu ; (( !Vest )ttsta^
ment pa.rce qu'elles nc vous conviennont pas quo naus les uti-
lisons )), Ces methodes se sour elargies.
Je ne demande pas qu'on transoojte leg means formes de
lutte dans d'autres pays et dans d'autres professions. Mais le
Dense que nos Unions I1nternationales doivent etudier ces formes
pour en suggerer I'apnlication dans des industries, dans des
pays at dans des conditions ou leur application pourrait titre
efficace,
C'est pourquoi je Dense qu'ii faut donner une certaine im-
portance a ]'etude des nouvelles formes et des nouvelles
methodes de lutte des travaiilleurs.
s :a
Je crois qu'une suggestion qui a ate faite daps le roars de la
Conference :cello de papwlariser, sus le terrain. professjonnel,
les conqueZLes realisees par les travailleurs de I'Union Sovie-
tique at des Democraties P9pulaires, 04'-t titre retenue,
Cest tine forme qua je considere comme tres importante.
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28 Approved For Release 390Ad$ : t[?FoA kL00415R006200180004-9
II est plus facile de faire comprendre a beaucoup de tra-
vailleurs, memo les moins avances, cc que signifie la libera-
tion du proletariat par l'exemple de cc que les travailleurs ont
realise dons leer pronre profession, qu'cn parlant en general
2s conquetes des travailleurs et des peoples de ces pays.
Justement la Resolution que nous venons d'adopter insiste
,ur ]a tache oui incombe a la classe ouvriere d'accentuer sa
Iutfe contre la guerre.
Evid'emment, no,,-. classe ouvriere, sommes le detachement
to plus avance de i'humanite nrogressiste. 11 s'aeit de sauver
1'humanite de la menace la plus grave et la pins extermina-
'r;ce qui plane sur elle, et c'est notre d'evoir de luster par tous
ies moyens avec tol,tes nos forces contre la guerre. et it est
^,rident que nous devons e"tre a la te"te du mouvem.ent des
Partisans de la Paix Dour Ia. signature et our la diffuF;on rles
points f;,6- par le Comite Mondial des Partisans de Ia Paix
le Stockholm.
Vrris nous sommes Ia classe orroriere et nous avonsdes 04-b- .s
Ilnecifianes de luffe contre Ia guerre, confr?e Ia preparation de In
guerre. Te fais allusion a Ia fabrication d'armes et au transport
'es armes.
d'aide financiers, d'aide de direction aux Unions Interna-
tionales Professionnelles.
Je crois que le Comite Executif de la F.S.M. devra pren-
dre en consideration cette juste requete, et devra indiquer les
moyens pour resoudre positivement cc problem?e:
Je voudraas faire maintenant one recor manda?uon, cama-
rades.
Nous ckvons essayer d'apporter dams nos Iuttes revendica-
fives un caractere constructif, posilif.
Qu'est-ce que cela signifie ?
Nous devons tenir compte de la degenerescence de 1.'impe-
rialisme, du systeme capitalists. C'est un fait toujours plus
total, toujours plus evident pour taus les travailleurs et pour
let plus lames masses populaires.
Dans Ia periode actuelle de depression economique, de
domination do I'imperialisme americain, it se verifie des faits
impressionnants pour les populations tout entieres..
Nous rtevons intenslFer near tout les movenr res formes sne-
Nrurnies de lutte concrete contre les preparatifs de guerre et
rous devons toner a orvaniset aut'ur des travailleurs. three-
tempnt engages dans ceFte lutte - let travailleurs dune usine
e't d'un port, les travailleurs d'un chemin de for et les travail-
leurs d'un bateau - la solidarite active of directe des travail-
leurs des autres categories, et des plus lar#;es masses populaires.
Un docker nous a d'it let d;fficultes ou'il y a a mener cette
lutte, et nous ne pouvons pas laisser seuls let camarades qni se
trouvent dire.ctement envages dons Ia lutte. Nous devons faire
participer ]'ensemble des travailleurs a Ia lutte menee dans
tel?le ou telle r1oion ou pays, et nous ne pouvons les laisser
combattre sans les appuyer.
C'est IA In condition essentielle Pour dnnver I'amnlertr
necessaire a cette forme concrete de lutte contre is
guerre, qui est une tdche ltarticuliere de Ia classe ou-
vriere,
*
Pour toutes sea taches, it eat evident one Ia F.S.M. dolt
donner le plus d'attention nossihle, le plus d'aide possible, a is
direction de nos Unions Internationales, et m8me le talus de
moyens possibles pour que chaque Union Internationale puisse
remplir set taches propres.
Le camarade Toi'rd.in. dans son excellent rapport. avait ditr
' II faut que Ia F.S.M. donne le meilleur de set forces a Ia
Direction des Unions Internationales Professionnelles.
Je suit tout a fait d'accord.
Notre F.S.M. se compose des Unions Internationales Pro-
fessionnelles et des Cen'trales syndicales de chaque pays.
On peut considerer que les Centrales peuvent, plus ou
moins, avoir let moyens, et meme les hommes, Ic personnel
necessaires pour remplir leurs propres taches.
Mais let Unions Internationales peuvent rencontrer des dif-
ficultes plus grandes.
11 est done juste que le Comite Executif de Ia F.S.M. donne
le plus d'aide et d'attention, d'aide materielle et morale,
Je fais allusion en particulier aux tentatives qu'on fait pour
restreind're Ia production --- restriction, en particulier, exclu-
sivement de biens de consommation qui peuvent servir a satis-
faire let hesoins des masses populaires - cc qui determine
une aggravation du ch6mage.
Que devons-nous faire devant ces faits oui aggravent la
situation economioue dans ch~oue pays ? Car 1'emprise de
I'imperialism?e americain est telle oue non seulement it s'ef-
force, par le plan Marshall et Dar d'autres moyens, d'exporter
dans les autres pays une partie de sa propre crise, mais it
essaye en outre de restreindre la production dans les autres
pays. de suhordonner chaque pays aux exigences particulieres
de l'imperialisme americain et empeche ces pays de develop-
per leurs echannes economioues avec d'autres nays. en parti-
culier avec ]'Union Sovietiaue et les pays de Democratic
Populaire. II y a donc restriction de is production et des expor-
1gtions. Cela determine une aggravation du chomage, c'est-a-
dire de la misere, c'est-a-dire une sous-consommation des
masses, c'est-a-dire une restriction du rnarche interieur dans
ces pays, c'est-a-dire one reduction de ]a production et one
nouvelle aggravation du chomage.
C'est le cercle de Ia misere croissante, que nous connais-
sons bien.
Dans ces conditions, pouvons-nous nous borner a protester
?.->ntre ces faits de I'imperialisme de chaque nays, en compli-
cite avec l'impe'rialisme anglo-americain ? Ou bien -devons-
naus prendre une attitude plus positive, c'est-a-dire nous oopo-
ter aux demobilisations industrielles, a Ia fermeture des mines,
nous opposer a touter lea mesures susceptables de reduire Ia
production, ]'exportation, I'activite productive et economique
dans chaque pct's, et presenter des propositions concretes de
ce nu on neut faire pour augmenter let possibilites de travail
et de production dans chaque pays et donc diminuer I'effet de
a depression economique: et de cette politique de de$ene'res-
cence des *mn6-;ilis1ps de chaque pays, en complicite avec
ceux des Etats-Unis ?
Je m'excuse de citer encore un exemple de anon pays, mais
nous, en Italic, avons concu on plan economique. Bien entendu,
1 ne s'agit pas la d'un plan d'organisation de. ]'economic,
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Approved For Release 2&04bQ jT: ,4WECB ,~p0415R006200180004-9 29
Apres de nombreuses delega-
tions de travailleurs, les jeu-
nes pionnie?s hongrois sont
venus salver la Conference
des U. I. S.
?arce que nous savons tres bien qu'on no peut pas planifier
l'economie capitaliste. Mais c'est un plan de_ travaux qu'on
devrait faire pour augmenter le revenu national et elever to
niveau de vie du peuple, des travailleurs et de la population.
Notre plan a ete etudie par nous, mais nous l'a,,ons soumis
a la critique de tous lea techniciens d'Italie. Naas leur avons
dit : u Venez a notre Conference, exposez votre paint de
vue, critiquez notre plan s'il nest pas bon, propose?-en un
autre, qui permette aux travailleurs d'Italie de travailler, et,
ainsi, de contrihuer a gagner leur vie, a augmenter la produc-
tion et to bien-etre general du pays ?.
Nous avons obtenu un tres nrand succes. Notre plan a ete
aonrouve par les meilleurs techniciens d'Italie. Its ont meme
fait d'autres propositions, l'ont enrich;, et it a fait une telle
imaress,on que maintenan't it n'y a ni un parti politique, ni
miarne le gouvernement qui ne paste presque chaque jour d'e
ce plan.
Ft. d'apras ce plan, nous avons prouve qu'il etait possible
de faire travailler nos deux millions de ch6meurs et de lea faire
travailler utilement, pour eux et pour le oeuple italien tout
ender. E I maintenant, nous engageons la lutte pour la reali-
sation du_plan, et n'attendons nas que ce soit le zouvernement
oui le realise. Nous avons deja commence la lutte dans ce
lens.
Des attitudes constructives de ce genre placent le proletariat
a la direction effective de chaque pays.
Voila qu'en Italie meme * des personnalites
plus eloignees de nous sont obligees de dire :
politiques les
de tout le peuple, a ete presente par la Confederation Gene-
iale du Travail au nom des travailleurs.
Maintenant, nous exercons un role dirigeant daps la Societe
italienne, a cause de cela.
J'ai voulu orienter lea camarades dans cette direction, afin
qu'ils puissent voir dans quel sens. et dans quell pays on peut
presenter un plan constructif, qui, a la politique restrictive de
1.imperialisme, a la politique du developpement du materiel
de guerre -- qui n'augmente pas to richesse des peuples, mais
aggrave leur mis; re - oppose des constructions immediates en
faveur des peuples
**
Maintenant, cararades, en conclusion, vows me pardonne-
rez si je reviens encore a la ouestion de la guerre, .par laquelle
je terminerai mon discours de cloture.
J'ai pane de degenerescence de l',imnerialisme, a propps
des restrictions. dans la production et de l'aggravation de l'ex-
ploitation des miseres des masses travailleuses.
Mais nous avons bien d'autres manifestations de cette dege-
nerescence. de cette decrepitude, de cette putrefaction du
regime capitaliste.
Ici, nos camarades Paul Delanoue et Wallon qui nous a
fait tin magnifique discours, riche de doctrine e4 empreint de
cet esprit humain qui emeut tons ceux qui aiment l'humanite
et lea' hommes - nous ont denonce un fait grave, qui doit
retenir notre attention.
a On pretendai't sauver I'Italie par le Plan Marshall. Le
resultat en est que la situation s'est aggravee encore davan- C'?est I'adresse que lea Americains, lea agents de l'impe-
tage. Le seul plan capable de relever la vie economique du rialisme americain, ont envoye aqx professeurs et au personnel
pays et de faire travailler lea Italiens chez eux, au benefice enseignant des ecoles americaines, dans laquelle it est dit que
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3o Approved For Release 2pqj4W1 4 sy, FJ . 8 -00415R006200180004-9.
Ia guerre eat inevitable et qu'il faut diriger !'education de -la
jeunesse americaine dans ce sens, Of que, la guerre etant ine-
vitable, if faut s'y preparer.
C'est la calquer exactement la doctrine du fascisme at de
I'hitlerisme.
Et, fort justement, notre camarade Wallon a oppose ces
homn?es do science americains qui snhissent .passivemept 1'6-
m01'ation d'etre soumis A la surveillances continuelle de la
"lice, nnrce qu'ils travaillent a da bombe atomique, l'esrrri
fibre et ('expression vivante de la part la meilleure de l'hu -
r"anite. le geste courageux et noble de Joliot-Curie, qui a
declare que jamais it no travaillerait pour la guerre. Fort iuste-
ment aussi. on a opnost cette doctrine de l'imperialisme domi-
^'nt d'auinu.rr3'hui, qui of fine que la guerre eat inevitable, a
!'a'ttitude do I 'Union Sovietique, qui non seulament declare que
1-1 ntterre eat ,arfai'ternent rneollobl'e, of qu'ii Taut l't{uiter,
mail encore fait des pronositions concretes pour consolider 14
-3 K et eviter la guerre. L'Union Sovietigge a affirme, plu-
reprises, nue la coexistence des deux systames eat nar-.
fa4ement r>nssib!e. qu'entre lea deux syst;m.es la guerre nest
p'as necessaire.
l a rletnic'tion, la barbarie sont inutiles. !'emulation est
necestaire.
Voyo?ns quel eat, des deux systemes, celui dont I'humanit6
petit profiter davantage et lequel choisir ? Quel est celui qui
eat le 'plus avantageux ?
Messieurs leg Americains. par cette adresse envoyee au per-
sonnel enseignant des rcoles americaines, ant avoue qu'ils
r?nt neur de la paix, qu'ils tombent d&ja en degenerescpnce,
''mss la barbaric ; et contre cette barbarie imperialiste se drr se
('Union Sovietique on tant que representante de la veri'able
civilisation et du progres humain.
to sense que nous devons prendre l'initialive, nous, F.S.M.,
d'accord avec d'autres organisations deamocratiques, d'autres.
organisations de la Paix, now envgyor nous aussi une adresse
n,, personnel enseignant d'Amerique, ainsi cue d'autres navs,
ad?resse sinnee non seulement tsar leg organisations ouvrieres,
mail aussi par leg intellectuels leg plus comma du monde entier,
de facon cue nous aussi puissions influencer le personnel ensei-
anant americain, pour ou it n'obeigse ring a cette directive de
de-f.:rt;on, de degeneration et de barbaric de I'imperialisme
mericain,
To veux dire, camarades, ue, vis-a-via de ces intellectuels
americains, qui travaillent a la' bombe atomique et a la bombe
a hydrogene, sachant qu'avec ces instruments on no pout faire
autre chose qu'extermmer des milliers et des millions d'etres
humains ; ?en face de ces messieurs, dis-je, combien plus haut
'e: son! places nos humbles dockers, marina et cheminots qui
s'ex*kosent a la prison, 4 la famine, a la misere, avec leurs
families, pour refuser taute contribution aux preparatifs d'une
guerre d'exterminaton non justifies.
Neus voyons ajnsi quo notre F.S.M., avec leg autres orga-
nisations de progres, de civilisation et de paix, represen'te done
leg plus hautes valeurs de I'humanite, lea plus grands espoirs
de liberation, lea seules possibilites de progrh et de vie, de
developpement de la soci?te humaine.
Voyez-vows, camarades, combien notre cause. eat juste, pas-
sionnante, belle : cello de la defense dui pain auotidien pour
lei travailleurs et Iowa enfants, jusqu'a sauver I'humanit6 do
ce cauchetnar effroyablo d'upe guerre d'extermination !
Noun avops, noun, classe, ouvriere, en narticulier, la force
nrincipale qui pent dormer a I'humanit6 des garanties de vie
contre leg menaces de most.
C... est pourquoi, conscients do cette tache lumineuse, glo-
rieuse, our nott5 incombe a nous, classe ouvriere. et incombe
sa grande organisation um faire, a notre srrande F.S.M., ie
c uis certain qu'avec taus nos efforts, ayec tout i'esprit de sacri-
Cee necessaire, avec tout le courage necessaire, m8me avec
tour l'heroYsme necessaire, sous developperons notre lutte
sachant cue quels que soient leg sacrifices'
acrifices exiges - et Bile
en exige d'heroiques, nous be savons - pour aussi graves qu'ils
-,issent etre, ifs ne seront jamais comparables aux effets de
destruction, de barbarie, d'une seule heure de gttrrre,
irous les sacrifices dofvent 8tre consentls pour sauver
a tout prix In paix, et le suss certain que chacun d"entre
nous, chaque militant des syndicats de la F.S.M., chad
tune de nos ors_tanisations, remplira sa tache avec le
courage necessaire, at cue nous parviendrons A apnor-
ter true confribution affective et vlctorieuse A la lutte
'-e I'humanfte progressiste contre la guerre, et pour
vauver d tout prix le Wen supr8me do I'humanit6 : la
Paix ; ]a Paix entre tons les peoples.
Nos travaux sont termines; je vous salue tons. Nous nous
reverrons encore.
Nous no savons pas dans quelles condi'tiorts.
Ce aui est certain, c'est que, quelles que soient ces condi-
tions, dans n'importe quel pays, quels que soient ('heure et to
lieu, nous, militants de cette grande organisation mondiale
'lea forces du travail, nous remplirons notre devoir et nous
ferons tout ce oui est en notre pouvoir pour etre a la hauteur
de la tache glorieuse qu?i incombe a noire F.S.M.
Vive la Federation Syndicate Mondiale !
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La
Lutte pour la Paix
r
La commemoration du I er Mai
a
travers le Monde
Cette annee, devant lea menaces toujours plus grandee d'une
troisietne guerre mondiale, lea travailleurs out fait de la jour-
nee internationals du premier mal une journee de Lutte pour
In Paix. Dans It monde entier, on cri puissant s'est li'leve
a Nous voulons la Paix
bans la poissante Union Sovi6tique, le rempart It plus
ferme de la Paix et de la bonne entente entre lea peuples,
le Premier Mai a et6, en mime temps, qu'une journee de, lutte
pour la Paix, une fete du Travail ; une journee oil eclata
toute in joie, toute la fierte du peuple sovietique d'evant l'oeu-
vre deja realisee, ainsi gale la volonte de sauvegarder Ia Paix;
let peuples sovietiques ont exprime leur.. ferme resolution
d'achever cette Cache immense t in transformation de I'Ptat
socialiste en Etat communitte..Les peuples des democraties
populaires, ayant franchi in premiere tape viers le socialisme,
ont amani,feste kgalement lour volonte de Paix, la Paix etant
la condition easentielle do plein developpement do leurs pays.
A ce territoire immense s'en eat ajoute .un autre, tout aussi
etendu, ou, pour la premiere fois dabs l'histoire, It pe-dplo
tout entier a pu celebrer en pleine liberte la journee du
Premier Maii : la Republiq'inte FOpulaiie de Chine, eatfin Iibte-
roe du joug du feodalisme et de 1'imperialisme, gtiCe allk
.EUROPE
FRANCE
Dans le pays tout entier, des manifestations, organisees par
la C.G.T., ont eu lieu et connu oil grand succes. A Paris ou
un discours fut prononca par Alain Le Leap, secretaire general
de la C.G.T., des centaines de mitliers de travailleurs ant
manifest? pendant 5 heures et acelame particuli6rement le pro-
fesseur joliot-Curie qui vena t d'etre revoqude de son poste de
haut commissaire de 1'dnergie atomique. Parmi les villes do
province, citons Marseille, oft 100.ooo personnel participerent
a la manifestation, Saint-Etienne 20.000, Forbach 20.000, Bor-
deaux ao.ooo, Strasbourg r5.ooo, Toulouse io.ooo, Nice
10,000, etc...
iTAL1 .
Partout, lea usines, Les acoles, etc.., otaient fermees. Dans
('ensemble du pays, 6.ooo.ooo do travailleurs ont manifesto'
sous les mots d'ordro lances par la C.G.I,L., dont le secretaire
general, le camarade Di Vittorio, a pris la parole a Rome devant
1.000.000 do manifestants. A Celone, la police de Seelba, reve-
nant une fois de plus aux traditions fasctstes, a assassind deux
tyu }'iers agrleoles, 6 autres furettt ,tieverftent blesses,
sacrifices de eon hero~que armiee et aux efforts de la popu-
lation laborie,use.
L ans le monde capitalists at colonial, It Premier Mai fut
loin d'etre une journee de fate : it fut uniquement une jour-
nee de lutte eta la lists deja tristement longue des martyrs
ouvrlers so sont ajoutes lea noms de nouvelles victimes de
('oppression.
Neanmoina lea travailleurs de ces pays ont cele!bre le Pre-
mier Mai dans la ferme conviction qua 1'heure eat proche bit,
eux aussi, se libereront. Sachant quo le capitalisme a besoin
d'une guerre pour se maiintenlr, ils Gant montre clairement
quilt -no veulent pas se faire massacrer pour lea, interets des
capitalistes.
Lea imperialistes font planer sue It monde des menaces
de guerre ; lea travailleurs, on cette soixantl6me comm rho-
ration de la journee internationals do Travail, of fait pla-
ner sue le monde capitaliAe It danger de Paix, Mortel pour
lui. lit aunt ferrneuient declcles, d'aillleurs, el4e ate pas se bur-
ner a des menaces, mais d'imposer la Paix par la lutte. De
cette volonte ternoigiteht Its manifestations qui ont eu lieu
dads In Mende entier ; er_ voici un bilan sommaire :
ANGLETERRE
In Angleterre, le Premier Mai a ate ceidbre le 7 mai, le
gouvernement travailliste ayant interdit la manifestation tradi-
tlonnelle. A Londres, des milliers do travailleurs so sont heur-
tes a des forces considdrables do police mont, qul brutali-
serent les manifestants d'une manl8re inoule et procederent a
69 arrestations. Ici comme ailleurs dans le monde, les mani-
fnstants criaient : a Nous Votilorts la Palk n, depekldallt Otte
des pancartes tdclamait flt la fin do la guerre en Malaisle.
ALLEMAGNE
Repondant a l'appel de la FDGB, Soo.ooo personnes ont
manifesto dans le secteur sovietique de Berlin, de 8 heures du
matin a 3 heures de 1'apres-midi, sous les mats d'ordre de
Paix, Unite, Reconstruction, Solidarite Internationale . t Ami-
tie sovieto-germanigtte. Dans totife la Republique damocrati-
quo allemande d'ailleurs les travailleurs ont calibre joyetise-
ment et; Premier Mai.
Le meeting, organlsd par ?Ies scissionnistes darts. les see-
tours oceidentaux de Berlin, et ott Irving Brawn de la A.V.L.
a pptis is 'par'ole, dura ,7.-Ijeut'es.
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31--App-roved For Release
Les jeunes travailleuses de Bologne (Italie) ont manifesto le I- mai pour
la paix, le pain et la Iiberto.
Dans plusicurs grandes vil,les de Suisse, les travailleurs
socialistes et communistes ant manifesto Bans ]'unite. Des
orateurs de differentes tendances ant pris la parole ; ceux qui
conviaient ]'assistance a 1a lutte pour la Paix furent particu-
lierement app,laudis.
Les travailleurs autrichicns n'ont malheureusement pas en-
core manifesto dans ]'unite. Neanmoins, une foule nombreuse
participait a la manifestation des forces do la Paix qui out lieu
a Vienne. La participation de la jeunesse, qui fut remarqua-
blement grande, apporte un espoir pour l'avenir.
BELGIQUE
C'est la Colombo 'de la Paix qui domina les vibrantes ma-
nifestations unitaires qui eurent lieu a Bruxelles, Anvers,
Liege, etc... A Anvers, la police a procede a des arrestations
lorsque les travailleurs manifest6rent devant la prison des
membres du Comitd d'Action du Port d'Anvers, courageux
defenseurs des interets des dockers et ardents eombattants do
la Paix.
Au Luxembourg, des manifestations avaient ete organisees
par la F.L.A. (Federation des Syndicats Libres, affili,$e a Is
F.S.M.). Dans les reunions ayant eu lieu a Luxembourg, Esch
Differdingen, etc..., Iles orateurs des organisations democrati-
ques ont souligne ]a necessite d'une lutte vigoureuse pour la
sa.uvegarde de la Paix. Partout, ]'assistance fut. tres nom-
breuse.
Les manifestations organisees aux Pays-Bas par des Comi-
tes camprenant des representants des organisations democra-
tiques, dont la E.V.C., ont connu un succes sans precedent.
A Amsterdam defilerent des dizaines de milliers de travail-
leurs, parmi lesquels des groupes importants d'Indon,esiens et
do Chinois, particulierement applaudis. Dans de nombreuses
reunions, des ordres du jour de solidarite aver les dockers
furent votes.
Les camarades Brandsen et Blokzijl, secretaire et president
de l'E.V.C., ainsi que plusieurs autres responsables syndicaux,
grit prononee des, discours a Amsterdam, Rotterdam, etc...
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Dans la Republique Populairc de. Mongolie, les manifestations du 101' mai,
pour le travail dans la paix, avaient I'aspect radieux d'un jour do fete.
DANEMARK
Quoique les dirigeants syndicaux do cc pays a?icnt adhere a
l'lnternationale de Londres, et soient partisans de Is guerre, de
nombreux travailleurs ont inanifestd pour la Paix. En temoi-
gne la presence de postiers en uniformes, de groupes portant
des drapeaux syndicaux, a Copenhague, etc..., dams les mani-
festations o?rganisees par les Partisans do la Paix et le Parti
Communiste partout daps le pays. Les manifestants ont de-
mande notamment que le Danemark sorte du Pacte Atlantique.
SUEDE
Dans ce pays, les dirigeants syndicaux observent la meme
attitude qu'au Danemark. Malgre cela, a Stockholm i6.ooo per-
sonnes ont manifeste pour la Paix. Dans de nombreuses vil-
les (Norrkoping, Huskvarna, Vasteras, etc.) des ordres du
jour, protestant contre la revocation du professeur Joliot-Gurie,
ont etc votes.
GRECE
La celebration officielle du Premier Mai.a Athenes, patronnee
par le ministre du Travail, a etc boycottee. Au contraire, les
gens affluerent par milliers a K'asarimi, un faubourg ouvrier
oft un meeting commemoratif etait tenu a Skapefterion, champ
de tir oft les nazis, en mai 1944, executerent 200 eombattants
de. la Resistance grecque. Les leaders de ]'Alliance Democra-
tique S. Sofianopoulos et S. Hadjibeis s'adress6rent a .l'assis-
tance, qui comprenait les parents des eombattants de la resis-
tance assassines. Les orateurs se sont dleves fortement pour
one amnistie generals, ]'abolition des camps de concentration
et la restaunation des libertes syndicales.
PROCHE ET MOYEN ORIENT
CHYPRE
En depit de la terreur policiere, des meetings enthousiastes
ont eu lieu dans toutes lee villes de Chypre a ]'occasion du
Premier Mai. Les principaux mots d'ordre etaient la lutte
pour 1'ind6pendance nationale et contre les plans de guerre des
imperialrstos. La police avant interdit aux manifestants a Lef-
kosia de porter des pancartes avec des mots d'ordre, ceux-ci
les scandaient en defilant dans-les rues de la ville. Au meeting
tenu daps la ville, des resolutions ont etc votees demandant
]'union avec la Creee et ]'abolition des bases militaires navales
et aeriennes a Chypre. Une autre resolution, exprimant la soli-
darlte des Chypriotes avec le mouvement democratique grec,
a etc envoy4e aux partis po1ltiques, grecs de gauche.
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`~ " -00415RQ0 -0180004-9..
pproved-----A-For-Re lease L o
Dans tomes les regions de la Syrie, 1?es travailleurs ont favo-
rab]ement repon?du a 1'appel du a Congres Ouvrier n de mani-
fester le Premier Mai pour la Paix, I'independance et la De-
mocratic.
Les nombreuses arrestations cc preventives n, effectuees par
le gouvernement reactionnaire, n'ont pu eviter la reussite
des manifestations qul ont eu lieu notamment a Damas (2.000
personnes), Homs, Alep, Kamechli, etc. Part iculierement
importante fut la participation des femmes or des etudiants aux
manifestations ouvrlet?es. Partout, Is police est intervenue pour
disperser la foule, et de nombreuses arrestations ont etc effec-
tuees. A Damas, la plupart des arretes ont etc retnis en liberte
sous In pression de ]'opinion publique.
Afin de faire de in journee du Premier Mai r95o une journee
d'unite ouvriere, Les syndicats progressistes se sont adresses
aux syndicats indepeiidants, federes et appurtenant a la Ligue
des Syndicats pour preparer des manifestations communes. E:n
depit du refus des dirigeants reactionnaires de proceder a
tine action commune et malgre les arrestations ci preventives c3,
Les manifestations organisees par ies Syndicats progressistes
ont connu partout on grand succes. lei, comme en Syrie, Les
femmes et les etudiants ont participe en grand nombre a ces
manifestations ouvrieres, notamment a Beyrouth et a Tripoli,
tandis que les manifestations qui ont eu lieu a Akkar;, a
Djounie et a Antetias furent de magnifiques ekempies de I'a]-
liance entre Les ouvriers et les paysans et ouvriers agricoles
dans la lutte contre la guerre et pour la paix, conntre l'impe-
rialisme et la feodalite.
ISRAEL
La Centrale Syndicale Arabe en Israel a organise pour le
Premier Mai tg4o des commemorations duns toutes Les villes
et dans sous !es villages oft elle a des sections.
A Nazareth, environ ,~.000 personues, ouvriers, paysans et
intel'ectuels, adultes et jeunes, hommes et femmes, conduits
par la Centrale Syndica!e Arabe, ont manifesto pendant quatre
ASIE
Plus de ;.uoo.ooo d'habitants de Pekin ont defile en cette
journee du Premier Mai devant Mao Tse Toung et les autres
membres du Gouvernement Central Populaire. Ce Put on ras-
semblement enthousiaste d'ouvriers de toutes categories, de pay-
sans, d'employes, ?d'etudia:nts, clamant leur attachernent a .la
jeune Republique et leur volonte de construire un avenir heu-
reux en liberte et en paix.
A Hongkong, plus de aoo.ooo personnes ont part,icipde a ]a
utanifestation.
A Tokio, :;00.000 syndicalistes manifestercnt sur ]a Place
lmperia]e, reclamant on traits de Paix et la cessation des pre-
paratifs de guerre.
VIET.NANI (Saigon)
Malgre I'interdiction de tout rassemblement, one imposa?nte
manifestation a on lieu. La police no reussit pas a disperser
In foule, mais opera plus de cent arrestations.
heures pour commdemorer cette journee internationals. Certains
do leurs mots d'ordre invitaient a ]'unite international?e de
In classe ouvriere sous les bannieres de la F.S.M. et a la
defense de la Paix contre la preparation anglo-americaine d'une
guerre imperialist?e. Le meeting de masse adopta une impor-
tance resolution sur ]'unite syndicale entre les travailleurs
juifs et arabes.
IRAN
Malgr,e la repression polieiere et 1'interdiction des reunions
par le gouvernement de Teheran, plusieurs reunions et mee-
tings ant eu lieu a Teheran, Isfahan et dans Les autres cen-
tres industriels. Des milliers de travailleurs ont manifesto lour
attachement au Conseil Central des Syndicats Unifies, dissous
par le gouvernement et a In Federation Syndicate Mondiale.
Le Conseil Central des Syndicats Unifies de ]'Iran a lance,
A 1'oc~asion du Premier Mai, un vibrant appel aux travailleurs,
Bans lequel, apres avoir esquisse :brievement 1'historique de
]a journee du Premier Mai, i] invite les travailleurs de ]'Iran
a lutter avec encore plus de vigueur en faveur de la Paix et
do proclamer leur volonte unanime pour l'interdiction de la
bombe atomique et la fin de la course aux arniements.
a Les travailleurs do l'Ira?n, dit l'appel, intensiflent lour
lutte en faveur de la paix, car its savent bier que lour liberte
et lour bien-titre dependent de la conservation do ]a paix dans
le monde et de In reduction des depenses inutiles de guerre,
imposes a l'Iran par Les imperialistes anglo-americains, tau-
tours de guerre... Les importations massives de produits anglo-
americains, la transformation de notre pays on base militaire
des imperialistes, sont les ver.itables causes de ]a misere gran-
dissante du peuple, du chomage massif et de la fernieture catas-
trophique des usi:nes et fabriques nationales.
Votre devoir en ce Premier Mai 195o est d'intensifier votre
lutte en faveur do la .paix, des libertes democratiques et de
vows grouper de plus en plus autour du Conseil Central des
Syndicats Unifies. bans cette lutte, vows etes Soutenus par
la glorieuse Federation Syndicale Mondiale, la veritable Inter-
nationale des travailleurs du monde entier, ainsl que par le
mouvenlent ouvrier international n.
Des milliers d'exemplaires de cot appel, ainsi que d'autres
tracts, ont etc diffuses daps tout le pays parmi les travailleurs.
La police a procede a Parrestatlon d'une vingtaine de travail-
leurs a Teheran et d'une centaine en province pour la -diffusion
ae ces tracts consideres comme cc subversifs ,n.
Aux Indes, le Premier Mai a etc celebre sous le signe de
la Paix et de ]'Unite des Travailleurs. Dans la semaine qui
preceda ]a journee internationals do Premier Mai, une cam-
pagne intensive Put menee on faveur do la Paix. Rien qu'A
Bombay, 42.000 signatures pour 1'appel de Stockholm furent
collectees.
L'All India Trade Union Gongr?ess, ]'organisation syndicale
centrale de la classe ouvriere indienne, a appele Les travailleurs
a c-elebrer le Premier Mai dans l'unite. Le United Trade Union
Congress et he Parti des Ouvriers et Paysans de l'Etat de
Bombay ont repondu a cet appel, ainsi que plusieurs sections
provincia''es at locales du Hind Mazdoor Ssabha, quoique les
dirigeants reactionnaires de cette organisation se soient pro-
nonces contre des manifestations unitaires. Partout des mani-
festations soulignaierit la necessite de ]'unite Bans la lutte pour
In liberation nationale du peuple des Indes. Dans de nombreu-
ses villes Ies manifestations furent interdites, mais des reunions
ont eu lieu partout, notamment a Bombay (to.0oo persztnnes),
Calcutta, Allahabad, Patna, Nagpur, Hyderabad, etc. A Madras
ct a Calcutta, douze ouvriers ont etc arretes, augmentant
encore le nombre de militants ouvriers qui so trouvent deja en
prison, et dont la mise en liberte Put demandee par de noni-
breuses reunions.
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INDONESIE (Djakarta)
Plus do 8o.ooo personnes se sont rassembldes sur Ia Place
de Ia Liberte, oft un meeting de masse out lieu. A cote du
drapeau rouge et blanc de la Republique indonesienne et des
drapeaux rouges, les manifestants portaient de nombreux dra-
peaux de ]a Republique Populaire Chinoise,
AFRIQU.E
De nomb?reuses manifestations ont eu lieu a travers
tout le pays. 15.000 travailleurs ont defile a Alger, 10.000 a
Oran, 7.000!b Bone, 6.ooo a Bel-Abes at 6.000 a Constantine.
a.ooo a Philippeville, i.ooo a Bougie, i.6oo a Djldjelli, aux
Mines de l'Ouenza at a Duperre. Des centaines a Biskra, Arzew,
Saint-Denis-du-Sig, Tenes, Orleansville, Miliana, Cherchell.
L'Appel do Stockholm a etd approuve au cours de tous ces
rassemblements, les listes se couvrant de milliers de signatures.
Toute Ia Tunisie commemora le Premier Mai par d'impo-
santes manifestations.
A Tunis meme, 1'U.G.T.T. organisa un meeting a Ia Place
de Ia Kasbah oft pri.rent is parole Nouri Bo?udali, secretaire
adjoint, Farat Hached, president -et Mahmoud Khiari. Puis une
manifestation parcourut toutes les rues de Ia Medina et plusieurs
arteres de Ia ville europeenne. C'est rue de :la Grece, a son
siege social, que 1'U.S.T.T. tint, sous to presidence de Habib
Dellagi, secretaire do ]'Union, locale, une importante reunion
dans laquelle prirent la parole Hasseni Sadaoui, presiie.nt
et Georges Poropane, secretaire de d'U.S.T.T.
A Djerba, un millier do personnes repondirent a l'appel de
I'U:nion locale de I'U.G.T.T.
Da,ns les mines, les travailleurs repondirent nombreux a 1'appel
de leur Centrale syndicate : 1.200 a Redeyeff, i.ooo a Moulares,
l..ooo a Sakiet-Sidi-Youssef, 400 a Touireuf, 400 a Metlaoui, 300
a Djebel Hallouf, etc..
Par tout le pays, les reunions et manifestations so sont multi-
pliees : Pont-du-Fays, Ferryville, Kairouan, Bizerte, Sfax,
Sousse, etc..., partout etaient acc'ames les plots d'ordre de la
F.S.M. et adopte ]'Appel de Stockholm.
La manifestation Ia plus importante est certainement celle qui
reunit dans le fief du colonialisme de Souk at Arba, 2.500 travail-
leurs de I'U.S.T.T. et de 1'U.G.T.T. dans un meme cortege
et dans un memo meeting, oft prirent Ia parole les secretair?es
des Unions locales des deux grandes centrales ainsi qu'un repre-
sentant des etudiants de Ia Grande Mosquee.
On peut esperer que l'an prochain, Pexemple donne par les
travailleurs de Souk el Arba sera suivi darts tout le pays.
L'Action Syndicate, organe do ]'Union. Generale. des
Syndicats C.G.T. du Maroc, a publie en premiere ;page un mani-
festo pour '?le Premier Mai et une reproduction ?do ]'Appel de
Stockholm, Par `ailleurs, on deuxieme page, ce journal publie
BIRMANIE
Des meetings gigantesques do travailleurs ont eu lieu a
Rangoon et d.ans.les principaux centres industriels de Birmanie.
MALAISIE
A Singapore,
`fnterdits,:
oute' iiianifestat on at tout meeting etaient
,,]'Appel de Ia F S.M. mais de nombreux passages de celui'ci
ont Sete censures, en particulier ceux dans lequels it est question
do ? pays capitalistes et coloniaux u; a gouvernements capita-
listes qui provoquent la division ? ; cc les gouvernements reac-
tionnaires tentent de dresser les travailleurs les uns contre les
autres ?, etc...
Par tout le pays it y out de nombreuses manifestations. A
Casablanca oft est installee une grande salle pour Ia signature
de l'A.ppel de Stockholm, 15.000 manifestants ; a Fez, 500, a
Rabat, oft une resolution approuve ]'Appel de, Stockho'm, 1.500,
a Meknes, plus,ieurs centaines et un millier de signatures
recuei.lilies a Kenitra, a Safi, etc...
AFRIQUE OCCIDENTALE FRAN,cAISE
Lo Reveil, organe du R.D.A. a publie dans son integrite le
manifesto de Ia F.S.M.
A Dakar, Ia salle retenue pour le metting s'avera beaucoup
trop petite pour contenir les milliers de manifestants reunis a
l'appel ode ]'Union des Syndicats C.G.T. de Dakar et du Syn-
dicat autonome des Cheminots .africains de I'A.O.F. Une reso-
lution proc'.amant Ia volonte de Paix des travailleurs africains,
leur desir de toujours lutter contre toutes sortes de discrimi-
nations et leur solidarite avee les democrates de Ia Cote d'Ivoire
soumis a ]a plus dure repression fut adoptee avec enthousiasme.
Apres le meeting plus de io.ooo travailleurs defilerent daps
In viile derriere le drapeau de Ia C.G.T.
A Bamako, ]'Administration avait interdit le defile traditionnel.
La aussi, ]a salle prevue pour le meeting s'avera trop petite
puisque plus do 6.ooo travailleurs repondirent a I'appel de
i'Union des Syndicats de la C.G.T. at du Syndicat auton?ome des
cheminots. Parmi les divers orateurs figurait Abdoulaye Diallo.
vice-president de la F.S.M.
Plusieurs motions furent adoptees par acclamations, en par.
ticulier affirmant Ia volonte de paix des travailleurs soudanais et
fletrissant Is revocation de. Joliot-Curie.
Quelques tentatives de provocations n'eurent pas do suite.
A Conakry, le defile comportant plus. de 8.500 manifestants out
lieu Bans Ia matinee alors qua l'apres-midi se tenait un important
meeting oft les orateurs affirmerent la volonte des travailleurs
de lutter pour Ia paix, le relevement de leur salaire at contre
la. politique qui consiste a poursuivre la guerre au Vietnam et
a ecraser le peuple de Madagascar.
AFRIQUE DU SUD
A Johannesburg et Bans d'autres villes ?d'Afrique du Sud,
la police a tire sur de pacifiques manifestants ou les a charge
a Ia baionn?ette. De source officielle, on annonce i8 morts et
plus de 3o blesses graves, parmi lesquels des femmes at des
enfants. A Boiksburg, le Conseil municipal a congediee 250 tra-
vailleurs africains qui' avaient ellOme le ier mai; des amendes
on des retenues sur les salaires ont ete effectu~ees partout.
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asApplrQVed For Release 2004/6r41 M>~NE Pil")a415R006200180004-9
Les travailleurs de San Jose de Costa Rica ont manifesto
le 1`1* mai pour la Paix et pour de meilleures conditions
d'existence.
AMERIQUE
A New-York, 75.000 personnes ont pris part a une manifes-
tation. qui a dure six heures. Les manifestants portaient des
banderoles avec des mots d'ordre demandant la paix, l'inter-
diction de I'arme atomique et de la bombe H et l'ouverture de
pourparlers avee ]'Union Sovietique pour un r8glement paci-
fique.
Amerlque Latine
A ]'occasion du Premier Mai, la CTAL a lance un manifeste
adresse a tous les travailleurs et a toutes les organisations syn-
dica!es d'Amerique Latine. Le manifeste denonce les tenta-
tives des Etats-Unis de s'accaparer des marches des pays
d'Arnerique Latine et de les transformer en bases ntilitaires
pour un prochaine guerre. 11 appelle Ies peuples de ces pays
a la lutte pour I'independance nationale et pour la Paix, a
former lour unite, condition essentiel'e de la victoire finale.
Le gouvernement cubain avait interdit la manifestation orga-
nisee par ',a C.G.T. et donne ordre a la police de disperser
les quatre corteges qui devaient se rendre au Grand Stade de
de La Havane. Bien que la police ait procedo a de nombreuses
arrestations, plus de 50.000 travailleurs se sont rassemb]es au
stade, oft le secretaire general de la C.G.T., le camarade
Lazaro Pena, exposa les revendications ouvrieres en insistant
particulierement sur la lutte pour ]a Paix. D'importantes mani-
festations eurent lieu dans d'autres localites de Cuba : Cama-
guey : YS.ooo travailleurs ; a Santiago de Cuba, 5.000 ; a
Sagua la Grande, 5.000 ; a Palma Soriano, 3.000 ; a Cardenas,
5.000; a Piacetas, 3.000; a Pina, 5.000; a Santa Clara, 20.000;
a Moron, 1.ooo, etc...
PORTO-RICO
Des milliers de travailleurs ont manifeste a l'appel de Ja
C.G.T., dont le secretaire genera, le camarade Juan Saez
Corales, prit la parole au meeting de masse qui termina la
manifestation. La manifestation se caracterisa par I'enthou-
siasme des travailleurs qui scandaient 'es mots d'ordre sui-
vants ': >. Le Parti Communiste a tenu egalement
de nombreuses reunions a ce sujet.
Il convient de signaler qu'un certain nombre de jour-
naux capitalistes ont pubiie l'opinion de leurs lecteurs
sur le probleme de la paix en novembre et decembre
derniers.
La Societe de la Paix avee ses differentes sections n'cst
pas la seule organisation qui defend la paix et it faut
mentionner aussi les activites des < Groupes d'Etudes
pacifiques >>, En janvier 1949, 54 savants, dont des per-
sonnalit6s aussi connues que Yusun?ari Abe et Yoshio
Nishina, ont publ16 une declaration commune sur la
Paix et ].a Guerre. Le r6sultat a 6te que des < G, loupes
d'Etudes pacifiques >> ont et6 constitu6s a Tolt?io et a
Kioto, des c?onf6renciers de ces groupes ont ete envoy6s
aux 6coles d'dt& do 1'Union japonaise des Instituteurs,
ouvertes a Tokio, Aomori et sept autres centres.
Le 25 janvier 1950, le Comite Exe?cutif de la Conf6d6-
ration Japonaise des Syndicats a adopt6 des mots d'or-
dre contre 1'6tablissement de bases militaires et pour
une paix g6n6rale appuy6e par le d6veloppement des
industries de paix.
Les 6tu?diants se montrent egalement actifs dans la
lutte pour la praix ; la Ligue Nationale des Etudiants,
avee un effectif de 250.000 membres, a tenu un rassem-
blement a Tokio, le 28 octobre 1949 (Journ6e Internatio-
nale des Etudiants antifascistes) sous le root d'ordre
de >.
Le 20 j-anvier 1950, le Comat6 Ex6cutif Central envoya
une directive a toutes les sections pour < associer toutes
les luttes a celle pour une paix universelle > .
De m?.,m.e. le mouvement des femmes japonalses a jou6
son r6le dans cette lutte si importante. Leurs meetings
pour la celebration de la Troisieme JDurnee incernauao-
nale des Femmes, organises en collaboration avee les
syndicats, soulign6rent 1'importance d'une paix durable.
Environ 150.000 personnel ont assists a leur meeting a
Tokio. Des organisations de femmes ont envoys des
messages d'adhesion au Congres Mondial de is Paix
a Paris ; un Congres F6minin de la Paix a eu lieu a
Toklo, le 14 aoftt 1949.
Le meme moss, la jeunesse japonaise a tenu son
congres inaugural du Front Uni Patriotique de la Jeu-
nesse et discut6 du role incombant a la jeunesse dans
le mouvement pour la paix. Le 30 janvier 1950 eut lieu
une , organise conjointement.par 1'Union Japo-
naise de la, Jeunesse, le Departement de la Jeunesse do
la. C.G.T. japonaise et la Ligue Nationale de la Jeunesse.
Les tendances originelles du mouvement japonais pour
la paix a devenir un organisme plut6t culturel que
populaire, sont surmontees maintenant, parce clue 1'in-
d6pendance nationale, la lutte pour une paix gen6rale
soutenue par tous les part-is et la situation 6conomique
des travailleurs ant 6t6 judicieusem?ent 116es a la de-
mande g6nerale de paix. Le mouvement pour la paix
grandira certainement car les travailleurs voient se
d6velopper les plans am6ricains visant a so servir du
Japon comme d'un maillon dans la chaine de bases
entourant l'U.R.S. S: et la Chine, s'etendant de 1'Alaska
a la Peninsule de la Malaisie on passant par les Al6ou-
tiennes, Okinowa et par Taiwan, les Philippines et 1'In-
don6sis. Le p?euple japonais ne veu.t aucune guerre, et
certainement pas une guerre avec ses deux piulssants
voisins, 1'U.R.S.S. et la Chine, auxquels it se sent bean-'
coup plus 116 qu'aux Etats-Unis, deja pour des raisons
geographiques, sans compter d'autres facteurs.
LeCons des groves des Dockers
d'Anvers et de Londres
par Andre FRESSINET,
Secr6taire general de I'Union Internationale
des Syndicats des Marins et Dockers.
Le 23 avril 19501, Jos drekers d'Anvers refusaient unani-
mement 1'embauche pour protester contre le licenciement de
plusieurs centaines d'entre eux.
Pendant une semaine its lutterent.avec courage, contre l'oc-
cupation militaire du port, contre leg brutal.ites policieres et
leg iilegalites gouvernementales. Le Comite d'Action des
Dockers qui avait pris la direction du, mouvement fut arretc
en entier, y compris le deputes communiste docker Van der,
Branden, pourtant couvert par son immunite parlementaire.
Le lendemain, le 25 avril, le Comite etait reconstitue sur
une base plus large et it comprenait des chretiens, des socia-
listes et des commutwstes.
Avec un cynisme revoltant, leg dirigeants de 1'Uuiou Beige
des Ouvriers du Transport (U.B.O.T.) et du Syndicat Chrc-
tierr realiserent des le premier jour un front unique avec le
patronat du port et le gouvernement beige pour tenter do bri-
r.er la grove. Un certain nombre de dockers, chameurs depuis
des mois, se laiss6rent prendre aux promesses demagogiques
de ces serviteurs de la reaction. Maas cola no fut point suffi-
ant. puisqu'il a fallu que le Comite National du Port d'An-
vers, compose des representants des patrons, de l'U.B.O.T.
t des Chretiens, menace leg dockers de leur retirer leur carte
de travail, pour que ceux-ci decident de reprendre le travail
tout en continuant la lutte sous d'autres formes pour lours
revendications.
Depuis des tn?ois deja le Comite d'action alertait leg doc-
kers de ce port de la menace de licenciement qui planait sur
eux. Celle-ci se precisait au fur et a mesure, que s'affirmait
la volonte des dockers d'Anvers de se joindre aux dockers
des ports d'Afrique du Nord, de France, d'Italie, etc., de
no pas manip?uler le materiel americain destine a la prepara-
Lion de la guerre contre I'Union Sovietique, leg D6niocraties
Populaires et leg mouvements de liberation nationale des peL,
ples coloniaux.
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46 I,t: Mou tr "T 8,YNhICAL MONDIAL
Les patrons du port d'Anvers et to gouvernement beige
pensaient qu'en licenciant des centaines de dockers its pour -
talent constituer une armee de chomeurs a l'aide desquels its
pourraient marneeuvrer contre les autres qui veulent se battre
pour leurs revendications et pour defendre la Paix.
Le fait qu'ils aient choisi pour cis licenciements, le moment
ou des armei devaient arriver dans le port d'Anvers, est une
indication probante que cette operation se situait dam le cadre
de la politique de preparation a la guerre' d'.agression,
laquelle aunt associees les trois ennemis de la classe ouvriere,
- et des dockers d'Anvers en particulier - a savoir . les
patrons du port, le gouvernement beige et les dirigeants de
I'U.B.O.T. et de ]'Internationale a Jaime ?. Ne.anmoins la
Iutte des dockers a porte ses fruits parce que le navire ame-
ticain attendu At Anvers pour y decharger des armes a etc
oblige de se rendre a Zeebrugge qui ii'a ni le personnel ni
l'outillage necessaire pour effectuer dies decharcements de cc
genre.
Pendant la meme periode le, dccKers de Lcndres, se met-
talent, eux aussi, en greve, pour obienir to reintegrarior, clans
is syndicat des dockers de, trois de leurs militants, qui ont Ate
exclus de ('organisation par Deakin pour leur opposition a sa
politique et surtout pour t'appui qu'ils apportaient cn jtillet
1949 aux matins canadiens all tours de leer greve de six mois
en 1949.
En decidant ]'exclusion de ces trois militants du Syndicat
des Dockers de Londres, Deakin et ses compl.ices voudraient
briser toute opposition a leur politique personnelle dans la
F'eder:atiou anglaise des Transports, afin de realiser plus facr
lenient la politique de misAre et de preparation a la guerre du
gouvernement travailliste infegde a celui de Washington, et
en finir avec la solidarite ouvriere internationale dont le deve-
loppement inquiete la reaction internationals,
Cornme les dockers d'Anvers, ceux de Londres eurent a
subir pendant une semaine les pressions les plus diverses de
la part du patronnat et du gouvernement. Ce dernier dut, apres
avoir vainement tente d?'utiliser ]a troupe pour briser la greve,
menacer les dockers de pratiquer rembauche libre, pour faire
fiechir leur resistance.
Ces deux groves d'un caractere si d;tferent, avaient cepen-
dant un point commun, c'est que les dockers de ces deux
ports avaient en face deux les memes ennemis, leurs patrons,
gouvernements de leurs pays At les dirigeants de leurs syn-
dicats qui sont aussi les dirigeants de 1'lnternationale Jaune.
A Anvers, les dirigeants de I'U.B.O.T. et du Syndicat
Chretien voleni all secours des patrons en difficultes, et a
.ondres, cc sont les patrons et le gouvernement anglais qui
utiennent Deakin et ses eomparses contre la colere des doc-
kers
Rien ne peut mieux illustrer que par ses faits la collusion
et la solidarite active qui existent entre ces protagonistes de la
politique de misere et de preparation de la guerre d'agre~sion.
It est certain que daps une telle situation, la lutte des matins
et dockers ;pour leurs revendications et la defense de la paix,
pour etre efficace, ne doit pas seulement avoir un caractere
etroitement corporatif, mais dolt etre consideree comme fai-
sant pantie integrante de la hitte generale de la classe ouvriere
et des masses populaioes pour ]a defense de leurs droits vitaux
et democratiques et pour la defense de la paix.
Si les luttes des dockers de France et d'Italie pour leur
ievendicatior., et la defense de la paix ont eu de profonds
cchos clans les largos masses populaires, et si la solidarity.
morale. et materiel le de ces derniers a Ate effective, c'est
parse que lea Comites de Defense de la Paix ont joue to role
qui leur revient dans de teller situations pour entrainer lc:;
populations aux cotes des dockers.
A Anvers, it ne semble pas quo les dockers aient cu, em
dehors de la solidarite active des dockers de Hollande, I'ap-
pui qu'ils etaient en droit d'attendre et qu'iI etait indispensa-
ble de leur dormer, aussi bien de la part des autres travailleurs
que des autres categories sociales d'Anvers et de Belgique.
Ce qui. a Ate fait a eu plutot un caractere superficiel qu'un
raractere de masse.
Les Comites de Defense de la Paix d'Anvers n'ont pas su,
comme on France et en Italie dans des cas similaires, utili-
ser l'indinnation de la population contre ]'occupation militaire
du port, les brutalites policieres et les illegalites g.ouvernemen-
tales, pour ]a mohiliser autour de la lutte des dockers. C'est
cot of pui moral et materiel, indispc usable dans les luttes d'au-
jourd'hui, qui a fail defaut a Anvers.
Vans la greve des dockers de Lcnd.res, it semble que Ies
memes faiblesses ont existe.
Ces faiblesses dementrerrt, ou bien que les Cornites de De-
fense de la Paix existent et n'assimilent pas icur role dans le
soutien a apporter aux luttes cuvrieres, ou alors, que les syn-
dicats de marins et de dockers out a leur cgard une attitude de
sous-estimation de leur role. Dais l'un ou i'autre cas, cc no
s;erait ni confornc aux interets generaux des peuples qui lut-
'ent 2t aspirent a ]a Paix et la Libette, ni conforme aux inte-
rets particuliers des marins et dockers.
Le Pro j et de Loi fasciste en Australie
s'integre dans les preparatifs de guerre
par E. THORNTON,
Secretaire National de la Federation
des Metallurgistes d'Australie
Les nouveaux prujets de lois, prysentes au Parlenuvnt aus-
tralien par le Premier Ministre conservateur, Mr. Menzies,
sont non seulement les loin les plus rypressives qui aient Ate
(laborees depuis Hitler, mais semblertt egalement devoir ser-
vir d'exemple dont s'inspirerorit d'atitres pats.
1)6ja, ces dernieres senaaines, I'Unibu Sid-Africaiuc s'cst
eugagye clans la uaeme voic et it a yte annunce qu'urre actiuo
similaire pouvait Aire entreprise au Canada. Nous pouvons
nous attendre, avant longtemps, avoir ]a menne chose se pas-
ser en Nouvelle-Zelande et it nest pas douteux que les reac
tionnaires annyricaiii et britanniques suivroutI' ?experience
aist.raliciuae avcc licauccsup d'itatcrct.
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Le oroiet de loi soumis par les aims de Menzies prevoit in
ses biens et de ses funds. Toute personne t s'adonnant it des
activites conununistes s scrait passible de cinq ans de prison.
Cependant, ce n'est pas tout. Le Gouverneur General (autre-
tnent lit le gouvernement, car is Gouverneur General nest
qu'un personnage representatif), pent declarer toute organi-
sation colnme communiste et, par consequent, illegale. Toute
personne qui < da l'avis du gouvernement participe aus
activites d'une telle organisation ? illegale ? peat encourir
Par ailleurs, le projet tie loi prevoit quo lc Gouverneur
General pent declarer que n'importe quelle personne se livre
it des activites prejudiciables A ]a c defense nationale s ou
au inaintien de l'ordre Bans le pays, cc qui entraine inttne-
diatentent 1'iutpossibilite de travailler pour .Ic gouvernerent.
Il petit se trouver ties attics naives qui noes diront que lc
gouvernenent doit prouver ses accusations contre des orga-
nisations on des tiers et que ceux-ci auront in possibilite d'en
appeler aux tribunaux.
Mais cc projet de loi e democratique_ s n'oblige pas le gutt-
vernenteft it `prouver quoi que cc suit. Ati contraire, it spe-
cific nommt inctit qu'il suffit qua le Gouverneur General esti-
me que des personnel oil ties organisations tombent sous le
coup de ces, dispositions, et qu'il le a declare s. Il n'est pas
necessaire d'apporter la moindre preuve. C'est an contraire
A in personne oil A 1'organisatiott. A prouver deviant In Haute
Cour que, comme individu, Bute ne represente pas tin danger
pour le pays on bien que, comme organisation, alle n'est pas
one organisation communiste.
La procedure devant la Haute Cour est extrentement one-
reuse et depasse certaineinent les inoyens de n'importe quel
travailleur, mais mente si quelqu'un faisait appel levant in
Haute Cour, it n'aurait aucune chance de gagner Pont- Ics
raisons suivantes :
Un raid policier a etc effectue contre le siege du Parti
Couununiste en juillet. 1949 et bier que le Parti ait declare
que rien n'avait etc p?:iF qui eat In moindre valettr, ]a nou-
velle lei stipule clue si. le nom, les initialez on d'autres ntoycns
(`identification se trouvent sur l'un des documents prix pen-
dant cc raid, cola suffira it prouver que In personne cii ques-
tion etait ntenrbre du Parti Contuntiste.
Une autre clause prevoit que si tine personne a assiste it
une reunion quelconque du Parti on niilite en faveur de I'll',
de ses objectifs depuis Huai 1948, cc fait constitucra egalentent
one preuve suffisante.
Notts tenons a rappeler encore one loin it nos lecteurs que,
en premier lieu, le gottvernement n'est pas tenu it prouver
quoi que cc soit et la question dune preuve ne se pose qu'au
cas oil le prevenu en appelle h la Haute Cour pour declarer
qu'il nest pas conmtuniste.
Les syndicate sort vises par cette loi par une disposition
stipulant que tout syndicat petit ctrc declare par le gouver-
ncment care d'une importance vitale pour lac defense natio-
nale v et clans cc ens aucun communiste ne petit en etre elu
responsable on dirigeant. Etant donne que tons les syyndicats
les plus intportants ont des permanents couttmunistes, on petit
facilentent jugei de in portec de cette disposition.
La raison de Bette attaque contrerles travailleurs et les
progressistes australiens est simple. L'Australie a etc choisie
par Ies fatiteurs de guerre comme une base de guerre ideale
contre l'Union Sovietique et les peuples d'Asie. Le gouver-
tientent australien a fait clairement comprendre yu'il appuyait
cette idec avec enthousiasme: Par consequent, it devient ne-
cessaire d'eliutiner iinpitoyablement toute personne on orga-
nisation qui pout critiquer on s'opposer h tine nouvelle guerre
dans lc Pacifique, guerr, menee par les possedes du dollar
contre les peoples d'Asic et du Pacifique.
Le 41'arti Travaillistc australien, qui it etc battu aux elec?-
lions de l'annce dernicrc, detient neanntoins la majorite it
]a Cliattrbre Hittite du Parlentent, le Senat, et pourrait faire
echouer tout projet de loi adopte par la Chanibrc l3assc, In
Chanibre tics Representants..Les niembres du gottvernement
ont declare sans atnbages qu'apres avoir regle la question
du Parti Coinnnutiste, cc serait le tour du Parti Travaillistc.
Malgrc cola, le Parti Travailiiste it decide non settlement de
soutenir cc projet de ]oi, mais de soumettre egalentent tin
aniendenient pour interdire aux communistes 1'acces it 1'eglise
et it I'universite. Par consequent, A moms que la pression it
in base soil suffisanitment forte pour obliger le Parti Travail-
liste A modifier son attitude, nous pouvons dire avec une cer-
titude Presque absolue que le projet de loi sera adopte par
le Paricinent.
Toutefois, les travaillcurs tic sont pas tins en, desarroi par
les menaces de Menzies et de ses honintcs de main pm-fas-
cistes. Tout Ic niouvenient syndical s'est declare contre le
projet de ]oi et, recenintent, les deux tiers des tnineurs aus-
ti-aliens ont fait one grove de protestation do 24 heures. Sept
mille dockers tic Sidney ont egalement cesse le travail et
tenu till meeting pour denoncer la nouvelle loi ; an ntontcnt
oit uous ecrivons cot article, d'autres secteurs de travaillcurs
passent it Faction.
Un grand nonibre de travailleurs compreuneut clairement
que si cc projet prenait force de loi, tons vestiges de liberte
politique et syndicate disparaltraient et que cc ne sont pas
sculenient lee conttntutistes qui seraient vises, mais que per-
sonne ne serait A 1'abri.
Les enseignements de ]a naissance du fascisnte iutlien et
du nazisine n'ont pas etc perdus Pont- les travailleurs et of)
pent s'attendre it voir en Australie, Bans les seniaines et les
niois A venir, de grandes batailles de classe.
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42Approved For Release 2001/"G4i> 1CiA R4DR&3 aO415R006200180004-9
L'Appel de Murray
pour ? 1' Unite Syndicale
Le mouvement ouvrier americain est divise de quatre
manieres : it y a d'abord les deux principales Federa-
tions ouvrieres, I'American Federation of Labour -
A.F.L. - (Federation Americaine du Travail) et le Con-
gress of Industrial Organisations - C.I.O. - (Congres
des Organisations Industrielles), qui se sent divisees vers
1935 sur le probleme des methode:. a utiliser' et de la
base a choisir pour l'organisation des travailleurs dans
les industries de production massive; it y a ensuite les
Federations independantes, telles clue la United Mine
Workers (Mineurs Unis), l'Internat anal Association of
Machinists (Association Intern aticnale'des Mecaniciens)
et les ? Associations Fraternelles :> (Brotherhoods) des
chemins de fer et quelques autres: et enfin, it y a les
Federations progressistes qui ont eta) exclues ou sont on
vole d'exclusion du C.I.O. en consequence de la campa-
gne que menent ses dirigeants pour Traser toute oppo-
sition a lour politique de guerre froide.
La desunion existante a incontest i blement affaibli in
lutte de la classe ouvriere contre 'exploitation crois-
sante, contre la legislation antiouvriere, contre 1'abais-
sement general du standard de vie elle a en particu-
lier affaibli le monde du travail sur le front politique.
Les masses des travailleurs americains sont parfaite
ment conscients des dangers de la desunion et elles ont
fourni, sur le plan local, de nombreux exemples d'unite
et de solidarite autour d'un programme d'actionn, com-
mune. Cc sons de solidarite et le desir d'unite se sent
clairement exprimes pendant la gre ire des mineurs l'hi-
ver dernier, au moyen de l'aide apportee par les tra-
vailleurs do base de toutes categories, qui comprenaient
clairement que c'etalt pour tous les travailleurs que les
mineurs luttalent contre la malfai:srante loi Taft-Hart-
ley,
Reconnaissant cette volonte de solidarite ouvriere qui
emanait de in base, et a la suite de la victoire des mi-
neurs, Philip Murray, president du C.I.O., a adresse
une proposition d'unite d'action et, eventuellement,
d'unite organique, a William Green, president de 1'1!.
F.L., et aux presidents des federations independantes
Il va de soi que cette invitation no s'6tendait pas aux
federations progressistes exclues.
Murray a enumere plusieurs problernes se trouvant a
In base de sa demande d'unite : la non-abrogation de la
loi antiouvriere Taft-Hartley, la non-application d'un
programme reel de droits civiques, in non-application
d'un programme satisfaisant de same publique et de
logement, la non-extension de la Ioi ?sur la securite
sociale, 1'elimination du controle d( .s lovers et la me-
nace croissants du chomage.
Uc sont, la des problenlcs tres reel,, ce sont des oru-
blemes eruciaux qua appellent desesp,r@ment une action
ouvriere unie. Cc sont la les besoin: de la masse des
travailleurs americains. Quelles conclusions peut-on en
tirer lorsque Murray et ses co-partisans de 1a guerre
froide reprennent a leur compte ces revendications
legitimes de la classe ouvriere et cherchent a s'en ser-
vir pour leurs propres fins ? Les recentes activites et
declarations de Murray, alors qu'il tentait de diviner le
mouvement syndical mondial, qu'il divisait le C.I.O.,
qu'il appuyait la guerre froide et le programme d'arme
ment de Truman et de Wall Street, meritent one etude
serree de ses motifs reels.
1. Murray ne dema'ndle pas une unite veritable a. in
base-. Son unite, c'est 1'unitd des leaders du mouvement
ouvrier ou plutbt de ceux qui trompent le mouvement
ouvrier. Cola signifie que cette unite sera une feinte -
cc ne sera que le renforcement et la continuation de
l'appui des > et des >. De tels < raids > ont ete
effectues contre les < Travailleurs de l'Alimentation,
des Tabacs et de l'Agriculture >. Des jaunes ont ete
recrutes pour briser des groves de la Federation des
Dockers et Magasiniers. Les leaders du C.I.O. ont
accepte que des mouchards portent de faux temoignages
contre le president de la Federation des Dockers, Harry
Bridges. Quelle sorte d'unite est-ce la ?
Le genre d'unite que recherche Murray, l'unite des
faux dirigeants ouvriers reactionnaires et fauteurs de
guerre, menerait a une intensification de la campagne
contre toutes lee Federations progressistes, les diri-
geants syndicaux progressistes et lee travailleurs pro-
gressistes - pour les obliger soft a se soumettre, soit a
disparaitre.
3. Les dirigeants du C.I.O. et de l'A.F.L. ne sont pas
vraiment interesses aux problemes enumeres par Mur-
ray dans sa proposition d'unite. Celui-ci se sort de ces
problLmes parce qu'il comprend que c'est ce que desi-
rent entendre les travailleurs a la base, parce qu'il se
rend compte des demandes fondamentales d'unite qui
se forment autour de questions d'une importance vitale
pour tout ouvrier americain. Quelle pression Murray et
les > et a l'abrogation de is lo!
Taft-Hartley. Its ont maintenant ce qu'ils meritent. On
no pout pas transiger comme ils le font sans perdre sur
toute la ligne >.
Certains dirigeants des Federations maritimes du
C.I.O. - en particulier Joe Curran, vice-president du
C.I.O. - ont refuse de combattre pour de bon pour le
maintien de 1'embauche sous contr?le syndical, de
crainte qu'une action efficace ne gene le Plan Marshall
et les envois de munitions au titre du. Pacte Atlantique
a 1'Europe. De nombreuses federations du C.I.O. n'ont
pas vraiment revendique des augmentations de salaires
aupres des employeurs et ont accepte des contrats no
comprenant que des avantages secondaires.
4. La proposition d'unite de Murray constitue une
:menace pour la paix mondiale. C'est une tentative pour
renforcer le role des travailleurs en favour du Pacte
.Atlantique. Murray et ses cohortes, aussi bien dans le
C.I.O. que dans 1A.F.L., se sent allies aver les fauteurs
de guerre et soutiennent activement la guerre froide, au
point meme d'essayer de detruire l'unite syndicale dans
le monde entier, a l'aide d'une armee de scissionnistes
qui touchent des fonds enormes en Amerique Latine,
en Europe et en Asie, des tresoreries de l'A.F.L. et du
C.I.O.
Bien que Murray pane cyniquement des veritables
revendications ouvrieres, it est significatif qu'il ne
parle pas de la paix, car la paix est, aujourd'hui, la
revendication la plus essentielle et c'est une question
que Murray lui-meme pourrait difficilement s'appro-
prier, subvertir et tourner en sens contraire. Aussi
bien on ce qui concerne lee adeptes de Murray que
ceux de Truman, moths on parle de la paix et mieux
cola vaut pour eux. Le mot lui-meme est devenu sub-
versif. Y a-t-il une question plus vitale pour les inte-
rets et les besoins des travailleurs et des syndicalistes
americains que l'assurance de is paix mondiale et la
fin de la guerre froide et du programme d'armement ?
Chacun des importants problemes evoques par Murray
depend, pour sa bonne realisation, du maintien de la
paix et de la fin de la guerre froide. Murray est contre
la paix; en consequence, it est egalement contre les
autres revendications.
Il est significatif que la premiere expression d'unite
entre les principaux dirigeants de 1'A.F.L. et du C.I.O.
se soit manifestee It Londres lors de la formation do
1'Internationale Jaune en tant que Section syndicale
de la politique du Departement d'Etat dans is guerre
froide. Cette collaboration de la guerre froide et d'une
soi-disant > contre la classe ouvriere
mondiale va etre reprise maintenant aux Etats-Unis
contre la classe ouvriere americaine.
Une unite reelle de tous les travailleurs americains
est souhaitable et necessaire, macs ce doit etre l'unite
A la base autour d'un programme commun. Les syn-
dicalistes progressistes preconisent 1'unite d'action a
as base, dans lee syndicate locaux, dans les ateliers et
et dans les villes. Ce n'est qu'ainsi que seront creees
les conditions necessaires pour demasquer lee manoeu-
vres de Murray et realiser l'unite veritable. Comme
1'ecrit 1'editorial de Career, l'organe des > (exclus)
Que pourrions-nous desirer de mieux, sinon que tous
les syndicats et dirigeants ouvriers se consacrent au
developpeinent d'une large et authentique unite de
tous les travailleurs contre la reaction et les attaques
du patronat ? Nous sommes certains que, quelle que
soft faction des dirigeants, une telle unite sera et
qu'eile est en train de se realiser actuellement parmi
les travailleurs de base de tous les syndicats, parse que
les travailleurs veulent riposter et qu'ils ont besoin de
leur aide mutuelle. >
Le Comite Executif de la Federation Syndicale Mon-
diale reuni a Budapest en mai 1950, a reconnu la neces-
site de lutter pour la creation et le maintien d'une
veritable unite ouvriere < en organisant faction de
larges masses syndicales, pour mener une lutte vigou-
reuse et consequente contre les exclusions collectives
ou individuelles de syndicats et de militants progres-
sistes... par les leaders reactionnaires des syndicats. >>
La Conference Syndicale
des Pays de 1'Am~rique du Sud
(Montevideo, 27 Mars - ier Avril 1950)
Les Travailleurs de 1'Amerique Latine
renforcent leur unite autour de la C.T.A.L.
et de la F.S.M.
par Roberto MORENA
Secretaire General de la Confederation
des Travailleurs du Bresil
at Secretaire de la C.T.A.L.
i, Nombre de ddldgues et lear repre-
sentation par pays yet par industrie.
La Conference Syndicale du Sud,
convoquee par is Confederation des Tra-
vailleurs de 1'Amerique Latine sous les
auspices de la F.S.M., s'est reunie A
Montevideo, capitale de Q'Uuruguav, du
27 mars au ter avril 1950.
135 delegues des Travailleurs de ]'Ar-
gentine, du Bresil, de Bolivie, du Chili,
do 1'Equateur, du Paraguay et do ]'Uru-
guay y ont pris part. Le Bresil a ete re-
presente par 49 delegues, ]a Bolivle
par 1, ]'Argentine par 21, ]'Uruguay
par 56, le Chili par 3, le Paraguay par
3 et I',Aquateur par 1. La C.T.A.L. b ete
representee pear son president, le cama-
rado Lombardo Toledano.
La composition professionnelle des
delegues a constitue un grand susses du
fait quo les industries les plus impor-
tantes de ces pays y ont ete represen-
tees : 14 travailileurs du Textile, 14 de
la Metallurgie, 14 ouvriers des trans-
ports, 13 ouvriers du batiment, 9 tra-
vailleurs des ports, 7 cheminots, 7 ou-
vriers de la viande, 5 travailleurs des
cafes et restaurants, 4 ouvriers de la lai-
ne, 4 ouvriers du cuir, 3 travailleurs
maritimes, 3 dockers, 3 ouvriers de ]a
boisson, 3 instituteurs, 2 ouvriers des
materiaux do construction, 2 travail-
leurs des moulins, 2 ouvriers du boas,
2 ouvriers patissiers, 4 travailleurs agri-
coles, 2 travaiilleurs des arts graphiques,
2 employes, 2 travailleurs du papier,
z employe de banque, i mineur, i elec-
trician, 1 boulanger, i ouvrier munici-
pal, i telephoniste, i ouvrier du vete-
ment, 1 musicien, i ouvrier do la tein-
turerie, i journaliste, 2 manoeuvres,
2 jeunes apprentis, i avocat. 8 des de-
legues ~etaient des femmes, 2 des de,pu-
tes nationaux ouvriers, i depute d'Etat
et 4 des Conseillers municipaux.
Nous aeons voulu donner ces rensei-
gnements afin qu'on puisse apprecier
i'importance de cette Conference qui a
eu lieu malgre les obstacles opposes
par les gouvernements des pays parti-
cipants et do l'Uruguay, lequel, obeis-
sant aux ordres du Departement d'Etat
des Etats-Unis d'Amerique, est arrive A
refuser sans aucune explication valable
be visa de notre camarade Louis Sail-
lant, secretaire general de ]a F.S.M., a
poursuivi les organisateurs do Da Con-
ference, les a fait arreter et etablir des
fiches do toes les delegues participants
comme s'ils etaient des criminals. Mal-
La resolution sur l'unlte Syndicale souligne la neces-
site de demasquer < devant les masses ouvri6res...
1'activite scissionniste des dirigeants de l'Internatio-
nale Jaune n et la necessite d'une lutte vigoureuse et
constante pour >
Pour realiser une veritable unite et solidarite
ouvrir res a la base, la resolution de la F.S.M. indique
qu'll faut organiser ]'unite d'action des travailleurs
dans les entreprises, parmi les masses ouvrieres, sur
le plan local et national, pour la defense des inter@ts
vitaux des travailleurs, ]'augmentation des salaires
reels, la defense de la securite sociale, ]'amelioration
des conditions de travail, le respect des droits syndi-
caux et le developpement de la lutte, d'importance
capitale, pour la paix.
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46 Approved For Release 20?140 ECRDP 3L00415R006200180004-9
gre ces persecutions, on a realise, pour
la premiere fois en Amerique Latine,
tine reunion syndicale de plusieurs pays
a laquelle ont participe des ouvriers de
1a base et des industries fondamentales.
Cos faits montrent que l'influence crois-
santo de la F.S.M. et de la C.T.A.L.
parmi Les masses travailleuses de
l'Amerique Latine a permis ]a realisa-
tion de cette importante assemblec ou-
Vricrc.
E'iaboration du programme minimum
d'action die la C.T.A.L., stir la base
des rc'sol?utions et decisions du
deuxicnre Congres Syndical mon-
dial et des experiences des lutte<
ouvrieres.
Un des aspects les plus importants
de la Conference est le fait que Les de-
bats ont cu lieu autour de ]'execution
des resolutions et decisions de l'histori-
que deuxieme Congres Syndical Mon-
dial de la F.S.M. La Conference n'a
pas ete one reunion daps laquelle on a
o, la realite. Les delegues sont venus
claborc des plans et des projets Join
rour echanger des experiences sur la
base de luttes ayant eu lieu. Nous
avons examine le developpem(ent de la
g;rando grove des employes et ouvriera
e la Compagnie do l'Electricite du
Chili qui a etc secondee par tine gteve
gonerale de solidarite ~du proletariat do
pays, on annihilant le- plans de dic-a-
ture militaire du gouvernement traitre
de Gonzalez Videla ; les greves des
chemi-hots, des mineurs, des travailleurs
du textile, des travailleurs des ports,
des travailleurs du batiment et d'autres
industries du Bresil qui ont ouvert la
vole a I'elargisseme~nt du mouvement
syndical independant, sous Is direction
de Is Confederation des Travaiilleurs du
ldresil, et qui ont annuls on realite la
politique do blocage des salaires du gou-
vernement reactionnaire et antinational
de 1Jutra. Nous avons analyse Iles gran
des greves des ouvricrs des arts graphi-
quos, des ouvricrs do la viande, et des
travailleurs du sucre de ('Argentine et
la lutte contre le mouvement syndical
gouvernemental de Peron. Nous avons
entendu pour la premiere fais depuis
tint d'ann$es, une vivante description
des dures luttes du proletariat du Para-
guay, conduites par le Conseil ouvrier
du Paraguay, et des combattifs ou=
vriers de la Bolivie martyre, sous la
direction do is Confederation Syndicale
des TravailLeurs de Bolivie. Nous
avons eu connaissance de ]a ]uttc me-
lee, sous ]a direction de la Confedera-
tion des Travailleurs de l'Equateur, par
to proletariat do cc pays pour ses reven-
dications et contre ]'offensive gouverne-
nientale et patronale qui cherche a an-
ruler les lois osciales acquises par les
travailleurs. Les paysans du Bresil, de
Alta Mogiana or Fernandopolis, Bans
l'Etat de Sao Paulo, ont expose leur
lutte contre la brutale expiloitation des
grands proprietaires fonciers et contre
Les mesures du gouvernement pour sup-
primer leers droits. Ces debats ont eu
lieu Bans lc cadre des luttes du proleta-
r]at de l'Uruguay, notarnmentt des 4-000
travai[leurs de la la]ane, qui a cc mo-
ment-1a marchaient vers la victoire
qu'ils devaient obtenir quelques jours
apres.
A ces debats ont participe iS dele-
gues du Bresiil ; o delegues de ('Uru-
guay ; 13 de. ]'Argentine ; a Cu Para-
guay ; 3 du Chili ; t de Bolivie ; i de
1'Equateur. Au nom de la C.T.A.L. ont
participe lee rapporteurs des deux
points de I'ord.re du jour et un membre
Cu Comite Central. Les Commissions
des resolutions ont fait de rapides rap-
ports.
La Conference a done etc une Assem-
blCc Cans laquelle Les delegues de la
base ont largement expose lour opinion,
ont librement discute, apportant ainsi
une grande somme d'experiences.
Cette so?rte de Conference, large et
Libre, oft l'on a utilise la method?e cri-
tique et autocritique., analysant profon-
d.ement i'activite de la C.T.A.L. on
Amerique Latine, ne pout titre realisee
que par des organisations syndicates en-
racinees dans ]a masse ouvriere, qui de-
fendent avec energie la paix contre lee
fauteurs de guerre, qui soutiennent
journellement des batailles contre 1'ex-
ploitation et la reaction des patrons et
des gouvernements anti-ouvriers, et qui
defendent la souverainete et 1'indepen-
dance nationales de nos pays contre les
entreprises et lee agents imperialistes.
Les resultats de ?notre Conference
sont d'une grande importance pour V'in-
tensification des luttes ouvrieres de
I'Amerique Latine. Nous pourron-s done
les unifier Cans on programme dac-
tions communes et appliquer des me-
thodes qui portent 1' organisation s}.ndi-
cale au sein meme des entreprises. Le
programme qui a etc approuve cxprime
les 'aspirations des ouvriers manifestoes
pendant les luttes engagees sans tout le
continent. La C.T.A.D., avec dix ans de
luttes et d'experiences, a maintenant un
progrmme qui est la condensation des
luttes du proletariat latino-americain.
Dix points qui inobiliscront les tra-
vailleurs de 1'Anterique Latins.
Le programme qui sera realise par lee
travailleurs d-e 1'Amerique Latine com-
prend :
Lutto pour ]'augmentation des sa-
laires et etablissement de 1'echelle mo-
bile par rapport au tout do la vie
--- Diminution des prix des articles
de premiere necessite et creation des
Commissions de. controle composees de
representants ouvriers, paysans et d'atr-
tres secteurs populaires ,
- Defense des droits synd.icaux, de
reunions, d'associations et de grove ;
- Independance du mouvement syn-
dical contre 1'ingerence des gouverne-
ments dans les syndicate et contre le
paiement des cotisations obligatoires ;
- - Defense, elargissement of applica-
tion do la legislation sociale ;
-- Lutte pour Is reforme agraire, avecc
le partage des grandes proprietes fon-
cieres et I'etablissement des loin de pro
tection pour les paysans ;
--- Defense de I'industrie nationals,
nationalisation des industries fondamen
tales, little contre ]a pression et ]a con
currence des monopoles etran,,gers
- Elargissement du commerce inten-
tional des pays latino-americains aver
tous les pays du monde, sur ]a base de
I'egalite ct des droits reciproques .
-- Defense des libertes dCmocrati-
ques ;
- Defense de la Paix et lutte contre-
les plans imperialistes de guerre ;
- Et enfin, unite ouvriezo pour la
realisation de cc programme d'action
commune.
Cc programme d'action est impregne
de ]'orientation juste que is F-S.M,
donne au mouvement ouvrier interna-
tional.
4. Porter ]'organisation syndicale aua
usines, c'est la tdche principale que
la Conference syndicate du Sud a
reconrmandee pour la realisation du
programme et le reinforcement des syn-
dicats.
La Conference syndicate du Sud a
profondement revise Les methodes d'or-
ganisation syndicale que lorsque les tra-
dernieres luttes ont montre que lorsque
1'organisation syndicale est forte a l in-
terieur des entreprises et des ateliers,
et quo lorsque 1'unite est realisee a Is
base, lee revendications sons co:nquises
malgre les manmuvres, is trahison des
dirigeants reformistes et policiers et la
repression gouvernementale. Par ail-
leurs, on no pout maintenir vivante I'or-
ganisatio nsyndica:le qul lorsque Its tro-
vailleurs cunt unis au sein des en,re-
prises.
La Conference Syndicale du Sud a
souligne la necessite de developper an
maximum lee Comites et les Commis-
sions sy:ndicales de base comme le ca-
marade Louis Sai.llant nous I'av'ait deja
indique au troisieme Congres general de
la C.T.A.L. tenu .a Mexico on mars
1948. Mais on a analyse plus profonde-
ment ces methodes d'organisation syn-
dicale, en soulignant ila necessite de de-
passer l'improvisation et le manque de
plans de travail ; it faut vaincre ile de-
faut do Bonner peu d'importance aux
questions financieres et obtenir une coti-
sation reguliere de tous les affilies ; it
faut ehalement en finir avec lee metho-
des de direction Individuel']e et la trans-
former en une direction large et collec-
tive mobilisant le plus grand nombre
possible de militants syn?dicaux. Ainsi
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le demande le degre de lutte qui atteint
deja le proletariat do 1'Amerique Latine
et regalement la necessite de transformer
rapidement le mouvement syndi?clal en
un grand mouvement organise, arme
efficace de lutte pour obtenir, defendre
et elargir les droits des travaiilleurs.
Tout cola represente les rprincipales
decisions en ce qui concerne la structure
organique du, mouvoment syndical indd-
pendant de 1'Amdrique Latine.
Lia Conference Syndicale du Sud a
approuve des resolutions recommandant
le renforcement de la C.T.A.L., crdant
plusieurs seeretariats cu comitds regio-
naux afin de se her davantag-e aux syn-
dicats et aux centrales de cheque pays
do diriger effectivement la lutte quoti-
dionne des Masses travailleuses et de
rendre concrete ]a solidarit6 si neces-
saire dens les luttes contre 1'exploita-
tion et l'oppression dans chaque pays et
contre l'ennemi commun : l'imperialisme
yankee.
En vue de renforcer faction unitaire
de la F.S.M., les ouvriers du textile, de
? la viande, du batiment -et du bois, les
travailleurs maritimes et des ports des
pays participants, so sont reunis pour
examiner lours problemes specifiques er
acceldrer l'affiliation do leurs organis-
mes aux Departements professionnels
respectifs de la F.S.M.
, , Les resolutions de la Conference syn-
dicafe do Sud contribueront an renfor-
cement de l'unite des travailleurs du
continent et de lour lotte centre l'im-
perialisme americain et pour la de-
fense de l'independance nationale.
L'examen approfandi des rapports do
chaque pays et de chaque secteur de
l'?industrie donne a In C.T.A.L. et a Ia
F.S.M. l'opportunitd de degager pour
toutes les masses travaillcuses des pays
colonilaux et semi-eoloniaux des legons
qui contribueront a elargir et a inten-
sifier ]a lutte contre Iles exploiteurs na-
tionaux et etra n:gers.
La Conference syndicate du Sud a
constate la vitalite et ila force de Is
F.S.M.. et do la C.T.A.L. Les division-
nistes et les agents des trusts et mono-
poles anglo-americains, les dirigeonts
traitres du C.I.O., du T.U.C. et de
I'A.F.L., et leurs laquais corrompus de
la C.LT., no peuvent avoir la confiance
d'aucun ouvrier de notre continent et
du ?monde entier. Llg ne maintiennent de
relations qu'avoc lea gouvernements
reactionnaires et no peuvent jamais
La Lutte de la Classe Ouvriere
L'etat de pauvrete, de misere et
d'oppression dads lequlel vivent les
travailleurs a suscite des luttes
heroiques et a abouti a l'acquist-
tion de grandes experiences.
Au Chili, le mouvement des ou
vriers et des employes a fait
echouer line nouvelle attaque du
Gouvernement Gonzalez Videla
contre les interets economiques des
travailleurs.
Au Bresil, in lutte ouverte du
proletariat pour la conquete du
13? mois a (prime de fin d'annee
egale a un mods de salaire) a force
le Parlement !a voter une loi favo-
rable aux employes des services
publics, aux forces .arm6es, aux tra-
vailleurs maritimes et aux chemi-
nots de 1'Etat.
En Uruguay, he proletariat, qui
a arrete par une greve generale
l'applieation des loss antiouvrieres,
lutte en ce moment pour ses prin-
cipales revendications.
En Argentine, les grandes greves
sucrieres de Tucuman et la greve
generale de Salta ont eu lieu mal-
gre in terreur et la repression.
An Paraguay, une lutte generale
a ete mente pour la conquete de
l'indemnite de fin d'annee., et des
greves ant eclate dans lea usines
americains de conserves de viande.
En Bolivie, la greve des mineurs
qui a eu lieu vers le milieu de 1949
a ete appuyee par une greve natio-
nale de solid:arite.
En Equateur, en 1948, les greves
des travailleurs du petrole d'An-
con et celles des travaillelurs du
textile, se sent accompagnees d'une
mobilisation nationale du proleta-
riat.
Ces luttes se sent trop souvent
developpees dans un climat d'atta-
que ouverte contre le mouvement
ouvrier ; la police et les forces ar-
mees de ces pays n'ont pas hesite a
verser le sang ouvrier sur les places
et dans 1?es rush, blessant des cen-
ta.ines de personnes, parmi les-
quelles des enfants, des femmes et
des vieillards.
Cependant, on peut affirmer
que les luttes de in classe ouvriere
ne cessent de se renforcer, et
qu'elles sent soutenues toujours da-
Iapparaitre en public. Its vivent du bud-
get de l'Etat et des cotisatio~ns obliga-
toires -pour briser les greves et jouer le
role de policiers contre les ouvriers.
La F.S.M. et is C.T.A.L., notam-
mient apres le deuxizme Congres Mon-
dial, ont grandi en prestige et en force
et le nombre do leurs adherents a con-
siderablement augmente.
Des dizaines de milliers de travail-
leurs et de traviai.lleuses ant ratifie leur
determination do 'lutter pour he pro-
gramme de la F.S.M., au grand meeting
du 28 mars tenu sur l'Esplanade munici-
pale de Montevideo.
En Amerique Latine, que les imperia-
listes americains veulent transformer en
champ d'opdration pour lour guerre de
conquete' et en source de chair a canon,
les travailleurs, diriges par la F.S.M. et
par la C.T.A.L., unls a tout le peup.le,
aux democrates et patriotes, ecraseront
ces criminels exploiteurs et fauteurs de
guerre, par la realisation du programme
des accords et des resolutions de ];a
Conference synaicale qu:i s'est tenue
avec taut d-e succes a Montevideo sous
la direction de la C.T.A.L. et de la
F.S.M.
Montevideo, avril 1950.
vantage par la solldariO active du
proletariat, dont la conscience de
classe s'est pleinement eveillee.
Des exemples de cette solid.arite
peuvent titre releves dans la greve
de Chuquicamata, au Chili, qul a
eu pour origine un arrOt local du
travail visant a empecher le renvoi
de travailleurs d'une section. et qui
aboutit apres quelques jours a un
arr@t total du travail de la mine,
obligeant I'entreprise It reintegrer
les mineurs licencies.
La greve de Rio- Grande del Sur,
au Bresil, a. ete commences, par les
dockers, et s'est etendue par la
suite a la plupart des usines de la
region. La greve des travailleurs de
la laine a Montevideo a entrain
dans une lutte de solid:arite lea tra-
vailleurs des transports et ceux des
ports.
La grdve des mineurs de Bolivia
a std appuyde par one grdvo ge-
nerale, la premiere dans l'histoire
du pays, dirigde par un Comite
de liaison des organisations syn-
dicales.
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48 Approved For Release 2 bQ j,,:~; t OPm -00415R006200180004-9
ont accru le nombre des salaries
participant au combat quotidien,
notammen.t dar_s les campagnes ;
au Bresil notamment, 1'exemple des
travailleurs industriels a encourage
les travailleurs agricoles a lutter
pour !'amelioration de leur condi-
tion.
Cc n'est que par une lutte active
oue la classe ouvriere peut obtenir
de meilleures conditions de vie et
arreter et vaincre les forces reac-
tionnaires.
L'aggravation de la situation eco-
nomique des masses travailleuses,
l'augm?entation de la repression
policiere et la croiss.anee de . la
combativite des travailleurs, font
prevoir que les luttes se developpe-
rent dans un clim.at d'opposition de
plus en plus violente. C'est pourquot
la classe ouvriere, confiante dans sa
propre force, dolt avoir une meil-
leure organisation.
Une des conditions fondamen-
tales du developpement du mou-
vement ouvrier est la lutte pour
l'units complete des travailleurs.
!,'une des acmes utilisees par
l'imperialisme pour exploiter le
proletariat est la division des
rangs ouvriers. C'est pourquoi la
Conference a declare qu'll faut
insister plus que jamals sur le
fait que !'unite d'action est le
premier pas a accomplir dans la
voie qui mene a !'unite organi-
que du proletariat du continent,
afin de fortifier sa lutte pour les
revendications immedilates et
pour l'independance rationale.
L'unite doit se forger dans la
lutte pour les revendications des
travailleurs de chaque entreprise et
de chaque metier, sur la base du
programme general de la C.T.A.L.
et du programme minimum d'ac.-
tion approuve par la Conference.
Programme de Lutte
l) Augmentation des salaires,
6tablissement de 1'echelle mobile
des salaires en rapport avec le cofit
de la vie. Salaire egal a travail egal,
sans distinction de sexe, d'age, de
race ou de nationalite.
2) Baisse du prix des articles de
premiere necessite. Mesures contre
la speculation. Diminution des
loyers. Creation de Commissions de
controle des prix, composees de re-
presentants des ouvriers, des pay-
sans et d'autres secteurs du peuple.
3) Defense des droits syndicaux,
defense des droits de reunion, d'as-
sociation, et de greve.
4) Independance du mouvement
syndical. Non-immixtion de 1'E'tat
dans le regime interieur des syndi-
cats. Lutte contre l'impot syndical
et contre la formation de syndicats
sous la dependance dui gouverne-
ment.
5) Legislation sociale. Etablisse-
ment d'un systeme d'Assurances
Sociales en cas de maladie et d'ac-
cident du travail, de maternite et
de vieillesse. Assurance contre le
chomage. Legislation speciale pour
les industries insalubres. Regle-
mentation de l'apprentissage. Pro-
tection des .femmes travailleuses.
Palement d'un jour de repos heb-
domadaire. Conge annuel pays
Allocations familiales. Interdiction
de renvoi injustifie d'un travail-
leur. Elargissement aux travailleurs
agricoles des. droits des travailleurs
industriels. Paiement en. especes des
travailleurs agricoles. Logements
gra.tuits et hygieniques pour les
travailleurs agricoles.
6) Reforme agraire. Lutte pour
le droit des paysans a la, terre
Division et partage des latifundias
Legislation de protection des fer-
miers et rnetayers : semences a bon
Marche, credits agricoles, interdic-
tion de renvol.
7) Industrie nationale. Nationa-
lisation des industries de base
(electricit(&, petrole, fer, acier, pro-
duits chimiques, stain, cuivre, sal-
petre, transports, marine mar-
chande, industries de la viande,
etc.) qui sont aux mains des capi-
taux strangers. Defense de i'indus
trie nationale contre la pression et
la concurrence des monopoles
strangers, afin d'slever le standard
de vie des masses populaires. Ex-
tention du commerce international
des pays latino-americains avec les
pays des divers continents sur la
vase de 1'egalite et du respect reci-
proques.
8) Libertes democratiques. Res-
pect des llbertes individuelles :
reunion, association. suffrage, ex-
pression, presse. Droits civiques de
la femme.
9) Defense de la paix. Lutte.
contre le plan imperialiste de
guerre, contre !'elevation du bud-
get de guerre, contre l'achat d'ar-
mements. Lutte contre l'ingerence
politique ou militaire de l'imperia-
lism-e dans les pays d'Amerique La.
tine. Interdiction des armes atomi-
ques. Lutte pour le respect des
traites et accords internationaux
assurant la paix, qui sont bioles
par l'lmperialisme.
10) Unite ouvriere. Appel a
toes les travailleurs sans distinc-
tion d'appartenance syndicale, de
croyance et d'ideologle, pour la
lutte commune en vue de faire
triompher les revendications de ce
programme, qui conduira a !'eman-
cipation des peuples d'Amerique
Latine.
Methodes d'Organisation
Pour la realisation de ce pro-
gramme d'action, la Conference
s'est prononcde en; favour d'une re'-
vision des methodes de travail et
d'organisation.
En, ce qui concerne les methodes
d'organisation syndicale la Confe-
rence a decide
1) De fixer comme tache fonda-
mentale que chaque organisation
du mouvement ouvrier fonctionne
regulierement et realise constam-
ment an travail collectif de tous
les membres de la direction ;
2) De considerer comme bases
d'organisation les comites d'entre-
prises qui groupent les ouvriers sur
le lieu de travail. Les comites d'usi-
nes, d'entreprises, d'stablissements
agricoles, etc., adapteront aux con-
ditions concretes de 1'entreprise les
programmes de leurs syndicate, as-
surant ainsi la lutte de tous lee
ouvriers de l'entreprise pour la
realisation de ces programmes.
Dane une autre resolution, la
Conference- a propose la formation,
sur le territoire latino-americain,
de? Comites regionaux sous la di-
rection du Comite Central de la
C.T.A.L.. qui pourraien.t s'occuper
opportunement et efficacement.
dens n'importe quelle circonstance
de la lutte, des problemes de la
classe ouvriere des divers pays. Ces
organismes regionaux auront pour
buts de rapprocher la direction et
les travailleurs de la base, de coor-
donner la lutte de la classe ouvriere
dans les pays compris dans leur
rayon d'action, de garantir une ac-
tivite tendant very les deux objec-
tify sulvants : la realisation cons-
tante duf programme de lutte et
d'unite, et !'application systema-
tique des principes d'organisation.
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Approved For Release HONDA" sGktARIM -00415R006200180004-9 40
Inauguration de la Conference
Syndicate do I'Amerique du
Sud, sur !'Esplanade Munici-
pale de Montevideo.
Organisation de Commissions Ouvrieres et Paysannes pour la Paix
La Conference Syndicale d'Ame-
rique du Sud, apres etude de la
resolution du Bureau Executif de la
F.S.M. recemment reuni A Pekin,
sur lea tAches des organisations
syndicales dans le developpement
de la lutte pour la paix, a decide
de ratifier cette resolution et de
recornmander sa diffusion aussi
]large que possible.
Cette resolution a une valeur
considerable notamment pour la
classe ouvriere et pour lea paysans
de 1'Amerique, du fait de 1'aggra-
vation de la, crise imperiallste qul
accelere tows les? preparatifs d'une
nouvelle guerre. L'imperialisme
yankee veut que lea pays d'Ameri-
que fournissent des mati8res pre-
mieres, des bases militaires et de
la chair A canon pour la guerre.
L'intensification des preparatifs
militaires sur notre continent est
accentuee par la transformation de
l'industrie de paix en industrie do
guerre, par l'augmentation des
budgets militaires des differents
plays et par i'adoption de lois re-
pressives contre lea peuples.
Lea agents do l'imperiaiisme
yankee parcourent actuellement le
continent americain avee l'inten-
tion de mettre on pratique le plan
yankee e1abore par le Dep?artement
d'Etat sur le role que les pays de
1'Amerlque Latine dolvent iquer
dans la guerre d'agression contre
l'Union Sovietique, lea Democraties
Populaires et lea peuples du: monde.
La Conference S y n dica1e
d'Arnerique dis Sud alerte leg tra-
vailleurs d'Amerique sur le, dan-
ger d'unee guerre qui extermin?e-
rait l'humanite. La lutte pour la
Defense de la Paix et de la sou-
verainet'e nationale at contre
l'inaperialisme promotour de
guerre est la tdche fondamentale
qui doit dominer toutes les acti-
vltes de caract6re revendicatif et
social du mouvement ouvrier.
Dans ce sons, toutes lea centrales
rationales, federations, syndicats.
comites d'entreprise, doivent mener
parmi lea travailleurs une campa-
gne d'eclaircissement sur lea dan-
gers do guerre et sur la necessite
do leur participation active dans la
defense de la paix. Nous devons
rattraper le retard de la participa-
tion ouvriere dans le mouvement
des Partisans de la Paix, dans le-
quel le proletariat dolt constituer
la force fondamentale.
En consequence la Conference
decide :
L'organisation de Commissions
ouvrieres et paysannes pour la
defense de la paix et de la sou-
verainete nationale. Ces Com-
missions doivent avoir un carac-
tere large et unitaire. Leur crea-
tion, leur renforcement et leur
developpement dans toutes les
entreprises, chantiers, ateliers,
et 5, la campagne, sont d'une im-
portance primordiale.
COs commissions ouvrieres pour la
paix doivent prendre en mains et
etudier les problemes concrets de
leer corporation et, de leur indus-
trie par rapport aux preparatifs de
guerre, et faire comprendre d'une
fagon vivante et simple aux cama-
ra.des de travail le danger et le
caractc re reel des preparatifs de
guerre, afin de les enroler dans le
mouvement des partisans de la
paix.
Les commissions, d'ouvriers et de
paysans pour la defense de la paix
doivent etre creees specialement
pour cette tache. En plus de la
necessite d'organtser ces larges
commissions de lutte pour la paix,
le mouvement syndical organise
dolt considerer comme une tache
primordiale sa participation dans
le mouvement des Partisans de la
Paix et une vaste propagande en
faveur de ce mouvement parmi
toutes lea couches de la population.
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W LE MOU'VLMENT SYNDICAL MONntAL
Appel
de la Conference aux travailleurs argentins
La Conference a adresse un ap-
pel special a toute la classe ou-
vriere argentine, aux travailleurs
des syndicats de la C.G.T. et des
syndieats autonomes, aux ouvriers
des usines, des industries de la ville
ct de la cainpagne.
Cet appel salue les grandes luttes
menees par les travailleurs? argen-
tins pour que les promessesi de jus-
tice sociale deviennent une realite.
!.es groves des ouvriers des arts
g,raphiques, des travailleurs du
lucre, du papier, des ports, de la
viande. du petrole, des ouvriers de
Salta et des centaines d':autres gre-
yes montrent la croissance de la
eombativite et le developpement de
].'esprit de classe des travailleurs
argentins.
Dans ces luttes de classe, les tra-
vailleurs se sont rendu compte que
c'est dans la mesure oft les syndi-
eats ne seront pas sous la tutelle
de 1'Etat et de la classe patronale,
(iii ]'unite ouvriere sera renforcee
cans chaque lieu de travail par la
creation -de Comites d'usines et
d'ateliers, ou les revendications
l'ondamentales seront liees a la
lutte pour la paix et pour les liber-
ti(s deniocratigwes, et ou la solida-
rite se developpera sur le plan
national, continental et mondial, et
dans cette mesure seulement, qu'ils
pourront faire triompher leurs re-
vendications.
< Nous voyons dans la lutte de
la classe ouvriere argentine pour
ses revendications et conquet?es -
dit l'a;.pel - 1'espriit antioligarchi-
que et anti-imperialiste qui se ma-
nifeste de la. meme maniere que
dans les autres pays de 1'Amerique.
C'est pour cela que nous regrettons
que par la faute de dirigeants au
service de la reaction gouverne-
mentale et patronale. les syndicats
argentins se trouvent isoles du
reste des travailleurs de 1'Amerique
Latine et du monde entier. Nous le
regr?ettons d'autant plus que, com-
me on. le sait, le mouvement syndi-
cal ouvrier argentin guide par' des
traditions de solidarite internatio-
nale, a ete un des fondateurs de
cette fraternite proletarienne
qu'est la C.T.A.L. >>
Les forces du progres, de la paix
et de la liberation nationale et so-
ciale se renforcent dans le monde
et, ajoute 1'appel, < nous ne dou-
tons pas que Ia classe ouvriere- ainsi
que les forces progressistes du
grand pays argentin s'unissent a
cette marche des p~euples vers 'la
liberation en renforcant leur orga-
nisation unitaire de lutte et de
combat >>.
< C'est poser gala que noes sa-
luons Ia creation du Mouv,ement
pour la Democratisation et l'In-
dependance des Spndicats comme
la force qui doit assurer' la reali--
sati.on. de ces ob,ject'ifs en se pla-
Appel au Proletariat de I' Amerique Latine
par la Conference Syndicale du Sud
La Conference Syndicale du Sud
du Continent, convoquee par la
Confederation des Travailleurs de
1'Amerique Latine, et duns laquelle
ont ete directement representes par
126 delegues? les travailleurs de
('Argentine, du Bresil, de Bolivie,
du Chili de 1'Equateur, du Para-
guay et de 1'Uruguay, a r'eflete dans
see deliberations, la grande lutte
que is classe ouvriere mene dans
tous les pays de l'Amerique.
Les salaires miserables et la poli-
tique de blocage, le chomage mas-
sif, la grande cherte de la vie, la
meconnaissance des droits demo?-
cratiques, la violation des lois so-
ciales conquises par lee sacrifices
tie la classe ouvriere dans chaque
pays sont Ia cause de grandes et
dures luttes comme celle des tra-
vailleurs de la. viande, de 1'impri-
merie et du sucre de ]'Argentine,
des mineurs de Bolivie, des dockers,
cheminots, travailleurs du textile
et mineurs du Bresil, des employes,
cheminots et mineurs du Chili, des
travailleurs de la viande du Para-
guay et des travailleurs maritimes
et portuaires et de la laine de
]'Uruguay. L'extraordinaire comba-
tivite des femmes et des jeunes a
joue un grand role dans beaucoup
de ces luttes.
Dans tous les pays de, 1'Ameri-
que Latine, les classes dirigeantes,
lee Bros industriels, lee proprietaires
fanciers et les monopoles imperia-
listes, au travers de leurs gouver-
nements, cherchent a faire poser
totalement sur les epaules de la
classe ouvriere, des employes. des
artisans et de la petite bourgeoisie,
le fardeau insupportable de la crise
economique qui se developp?e dans
les pays capitalistes, de Ia dkvalo-
risation de la monnaie, des impots
sur lee articles de consommation et
de ]'augmentation des prix deans les
services publics.
Le but de Ia devaluation de Ia
monn.aie est de faciliter la domi-
cant a. la tote des revendications
du proletariat argentin et en lut-
tant pour l'unite. >
La Conference, afin de promou-
voir et de faciliter par tous les
moyens le renforcement de ]'action
unle et de la solidarite des tra-
vailleurs des nations du continent,
invite les hommes et les femmes
de la classe ouvriere argentine,
ainsi que tous les travailleurs, in-
dependamment de leu!rs tendances
ideologiques, politiques ou religieu-
ses, a assisiter a une Conference
syndicale des travailleurs latino-
americains qui aura lieu prochai-
nement pour coordonner faction
du proletariat du continent.
L'appel conclut :
c Pour ]'augmentation des salai-
res en rapport avec le tout de la,
vie !
c Pour un salaire egal a travail
egal pour les femmes et pour les
jeunes !
c Pour I'independance des syn-
dicate de I'ingerence patronale et
gouvernementale
c Pour le drolt de grove, pour les
libertes syndicates, de presse, de
reunion et de parole '
c Pour 1'independance nationale
contre 1'imperialisme, contre ]a
guerre et pour la Paix !
c Vive Ia classe ouvriere et les
masses travailleuses argentines !
Vive ]'unite et Ia solidarity
continentales et mondiales ! ?
nation du marche mondial et na-
tional par les milliardaires nord-
americains et de reduire, au bene-
fice de ceux-ci, les salaires. Le
pewple est charge d'impots qui
accroissent ]a cherte de la vie et
qui alimentent les budgets de
guerre et de repression policiere.
Non contents de soumettre aux
souffrances de la misere les tra-
vailleurs de leurs pays, les agents
des imperialistes, des gros pro-
prietaires fonciers et de Ia gran-
de bourgeoisie repriment on
cherehent a reprimer par la vio-
lence leurs plus elementaires re-
vendications des libertes syndi-
cales, de reunion et de parole.
Its coordonnent ]'action de lour
police meurtriere et tortionnaire
contre le mouvement syndical. Its
signent des pactes infames comme
celul de Rio-de-Janeiro pour quo
la classe ouvriere soft non seule-
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oved-For Release MffRffltff T - -004158006200180D04-
Les travailleurs do ('Uruguay
sont venus nombreux saluer
lea delegues syndicaux des
pays do I Amerique du Sud.
went de la chair d'exploitation
macs encore de la chair a, canon
pour 1'imperialisme nord-americain
clans ses aventures guerriu'res con-
tre les peuples freres et amis de
i'U.R.S.S., de la Chine et des autres
Democraties Populaires.
Mats les ouvriers, les paysans, les
employes et les autres forces pro-
gressistes resistent de plus en plus
a cette politique miserable et mal-
ionn@te de soumission a l'imperia-
lisme Yankee et its passent a, la
lutte active et a, l'attaque contre
:eux qui veulent que 1'Amerique
snit la terre de la famine chroni-
que, des maladies, de 1'oppresslon
mediev.ale et ?de .la preparation a. la
guerre.
Par ces luttes croissantes, plus
intenses et plus combatives chaque
jour, les travailleurs de 1'Amerlque
Latine - en m@me temps qu'ils
combattent pour leurs revendica-
tions - combattent aussi pour le
progres et pour le developpe.ment
social de leurs pays respectifs. Les
entreprises capitalistes etrangeres,
notamment les < yankees ?, sont
non seulement les plus grands ex
ploiteurs mais encore sent La cause
de la plus grande misere et du cho-
mage le plus grave par leurs ma-
noeuvres, comme c'est le cas dans
les mines, les usines a conserves,
etc... La nationalisation de ces
entreprises est une necessite pour
le proletariat et pour chaque pays.
Les grander proprietes foncie-
res qui, no permettent pas 1'utili-
satio?n de milliers de bras voulant
travailler redulsent egalement
les posslbilltes. de production et
de marche interieer et sont un
K cancer n pour les economies de
chaque pays en engendrant le
chomage economique la cherte
de la vie et 1'arret et la liquida-
tion des industries.
En nationalisant les monopoles
imperialistes, en partageant les
grandes prop!rietes foncieres, en
orientant le commerce de chaque
pays vers un echange lactif avec
1'U.R.S.S., avec ('Europe et avec les
Democraties Populaires de l'Europe
qui, par le caractere social de leur
economee, n'ont pas de crise, le
proletariat et le people de l'Arne-
rique Latine ont la possibilite im-
mediate d'elever leur niveau de vie
et de garantir de meilleures condi-
tions de travail. Pour cola, it faut
vaincre la politique de guerre de
l'imperialisme americain qui cher-
che A faire de l'Amerique Latine
une caserne commandee par 1'Eta.t-
Major de Washington, creant des
bases militaires en augmentant le
budget de guerre let en imposant
des accords d'esclavages et des Iois
repressives. Il faut lutter ferme-
ment et de facon decisive. pour la
naix. Il faut reaffirmer que 1-es pro-
letaires de 1'Amerique Latine ne
permettront plus jamais que leur
sang et celui de leurs compatriotes
soft verse, ni que les richesses de
lour nays solent utiliseas pour aug-
menter la puissance de guerre et
pour grossir le coffre-fort des mil-
liardaires americains, oppresseurs
de nos peuples. Si la folle et le
desespoir de l'imperialisme l'ame-
nent a, declencher un nouveau
massacre, les travailleurs de l'Ame-
rique Latine contribueront a en-
fouir pour touijours les cliques in-
cendiaires de guerre.
L'imperialisme se presente d'une
facon arrogante avec la pretention
d'intimlder les travailleurs. Mats it
est mine par ses crises et par ses
contradictions insolubles.
Si nous, les travailleurs, menons
fermement nos luttes, si nous ren-
forgons nos manifestations dans
chaque lieu de travail, alors sera
vaincue la politique criminelle des
classes dirigeantes qul n'offre d'au-
tre alternative a la classe ouvriere
que de se > ou
de s'exposer a, 1'extermination dans
les tranchees.
L'interet et la necessite de 1'im-
mense majoTitC, des habitants de
l'Amerique Latine exigent que la
politique des serviteurs de l'impe=
rialisme americain soit vaincue. Et
malgre tous les obstacles, elle sera
finalement vaincue si le proletariat
s'imit et s'org?anise, s'il defend un
programme juste et clair, s'il com-
bat avec foi, encourage par l'exem-
ple glorleux des travailleurs de
l'U.R.S.S., de la Chine et de 1'Eu-
rop?e Orientale dejb, liberee de I'im-
perialisme, si le proletariat salt
si'unir dans chaque lieu de travail,
dans chaque pays et sur le conti-
nent en renfo?rgant ses liens avec
l'invincible F.S.M,
L'unite du proletariat latino-
americain est une condition ne-
cessaire pour chasser du conti-
nent la famine, la mis@re et le
chomage crees notamment par
1'a politique de colonisation et de
guerre de 1'imperialisme.
Souls, de miserables esplons 'du
Departement d'Etat nord-ameri-
cain corn me Romualdi olu Ibafiea
peuvent pr@cher la division du pro-
letariat de l'Amerique Latine au
milieu, du mepris et de la repudia-
tion des masses travailleuses.
Les ouvriers de toutes les profes-
sions des pays du continent qui orit
besoin de ('augmentation des salai-
res, des allocations de chomage, qui
ont besoin de resoudre les proble-
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rues du logement et de la chert?e
de la vie, qui reclament un salaire
gal pour un travail egal, sont des
partisans decides de l'unite ou-
vriere pour lutter en faveur de
toutes ces revendications et reall-
ser les dix points de notre pro-
gramme.
Ce programme de lutte inter-
prete les interets des travailleurs
et des peuples d'Amerique Latine
et dolt etre pris comme base dans
1'activite de chaque Centrale Na-
tionale, de chaque syndicat, de
chaque organisation syndicale, sur
touts les lieux du travail. En le de-
veloppant dans les usines, les
mines, leg ch:antiers et les exploi-
tations agricoles, cc programme est
un drapeau stir de l'unite. et de la
mobilisation du proletariat.
La Conference, faisant honneur
a la condition de la C.T.A.L.
comme organism?e du front uni des
travailleurs pour la lutte pour leurs
revendications economiques et so-
ciales. apnell?e les travailleurs de
toutes les tendances ideologiques et
religieuses, a renforcer la lutte
contre! l'ennemi commun.
Dans ce but. la Conference Syn-
dicale du Sud exprime sa volontie
que la C.T.A.L. invite ses organi-
sations adherentes et celles qui
restent en dehors de la C.T.A.L..
ainsi que tons les travailleurs des
villes et des campagnes a se reunil
dans une Conference Syndicale de
l'Amerique Latitie it une date pro-
chaine, afin de discuter fraternel-
lement et democratiquement les
formes conduisant an developpe-
ment des actions communes pour
la defense et la conqu@te des re-
vendications economiques des tra-
vailleurs contre l'imperialisme et
pour la paix, ce qui devra renfor-
cer l'unite organique de la classe
ouvriere du continent.
Notre desir sincere - d'atte`ndre
ce but est garanti par la volonte
des travailleurs des transports ma-
ritimes et portuaires, des mines, de
la construction. de la metallurgie,
de l'industrie textile, de la viande,
du commerce, des banques, de
l'@lectricite, des telephones et de
1''agriculture, directement represen
tes a cette Conference.
Travailleurs, freres et soeurs,
qui par votre effort, soutenez les
industries, les transports et le
commerce de 1'A.merique Latine
les classes dirigeantes et leurs
maitres imperial.istes se trompent
s'ils c.roient que nous subirons
passivement la famine et la mi
sere, les bastonnades et la pri-
vation de nos droits.
Nous devons developper nos lut-
tes et renforcer nos organisations
dans chaque lieu de travail, former
des milliers de militants syndicaux
actifs, et faire parvenir a tous les
peuples la parole courageuse de la
ciasse ou.vriere que le gouverne-
ment et la presse jaune cachent et
deferment.
Nous aeons le devoir de nous ap-
porter mutuellement le maximum
de solidarite.
Tres souvent, les entreprises
exergant la plus grande exploita-
tion appartienne:nt aux memes
groupes nationaux et strangers ;
Les luttes ouvrieres doivent se de-
velopper sur la coordination, sur
1'entente et sur 1'expression vivante
de solidarit6.
L'effort, les sacrifices et le, sang
verse par des centaines d'herolques
militants du mouvement syndical
Latino-americain nous obligent a
developper la plus large solidarite
dans chaque usine et industrie
dams chaque pays.
resolution sur la lutte contre le Franquisme
en solidarite avec le
peuple espagnol
La Conference Syndicale du Sud.
de la C.T.A.L., reunie a Montevideo
du 26 au 30 mars 1950,
Considerant :
Que to regime de Franco, regime
fasciste par son origine, son essen-
ce, ses m?ethodes et ses buts, et pour
1'appui qu'il a prete Faux puissances
de I Axe pendant la deuxieme
guerre mondiale, constitue aujour-
d'hui un grave danger pour la paix
du monde, par sa soumission in-
conditionnelle aux forces imperia-
listes instigatrices d'une nouvelle
egression, et une atteinte perma--
nente aux institutions dkmocrati--
cues de notre continent par fac-
tion de sape qu'il exerce directe-
ment dans nos pays ;
Que ces dangers sont aujourd'hui
plus grands que jamais, comme le
demont?re la recente declaration
pro-franquiste contenue dans la
lettre du Secretaire d'Etat des
Etats-Un.is, M. Acheson ;
Que le peuple espagnol qui de-
pu.is 13 ans, mene une heroique
lutte centre le fascisme et qui con-
tinue a occuper un poste d'avant-
garde dans le gigantesque front
mondial pour la democratic et pour
la paix, merite l'aide solidaire de
toss les neuples et specialement du
prolet?riat ;
Deci1e :
1? D'elever la pllus-energique pro-
testation contre la politique d'ap-
pui ouvert an franquisme du De-
partement d'Etat des Etats-Unis
Nous appelons les ouvriers nurd-
americains a intensifier lour soll-
darite avec la lutte des masses
travailleuses latino - americaines,
opprimees par les rapaces des mo-
nopcles americains, l'ennemi com-
mun des travailleurs et des
peuples. Nous avertissons les cama-
rades nord-americains qu'aucun
peuple ne peut esperer la liberte s'il
consent que ces classes dominan*tes
oppriment d'autres plays.
Les classes dirigeantes to 1'Ame-
rique Latine ant perdu le senti-
ment de 1'honne,ur national et re-
noncent -au mandat emancip.ateur
de 'I'.iradentes, de San Martin. de
Moreno, de O'Higgins, de Bolivar et
d'Artigas. C'est a nous, travailleurs
de 1'Amerique Latine, que revient
1'honneur d'elever le grand drapeau
de 1'emancipation nationale et so-
ciale du continent, le drapeau du
progres, de ]a paix, de la deinocra-
tie et de l'independance nationale.
Animes par le plus pur patrio-
tisme, renforces par les liens du
solide internatiunalisme proleta-
rien etablis a travers lea C.T.A.L. et
la F.S.M., nous appelons tons les
travailleurs du continent a s'unir
et a s'organiser independamment
des partis politiques et de 1'Etat.
Do puissantes organisations syn-
dicales de classe seront la garantie
d'un avenir de paix, de bien-etre et
de liberte sur nos terres ainees do
l'Amerique Latine.
La Conference Syndicate du Sod
appelle les travailleurs de l'Am@ri-
que Latine a intensifier leur lutte
avec one energie et une audace
croissantes pour le pain, la liberte,
la paix et l'independance nationale.
VIVE LA F.S.M. !
VIVE LA C.T.A.L.!
VIVE L'UNITE DES TRAVAIL-
LEURS LATINO-AMERICAINS !
qui est exprimee dans ladite lettre
de M. Acheson ;
2? De promouvoir a travers ses
filiales, dans chaque pays, de puis-
sants mouvements d'aide an peuple
espagnol, afin de contribuer it
completer I'isolement politique et
economique du franquisme et d'ap-
porter toute sa solidarite active et
materielle, pour le renforcement
du mouvement de la resistance
antifranquiste a i'interieur de I'Es-
pagne ;
3? De protester contre les perse-
cutions dont sont victimes dans
quelques pays de I'Amerique les
Republicains espagnols exiles et de
reclamer pour eux la plus grande
protection et l'application du droit
d'asile.
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