(SANITIZED)UNCLASSIFIED COMMUNIST PUBLICATION FROM YUGOSLAVIA, IN FRENCH(SANITIZED)
Document Type:
Collection:
Document Number (FOIA) /ESDN (CREST):
CIA-RDP82-00457R007400310017-2
Release Decision:
RIFPUB
Original Classification:
K
Document Page Count:
16
Document Creation Date:
December 22, 2016
Document Release Date:
April 27, 2012
Sequence Number:
17
Case Number:
Publication Date:
November 8, 1950
Content Type:
REPORT
File:
Attachment | Size |
---|---|
CIA-RDP82-00457R007400310017-2.pdf | 1.81 MB |
Body:
Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310017-2
cCe -~~.v
POLITIQUFI
MONDIALE
PREMIERE ANNEE, NUMERO 12 '- BEOGRAD. LE 8 NOVEMBRE 1950
DE LONU:
LAKE SUCCESS ET L'EXTREME ORIENT
A PROPOS DE LA DEFINITION DE
L'AGRESSEUR
SITUATION ECONOMIQUE DES PAYS DE
L'EUROPE ORIENTALE ET L'UNION
SOVIETIQUE
ORGANISATION DE LA COOPERATION
ECONOMIQUE EUROPEENNE AU CARREFOUR
DE L'INCERTITUDE
FINANCEMENT INTERNATIONALE DES PAYS
INSUFFISAMMENT DEVELOPPES ET L'ONU
LE PACTE DE CINQ GRANDES PUISSANCES
PLAN PLEVEN SUR LES FORCES MILITAIRES
ALLEMANDES
ALLEMAGNE OCCIDENTALE ET LE PLAN SCHUMAN
A TRAVERS LE BROUILLARD DE LA
PROPAGANDE:
TOUTES LES MANIERES DE ?POIGNARDER DE DOS> L'UNION
SOVIETIQUE
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aSOMMAIRE
2e_ ~K. CQ _&,_.a
POLITIQUE
MONDIALE
LA REVUE A LE CARACTERE D' UNE
TRIBUNE LIBRE ET PUBLIE LES
CONSIDERATIONS DES AUTEURS YOU-
GOSLAVES ET ETRANGERS SUR LES
DIVERSES QUESTIONS DE POLITIQUE
INTERNATIONALE
LA REVUE PARAIT DEUX FOIS PAR
MOIS
FDITEUR:
L'UNION DES JOURNALISTES
DE YOUGOSLAVIE
REDACTEURS:
I)OUCHAN TIMOTIEVITCH
et
ZDRAVKO PETCHAR
HUMANITE
Nos comme.ntaires:
LAKE SUCCESS ET L'EXTREME
ORIENT . . . . . . . . Observateur 3
PLAN PLEVEN SUR LES FOR-
CES MILITAIRES ALLEMANDES . . . . . . . 4
LE PACT DE CINQ GRAND ES
PUISSANCES . . . . . . . . . . 5
FINANCEMENT INTERNATI-
ONAL DES PAYS INSUFFISAM-
MENT DEVELOPPES ET L'ONU
DE 32?/o OUTRE 501J . . .
ALLEMAGNE OCCIDENTALE ET
LE PLAN SCHUMAN . .
LF, JAPON DEVANT DE NOU-
VELLES POSSIBILITES
UN PHENOMENE NEFASTE
VICHTNSKY ENCORE EN CON-
TRADICTION
De 1'ONU:
A PROPOS DE LA DEFINITION
DE L'AGRESSEUR . . . . . . .
ORGANISATION DE LA COOPE-
RATION ECONOMIQUE EUROPE-
ENNE AU CARREFOUR DE
L' INCERTITUDE . . . . . . . . . . . 0. A. 11
SITUATION ECONOMIQUE DES
PAYS DE I.'EUROPE ORIFNTALE
ET L'UNION SOVIETIQUF . . . . M. Velj_c 12
Une lettre d'Italie:
LA SITUATION ACTUELLE DU
PARTI SOCIALISTE ITALTEN F. K. 14
A trav@rs le brouillard de la
propagande:
TOUTES LES MANIERES DE
?oPOIGNARDFER DE DOS. L'UNI-
ON SOVIETIQUE . .
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I-ERE ANNEE, Ns 12
LAKE SUCCESS ET L'EXTREME-ORIENT
L AKE Success et 1'Extreme-Orient
sont, depuis quelques mois la
forge principale des evenements mon-
diaux.. Pendant que notre globe ter-
restre tourne silencieusement autours
de ses deux poles avec une vitesse
reguliere de 24 heures necessaires a
chaque tour, les evenements politi-
ques tournent aussi, mais avec une
vitesse inegale, au tour de leurs deux
poles qui servent comme points d'o-
rientation dans la politique interna-
tionals.
Les Nations Unies a Lake Success
sont mises devant un examen diffi-
cile. La marche des evenements est
parfois si acceleree, que le monde
entier eprouve un malaise, comme
s'i1 se trouvait devant un boulever-
sement qui s'approche. Le danger
cependant ne reside uniquement pas
dans la tension des relations reci-
proques des Nations, tension qui est
aujourd'hui plus grande qu'elle ne
1'a jamais ete depuis la guerre; mais,
parce que l'Organisation des Nations
Unies s'est trouvee a un carrefour:
devant elle se presentaient deux
chemins: celui de la soumission a la
force brutale et aux faits accomplis,
et qui a conduit la Societe des Na-
tions a sa degeneration complete; et
le chemin deja trace a San Fran-
cisco et qui signifiait la defense col-
lective do in paix, par tous les me-
yens possibles et a tous prix.
Les Nations Unies ont choisi le
chemin repondant a 1'esprit de San
Francisco et de la Charte; elles ont
ainsi garde leur place dans le mon-
de et leur role futur dens les eve-
nements internationaux. C'est la,
naturellement, une appreciation tout
a fait sommaire des quelques der-
nieres actions de l'ONU, qui ne tient
pas compte de certaines mesures
concretes ni des procedes eealement.
Its meritent une critique serieuse,
car ils amoindrissent le role positif
des Nations Unies au tours de cette
annee.
Il ne faut pas oblier que la degra-
dation des Nations Unies au role de
spectateur passif, comme le fut la
Societe des Nations, signifierait pra-
tiquement la fin des Nations Unies
et que cc conduirairt a la formation
de deux blocs, entre lesquels existe-
rait seulement contacte sur les lieux
de confrontation des interets reci-
proques et cette situation conduirait
directement vers une conflagration
generale.
C'est invraisemblable, bien que
possible que le conflit de Coree se
transforme immediatement en guer-
re mondiale. Mais c'est aussi evident
que le debacle des Nations Unies
sous le poids des evenements de Co-
ree, ouvrirait largement la voie a
une nouvelle guerre mondiale.
Remplissant ainsi son devoir prin-
cipal, aux moments les plus diffici-
les apres la periode de guerre, les
Nations Unies se sont vues imposer
la tache de porter rembde, autant
que possible et dams les plus grandes
limites, aux defaillances qui ont eu
leur effet en Coree, et d'apres cette
experience, tirer des conclusions,
qui, a l'avenir, garantiront le plus
efficassement et constructivement
toute action dens cheque situation.
Si nous considerons, a cette lumie-
c~
cLe _rcc_~'>
POLITIQUE
MONDIALE
re, le travail de 1'Assemblee Gene-
rale accompli jusqu'a cc jour, nous
constaterons, qu'en realite deux ten-
dances s'y heurtent. L'une est sur
la ligne de l'activite maximum de
toutes les Nations membres et le
renforcement des forces materielles
qui appuieront leurs resolutions.
L'autre tendances emanant de l'URSS
se compose d'elements ayant pour but
de rendre le plus difficile possible
l'action collective des Nations U-
nies, c'est-a-dire, qua sa place, soit
elu un certain comite de tutelle sur
les Nations mineures.
La tutelle, d'apres cc plan, serait
les grandes puissances (les cinq)
alors que toutes les autres Nations
se verraient transformees en enfants
mineurs.
Les Nations Unies ont refute
cette tendance de mettre en vigueur
cette methode sovietique de resoudre
les problemes politiques, methode
qui en realite n'est autre chose que
la mise en action du systeme de
p-ivileges et i'imposition de sa
volonte aux autres, et qui s'est si
clairement exprimee dans les ten-
tatives de ravir a la Nation You-
goslave son independence si peni-
blement acquise.
En poussantle peuple coreen dans
un sanglant conflit arms, en vertu
d'une fausse estimation de in
reaction de cette aventure, produite
dans le monde, le Gouvernement
sovietique a essuye une lourde
defaite politique et perdu son
prestige.
La tentative de realiser dens un
secteur defini son programme
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expensioniste par un fait accompli
of en meme temps boycotter les
Nations Unies, n'a pas reussi.
Le representant de l'Union So-
vietique a ete contraint de re-
tourner au Conseil de Secu.rite. Au
lieu de triompher sur les Nations
Unies, les dirigeants russes sont
arrives jusqu'a lour ? Kano se>>.
Cette faussete et hypocrisie envers
les Nations Unies aussi Bien que
la mise en vigueur de la Charte
comme moyens pour les exces
demagogiques et l'acrobatie de
1'avocat de Vichinsky reposent sur
les bases de la proposition repetec
par les Russes, sur le soi-disant
pacte de cinq grandes puissances.
11 faudrait ici faire remarquer la
proposition sovietique, repetee plu-
siours fois se rapportant au pact des
grandes puissances. Cc pacte so
trouvait non seulement deja a
l'ordre du jour de l'Assembloe
Generale, on l'a retire de nouveau
des archives, mais it renferme la
conception fondamentale de la col-
laboration internationale des diri-
geants de Moscou.
De Teheran par Jalta jusqu'a
Postdam, les Russes entre lours
transactions entre eux et les grandes
puissances ont regarde l'essentiel
des rapports internationaux pour
ne pas abuser du mot collaboration.
Cependant au cours de ]a guerre
de telles methodes de resoudre les
problemes difficiles etaient com-
prehensibles et acceptibles comme
un mal indispensable, utile et ne-
cessaire. A cote de toutes les con-
sequences nefastes dams quelques
cas concrets ii est completement
inacceptible et dangereux comme
mothode durable dans la resolution
des problemes internationaux.
L'Organisation des Nations Unies
est justement fondee daps le but
que la guerre une fois finic elle pas-
se du cadre etroit des conferences
de guerre a une large collaboration
internationale. De plus, la pratique
nous a demontre que quelques unes
des questions laissees en suspens
afin d'etre resolues entre ces gran-
des puissances devaient venir devant
les Nations Unies, telles que, par
exemple: la question do Coree, des
anciennes colonies italiennes, etc.
Le fait que la delegation sovieti-
que a propose, a cette seance le
pacte des grandes puissances et a
essaye apres avoir boycotte les
Nations Unies et provoque et aide
le conflit coreen, de dissoudre les
Nations Unies, prouve, non seule-
ment, que le Gouvernement sovie-
tique n'abandonne pas sa politique
d'hegemonie, mail aussi qu'il est en
meme temps oblige do reconnaitre
I'autorite des Nations Unies.
Nous devions esperer quo 1'As-
semblee Generale, jusqu'a la fin
de sa tCche sera fide.e sur certains
points a l'ordre du jour, it sa ligne
de conduite qui tend au renforce-
ment de l'Organisation et a la ren-
dre ainsi capable do remplir sa
mission historique.
D'un - autre cote, les Nations
Unies se trouvent devant le serieux
probleme de la Coree et on general
de l'Extreme-Orient, probleme dif-
ficile a resoudre. Divers signes et
les dernieres nouvelles nous mo?n-
trent que cc probleme de l'Extreme-
Orient demande des hommes
d'Etat, beaucoup de sagesse et de
comprehension envers les aspirations
des peuples d'Asie.
It n'y a pas de doute, les Nations
Unies auront 1'occasion de realiser
pratiquement les resolutions prises
a leurs seances de cette annoe
notamment sur ce terrain.
La mise en vigueur de resultats
obtenus par les Nations Unies dans
l'Extreme-Orient devra confirmer les
theories et principes qui se forgent
a Lake Success.
Seulement, l'accord complet de la
theorie et de la pratique rendra
possible le succes complet do l'acti-
vite des Nations Unies, qui ne
consistera pas uniquement dans la
sauvegarde et le maintien de 1'auto-
rite de l'Organisation des Nations
Unies dans un cas concret, mais
dans 1'affermissement de la paix
OBSERVATEUR
Plan Pleven sur les forces
militaires allemandes
A PRES i'accord realise entre les
trois grandes puissances occi-
dentales et au sein du Conseil du
Pacte de 1'Atlantique du Nord sur
le principe de la creation dune
?armee internationale pour la de-
fense de 1'Europe, ainsi que sur
celui do la contribution et de la
participation de I'Allemagne oc-
cidentale dans les efforts militaires
des puissances occidentales,' la
question suivante se posa a 1'ordre
du jour: dans quelle forme, de
quelle maniere et dins quelles
limites devrait titre realisee la
participation de l'Allernagne oc-
cidentale. Les opinions les plus
diverses s'etaient faites jour dans
l'opinion publique des pays oc-
cidentaux - depuis l'opposition
formelle a toute forme de rearme-
ment allemand jusqu'a la mise de
1'Allemagne occidentale. au point
de vue militaire, sur le pied d'egalite
avec les autres partenaires de la
sphere occidentale.
Toutes ces conceptions differen-
tes s'etaient manifestoes surtout en
France, ce qui resulte de la situa-
tion speciale de la France et de la
mauvaise experience qu'elle avait
eue avec l'Allemagne. L'attitude de
la France qui fut exposee dans la
declaration lue devant le Parlement
par le president du conseil M. Rene
Pleven, refiete deux contradictions
fondamentales: d'un cote, le desir
d'utiliser le potentiel economique
et militaire de I'Allemagne occiden-
tale pour l'organisation des
daps le cadre de 1'armee europ;enne.
Nc>;amment, les Etats-Unis consi-
derent qu'il faut permettre in
creation des divisions allemandes
qui, sous le commandement alle-
mand, devraient titre incorpor%es
daps l'armeo europeenne ainsi
denommee. Cette attitude des Etats
Unis s'explique par le fait qu'a
I'heure actuelle les Etat s-Unis so
preoccupent beaucoup moms des
interets particuliers des pays in-
teresses que do 1'affermissement de
['Europe occidentals et du territoire
de l'Atlantique du Nord au point de
vue militaire.
La conference des ministres des
Affaires Etrangeres do ]'Europe
orientale, tenue recemment a Pra-
gue, ainsi quo In resolution qui y
fut adoptee, cherchent a empCC_cher,
on s'adressant en premier lieu au
peuple allemand, la realisation
des plans mentionnes plus haut
quo les puissances occidentales
avaient dresses. D'autre part, it fal-
lait rejeter la responsabilitc, re-
sultant des mesures ultcrieures dans
le sons de ]'affirmation militaire
et autre de 1'etat de ]'Allemagne
oriontale. L'appel de la conference
do Prague, preconisant in creation
dune Allemagne unifiee, contre in
militarisation et le relevement de
1'industrie de guerre de l'Allcmagne
occidentale etc., sonne faux deviant
le fait notoire au'en realite les
unites militaires allemandes sont
creees sous ]'aspect de la police de
l'Allemagne orientale, les usines
siderurgiques enormes, destinees a
satisfaire on premier lieu les bosoins
militairos, construites sur ]'Oder
on Allemagne orientale et beau-
coup d'autres mesures prises, me-
sures cherchant, de toute evidence,
a scparer definitivement ]'Alle-
magne orientale of a lincorporer
dans lc bloc des pays do ]'Europe
oricntale sous la domination do
1'URSS.
It n'y pas de doute quo la politi-
que do 1'URSS avait largement
contribue au developpement ayant
implique les propositions et les
mesures on matiere du rearmement
do ]'Allemagne, au developpement
qui n'a rien do commun avec la
necessite do creer une Allemagne
unifiee, pacifique et democratique,
ce qui fut le but poursuivi par les
peuples epris de liberte an cours de
in Dexi?eme guerre mondiale.
Le pact3 de cinq grandes
puissances
L1,: I'ACTE des grands - c'est
1'idee dominante de politique
etrangere do ]'Union Sovictique.
Ecarter les petits au moment do
1'ad.optien des decisions et marchan-
dor avec les grinds sur le compte
dos petits. L'cxemple de la Yougo-
slavie d'une fa;on evidente illustre
cotte tendence sovietique. Mais, it
no s'agit pas seulemcnt de la Yougo-
slavie. Connues sont les combinais-
oc.-)s de l'URSS avec la GrCce la
Dulgarie, 1'Espagne etc. Est-ce quo
le representant de l'URSS en 1945 -
quand'du sort des ancienncs colo-
nies italiennes decidaient Etats-Unis
Grande Br tagn?e et URSS - ne
proposait-il pas le partage de la
Libye on CyrenaIque et Tripolitaine,
de fa^on que la Cyrena:ique ap-
partienne a ]a Grande Bretagne et
la Tripolitaine a ]'Union Sovictique.
Est-ce qu'en 1948 Mr. Vichinsky
no proposait it pas aussi aux gran-
des puissances le partage do toutes
les ancienncs coloiies italiennes
entre Etats-Unis, Grande Bretagne,
France et URSS?
Au cours de 1'Assemblec Ge-
nerale de 1'annee derniere do
1 ONU, le chef de la delegation so-
vietiqu.o, Mr. Vichinsky, lo 22 sep-
tembre 1949, pendant le debat ge-
neral, avait propose aux grandes
puissances do traitor ?le pacte do
consolidation do la paix>>. On n'est
pas arrive a la signature du pacte,
mais on a sacrifIC le mouvement
liberateur grec comme prix, qui
devait montror la bonne volonte do
l'URSS a 1'egard des autres grandes
puissanccs.
La situation dans le monde est
tolle, qu'il est devenu clair aux po-
liticiens des pays occidentaux que le
pacte des cinq grandes puissances
nest pas populaire, car les masses
pourraiont voir on lui la barriere an
travail do 1'ONU qu'clles` estiment
comme institution la plus apte pour
in solution do tous les problemes
inlornationaux. Mais l'URSS no so
laisse pas d6tourner dans ses inten-
tions.
En presentant -la declaraiton do
1'ecartement du danger nouveau do
guerre? et do la consolidation do In
paix ct de ]a securite des peuples
au cours des sessions de 1'Assemblee
Generale de 1'ONIJ le representant
do ]'Union Sovictique a do nouveau
pose in question du pacto des cinq
grandes puissances. Pour 1'URSS
lo s forums de 1'ONU sont trop largos.
Au moment quand 1'URSS mene
la politique du partage du monde on
spheres d'interct, quand elle neglige
lcs intcret des petits pour satisfaire
ses aspirations hegcmoniques, lo
pacte des cinq grandes puissances,
sans doute presenterait ]'institution
pour la soumission des petits. La
cooperation des grandes puissances
est le facteur important dans les
relations internationales qui pour-
rait contribuor le plus an maintien
de in paix. DCsirent - elles, les
grandes puissances, on premier lieu
1'URSS, sincerement to paix. Elles
pourraient in batir le mieux par
1'ONU, par le Conseil de Securite
do 1'ONU -- par les forums qui sent
pour cola prevus et les plus aptes.
La situation nolitique dans lc
monde exige que 1'Assemblee Ge-
nerale, cc forum international le
plus large - prenne sur elle des
decisions les plus responsables.
Diminution de la competence do
1'ONU non seulemcnt parce qu'elle
n', st pas populaire, mais aussi
nefaste, et le pacte de cinq' gran-
des puissances, comme le propose le
representant de 1'URSS menerait a
cette diminution et menacerait de
se tourner en instrument des gran-
des puissances aux depens des
petits.
Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310017-2
Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310017-2
Financement international
des pays insuffisamment
developpes et I'ONU
A U COURS de la discussian me-
nee deja depuis un mois au
sein du Comite economique de 1'As-
semblee Generale sur l aide econo-
mique aux pays insuffisamment de-
veloppes, deux tendances fondamen-
tales se sont fait jour. Les pays d'oa
.cette aide devrait emaner en pre
mier lieu, voient la solution de cc
probl.eme principalement cans des
investissements prives et proposent
que les pays peu developpes pren-
nent des mesures pour attirer le ca-
pital etranger. Its envisagent une ac-
tion internationale principalement
en ce qui concerne l'aide technique
a ces pays. Dans le cas ofi cette aide
:iccnomique viendrait des Gouverne-
ments de certains pays, its sont d'a-
vis qu'e]le devrait se derouler sous
forme d'accords bilateraux et non
pas par l'intermediaire des organi-
sations internationales. D'auire part
les autres pays, en premier lieu ceux
qui ont besoin de cette aide, defen-
dent la these que ce n'est que par
l'intermediaire des organisations in-
ternationales et par un financement
public international que cette aide
pout titre efficacement donnee, pour
cviter le danger d'immixtion de 1'in-
vestiteur dans les affaires interieu-
res des pays beneficiant de cette
aide. Its estiment que cette aide ne
dolt pas se baser sur lc Principe de
la rentabilite immediate des diffe-
rents investissements, mais sur la
base de la rentabilite de toute 1'eco-
nomie nationale du pays en question,
sur la base de l'influence favorable
de ces investissements sur le deve-
loppement economique general du
pays et sur sa prosperite. Les re-
presentants des pays interesses sou-
lignent, a juste titre, que le finan-
cement prive se trouve en etat de
crise et qu'il ne pourrait pas, meme
si ce n'etait pas le cas, remplir la
tache posse, parce que les investis-
sours prives s'interessent, en premier
lieu, a la rentabilite immediate de
leurs investissements et fort peu, ou
point du tout, au developpement e-
conomique du pays tout enter.
Il est interessant que la majorite
des delegues au Comite economique
s'est declaree pour cette derniere
these. C'est ainsi que le represen-
tent du Pakistan a propose la for-
mation dune banque des Nations
Unies qui avancerait aux pays insuf-
fisamment developpes les fonds ne-
cessaires pour financer leurs projets
dans les domaines du transport, de
1'6nergie electrique, des telecommu-
nications, de la sante, de l'instruc-
tion etc. La delegation yougoslave,
de son cCte, plaide, dans sa propo-
:iition, pour la fondation dune orga-
nisation internationale semblable a
l'UNRRA qui assurerait la qu'te et
la distribution des moyens financiers
rassembles on vue du developpement
economique des pays arrilres. Cette
proposition tient compte des opinions
enoncees au cours de la discussion
et se base sur 1'experience acquise
au cours de la pratique internatio-
nals et que dit que le developpe-
ment rapide et efficace des pays peu
developpes nest possible clue s'ils
beneficient dune aide de 1'etranger
qui nest lice a aucune sorts de con-
dition qui serait on desaccord avec
l independance nationale de ces pays.
La decision concernant cette ques-
tion doit titre bientot apportee. II
est evident qu'en apportant une de-
cision conforme a cette proposition,
les Nations Unies feraient un grand
Pas en avant dans le sons de 1'ecar-
tement de toute une serie de points
sensibles existant dans le monde et
qui representent aujourd'hui une,
;source d'instabilite et de danger de
conflits nouveaux. Pout - titre que
cost justement la raison de 1'attitu-
de de la delegation de l'URSS a 1'e-
gard de cette question. Le delegue
sovietique Arutiunian, seconds par
les autres delegues des pays de 1'Est
europeen, a eoncentre toute son ac-
tivite a parler de 1'aide desinteres-
see que 1'URSS accorde a la Chine
et a la Mongolie et a goner et faire
trainer la discussion, no faisant au-
cune proposition concrete et evitant
de repondre a la question si 1'URSS
s'associera a cette action de I'ONU.
Or, la solution corrects de cette
question serait, sans egard a 1'atti-
tude de 1'URSS, une nouvelle preuve
de 1'efficacite de la cooperation In-
ternationale au moyen de 1'ONU et
une contribution importante a la
cause de la paix mondiale.
De 32 % outre 50 %
LYAGENCE telegrafique officielle
de la Pologne vient do publier
les dcnnecs statistiques sur le com-
merce exterieur polonais en 1949. Il
en ressort, selon ces donnees, qu'en
1949 la Pologne a effectue un echan-
ge commercial s'elevant a un total
de 4.952 millions de roubles, c'est-a-
dire 1.238 millions de dollo;rs, les rou-
bles etant supputees en dollars d a-
pres le dernier tours d'echange. L'U-
nion Sovietique a participe dans ce
commerce pour un montant de 400
millions de dollars ou 3211/,, tandis
que la part des pays de i'Europe o-
rientale s'elevant a 160 ,pillions de
dollars ou 13%.
La mime agence a publie aussi les
donees statistiques visa nt le com-
merce exterieur de la l'ologne au
cours des neuf premiers mois de 1950.
Cos donnees nous indiquent une aug-
mentation du commerce polonais a-
vec 1'URSS de 71?/o. Si nous prenons
que le pourcentage ainsi accru sera
maintenu jusqu'a la fin de cette an-
nee (tout donne a croire qu'il s'ele-
vera plutOt) it en resulte, alors, que
i'Union Sovietique participera, cette
annee-ci cans to commerc o exterieur
de la Pologne pour plus de 50% de
sun commerce total. Cc pourcentage
si Cleve nous demontre clairement
la position do monopole dent 1'Union
Sovietique jouit dans 1'echange com-
mercial do la Pologne avec 1'etran-
ger. Une si grande augmentation do
l'orientation de la politique du com-
merce exterieur polonais et causes
non seulement par le fait que l'U-
nion Sovietique consomme de plus
grandes quantites de produits polo-
nais pour ses propres becoins, mais
aussi parce que l'Union Sovietique
achete les plus grandes quantites de
produits polonais pour lours reex-
portation dans les autres pays. Co
deuxieme travail de l'Union Sovieti-
que visant le commerce e!-:terieur de
la Pologne s'est le mieux manifesto
dans le fait que les produits chimi-
que et les produits lamines pr'sentent
des positions tres importcntes dans
la structure de 1'exportation polonai-
se en Union Sovietique. A savoir que
ce sont les deux principales posi-
tions d'exportation qui figurent dans
tons les traites que 1'Union Sovieti-
que conclut avec les pay de 1Eu-
rope orientate et les autre, pays qui
lui sont soumis.
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L'Allemagne occidentale dire de la taxation des pays aux bas Le Japon devant de
et le Plan Schuman prix de revient, cc qui veut dire nouvelles possibilites
que cette imposition fiscale frap-
C ERTAINES declarations re- perait Presque exclusivement 1'A1- L A SITUATION mondiale gene-
centes ont fait sorti.r la que- lemagne occidentale. rale et surtout la guerre de Co-
stion de la realisation du plan Au moment de la publication du roe ces derniers mois, avaient eu
Schuman, ayant pour objet le con- plan Schuman la situation du une influence enorme sur 1'econo-
tr6le de lindustrie du charbon et marche international differait no- mie de certains pays. II arriva ainsi
de lacier de 1'Europe occidentale, que le Japon en tant que l'unique
tablement de cello d'a present. La pays industrialise a l'Extreme Orient
de 1'ombre oii elle se trouvait pone production depassait la demande.
dant un certain temps pour en faire vient d'enlever derechef certains a-
de nouveau l'objet de commentaires Les prix etaient bas. La surproduc- vances. Et non pas parce qu it est
animes do 1'opinion publique mon- tion du charbon et de racier le fournisseur des unites militaires
diale. Il s'agit des declarations devenait la realite. A cc moment des Nations Unies avec de nombreux
faites recemment par le dr Lehr, l'interet do l'Allemagne occidentale produits, mais par simple raison quo
tin des magnats de l'industrie side- lui commandait d'adherer aux ac- 1'economie mondiale entiere se trou-
rurgique de la Ruhr (Vereinigte cords internationaux, qui lui au- ve a 1'heure actuelle dans son en-
Stahlwerke). Le dr Lehr avait raient garanti un marche stable, semble sous l'influence de la con-
declare sans ambages que l'interlt tout en lui permettant d'atteindre joncture de 1'armement.
de l industrie siderurgique et char- les buts politiques en collaborant Les faits sus-mentionnes ont sur-
bonniere allemande n'est pas dans dans ?1'organisation? de l'Europe tout etc dun caractere excitant pour
la realisation du plan Schuman, capitaliste. Aujourd'hui, la nouvelle 1'exportation des articles tradition-
mais dans la creation dune organ i- situation politique mondiale et la eels du Japon. Son exportation en
sation, semblable au Cartel interna- nets fut deux Pais plus grande par
tional de lacier d'avant guerre, qui conjoncture de guerre ont compl6te- 1949
devrait regler les rapports sur le ment modifie l'interet de 1'Allemaane rapport a l'annee precendante, et les
marche europeen. Bien que le Gou?- occidentale. De la, les atermoiements premiers six mois de 1950 furent
vernement de l'Allemagne occiden- et les obstacles a la conclusion des marques dune augmentation pres-
tale, apres ces declarations, eat fait accords entre les pays du plan que 25?/o. Les dispositions limitant
of,iciellement s,.voir que son atti- Schuman. son commerce exterieur ainsi que sa
tude a 1'egard du plan Schuman no En proposant le plan Schuman, production industrielle furent sup-
-
s'etait pas modifiee, neanmoins p
1'ensemble du probleme apparut le Gouvernement franQais avait o i rimees en pratique. Dane 1'indus trie de textile ies Japonais ont ma-
sous un aspect caracteristique, du vue, tout d'abord, la realisation d'un intenant les coudees franches. Leur
au fait quo le dr Lehr, apres les accord europeen, qui aurait compris presence, a quelques exeptions pros,
declarations mentionnees plus haut, 1'Allemagne occidentale aussi. La sur tous les marches du monde in
est devenu membre du Gouver- France comptait avec une Allemagne quiete beaucoup lee autres pays en-
nement de 1'Allemagne occidentale affaiblie telle qu'elle sortit de is gages dans 1'exportation - surtout
on qualite de ministre do 1'interieur. Deuxieme guerre mondiale. Aujourd' la Grande Bretagne. D'apres un re-
La question do l'unification du hui, loraque la question de l'aug- cent accord entre les representants
marche du charbon et de 1'acier au mentation du potentiel do guerre de l'industrie cotonniere des Etats-
profit des pays-membres represente allemand n'est qu'une question de Unis, la Grande Bretagne, et le Ja-
1'obstacle principal a la mi-se sur jours - cc qui change du tout au Pon, ('exportation japonaise du co-
pied du plan Schuman. Le marche tout l'essence meme des rapports ton ne pouvait pas depasser 55% de
uinfie veux dire les prix unifies. franco-allemands - la question de
Comment adapter lee prix de revient 1'exportation totale do la production
i'abcutissement des negotiations japonaise. Cependant, it parait, que
sieves de 1'industrie du charbon ayant pour objet la direction com
b lge et ceux de 1?tndustrie de lee fabriquants Japonais ont Porte
lacier italienne aux prix de revient mune do 1'industrie du charbon et une decision arbitraire d'augmenter
de l'industrie de l'Allemagne oc- de lacier so pose d'une maniere a 70% la partie de la production des-
cidentale, qui sont de 50% plus has. tout a fait nouvelle. Tandis que du stinee pour 1'exportation.
Le projet francais prevoit la crea- cote allemand on manifesto le desir La presse mondiale prevoit qu'en
tion d'une Caisse de compensation, d'ajourner 1'aboutissement de 1'ac- 1953, le Japon reussira d'ameliorer
qui devr.ait indemniser lee pays aux cord, ce qui resulte notamment des. sa situation economique a cc point
prix de revient eleves des pertes declarations du dr Lehr, le desir
clu'il sera a memo de se passer do
occasionnees par la vente aux prix manifesto du cote ' frangais est l'aide americaine. Sur cos entrefaits,
unifies inferieurs que la Haute autorite aurait fixes. Les ressources d'aboutir le plus tot possible. Il selon toutes les probabilites, le- Ja-
financieres de la Caisse de compen- resulte des declarations officielles Pon se contentera d'occuper encore
sation proviendraient de la taxation francaises que 1'accord sera defi- cette annee memo la premiere place
des producteurs travaillant dans des nitivement conclu dans quelqt,ves dans le monde en tant que fournis-
conditions moins favorables, c'est-a- semaines. sour du textile cotonnier.
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Un phenomene nefaste
L E GENERAL Franco, it n'y a pas
de doutes, se rejouit to 1 no-
vembre courant. Cc ,jour la a 1'ONU,
cnvers laquelle it nourri seulement
haine et mepris, fut vote, par huit
nations, la res lotion do l'annulation
do la decision de I'Assemblee Gene-
rale du 12 decembre 1946, par la-
quelle it etait condamne, qua los Na-
tions Unies rappellassent lours am-
basadeurs et minisires plcnipoten-
tiaires de Madrid, et que 1'Espagne
de Franco no puisse _Arc re~ue com-
mc membre dans les institutons spe-
ciales de 1'ONU.
La nouvelle de cette resolution des
plus recentes, retentit douloureuse-
ment chez tous les hommes au mon-
de epris de liberte. 11 y a quelque
chose de singulier dans les argu-
ments des partisans de cette resolu-
tion, quand its disent que l'Espagne
de Franco a aide les NU dans la
guerre contre les nations de 1'Axe,
quelque chose de penible dont dolt
avoir honte chaque democrate. Les
dclegues au Comite Politiquc Special
n'ont pu cacher lour malaise d'etre
les temoins ou meme les complices
de cette entene ouverte avec 1'en-
nemi de tout ce dont 1'ONU doit ser-
vir, car la decision prise par le Co-
mite ne peut-titre caracterisee autre-
ment que comme one tentative pour
que le fascisme s'enracine d'avantage
en Espagne et que le regime de
Franco s'introduise a I'ONU par la
porte de service.
11 fut ties penible, iipres la guer-
re d'etre assourdi par lcs exigences
des masses, desirant qu'on motto fin
au regime de Franco en Espagne.
Par la resolution du 12 decembre
1946 qui nest en somme qu'une gau-
che et tiede tentative d isoler Fran-
co, on a reussi au mois en parti,
a calmer la publicite democrate.
Mais cc retrait fait devant les for-
ces superieures des dispositions an-
tifascistes, etait seulement provisoire.
Les menees dirigees pour 1'annula-
l.ion de la resolution prise, pour
l'ouverture des portes de 1'ONU aux
representants de Franco, n'ont cesse
jusqu'a ce qu'enfin elles apportas-
sent lour fruit. La responsabilite den
titre arrive la incombe aux avo-
cats publics du Franco, et aussi a lours
adversaires, qui par leur resistance
douce et fine ont fomente indirecte-
ment les forces reactionnaires au sa-
botage, et a la ruine des resolutions
du 12 decembre 1946, do cotte tenta-
tive de racheter la dette des Nations
Unies cnvers la nation espagnole qui
a contribue a la lutto heroique des
forces democrates mobilisees contre
l'assaut des hords fascistes.
Vichinsky encore en
contradiction
P ARRANT du fait r ue ?i UI SS
('St on intrepide it iiitant pour
Ia pais, el croyant au ',;rincipe que
to communisme et to capitalisme
;reuvent coexister,, lVi . Vichinsky
rieiendit le these au sell: au Comi',6
politique de 1'Assemblee Ganerale de
t U14Li, que 1'URSS desire faire le
commerce avoc 1Occide,t. Pour ap-
puyer sa declaration, i! allega des
ecrits et des opinions des dirigeants
sovietiques on tant quo competants
ct immediats. Pour cone ore sa the-
se it souligna qu en ve,ite, 1'Union
Sovietique n'a plus besoi:i de se pro-
curer des produits des pays capita-
listes mais que le priicipe, dune
possibilite ultcrieure d'661-range com-
rnercials entre les pays appurtenant
aux differents systeme:; politiques
demeure pourtant en vi ucur.
11 est evident qu'entr:a les deux
parties mentionnees dan. la susdite
conclusion de Mr Vichinsky existe
une contradiction. Mais c'est juste-
ment la contradiction de Mr Vichin-
sky qui prouve qu'il poursuit la lig-
ne de conduite des princ:pes des di-
rigoants sovietiques de :ire l'un et
do faire i'autre.
En paroles - it defend to principe
de In possibilite d'un libre echange
onlre les pays do ss'stemes politi-
ques opposes. En pratiqu; - 1Union
`;t;vietique insiste de me,ire Ic' plus
,inns i imposibilite tout commerce
cr;ire I Occident et les pays qui lot
;wit assujettis.
Mais, saris egard a ceIc, sur cer-
tains points Mr Vichin>ky a bien
raison, a savoir, on pret.ndant quo
1'Union Sovietique no :;bsolument
besoin des biers quelcouques des
prays capitalistes. Elle Won a plus be-
soin puree qu'Elle satisfoit ses be-
soins dins les pays assujettis, dont
le commerce exterieur st soumis
sous son controle immediat. Co fait,
done, explique aussi in ti,Lise de Mr
Vichinsky, dont l'intentiun est de
prouver que ces pays nnit, aussi,
nul besoin des produits des pays ca-
pitalistes. Et cette these a pour la
Cache de justifier la pratique de la
politique existante soviet ique con-
cternant ses relations commerciales
av is ces pays.
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A PROPOS DE LA DEFINITION
DE L'AGRESSEUR
L' ORGANISATION des Nations Unies a consacre, au
tours de la session actuelle de l'Assemblee Gene-
rale, une attention particulierement soutenue aux me-
sures a prendre afin de parachever juridiquement et
de realiser pratiquement cette idee qui est arrives a
un dogre de maturite complete dans la conscience
d'une grande majorite de l'humanite, cette conviction
que la guerre d'agression est un crime contre l'hu-
mani.te.
Depuis le premier projet d'une Declaration des
Droits et des Devoirs des Etats, depose a in Conven-
tion francaise, on 1793, jusqu'a nos jours, plusieurs
dizaines do declarations ont etc elaborees pour enga-
ger les Etats, dans une mesure determinee et sous
tine forme ou sous une autre a recourir a des moyens
do solution pacifique do leurs liiiges reciproques et a
s'abstenir do 1'emploi de la force. C'est surtout apres
fa premiere Guerre Mondiale qu'un pas on avant con-
siderable fut fait dans ce sons. Le Pacts Briand-Kel-
logg et le Protocols do Londres sur dagression mar-
querent juridiquement la fin de 1'ancienne conception
suivant laquelle chaque Etat avait le droit de declarer
a son gre la guerre a tout autre Etat, et proclamerent
un principe nouveau qui condamnait et prohibait le
recourse a la force on tant que moyen de politique
nationale.
Or, les violations de plus on plus frequentes des
engagements internationaux et les evenements qui se
sont deroules avant et entre les deux guerres rnendi-
a.les avaient prepare le terrain a l ides d'une organi-
sation mondiale qui aurait pour tache do sauvegarder
la paix et la securite internationales et do promouvoir
la cooperaticn entre les nations. C'est ainsi quo fut
trees la Societe des Nations et, plus tard, 1'Organisa-
tion des Nations Unies. La repetition des agissements
agressifs qui a suivi la constitution do Tune, puis de
1'autr?e do ces organisations, les a soumises At une dure
epreuve. La Societe des Nations n'y a pas resists; elle
a laisse impunis Pagresseur japonais on Mandchourie
et italien on Ethiopic, ainsi quo tous les autres. Ells
a bieritot perdu touts raison d'etre.
Quant a l'Organisation des Nations Unies, elie est
sortie victoricuse de 1'ep^.euve. Non seulement les Na-
tions Unies ont perfectionne le mecanisme juridique
international on qualifiant de crime contre 1'humanite
toute preparation, planification ou ccnduite d'une
guerre d'agression, mais elles ant introduit des sanc-
tions contre ceux qui s'en rendent coupables. Les eve-
nements de C?oree ont contribue a renforcer et a con-
cretiser d'une fcton plus precise fides de faction
conjuguee contre l'agresseur, cc qui est trbs important
et est devenu tine garantie do 1'efficacite de 1'O.N.U. A
la lumiere do ces faits, la decision des Nations Unies
d'entreprendre une action collective contre l.'agresseur
dans n'importe queue partie du monde assigne une
portee exceptionelle a la conception do la condamna-
tion de toute guerre d'agression et aux devoirs quo
Is Charts impose aux pays membres.
Toutefois, cette decision a souleve dans toute sa
gravite un nouveau probleme, celui de la definition
de l'agresseur. I1 est evident quo test de la possibilite
pour l'O. N. U. de designer l'agresseur dans le plus
bref delai, colon un criterium qui doit ramener au
minimum les erreurs eventuelles, que dependra la ra-
pidite de son action, soit quo cello-ci Solt destin6e b.
regler dune facon perlinente ct par des moyens paci-
fiques le conflit qui vient de surgir, soit qu'elle com-
porte la decision d'engager une action armee contre
1'agresseur.
Los definitions do 1'agresseur qui figurent dans
les instruments juridiques internationaux actuels sont-
elles satisfaisantes dans la situation presente et per-
mettent-elles 1'application de mesures efficaces par
1'O. N. U.? Le Conseil do Securite ou 1'Assemblee Ge-
nerale qui, avant d'entrer en action, en cas de guerre,
doivent d'abord avoir defini rapidement et impartia-
lement qui est l'agresseur, pourront-ils le faire en
se basant sur la definition de Pagresseur prevu, par
exemple, dans le Pacts Pan-Americain d'Assistance
Mutuelle s-igne a Rio do Janeiro on 1947? Dans le
Pacte en question ost consideree comme une egres-
sion touts attaque d'un Etat contre le territoire, la
population ou les forces terrestres, navales ou aerien-
nes d'un autre Etat. Comme cola so pratique deja cou-
ramment, les deux Etats on conflit declareraient im-
mediatement qu'ils ont eta attaques et qu'ils usent par
consequent do lour droit do legitime defense. Il y a
done peu do probabilite quo la majorite au Conseil do
Securite ou a 1'Assemblee Generale puisse rapidement
degager la verite des nombreux incidents et des di-
verses manoeuvres, scuvent tres habilemont provoques,
auxquels 1'agresscur a recours, et decider de faction
a entreprendre.,
On pourrait classer dans un deuxieme groupe les
definitions de 1'crdre do cello qui figure dans le projet
do la Convention sur les Droits et lcs Devoirs des
Etats on cas d'agression (1939), emanant do l'Univer-
site do Harvard pour 1'etude du Droit International.
L'agression y est definie comme un recours a la force
armee representant une violation de 1'cngagement
contracts de ne pas recourir a de pareils moyens, vio-
lation qui est dement constatee par une procedure a
laquelle Pagresseur a prealablement donne son appro-
bation.
Dens cette definition, la constatation, Solon une
procedure prealablement accepter, do la violation de
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1'engagement do no pas recourir a une intervention
once, constitue le criterium de la definition do
l'agresseur. Mais pcurra-t-on, sur cette base, etablir
vraiment et a temps queue est la partie qui mene
une guerre d'agression? Puisque la definition no fait
aucune mention d'une cessation des hostilites, l'agres-
scur garde les mains libres pour rendre impossible
t.oute definition de Pagresseur on tournant )'interpre-
tation des reglements et des engagements et pour re-
soudre ]ui-meme in question par des moyens militaires
avant qu'une action conjugu(,e eventuolle ,it pu
intervener.
La definition do )'Uruguay qui a etc proposee a
la sessio-i en cows do 1'As,a-nblee Generale de 1'O.NN
qualifie d'agresseur tout pays qui evitera d'amployer
les moyens proposes dons la Charte on vue d'une so-
lution pacifique du conflit. Comment ceci ,jouerait-il
cn pratique? La guerre a eclat 5 quelque part entre
dcux Etats. L'O. N. IT. dolt delinir I agressaur avant
de prendre les mesures qui s imp:,:;ent. Flee le fora
on so demandant lequel de ces dcux pays a evite d'em-
]ployer tous les moyens de solution pacifique du conflit
qui soot prevus dins in Chart(,. Tel se pose de nouveau
la question de savair do cuelle fa' on on appreciera
exactement quo ces moyens oat etc ?evites,,, si 1'O.N.U.
no dispose pas a cet effe; de methodes eelaires, et
explicites?. Enfin, 1'agresseur se livrera a touter les
manoeuvres possibles pour abuser I opinion publiqu
inlernationale et pour prouver quit a essye, mail on
vain, de taus les moyens pacifiques avant d'en arriver
au conflit arme.
Les considerations precedentes permettent de con-
clure co qui suit: Premierement, puisque la procedure
des Nations Unies en cas de guerre declaree no con-
tient pas ].'obligation do cesser le feu et de retirer les
troupes, it est indispensable de ]a completer par des
stipulations dans ce sons de facon a empecher que
1'agresseur, en operant diverses manoeuvres et en
tournant la procedure, gagne du temps pour continuer
et mener jusqu'au bout la guerre d'agression. Deuxie-
moment, comme la definition do 1'agreseeur Idle qu'elle
est donnee ci-dessus est extrc"Smement difficile, car it
emploiera tous ]es moyens pour presenter son attaque
sous 1'aspect d'un octe do le,gitime defense, it est indis-
pensable de trouver une methode qui 1'amenerait lui-
meme a se declarer publiquement comme tel. Un do
ces moyens sclairs et explicites? est envisage par le
mode de definition de 1'agresseur expose dons la pro-
position yougoslave relative aux devoirs des Etats en
ens d'ouverture des hostilites. qui est actuellement sou-
mise a )'examen de 1'Assemblee Generale. Cette propo-
sition contient deux stipulations auxquelles tcus les
pays seraient tenus de so conformer lors-qu'ils se trou-
veraient en etat de querre. La premiere de cos stipu-
lations prevoit que tous les pays se trouvant en etat
do guerre sont tenus de faire, dans ran delai de 24
heures, a dater du debut des operations militaires, une
declaration publique a cc sujet et d'informer 1'O. N. U.
qu'elles sont pr5tes a cesser le feu et a retirer leurs
troupes du territoire etranger La deuxiSme stipulation
prevoit quo les deux parties adverses sent tenues de
retirer leurs troupes du territoire de 1'autre Etat dons
an delai de 48 heures.
La non-execution pie e s stipulation: entra inerait
done automatiquernont I'agresseur a so declarer comme
tel devant 1'O. N. IT. el toute l'opinion publique men-
diale. On arriverait ainsi non soulement :1 demasquer
l'agresseur aux voux de )'opinion publique, mais a
faciliter et a acccet,^rer la prise de decisions du Con-
seil de Securite o ii do 1'Aas.Pmbiee Generale, qui sera-
ient desormais a rn"me d'apprecier plus facilement la
situation, de definer ce;ni (I'd Porte In n-ineipale res-
pr.nsabilii,e de Is nuerre ei de prendre des mesures
en consequence. Qnant aux mesures a ontreprendre,
el]es feraient I'ohjel. do decisions de )'Organisation des
Nations Unies dansl cheque cas concret:.
Los propositions you,,"'. loves cat done une portee
non seulement morale et juridique, mail aussi prati-
quo. D'une part, lour adoption dolt certainrment rendre
encore plus malaises ]es efforts do Fag osseur pour
tramper 1'opinion publiquc et PO. N. U. :- ur le carac-
tero reel do ses agissemonts et, d'autre part, elle dolt
faciliter encore davantage In prise de me::ures effecti-
ve, par 10. N. U. en rendant impessibles lors de l'a-
dcpticn de ces mesures, les erreurs et les abus qui
pourraient titre c:;imris duns la definition de l'agres-
eeur. La l;rupositinn ycugoslave vicnt iin;i completer
]c mecanisme de In securite collective don les fonda-
tions ont etc posees a In session actuelle de 1'Assem-
blcc Generale. Ell. con5[ i?uc vraiment a contribu-
tion remarquable a la ecnsclidaticn de ]a paix univer-
selle et do ]a securite internationale, oinsi qu'au ren-
feacement do 1'efficacite el etc i'autcrile de 1'O. N. U.
Ojordje AN1)REYI?VITCH--K0UN: LES FASCISTES
1,I,MnLISSENT FT TITdNT (gravure)
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Organisation de la cooperation economque
europeenne au carrefour de ('incertitude
L ES milliards destines a darmemcnt des pays de
]'Europe occidentale ont jets a nouveau au premier
plan la crainte de ]'inflation et le manque do confience
a la solidite des pouvoirs economiques des pays du
Plan Marshal. L'augmentation de la production, reser-
ves des devises, rapport des prix et salaires, fcurniture
des industries on matieres premieres, plans d'investis-
sement, la balance du budget, tout cola sent des pro-
bl?emes vitaux lesquels ont ete confirmes comme resolus
et qui maintenant se posent a nouveau sous forme
toes aigiie. Pourquoi? Simplement parce quo les pays
du Pacte Atlantique ont pris ]'engagement , pour
i'armement on grand, cc quo sans doute devra
ebranler certaines economies labiles.
Le nouveau Administrateur de la Direction pour ]a
cooperation economique (ECA), Wiliam Foster, par-
lant recement de ]'importance actuelle et future du
Plan. Marshal a declare: ?Dcvant les Europeans et
comme devant nous, se pose le probleme fondamental
du maintien des forces economiques pendant que lours
moyens (europeens) se dirigent vers l'armement.
L'augmentation ulterieure de la production, ulte-
rieure integration economique de r Europe occidentale
et les efforts ulterieurs d'exporter le plus possible
dans la zone des dollars, tout cola est plus que neces-
saire a notre defense mutuelle.>>
Le Conseil economique europeen, organe supreme
do ]'Organisation pour ]a cooperation economique
europeenne (OEEC) a sa seance extraordinaire du 6
au 8 octobre a adopts, dans les lignes principales, le
memorandum du Secretariat des ?questions urgentes
economiques.? Dans ces documents on formule les me-
sures quo les membres do ]'Organisation dovealt
entreprendre on relation avec lee nouvelles tendences
dans l'economie mondiale, apres le declenchement du
conflit coreen et la mise on vigueur du programme
d'armement des pays du Pacts Atlantique.
Le refutement de ]'inflation qui menace comme les
suites des con)onctures d'armement, representait la
question la plus importante au tours de la discusion
de la seance du Conseil. La revision (lire: reduction)
des plans d'investissement est considerec comme une
mesure indispensable, sous condition que la p:riorite
soit accordee a certaines branches de la production
et que les moyens pour toutes les autres activites
soient diminues. Le danger do l'inflation est, justement
a 1'encontre de la declaration do Foster, augments
par le fait, quo dans ]'Europe occidentale, a l'exepti-
on de l'Allemagne et de 1'Italie, n'existe en principe
aucune capacite libre pour los produits clefs, ni main-
d'oeuvre on trop. La diminution de la production des
biens de consummation journaliere et la hausse gen?e-
rale des prix, qui dans ces conditions necesserement
doit se produire, menace - comme Colt ?Neue
Zi richer Zeitung>> du 7 octobre d'influer sur ]'attitude
des masses populaires.>
Vraiment la lutte pour ]'augmentation des salaires,
a nouveau s'est considerablement enflammee dans la
majorite des pays de i'Europe occidentale. La spirale
de l'inflaiton est a nouveau a l'ordre du jour. Le
Conseil no s'est pas mis d'accord sur une deuxieme
question importante, notamment: des mesures a prendre
pour le refoulement du scut exagere des prix des
matiere.s premieres et la regularisation de lour
distribution. Le delegue britannique s'est oppose a
la proposition de la majorite pretendant que l'Orga-
nisation doit proceder sagement a la mise en vigueur
des decisions se rapportant aux matieres premieres
dent ]'Europe depend des pays d'outre mer pour son
alimentation. C'est clair que la hausse fantastique
actuelle des prix d'un grand nombre d'articles du
domaine de la livre sterling apport momentanement
a la Grande Bretagne la superiorite, substentielle
desquels elle no ranoncera pas facileni.ent. Pour cola
la resolution du Conseil sur cette question represente
la tentative typique d'essayer do fuir la contradiction
d'interet, qui bientdt s'aiguisera dans le cadre de
]'Organisation do la cooperation economique euro-
peenne.
La possibilite do la realisation des moyens des
dollars par ]'augmentation de ]'exportation aux Etats
Unis aussi, jette les pays du plan Marshal dans une
grande inquietude.
Les representants de differents pays, au premier
rang la Grande Bretagne et la France ont formule
deja plusieurs fois que ]'augmentation de la production
pour darmemcnt devra diminuer automatiquement la
production destines a ]'exportation qui produira 1'effet
diametralement contraire de ce aue Foster attend.
Il est caracteristique qua cette derniere session
du Conseil economique europeen on a apporte une
attention minimale aux questions a l'ordre du jour
telles que: liberte du commerce, plans de l'integration
de 1'economie europeenne, projet des statistiques an-
nuelles, travail de l'Union europeenne de planification.
Les pays du Plan Marshal les plus inquietes par le
plus recent developpement des situations economiques
dans le monde, ont traits presque exclusivement les
problemes en liaison directe avec ]'inflation qui est a
la Porte.
Pourra-t-on provisoirement tomber d'accord avec
les interets contradictoires des pays de ]'Europe oc-
cidentale, surtout sont-elles possibles les mesures
internationales considerant les devoirs penibles devant
lesquels se trouve chaque pays, etant plus incline
a des actions individuelles en vue de la defense de ses
propres positions. It est possible que la declaration
sincere do Foster au point de vue de ]'integration
future de 1'economie de ]'Europe occidentals soit une
reponse a cette question. O. A.
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Situation economique des pays de I'Europe
orientale et I'Union Sovietique
D EPUIS la constitution du Conseil d Aide Econo-
mique mutuelle, Irs relations economiques entre
11T. R. S. S. et les pays dr 1Est do 1'Euro^e se sont
on effet engagees ,dans une nouvelle voie?. Non pas,
toutefois, en ce qui ccncerre lours formes et leur ca-
t-actere, mais exclusivement par ]'accentuation de la
pression exeresc par ]'Union Sovietique on vue de
l'assujettissement economique de ces pays. Le commerce
exterieur entre les pays er question et 1'U. R. S. S.
a accuse one augmentation soudaire. mais un chan-
gement simultane de structure, tandis quo les echan-
os avec les autres pays se heurtaienl a des difficultes
de plus on plus serieuses. En memo temps, it common-
( ait a etre question dune coordination des plans eco-
nomiques de ces pays aver ceux de 11U. R. S. S. et
dune extension do lour ,ccoperation> economique. De
cette facon, le processus qui tendait ju-qu a present a
exercer on controle sur le commerce, exterieur c'.(-s;
pays en question a gagne on ampleur ci en profondeur
jusqu'a englober -- sou; pretcxle de - core dination"> et,
de ?ccoperation commune> --- mute Ia structure eco-
nomique de ces pays. Co processus etait ac-ompagnc
parallement de formes nouvelles et plus complcLe.,
d'assujettissement politique. 11 avail. pour but princi-
pal de mettre ]'economic da cos pays to mieux et le
plus entierement possible au service des inter5ts de
1'economie sovietique afin que cello-ci puisse resoudre
certaines de ses contradictions par (cur intermediaire,
ics exploiter pour 6largir los bases do son activite et
les utiliser comme fondement. et point de depart d'un
asservissement politique general. Dans cet ordre
d'idees, le Conseil d'Aide Economique mutuelle joue
to role d'un organisms central par l'intermediaire du-
quel s'opere la miss en application pratique de tous
les plans d'assujettissement. economique de ces pays.
11 est interessant de voter que les dirigeants do
1'U. R. S. S. trouvent que la dspendance actuelle du
commerce exterieur de ces pays nest pas encore suf-
fisante et que ]'orientation qu'ils poru'suivent ces der-
niers temps vise a les isoler toujours davantage des
autres pays. L'acuite de cette tendance, impose au
ci:ibut de l'annee 1949, a provoqu clans ces pays de
serieuses difficultes economiques oui ont encore etc
aggravees par Ia part qu'ils ont price au b1ccus econo-
mique de la Yougoslavie. Les dirigeants de 1'U. R. S. S.
unt profits des difficultes qui ont surgi de cc fait dans
les pays en question pour accentuer lour pression en
invoquant comme but final a1'emaneipation de lour
economic de 1'influer_ce des marches capitalistes?.
C'est pour cette raison que, dans son Plan sexton-
rral, la Pologne prevoit quo 68?/0 de ses echanges en
1955 s'effectueront avec 1'U. R. S. S. et les autres pays
du Nominform, mais tout en considerant ce pourcen-
t.age comme un minimum et en exprimant le desir
de realiser un chiffre qui depasserait 70%. Pendant la
periode comprise entre 1949 et 1955, son mouvement
d'affaires avec ]'Stranger doit augmenter de 40'%, dont
13,611/o sont destines a la seule Union Sovietique.
C'est pour cette raison que la Tchecoslovaquie et
la Hongrie se heurtent a des difficultes croissantes
dans lour commerce avec les autres pays, quo leer
approvisionnements en matieres nremieres et en biens
do premier etablissement sont rendus difficiles et pro-
voquent de graves perturbations qui devront titre re-
solues par une isolation plus complete des marches
strangers et par ]'abandon des branches d`industrie
qui sont. t.ributaires de I'etranger pour leers matisres
premieres. Do cells' facon, le processus d'assujettis-
cement de plus en plus grand du comnrerc;e exterieur
des pays de l'Europe orientale a 1'Union Sovietique ne
cesse do s'intensifier.
Le controle du commerce exterieur d' in pays par
un autre --- surtout lorsque ce dernier est one nation
dirigeante -- constitue un des instrument, d'asservis-
cement economique les olus efficaces. En fait, it sert
de point do depart a un assujettissement total, a la
destruction de I'independance et de la souverainete,
a I'esclavage. Le systeme et les methodes appliquees
par 1'U. R. S. S. pour imposer cc controlc confirment
enticrement ses visees exnloitantes et h.'gemonistes.
En mars dernier, la revue >>. Du sein de federation d'Italie du
Sud sont exclus certains secretaires, les partisans de
Basso (par exemple Michelli de la province de Bari).
Le maire et deux cents autres paysans de Raguse en
Sicilie ont abandonne le Parti a cause dune insup-
portable dictature de la direction.
Outre les abandons anterieurs qui furent en
memo temps le renforcement du Parti, le danger
d'abandon des meille.urs membres menace a l'heure
actuelle le Parti Socialiste Italien. A cause de cc
danger, la direction kominforiste a dirige sa fureur
contre les soi-disant centristes. Tandis cue dans le
mouvement ouvrier le centre ordinairement presente
la partie versalite, prete a servir la bourgeoisie, les
centralistes au sein du Patti Socialiste Italien sont
des militants pour 1'egalite dins les rapports entre les
partis et pour le socialisme. D'apres leur these, le
r6le de dirigeant dans une revolution appartient au
proletariat, et non pas a 1'Etat. Its reconnaissent les
enormes merites du proletariat russe, qui a realise la
revolution socialists, mais sont d'avis que la presente
politique exterieure et les interets de I'Union Sovic-
tique ne coincident toujours pas avec Ies interets du
proletariat italien. Its estiment que la neutralite de
l'Italie represente la meilleure voie que doit prendre
la lutte pour la paix du monde et ils s'opposent aux
partages dans les blocs.
Et malgre le fait que les centralistes demeurent
encore sous l'independance du groupe korninformiste
de Neni, leur idees effraient la direction du Parti, ayant
des repercutions dans les masses. C'est pourquoi les
mesures drastiques sont entreprises contre les centris-
tes. Le mouvement centristique est indubitablement le
plus fort en Italic du Nord. C'est la que fut fonds le
quotidien ?Giornale presenti,> qui est militant pour
l'independance de l'Italie dans les combinaisons mon-
diales.
Dans les eolonnes dudit journal, Alberta Jacometi,
un des dirigeants des centristes a avance la these que
la neutralite correspond le mieux aux interets du peu-
ple italien et dans le fond au socialisme. La direction
kominformiste avec Licardo et Marandi en tete a con-
damne une telle attitude, partageant I'opinion d'at-
tachement sans conditions au bole oriental. La direc-
tion du Parti Socialiste Italien a defendu ses mem-
bres toute collaboration dans le susdit journal 1'ayant
caracterise de stitiste>>, quoique sa ligne de conduite
ne soit pas encore fixee, et qu'il n'ait pas encore pris
une attitude determinee envers la direction du Parti.
Ainsi la direction insiste a tous prix d'etouffer cha-
que pensee sur la possibilite de mener une politique
independante. Mais toutes les mesures prises par la
direction kominfgmiste no sont pas a meme d'etouffer
les exigences des masses visant une politique inde-
pendante, qui repondrait mieux aux interets des tra-
vailleurs italiens, cc que cause une accentuation plus
poussee de la crise dans le Parti Socialiste Italien.
Declassified and Approved For Release 2012/04/27: CIA-RDP82-00457R007400310017-2
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A TRAVERS LE BROUILLARD DE LA PROPAGANDE
TOUTES LES MANIERES DE ,POIGNARDER
DE DOS" L' UNION SOVIETIQUE
U N COLONEL BULGARE, Ale-
xandre Getman, dans l'organe
officies du PC de Bulgarie, oRabot-
nicesko delo> a ajoute un chapitre
de plus a la liste des ?attaques sour-
noises> ? de la Yougoslavie contre
l'URSS.
Cot article, dans lequel it a par un
nouvel exempla complete cette liste,
intitulee: >,
qui a des affinites avec celle que
nous a devoilee le colonel Getman:
elle consiste dans le refus de laisser
les petits pays socialistes aux prises
de 1'exploitation d'un . Mais le colonel
Getman a decouvert des possibilites
insoupgonnees d'activite criminel.le
contre 1'URSS. Il nous dit que l'on
pout ?poignarder de dos l'URSS>> non
seulement n e se laissant pas ex-
ploiter tranquillement en temps de
paix, par le trucheman des societes
mixtes, mais aussi en ne laissant
pas, pendant la guerre, piller les vil-
lage du pays par les soldats bulgares.
Cette opinion du colonel Getman
est partagec par le > qui imprime son article et par
le poste d'emission de Sofia qui le
diffuse. La seule chose que nous ig-
norons, c`est si cette appropriation
bulgare de prerogatives qui no lui
appartiennent pas sera du gout des
dirigeants du commerce extcrieurs
de l'Union
paroles de Goebbels. Bien entendu,
ils ne parlent que de defense. Mais
Goebbels, Gochring et le Fii.hrer,
parlaient-ils d'autre chose?>>
Pour empecher ensuite que les lec-
teurs des pays kominformistes puis-
sent, un instant seulement, supposer
qu'il se paye de lour t@te, it precise
ce qu'il veut dire: ,
assure-t-il, Avertissement> et pre-
tend que les methodes d'Hitler et
de Goebbels n'etaient pas mortes a-
vee ces derniers, mais qu'elles per-
sistaient au service de ceux qui re-
vent de guerre.
Il y a bien longtemps que nous a-
vons ate mis all courant des diffe-
rents commi-
ses contre l'URSS. Nous savons
qu'au moment do notre lutte de li-
beration nationale les dirigeants so-
vietiques qualifiaient d'attaques
sournoises tous les actes yougosla-
ves qui n'etaient pas en accord avec
l'accord entre gentlemen sovieto-bri-
tannique sur le partage des spheres
d'influence, et on particulier avec
l'entente entre Staline et Churchill
C'est une We tout a fait juste,
de meme quo la constatation que le
true principal employe par ces Bens
actuellement etait de feindre la
crainte d'autrui. , ecrit Ilia Ehren-
bourg, ?en essayant de justifier la
fievre des armaments, l'accroissance
des contingents armes et les grandes
monoeuvres militaires, repetent les
>. (Radio So-
fia, le 9 octobre).
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> La clique de Tito grince des dents
a notre adresse et se prepare a nous
cornbattre. Elle pr,,pare le debarque-
cnent de troupes americaines en You-
goslavie>>. (Radio-Budapest. le 26
octobre).
-Lo regime de Tito menace nos
frontieres>> (Le journal llongrois
' Nepsava>,, du 26 octobre).
Ike., et., do jour on jour.
?Pien entendu>>, comme dil si bien
Ehrenbourg>>, ils ne parlent que de
defense, mais>, tcuiours corame dit
Ehrenbourg, >Goebbels, Goering et
lc Fuhrer, parlaicnt-ils d'au re
chose?>,
L A. DEPOSITION DE SUFFRA-
GES AU SU.JET DE TRYGVE
FEE au sein du Conseil de Securite
a ete seul evenement important do
A'iushing Meadow qui n'a oas ete
clualifie, du moins d'apres cc que
nous en savons par la presse ko-
minformiste comme une prcuve de
plus du passage de la You?;oslavie
dans le camp imperialiste. Il peut
nous sembler d'autant plus 2trange
clu'elle ait laisse passer one si belle
occasion d'apporter cette conclusion,
que c'est justement le delegue you-
goslave qui a propose de reelirc Mr
Trygve Lie comme secrelaire general
do l'ONU et qui a persistk dans son
opinion lors des elections, lorsoue 9
membres du Conseil de Securite sur
II ont vote pour lui.
Comment se fait-il que I'Inform-,
bureau ait laisse passer une si belle
occasion? Voila: le delegue ~-ovieti-
que n'etait pas seul. Le second du
groupe de deux membres qui n'avait
pas vote pour Trygve Lie (tait le
delegue de la Chin: de Tchang-Kai
Click, qui s'etait abstenu.
XinEe YLTMVITCH: LA FP:MME A LA
MACHINE A COUI)RE
La phrase habituelle des komin-
formistes: ?On reconnait les Bens a
lour entourage>> ne s'est pas fait en-
tendre cette fois, de memo quo celle
dtos deux camps. Car, on ca:; con-
lrnire, les journalistes kominformis-
c s egares auraient pu se demander
lequel des deux membres de ce
roupo avait passe dons lc camp
le Tauten; est ce quo 'T'c'.aang-Kai
Click etait devenu kominformiste, ou
uuut-cu, que I'URSS s etait ra'?li,e au
iuom intang?
L A QUESTION DE LA PAIX on
de la guerre entre voisins est,
a ce qu'il parait, devenue one ques-
tion purement interne de IItalie.
Lest ce que nous apprend un ar-
ticle du kominformiste italien Luigi
i .Ingo.
En tant quo secretaire du CC du
PC d'Italie, cc in=me Longo a publie
dans l organe officiel du PC d'Italie
?Unita>' une declaration de la direc-
tion du PC d'Italie sur la situation
internationale du pays. Dans cette
declaration on disait que le soul pays
d'Europe avec lequel 1'Italie pouvait
entrer en guerre etait la Yougosla-
vie. Apres one reponse du ministre
de Yougoslavie a Rome. dans laqu-
elle it qualifiait cette declaration de
provocation, Mr. Longo a proclame
sa nouvelle theorie. Dans l'organe
officiel du parti it ecrit textuelle-
ment: eLe document emanarlt de in
direction de notre parti a donne lieu
a one declaration du ministre de
Yougoslavie a Rome, Mr Ivekovitch.
ll nous semble inadmissible que ce
monsieur puisse se meler ainsi aux
`,gals mcncs par lcs partis italiens
sur des problemes italienscc.
Cette nouvelle theorie kominfor-
miste est vraiment originale, mais si
les milieux non-kominformistes dans
le monde I'adoptaient aussi, elle pro-
mettrait a 1'humanite un drole d'a-
venir! Mais heureusement ils no l a-
p.er; C Pas. Nous on voyons la
preuve dans la reaction des repre-
sentants de la plupart des pays au
sein de I'ONU contre le danger de
guerre. On peut en dire beeaucoup
de bien et beaucoup de mal, mail
elle prouve infailliblement one cho-
se: C'est que Ics peuples du monde
c.+ntier ne permettront pas que in
theorie kominformiste de Longo, so-
Ion laquelle la guerre entre les pays
est one question interieure des pays
interessees, Sc mette a i egner dans
It, monde.
L f AGENCE TASS a donne dernie-
rement une information intc-
ressante sur un nouveau partage do
la Bulgaric. Cette information a tout
do suite ete publiee et ac'compagnee
de commentaires revolter:, tout d'a-
bord par l'?Izvestiae et la eLittera-
turna Gazeta? , puis au :si par les
journaux italiens ?Avant;>> et ePae-
se>>, et enfin par tous les autres jour-
naux et postes d'emission kominfor-
rnistes a la file.
Cette nouvelle de I'a; once sovie-
tique assure que tiles americains a-
vaient offert la moitie do la Bulga-
rie a Tito.
Le membre de l'appar>'il de pro-
pagande kominformiste q,li a inven-
tc> cette nouvelle ne s'v connait pas
mal en propagande. 11 zavait que
cet.te nouvelle exciterait inevitrjle-
ment la revolte de tous les partisans
de la politique de direction sovieti-
que, non pas parce que quelqu'un
s'avise de donner en cadeau un ter-
ritoire qui ne lui appartirnt pas, ni
parse qu'une grande puissance s'ar-
roge ce droit. Mais comment une
grande puissance, 1'Amerique, ose-t-
elle partager un pays que d'autres
grandes puissances, 1'URSS et la
Grande Bretagne ont deia partage
entre elles? Puisque Staline et Chur-
chill on deja partage en 1944 les
spheres d'interet en Bulgarie sur la
base de 80% contre 20"1o, :roil vient
a Acheson la temerite d'effectuer un
nouveau partage?
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